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Vulnérabilité sanitaire et environnementale dans les quartiers : Alénakiri, Awoungou et petit-village de la commune d'Owendo.

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par Violeta ELLA HOUSSOU
ESSIG/ USIA - Licence professionnelle 2016
  

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Sous section 1 : Présentation des résultats et analyse

Les fréquences avec lesquelles les symptômes et syndromes ont été mentionnés ont permis de hiérarchiser les principaux problèmes de santé publique ressentis par les ménages. Même si les différences sont légèrement importantes entre les trois quartiers (figure 3), il faut noter que l'écart n'est pas statistiquement significatif. Mais ces différences se situent souvent au niveau de la nature de la pathologie.

Test de Shapiro et Wilk - Etude de la normalité :

Typologie

Alénakiri

Awoungou

Petit-village

Fréquences

Fréquences

Fréquences

Syndrome paludisme

34,91%

33,96%

31,13%

Maladies respiratoires

35,71%

39,29%

25,00%

Syndrome complexe EHA

34,65%

32,67%

32,67%

1. Classement des valeurs de la série par ordre croissant :

Syndrome paludisme

31,13

33,96

34,91

Maladies respiratoires

25,00

35,71

39,29

Syndrome complexe EHA

32,67

32,67

34,65

 

2. Calcul des moyennes de chaque série

Moyenne M =

n

Xi

Syndrome paludisme

 

31,13

33,96

34,91

M1=33,33

Maladies respiratoires

25 ,00

35,71

39,29

M2=33,33

Syndrome complexe EHA

32,67

32,67

34,65

M3=33,33

HOUSSOU ELLA Violeta - Licence professionnelle en QHSE

Vulnérabilité sanitaire et environnementale dans les quartiers défavorisés de la commune d'Owendo

3. Calcul du nombre S2 :

??

S2 = >(Xi_ M)2

i=??

Pour le syndrome paludisme : (S2)SP = (31,13-33,33)2 + (33,13-33,33)2 + (34,91-

33,33)2, on a (S2)SP= 7,7333.

Calcul des différences respectives :

On successivement : d1 = Xn-X1 ; d2 = Xn-1 - X2 ; ... ;

Dans notre série on a, d1 = 34,91-31,13=3.78

d2 = 33,96-31,13=2.83.

1. Affectation des coefficients « a » donnés par la table avec les 2 différences :

3,78*0,5739 = 2,1693 ;

2,82*0,3291 = 0,9314.

2. Calcul de la valeur b : b = aj * dj Ainsi, il vient, b = 2,1693+0,9314, alors b = 3,1007

3.

w=

b2

s2

Calcul du rapport W :

3,10072

On obtient W =

7,7333

d'où W = 1,24.

4. Comparaison du W calculé au W critique de la table correspondant à 3 données :

Dans la table des valeurs W, notre série statistique comporte un échantillon de 3 éléments, ainsi le W critique correspondant est 0.767. Or, le W calculé vaut 1,24. En comparant les deux valeurs on obtient : 1.24?0.767.

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Donc l'hypothèse de normalité des résultats obtenus est acceptée

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Vulnérabilité sanitaire et environnementale dans les quartiers défavorisés de la commune d'Owendo

NB : les résultats des Syndromes respiratoire et du Complexe EHA étant sensiblement les même que ceux du Syndrome paludisme, la reconnaissance de la normalité des résultats obtenus pendant l'enquête pour ces deux syndromes est également admise.

Les résultats étant normaux, procédons ensuite à l'analyse statistique des résultats.

Etude statistique descriptive :

Parmi les principaux problèmes de santé perçus, le « syndrome respiratoire » et « syndrome paludisme » arrivent en tête dans deux quartiers (Alénakiri et Awoungou) avec toutefois des différences ave le quartier petit-village où le syndrome EHA (maladies digestives et diarrhéiques, douleurs abdominales, dermatoses) est légèrement en tête.

Figure 1. Hiérarchisation des principaux problèmes de santé cités par les ménages

Principaux problèmes de santé

Syndrome paludisme Maladies respiratoires Syndrome complexe EHA

45,00%

Fréquences

Alenakiri

Fréquences

Awoungou

Fréquences

Petit-village

40,00%

35,00%

30,00%

25,00%

20,00%

15,00%

10,00%

5,00%

0,00%

Source: enquête transversale, Violeta et M. Styve, octobre 2016.

26

Les syndromes comme les traumatismes et les plaies, les rhumatismes, les douleurs articulaires, les maladies des yeux, la tuberculose, l'anémie, la malnutrition, le diabète et l'hypertension artérielle ont été cités comme problèmes de santé publique que les populations redoutent mais avec des fréquences extrêmement faibles.

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La distribution des maladies les plus récurrentes (infections respiratoires aiguës et diarrhées) est aussi inégale selon les trois quartiers avec des taux les plus élevés dans les trois quartiers.

Par ailleurs, ces maladies très récurrentes sont inégalement distribuées selon l'âge. La répartition des infections respiratoires aigues (IRA) selon l'âge fait apparaître une fréquence plus élevée de ce syndrome chez les enfants de moins de 5 ans qui

enregistrent environ 38,5 % des cas rapportés avec une incidence moyenne
estimée à 4,1 épisodes par enfant et par an. Ce constat est également valable pour la distribution des diarrhées montrant une fréquence très élevée de ce syndrome au sein de cette même catégorie d'âge qui a connu environ 79,8 % des épisodes rapportés, situant l'incidence annuelle à 3,3 cas par enfant d'âge.

De nombreuses causes ont été citées par les ménages pour justifier la fréquence et la distribution de ces maladies les plus récurrentes dans leurs milieux. Pour l'occurrence des IRA, le changement de climat a été cité comme principale cause par 75,5 % des ménages et la pollution de l'environnement par 64,4 % des ménages enquêtés. Cependant, les variations climatiques et la pollution de l'air et de densités de population (urbanisation) sont des paramètres importants qui influent sur l'épidémiologie des pathologies étudiées mais l'absence de données climatologiques et de mesures de la qualité de l'air fiable sur les quartiers étudiés ne permet pas de cerner cette question. La contamination de l'eau de boisson et le manque d'hygiène du milieu habité (78,3 %) et la consommation d'aliments contaminés (78,5 %) sont les causes les plus associées à la survenue des diarrhées.

Toutes ces causes citées ont certainement des liens avec la situation environnementale susceptible d'offrir des conditions propices à la circulation des germes pathogènes dans l'espace urbain par le biais de plusieurs mécanismes dont certains peuvent être associés aux problèmes d'accès à l'eau potable, d'évacuation des déchets, aux conditions d'habitat ainsi qu'aux niveaux socio-économiques (tableau 1). En effet, une différence significative a été observée entre la prévalence des IRA et les modes d'accès à l'eau potable et les pratiques résultantes. De même,

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il existe une relation significative entre la morbidité diarrhéique et les types de latrines ou WC. Pour les autres facteurs de risque relatifs aux services de base, même si les différences ne sont pas statistiquement significatives, la prévalence des deux maladies évolue selon le type de dispositifs possédé par les ménages

(Tableau 1).

Pour l'ensemble des trois quartiers, seul un faible nombre de ménages disposent d'un système d'approvisionnement adéquat en eau potable (17.8 %), de WC ou de latrine à domicile (17,8 %), de dispositifs adéquats d'évacuation des eaux usées domestiques (7.2 %) et un accès aux services de collecte des ordures ménagères

(15 %). Une bonne partie des ménages dépourvus de services de base recourent à d'autres procédés consistant souvent à rejeter et déverser systématiquement leurs déchets solides et liquides dans les terrains vagues, derrière les ménages et les voies publiques, etc. Cette accumulation de quantités importantes d'immondices dans l'espace urbain, générés par ces pratiques, crée des conditions d'hygiène exposant à de nombreux risques sanitaires surtout pour les habitants d'Awoungou et du petit-village qui constituent les quartiers les plus dépourvus en services de base.

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Tableau 3.Distribution des ménages selon l'accès aux services de base et le niveau socio-économique et la prévalence

Type

Alenakiri

Awoungou

Petit-village

Moyennes

Accès à l'eau potable

Ménages(%)

Préval(%)

Ménages(%)

Préval(%)

Ménages(%)

Préval(%)

Ménages

Préval

Branchement à domicile

60,0%

20,0%

55,0%

18,3%

45,0%

15,0%

53,3%

17,8%

Borne fontaine publique

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

achat à un revendeur ambulant

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

Robinet des voisins

35,0%

11,7%

45,0%

15,0%

50,0%

16,7%

43,3%

14,4%

camion citerne

5,0%

1,7%

0,0%

0,0%

10,0%

3,3%

5,0%

1,7%

Traitement des eaux de boisson

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

Système d'assainissement

 
 
 
 
 
 
 
 

Types d' aisance

 
 
 
 
 
 
 
 

WC ou latrine à domicile

45,0%

15,0%

75,0%

25,0%

40,0%

13,3%

53,3%

17,8%

Latrine publique

50,0%

16,7%

5,0%

1,7%

35,0%

11,7%

30,0%

10,0%

Recours chez les voisins

0,0%

0,0%

20,0%

6,7%

25,0%

8,3%

15,0%

5,0%

Défécation dans la nature

10,0%

3,3%

0,0%

0,0%

0,0%

0,0%

3,3%

1,1%

Eaux uséés ménagères

 
 
 
 
 
 
 
 

Réseau d' égout

0,0%

0,0%

5,0%

1,7%

0,0%

0,0%

1,7%

0,6%

Fosse septique à vidange

35,0%

11,7%

25,0%

8,3%

5,0%

1,7%

21,7%

7,2%

Fosse à fond perdu

25,0%

8,3%

30,0%

10,0%

35,0%

11,7%

30,0%

10,0%

Rejet dans la nature

50,0%

16,7%

40,0%

13,3%

60,0%

20,0%

50,0%

16,7%

Ordures ménagères

 
 
 
 
 
 
 
 

stockage des ordures à domicile

45,0%

15,0%

10,0%

3,3%

35,0%

11,7%

30,0%

10,0%

Services de collecte municipaux

15,0%

5,0%

75,0%

25,0%

45,0%

15,0%

45,0%

15,0%

Charretiers privés

15,0%

5,0%

5,0%

1,7%

5,0%

1,7%

8,3%

2,8%

Dépôt sauvage d'ordures

25,0%

8,3%

10,0%

3,3%

20,0%

6,7%

18,3%

6,1%

Niveau socio-économiques

 
 
 
 
 
 
 
 

Ménages non pauvres

20,0%

6,7%

40,0%

13,3%

5,0%

1,7%

21,7%

7,2%

Ménages pauvres

80,0%

26,7%

60,0%

20,0%

95,0%

31,7%

78,3%

26,1%

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Source: enquête transversale, Villeta et M. Steeve, octobre 2016.

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Vulnérabilité sanitaire et environnementale dans les quartiers défavorisés de la commune d'Owendo

Les conditions socio-économiques des habitants représentent également des facteurs susceptibles d'influer sur leur état de santé au regard de l'incidence de la pauvreté qui touche 78.3% des ménages interrogés dans les trois quartiers (tableau 1). En effet, ces ménages vivent en-dessous du seuil de pauvreté monétaire fixé par la Banque Mondiale (2001) estimé à un revenu annuel est inférieur ou égal à 1756 $ (dollars US), soit 80 000F.CFA/mois.

Toutefois, parmi tous les facteurs analysés susceptibles d'influer sur les problèmes de santé ressentis et l'ampleur des prévalences des maladies citées comme étant les plus récurrentes, les variables environnementales semblent prédominer largement sur les autres déterminants. Dès lors, les problèmes liés à des conditions d'habitat hygiéniques, à l'accès à l'eau potable, à l'évacuation des eaux usées et à la collecte des ordures ménagères expliquent en grande partie les risques sanitaires inégalement encourus par les populations des quartiers étudiés.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld