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Connaissances des étudiants des sciences de la santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à  virus Ebola et ses moyens de prévention.

( Télécharger le fichier original )
par Annie MBUYI NTITA
Université pédagogique nationale - Licencié en Sciences de la Santé  2015
  

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UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

B.P. 8815

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DES SCEICNES DE LA SANTE

MEMOIRE

CONNAISSANCES DES ETUDIANTS DES SCIENCES DE LA SANTE DE L'UPN SUR LES FACTEURS FAVORISANT L'INFECTION A VIRUS EBOLA ET SES MOYENS DE PREVENTION

Par MBUYI NTITA Annie

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de la Santé

Option : Sciences Infirmières

Orientation : Enseignement et Administration en Soins

Infirmiers (EASI)

Directeur  : Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO

Professeur Associé

Encadreur : Alpha-Sandul LANDU MAKESI

Assistant

Année académique 2015-2016

Epigraphe

« Il est pire de ne pas avoir de but que de ne pas atteindre son but »

MBUYI NTITA Annie

DEDICACE

A nos chers parents Marcel MUTSHIPAYI et Eugénie TSHIKA WA MULUMBA qui ont toujours fourni des sacrifices pour notre instruction.

REMERCIEMENTS

Ce travail est le fruit d'énormes efforts déployés en vue de parachever la fin de notre cursus universitaire.

Ainsi, il nous serait ingrat de le rédiger sans témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à sa rédaction.

Nous exprimons notre profonde reconnaissance à l'endroit du Professeur Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO, aux Assistants Alphonse ATUNGALA et Alpha-Sandul LANDU MAKESI, pour avoir assuré respectivement la direction et la co-direction de ce travail malgré leurs multiples occupations.

Que l'ensemble du personnel tant académique que scientifique, ainsi qu'administratif de la Faculté des Sciences, en général et ceux du Département des Sciences de la Santé, en particulier, trouvent ici l'expression de notre gratitude.

Nous ne saurons fermer cette rubrique sans pour autant penser à ceux qui nous sont chers notamment, Augustin BIYANDA, Papa Modeste NTITA, Papa Bruno BASEKA, Maman Bernadette TSHIDIBI, Maman Astrid MILOLO ; à mes enfants : Ephraïm BIYANDA, Jonathan BIYANDA, Rusel Biyanda, Merveille BIYANDA, Allégresse BIYANDA, Christian BIYANDA, Eunice BIYANDA, Djodjo TSHIBANGU ; à mes amis : Rodrigue MBIYA TSHITENGE, Olivier KANDA, Christelle KANYEMBA, Jule M., Vicky MONGONI, Maria NDEKA, Djibril BOLA, Nicol NTITA, Belinda NKANKU.

Annie MBUYI NTITA

LISTE DES ABREVIATIONS

ADN  : Acide désoxyribonucléique

ARN  : Acide ribonucléique

CD4  : Cluster de Différenciation 4

CD8  : Cluster de Différenciation 8

CDC  : Centre pour le Contrôle et la Prévention des

maladies

CIEBOV  : Côte d'ivoire Ebla Virus

DEA  : Diplôme d'Etudes Approfondies

DES  : Diplôme d'Etudes Supérieures

EBOV : Ebola virus

FHV : Fièvre Hémorragique à Virus Ebola

IgV : Imunoglobulines

IPN : Institut Pédagogique National

MARV : Virus de Marburg

OMS  : Organisation Mondiale de la Santé

PFU  : PARTICULE Flux Unit

UPN  : Université pédagogique Nationale

UNAZA  : Université Nationale du Zaïre

UNIKIN  : Université de Kinshasa

USA  : United States of América

ZEBOV  : Zaïre Ebola Virus

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon les tranches d'âge

Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon la promotion

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon l'orientation

Tableau 5 : Connaissances sur l'infection à virus Ebola et

sources d'information

Tableau 6 : Représentation d'Ebola selon l'enquêté

Tableau 7 : Connaissances et type des facteurs favorisant la

maladie

Tableau 8 : Connaissances sur la prévention de la maladie et

types de mesures

Tableau 9 : Connaissances des signes évocateurs

Tableau croisé 10: Relation entre source d'information, Représentation d'Ebola, Les mesures les plus efficaces, Signes évocateurs de la maladie et le Sexe des enquêtés

Tableau croisé 11: Relation entre les sources d'information, la représentation d'Ebola, les types de facteurs favorisant la maladie et l'âge des enquêtés

Tableau croisé 12: Relation entre la source d'information, Connaissances des facteurs favorisant la maladie, la représentation d'Ebola, types de facteurs favorisant la maladie, connaissances sur la prévention de la maladie et Promotion des enquêtés.

RESUME

Ce travail a porté sur les connaissances des étudiants des Sciences de la Santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention. Cette étude a soulevé dans la problématique les questions suivantes : Quelles sont les connaissances des étudiants des Sciences de Santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention ? Existe-t-il un lien entre le profil des étudiants enquêtés et les connaissances sur le sujet traité ?

Il ressort de cette recherche que tous les étudiants ont déjà entendu parler de la maladie à virus Ebola. La grande majorité connait les facteurs favorisant la maladie et savent qu'Ebola peut être prévenu. Les variables indépendantes telles que l'âge, le sexe et la promotion d'études ont influencé sur les connaissances des étudiants sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention. Le test de khi carré a démontré les différences très significatives.

Mots clés : Connaissances, Facteurs favorisant, Infection, Virus à Ebola, Moyens de prévention.

ABSTRACT

This work concerned knowledge of the students of Sciences of the Health of the UPN on the factors supporting the infection to Ebola virus and its means of prevention. This study raised in the problems the following questions: Which are knowledge of the students of Sciences of Health of the UPN on the factors supporting the infection with Ebola virus and its means of prevention? Does there exist a bond between the profile of the students surveyed and knowledge into the covered subject?

It comes out from this research that all the students already intended to speak about the disease with Ebola virus. The great majority connait the factors supporting the disease and know that Ebola can be prevented. The independent variables such as the age, the sex and the promotion of studies influenced on knowledge of the students on the factors supporting the infection with Ebola virus and its means of prevention. The square test of khi showed the very significant differences.

Key words : Knowledge, Factors supporting, Infection, Virus with Ebola, Means of prevention.

INTRODUCTION

0.1. Problématique

La maladie à virus Ebola (autre fois appelée aussi fièvre hémorragique à virus Ebola) est une maladie grave, souvent mortelle chez l'homme. Le virus Ebola provoque une maladie aiguë et grave, souvent mortelle si elle n'est pas traitée. La maladie à virus Ebola est apparue pour la première fois en 1976, lors de deux flambées simultanées à Nzara au Soudan et à Yambuku en République Démocratique du Congo.

Le virus se transmet à l'homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Le taux de létalité moyen est d'environ 50%. Au cours des flambées précédentes, les taux sont allés de 25% à 90%.

La flambée qui se vie actuellement en Afrique de l'Ouest (dont les premiers cas ont été notifiés en mars 2014) est la plus importantes et la plus complexes depuis la découverte du virus en 1976. Elle a produit plus des cas et de décès que toutes les précédentes flambées réunies. Cette flambée à également comme particularité de s'être propagée d'un pays à l'autre, partant de la Guinée pour toucher la Sierra-Leone et le Libéria (en traversant les frontières terrestres par le cas d'un voyageur), le Nigeria et les USA (par l'intermédiaire d'un voyageur), le Sénégal et le Mali (par l'intermédiaire de deux voyageurs). Les pays les plus touchés (la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria) ont des systèmes de santé très fragiles, manque des ressources humaines et d'infrastructures et sortent à peine de longues périodes de conflits et d'instabilité.

Pour prévenir et lutter contre l'infection à virus Ebola, l'OMS propose plusieurs stratégies parmi lesquelles : la formation des agents de santé et la sensibilisation aux facteurs des risques et mesures de protection possible.

C'est ainsi que nous avons l'avantage de mener cette recherche auprès des étudiants des Sciences de la Santé qui, à travers les différents enseignements reçus, les conférences débats, les médias, les stages professionnelles,... sont sensés disposer d'une somme de connaissances sur ce fléau.

0.2. Questions de recherche

Eu égard à ce qui précède, notre préoccupation est celle de savoir :

- Quelles sont les connaissances des étudiants des Sciences de Santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention ?

- Existe-t-il un lien entre le profil des étudiants enquêtés et les connaissances sur le sujet traité ?

0.3. Hypothèses de recherche

Nous formulons les hypothèses selon lesquelles les étudiants des Sciences de Santé auraient des connaissances insuffisantes sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention.

Il existerait un lien entre le profil des étudiants enquêtés et les connaissances sur le sujet traité.

0.4. But et objectifs

Le but poursuivi dans cette étude est de déterminer le niveau de connaissances des étudiants des Sciences de la Santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention.

Pour atteindre ce but, nous avons fixé les objectifs suivants :

- Identifier les enquêtés concernés dans cette étude;

- Décrire l'infection à virus Ebola, ses facteurs favorisant et les différentes mesures préventives ;

- Evaluer les connaissances des étudiants au moyen d'un questionnaire guide d'interview ;

- Tirer les conclusions utiles et émettre les suggestions sur base des résultats obtenus.

0.5. Importance de l'étude

Sur le plan pratique, les résultats de cette étude encourageront les décideurs sur la révision des stratégies de lutte et la prise en charge d'Ebola par l'application de l'approche pluridisciplinaire dans le diagnostic.

Du point de vue scientifique, il est question de susciter la conscience des étudiants des Sciences de la Santé sur les déterminants de la maladie et ses moyens de prévention.

Du point de vue didactique, cette recherche nous aide à approfondir nos connaissances sur le sujet et peut servir d'outil aux futurs chercheurs.

0.6. Type et domaine de l'étude

La présente étude est du type descriptif, transversal à visé analytique et se situe dans le domaine de la santé publique, précisément dans l'approche de lutte contre les maladies virales.

0.7. Délimitation de l'étude

L'étude s'est déroulée au sein de l'Université Pédagogique Nationale durant la période allant du 26 juin au 05 juillet 2015.

0.8. Subdivision du travail

Hormis l'introduction, ce travail comprend trois chapitres:

- Le premier est consacré à la revue de la littérature;

- Le deuxième porte sur la méthodologie

- Le troisième est axé sur la présentation et l'interprétation des résultats.

La conclusion et quelques suggestions mettent fin à ce travail.

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE

1.1. Définition des concepts clés

a. Connaissances

Selon Encarta (2009), le concept connaissance désigne la maîtrise intellectuelle acquise par l'apprentissage, la recherche ou l'expérience.

Pour ce qui concerne ce travail, elle est l'ensemble des acquis que possèdent les étudiants sur les facteurs favorisant et les moyens de prévention du virus d'Ebola.

b. Etudiant

Le concept étudiant désigne une personne qui suit les études supérieures. Selon le Petit Larousse (2010).

c. Facteurs favorisant

Ce groupe de mot désigne la performance d'un fond de placement qui corrige et utilisé pour évaluer la performance du gestionnaire en attribution d'avantage par faveur disposition à accorder son appui à de préférence aux autres, (OMS, 2013).

d. Infection

Selon le Petit Larousse (2010), c'est une pénétration et développement dans un être vivant de micro-organismes qui peuvent provoquer des lésions en se multipliant, et éventuellement en sécrétant des toxines ou en se propageant par voie sanguine.

e. Virus

Un virus est un agent infectieux très petit, qui possède un seul type d'acide nucléique, ADN ou ARN, et qui ne peut se reproduire qu'en parasitant une cellule.

f. Moyens de prévention

Bernard et Geneviève (2002) définissent les moyens de prévention comme étant la stratégie conçue soit pour prévenir les maladies, la mort ou les complications graves.

1.2. Généralités sur l'infection à virus Ebola

1.1.1. Définition

Selon Catherine Solano (2015), le virus Ebola est un virus de la famille des filoviridés (filovirus) qui provoque une fièvre sévère, baptisée maladie à virus Ebola ou FHV pour fièvre hémorragique virale. Particulièrement virulent, le virus Ebola peut provoquer la mort (entre 25 et 90%) de mortalité selon les épidémies). L'épidémie de 2014 a, d'après l'OMS, un taux de mortalité autour de 54%.

La fièvre hémorragique à virus Ebola est une maladie très grave, contagieuse, potentiellement mortelle. L'OMS la qualifie d'"une des maladies les plus virulentes au monde".

1.1.2. Etiologie Agent de la fièvre hémorragique à Ebola

La fièvre hémorragique à Ébola est une maladie virale très souvent mortelle. Le virus Ébola, de la famille des Filoviridae, compte quatre sous-types :

· Zaïre ;

· Soudan ;

· Côte d'Ivoire ;

· Reston.

Trois de ces sous-types viraux, présents en République démocratique du Congo , au Soudan et en Côte d'Ivoire sont pathogènes pour l'homme. La fièvre hémorragique à virus Ébola est une maladie hémorragique qui provoque la mort chez 50 % à 90 % des malades présentant des manifestations cliniques.

L'infection de l'homme par le sous-type Reston du virus Ébola, que l'on trouve dans le Pacifique occidental, est toujours restée silencieuse à ce jour : ceux qui la contractent ne présentent aucun symptôme. Le réservoir naturel semble se trouver dans les forêts tropicales du continent africain et du Pacifique occidental.

1.1.3. Transmission de la fièvre hémorragique à Ebola

Selon Futura Sciences (2015), le virus Ébola se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou des liquides biologiques des sujets infectés. Les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission.

On a constaté que le virus Ébola pouvait se transmettre à l'homme lors de la manipulation d'animaux porteurs du virus, vivants ou morts : chimpanzés, gorilles et antilopes des bois. On a aussi signalé la transmission de la souche Reston lors de la manipulation de macaques de Buffon.

Des agents de santé ont été souvent contaminés au contact des malades qu'ils traitaient sans prendre les précautions anti-infectieuses nécessaires et sans appliquer les techniques de soins en isolement.

Pour l'OMS (2015), le virus Ébola se transmet par contact direct avec :

· des fluides corporels tels que le sang, la salive, l'urine, le lait maternel, le sperme, la sueur, les selles et les vomissures des personnes infectées, vivantes ou non.
La présence du virus a été constatée dans le sperme jusqu'à plusieurs mois après la guérison de personnes contaminées. Bien que la transmission ne soit pas avérée, une protection des rapports sexuels est fortement recommandée.

· des objets qui ont été contaminés par les fluides corporels de patients infectés (par exemple, des aiguilles).

· la viande de brousse issue de la faune sauvage chassée principalement en Afrique (antilope, éléphant, chauve-souris, serpent, singe, etc.) est également une des sources de contamination.

La durée d'incubation (le temps écoulé entre l'infection et l'apparition des symptômes) varie de 2 à 21 jours. Il n'y a pas de transmission lors de la période d'incubation. Une personne malade d'Ebola, si elle n'a pas des signes de la maladie (fièvre, grande fatigue, maux de têtes, douleurs musculaires/articulaires...) ne peut pas contaminer d'autres personnes. Elle devient contagieuse quand elle commence à développer ces signes.

Les personnes atteintes peuvent transmettre l'infection aussi longtemps que leur sang et leurs sécrétions contiennent des virus. La présence du virus a notamment été constatée dans le sperme jusqu'à plusieurs mois après la guérison de personnes contaminées. Bien que la transmission ne soit pas avérée, une protection des rapports sexuels est fortement recommandée.

La maladie ne peut se transmettre que si l'on a été en contact avec des liquides corporels d'un malade :

· dans l'un des pays d'Afrique touchés par l'épidémie

· qui serait rapatrié depuis un de ces pays (personnel soignant par exemple)

· qui serait de retour d'un de ces pays et qui aurait les signes de la maladie à son arrivée en France, après avoir passé les contrôles de température dans les aéroports.

1.1.4. Symptômes de la fièvre hémorragique à Ébola

La fièvre hémorragique à Ébola se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et des maux de gorge. Cette fièvre est souvent suivie de vomissements, de diarrhées, d'éruptions cutanées, d' insuffisance rénale et hépatique et d'hémorragies internes et externes. Les analyses de laboratoire révèlent une baisse de la numération des leucocytes et des plaquettes, ainsi qu'une élévation des enzymes hépatiques.

Selon Leroy (2011), le MARV et EBOV induisent une maladie d'évolution rapide marquée par une forte fièvre et une diathèse hémorragique généralisée survenant au stade terminal, associée à un taux de mortalité pouvant s'élever à 90%.

Après une période d'incubation allant de 2 à 21 jours (moyenne 4-9 jours), la maladie apparaît brutalement par la fièvre associée à des céphalées, nausées, douleurs musculaires et asthénie.

Ces signes prodromiques non spécifiques sont ensuite rapidement suivis par des manifestations cutanées (rash érythémateux), des symptômes digestifs violents (douleurs abdominales, vomissements, diarrhées profuses), des troubles respiratoires (maux de gorge, toux) et des signes neurologiques(prostration, confusion, délire), indiquant une diffusion généralisée du virus et une atteinte multiviscérale.

Les manifestations hémorragiques (méléna, hématémèse, injection conjonctivale, saignements de nez, saignements aux sites de ponction veineuse ...) ne surviennent que chez environ 1/3 des patients, généralement en phase terminale de la maladie.

Dans les formes fatales, les symptômes et les hémorragies s'aggravent et se généralisent rapidement, la mort survient dans les 48 heures dans un état de choc. Dans les formes non fatales, les symptômes s'atténuent rapidement, simultanément à la disparition du virus de la circulation sanguine.

La convalescence est généralement longue et marquée d'accès fébriles épisodiques. Des signes d'orchite ou d'uvéite, liés à la persistance du virus dans les sites immunologiquement protégés, sont parfois observés pendant plusieurs semaines après la disparition des symptômes.

Selon Rowe AK et col. (1999), le virus a en effet pu être isolé près de deux mois après la fin des symptômes dans le sperme d'un patient. Les examens biologiques pratiqués chez des animaux expérimentalement infectés ne mettent pas en évidence de modification spécifique des paramètres sanguins.

Geisbert TW (2003), renchérit que l'infection par EBOV ou MARV est souvent associée à une leucopénie précoce et légère, une lymphopénie, une thrombocytopénie (<100 000 plaquettes/mm3), une hyperprotéinémie, et une élévation des transaminases. L'allongement du temps de prothrombine et l'augmentation des dérivés de la fibrine dans le sang sont des indicateurs de coagulation intravasculaire disséminée.

1.1.5. Diagnostic de la fièvre hémorragique à Ébola

Des tests spécialisés sur les échantillons de sang mettent en évidence des antigènes spécifiques ou des gènes du virus. Il est possible de détecter des anticorps contre le virus et d'isoler celui-ci en culture cellulaire.

Ces examens de laboratoire présentent un risque biologique extrême et ne doivent être pratiqués que dans les conditions de confinement les plus rigoureuses possibles. Les progrès des techniques de diagnostic ont abouti à l'élaboration de méthodes non invasives (sur des échantillons de salive ou d'urine) et à des tests sur des échantillons inactivés qui accélèrent le diagnostic au laboratoire et contribuent ainsi à la prise en charge des cas et à la lutte contre les flambées.

1.1.6. Traitement et vaccin contre la fièvre hémorragique à Ébola

Les cas graves doivent être placés en unité de soins intensifs, car les malades sont souvent déshydratés et doivent être mis sous perfusion ou réhydratés par voie orale avec des solutions d'électrolytes.

Il n'existe aucun traitement ni vaccin spécifiques pour la fièvre hémorragique à virus Ébola. Plusieurs vaccins candidats sont en cours d'essai, dont un qui aurait sauvé la vie d'un chercheur accidentellement contaminé, mais qui n'a pas encore été validé. Une nouvelle thérapie médicamenteuse semble prometteuse au laboratoire. Son évaluation se poursuit mais prendra sans doute des années.

Les études expérimentales portant sur l'utilisation de sérums hyperimmuns qui ont été effectuées sur des animaux de laboratoire n'ont mis en évidence aucune protection contre la maladie.

Bien que l'isolement des malades et la mise en place de mesures de protection de l'entourage des patients suffisent à endiguer les épidémies, de nombreuses équipes concentrent leurs efforts désormais sur l'élaboration de traitements et de vaccins.

Cependant, les infrastructures nécessaires à la manipulation du virus Ebola, ainsi que le manque de modèles animaux pour l'évaluation des candidats vaccins ou des molécules thérapeutiques, freinent considérablement les avancées.

Dans le domaine vaccinal, plusieurs candidats se sont montrés efficaces chez le cobaye mais partiellement, voire complètement, inefficaces chez le macaque, tels que des préparations virales inactivées par la chaleur, le formol ou les rayons ã, des plasmides codant la GP ou la NP, des particules virales recombinantes du virus de l'encéphalite équine vénézuélienne exprimant la GP, des vaccins varioliques recombinants exprimant la GP, et des particules virales Ebola encapsulées dans des liposomes. Récemment, l'utilisation de vecteurs viraux vivants, ou de particules virales, pour produire la GP, a permis la mise au point de deux candidats vaccins qui se sont montrés efficaces à la fois chez le cobaye et le singe macaque.

Deux protocoles vaccinaux ont été testés, l'un repose sur l'administration unique d'une dose de 2x1012 particules de l'adénovirus 5 recombinant, exprimant à la fois la GP et la NP (ADV-GP/NP), l'autre sur deux injections à 9 semaines d'intervalle.

Les deux protocoles assurent une protection totale, et induisent une réponse CD8+IFNã+ et une réponse humorale après une inoculation à faible dose (13pfu) et à forte dose (1500 pfu) une ou quatre semaines plus tard. La variante simple offre une protection plus rapide mais moins durable que la variante double.

De même, l'immunisation unique par une dose de 107pfu particules du virus de la stomatite vésiculeuse recombinant, vivant et atténué, exprimant la GP Ebola (VSVÄG/ZEBOV), assure une protection totale des macaques contre une inoculation de virus Ebola à forte dose (1 000 pfu) 28 jours plus tard. Elle induit une augmentation modérée des IgG anti-GP et une forte augmentation des CD8+IFNã+, CD8+TNFá+, CD4+IFNã+et CD4+ TNFá+. A ce jour, près de 30 macaques ont reçu cette immunisation, aucun d'entre eux n'a développé de signe clinique.

Dans le domaine thérapeutique, l'utilisation de fluides ou de molécules biologiques a toujours été infructueuse.

L'immunisation passive par du plasma de patients guéris ou par des anticorps monoclonaux s'est montrée inefficace à plusieurs reprises, ce qui confirme que les réponses humorales ne joueraient pas un rôle important dans le contrôle de l'infection par EBOV.

De même, l'administration d'IFNá recombinant à des singes macaques ne permet pas de les protéger contre l'infection. En revanche, plusieurs schémas thérapeutiques se sont révélés récemment efficaces. Le candidat vaccin VSVÄG/ZEBOV, administré immédiatement après l'inoculation, protège les macaques de la maladie.

Les administrations d'un facteur VIIa/TF inhibiteur de la voie du TF, ou de protéine C activée recombinante permettant d'activer la voie anticoagulante de la protéine C naturelle, ou encore de petits brins d'ARN interférents ou d'oligonucléotides anti sens visant à inhiber la réplication virale, ont abouti à des résultats prometteurs.

Malgré les progrès considérables réalisés dans les domaines de l'immunologie, la physiopathologie, la thérapeutique et la vaccination, les stratégies de lutte et de contrôle des épidémies de filovirus reposent, aujourd'hui encore, principalement sur la prévention de la transmission interhumaine du virus. Des candidats vaccins et des molécules antivirales se sont certes révélés efficaces in vitro et dans certains modèles animaux, mais les phases ultimes de l'évaluation ne sont pas réalisables. En effet, les essais cliniques chez l'homme ne sont pas envisageables et l'évaluation chez le chimpanzé, génétiquement et physiologiquement très proche de l'homme, se heurte à des problèmes d'éthique. De même, il devient primordial d'identifier avec précision les mécanismes physiopathologiques impliqués dans l'apoptose des lymphocytes et l'effondrement réponses immunitaires adaptatives.

Une réflexion s'est alors engagée sur les moyens de prévenir l'apparition des épidémies, c'est-à-dire la contamination de l'homme à partir des sources animales. Unetelle stratégie fait nécessairement appel à une connaissance parfaite de l'écologie du virus et à l'identification complète des hôtes intermédiaires et des réservoirs. En particulier, la géographie de la distribution de ces virus doit permettre de déterminer de manière assez précise les zones à risque.

Une certaine saisonnalité des épidémies a été observée à plusieurs reprises, ce qui nécessite l'intégration, dans les stratégies de prévention, d'une dimension temporelle dont les tenants restent encore à définir.

Enfin, la mise en évidence récente qu'une part importante de la population, vivant dans les régions où aucune épidémie n'a été observée, possède une mémoire immunitaire spécifique au virus Ebola soulève des interrogations sur les lieux et les modes de l'exposition au virus, la réalité fonctionnelle de cette réponse mémoire ainsi que la pathogénicité réelle du virus.

Par les moyens de prévention, il sied de signaler qu'à ce jour, il n'existe pas de vaccin préventif contre Ebola. En l'absence de vaccin pour l'homme, la mise en oeuvre et le respect des mesures de protection à prendre à titre individuel sont le seul moyen de prévenir l'infection :

· ne pas se déplacer dans les zones de foyer de l'épidémie ;

·  respecter les consignes des autorités locales ainsi que les règles d'hygiène de base (notamment se laver fréquemment les mains avec du savon ou une solution hydro-alcoolique) 

· éviter tout contact rapproché avec des personnes ayant de la fièvre ;

· éviter tout contact avec des animaux sauvages (singes, chauves-souris...) vivants ou morts ;

· ne pas consommer ni manipuler de viande de brousse ;

· cuire soigneusement avant consommation les produits animaux : sang, viande, lait...

1.1.7. Etudes antérieures.

Dans le souci de comprendre les perceptions et le niveau de connaissance des citoyens à la base sur l'épidémie d'Ebola qui prend aujourd'hui une dimension transfrontalière, Cecode-Guinée (op.cit.) a réalisé un sondage auprès de 87 personnes dans la commune de Ratoma.

L'objectif visé par le sondage est d'accroître le système de communication et d'information en faveur des communautés sur la question relative à l'épidémie d'Ebola afin de renforcer la sensibilisation et promouvoir la participation communautaire. Au total, 87 personnes ont été interviewées.

Après traitement et analyse des fiches, nous vous livrons la transcription intégrale des perceptions et le niveau de connaissance des citoyens sur l'épidémie d'Ebola.

