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à‰volution de l'endémicité du paludisme entre 2000 et 2015, cas spécifique de l'aire de santé cbca/Nyamugo.

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par XAVIER MBAHA MAPENZI
ISTM-Bukavu - Graduat 2016
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE BUKAVU

251681280ISTM/BUKAVU

251683328

BP : 3036 BUKAVU

Email : bukavuistm@yahoo.fr

SECTION : SCIENCES INFIRMIERES

EVOLUTION DE L'ENDEMICITE DU PALUDISME ENTRE 2000 ET 2015 DANS L'AIRE DE SANTE CBCA/NYAMUNGO

251680256OPTION : HOSPITALIERE

Par : MBAHA MAPENZI XAVIER

Travail de fin de cycle présenté pour l'obtention du diplôme de gradué en Techniques Médicales.

Directeur : C.T. MUSAFIRI MULALI-WAZO

251682304

DEDICACE

A ma mère FAIDA LEONIA Louise pour ses conseils et bénédiction à ma faveur.

A mes très chères tantes Léa VUMILIA MBAHA et Thérèse NAMWINDO.

Vous avez été pour moi un exemple de courage ; de persévérance et d'honnêteté dans l'accomplissement du travail bien fait. Vous nous avez appris le sens de l'honneur ; de la dignité et de la justice.

Que ce travail soit un réconfort pour vous.

Puisse Dieu vous garder longtemps encore parmi nous.

MBAHA MAPENZI XAVIER

REMERCIEMENTS

Au Seigneur, je te rends grâce de m'avoir donné la faculté d'accomplir cette oeuvre selon ta volonté.

Mes remerciements s'adressent aussi :

A ma mère FAIDA LEONIA

Pour ses franches bénédictions à l'endroit de nous tous. Retrouvez dans ce travail chère mère ma profonde reconnaissance.

A mes frères et soeurs : Luc Shukuru, Eddy Djuma ; Moise Blaise ; Bruneille ; Chancelline ; Pablo Chisiki KALUMUNA ; Placide, DEBORA KALABO...

Vous êtes ce qui m'est le plus cher dans ce monde. Que le dévouement pour ce travail qui est aussi le vôtre soit un exemple pour vous.

A mes oncles et tantes

Je ne citerai pas de noms de peur d'en omettre d'autres; un grand merci pour tout ce que vous avez fait afin que ce travail aboutisse. Que Dieu vous protège tous !

A ma très chère amie SANDRINE dite Sandra

Tu es plus qu'une amie pour moi, je ne regrette pas de t'avoir croisé sur cette vie. Je te suis reconnaissant de tous les bien faits et je prie DIEU que notre amitié soit un exemple pour autrui.

A maman SIFA pour ses prières qu'elle ne cesse d'apporter à ma faveur, trouvez ici ma profonde gratitude.

A tous mes amis et collègues

Je ne citerai pas de nom au risque d'en oublier d'autres. Je vous dis merci pour votre affection et recevez ici ma profonde reconnaissance.

A tout le personnel enseignant de l'ISTM-BUKAVU et en particulier de la section des Sciences Infirmières : Je suis heureuse de l'occasion qui m'est offerte de pouvoir vous exprimer mes sentiments de gratitude. L'enseignement que vous avez dispensé avec dévouement restera un précieux souvenir qui guidera ma vie professionnelle. Veuillez mes chers maîtres, agréer l'expression de mes sentiments déférents et l'hommage de ma respectueuse reconnaissance.

A notre directeur de ce travail, monsieur le CT MUSAFIRI, cher CT, ce travail est le vôtre, votre disponibilité et votre sens de lecture des choses font de vous un enseignant exemplaire, votre franchise votre rigueur scientifique et votre amour du travail bien fait font de vous un enseignant respectable.

Je garderai de vous l'image d'un homme de science et un enseignant soucieux de la bonne formation de ses élèves.

Je suis fier d'être compté parmi vos disciples. Nous vous prions d'accepter l'expression de notre profond respect et de notre profonde reconnaissance.

A la Grande famille MBAHA

L'heure est venue de vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi au moment opportun. Trouvez ici l'expression de toute ma gratitude.

SIGLES ET ABREVIATIONS

· ACT:Artemisinin-based Combination Therapy

· AMM : Autorisation de Mise sur le Marché

· BCZS : bureau central de zone de santé

· Cé : comprimé

· CQ : Chloroquine

· CQR :Chloroquino-Résistant

· CQS :Chloroquino-Sensible

· Dx : douleur

· ELISA : Enzyme-LinkedImmunoSorbentAssay

· FOSA : formation sanitaire

· G6PD : glucose-6-phosphate déshydrogénase

· GB : Globules blancs

· GE : Goutte épaisse

· gr : gramme

· GR : Globules rouges

· gr/dl : gramme par décilitre

· Hb : hémoglobine

· HGR : hôpital général de référence

· IPS : inspection provinciale de la santé

· ISTM : institut supérieur des techniques médicales

· MPH : Master in Public Health

· OMS : organisation mondiale de la santé

· P f : Plasmodium falciparum

· P :plasmodium

· PNLP : programme national de lutte contre le paludisme

· PVE: Paludisme viscéral évolutif

· RBM: Roll Back Malaria

· SLIS : Système Local d'Information Sanitaire

· SP: SulfadoxinePyriméthamine

· T° : température

· TPI : Traitement Préventif Intermittent

· UNICEF : Fond des Nations Unies pour l'Enfance

· ZS : zone de santé

TABLE DES MATIERES

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

TABLE DES MATIERES IV

RESUME V

CHAP.1. INTRODUCTION 1

1.1. PROBLEMATIQUE 1

I.2. OBJECTIFS DU TRAVAIL 3

I.3. HYPOTHESES 4

I.4. DELIMITATION DU SUJET 4

CHAP. 2. GENERALITES SUR LA PALUDISME 5

2.1. DEFINITIONS DE QUELQUES CONCEPTS 5

2.2. TRANSMISSIONS DU PALUDISME 5

2.3. SYMPTOMES ET COMPLICATIONS DU PALUDISME 5

SYMPTOMATOLOGIE COMMUNE 5

2.4. TRAITEMENT 7

2.5. PREVENTION 9

CHAP. 3. MATERIELS ET METHODES 11

3.1. TYPE D'ETUDE 11

3.2. SITE D'ETUDE 11

3.3. ECHANTILLONNAGE 12

3.4. PARAMETRES D'ETUDE 12

3.5. ANALYSE DES DONNEES 13

3.6. DIFFICULTES RENCONTREES 13

3.7. IMPACT PREVU 13

3.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES 13

CHAP. 4. PRESENTATION DES RESULTATS 14

4.1. EVOLUTION DE L'ENDÉMICITÉ DU PALUDISME DE 2000 À 2015 14

4.2. FACTEURS DE RISQUE 15

4.2.2. CONNAISSANCES SUR LE PALUDISME 16

4.2.3. PRISE EN CHARGE 17

4.2.4. PRÉVENTION 18

CHAP. 5. DISCUSSION DES RESULTATS 19

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 21

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 22

ANNEXES 23

RESUME

Contexte : Nous avons menée une enquête au cours de la période allant du 15 Mars au 15 Juin 2016 dans la zone sanitaire de ville de Bukavu particulièrement dans l'aire de santé CBCA/Nyamungo dans la zone de santé de Kadutu. Elle a porté sur l'évolution de l'endémicité du paludisme entre 2000 et 2015.

Méthodes : Une étude rétrospective a été menée auprès de 100 personnes rencontrées dans les différents ménages de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO. Pour récolter les données, un questionnaire d'enquête a été adressé à la population dans les différents ménages.

Résultats : Nos résultats ont montré que l'endémicité a diminué de 50,2% en 2001 pour augmenter légèrement de nouveau en 2002 et ainsi de suite. Une augmentation importante est observée en 2013 avec 2863 cas de paludisme. Si on considère les deux années 2000 et 2015, on constante toutefois une diminution de l'endémicité de 26,2%.

Conclusion : l'évolution de l'endémicité du paludisme à l'aire de Santé CBCA/NYAMUNGO a baissé de 26,2% ; ceci serait due à une bonne prise en charge et la prévention par l'utilisation des MII.

« Sans l'amour de la recherche, le savoir et l'intelligence ne peuvent vraiment faire un savant ».

Irène Joliot-Curie

(1897-1956)

251676160

CHAP.1. INTRODUCTION

1.1. PROBLEMATIQUE

Le paludisme ou malaria est « un des rares fléaux de santé publique qui ait traversé les siècles sans jamais perdre son activité » .Il sévit dans la ceinture de pauvreté du monde et représente la maladie parasitaire la plus répandue dans le monde intertropical (1).

De nos jours, environ 500 millions de personnes en Afrique, en Inde, en Asie du Sud et en Amérique du Sud sont exposées au paludisme auquel sont attribués 2 millions et demi de décès par an dont un million d'enfants. On estime à près de 300 millions le nombre de décès dus au paludisme dans le monde, dont 90% en Afrique subsaharienne (6).

Cette maladie constitue une endémie dans 43 pays du continent africain ; les populations cibles les plus affectées sont les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes.

Le paludisme est l'une des principales causes de maladie et d'absentéisme chez les enfants d'âge scolaire et chez les enseignants. Entre 30% et 50% des admissions hospitalières et 50% des absences scolaires pour des raisons médicales sont dues à cette maladie dans des zones d'endémie (7).

Le paludisme pose aujourd'hui un problème de santé publique dans plus de 90 pays représentant au total quelques 2,4 milliards de personnes, soit 40% de la population mondiale.

Selon l'OMS, l'incidence mondiale de la maladie est estimée de 300 à 500 millions de cas cliniques par année.

Plus de 90% de tous les cas de paludisme surviennent en Afrique Subsaharienne, selon SOS enfant en détresse. La mortalité due au paludisme est évaluée à 1 million de morts par an. Une grande majorité de ces décès surviennent chez les jeunes enfants en Afrique notamment dans les zones rurales reculées très mal desservies en services de santé.

Les autres groupes à haut risque sont les femmes enceints, les voyageurs non immunisés, les réfugiés, les personnes déplacées et les ouvriers agricoles arrivant dans les zones d'endémie (3).

Au total le paludisme est endémique dans 101 pays et territoires, dont:

- 21 pays dans la région des Amériques

- 04 pays dans la région Européenne

- 14 pays dans la région de la méditerranée orientale

- 08 pays dans la région de l'Asie du Sud Est

- 09 pays dans la région du Pacifique occidental

- 45 pays dans la région Africaine.

Aux Etats-Unis, le paludisme reste l'une des premières maladies infectieuses. Ainsi, chaque année dans ce pays 1 200 cas de paludisme sont rapportés en moyenne, presque tous importés, entrainant jusqu'à 13 décès par an. La mauvaise connaissance du paludisme et ses profils de chimiorésistance par les cliniciens et le personnel de laboratoire américain contribue à des retards de diagnostic et de traitement, parfois associés à des issues fatales (10).

Parmi les pays d'Amérique Latine, le Pérou est celui qui connait le taux d'incidence du paludisme le plus élevé. En 1995, on a rapporté plus de 190 000 cas contre 165 000 de toute l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud (10).

En Asie ; le paludisme est un problème majeur de santé publique au Pakistan. Le nombre des cas d'épisodes palustres annuels a été estimé à 1,6 millions en 2005, le paludisme à Falciparum a constitué 33% des cas rapportés. Dans la même période, 46% des cas ont été notés en province de Baluchistant une proportion la plus élevée du paludisme à Falciparum (44%) (10).

En Afrique ; la RDC et le Nigéria totalisent à eux seuls chaque année 40% du nombre estimatif total de décès dus au paludisme dans le monde, indique l'OMS (8). Selon les dernières estimations, on a enregistré, en 2010, 219 millions de cas de paludisme (avec une marge d'incertitude comprise entre 154 millions et 289 millions) qui ont causé 660.000 décès (avec une marge d'incertitude comprise entre 490.000 et 836.000), soit une diminution de la mortalité de 25% au niveau mondial par rapport à 2000 et de 33% dans la région africaine de l'OMS. La plupart de décès surviennent chez des enfants vivant en Afrique, où chaque minute, un enfant meurt du paludisme.

D'après les estimations de la maladie au niveau des pays dont on dispose, 80% des cas surviennent dans 17 pays avec en tête le Nigeria, suivi de la République Démocratique du Congo (8).

Au Mali, le paludisme demeure la première cause de mortalité et de morbidité avec respectivement 13 et 15,6 %.Il représente la première cause de convulsion fébrile en milieu pédiatrique ; deuxième cause de maladie fébrile en milieu hospitalier, 2,5% des formes graves et compliquées chez les enfants de moins de 5 ans avec une létalité de 40 à 60%.

Plusieurs actions ont été entreprises pour contrôler cette grave maladie, malgré tout, elle reste meurtrière (6).

En Côte d'Ivoire selon le PNLP, 63 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année du paludisme et la maladie constitue 33% de toutes les causes de mortalité hospitalière (3).

Au Rwanda, approximativement 90% de la population sont exposés au risque d'attraper le paludisme. La malaria est la principale cause de morbidité dans ce pays et est responsable de 50% de motifs de consultation médicales. En 2005, on a rapporté 991 612 cas. En 2006, la maladie était responsable de 37% des consultations externes des patients et 41% des décès en hospitalisation, parmi lesquels 42% des enfants de moins de 5 ans (10).

En RD-Congo, le paludisme est la première cause de morbidité chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes. A titre indicatif, l'évaluation de l'intervention du fond mondial menée en 2006 dans 15 zones de santé du pays par l'Ecole de santé publique de l'université de Kinshasa a montré que le paludisme était responsable de :

- 67% des motifs de consultations externes chez les enfants de moins de 5 ans ;

- 47% des décès survenus chez les enfants de moins de 5 ans en hospitalisation ;

- 18% de létalité hospitalière due au paludisme chez les enfants de moins de 5 ans ;

- 54% des hospitalisations chez les femmes enceintes.(10)

Plus de 9 millions des cas ont été enregistrés en 2011, le paludisme tue chaque année 180 000 personnes dans notre pays et touche près d'un tiers de la population. On estime que cette maladie coûte au pays 1,3% de croissance par an (12).

Notre pays qui est le deuxième pays le plus touché par le paludisme en Afrique et dans le monde, utilise deux stratégies de lutte contre cette terrible maladie : la première stratégie est celle de la prévention de la maladie par la distribution de masse à grande échelle des moustiquaires imprégnées d'insecticides. La deuxième stratégie de lutte est le traitement de la maladie (8).

S'agissant du Sud-Kivu, la province a enregistré en 2007, 3,1 millions de cas de paludisme, dont une grande majorité d'enfants, pour une population estimée à 4,4 millions (10).

Plus de 794.000 cas dont 771 décès ont été enregistrés en 2014 contre 582.000 cas dont 413 décès en 2013 (12).

Dans la zone de santé de Kadutu, 25 403 cas de paludisme ont été enregistrés en 2008, soit 32,17% ; en 2009, 34 454 cas soit 28,3% ; en 2010, 4 374 cas de paludisme confirmé dont 4 décès et 21 843 cas de paludisme non confirmé avec zéro décès ; en 2011, deux décès sont enregistrés sur 3 114 cas ; en 2012, 3 123 cas avec 4 décès ; en a enregistré un total de 27 678 cas de paludisme simple avec 2 décès et 4 609 cas de paludisme grave avec 11 décès ; en 2014, 21 135 cas de paludisme simple et 3 289 cas de paludisme grave qui a entrainé 9 décès.

Dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO, les données récoltées au CS CBCA/NYAMUNGO montrent que 1 363 cas de paludisme ont été enregistrés en 2014 et 1 679 cas en 2015 dont on note une hausse de cas de paludisme de 18% par rapport à l'année précédente.

Nous nous sommes posé la question de la recherche ci-contre :

Quels sont les facteurs favorisant la hausse de cas de paludisme au Centre Hospitalier CBCA/NYAMUNGO ? Pour répondre à cette question, nous nous sommes fixés des objectifs ci-dessous :

I.2. OBJECTIFS DU TRAVAIL

Objectif globale : faire un état de lieux sur l'endémicité du paludisme dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

Objectifs spécifiques : déterminer la prévalence du paludisme dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO ; déterminer quelques facteurs de risque.

I.3. HYPOTHESES

Au niveau mondial, l'incidence du paludisme a baissé d 37%. Dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO, l'endémicité de cette maladie aurait également baissée ; ceci pourrait s'expliquer par l'amélioration de la prise en charge et de la prévention.

I.4. DELIMITATION DU SUJET

Notre étude porte sur l'évolution de l'endémicité du paludisme entre 2000 et 2015 dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO, commune de Kadutu, ville de Bukavu, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

Nos investigations ont été réalisées au cours de la période allant du 15 Mars au15 Juin 2016.

Chap. 2. GENERALITES SUR LA PALUDISME

2.1. DEFINITIONS DE QUELQUES CONCEPTS

a) Endémie

C'est la présence habituelle d'une maladie dans une région déterminée. (LAROUSSE MEDICAL)

b) Paludisme

Selon LAROUSSE MEDICAL, le paludisme est une maladie due à l'infestation par de protozoaires (organismes unicellulaires type particulier de protozoaires) du genre plasmodium.

Selon le dictionnaire français, le paludisme est une maladie de l'être humain présente dans les régions tropicales et subtropicales, provoquée par un parasite transmis par une variété de moustique, l'anophèle, et qui se manifeste par des accès de fièvre survenant à des intervalles réguliers. Le parasite s'installe dans les globules rouges avant de les détruire.

2.2. TRANSMISSIONS DU PALUDISME

Le paludisme est dû à un hématozoaire du genre plasmodium, transmis par un moustique du genre culicidé : l'anophèle femelle.

Il existe quatre espèces de parasites de l'homme :

- Le Plasmodium falciparum : le plus redoutable, l'agent de la tierce maligne, des accès pernicieux et responsable de la fièvre bilieuse hémoglobinique. Sa longévité dans l'organe est inférieure à un an.

- Le Plasmodium vivax, agent de la tierce bénigne, a une longévité de deux à trois ans et reste le plus rependu.

- Le Plasmodium malariae a une longévité de trois à vingt ans et est l'agent de la fièvre quarte.

- Le Plasmodium ovale est proche du plasmodium vivax (1).

2.3. SYMPTOMES ET COMPLICATIONS DU PALUDISME

Les signes cliniques du paludisme varient en fonction du terrain et l'espèce parasitaire. Ils sont polymorphes mais moins évocateurs chez l'enfant que chez l'adulte. Ils peuvent être communs aux quatre espèces plasmodiales ou particuliers à certaines d'entre elles (11).

SYMPTOMATOLOGIE COMMUNE

Ø Accès de primo-invasion ou paludisme aigu commun

C'est le tableau le plus fréquemment observé chez l'enfant. Il est souvent interprété comme première manifestation de la maladie avant qu'ait pu se dégager la périodicité des accès fébriles. Une période d'incubation de une à trois semaines est nécessaire entre la piqûre infestante et les premiers signes. Le tableau clinique manque de spécificité, c'est une fièvre progressivement croissante, en général continue en plateau, parfois irrégulière avec plusieurs pics par jour, atteignant39-40°C sans périodicité. Elle est presque toujours accompagnée de céphalées et des vomissements avec myalgies et douleurs et des douleurs abdominales en particulier épigastrique. Chez l'enfant une diarrhée modérée est banale. L'examen clinique est normal, il est rare d'observer une splénomégalie, mais la région hépatique est parfois sensible. Quelques boutons d'herpès labial sont fréquents (11).

Ø Accès périodiques

On les appelle aussi accès intermittents ou accès de « reviviscence schizogonique ». Ils s'observent le plus souvent plusieurs mois ou années après la contamination, même à l'absence du tableau de paludisme de primo-invasion. Ils sont plus rares chez l'enfant que chez l'adulte, surtout en dehors des pays d'endémie. Le tableau est stéréotypé et rapidement évocateur, caractérisé par la succession régulière de trois stades et leur répétition selon un rythme périodique.

L'accès débute brutalement, souvent la nuit et dure une dizaine d'heures. L'enfant frissonne se plaignant d'un froid intense alors que la T° monte à 39°C, puis les frissons cessent, l'enfant, repousse la couverture, la T° monte jusqu'à 41°C, enfin survient une crise sudorale abdominale avec chute brutale de la T° et parfois phase d'hypothermie. Classiquement, la crise est suivie d'une période de bien-être et d'euphorie, puis le retour à l'état normal (11).

Ø Paludisme viscéral évolutif (PVE)

Ce tableau s'observe essentiellement en pays d'endémie chez les enfants soumis à des infestations massives et répétées en cours d'acquisition d'immunité. La physiopathologie n'est pas claire et des perturbations du système immunitaire peuvent suggérer des formes des passages avec le tableau de « splénomégalie tropicale » observé chez l'adulte. Le tableau clinique est de constitution progressive avec ou sans fièvre. Il associe une splénomégalie sensible souvent volumineuse et une anémie clinique intense, avec pâleur, fatigue, anorexie, souffle systolique anorganique, parfois oedèmes des membres inférieurs. L'évolution à l'absence des traitements s'accompagne d'amaigrissement éventuellement de retard staturo-pondéral et du danger d'aggravation brutale de l'anémie (11).

Les symptômes apparaissent généralement 12 à 14 jours après l'infection. Les personnes atteintes de paludisme présentent les symptômes ci-après :

§ Une douleur abdominale ;

§ Des frissons et des sueurs ;

§ Une diarrhée, des nausées et des vomissements (qu'occasionnellement) ;

§ Des maux de tête ;

§ Des poussées de forte fièvre ;

§ Une pression artérielle basse causant des étourdissements lors du passage à la position couchée ou assise à la position debout (une hypotension orthostatique) ;

§ Un vague endolorissement musculaire ;

§ Un appétit médiocre.

Les personnes infectées par plasmodium falciparum sont susceptibles de présenter les symptômes ci-après :

§ Une anémie causée par la destruction des globules rouges infectés ;

§ Une extrême fatigue, du délire, une perte de connaissance, des convulsions et un coma ;

§ Une insuffisance rénale ;

§ Un oedème pulmonaire (une accumulation de liquide dans les poumons pouvant entrainer de graves problèmes respiratoires).

Le plasmodium Vivax et plasmodium Ovale peuvent demeurer inactifs dans le foie pendant 1 an avant de provoquer des symptômes. Les parasites peuvent ensuite rester à l'état latent dans le foie et provoquer des récidives ultérieures. Plasmodium vivax est le type le plus rependu en Amérique du Nord (13).

2.4. TRAITEMENT

2.4.1. Traitement de l'accès simple

Avant l'ère de la chloroquinorésistance, les accès de malaria survenant dans les zones endémiques n'étaient pas traités avec une dose curative de médicament ; ils recevaient une dose suppressive, plus faible, mais permettant au patient de surmonter l'infection grâce à l'immunité déjà acquise. Le schéma recommandé consistait en une dose unique de chloroquine de 5 à 10 mg de chloroquine base par kilo de poids. Ce principe est à la base de l'efficacité persistante de la chloroquine dans des régions à chloroquino-resistant du premier ou du deuxième degré.

Par conséquent, la dose unique est abandonnée dans les régions où une résistance est très commune, les accès jugés moins graves seront traités avec de la chloroquine en dose classique (25mg/kg en trois jours), et ne seront suivi d'un traitement plus efficace (mais plus compliqué ou plus cher) qu'en cas d'échec.

Il ne nous parait pas recommandable de prescrire des doses augmentées de chloroquine (40mg/kg en 5 jours), comme le préconisent certains auteurs, espérant aussi surmonter la résistance.

Remarque préliminaire

La chloroquine utilisée pendant longtemps comme traitement de premier choix a une efficacité de plus en plus restreinte et sera progressivement abandonnée. Elle est cependant encore utilisée avec sans succès dans beaucoup de pays d'Afrique de l'Ouest et Centrale.

Actuellement en R.D. Congo

Première ligne

Sulfadoxine-pyriméthamine (SP) : pour l'adulte, trois comprimés en dose unique ; pour l'enfant, dose ajustée au poids.

2. Cette combinaison agit lentement (environ deux jours)

3. Résistance rare aujourd'hui, mais appelée à se développer rapidement (à surveiller)

4. Possibilité d'allergie au composé sulfamidé (ne pas administrer si allergie connue à ce composé).

Deuxième ligne

Associations à base d'artémisinine :

5. Artésunate + SP (Artésunate + SP®)

6. Artésunate + amodiaquine

7. Artéméther + luméfantrine (Coortem®, Riamet®)

Autres associations :

8. Amodiaquine + SP

9. Atovaquone + proguanil (Malarone®)

Troisième ligne (pour les cas graves ou en cas de résistance aux autres antipaludiques). La quinine reste efficace et rapide mais ses effets secondaires importants la font de plus en plus délaisser sauf comme médicament d'urgence (cas graves) et en combinaison avec la doxycycline (parasites multi résistants). Les dérivés de l'artémisinine pourront prendre progressivement sa place en raison d'une bonne tolérance et d'une absence de résistance.

Toutes fois, on utilise de monothérapie comme la chloroquine ou amodiaquine en raison de 25 mg de base par kilo de poids corporel, en trois jours ; Fansidar® (S-P) 1 comprimé par 20 kg de poids corporel (3 comprimés pour l'adulte) en dose unique ; Quinine en raison de 25 mg de base par kg de pods corporel et par jour, soit 30 mg/kg de Farmakina®, en 3 administrations (toutes les 8 heures), pendant 5 à 7 jours (2).

Remarque : il est nécessaire de terminer un traitement commencé.

En cas des vomissements, nausées importantes ou des troubles de conscience la voie intraveineuse est impérative. La voie intramusculaire est à déconseiller à cause des nécroses aseptiques (qui peuvent toujours s'infecter en cas d'injection non-stérile). La gravité de l'état clinique peut justifier une injection IM de préférence dans le muscle quadriceps, avant le transport à l'hôpital, ou en cas d'impossibilité de transfert (2).

2.4.2. Traitement des nourrissons

Les accès seront traités avec de la chloroquine 10 mg de base par kg/jour pendant 2 jours, suivi de 5 mg/kg/jour le troisième jour, pour totaliser une dose de 25 mg/kg.

Un accès de paludisme à P. falciparumchloroquino-résistant sera traité avec de la quinine sous forme de gouttes en raison de 8 mg de base, soit 10 mg de bichlorhydrate (=1goutte) par kg toutes les 8 heures pendant 7 jours (2).

2.4.3. Traitement de la femme enceinte

Le traitement à la chloroquine sera instauré. Si une résistance est constatée, on pourra recourir à la quinine. Durant le premier trimestre et les dernières semaines de la grossesse : quinine 1,500 mg de sel par jour à trois prises, pendant 7 jours.

Du 4 au 7e mois, on peut traiter avec la quinine seule (pendant 7 jours), on bien associé le Fansidar® qui n'est pas contre-indiqué en ce moment-là.

Il est à remarquer que la quinine n'a pas de propriétés abortives. Néanmoins, elle peut déclencher le travail chez une femme à terme.

La méfloquine et l'holofatrine sont à déconseiller chez la femme enceinte, à cause de manque de recul dans l'utilisation de ces produits (2).

2.4.4. Traitement de l'accès grave

Tout accès pernicieux doit être traité avec de la quinine. En principe, le dosage est le même que pour les accès simples : 10 mg/kg, 3 fois/jour en perfusion lente, jusqu'à la disparition des trophozoites. L'indication d'une dose d'attaque est toujours en discussion.

D'après des études pharmacologiques, elle est souhaitable afin d'obtenir d'emblée de concentrations satisfaisantes. On préconise l'administration de 20 mg/kg pendant les 4 heures premières selon les différents schémas (soit 10 mg/kg les 30 premières minutes, suivi de 10 mg/kg pendant les 4 heures qui suivent, soit 20 mg/kg reparties sur 4 heures) (2).

2.4.5. Traitement du paludisme viscéral évolutif

Il n'est pas codifié. On sait simplement qu'il faut prolonger le traitement antipaludéen sur un mois environ soit par la chloroquine à dose curative pendant 5 jours puis faible dose (1,5 mg à 3 mg/kg/jour) ensuite, soit avec la mefloquine, soit avec l'halofantrine à dose curative suivie de mefloquine à dose de type préventif (11).

2.5. PREVENTION

· Axes principaux actuels

· Chiomiprophylaxie antipaludéenne surtout pendant les deuxième et troisième trimestres de la grossesse : sulfadoxine-pyriméthamine (SP) 3 co Per Os dose unique deux fois pendant la grossesse.

· Généralisation de l'utilisation des voiles moustiquaires imprégnées d'insecticides.

· Autres mesures envisageables :

· Diminuer les populations locales de moustiques : diminuer l'eau stagnante autour de la maison, utilisation d'insecticide.

· Diminuer le contact avec les moustiques (en plus du voile moustiquaire) : grillage moustiquaire aux fenêtres, répulsifs (spirales combustibles à base de pyrèthre, liquides à appliquer sur la peau)

· Protection des voyageurs non immunisés (étrangers ou nationaux de retour au pays après un long séjour en région sans paludisme) : le risque d'une infection est beaucoup plus élevé et justifie une chimioprophylaxie (les consignes varient en fonction de la région et de l'évolution des résistances).

· Mesures d'avenir :

· Vaccin (pas encore disponible)

· Nouveaux médicaments pour le traitement ou la prophylaxie (2).

Chap. 3. MATERIELS ET METHODES

3.1. TYPE D'ETUDE

Nous avons réalisé une étude rétrospective portant sur l'endémicité du paludisme dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO. Pour la réaliser nous avons fait appel aux matériels, méthodes et techniques suivants :

3.1.1. MATERIELS

Pour réaliser ce présent travail, les matériels suivants ont été utilisés notamment :

Ø Un stylo

Ø Des papiers duplicateurs

Ø Les registres des malades de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

Ø Le questionnaire d'enquête adressé à la population.

3.1.2. METHODES ET TECHNIQUES

Ø Enquête par questionnaire

Ø Analyse des données

3.2. SITE D'ETUDE

Notre étude a été suivie dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

3.2.1. Situation géographique

Le centre de santé CBCA se situe dans le quartier Nyamugo, commune de KADUTU, Ville de BUKAVU, province du SUD KIVU en RDC. Il est limité :

- Au nord : par le quartier Kasali

- Au sud : par le pont Kibonge

- A l'Est : par la zone de santé d'Ibanda et l'aire de santé Muhungu

- A l'Ouest : par l'aire de santé Uzima

3.2.2. Historique

La zone de santé de Kadutu fait partie des 3zones de santé urbaine de Bukavu. Elle compte une population de 22 370 habitants, c'est une zone qui regorge beaucoup de maladies, vue sa situation alimentaire, l'insalubrité du milieu et la pauvreté de la population : ceux-ci sont à la base de la mortalité.

Cependant dans le souci de participer à l'effort du développement sanitaire des soins de santé primaires à la population de Nyamungo, l'un de quartier de la commune de Kadutu, le centre hospitalier CBCA/Nyamungo a trouvé bon de créer dans ce milieu un centre de santé en 1972. La capacité d'accueil de ce dernier étant limitée, il s'était heurté à une demande croissante de la population malade.

Cela l'avait obligé de créer une salle d'hospitalisation et d'éducation sanitaire ; cette idée était acceptée non seulement par la capacité d'accueil mais aussi créer un centre de santé de référence grâce au financement de « CHRIOSTAND AID » par le fond de « GTER KIVU ».

Ce dernier s'intègre en 1988 dans la politique besoin de santé primaire. Le projet avait une échéance de 6 mois c'est-à-dire de la construction qui avait commencé en Février 1987 s'est terminé en Juillet 1987, date du début des activités curatives promotionnelles.

Un comité de santé a été mis en place par le centre de santé CBCA/Nyamungo en vue d'assurer un bon fonctionnement du dit centre grâce à l'appui financier de District de Herne, un partenaire traditionnel de longue date du poste CBCA/BUKAVU.

Nous avons réussi l'inauguration de cette maternité le 03 Juin 2003. En fin ce centre de santé de référence devient centre hospitalier depuis 20 Octobre 2012 jusqu'à nos jours.

3.3. ECHANTILLONNAGE

3.3.1. Echantillon

Les données sur l'endémicité du paludisme sont celles concernant les années 2000 à 2015. Les répondants à notre questionnaire sont au nombre de 100. Il s'agit de représentants d'environ 3% des ménages constituant notre milieu d'étude soit 3196 ménages.

Nous avons réalisé un échantillonnage par sondage stratifié proportionnel (selon la taille de la population) des quartiers, puis l'unité d'échantillonnage a été la concession. L'échantillonnage des concessions a été effectué sur place, par division entre le nombre total de la population sur sept et le quotient trouvé était le nombre de ménages.

3.3.2. Critères d'inclusion

De toutes les données sur l'endémicité du paludisme disponibles au centre, seules les statistiques de 2000 à 2015 ont été prises en compte.

Ages : les enfants comme les adultes étaient concernés par l'étude. Avoir un accès pernicieux durant toutes les saisons ou avoir eu de la fièvre présumée palustre au cours de la même période.

3.3.3. Caractéristiques des sujets :

Les caractéristiques des sujets de notre étude sont constituées par la profession, l'âge, le niveau d'étude, le sexe et la taille de ménage.

3.4. PARAMETRES D'ETUDE

Pendant nos recherches, les paramètres ci-dessous ont été vérifiés pour nous permettre de donner des réponses à nos hypothèses notamment :

Ø La prévalence du paludisme entre 2000 et 2015 ;

Ø Les facteurs de risque notamment :

- Le niveau de connaissance sur le paludisme ;

- La prise en charge;

- La prévention

3.5. ANALYSE DES DONNEES

Les données récoltées ont été saisies et analysées dans les logiciels Microsoft Excel et épi info version 3.5.1.

3.6. DIFFICULTES RENCONTREES

ü Moyens financiers très limités pour nous faciliter le déplacement ;

ü Refus de quelques enquêtées de répondre au questionnaire;

ü La traduction du questionnaire de la version française à la version swahili.

3.7. IMPACT PREVU

Les résultats de ce travail constituent une banque des données susceptibles d'orienter les responsables sanitaires dans la prise des stratégies en vue de l'abaissement des cas du paludisme dans notre aire de santé.

3.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES

Les informations recueillies ont été analysées dans le respect de la confidentialité et d'anonymat après avoir reçu leur consentement éclairé.

Chap. 4. PRESENTATION DES RESULTATS

4.1. Evolution de l'endémicité du paludisme de 2000 à 2015

Figure I. Données sur l'évolution de l'endémicité du paludisme

De cette figure, nous constatons que l'endémicité du paludisme est passée de 2276 cas en 2000 à 1679 cas dans l'année 2015, soit une légère diminution de 597 cas (26,2%). Entre les années 2001 à 2012, nous observons un taux faible de cas de paludisme par rapport à l'année 2000 contrairement aux trois dernières années où nous trouvons un taux élevé.

4.2. Facteurs de risque

4.2.1. Caractéristiques des sujets

Tableau I. Données sociodémographiques des ménages de notre population d'étude de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

Variables

Effectif (n=100),(%)

a) Profession

 

Fonctionnaire

10

Commerçant

17

Ménagère

32

Autres (élèves, chauffeurs,...)

41

b) Tranche d'âge

 

6-12 ans

9

13-25 ans

47

26-35 ans

22

36 ans et plus

22

c) Niveau d'étude

 

Primaire

19

Secondaire

43

Secondaire inachevé

21

Universitaire

10

Sans niveau d'étude

7

d) Sexe

 

Masculin

43

féminin

57

e) Taille des ménages

 

3 à 5 personnes

28

6 à 8 personnes

37

Supérieur à 8 personnes

35

Dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO, les femmes ménagères semblent les plus représentées avec presque un tier de la population. La tranche d'âge prédominante au cours de notre enquête est de 13-25ans ; la majorité a au moins un niveau secondaire et enfin s'agissant de la taille de ménages, on a retrouvé une grande partie du nombre compris entre 6 et 8 personnes.

4.2.2. Connaissances sur le paludisme

Tableau II. Répartition selon la connaissance sur le paludisme par notre population d'étude de l'aire de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

Paramètres

Effectif

%

a. Avez-vous déjà entendu parler du paludisme ?

 
 

Oui

97

 

Non

03

 

b. Avez-vous déjà connu un cas de paludisme dans votre famille ?

 
 

Oui

89

 

Non

11

 

c. Fréquence (n=89)

 
 

Chaque semaine

05

5,6

Chaque mois

14

15,7

Une fois par an

60

67,4

Une après 2ans et plus

10

11,4

d. Par quel signe avez-vous su que c'est le paludisme ?

 
 

Fièvre

34

38,2

Maux de tête

23

25,8

Fatigue généralisée

19

21,3

Manque d'appétit

05

5,6

Tous ces signes

08

8,9

Un coup d'oeil sur ce tableau nous fait remarquer que la majorité a déjà entendu parler du paludisme, ainsi qu'une grande partie de la population était victime de ce dernier ; plus de la moitié de la population de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO est victime du paludisme au moins une fois par an ; dans ce même tableau, nous trouvons que la fièvre est le premier signe qui prouve à nos enquêtés qu'ils font le paludisme, la minorité cite l'anorexie.

4.2.3. Prise en charge

Tableau III. Répartition selon l'attitude, traitement à domicile en cas de paludisme et l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide par notre population d'étude de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

Paramètres

Effectif

%

a. Milieu de référence en cas de paludisme :

 
 

Centre de santé

38

38

HGR

25

25

Traitement à domicile

37

37

b. Automédication (n=37)

 
 

Aspirine

04

10,8

Paracétamol

16

43,2

Quinine

12

32,4

Amodiaquine

01

2,7

Fansidar

03

8,1

Novalgine

01

2,7

c. Respect de la cure

 
 

Oui

64

64

Non

36

36

d. Motifs de non respect de la cure

 
 

Négligence

16

44,4

Oublie

13

36,1

Manque d'argent

07

19,4

A la lumière de ce tableau, nous remarquons que le recours au centre de santé semble le plus fréquent en cas de persistance de l'un des signes précités ci-haut. Presque la moitié fait recours au paracétamol en cas de l'automédication ; un tier de la population ne respecte pas la cure suite à la négligence.

4.2.4. Prévention

Tableau IV. Répartition selon l'usage de la MII et le respect de l'hygiène par notre population d'étude de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

Paramètres

Effectif

%

a. Usage des MII

 
 

Oui

79

79

Non

21

21

b. Mode d'utilisation des MII

 
 

Une par chambre

63

79,7

Une pour toute la famille

16

20,3

c. Etat des MII

 
 

Troué

13

16,5

Usé

46

58,2

Bon

20

25,3

d. l'assainissement du milieu

 
 

Oui

83

83

Non

17

17

e. Manière de faire l'assainissement (n=83)

 
 

Par désherbage

17

20,5

Par balayage

22

26,5

Par salongo

44

53,0

f. Poubelle familiale

 
 

Oui

82

82

Non

18

18

En jetant un coup d'oeil sur ce tableau, nous remarquons que presque dans l'ensemble, la plus part de la population dorme sous moustiquaire imprégnée d'insecticide et plus de la moitié l'utilisait correctement, mais la majorité des MII était déjà usées. Presque la totalité de notre population d'étude exécute l'assainissement du milieu et dispose d'une poubelle familiale. La moitié de cette même population fait l'assainissement par salongo.

Chap. 5. DISCUSSION DES RESULTATS

Nous avons réalisés une étude rétrospective portant sur l'endémicité du paludisme chez la population de l'aire de santé CBCA/Nyamungo. On a effectué un échantillonnage par sondage stratifié (selon la taille de la population) des avenues, puis l'unité d'échantillonnage a été à la concession.

5.1. Evolution de l'endémicité du paludisme entre 2000 et 2015

Les données sur l'endémicité du paludisme dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO sont présentées sous forme d'histogramme.

L'analyse de ces données montre que l'endémicité a varié selon les années : 2276 cas en 2000, elle a diminué de 50,2% en 2001 pour augmenter légèrement de nouveau en 2002 et ainsi de suite. Une augmentation importante est observée en 2013 avec 2863 cas de paludisme. Si on considère les deux années 2000 et 2015, on constante toutefois une diminution de l'endémicité de 26,2%.

5.2. Caractéristiques des sujets de l'étude

Sur un total de 100 personnes interrogées, la majorité est de sexe féminin, la minorité de sexe masculin. Ceci prouve que les femmes sont les plus nombreuses que les hommes au sein de la population de notre étude (Tableau I).

La tranche d'âge prédominante est comprise entre 13 et 25 ans. Ce qui montre que presque la moitié de nos enquêtées sont des moins jeunes (tableau I).

En outre ceux qui ont le niveau d'étude secondaire sont les plus nombreux que les autres, représentant plus d'un tier de la population. Ces personnes ont un niveau d'étude leur permettant de comprendre l'importance de se faire soigner le paludisme, la nécessité d'utiliser les moustiquaires imprégnées d'insecticide et le respect de faire l'hygiène dans leur milieu d'habitation (tableau I).

Le nombre des personnes qui vivent dans les ménages des personnes enquêtées varie de 6 à 8 personnes ; s'agissant de la profession les des femmes ménagères étaient les plus nombreuses (tableau I).

5.3. Connaissances sur le paludisme

L'analyse des tableaux II, III et IV montre que l'endémicité du paludisme dans l'aire de santé est influencée par les connaissances, la prise en charge et la prévention.

En effet, d'après les données du tableau II, montrent que presque tout le monde a au moins une idée sur le paludisme car la majorité des sujets interrogés a accepté avoir entendu parler du paludisme et a été victime de cette maladie qui sévit au moins une fois par an dans la plupart des ménages.

En ce qui concerne les signes qui donnent une idée du paludisme à la population, nos résultats montrent que la fièvre est le premier signe cité suivie des maux de tête et de l'asthénie physique. Toutefois aucun de ces signes n'a été cité par plus de la moitié des répondants.

5.4. Prise en charge

Au regard des résultats du tableau III, moins de la moitié de nos répondants se rend dans une formation sanitaire. Le pourcentage de ceux pratiquent l'automédication est comparable à celui qui vont au centre de santé. Ceci n'est pas une favorable à une diminution importante de l'endémicité du paludisme. Le recours au paracétamol semble le plus utilisé par nos répondants pour se faire traiter le paludisme suivie de la quinine, l'aspirine et la fansidar. Cependant aucun de ce traitement n'a été cité plus de la moitié par les sujets interrogés.

L'analyse de ce même tableau montre que bon nombre de personnes interrogées respectent la cure en cas de l'automédication contrairement à ceux n'en respectent suite à la négligence, l'oublie et le manque d'argent pour se payer la totalité de dose. Ceci n'étant pas une bonne pratique dans la baisse de l'endémicité du paludisme car elle empêche la population d'entrer en contact avec les personnels de la santé pour leur meilleure prise en charge et qui pourrait la donner des conseils sur la prévention.

5.5. Prévention

5.5.1. Usage des moustiquaires imprégnées d'insecticide

La proportion de ceux qui ont l'habitude de dormir sous MII est supérieure par rapport à ceux n'en ont pas l'habitude. Le pourcentage trouvé de ceux qui n'ont pas l'habitude de dormir sous MII prouve que cette arme n'est pas toujours jusque là dans les habitudes de notre population d'étude (tableau IV). Malgré un grand nombre de ceux qui utilisent des moustiquaires dans leur ménage, la majorité de ces mêmes moustiquaires était déjà usée et d'autres trouées. Seule la minorité était encore en bon état (tableau IV).

5.5.2. Hygiène du milieu

Nos résultats montrent que presque la majorité de la population exécute l'assainissement du milieu par le travail en commun communément appelé « salongo » à plus de la moitié de cas. La minorité le fait par balayage de la cour et par désherbage. Cependant près d'un tier des sujets interrogés ne possèdent pas de poubelle familiale ; ce qui contribue à l'insalubrité du milieu et la multiplication des moustiques suite aux déchets ménagers.

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Le présent travail a eu pour objectif de faire un état de lieux sur l'endémicité du paludisme dans l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

Au terme de la présente évaluation, les conclusions suivantes peuvent être tirées :

- L'endémicité du paludisme a baissé de 26,2% à l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO.

- Le niveau de connaissance de la population de l'aire de santé CBCA/NYAMUNGO sur le paludisme n'est pas faible car presque tous nos répondants affirment avoir déjà entendu parler du paludisme ;

- La majorité était victime de cette maladie au moins une fois par an ;

Cependant, nous recommandons ce qui suit :

ü A la zone de santé de Kadutu de renforcer la sensibilisation sur la promotion de l'utilisation de la MII

ü Impliquer davantage des relais communautaires dans la promotion des MII

ü A la population d'utiliser les insecticides dans le but de la lutte contre non seulement le moustique mais aussi contre d'autres insectes nuisibles à la santé

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. KERBER (S) : cahiers de l'infirmière, 10 pathologies infectieuses. Santé et hygiène 2e édition ; Paris, Masson, 1980, 209P.

2. JACQUES COURTEJOIE, Le paludisme de l'Afrique tropicale, République Démocratique du Congo, 2000

3. KATCHE GUILLAUME, facteurs favorisants le paludisme, 2010.

4. Gentilini M. Médecine tropicale : in paludisme. 5e édition, Paris. Flammarion Médecine-Sciences 1993 : PP 91-112.

5. Gentilini M, Duflo B : Médecine tropicale, 81-83 Flammarion Médecine-science. 1996.

6. Aïssata GOÏTA, connaissances, attitudes et pratiques des populations face au paludisme dans l'aire de sante de Baguineda. 2010

7. OMS rapport mondial sur le paludisme 2005. 273P.

8. OMS l'aide-mémoire n°94, 2013

9. OMS, la prise en charge du paludisme grave. Guide pratique troisième édition 92P

10. Jean KALEBO WATANGA, Adhésion à l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides à Bukavu : handicaps et pistes de solution. 2008

11. PIERRE BEBUE, JACQUES ASTRUC : Pathologie infectieuse de l'enfant, Masson, Paris, 1999, pour la deuxième édition.

12. RADIO OKAPI : www.radiookapi.net

ANNEXES

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE A LA POPULATION

I. IDENTITE DE L'ENQUETEE

1. Profession :

a. 251631104

Fonctionnaire b. Commerçant c. Ménagère d. Autres préciser)......................................................................................

2. Ages :....................ans

3. Niveau d'étude :

a. Primaire b. Secondaire c. Secondaire inachevé d. Universitaire. Sans

4. Sexe :

a. Masculin b. Féminin

5. Taille de ménage

a. 3 à 5 personnes b. 6 à 8 personnes c. Supérieur à 8 personnes

II. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LES FACTEURS FAVORISANT L'ENDEMICITE DU PALUDISME

1. Avez-vous déjà entendu parler du paludisme ou malaria ?

a. Oui b. Non

2. Avez-vous déjà connu un cas de malaria dans votre famille ?

a. Oui b. Non

3. Si oui, à quelle fréquence ?

a. Chaque semaine b. Chaque mois c. Une fois par an d. Autres (à préciser).................................................................................

4. Si oui à la question n°2, par quels signes avez-vous su que c'est le paludisme (malaria) ?

a. Fièvre b. Maux de tête c. Fatigue généralisée d. Manque d'appétit

5. Quelle est votre attitude en cas de malaria ?

a. 251674112

On va au centre de santé b. On va à l'hôpital c. On prend les médicaments à domicile d. Autres (à préciser)...........................................................

6. En cas de traitement à domicile, quel médicament prenez-vous ?

a. 251675136Aspirine b. Paracétamol c. Quinine

d. Autres (préciser).......................................................................

7. En cas de traitement à domicile, respectez-vous la cure ?

a. OUI b. Non

8. Si non, pourquoi ?

a. Par négligence b. Par oublie c. Par manque d'argent

9. Disposez-vous des moustiquaires imprégnées d'insecticide à la maison ?

a. Oui b. Non

10. Si oui à la question n°9, comment l'utilisez-vous ?

a. Une par chambre b. Une pour toute la famille

11. Quel est l'état de votre moustiquaire ?

a. Trouée b. Usée

III. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'HYGIENNE DU MILIEU

12. Faites-vous l'assainissement de votre milieu d'habitation ?

a. Oui b. Non

13. Si oui, comment :..................................................................................

14. Disposez-vous d'une poubelle familiale ?

a. Oui b. Non






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