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Les effets de la politique budgétaire sur la croissance économique en république démocratique du Congo. "Volet dépenses publiques" de 1985 à  2015.

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par Reagan Protais MUFAUME MULANGWA
Université de Kinshasa - Diplôme dà¢â‚¬â„¢Etudes Supérieures Spécialisées (DESS) 2016
  

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

Nous voici arriver au terme de notre étude portant sur les effets de la politique budgétaire (volet dépenses publiques) sur la croissance économique en République Démocratique du Congo.

En effet, La politique budgétaire est un instrument de la politique économique dont les théoriciens des diverses écoles de pensés ont étudié l'effet sur l'économie. La théorie Keynésienne stipule qu'elle peut stimuler la demande globale et relancer une économie stagnante, pourtant, pour les classiques et les néoclassiques une politique budgétaire expansionniste n'a pas d'effet positif sur l'activité économique car les dépenses publiques ont longtemps été considérées comme une destruction des richesses tirées de l'impôt sur les personnes physiques et morales.

Ainsi, cette divergence de points de vue entre classiques/Néoclassiques et Keynésiens émane principalement de la définition de l'Etat pour ces écoles. En effet, l'Etat pour les premiers n'avait que des tâches administratives, militaires et n'effectuait aucune production. Pour les Keynésiens et jusqu'aujourd'hui, l'exercice des attributions de l'Etat le conduit à intervenir dans le domaine de la production économique. Le poids d'un Etat dans une économie peut se mesurer par la part de ses dépenses publiques dans le Produit Intérieur Brut (PIB)

En effet, en élaborant ce travail, la préoccupation majeure a été celle de comprendre pourquoi les dépenses publiques de fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure de l'Etat congolais influencent positivement la croissance économique mais de manière non significative la population congolaise ? Quels sont les stratégies possibles pour faire un impact positif et significatif ?

Pour ce faire, nous avons adopté une démarche qui s'est appuyée sur une approche à la fois théoriques et empirique.

Ainsi, la problématique de notre travail a été résumée comme suit :

1. Quels sont les effets des dépenses publiques de fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure sur la croissance économique en RDC ?

2. Quel serait l'impact de la bonne gouvernance sur la relation dépenses publiques et croissance économique en RDC ?

Pour orienter notre investigation, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle les dépenses publiques de fonctionnement, d'investissement et de la dette extérieure en RDC ont un impact positif sur la croissance économique.

La seconde hypothèse postulait que les dépenses publiques d'investissement essentiellement orientées vers les secteurs productifs, constituait un facteur d'accélération de la croissance économique par les politiques publiques en RDC, et que la bonne gouvernance a un impact positif sur les dépenses publiques et la croissance économique.

L'approche empirique développée dans ce mémoire va dans le sens d'une vérification empirique des thèses des théories de la croissance endogène. Pour ce faire un modèle a été estimé en considérant les dépenses publiques de fonctionnement, de la dette extérieure, ainsi que d'investissement et de l'impact de la bonne gouvernance sur la croissance économique.

De ce fait, les résultats de notre étude révèlent que les dépenses publiques de fonctionnement influencent positivement mais de manière non significative sur la création de richesses du pays  et la dette extérieure n'influence pas la croissance économique en RDC. Toutefois, on note l'existence d'une relation positive des dépenses publiques d'investissement sur la croissance économique en RDC ; et la corruption influence négativement la croissance économique.

Les dépenses publiques de fonctionnement et de la dette extérieure donne des effets négatifs sur la croissance économique congolaise, à cause de la détérioration de la gestion budgétaire, observée au cours des années 80 et 90 et qui s'est poursuivie jusqu'à la fin de l'année 2003 ; période à laquelle on a assister à la croissance rapide de ces dépenses qui était due principalement aux dépenses excessives effectuées à de fins politiques et politiciennes, et la dette extérieure à développer un système de corruption et de détournements de fonds, ainsi que le financement d'éléphants blancs pour des investissements sans rentabilité économique.

Cette analyse nous oblige à rejeter l'hypothèse première qui affirmer que les dépenses publiques de fonctionnement et de la dette extérieure influence positivement la croissance économique en RDC.

En particulier, comme dit ci - haut, l'impact négatif de dépenses de fonctionnement et ou de consommation et de la dette extérieure suggèrent l'inexistence d'un effet multiplicateur de la demande en RDC.

Eu égard de ce qui précède nous confirmons la seconde hypothèse de notre étude qui laissait présumer que les dépenses publiques d'investissement essentiellement orientée vers des secteurs productifs, constituaient un facteur d'accélération de la croissance économique en RDC et que la bonne gouvernance avait un impact positif sur les dépenses publiques et la croissance économique.

En somme, si la politique budgétaire reste un instrument utilisable, il faut dire que son efficacité dépend de la prise en compte de plusieurs contraintes et limites en RDC. Or dans la tradition keynésienne, la régulation de la croissance économique par l'Etat passe par des actions budgétaire contra-cyclique ; cette perspective amène les pouvoirs publics à soutenir l'activité économique dès lors que la demande des agents est déprimée et à la freiner lorsque son emballement fait craindre de déséquilibres internes et externes. On observera cependant qu'entre 1985 et 2003, les finances publiques congolaises ont été structurellement déficitaires, en contradiction avec la logique contra-cyclique d'intervention de l'Etat.

Par conséquent, l'Etat congolais doit faire un effort de mieux contrôler les dépenses d'urgence non budgétisées qui ont représenté 13% des dépenses exécutées en 2013, 14,6% en 2014 et 15, 8% en 2015. Assigner les dépenses publiques, orienter les dépenses publiques en faveur des pauvres, comprimer les dépenses non prioritaires, plaider également pour une gestion saine et transparente des finances publiques afin d'assurer à ces dépenses une efficacité maximale et utiliser le taux d'exécution du budget comme une variable véritablement anticyclique. D'où la question relative à la qualité des dépenses publiques et de la bonne gouvernance mérite d'être sérieusement poser.

De ce fait, l'Etat congolais doit diversifier d'avantage son portefeuille et sa structure de production pour plus de transformation sur place dans le secteur secondaire et tertiaire et mettre en place des politiques structurelles et des reformes appropriées pour pouvoir accroitre la mobilisation des recettes publiques notamment fiscales et domaniale de tous les secteurs de la vie nationale du pays et lutter contre la corruption qui influence négativement la croissance économique, afin d'avoir les moyens adéquats de sa politique économique.

En définitive, la bonne gouvernance des finances publiques influence positivement la croissance économique et doit nécessairement impliquer aussi une bonne gouvernance financière et démocratique, c'est-à-dire une gestion publique rationnelle et efficace pour une stabilité économique et politique à long terme.

En perspective, si la RDC attend se développer et se veut indépendant économiquement vis-à-vis de l'occident en ce qui concerne le financement de ses projets et surtout de la totalité de son budget, doit s'investir dans l'agriculture qui est un secteur générateur des richesses car 70% de la population congolaise vit en milieu rural et qu'elle dépend de l'agriculture ; le développement des activités agricoles devraient avoir une incidence significative sur la création d'emplois. Le gouvernement devra consolider les reformes structurelles avec la stratégie de développement économique fondée sur la transformation de l'agriculture. Par conséquent, La création d'une banque nationale agricole pourra aider financièrement les agriculteurs présentant des projets ambitieux et réalisables dans l'ensemble du territoire national pour booster ce secteur afin de diminuer le taux de chômage et également donner à l'Etat des moyens conséquents pour relancer l'économie.

Nous pensons que la mise en place de la politique budgétaire prudente accompagnée des mesures d'encadrement et la prise en compte de ces quelques recommandations permettront d'améliorer durablement la situation économique de la République Démocratique du Congo en vue d'une croissance économique et d'un développement harmonieux et durable.

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