Plus de 72% des personnes interviewées trouvent la maladie « dangereuse, contagieuse, grave et mortelle ». Par contre, pour 24% des enquêtés, l'épidémie Ebola ne représente rien ; et 4% des personnes interviewées reste perplexes.

24 sujets interrogés sur 87 ne croient pas du tout l'existence de la maladie, soit 28%. Les raisons qu'ils évoquent sont :

- « ils n'ont pas vu un malade du virus Ebola ».

- « C'est un mensonge ».

- «  C'est le travail des politiciens »

Parmi les citoyens qui croient à l'existence de la maladie, les enquêteurs ont relevé dans leurs propos des réponses erronées comme :

- «  Le virus Ebola se transmet par la chaleur ».

- « Le virus Ebola se transmet par les ordures ».

De façon générale, les populations interrogées et qui croient à l'existence de la maladie connaissent les modes de transmission du virus Ebola :

- « Le contact avec les cadavres des victimes d'Ebola »

- « La sueur des malades d'Ebola ».

- « Les habits portés par les malades d'Ebola ».

- « Le contact physique avec les malades d'Ebola ».

- « En mangeant la viande de brousse ».

Par ailleurs, nous pouvons signaler que peu d'études sont réalisées dans ce domaine et sur ce sujet. C'est pourquoi les données de nos études feront objet d'une publication et serviront d'outil pour les futurs chercheurs.

1.3. Schéma conceptuel

Facteurs favorisant l'infection à virus Ebola

Moyens de prévention de l'infection à virus Ebola

Connaissances des étudiants des Sciences de Santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention

1. Manipulation ou consommation de viande contaminée

2. Contact direct avec des animaux sauvages

3. Travail dans un laboratoire de recherche disposant du virus

4. Rapports sexuels avec le sujet infecté

5. La proximité avec la zone à risque

1. Etre propre

2. Eviter de manipuler le corps des victimes 

3. Se laver les mains après les toilettes 

4. Eviter le contact direct avec les inconnus

5. « Eviter les lieux publics non protégés

6. Ne pas saluer

7. Ne pas manger avec les malades

8. Désinfecter les latrines

9.  Ne pas voyager dans les régions où se trouve la maladie

10. Eviter les lieux de regroupement : marché, bus, taxis

11. Se laver les mains avec l'eau de javel

CHAPITRE II : METHODOLOGIE

II.1. PRESENTATION DE L'UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

II.1.1 Description

1. Situation géographique

L'Université Pédagogique Nationale est située dans la commune de Ngaliema à Kinshasa au croisement de la route Matadi et l'avenue de la Libération au quartier Binza/UPN.

2. Historique

L'Université Pédagogique Nationale est la première université pédagogique créée par l'Etat congolais et est instituée par le décret n°05/007 du 23 février 2005. Elle a hérité des engagements pris et stipulés pour le compte de l'Institut Pédagogique National (IPN) ainsi que des éléments du patrimoine de celui-ci.

Sa création est consécutive au départ des professeurs belges de l'enseignement secondaire, suite aux événements qui ont éclaté au Congo au lendemain de l'indépendance en 1960. Pour combler ce vide, le gouvernement congolais avait sollicité l'assistance technique de l'UNESCO. Une équipe des professeurs expatriés fut recrutée pour redynamisation de ce projet afin de former sur place des cadres enseignants qualifiées pour le secondaire, dans tous les domaines.

Les premiers enseignements ont débuté le (0,5) décembre 1961 avec l'ouverture de l'Ecole Normale Moyenne pilote pour la formation des gradués en sciences destinées à l'enseignement secondaire du degré inférieur. Le 06 décembre 1969, l'IPN a ouvert son Ecole Normale Supérieure pour la formation des agrégés en sciences destinées à l'enseignement secondaire du degré supérieur. Cette école se transformera en section licence pour la formation des licenciés en pédagogie appliquée.

· Par l'ordonnance loi n°71-075 du 06 août 1971, l'IPN fait partie de l'Université Nationale du Zaïre (UNAZA) qui comprend les campus universitaires, les instituts supérieurs techniques.

· A partir de la réforme qui mit fin à la période de l'UNAZA, jusqu'à la veille de la rentrée académique 2003-2004, l'IPN était régi par l'ordonnance loi n°18-145 du 03 octobre 1981.

· Par décret n°05/007 du 23 février 2005, l'IPN est transformé en un établissement public dénommé Université Pédagogique Nationale. L'UPN constitue ainsi la seconde formation, universitaire publique dans la ville de Kinshasa.

II.1.2 Missions

· Assurer la formation des cadres de conception dans les domaines les plus divers de la vie nationale. A ce titre, elle dispense des enseignements inscrits à ses programmes pour le développement des aptitudes professionnelles ;

· Organiser la recherche scientifique fondamentale et appliquée orientée vers la solution des problèmes spécifiques du pays ;

· Assurer la formation des formateurs de l'UPN ainsi que ceux des instituts supérieurs pédagogiques et techniques de la RDC (DES, DEA, DOCTORAT) ;

· Stimuler chez le futur enseignant une prise de conscience de son rôle d'éducateur, de la noblesse de sa mission et de la dignité de sa personne ;

· Vulgariser les résultats des recherches par la rédaction et la difficulté des manuels adoptés à l'enseignement secondaire.

a. Le Comité de Gestion de l'UPN

Le Comité de Gestion de l'UPN est composé :

- Du Recteur (président du comité de gestion) ;

- Du Secrétaire Général Académique ;

- Du Secrétaire Générale Administratif ;

- De l'Administration du Budget.

b. Etudes organisées

L'université regorge en son sein sept facultés, à savoir :

1. Faculté des Sciences

L'objectif de cette faculté est de former des cadres dans l'enseignement du domaine des sciences et les plus divers de la vie.

Elle organise de ce fait les options ci-après : Biologie, Chimie, Education Physique et Gestion Sportive, Géographie et environnement, Hôtellerie, Accueil et Tourisme, Mathématiques-Informatique, Physique et Techniques Appliquées et les Sciences de la Santé.

2. Faculté des Lettres Sciences humaines

Elle s'assigne l'objectif de former les cadres dans l'enseignement sur le plan pratique dans les divers domaines communicationnels, de l'administration publique, du journalisme, de l'interprétariat et de la traduction des langues.

Les opinions organisées sont : Lettres et civilisations latines, Lettres et civilisations françaises, Lettres et civilisations africaines, Lettres et civilisation anglaises, Sciences historiques, Communication et information, Ecole de traduction et interprétariat et la philosophie.

3. Faculté des Sciences Economiques et de Gestion

Son objectif est de former les cadres techniques en gestion des entreprises ou établissements d'enseignements public ou privé.

Les options organisées sont : Sciences économiques, Sciences commerciales (jour et soir) et la Gestion.

4. Facultés des Sciences Politiques, Sociales et Administratives

Former les cadres dans le domaine politique social et dans l'administration, tel est l'objectif de cette faculté. Elle organise les options : sciences politiques et administratives, relations internationales, sociologie anthropologie.

5. Faculté de Psychologie et Sciences de l'Education

Cette faculté forme des cadres dans le domaine de l'orientation scolaire et professionnelle, de gestion et administration des institutions scolaires et de formation.

Les opinions organisées sont : l'orientation scolaire et professionnelle (vacation jour et soir) la gestion et administration des institutions scolaires et de formations (vacation jour et soir).

6. Faculté des Sciences Agronomiques

L'objectif pour cette faculté est de former les cadres dans un domaine plus pratique de la vie dans l'enseignement de techniques agronomiques. Cette faculté organise les options suivantes : l'agronomie, ...

7. Faculté de Médecine Vétérinaire

Elle forme les cadres dans le domaine de médecine vétérinaire et de la vie pratique dans l'enseignement en sciences vétérinaire. Elle organise pour ce faire les options suivantes : la zootechniques, ...

II.2.Population et échantillon

II.2.1. Population de l'étude

Selon BURA PULUNYO (2014), la population est l'ensemble des éléments parmi lesquels on a pu choisir l'échantillon, c'est-à-dire l'ensemble des éléments qui possèdent les caractéristiques que l'on veut observer ou traiter.

Par ailleurs, ce terme désigne l'ensemble des habitants d'un espace déterminé ou ensemble des personnes dans un espace donné.

Dans le cadre de cette étude, la population cible est constitués de l'ensemble des étudiants inscrits à l'UPN dans le département des Sciences de la Santé. Cette population comprend à 880 étudiants cette année académique.

II.2.2. L'Echantillon 

Selon BURA PULUNYO (op.cit), l'échantillon est l'ensemble des éléments à propos desquels on a effectivement recueilli des données ; c'est aussi le sous- ensemble d'une population dont certaines propriétés sont représentatives de la population totale ou d'un ensemble plus vaste. Il désigne aussi une partie de la population-mère tirée en vue de réduire le coût financier et le temps dans objectif d'inférait à la population parent à partir de cette échantillon.

a) Méthode d'échantillonnage 

Elle consiste à sélectionner un certain nombre d'unités d'échantillonnage considérées comme « représentatives » de l'ensemble de la population.

Dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage non probabiliste sur base de critères de sélection.

b) Technique d'échantillonnage

Elle consiste essentiellement à tirer des informations d'une fraction d'un groupe ou d'une population, de façon à en tirer des conclusions au sujet de l'ensemble de la population.

Dans le cadre de cette recherche, nous avons utilisé la technique d'échantillonnage occasionnel ou de convenance ou encore accidentel.

II.2.3. Critères de sélection

a. Critères d'inclusion:

Nous avons retenu dans cette étude les critères de sélection ci-après :

- être étudiant inscrit et étudie au département des Sciences de la Santé ;

- être présent le jour de notre enquête ;

- accepter de répondre librement au questionnaire.

b. Critères d'exclusion

Sont exclues de cette étude, toutes les personnes qui ne remplissent pas les critères d'inclusion.

c) Taille de l'échantillon

L'échantillon donne une image réduite et fidèle de l'ensemble de la population sur les caractéristiques que l'on cherche à étudier.

Pour l'estimation de la taille de notre échantillon, nous avons utilisé la formule de Fisher qui s'énonce comme suit :

Z : coefficient de confiance de 95% (á = 0,05) = 1,96 (valeur standard).

p : proportion attendue des étudiants de l'UPN au département de santé (37% soit 0,37).

d : degré de précision (0,05) ou de certitude.

La population cible, celle du département des Sciences de la Santé comprend 880 étudiants, alors que la population totale (Faculté des Sciences) compte 2331 étudiants. On calcule alors :

p= = = 0,37

q= 1-0,37 = 0,63

La formule utilisée s'applique à une population supérieure à 10 000, notre population cible n'étant pas supérieure à 10 000 mais inférieure, C'est-à-dire équivalent à 880 personnes, nous avons corrigé par la formule suivante :

Pour prévenir les données manquantes. Nous ajoutons le dix pourcent de cette population trouvé après correction de Ficher. La taille de l'échantillon calculée est de 255 sujets.

II.3. METHODES, TECHNIQUES ET INSTRUMENT

II.3.1. METHODE

Toute étude scientifique exige une méthode de travail adaptée au sujet de recherche. Elle donne la rigueur et fait valoir des résultats obtenus.

Selon ATUNGALE (2014), c'est un ensemble des opérations par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.

Les contrastes que reforment notre thème et l'ensemble de l'univers d'enquête nous ont poussé à opter sur l'usage de la méthode d'enquête sur terrain.

II.3.2. TECHNIQUES

Durant l'enquête, nous avons fait recours à la technique d'interview face à face. La technique documentaire a permis de consulter les ouvrages, documents relatifs à l'étude.

II.3.3. OUTIL DE COLLECTE DES DONNEES

Un questionnaire d'entretien a été utilisé comme instrument de collecte des données. Cet instrument a permis de relever le profil des étudiants enquêtés ainsi que leurs connaissances sur l'infection à virus Ebola.

II.3.4. VALIDITE ET FIABILITE DE L'OUTIL

Pour être fiable, la mesure doit être uniforme d'un individu à l'autre dans l'enquête, quel que soit le milieu et quel que soit le moment. Pour ce travail, nous nous sommes limité aux étudiants des Sciences de la Santé.

On parle de la validité pour expliquer dans quelles mesure les données de l'enquête sont pertinentes relativement à la conclusion tirée et sont exactes et complètes pour étayer la conclusion.

Pour assurer la validité de cet instrument, il a été soumis à l'examen auprès de l'encadreur, du directeur et des autres personnes ressources en matière de la santé publique (épidémiologie). Ces derniers ont porté des observations qui ont permis de réhabiliter et d'adapter l'outil tenant compte des objectifs de l'étude.

Après avoir amendé l'instrument de collecte des données, nous avons mené une pré-enquête auprès de 50 étudiants de L'UNIKIN des facultés confondues. Cette dernière a permis de diminuer et de supprimer certaines questions difficiles et de surmonter de potentielles difficultés.

II.3.5. CONTROLE DES BIAIS

Le contrôle de biais est une démarche qui consiste à éliminer les erreurs engendrés dans les résultats d'une étude. Ainsi, pour notre cas nous sommes rassuré que les personnes contactées ont personnellement répondu au questionnaire.

II.4. ORGANISATION DE L'ENQUETE SUR TERRAIN

· Obtention des autorisations

Nous avons d'abord obtenu une attestation de recherche délivrée par la Faculté des Sciences. Ensuite, nous nous sommes présenté au bureau du département pour avoir les effectifs des étudiants. Puis, l'autorité compétente nous a permis d'exécuter l'enquête.

· Formation des enquêteurs

Les enquêteurs ont bénéficié d'une formation qui a permis de définir les rôles et d'harmoniser l'administration du questionnaire afin d'avoir la meilleure collecte des données possibles sur le terrain.

· Collecte des données

La collecte des données a été réalisée sur le terrain du 26 juin au 05 Juillet 2015 sur le campus de l'UPN par les 10 enquêteurs.

II.5. CONTROLE DE LA QUALITE DES DONNEES

Le premier contrôle de qualité des données s'est fait par les enquêteurs sur le terrain de manière d'être assurés que toutes les fiches ont été remplies correctement. Le second contrôle a été fait par nous-même de manière à dégager les incohérences entre les réponses.

II.6. TRAITEMENT DES DONNEES

Les données collectées ont été saisies, vérifiées et nettoyées en Excel 2010, puis exportées pour être compilées et analysées à l'aide du logiciel SPSS version 16.0.sous Windows.

Les résultats sont présentés selon la fréquence et le pourcentage relatifs aux différentes modalités du questionnaire.

A l'aide du même logiciel, nous avons appliqué le test de comparaison, le chi-carré, pour déterminer et montrer l'influence ou la relation entre les variables.

II.7. CONSIDERATIONS ETHIQUES

L'identité des personnes soumises au questionnaire a été protégée car le questionnaire était anonyme. La participation à l'enquête était volontaire et sans contrainte. Le choix de ne pas se soumettre au questionnaire a été respecté. Les personnes qui ont décliné l'offre n'ont encouru aucune sanction. Enfin, la confidentialité des réponses a été assurée.

CHAPITRE III : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS

A. ANALYSE MONO-VARIEE

Tableau 1 : Répartition des enquêtés selon les tranches d'âge

Tranches d'âge

fi

%

19-26 ans

108

42,4

27-34 ans

98

38,4

35-42 ans

49

19,2

Total

255

100,0

Ce tableau indique que la majorité des enquêtés (soit 42,4%) avaient l'âge de 19 à 26 ans, suivie de 38,4% qui en avaient de 27-34 ans et enfin, de 19,2% avaient l'âge de 35 à 42 ans.

Tableau 2 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

fi

%

Masculin

132

51,8

Féminin

123

48,2

Total

255

100,0

Il résulte de ce tableau que sur 255 étudiants, la majorité, soit 51,8% étaient du sexe masculin contre 48,2% du sexe féminin.

Tableau 3 : Répartition des enquêtés selon la promotion

Promotion des enquêtés

fi

%

Premier graduat

24

9,4

Deuxième graduat

42

16,5

Troisième graduat

64

25,1

Première licence

72

28,2

Deuxième licence

53

20,8

Total

255

100,0

Il ressort de ce tableau que 72 étudiants (soit 28,2%) étaient étudiants en première licence, suivis de 25,1% en troisième graduat, ensuite, de 20,8% en deuxième licence et une minorité était respectivement en deuxième et en premier graduat avec 16,5% et 9,4%.

Tableau 4 : Répartition des enquêtés selon l'orientation d'études

Orientation d'études

fi

%

Sciences infirmières

106

41,6

Nutrition et diététique

77

30,2

Biologie médicale

72

28,2

Total

255

100,0

Ce tableau indique que la majorité des enquêtés, soit 41,6% sont des étudiants des Sciences Infirmières, suivis de 30,2% de Nutrition et Diététique et enfin de 28,2% de Biologie Médicale.

Tableau 5 : Connaissances sur l'infection à virus Ebola et sources d'information

Source d'information

fi

%

Médias

86

33,7

Hôpital

74

29,0

Famille

8

3,1

Ecole de formation

45

17,6

Eglise

27

10,6

A la rue

15

5,9

Total

255

100,0

En ce qui concerne les connaissances, 100% des enquêtés ont déjà entendu parler de l'infection à virus Ebola. Parmi eux, 33,7% l'avaient entendu par les médias, suivis de 29% à l'hôpital, ensuite de 17,6% à l'école de formation, de 10,6% dans les églises et les autres éléments sont minoritaires.

Tableau 6 : Représentation d'Ebola selon l'enquêté

Représentation d'Ebola selon l'enquêté

fi

%

Maladie dangereuse, contagieuse, grave et mortelle 

208

81,6

Ebola ne représente rien 

4

1,6

Je ne veux pas en parler 

9

3,5

Sanction divine 

34

13,3

Total

255

100,0

Il ressort de ce tableau que bon nombre des enquêtés, soit 81,6% pensent que la maladie est dangereuse, contagieuse, grave et mortelle, suivis de 13,3% qui ont dit que c'est une sanction divine, ensuite de 3,5% ne voudraient pas parler et enfin, de 1,6% qui ont dit qu'Ebola ne représente rien.

Tableau 7 : Connaissances et type des facteurs favorisant la maladie

Facteurs favorisant la maladie

fi

%

Oui

253

99,2

Non

2

,8

Total

255

100,0

Types de facteurs

 
 

Manipulation ou consommation de viande contaminée

75

29,4

Contact direct avec des animaux sauvages

116

45,5

Travail dans un laboratoire de recherche disposant du virus

17

6,7

Rapports sexuels avec le sujet infecté

11

4,3

La proximité avec la zone à risque

34

13,3

Total

253

99,2

Ce tableau montre que 99,2% des sujets enquêtés connaissent un des facteurs favorisant la maladie, parmi eux, la majorité (soit 45,5%) souligne le contact direct avec des animaux sauvages, ensuite 29,4% ont cité la manipulation ou la consommation de viande contaminée, suivis de 13,3% qui ont évoqué la proximité avec la zone à risque et enfin, de 4,3% le rapport sexuel avec le sujet infecté.

Tableau 8 : Connaissances sur la prévention de la maladie et types de mesures

Connaissances sur la prévention de la maladie

Fi

%

Oui

221

86,7

Non

34

13,3

Total

255

100,0

La mesure la plus efficace

 
 

Etre propre

19

7,5

Eviter de manipuler le corps des victimes 

48

18,8

Se laver les mains après les toilettes 

56

22,0

Eviter le contact direct avec les inconnus

26

10,2

« Eviter les lieux publics non protégés

2

,8

Ne pas saluer

10

3,9

Ne pas manger avec les malades

7

2,7

Désinfecter les latrines

25

9,8

Ne pas voyager dans les régions où se trouve la maladie

5

2,0

Eviter les lieux de regroupement : marché, bus, taxis 

3

1,2

Se laver les mains avec l'eau de javel

20

7,8

Total

221

86,7

Il ressort de ce tableau que 86,7% des étudiants reconnaissent qu'Ebola peut être prévenue. Parmi eux, la majorité (soit 22,0%) ont cité « se laver les mains après les toilettes », suivi de 18,8% des  étudiants ont dit d'éviter de manipuler le corps des victimes, ensuite de 10,2% qui ont évoqué le fait d'éviter le contact direct avec les inconnus et les autres mesures sont minoritaires et moins connues.

Tableau 9 : Connaissances des signes évocateurs

Signes évocateurs de la maladie

fi

%

Maux de tête

30

11,8

Douleurs musculaires

11

4,3

Douleurs articulaires

12

4,7

Asthénie

10

3,9

Anorexie

6

2,4

Vomissements

57

22,4

Diarrhée

69

27,1

Douleurs abdominales

24

9,4

Hémorragies, si oui précisez la zone anatomique

36

14,1

Total

255

100,0

Ce tableau indique que bon nombre des enquêtés ont cité la diarrhée (27,1%), suivi de 22,4% qui ont cité les vomissements, ensuite de 11,8% qui ont cité les maux de tête. Les autres signes ont été moins cités.

ANALYSE BIVARIEE

Tableau croisé 10: Relation entre source d'information, Représentation d'Ebola, Les mesures les plus efficaces, Signes évocateurs de la maladie et le Sexe des enquêtés

Source d'information

Sexe des enquêtés

Total

ddl

P

Masculin

Féminin

Médias

47

39

86

 
 
 

Hôpital

50

24

74

 
 
 

Famille

3

5

8

38,799

5

,000

Ecole de formation

26

19

45

 
 
 

Eglise

0

27

27

 
 
 

A la rue

6

9

15

 
 
 

Total

132

123

255

 
 
 

Représentation d'Ebola selon l'enquêté

 
 
 
 
 
 

Maladie

122

86

208

 
 
 

Ebola n'est rien

0

4

4

 
 
 

Ne dit rien  

0

9

9

24,709

3

,000

Sanction divine 

10

24

34

 
 
 

Total

132

123

255

 
 
 

Les mesures les plus efficaces

 
 
 
 
 
 

Etre propre

6

13

19

 
 
 

Eviter de manipuler le corps des victimes 

24

24

48

 
 
 

Lavage des mains  

27

29

56

 
 
 

Eviter le contact direct avec les inconnus

10

16

26

 
 
 

Eviter les lieux publics

0

2

2

 
 
 

Ne pas saluer

6

4

10

 
 
 

Ne pas manger avec les malades

0

7

7

 
 
 

Désinfecter les latrines

21

4

25

32,960

10

,000

 Ne pas voyager dans les régions touchées

5

0

5

 
 
 

Eviter les lieux de regroupement 

3

0

3

 
 
 

Se laver les mains avec l'eau de javel

10

10

20

 
 
 

Total

112

109

221

 
 
 

Signes évocateurs de la maladie

 
 
 
 
 
 

Maux de tête

11

19

30

 
 
 

Douleurs musculaires

5

6

11

 
 
 

Douleurs articulaires

3

9

12

 
 
 

Asthénie

3

7

10

 
 
 

Anorexie

4

2

6

16,545

8

,035

Vomissements

29

28

57

 
 
 

Diarrhée

46

23

69

 
 
 

Douleurs abdominales

10

14

24

 
 
 

Hémorragies,

21

15

36

 
 
 

Total

132

123

255

 
 
 

Il résulte de ce tableau des différences statistiques très significatives et significative entre les sources d'information, la représentation d'Ebola, les mesure les plus efficaces, les signes évocateurs de la maladie et le Sexe des enquêtés, car les chi-carrés calculés respectivement (38,799 ; 24,709 ; 32,960 et 16,545) sont supérieurs aux tabulaires à 5, 3, 10 et 8 degrés de liberté aux seuils respectifs de 1% et de 5%.

Tableau croisé 11: Relation entre les sources d'information, la représentation d'Ebola, les types de facteurs favorisant la maladie et l'âge des enquêtés

Sources d'information

Tranche d'âge

Total

ddl

P

19-26 ans

27-34 ans

35-42 ans

Médias

37

38

11

86

 
 
 

Hôpital

30

27

17

74

 
 
 

Famille

5

1

2

8

62,945a

10

,000

Ecole de formation

11

32

2

45

 
 
 

Eglise

13

0

14

27

 
 
 

A la rue

12

0

3

15

 
 
 

Total

108

98

49

255

 
 
 

Représentation d'Ebola selon l'enquêté

 
 
 
 
 
 
 

Maladie

82

96

30

208

 
 
 

Ebola n'est rien

4

0

0

4

40,496

6

,000

Ne dit rien  

6

0

3

9

 
 
 

Sanction divine 

16

2

16

34

 
 
 

Total

108

98

49

255

 
 
 

Types de facteurs favorisant la maladie

 
 
 
 
 
 
 

Manipulation ou consommation de viande contaminée

28

38

9

75

 
 
 

Contact direct avec des animaux sauvages

51

49

16

116

32,023

8

,000

Travail dans un laboratoire de recherche disposant du virus

8

0

9

17

 
 
 

Rapports sexuels avec le sujet infecté

6

2

3

11

 
 
 

La proximité avec la zone à risque

13

9

12

34

 
 
 

Total

106

98

49

253

 
 
 

Les résultats de ce tableau indiquent des relations statistiques très significatives entres la source d'information, la représentation d'Ebola, les types de facteurs favorisant la maladie et l'âge des enquêtés, car les chi-carrés calculés respectivement (62,945 ; 40,496 et 32,023) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 10, 6 et 8 degrés de liberté aux seuils respectifs de 1%.

Tableau croisé 12: Relation entre la source d'information, Connaissances des facteurs favorisant la maladie, la représentation d'Ebola, types de facteurs favorisant la maladie, connaissances sur la prévention de la maladie et Promotion des enquêtés

Sources d'information

Promotion des enquêtés

Total

ddl

P

G1

G2

G3

L1

L2

Médias

3

14

26

28

15

86

 
 
 

Hôpital

3

17

10

21

23

74

 
 
 

Famille

2

3

0

3

0

8

90,291a

20

,000

Ecole de formation

0

5

13

12

15

45

 
 
 

Eglise

10

0

9

8

0

27

 
 
 

A la rue

6

3

6

0

0

15

 
 
 

Total

24

42

64

72

53

255

 
 
 

Connaissances des facteurs favorisant la maladie

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Oui

22

42

64

72

53

253

 
 
 

Non

2

0

0

0

0

2

19,402a

4

,001

Total

24

42

64

72

53

255

 
 
 

La représentation d'Ebola selon l'enquêté

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Maladie

11

33

49

62

53

208

 
 
 

Ebola n'est rien

0

4

0

0

0

4

63,612a

12

,000

Ne dit rien  

3

3

3

0

0

9

 
 
 

Sanction divine 

10

2

12

10

0

34

 
 
 

Total

24

42

64

72

53

255

 
 
 

Types de facteurs favorisant la maladie

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Manipulation ou consommation de viande contaminée

8

13

13

12

29

75

 
 
 

Contact direct avec des animaux sauvages

6

13

37

50

10

116

 
 
 

Travail dans un laboratoire de recherche disposant du virus

0

6

0

5

6

17

87,837a

16

,000

Rapports sexuels avec le sujet infecté

6

2

3

0

0

11

 
 
 

La proximité avec la zone à risque

2

8

11

5

8

34

 
 
 

Total

22

42

64

72

53

253

 
 
 

Connaissances sur la prévention de la maladie

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Oui

18

29

51

72

51

221

 
 
 

Non

6

13

13

0

2

34

32,076a

4

,000

Total

24

42

64

72

53

255

 
 
 

Il ressort de ce tableau des liens statistiques très significatifs entre la source d'information, les types de facteurs favorisant la maladie, la représentation d'Ebola, types de facteurs, connaissances sur la prévention de la maladie et la promotion des étudiants, car les chi-carrés calculés respectivement (90,291 ; 19,402 ; 63,612 ; 87,837 et 32,076) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 20, 4, 12, 16 et 4 degrés de liberté aux seuils respectifs de 1%.

II.2. INTERPRETATION DES RESULTATS

A. ANALYSE MONO-VARIEE

a. Ages

La majorité des enquêtés soit 42,4% avaient l'âge de 19 à 26 ans, suivie de 38,4% qui en avaient de 27-34 ans et enfin, 19,2% avaient l'âge de 35 à 42 ans.

Ces résultats se justifient par le fait que bon nombre des gens préfèrent aussitôt terminer les études secondaires à 18 ans, se lance directement aux études supérieures.

b. Sexe

Sur les 255 sujets enquêtés, la majorité (soit 51,8%) était du sexe masculin contre 48,2% du sexe féminin.

Ces résultats se justifient par le fait que les garçons ont répondu favorablement à l'enquête que les filles.

c. Promotion

Bon nombre d'étudiants soit 28,2% étaient en première licence, suivis de 25,1% en troisième graduat, ensuite, e 20,8% en deuxième licence et une minorité étaient respectivement en deuxième et premier graduat avec 16,5% et 9,4%.

Il sied de signaler que les classes de recrutement battent le record par rapport aux effectifs que les classes montantes. Lors des investigations, les étudiants de classes montantes étaient dans les activités de stages et pratiques professionnelles. Ce qui justifie ces résultats.

d. Orientation d'études

La majorité des enquêtés (soit 41,6%) sont des étudiants des Sciences Infirmières, suivis de 30,2% de Nutrition et Diététique et enfin, 28,2% de Biologie Médicale.

Ces résultats se justifient par le fait que les Sciences Infirmières représentent la majorité des effectifs au sein de ce département.

e. Connaissances sur l'infection à virus Ebola et source d'information

Tous les étudiants enquêtés ont déjà entendu parler de l'infection à virus Ebola. Parmi eux, 33,7% l'avaient entendu par les médias, suivi de 29% à l'hôpital, ensuite de 17,6% à l'école de formation, de 10,6% dans les églises et les autres éléments sont minoritaires.

En effet, Ebola est une épidémie la plus récente à battre le record et les bruits liés à cette pathologie font l'alarme des médias. Vu l'ampleur de la maladie et sa recrudescence, ceci justifie que la maladie soit proclamée dans les programmes de médias et de formation.

f. La représentation d'Ebola selon l'enquêté

Un grand nombre d'enquêtés (soit 81,6%) pensent que la maladie est dangereuse, contagieuse, grave et mortelle, suivi de 13,3% qui ont dit que c'est une sanction divine, ensuite de 3,5% ne voudraient pas parler et enfin, de 1,6% ont dit qu'Ebola ne représente rien.

Selon CECODE (2013), plus de 72% des personnes interviewées trouvent la maladie« dangereuse, contagieuse, grave et mortelle ». Par contre, pour 24% des enquêtés, l'épidémie Ebola ne représente rien ; et 4% des personnes interviewées reste perplexes.

On relève dans ces propos ce qui suit :

- « L'épidémie Ebola n'existe pas. Je ne crois pas à ce que les gens disent ».

- « Cette maladie ne représente rien pour moi parce que je ne comprends rien »

- «  Je ne suis pas sûr de l'existence de la maladie ».

- « J'ai des inquiétudes d'aller à l'hôpital, j'ai peur »

- « Cette maladie est créé par les USA, les blancs ».

- « Je ne comprends rien de cette maladie ».

- « C'est un châtiment de Dieu ».

- « L'inquiétude ».

- « C'est pour protéger les intérêts du gouvernement »

- « Je vois à la télé des gens masqués soi-disant pour soigner la population ».

- « Je ne veux pas en parler ».

- « C'est un grand qui m'a dit que cette maladie ne vient pas de la forêt sinon nous allons tous périr ».

- « Sanction divine ».

Par ailleurs, il sied de comprendre que la maladie représente un véritable fléau le plus meurtrier de l'Histoire.

g. Connaissances et type des facteurs favorisant la maladie

Les résultats montrent que 99,2% des sujets enquêtés connaissent un des facteurs, parmi eux, la majorité soit 45,5% souligne le contact direct avec des animaux sauvages, ensuite 29,4% ont cité la manipulation ou consommation de viande contaminée, suivi de 13,3% qui ont évoqué la proximité avec la zone à risque et enfin, 4,3% le rapport sexuels avec le sujet infecté.

Selon une étude de chercheurs de l'université d'Oxford, il n'existe aucune preuve scientifique que les animaux soient le facteur de transmission du virus, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains.

Ce n'est que lors d'épidémies précédentes que certains animaux ont pu être infectés ou transmettre Ebola : les chauves-souris, suspectées d'être le "réservoir naturel" du virus car il ne provoque pas de maladie chez elles, les chimpanzés, gorilles ou autres singes, ainsi que les antilopes des bois et les porcs épics. Plus de 22 millions de personnes vivent dans des régions d'Afrique où il existe un risque de transmission du virus à l'homme via ces animaux locaux.

Étant donné que le réservoir naturel du virus Ebola n'a pas encore été complètement identifié, la manière selon laquelle le virus apparaît d'abord chez un être humain, au début d'une épidémie, est encore inconnue. Cependant, les chercheurs ont émis l'hypothèse que le premier patient devient infecté par contact avec un animal infecté.

Lorsque l'infection ne se produit chez les humains, il existe plusieurs moyens par lesquels le virus peut être transmis à d'autres. Ceux-ci comprennent:

ï Le contact direct avec le sang ou les sécrétions d'une personne infectée ;

ï L'exposition à des objets qui ont été contaminés par des sécrétions infectées (tels que des aiguilles),

Les virus Ebola se propagent souvent parmi les membres de la famille et les amis, car ceux-ci peuvent être en contact étroit avec les sécrétions infectieuses quand ils s'occupent de personnes malades.

Pendant les épidémies d'Ebola, la maladie peut se propager rapidement dans les établissements de soins de santé (comme un hôpital). L'exposition aux virus Ebola peut se produire dans les établissements de soins de santé où le personnel de l'hôpital ne porte pas un équipement de protection approprié, tels que masques, blouses et gants.

Le nettoyage approprié des instruments et la gestion des déchets, tels que les aiguilles et les seringues, sont également importants. Si les instruments ne sont pas jetables, ils doivent être stérilisés avant d'être réutilisés. Sans stérilisation adéquate des instruments, la transmission du virus peut continuer et amplifier une épidémie.

h. Connaissances sur la prévention de la maladie et types de mesures

Les résultats montrent que 86,7% des étudiants reconnaissent qu'Ebola peut être prévenue. Parmi eux, la majorité (soit 22,0%) ont cité « se laver les mains après les toilettes », suivi de 18,8% des  étudiants qui ont dit d'éviter de manipuler le corps des victimes, ensuite de 10,2% qui ont évoqué le fait d'éviter le contact direct avec les inconnus et les autres mesures sont minoritaires et moins connues.

Ces résultats vont de pair avec le Centre National des Maladies Infectieuses Emergentes et Zoonotiques qui stipule que la prévention du virus Ebola présente de nombreux défis. Parce que l'on ne connaît pas tous les modes d'infection mais les mesures de prévention primaire sont bien connues.

Lorsque des cas apparaissent, il y a un risque accru de transmission dans les établissements de soins de santé. Par conséquent, les professionnels de la santé doivent être en mesure de reconnaître un cas d'Ebola. Ils doivent également avoir la capacité d'effectuer des tests de diagnostic et être prêts à employer les précautions pratiques d'isolement ainsi que les techniques appropriées lors de soins.

i. Signes évocateurs de la maladie

Bon nombre des enquêtés ont cité la diarrhée à 27,1%, suivis de 22,4% qui ont cité les vomissements, ensuite de 11,8% qui ont cité le maux de tête. Et les autres signes ont été moins cités.

La diarrhée a été beaucoup plus cité par les enquêtés pace qu'elle repense l'essentielle de la maladie.

B. ANALYSE BIVARIEE

j. Relation entre Source d'information, Représentation d'Ebola, Mesures les plus efficaces, Signes évocateurs de la maladie et le Sexe des enquêtés

Les résultats indiquent des différences statistiques très significatives et significative entres les sources d'information, la représentation d'Ebola, les mesures les plus efficaces, les signes évocateurs de la maladie et le Sexe des enquêtés, car les chi-carrés calculés respectivement (38,799 ; 24,709 ; 32,960 et 16,545) sont supérieurs aux tabulaires à 5, 3, 10 et 8 degrés de liberté aux seuils respectifs de 1% et 5%.

Ceci veut dire que le sexe est un déterminant des connaissances par rapport à un sujet d'étude.

k. Relation entre Sources d'information, Représentation d'Ebola, Types de facteurs favorisant la maladie et l'âge des enquêtés.

Les résultats montrent des relations statistiques très significatives entre la source d'information, la représentation d'Ebola, les types de facteurs favorisant la maladie et l'âge des enquêtés, car les chi-carrés calculés respectivement (62,945 ; 40,496 et 32,023) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 10, 6 et 8 degrés de liberté aux seuils respectifs de 1%.

Il sied de signaler le fait d'appartenir à une promotion supérieure influence grandement l'acquisition des connaissances sur un événement.

Selon ATUNGALE (2014), le fait d'avoir un niveau d'étude bon, facilite l'apprentissage de plusieurs notions.

l. Relation entre Sources d'information, Connaissances des types de facteurs favorisant la maladie, Représentation d'Ebola, Types de facteurs, Connaissances sur la prévention de la maladie et Promotion des enquêtés

Les résultats dévoilent des liens statistiques très significatifs entre les sources d'information, la connaissance des types de facteurs favorisant la maladie, la représentation d'Ebola, les types de facteurs, les connaissances sur la prévention de la maladie et la promotion des enquêtés, car les chi-carrés calculés respectivement (90,291 ; 19,402 ; 63,612 ; 87,837 et 32,076) sont hautement supérieurs aux tabulaires à 20, 4, 12, 16 et 4 degrés de liberté aux seuils respectifs de 1%.

Ces résultats vont de pair avec l'âge des enquêtés exerçant une relation avec les variables ci-haut développées.

CONCLUSION

Le présent travail a porté sur les connaissances des étudiants des Sciences de la Santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention. L'enquête s'est déroulée au sein de l'Université Pédagogique Nationale chez les 255 étudiants des trois filières du département des Sciences de la Santé durant la période allant du 26 juin au 5 juillet 2015.

L'échantillon d'étude était dominé par les étudiants de sexe masculin qui se sont porté volontaires à l'enquête. L'âge des enquêtés varie entre 19 et 42 ans ; les étudiants des classes de recrutement étaient majoritaires.

Cette étude a soulevé dans la problématique les questions suivantes :

- Quelles sont les connaissances des étudiants des Sciences de Santé de l'UPN sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention ?

- Existe-t-il un lien entre le profil des étudiants enquêtés et les connaissances sur le sujet traité ?

Il ressort de cette recherche que tous les étudiants ont déjà entendu parler de la maladie à virus Ebola. La grande majorité connait les facteurs favorisant la maladie et savent qu'Ebola peut être prévenu.

Ceci permet d'infirmer la première hypothèse en disant que les étudiants des Sciences de Santé ont des connaissances suffisantes sur les facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention. Par contre, la deuxième hypothèse est confirmée car les résultats ont montré qu'il existe un lien entre le profil des étudiants enquêtés et les connaissances sur le sujet traité.

Les variables indépendantes telles que l'âge, le sexe et la promotion d'études ont une influence sur les connaissances des facteurs favorisant l'infection à virus Ebola et ses moyens de prévention. Le test de khi carré a démontré les différences très significatives.

Nous ne pouvons clore cette étude sans formuler quelques recommandations :

RECOMMANDATIONS

Aux autorités du département des Sciences de la Santé :

- Insérer dans le curriculum le chapitre concernant la maladie à virus Ebola, à l'instar du cours de VIH/SIDA ;

- Organiser des conférences-débats autour de cette pathologie.

BIBLIOGRAPHIE

1. ATUNGALE Alphonse (2014), Notes de cours de Bio-Statistique, L1 EASI, Don Petit de Lemba.

2. Bernard et Geneviève. P, 2002, Dictionnaire médical pour les régions tropicales, Ed. St Paul Kin, pp. 116-329.

3. BURA PULUNYO (2014), Notes de cours de Bio-Statistique, L1 SACO, ISTM Kinshasa.

4. Encyclopédie Encarta (2009).

5. Futura Sciences (2015), Transmission de la fièvre hémorragique à Ebola.

6. Geisbert TW, Young HA, Jahrling PB, Davis KJ, Kagan E, Hensley L. Mechanisms underlying coagulation abnormalities in Ebola hemorrhagic fever: Overexpression of tissue factor in primate monocytes/macrophages is a key event. J Infect Dis 2003; 188 : 1618-29.

7. KAVIRA (2014), Etat de connaissances des étudiants sur la pratique de l'hygiène et assainissement dans le milieu universitaire, L2 SAPU-ISTM-Kin.

8. Le Petit Larousse (2010), Dictionnaire multimédia, version électronique.

9. Leroy E1, 2, Baize S3, Gonzalez JP1,4 (2011), Les fièvres hémorragiques à virus Ebola et Marburg : l'actualité des filovirus.

10. Olivier SENDA, La place des sciences infirmières en RDC.

11. OMS (2015), Transmission de la fièvre hémorragique à Ebola

12. OMS (2013). Les déterminants de la fièvre Ebola. Inédit.

13. Onyango CO, Opoka ML, Ksiazek TG, Formenty P, Ahmed A, Tukei PM, et al. Laboratorydiagnosis of Ebola hemorrhagic fever during an outbreak in Yambio, Sudan, 2004. J Infect Dis 2007; 196 Suppl2 : S193-8.

14. Rowe AK, Bertolli J, Khan AS, Makunu R, Muyembe-Tamfum JJ, Bressler D, et al. Clinical, virologic, and immunologic follow-up of convalescent Ebola hemorrhagic fever patients and their household contacts, Kikwit, Democratic Republic of the Congo. J Infect Dis 1999 ; 179 : S28-S35.

WEBOGRAPHIE

www.who.int/csr/disase/ebola

www.cdc.gov/vhf/ebola

www.wikipédia.org

www.santeweb.ch

www.inus.sante.fr

www.ebola.sante.gouv.fr

www.agora.qc.ca

TABLE DES MATIERES

Epigraphe 2

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

LISTES DES ABREVIATIONS...............................................................iv

LISTE DES TABLEAUX.........................................................................v

RESUME...................................................................................................vi

ABSTRACT.............................................................................................vii

0. Introduction 1

0.1. Problématique 1

0.2. Question de recherche 2

0.3. Hypothèse de recherche 3

0.4. But et objectifs 3

0.5. Importance de l'étude 4

0.6. Type et domaine de l'étude 4

0.7. Délimitation de l'étude 4

0.8. Subdivision du travail 4

CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE 6

1.1. Définition des concepts clés 6

1.2. Généralités sur l'infection à virus Ebola 7

1.2.1. Définition 7

1.2.2. Etiologie Agent de la fièvre hémorragique à Ebola 7

1.2.3. Transmission de la fièvre hémorragique à Ebola 8

1.2.4. Symptômes de la fièvre hémorragique à Ébola 11

1.2.5. Diagnostic de la fièvre hémorragique à Ébola 13

1.2.6. Traitement et vaccin contre la fièvre hémorragique à Ébola 13

1.2.7. Etudes antérieures. 19

CHAPITRE II : METHODOLOGIE 22

II.1. PRESENTATION DE L'UPN-KINSHASA 22

II.2.Population et échantillon 27

II.2.1. Population de l'étude 27

II.2.2. L'Echantillon 27

II.2.3. Critères de sélection 28

II.3. METHODE, TECHNIQUE ET INSTRUMENT 30

II.3.1. METHODE 30

II.3.5. CONTROLE DES BIAIS 31

II.4. ORGANISATION DE L'ENQUETE SUR TERRAIN 32

II.5. CONTROLE DE LA QUALITE DES DONNEES 33

II.6. TRAITEMENT DES DONNEES 33

II.7. CONSIDERATIONS ETHIQUE 33

CHAPITRE III : ANALYSE, PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS 34

III.1. PRESENTATION DES RESULTATS 34

II.2. INTERPRETATION DES RESULTATS 45

CONCLUSION 55

BIBLIOGRAPHIE 59

ANNEXE...............................................................................................66

ANNEXE






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius