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Mise en oeuvre de la stratégie de la formation in situ à  radio okapi (r.d.congo) 2011-2015. Cas spécifique des jeunes journalistes recrutés en janvier 2015 à  radio Okapi/Goma.

( Télécharger le fichier original )
par Jules NGALA WAMONA
Ecole Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille en France - Ecole universitaire de Management (IAE) de Lille et Canal France international (Cfi) - Master 2 international de Management des Médias 2014
  

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3.4. Les difficultés rencontrées

La même question fut posée, en son temps, à Philippe De Boeck. Et avec des mots presque similaires, à quelque petites différences près : « Quelles sont les difficultés que tu as rencontrées globalement, et peut-être aussi quotidiennement ? ». Voici sa réponse :

« Globalement, je me suis rendu compte que peu de journalistes avaient vraiment envie de changer leurs habitudes. Souvent, ils se demandaient ce qu'un « Expert » venait faire chez eux. Ou encore, s'ils allaient être payés pour m'écouter. Dans pas mal de cas, la rédaction n'avait pas été avertie de mon passage, parce que l'éditeur ne les avait pas informés.

Quotidiennement, le principal problème était lié aux horaires. Le matin, la plupart des rédactions sont vides. A une exception près, aucun de 7 journaux ne faisait de réunion de rédaction, etc. Les journalistes arrivaient vers 16hoo-17hoo (après avoir fait une chose?) et commençaient à écrire leurs articles à la main. Les journaux bouclaient entre 02hoo et 03hoo du matin, et tout le monde se plaignait de rentrer trop tard à la maison. Beaucoup de choses ont évolué positivement depuis et ça tient ! » (Philippe de BOECK, op. cit.).

Je peux donc affirmer que j'ai éprouvé les mêmes difficultés ou presque, à quelques différences près. Dans mon cas en effet :

-Globalement, bien que la formation fût réclamée par les journalistes concernés et recommandées par la rédaction de Radio Okapi / Goma, il m'a été donné de remarquer que malgré cela, les récipiendaires avaient effectivement beaucoup de mal à changer leurs habitudes.

Exemple, en introduisant la notion de « Lead », « Chapô » ou « Lancement », un apprenant est sorti de la salle disant qu'il avait déjà eu une formation sur cette notion.

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Et, comme l'apprentissage se faisait dans le respect de la liberté de chacun d'aller et revenir (nous sommes des adultes), Monsieur est sorti.

Pourtant, chacun avait bien intérêt à y participer car, la vraie « ligne éditoriale » de Radio Okapi commence par la question: « Quel fait nouveau ? » au lieu de commencer par « Qui fait quoi ? », selon la ligne imposée par certains médias, surtout les radios et les télévisions publiques où nous avons, tous, fait nos premiers pas en journalisme. Conséquence : jusqu'il y a peu, le stagiaire concerné continuait à écrire ses papiers précédés d'une « Introduction », inscrite comme telle en prélude du papier. Nous savons tous que l'amorce est une introduction, mais il existe un langage journalistique consacré, que nous tous nous devrions adopter. Sinon, nos médecins appelleraient leur bistouri « couteaux », et cela ne gênerait personne !

En revanche, pas de problème quant à ma désignation comme L'intervenant in situ, ni pour une quelconque demande de « motivation », même si la session a eu lieu alors que les stagiaires n'étaient pas encore payés par la Monusco.

-Quotidiennement, et comme le dit De Boeck, le principal problème était lié aux horaires. Au même moment qu'une séance de formation était prévue, mardi et jeudi, les formés avaient aussi des tâches de la rédaction à accomplir. Or, certaines rubriques comme le dossier, le magazine ou le reportage demandent un grand investissement en termes de temps et d'énergie. Ce qui faisait que, plusieurs fois, nous nous sommes retrouvés à 3, voire à deux seulement dans la salle de formation. Conséquence, le jour suivant, on était obligé de reprendre la séquence précédente.

Mais, comme conclut également De Boeck, « Beaucoup de choses ont évolué positivement depuis, et ça tient ! ».

D'où des critiques parfois acerbes contre eux, de la part de leurs collègues, surtout les anciens.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams