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Exposée: contraintes et facteurs de vulnérabilités et de crises liés à  l'eau .

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par Adrien Diatta
UCAD ( institut des sciences de là¢â‚¬â„¢environnement) - master1 gestion des ressources naturelles et du développement durable  2015
  

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2-ECOLOGIQUE

Impacter le moins possible la ressource, sur les plans quantitatifs et qualitatifs

Minimiser l'ensemble des prélèvements d'eau, mais surtout ceux qui ont lieu dans les eaux souterraines profondes, donc prélever l'eau autant que possible dans la ressource renouvelable, dans les cours d'eau de préférence ou sinon dans les nappes de surface, et la recycler au maximum. Ne pas oublier que les eaux météoriques (qui tombent du ciel sous la forme de pluie, grêle ou neige) s'intègrent tout naturellement dans la ressource en eau renouvelable de moindre qualité dont l'exploitation est à privilégier devant celle des nappes profondes. Minimiser la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines, charge organique, microbes et substances toxiques d'origine médicamenteuse ou autre. C'est une nécessité écologique mais aussi sanitaire.

Nos modèles d'alimentation en eau potable et d'assainissement ont été inventés au siècle dernier sans contraintes écologiques. Ils sont énergivores, ont des impacts inacceptables sur la ressource en eau et entraînent les pays qui les utilisent dans une fuite en avant technologique et financière. Ce diagnostic est largement partagé : "le modèle occidental de gestion de l'eau n'est pas adapté au niveau de développement et il n'est pas la panacée(2)" ou encore "Le problème qui se présente en France est le manque de mesures par rapport à la pollution souterraine. On n'en parle pas suffisamment. Les eaux souterraines sont les ressources en eaux des prochains millénaires et on ne les connaît pas. En France comme ailleurs, on exploite donc encore très mal ces ressources. Dans 50 ans, si on continue comme ça, on peut craindre une pénurie nationale. La France devra alors s'asseoir avec les pays riverains pour trouver des solutions. La crise de l'eau est quant à elle commencée dans le reste du monde. Il faut aussi comprendre que le changement climatique entraîne l'appauvrissement de l'eau. Il existe des gestes simples (pour éviter cette pénurie d'eau en France). Le problème est qu'ils ne sont pas tous défendables politiquement car ils risquent de toucher des intérêts énormes. La production agroalimentaire serait à changer, il faudrait repenser toute la politique agricole, repenser le développement économique du pays. Mais vous imaginez la complexité que cela représente pour les hommes politiques et leurs intérêts ! Surtout en France, où il est difficile de bousculer les choses. Là est tout le problème"(3). 

Dilution des rejets, pollution organique et contamination microbiologique des cours d'eau

Malgré tous les progrès techniques réalisés, nos systèmes d'assainissements(4) n'éliminent qu'une partie de la pollution organique et des microorganismes pathogènes(5) des effluents domestiques. Ils n'en n'éliminent pas non plus les microcontaminants toxiques comme par exemple les substances médicamenteuses ou les nanoparticules dont on commence seulement à découvrir les effets délétères sur les organismes aquatiques(6). Ils ont donc un impact très significatif. En France par exemple, l'essentiel de la pollution organique, la moitié de la pollution phosphorée et une grande partie des contaminations microbiologiques des cours d'eau proviennent des systèmes d'assainissement. La présence de pathogènes fécaux, même après traitement, empêche le recyclage des eaux usées et constitue un problème sanitaire grave dans les pays chauds. 
Bien que l'essentiel de la matière organique, la moitié du phosphore et l'essentiel des pathogènes contenus dans les effluents domestiques proviennent uniquement de nos lisiers(7), ces derniers ne représentent qu'un centième environ du volume total des effluents domestiques. Le reste de la pollution des effluents domestiques provient des eaux de lavages dites "eaux grises", et contient essentiellement du phosphore et des tensio-actifs apportés par les agents lavant. Diluer d'un facteur 100 les substances polluantes avant de les traiter constitue une véritable aberration à cause du mauvais rendement épuratoire et de la consommation énergétique accrue. Cette dilution a lieu à l'intérieur des habitations suite au mélange avec les eaux des chasses d'eau et avec les eaux grises mais aussi à l'intérieur des réseaux d'assainissement suite aux entrées inévitables d'eaux de ruissellement des routes et à la collecte de rejets industriels et sauvages. A cette gabegie énergétique et écologique que constitue le fait de diluer la pollution avant de la traiter, s'ajoute l'aberration de l'introduction des papiers hygiéniques dans les effluents : chaque année en France par exemple, environ 800000 tonnes de papiers sont transportés, via les réseaux d'assainissement, jusqu'aux stations d'épuration. Autant d'énergie et d'arbres gâchés, alors que le bon sens voudrait qu'on les recycle directement. De plus, ces papiers séjournent dans les eaux usées et y larguent des substances toxiques, qui s'ajoutent à tous les produits chimiques que l'on déverse dans les cuvettes des toilettes pour en éliminer la saleté et les odeurs, et qui se retrouveront in fine dans les cours d'eau. 

Réutilisation problématique en agriculture des boues des stations d'épuration

Nos lisiers sont une source équilibrée d'azote, de phosphore, de potassium et de matière organique précieuse pour les sols agricoles ou forestiers. Mais les boues organiques produites à partir des effluents domestiques contiennent des substances toxiques (métaux lourds, hydrocarbures, etc.) suite à leur dilution dans le réseau d'assainissement. On ne peut donc pas les réutiliser sans danger pour les sols et la ressource en eau

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