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Problématique de la persistance de cas de violence sexuelle en province de sud Kivu /rd Congo. Cas spécifique du district sanitaire du sud /Uvira 2009- 2013.

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par Noe ASSUKULU MAKYAMBE Kaskil
DPHU-MADISON - Masters in art 2015
  

Disponible en mode multipage

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Accredited by state order N°5621694/2014/DDOC of 14th October2014

16192 Coastal highways, Lewese, DE 19958 Country of Sussex DELEWARE, USA

DISTANT PRODUCTION HOUSE UNIVERSITY Site Web: www.dphu.org Email info@dphu.org FACULTE DES SCIENCES DE SANTE DEPARTEMENT DE LA SANTE PUBLIQUE

Présenté : NOE ASSUKULU MAKYAMBE Kaskil

Promoteur : Prof Dr HAMARD BRUNO

Co-Promoteur: Prof KABEMBA MANENO Maxime

Mémoire présenté pour l'obtention de diplôme de master en sante publique

Option : gouvernance & management des projets de sante / ID N°2014-2805/1704

ANNEE ACADEMIQUE 2014 -2015

Fait à GICHUMBI, le 18 Juillet 2015

DEDICACE

Si tu obéis à la voix de l'Éternel, ton Dieu, en observant et en mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd'hui, l'Éternel, ton Dieu, te donnera la supériorité

sur toutes les nations de la terre. Deutéronome 28 :1-13

Oui je veux remercier le seigneur sans oublier un seul de ses bienfaits, c'est lui qui pardonne toutes mes fautes, guérit toutes mes maladies, Oui le seigneur préservera ma vie, il me gardera de tout mal, Oui le seigneur me gardera des mon départ et à mon arrivée, dès maintenant et à

jamais. Psaume 103 :2-3

Celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois Car rien n'est impossible à Dieu. Jean 1:37

A Dieu Tout puissant, à notre épouse Zawadi Kitulo Rachel en particulier, aux membres de notre famille et à nos enfants : DJimy Héritier, Giselle M, Salomon K J, Odette MC et Dorcas G nous dédions ce travail avec un sentiment d'amour et compassion.

Noé Assukulu Makyambe K

REMERCIEMENT

Au terme de ce travail, il nous est demandé de le soumettre aux critiques du monde scientifique aussi est -il pour nous un devoir d'exprimer nos remerciements aux personnes qui à un stade ou à un autre, ont contribué de loin ou de près à notre formation.

Nos remerciements s'adressent à tout le personnel du DPHU et de MADISON international institut et plus particulièrement ceux du département de la santé, au recteur du DPHU Prof Jean Baptiste NDIZEYIMANA et un cachet spécial au promoteur Prof Dr HAMARD BRUNO et au Co-promoteur Prof KABEMBA MANENO Maxime qui ont accepté de diriger ce travail malgré leurs multiples occupations, qu'ils trouvent ici notre sincère reconnaissance. Ma profonde gratitude s'adresse spécialement à madame mon épouse chère bien aimée ZAWADI KITULO Rachel pour son souci du bien-être familial qui malgré les multiples charges et responsabilités de notre famille a accepté d'agir et soutenir cette oeuvre, le mot nous manque pour exprimer notre joie.

A mes très chers enfants fils et filles Jimmy Héritier, Giselle M, Salomon Justin, Odette M Chloé et Dorcas Grâce pour votre attachement et patience, trouver ici un modèle à suivre au cours de votre vie.

A nos chers parents MAKYAMBE LUBUNDA Aloise & WOBENGA NABUCUNDE Jacqueline, pour votre affection et la volonté de nous éduquer et nous faire grandir dans l'humilité découvre ici le fruit de votre bienveillance.

A nos chers beaux-parents KITULO ITAMBWE Salvador & MWAVITA MTABI pour votre soutien surtout moral sans les quels nous aurons atteint ces fruits, trouver ici nos profonds remerciements.

Au couple SAIDI Jérôme et Madame MAUWA pour tout le soutien matériel et surtout moral que vous n'avait jamais cessé de donner en qualité de parrain spirituel malgré nos faiblesses, trouver ici notre part de gratitude à votre égard ;

A nos parrains Couple Delphin Asende et Odette MASOKA pour tout appui de divers ordres que vous n'avez cessé de nous apporter, trouver ici nos profondes reconnaissances.

A mes frères et soeurs MMENGE Adolphe, Aloïs ETUMBULA M, SHABANI EBUELA, EBEYA, KILO, AISHA, NYOTA, MBELECI, MWABO, JOSE, OMBA, ISSA, MKUNINWA, MWIOLOLWA pour vos sages conseils et assistance instantanées, recevez mos remerciements.

A nos enfants Aloïs Kashindi, Mukamblwa, July, Jacques , Jeanne, Crispin, Fidèle ,Bahati, Adolphe, Miriam, Ombeni K, Nene, la famille Bashi Embe d'Uvira et la famille Lubunda en

particulier, pour nous avoir accepté malgré l'abandon et le manque d'assistance que vous attendiez de nous, trouver ici un exemple à emprunter.

A mes très chers oncles couple Justin-Giselle, Deward-Sara, Engambe Kibenge et notre grand-mère NAWOBENGA trouver ici nos sincères remerciements.

A tous nos collègues de service (PROSANI) qui ont contribué à la construction de cette édifice, nous pensons particulièrement à Mr Donat Ngoie, Isa, Luc Mweze, Djuma M, Pierre M, Janson F, Patrick M, Crispin Batubenga, Jean Jacque Mpiana, Fiston M, Edwine M, Claudine C trouvez ici les résultats de vos apports constructifs.

A tous nos compagnons de lutte dont Déogratias Mwamba, Rogatien Mubyula,Willy Safari , Kapama Aloys et tous les autres non repris de la promotion Master 2 santé publique DPHU 2014-2015 et les collègues de MIIBS, quelques soient les difficultés voici le fruit de notre bataille.

A Nos très chers amis couples Clement LYAMBA et Francine Zaina, Isa et Zawadi, Jean Yves A et Esperance, Elefick A et Stella Mère Lydie, Christian Mitunda et Mère Rémy et à tous ceux qui n'ont pas été cités sur cette page qu'ils ne nous tiennent pas rigueur, ils restent toujours graver dans notre mémoire.

Noé Assukulu Makyambe K

SIGLES ET ABREVIATION

ACDI : Agence Canadienne de développement international

AJS : Association des juristes sénégalaises

AGR : activités génératrices de revenus

AMF : Association Marche mondiale des femmes /Action nationale du Burkina Faso

BSVS : brigades de surveillance de VS

CAEM : Comité d'Accompagnement de l'Enfance Maltraitée

CI : Communauté Internationale

CRM / RSA : Conseil de recherche médicale d'Afrique du Sud

DSCRP : document de Stratégie nationale pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

DPS : division provinciale de la santé

DSS : district sanitaire du sud

ECZS : équipe cadre de la zone de santé

HGR :Hôpital général de référence

HRW : Human Rights Watch

IEC: Information,education et communication

IST : Infection sexuellement transmissibles

MSF : Médecin sans frontière

MST : maladies sexuellement transmissibles

NCRB : National Crime Records Bureau du ministère de l'Intérieur indien

OMD : Objectifs Millénaires du Développement

PPE : Prophylaxie Post Exposition

RSA : république sud africaine

RCA : république centre africaine

RD Congo : République démocratique du Congo

SAMRC : South Africa's Medical Research Council,

SAS : survivantes d'agression sexuelles

SIDA :Syndrome de l'Immuno-deffiscience acquise

SSP: Soins de santé primaire

SP: Santé Publique

SVS : survivants des violences sexuelles

SWAN : Service Women's Action Network

UNFPA : Fonds des nations unies pour les populations

UNICEF : Fonds des nations unies pour l'enfance

VAS : victime d'agression sexuelle VIH: Virus de l'immuno -Humaine VS : Violences sexuelles

VVS : victimes de violences sexuelles VBG: violences basées sur le genre ZS : zone de santé

RESUME DU TRAVAIL

La violence sexuelle pour nous n'est qu'un problème comportemental et individuel qui déchire la société moderne ; si tous les hommes pouvaient se décider aujourd'hui de mettre fin à cette pratique immorale, le monde entier ainsi que les générations futures le sauraient par histoire.

Notre étude a porté sur la problématique de la persistance de violence sexuelle dans le sud Kivu, en particulier dans les ZS du district sud en RD Congo durant la période allant de juillet 2014 à Juillet 2015.

Pour atteindre nos résultats, nous nous sommes proposé deux hypothèses à savoir :

? la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples facteurs socio-culturels existant dans la région;

? la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due à une prise en charge moins efficace par les acteurs impliqué et la non application des mesures de luttes efficaces contre les violences sexuelles

Par ailleur , Ce travail poursuit comme objectif global de contribuer à l'amélioration de la prise en charge et la réduction de l'incidence de cas de violences sexuelle en province de Sud Kivu avec comme objectifs spécifiques de :

-Identifier les facteurs favorisant la Persistance des cas de violences sexuelle dans la province de Sud Kivu

-Déterminer en quoi consiste le paquet d'intervention de prise en charge des cas de violences sexuelles et démontrer ainsi à l'opinion la manière dont sont gérés les cas de violences sexuelles dans la province de Sud Kivu

-Identifier les mesures efficaces & durables de prévention mises en application visant la réduction de l'incidence de cas de violence sexuelle dans la province de Sud Kivu.

Pour vérifier nos hypothèses et répondre à chacun de nos objectifs spécifiques, nous avons interrogé à l'aide d'un questionnaire, 385 personnes constituées des personnel de santé, les chefs de villages, les membres de CODESA ; les leaders communautaires et les responsables des ONG Locales oeuvrant dans la lutte contre les VS dans les ZS de Fizi,HP-Uvira,Lemera,Nundu,Ruzizi et Uvira constituant ainsi notre population d'étude par choix exhaustif.

Les résultats de notre étude ont abouti aux conclusions suivantes :

-Il existe plusieurs facteurs socio-culturels qui influencent négativement sur la persistance de la VS dans la région, ce qui confirme notre 1ère hypothèse -La prise en charge de cas de VS n'est pas très efficace car la majorité des victimes n'est pas satisfaite de la qualité de prise en charge surtout qu'il n y a pas une prise en charge holistique et s'il faut y ajouter,

- il est clairement ressorti qu'il n y a pas des mesures de lutte efficace surtout avec le mode de gestion traditionnel des auteurs de viols, ceux-ci viennent confirmer notre 2ème hypothèse.

En sommes nous pouvons dire que nos deux hypothèses ont été affirmées par les résultats de nos investigations.

Noé Assukulu Makyambe K

CONTENUE DE LA MATIERE

Dédicace ..II

Remerciement III

Abréviation et sigles .IV

Résumé du travail ..VII

Contenue de la matière IX

Chap. I. Introduction Générale 1

Chap. II. Description du milieu d'étude 14

II.1. Caractéristique sociogéographique du milieu .14

II.2. Carte postale et analyse situationnelle du district 16

II.3. Situation socio-culturelles du district 16

II.3. Organisation du système de santé en RD Congo 17

Chap. III. Revue de la littérature théorique 18

III.1. Définition de concepts clés 18

III.2. Historique de la violence sexuelle 19

III.3. Différentes formes de violence sexuelle 20

III.4.Les conséquences de la violence sexuelle 21

III.5.Les mesures de luttes de la violence sexuelle 22

Chap. IV. Revue de la littérature Empirique 23

Chap. V. Cadre conceptuel et théorique de l'étude 34

V.1. Revue des variables de l'étude 34

V.2. Cadre conceptuel théorique 34

V.3.Théorie existante pour expliquer la relation 35

Chap. VI. Considération Méthodologique de l`étude 37

VI.1. Revue de la hiérarchie de la question 37

VI.2. Philosophie de la recherche 37

VI.3. Intention de la recherche 37

VI.4. Stratégies de la recherche 37

VI.5 Méthodes de recherche .37

VI.6. Nature de l'étude ..38

VI.7. Echantillonnage .38

Chap. VII. Plan de collecte des données 40

VII.1.Méthodes et techniques de collectes de données .40

VII.2.Outils de collecte et de mesurage .41

VII.3. Accès aux données 41

Chap. VIII. Considération Ethique de l'étude ..42

Chap. IX. Présentation des résultats .43

IX.1. Présentation d'analyses des résultats descriptifs 43

IX.2. Analyses de résultats 56

IX.3. Discussion et interprétation des résultats 60

IX.4. Crédibilité de résultats .63

IX.5.Modèle généré par l'étude 64

Chap. X. Conclusion 68

Bibliographie 69

Annexe .73

Chap .1. INTRODUCTION GÉNÉRALE

1.1. Introduction générale

A la fin de notre cycle de master en santé publique (SP), nous avons dû mener notre recherche sur la problématique de la persistance de cas de violence sexuelle (VS) à l'Est de la RD Congo en province de Sud Kivu au vu de son ampleur dans la région. La VS existe partout dans le monde ; Bien que, dans la plupart des pays, peu de recherches soient consacrées au problème, les données dont nous disposons renvoient à penser que, dans certains endroits, près d'une femme sur quatre subit probablement des violences sexuelles de la part d'un partenaire intime et un tiers des adolescentes déclarent avoir subi une initiation sexuelle forcée.1

La VS affecte actuellement de milliers de personnes et surtout les femmes et les jeunes filles ; il est opportun de rappeler que la VS constitue un problème majeur de SP au monde et en particulier en RD Congo que certains qualifient comme étant la capitale de SP, je cite « le Représentant du Secrétaire général de la SP a indiqué que la RD Congo a une mauvaise note sur le plan international. C'est-à-dire, celle d'être classée comme la capitale des violences sexuelles, dont les plus criantes proviennent de la guerre cyclique qui se déroule dans la partie Est du territoire congolais ».2

Nous pensons que ces allégations sont fausses au vue des statistiques des autres pays comme l'Inde, la France, les USA, le Libéria, la RSA, le Nigéria, etc. (nos analyses)

Certains facteurs font qu'une femme risque plus d'être contrainte d'avoir des relations sexuelles forcées qu'un homme ; d'autres facteurs encore dans le milieu social - y compris les pairs et la famille - influent sur la probabilité de viol et les réactions à cet acte.

D'après les investigations récentes, ces divers facteurs ont un effet additif, plus ils sont nombreux, plus la probabilité de violence sexuelle augmente et en plus, l'importance d'un facteur particulier peut varier selon le standing de vie.3

En Outre , la violence sexuelle est également considérée comme les premières causes de divorces et l'une de causes principales de fistules chez la femme , Or le problème de prise en charge des victimes d'agression sexuelles (VAS) constitue un problème réel et prioritaire

1 Mme Zainab Hawa Bangura, Representante dans la VS dans les conflits armés doit être traite comme un crime de guerre Mars 2014

2 Article Dido Nsapu http// www.onewovion.com/actu-rdc/prise en charge de survivant de VS

3 Chuck Hagel, la prévention des agressions sexuelles et des mesures préconisées Aout 2013

de SP dans la région et nécessite alors une attention particulière car la femme devrait jouir de sa valeur de mère de famille mais dès lors qu'elle est victime de violence sexuelle elle perd sa considération, sa valeur morale et réduit son statut au sein de sa communauté ;

Par ses dévastations et ses conséquences tant physique, sociales, Psychique et économiques les violences sexuelles faites aux femmes constituent un frein au développement durable de la communauté.

L'Est de la RD Congo constitue le berceau de toutes les guerres qu'a connues la république depuis son accession à l'indépendance, nous citons la guerre Muleliste en 1964, la guerre de libération de 1996 (AFDL), le RCD en 1998-2002, CNDP, M23,... Celles-ci ont eu plusieurs conséquences sur le plan socio-économique de la région parmi lesquelles la Persistance de cas de VS sur toute l'étendue mais surtout à l'Est du pays.

Les VS ont été utilisées comme arme de guerre pour humilier les congolaises et congolais, notamment au cours des guerres menées à l'Est de la RDC et sont décriés depuis toutes ces années par la population congolaise toute entière, les institutions démocratiques de notre Pays et la communauté internationale (CI). Les femmes congolaises, et à leurs suite celles de la Région des Grands Lacs et de toute l'Afrique, ont renforcé ce cri par leur campagne « Je Dénonce » appuyée par le Gouvernement de la RD Congo.4

Il n'est un secret pour personne que les femmes, les jeunes et petites filles congolaises, plus que dans d'autres coins de l'Afrique et du monde, sont aujourd'hui livrées à la prostitution, soumises à l'esclavage sexuel, aux mariages et grossesses forcés comme conséquences de l'utilisation des violences de toutes sortes dont en particulier celles sexuelles comme arme de destruction massive par les troupes d'agression et par les hommes armés sous leur commandement Sous d'autres formes souvent voilées, les femmes, les jeunes et petites congolaises subissent aussi chaque jour des violences de toutes sortes dans le cadre des coutumes et traditions encore rétrogrades, des textes des lois souvent discriminatoires, des pratiques sociales et domestiques sexistes, de harcèlement sexuel dans les milieux professionnels, scolaires et académiques, de l'utilisation abusive de leurs corps humains dans la publicité, le spectacle, la musique et l'Audiovisuelle, des préjugés sexistes par rapport à leurs compétences et capacités humaines... bref de toutes les formes d'exploitation dans notre monde moderne.( op cit4)

4 Mini sante RDC PNSR protocole national de référence légale des survivants de VS juin 2006

L'ampleur du phénomène de la violence sexuelle en RDC et particulièrement dans la partie Est plus précisément en province de Sud Kivu, essentiellement dans le District sanitaire du sud /Uvira est inquiétante mais aussi préoccupantes. C'est un grave problème de société qui affecte des milliers des personnes chaque année. La femme en est victime et en souffre sur différents aspects et impunité générale qui en résulte en est un autre.

Bien sûr la guerre est un facteur aggravant, mais ce n'est pas le seul. D'où la prise de conscience du phénomène violence sexuelle à tous les niveaux pourrait permettre le changement des attitudes, l'amélioration du bien-être et l'harmonisation des rapports entre l'homme et la femme afin de construire un monde de paix et de respect de droits pouvant nous amener au développement durable de notre société.

1.2. Problématique

Dès lors que l`OMS a déclaré en 1996 que les VS constituaient un des principaux problèmes de SP dans le monde, le problème de prise en charge de cas de violence sexuelle constitue un réel problème prioritaire de SP dans la région et qui nécessite alors une attention particulière tant à la prévention qu'au traitement de cas or pour y parvenir il fallait en déduire les facteurs de risque favorisant les violences sexuelles chez les femmes surtout car la femme devrait jouir de sa valeur de mère de famille mais dès lors qu'elle subie des violencs sexuelles, elle perd sa considération et sa valeur éthique dans sa société qui est une perte de légitimité.

Par rapport à l'ampleur du problème On ne la connaît pas exactement, mais il semblerait que, d'après les données disponibles, près d'une femme sur quatre soit exposée, à un moment ou à un autre de sa vie, à la violence sexuelle de son partenaire. Pour de nombreuses jeunes femmes, cette violence commence dès l'enfance ou l'adolescence. Dans certains pays, jusqu'à un tiers des adolescentes disent avoir subi une initiation sexuelle forcée.5

Chaque année, des centaines de milliers de femmes et de jeunes filles sont vendues ou achetées dans des réseaux de prostitution. Nombre d'entre elles reçoivent la promesse d'un travail dans le secteur des services ou des employés de maison mais elles sont en fait emmenées dans des maisons closes où elles sont battues, enfermées, dépouillées de leurs papiers d'identité et forcées de rembourser leur prix d'achat en se prostituant.

5 OMS Rapport annuel 2002, département de VS, www.who.int/violence injury prevention

Le recours au viol en tant qu'arme de guerre a été documenté dans de nombreux conflits : Algérie, Bangladesh, Bosnie-Herzégovine, Indonésie, Libéria, Ouganda et Rwanda en sont quelques exemples. En Bosnie-Herzégovine seulement, on estime que le nombre de femmes violées se situe entre 10000 et 60 000 (Op cit5).

Les institutions des Nations Unies évaluent à plus de 60 000 le nombre de femmes qui ont été violées durant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002), plus de 40 000 au Libéria (1989-2003), jusqu'à 60000 dans l'ex-Yougoslavie (1992-1995) et 200 000 au moins en République démocratique du Congo depuis 1998. (Op cit1)

On estime que 36,6% des femmes de la Région africaine de l'OMS ont subi des actes de violence physique et/ou sexuelle commis par un partenaire intime , Dans certains pays, la prévalence de la violence sexuelle dans les périodes de conflit et post-conflit varie de 3,4% à 29,5%.6

Aux USA, selon l'organisme PCAR, 1 fille sur 4 et 1 garçon sur 6 sera agressé sexuellement avant l'âge de 18 ans. 7 victimes sur 10 connaissaient leur agresseur avant l'agression; 67% des victimes sont âgées de moins de 18 ans, 34% sont âgées de moins de 12 ans et 14% qui sont âgées de moins de 6 ans; (Op cit3)

En 2012, le ministère américain de la Défense a publié son rapport et montre clairement que la lutte contre les agressions sexuelles dans l'armée n'a pas l'effet désiré et qu'en fait les violences sexuelles et la culture d''impunité ne font qu'empirer. Il est choquant de constater que le nombre d'agressions sexuelles déclarées a augmenté dans toutes les branches de l'armée. Le nombre de victimes est passé de 19 300 en 2010 à 26 000 en 2012, Environ 19 000 agressions sexuelles ont lieu chaque année dans l'armée américaine ; Il est donc clair que les initiatives existantes visant à lutter contre les agressions sexuelles au sein de l'armée américaine ne sont pas prises au sérieux et conclut que de graves manquements sont constatés dans les enquêtes relatives aux affaires d'agressions sexuelles dans l'armée. (Op cit3)

Toutefois, malgré leurs contributions et sacrifices, l'armée américaine demeure un environnement hostile pour les femmes. Les agressions sexuelles et le harcèlement sont alimentés par une plus générale discrimination sexiste au sein de l'armée américaine et

6 OMS rapport de l'atelier régional de l'OMS sur la prévention et la réponse à la VS exercée à la femme, Sénégal Septe 2013

exacerbés par des habitudes et pratiques qui rejettent la faute sur les victimes, ne permettent pas de recours au civil, et ne parviennent pas à tenir les agresseurs pour responsables (3).

Dans les unités militaires où le harcèlement sexuel est toléré ou initié par des officiers supérieurs, les cas de viols sont multipliés par trois ou quatre. Les femmes militaires violées par des collègues n'obtiennent que rarement justice et peu de services nécessaires au rétablissement soient offerts (Op cit5).

Au Canada, la violence familiale existe, bien qu'elle soit illégale ; Selon un sondage réalisé auprès de 24 000 personnes environ, quelque 7 % des adultes canadiens mariés ou vivant en union de fait (ce qui équivaut à environ 653 000 femmes et 546 000 hommes) ont vécu une certaine forme de violence familiale au cours des cinq dernières années.7

En moyenne, au Québec, 16 agressions sexuelles sont déclarées à la police chaque jour. Et ce, malgré le fait que jusqu'à 90% des agressions ne soient pas déclarées à la police. ; Une femme sur 3 a été agressée sexuellement au moins une fois depuis l'âge de 16 ans et 1 homme sur 6 sera agressé sexuellement au cours de sa vie ; 40% des femmes ayant un handicap physique et 39 à 68% des femmes aux prises avec une déficience intellectuelle seront victimes d'au moins une agression sexuelle avant l'âge de 18 ans et près de 8 victimes sur 10 connaissent leur agresseur et 7 victimes sur 10 ont été agressées sexuellement dans une résidence privée.8

En France, les agressions sexuelles à l'égard des enfants dès leurs plus jeunes âges sont plus fréquent qu'on ne le pense pas, selon les enquêtes plus de 6 -9 % disent avoir été victime d'agression sexuelle pendant leur enfance ; au moins 2 fois sur 3 la victime c'est une fille et 1 fois sur 3 c'est un garçon ; plus de 4,2% de personnes disent avoir été victime d'agression sexuelle répétée perpétrées par quelqu'un qu'elles connaissent ; c.à.d. avant l'âge de 18 ans , 1 enfant sur 20 a subi ou subira une agression sexuelle répétées commise par quelqu'un de son entourage ; 75-80% des agresseurs appartiennent à l'entourage de l'enfant, En 2007, à Seine Saint-Denis, l'enquête réalisée par l'observatoire de violences envers les femmes auprès de 1566 filles de 18 à 21 ans montre que 13% ont subi des agressions sexuelles (attouchement de sexe, viol,...) et pour les violences physique et sexuelles dans les

7 Oxfam Québec, étude sur la VS faite aux femmes en Afrique de l'ouest 2006

8 Daniel Lambert et Helene Boissonneault, grandir en sécurité recommande, http// www.hrw.org/fr/new/2012/05/15

2/3 de cas les violences étaient répétées et exercées avant l'âge de 16 ans par u adulte de la famille.9

Les chiffres sont effarants en ce qui concerne les viols, Pour la dernière enquête la plus récente ONDRP 2012 chaque année, les femmes de 18 à 75 ans subissent 83.000 viols ou tentatives de viol dont 26.000 au sein du couple. Si on ajoute les filles de moins de 18 ans (puisque 59% des viols et des tentatives de viols sont commis sur des mineures, cela ferait autour de 203 000 viols et tentatives de viols par an... Auxquels il faut rajouter les viols et les tentatives de viols subis par les hommes soit 13 000 pour les hommes adultes, chiffre qu'il faut plus que doubler si l'on rajoute les garçons de moins de 18 ans ; on compte alors près de 240 000 viols et tentatives de viols par an en France ! Tout en sachant que ces chiffres sont sous-estimés puisqu'ils ne comptabilisent ni les DOM-COM, ni les personnes vivant en foyers, en hébergements précaires, les personnes en institutions, les personnes SDF, les personnes en milieu carcéral.10

En Inde, les statistiques officielles, un viol est commis toutes les 20 minutes, l'explication tient principalement au statut de la jeune fille et de ses agresseurs ; La brutalité de l'agression a Certes été condamnée, mais l'émoi collectif n'aurait pas été identique si la victime avait été une femme pauvre, musulmane, des bas quartiers de la ville. « La distance sociale module l'échelle de gravité des crimes ». La mesure de l'outrage demeure étroitement liée à l'appartenance sociale et à la « qualité » des individus.11

Ses recherches confirment que toutes les 20 minutes, une femme est violée en Inde, Les chiffres font froid dans le dos. Selon le NCRB du ministère de l'Intérieur indien, 24 206 viols ont été recensés en 2011, sachant que toutes les victimes ne portent pas plainte. Seulement 26,4% des procès ont abouti à une peine contre les accusés.12

En Chine, Selon Une étude, plus de la moitié (52 %) des répondants ont avoué avoir agressé physiquement ou sexuellement leurs épouses ou petites amies. Plus étonnamment, 25% des répondants ont dit qu'ils avaient violé une femme, et un sur 25 a admis avoir pris part

9 Inspection académique du sain Saint-Denis Juillet 2009, la prévention et la prise en charge de VS en milieu scolaire juillet 2009

10 Dr Muriel Salmona , le traumatisme du viol de la revue sante mentale N0 176 Mars 2013, http// stopaudeni.com/VS

11Aurélie Leroy,des VS comme strategie des domination Mars 2013, www.utopie-critique.fr/index.php 12 Jelena Prtoric,Ces autres violences faites aux indiennes Janv.2013 www.francetvinfo/journaliste

à un viol collectif. les femmes sont plus à risque de viol d'un partenaire à un étranger. parmi les femmes qui avaient été violées, 60% avaient été violées par un partenaire.13

Le continent africain n'étant pas épargné, le fléau reste encore très sensible dans certains pays favorisé par leur situation socioculturelle et la situation sécuritaire moins stable, citons quelques cas plus préoccupants;

En RSA (république sud-africaine), Officiellement, on compte 60.000 viols par an pour une population de 50 millions d'habitants. En fait, les agressions de ce type seraient dix fois plus nombreuses : les victimes, qui connaissent souvent leurs agresseurs, ne portent pas facilement plainte. 40 % des femmes subissent des violences sexuelles au cours de leur vie, estiment les spécialistes. Il y aurait ainsi un viol toutes les 26 secondes, selon une estimation de MSF, chiffre que l'on ne trouve d'habitude que dans les pays en guerre ! «En moyenne, une Sud-Africaine a plus de chance de se faire violer que de terminer ses études secondaires», rapporte le magazine américain Time.14

D'après un sondage établi par l'ONU entre 1998 et 2000, la RSA a le plus fort taux mondial de viol par habitant. Il estime qu'une femme née en Afrique du Sud a plus de chance d'être violée que d'apprendre à lire. En 1998, une femme sur trois sur les 4 000 femmes interrogées à Johannesburg a été violée, selon CIET Afrique. Plus de 25 % des hommes sud-africains interrogés en 2009 par le CRM / RSA admettent avoir déjà violé quelqu'un. Et parmi eux, presque la moitié dit avoir été violé par plus d'une personne. Les 3/4 de ceux qui ont admis avoir été violé l'ont été pour la première fois durant leur adolescence. On estime que

500 000 viols sont commis chaque année en RSA.15
Dans un sondage conduit auprès de 1 500 enfants d'âge scolaire du township de Soweto, à Johannesburg, un quart des garçons interrogés ont déclaré qu'une tournante était amusante. Plus de la moitié des personnes interrogées affirment que si une fille dit non pour avoir des rapports sexuels, elle veut en réalité dire oui. Un certain nombre de viols graves sur des bébés depuis 2001 ont fait pressante la nécessité de résoudre le problème socialement et juridiquement. Plus de 67 000 cas de viols et d'agressions sexuelles contre des enfants ont été

13 Blog voyage sur la chine,amour chine , www.amour-chine.bogspot.co.uk

14 Laurent Ribadeau D,Article sur le Viol mal endemique en afrique du Sud Mars 2013.

15 Wikipédia, Homophobie en RSA, violé pour corriger, chronique d'Afrique du Sud.

signalés en 2000 en RSA, contre 37 500 en 1998. Les groupes de protection de l'enfance estiment que le nombre d'incidents non-signalés pourraient être dix fois plus élevé.16

Le rapport effectué par HRW en 2003 sur les violences sexuelles en Sierra Leone « We'll Kill You if You Cry » estime que 257.000 femmes et filles sierra-léonaises ont été violées lors de la guerre civile.17

Au Liberia Semaine après semaine, selon les statistiques des services de police, le viol, particulièrement pour les filles âgées de 10 à 14 ans, est le délit le plus signalé. La violence sexuelle se produit dans tous les milieux socio-économiques et culturels; les femmes sont peut-être socialement conditionnées pour l'accepter, la tolérer ou la rationaliser. Un système judiciaire faible, la violence qui persiste à la suite de la guerre et la réticence à faire état des agressions aggrave la situation. Nul n'est à l'abri d'une agression. La règle « Tolérance zéro pour le viol » depuis l'investiture en 2006 de la présidente du Libéria Ellen Johnson Sirleaf, la question de l'exploitation sexuelle et de la violence envers les femmes et les enfants est devenue encore plus importante. Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour le relèvement et la gouvernance auprès de la MINUL, Jordan Ryan. « Les tribunaux doivent fonctionner, les poursuites judiciaires doivent avoir lieu [et] la population doit avoir une tolérance zéro pour le viol.».18

Au niveau des pays de grand lac, Plus de 15.000 violences sexuelles ont été recensées au cours des trois dernières années en RDC, au Rwanda et au Burundi, a déclaré à Bujumbura Mme Ursula Salesse, coordinatrice du programme psychosocial régional de la coopération suisse dans la sous-région des Grands Lacs. Mme Salesse, (direction de la Coopération Suisse au Burundi ) a affirmé que son pays est vivement préoccupé par l'ampleur de ces violences et l'impunité liée à elles à travers le pays ; "Nous sommes en outre profondément perturbés par les informations concernant les cas de violences sexuelles présentés devant les tribunaux de grande instance ou devant les parquets de Bujumbura, informations selon lesquelles seulement 19 dossiers sur 500 introduits depuis janvier 2013 ont été clôturés", a-t-elle déclaré. "Ces violences qui restent impunies constituent une menace à la paix, la sécurité, la liberté et la dignité de tout être humain, en particulier des femmes et filles victimes de violence sexuelle

16 Prof Suzanne Leclerc Madlala, Viol sur mineurs en RSA est un crime contre l'humanité

17 Amie Tejan Kellah , centre d'IRC en sierra leone 2002

18 David Koch,Proteger les filles et les femmes contre les VS dans le liberia d'apres guerre Nov. 2008

", ajoute-t-elle. Pour empêcher que la violence ait le dernier mot, a-t-elle martelé, il faut que la justice soit faite. 19

Pour sa part, la directrice générale de la promotion de la femme et de l'égalité du genre au ministère burundais en charge des Droits de la Personne Humaine, Donatienne Girukwishaka, a reconnu que le fléau des violence sexuelle ne cesse d'augmenter au Burundi malgré les efforts déployés par le gouvernement pour l'éradiquer ; Elle a ajouté que l'organisation des sessions et procédures spéciales pour les violences sexuelles au Burundi vient à point nommé, dans la mesure où c'est une des réponses pour les victimes (Op cit19).

En RD Congo, près de 1 100 viols sont signalés chaque mois, avec une moyenne de 36 femmes et filles violées chaque jour. On s'accorde à penser que plus de 200 000 femmes ont souffert de violence sexuelle dans ce pays depuis le commencement du conflit armé.20

Au cours des cinq années de conflit armé en RD Congo, des dizaines de milliers de femmes et de filles ont été victimes de crimes de violences sexuelles dans la partie Est du pays. En Ituri par exemple, le rapport de HRW établit qu'en deux années et demi (juin 2003 - janvier 2005) plus de 3500 femmes ont été victimes des violences sexuelles ; Ces milliers des femmes et jeunes filles ont soit subi des viols collectifs (de fois en public en présence des époux, enfants et frères) soit ont été enlevées par des combattants pour servir d'esclaves sexuelles pendant de longues périodes , d'autres ont été mutilées ou grièvement blessées par des objets introduits dans leur vagin ; D'autres encore qui s'étaient défendues lors de l'agression ont été tuées.21

Au niveau de deux Kivu, depuis 2006, l'UNFPA, l'UNICEF et le HCDH mettent en oeuvre un projet qui a permis d'assurer une réponse en termes de prévention et de réponse aux violences sexuelles perpétrées contre les femmes, les filles, les enfants et les hommes à l'Est de la RD Congo. Le système de collecte de données mise en place a permis d'identifier 14845 incidents de violence sexuelle.22

En particulier pour le Sud Kivu, Entre 2004 et 2013, 32 247 victimes ont bénéficié du soutien du projet violence sexuelle à l'hôpital de Panzi. Parmi elles, 19 176 ont été victimes

19 Laura , article sur les VS au Burundi avril 2014, www.french.china.org.en

20 Banki-Moon, Campagne pour mettre fin a la VS a l'egard des femmes 2008, www.un.org/fr/women/endviolence/situat.

21 Lydia Kavuo Muhiwa, problématique de la prise en charge des femmes et filles congolaises victimes de VS, UniKin 2008

22 Mireille Papinutto, Rapport du projet des prévention et de réponses aux VS faites aux femmes , filles , enfants et hommes en RD Congo, Mai 2009, www.rdc-humanitaire.org

de violences sexuelles et 13 071 étaient des femmes ayant besoin de soins gynécologiques spécialisés.23

Selon le rapport de la DPS Sud Kivu 2009 à 2013, Une moyenne annuelle de 12328 cas de violences sexuelles sont rapportés dans l'ensemble de ZS de la province dont 7746 cas Incidents soit environ 645 cas chaque mois soit 161 cas chaque semaine ou alors une moyenne de 23 cas par jour, bref Chaque Une heure Une femme est violée en province au Sud Kivu.24

En particulier, pour le DSS, la moyenne annuelle des cas de VAS dans les ZS est de 1970 ce qui représente 16 % de la charge de toute la province. (Op cit24)

Graphique N0 1 & 2: Evolution de cas de la violence sexuelle en province de sud Kivu de 2009-2013

En fin, Les femmes qui sont victimes de la violence souffrent de toute une gamme de problèmes de santé et leur capacité à participer à la vie publique s'en trouve diminuée. La

23 HGR Panzi, Rapport annuel 2013, site www.panzihospital.org

24 DPS Suk Kivu, Raport de la revue annuelle 2013

violence contre les femmes atteint les familles et les communautés à travers les générations et renforce d'autres formes de violence répandues dans la société.25

La violence contre les femmes les appauvrit aussi, ainsi que leur famille, la communauté et la nation, la violence à l'égard des femmes ne se limite pas à une culture, une région ou un pays en particulier ni à des groupes spécifiques de femmes au sein d'une société. Les racines de la violence contre les femmes se trouvent dans la discrimination persistante à leur égard. Si les traumatismes psychiques endurés par les femmes violées sont durs et complexes, les conséquences sociales de viols sont encore à redouter. En effet, une femme qui a subi un viol est l'objet de stigmatisation, de l'exclusion sociale et se trouve être mise au ban de la communauté. Elle représente le déshonneur pour sa famille, pour le clan et pour toute la communauté bien qu'elle ne soit en rien coupable (Op cit25).

C'est pourquoi une femme célibataire violée aura des difficultés à trouver un époux si le crime est connu. Une femme mariée est susceptible d'être rejetée par son mari ou sa belle-famille et endure des humiliations quotidiennes si elle n'est pas tout simplement renvoyée du foyer. Tout ceci aggrave la situation des femmes victimes de la violence sexuelle (Op cit25).

En fin, la stigmatisation et l'exclusion dont elles sont objet à la suite du viol qu'elles ont subi les placent en situation de paria et peuvent les incapacités à exercer toute activité au sein de la société ; Le phénomène de violence sexuelle n'est pas seulement un problème africain ni de pays sous- développés moins encore les pays industrialisés ni alors affaires des personnes pauvres, il s'agit d'un fléau que nous pouvons qualifier d'une pandémie car il touche l'ensemble du globe terrestre (notre déclaration);

Pour ce qui nous concerne, il sera question de répondre à la principale question de recherche selon laquelle « Comment pouvons-nous expliquer la persistance de cas de violence sexuelle dans le Sud-Kivu alors qu'il y a beaucoup d'appuis et d'interventions orientés dans la lutte contre les VS» ?

25 Dr Muriel Salmona,la violence n'est pas une fatalite Juillet 2011

1.3. Objectifs de la Recherche

1.3.1. Objectif global

Ce travail poursuit comme objectif global de contribuer à l'amélioration de la prise en charge et la réduction de l'incidence de cas de violences sexuelle en province de Sud Kivu et en particulier dans le district sanitaire de sud / Uvira ;

1.3.2. Objectifs spécifiques :

Pour atteindre notre objectif global, nous avons fixes comme objectifs spécifiques suivants :

y' Identifier les facteurs favorisant la Persistance des cas de violences sexuelle dans la province de Sud Kivu

y' Déterminer en quoi consiste le paquet d'intervention de prise en charge des cas de violences sexuelles et démontrer ainsi à l'opinion la manière dont sont gérés les cas de violences sexuelles dans la province de Sud Kivu

y' Identifier les mesures efficaces & durables de prévention mises en application visant la réduction de l'incidence de cas de violence sexuelle dans la province de Sud Kivu.

1.4 Plan de la recherche

1.4.1. Question de recherche

Notre préoccupation en abordant cette étude consacrée à la problématique de la persistance des cas de violence sexuelle en province de Sud-Kivu est de répondre aux questions suivantes

:

y' Existe-il de comportement à risque qui conduit aux actes des violences sexuelles? y' La mauvaise prise en charge de violence sexuelle peut-elle être à la base de cette persistance de cas ?

y' Le non application des mesures de luttes et de prévention peut-elle jouer un rôle significatif à la persistance de sas de violence sexuelle?

Avant d'aborder cette étude, nous nous sommes posés la question selon la quelle, la Persistance de cas de violence sexuelle dans le Sud-Kivu n'est -elle pas favorisée par certaines pratiques Politico-socio culturelles pouvant influencer les violences sexuelles?

1.4.2. Hypotheses de Recherche

Avant d'aborder cette etude, nous nous sommes poses la question selon laquelle , la persistance de cas de VS dans le Sud Kivu n'est-elle pas favorisee par certaines pratiques politico-socio culturelles pouvant influencer les VS? ; Deux hypothèses sont possibles à cette

question à savoir ; - la persistance de cas de
violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples facteurs socio-culturels existant dans la région;

- la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due à une prise en charge moins efficace par les acteurs impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces contre les violences sexuelles.

1.4.3. Methodologie de la Recherche

Nous avons mené une étude mixte de nature quantitative et qualitative transversale à visée descriptive ; elle a été conduite dans six zones de santé de la province de Sud Kivu dont Fizi, HPU, Lemera,Nundu,Ruzizi et Uvira afin de trouver les explications profondes sur les raisons de la persistances de cas de VS dans la region malgré les multiples appuis et interventions.

Une enquête a été conduite dans ces ZS pour nous aider à receullir les informations pertinentes à notre recherche.

1.4.4. Plan de collecte des donnees

Pour atteindre nos objectifs , nous avons fait recours à deux types des données dont les données primaires et les données sécondaires.

Les données secondaires nous ont permis de reconstituer notre problematique et affiner la revue empirique et bien comprendre ainsi le contexte de de l'étude tandisque les données primaires quant à elles ont été collectées directement auprès des nos cibles d'enquêtes moyennant un questionnaire adressé aux cibles indirectes de VVS ( les prestataires de soins,les chefs de villages et differents leaders communautaires), celles-ci nous ont permis de confirmer ou infirmer nos hypothèses et répondres à nos questions des recherches.

1.4.5. Plan d'analyse des donnees

Le contrôle des données a été fait après la collecte de données auprès des nos enquêtés dans les ZS d'étude ; les données incomplètes ou peu claire ont été corrigées lors d'analyse. les données quantitatives ont été regroupées dans des tableaux statististiques et ont faitt objet d'une analyses statistiques ; Les données qualitatives nous ont aidé à ressortir la conclusions

de cette étude après leurs analyses.

Nous avons pu croiser les variables indépendantes avec la variable dépendante pour établir le lien de relation qui puisse expliquer la persistance de VS dans la région. Nous avons pu utiliser le test de Khi Carré d'indépendance calculés au seuil de 95% pour voir si les proportions sont identiques c'est-à-dire vérifier s'il n'y a pas de différence significative.

L'ordinateur nous a aidé à constituer le masque de saisie, le dépouillement et l'analyse des données ainsi que le traitement des données par le logiciel SPSS 15, le logiciel Microsoft Word et Excel pour le traitement des textes et des tableaux.

1.4.6. Resultats attendus de l'etude

L'impact prévu pour cette étude est que, les résultats de nos enquêtes vont contribuer à l'amélioration de la prise en charge de cas des violences sexuelles ainsi qu'à la réduction de l'incidence de cas dans les ZS ciblée ; ceux-ci contribuent sensiblement à l'amélioration de l'état de santé de la mère et de la famille et jouent sensiblement sur la réduction du taux de mortalité maternelle.

Les Autorités politico-administratives, les responsables des ZS, des ONG Locales concernées ainsi que la communauté, à partir de nos résultats, conclusion et recommandations vont renforcer les stratégies de prévention de violences sexuelles par la vulgarisation des mesures efficaces de luttes contre les violences sexuelles afin de limiter les cas incidents.

Ainsi donc , à la fin de travail, nous souhaiterions atteindre les résultats ci-après

-les facteurs favorisant la persistances de VS dans la region seront identifiés et des stratégies de luttes y afférentes seront proposées

-le paquet d'intervention et des prises en charge des cas VS sera connu et un plan d'amélioration sera proposé

-les mesures de prévention efficaces et des luttes contre les VS en place seront identifiées

-un proposol sous formes de projet sera élaboré pour tenter de porter solution à la persistance de VVS dans la région.

1.5. Importance de l'étude

Ce travail revêt un Triple intérêt qui est à la fois pratique, théorique et personnel.

-Sur le plan pratique : notre travail constitue un appel lancé aux Intervenants (Etat congolais, organisations locales et Internationales, Prestataires de soins, Psychologues, Juristes et leaders communautaires) dans la lutte contre les VS à jouer pleinement leur rôle dans l'amélioration de la prise en charge globale de VS.

-Sur le plan scientifique : toute personne intéressé à savoir les différents facteurs de risques favorisant la persistance des cas de VS dans le Sud Kivu trouvera des analyses utiles au travers de cette étude et ouvre des perspectives pour des recherches ultérieure intéressantes dans ce domaine ;

-Sur le plan personnel, Pour mieux appréhender les contours du problème, nous pensons que les effets de violence sexuelle sur les familles et les communautés sont dévastateurs, au vu de l'ampleur du phénomène violence sexuelle dans nos sociétés, au travers de lourd fardeau persistant de violence sexuelle qui affecte considérablement les communautés, en termes économiques, non seulement nous proposons des pistes de solutions, mesures de lutte efficace mais également, nous allons entreprendre des actions dans le cadre de projet pouvant contribuer à la réduction des cas Incidents de VS dans le DSS-Uvira.

1.6. Cadre et Limitation de l'étude

Cette étude est du domaine de santé publique, portant sur la problématique de la persistance de cas de VS à l'Est de la RD Congo. La population cible de l'étude, sont toutes les victimes de violences sexuelles `VVS' (cibles directes) et leurs voisinages c.à.d. les personnes qui les entoure (cibles indirecte) ;(voir chap. sur l'éthique). Dans le temps , notre étude couvre la période allant de 2009 à 2013 , cette période est marquée par la montée et la recrudescence des cas de VS , en plus c'est pendant cette période que les un et les autres parlent de VS comme un fait observable qui se dégage des tabous ; Les activités de ce travail pour cette étude se sont étalées sur la période d'une année relative à l'année académique

2014-2015 soit de Juillet 2014 à Juillet 2015. Dans l'espace, les ZS concernées
par cette étude ont été les plus touchées par les VS, il s'agit spécialement des ZS de Fizi, HP Uvira, Lemera, Nundu, Ruzizi et Uvira ; essentiellement dans le district sanitaire de sud/Uvira dans la province de Sud Kivu en RD Congo, Seulement par ce que cette région est l'une où les violences sexuelles ont été le plus commises dans cette province.

1.7. Contraintes et Difficultes

Les contraintes et difficultés connues ont été regroupées en deux ordresOrdre organisationnel /structurelle

-Etant donné donnée que le champ d'étude était vaste, il n'a pas été facile d'atteindre tous les axes (contraintes logistique) pour y arriver, nous avons collaboré ave les infirmiers superviseurs points focaux des activités dans les ZS lointaines, le cas espèce de la ZS de Fizi et de HPU pour accompagner les enquêteurs.

-Il n'a pas été facile de prendre en prendre en charge des enquêteurs sur terrain car exigeait des frais de transport, logement et perdiem ; pour pallier nous avons pris l'option de prendre les enquêteurs locaux qui n'ont exigé que le perdiem.

Ordre technique

Pour certaines questions ; il y a eu certains enquêteurs donnaient parfois deux possibilités des réponses, pour y arriver lors de l'encodage des données, nous considérions la réponse ayant été reprise plusieurs fois par d'autres enquêteurs.

Faible supervision et suivi des enquêteurs

1.8. Structure de l'étude

Notre étude est composée de quatre parties ; et 10 chapitres :

La première partie qui reprend les généralités et comprend 2 chapitres dont :

Le 1er Chapitre est l'Introduction Générale.

Chapitre 2. Description du milieu d'étude.

La 2è Partie est la Revue de la littérature dont :

Chapitre 3: Littérature théorique.

Chapitre 4: Littérature empirique

Chapitre 5: Cadre conceptuel et théorique de l'étude

La 3è Partie décrit les Méthodes de recherche à travers :

Chapitre 6: Plan (ou désignation) de recherche.

Chapitre 7: Plan (ou désignation) de collecte des données

Chapitre 8 Considérations éthiques ;

La 4è Partie est le Focus et contribution dont :

Chapitre 9: Résultats

Chapitre 10: Conclusion

Chap. II. DESCRIPTION DU MILIEU DE L'ETUDE

L'étude s'effectue en République démocratique du Congo, en province de sud Kivu principalement dans les territoires de Fizi et d'Uvira.

II.1 Caractéristiques socio-économiques et Géographique du district Sanitaire du Sud

2.1.1 Les limites géographiques

Le Bureau de DSS est implanté dans la cité d'Uvira et son étendue chevauche entre trois territoires dont le territoire de Mwenga, Fizi et Uvira situé dans la province du Sud Kivu en république démocratique du Congo, il est limité :

V' A l'est par le lac Tanganyika qui le sépare de la république populaire du Burundi

V' A l'ouest par la forêt qui la sépare d'une part de la province de Maniema et d'autre par de district sanitaire de l'oust dans la ZS de Kalole.

V' Au nord par la Rivière Kamanyola qui la sépare de district sanitaire du centre dans la ZS de Nyangezi.

V' Au sud par la Rivière Kimbi qui le sépare de la province de Katanga dans la ZS de Kalemie.

Il a une superficie estimée à 16 km2. Le district se trouve entre 13° et 15° de latitude nord et de 28° et 10° C de longitude et elle peut se situer à au moins 780 m d'altitudes.

2.1.2 Relief

Le relief du DSS est dominé par une surface plane variant entre 780 et 900 au dessus du niveau de la mer pour les ZS de la littorale et variant entre 2780 et 2900 au dessus du niveau de la mer pour les ZS de la partie montagneuse ( HPU ,Itombwe).

Il faut aussi que ce type de relief de basse et moyenne altitude, l'agriculture de différentes essences culturelles trouve des conditions favorables, surtout adapté, à la culture des arbres.

2.1.3 Climat

Le DSS connait deux saisons à savoir :

V' la saison de pluie qui dure environ 8 mois allant d'octobre à mai.

V' La saison sèche allant de juin au septembre, incluant les températures variant suivant les saisons et le relief. Elles sont maxima pendant la saison sèche et sont de l'ordre de 20 à 30° dans la plaine et de 15 à 25 ° dans les hauts plateaux.

2.1.3 Aspects politico - administratif

Le bureau de DSS est installé dans la cité d'Uvira et est dirigé par un Médecin chef de district qui est secondé par Neuf médecins chef de ZS répartis dans trois territoires dont :

V' Mwenga : ZS d'Itombwe

V' Fizi : ZS de Nundu, Fizi, Kimbi Lulenge et Minembwe

V' Uvira : ZS Lemera, Ruzizi, Uvira et HPU/Bijombo

2.1.4 Population

Le DDS est constitué des populations hétérogènes estimée à 1.178.409 habitants d'après le dénombrement sanitaire de 2012 qui sont dominées par les tribus autochtones dont les Vira, Fuliru, Bembe, Nyindu, Bwari, Zoba et les Nyamulenge ; Les autres tribus congolaises dont les Lega, Shi, Kongo et Luba et plusieurs autres mais aussi les populations étrangères : les Burundais, les Rwandais, les Tanzaniens.

La répartition de sa population est étendue sur une superficie moyenne de 25124 km2 avec une densité moyenne estimée à 1115 habitants par km2.

2.1.5 Aspects socio - culturels

Il importe de voir un minimum d'infrastructures sociales et culturelles pour rendre attractif le DSS; ces facilités concernent notamment : l'accès à l'eau potable, à l'énergie, au service médicaux- pharmaceutique, à un enseignement de qualité, à l'information et au loisir.

2.1.6. la religion

Les habitants du DSS sont regroupés dans plusieurs obédiences religieuses de leurs choix, dont les plus majoritaires sont :

V' Les chrétiens protestants

V' Les chrétiens catholiques

V' Les musulmans

V' Beaucoup d'autres sectes dans le Fizi (Kitawala, Malikia wa Ubembe, Sainte

famille,..)

2.1.7. Aspects économico-financiers

Les maladies courantes : le tableau épidémiologique de DSS est dominé principalement par les maladies courantes suivantes

Les activités économico-financières de DSS reposant sur plusieurs secteurs de la vie dont les plus importants sont l'agriculture, l'élevage, la pêche, la mine, l'artisanat et le commerce.

2.1.8. f. transport et communication

Le problème de transport et de communication, connait une nette amélioration par rapport aux années antérieures.

Les principales liaisons entre le chef lieu de DSS (Uvira) et le différent bureau central de ZS se font par voie routière, lacustre et aérienne,.

La communication est rendue possible grâce à l'arrivée des sociétés de communication qui sont venues depuis 1996 pendant les guerres. Il s'agit de VODACOM, AIRTEL et C.C.T plus UCOM, ANAMOB, SMART du Burundi.

Signalons qu'une majeure partie du DSS est arrosée par ces réseaux de communication malgré cette que quelques aires de santé ne sont pas encore couvertes notamment dans la ZS d'Itombwe, de Nundu, de HPU, de Kimbi Lulenge et de Minembwe.

II.2 Carte Postale & Analyse situationnelle du DSS

Infrastructures Sanitaires : le DSS dispose de formation sanitaire adaptée à la politique nationale réparti dans les neuf ZS respectives, à savoir :

dans l'ensemble nous comptons 5 hôpitaux généraux de référence , car pour certaines de nos ZS il n y a que de CH qui couvrent ces activités et d'autres sont en pleine phases de construction.

Signalons que tous nos CS n'ont pas de maternités et plusieurs PS facilitent l'accessibilité aux soins de santés dans nos ZS.

Personnel de Santé : le DSS dispose d'un personnel qualifié et compétent pour faire fonctionner les différentes formations sanitaires mise en place, ces personnels sont repartis dans les neuf ZS respectives, à savoir

y' Le paludisme : qui représente plus de 50% de cause de consultation dans les ZS

littorales (Fizi, Nundu, Lemera, Ruzizi, Uvira et Kimbi).

y' Les IRA : principale cause de consultation dans les ZS Montagneuses (HPU,

Minembwe et Itombwe)

y' La Malnutrition : toutes les ZS

y' Les anémies carentielles : dans les ZS à forte endémie palustre

y' Les Maladies des mains salles dont la fièvre typhoïde, le cholera surtout dans les ZS

Lacustre (Uvira, Nundu, Fizi, Ruzizi et Lemera), précisons ici que cette maladie sévit

dans ces ZS d'une façon endémo-épidémique.

y' Les maladies chroniques : la TBC, le VIH, l'HTA et le diabète.

y' Les IST : la gonococcie, la syphilis,

y' Les parasitoses intestinales : amibiases, schistosomiases, ascaridioses,
ankylostomiases,...

2.3 Situations socio-culturelles du DSS

Cette partie de la province connait une diversité culturelle à la dimension des nombreuses tribus qui y habitent.

Les moeurs, Us et coutume dans cette zone ont des pratiques et rites qui influent sur la santé de la population dont entre autre :

y' La section de la luette avec des instruments tranchants non stérilisés chez les enfants de moins de 5 ans ;

y' Les tatouages et scarifications chez les enfants de moins de 5 ans soit disant pour chasser les mauvais esprits ;

y' Interdiction d'utiliser les toilettes à fosses arabes par les femmes enceintes de peur que le bébé ne tombe dans la toilette ;

y' La consommation de l'eau non traitée de rivière soit disant fraiche pour mieux étancher la soif en s'appuyant surtout avec la fausse croyance qu'un nègre ne peut mourir de microbes ;

y' Le lavement rectal aux produits traditionnel est à la base des intoxications hépatique et rénales sévères

y' La prolifération des chambres de prière par certaines églises traditionnelles ou réveil qui séquestrent les malades

y' La croyance exagérée a l'empoisonnement qui favorise le recours aux herboristes et tradi-praticiens ;

y' Le refus d'utiliser les méthodes contraceptives sous prétexte que c'est une stratégies des blancs à réduire l'effectif des africains tout en s'appuyant sur l'idée que Dieu a permis que nous puissions remplir la terre (une de principale mission de l'homme sur la terre) ;

y' Le refus d'utiliser le service de vaccination par certains parents sous prétexte que c'est un astuce pour éliminer les enfants.

Il s'agit des Inspections Provinciales de la Santé et des Districts de sanitaire, jouant le rôle d'appui technique et logistique aux zones de santés.

2.4 Organisation du système de santé de la RD Congo

L'évolution historique du système de santé de la RDC comme celle d'autres Etats africains se distingue par le caractère institutionnel et par l'initiative des pouvoirs publics.

A son accession à la souveraineté internationale, la RDC hérite d'un système de santé basé essentiellement sur des hôpitaux et dispensaires appuyés par des équipes mobiles de lutte contre les grandes endémies.

Les multiples crises politiques que connaîtra le pays immédiatement après, et qui se sont accompagnées de l'effondrement progressif de l'économie, ne vont pas épargner le secteur de la santé. C'est ainsi que très vite, les nombreux hôpitaux et dispensaires du pays vont se retrouver démunis de leurs équipements, et la chaîne d'approvisionnement en médicaments connaîtra plusieurs ruptures entre le niveau central et les points d'utilisation. L'arrière-pays sera le plus touché.

Quoique plusieurs réflexions soient menées, et alimentées de surcroît par des expériences de terrain, il n'existe pas à proprement parler jusqu'en 1984 de document spécifiquement consacré à la politique sanitaire.

La RDC achèvera effectivement en 1984 de définir sa politique et sa stratégie dans le domaine de la santé, concrétisant ainsi son adhésion à la charte de développement sanitaire en Afrique. Mais qu'est ce qui fait que le système de santé soit moins performant qu'il ne l'a été avant 1985 ? Et pourtant, le flux financier dans le secteur de santé, quoique toujours insuffisant, n'a jamais été aussi important qu'aujourd'hui.

Le système de santé au niveau de district tire son essence de l'organisation du système de santé national en trois niveaux à savoir : le niveau central , le niveau intermédiaire et le niveau périphérique.

? L'échelon ou niveau central :

Il comprend outre le cabinet du ministre, les différentes directions et des programmes spécialisés, il un rôle normatif et régulateur

? L'échelon ou niveau Intermédiaire :

? L'échelon ou niveau périphérique : C'est le niveau de planification et d'opérationnalisation des activités des soins de santé primaires. Le pays est subdivisé en 515 Zones de Santé.

Le DS constitue l'articulation entre la province et les ZS , il est à proximité des ZS , dans le contexte actuel des difficultés de communication et de grandes distances à parcourir pour les activités de soutien dans les ZS, la province nous semble mal indiquée pour leurs activités à caractère trimestriel ( monitorage, Suivi, supervision, réunion de coordination avec les partenaires opérant dans le DS ) si nous agissons autrement, le coût de réalisation de ces activités sera multiplié par trois voire même par quatre.26

26 Mini santé RD Congo, Module de Management de SSP 2013

Chap. III. REVUES DE LA LITTERATURE THEORIQUE

Il est clair que plusieurs littératures sont publiées en rapport avec les VS, ces dernières nous ont aidé à circonscrire le sujet et bien orienter notre recherche ; c'est ainsi que nous avons essayé de résumé quelques aspects importants qui pouvez nous aider dans la démarche de ce travail ;

Partant des textes existants et de nos expériences de terrains, nous avons régulièrement faits des suggestions à la fin de certains points.

III.1. Définition des concepts clés

L'une des raisons pour lesquelles la violence a longtemps été quasiment oubliée en tant que problème de santé publique est l'absence de définition claire du phénomène. La violence est quelque chose d'extrêmement diffus et complexe. Pour la définir, il faut faire appel, non pas à une science exacte, mais à la capacité de jugement. Les idées de ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas, en termes de comportement et de ce qu'est le mal sont influencées par des facteurs culturels et sont constamment remises en question à mesure qu'évoluent les valeurs et les

normes sociales. La diversité des codes de morale à
travers le monde fait que le thème de la violence est l'un des plus difficiles et des plus sensibles à aborder. Il y a différents moyens de définir la violence, selon la personne qui la définit et selon le but visé. Dans le domaine de la santé publique, l'enjeu consiste à définir la violence de manière à englober toute la gamme des actes perpétrés et les expériences subjectives des protagonistes.27

1. Violence : Etymologiquement, le mot violence vient du latin Vis qui signifie la force. Un comportement coléreux, agressif, brutal, peut être perçu comme violent, et peut devenir

violent. La violence caractérise l'agressivité.
Pour sa part, le dictionnaire « Le Nouveau petit Robert » définit la violence comme une action exercée sur quelqu'un ou le fait de le faire agir contre sa volonté en employant la force ou l'intimidation.

Elle peut être ouverte, sous la forme d'une agression physique ou d'une menace avec arme, elle peut aussi être cachée, sous une force d'intimidation, de menace, de persécution, de tromperie, ou autres formes de pression psychologique ou sociale.28

27 Mme Christelle Mandallaz et all,les violences domestique, une interaction des facteurs de risques mars 2010; www.ge.ch/violence-domestique.

28 Dictionnaire le nouveau pétit robet.

Pour notre travail, nous définissons la violence comme un geste non humanitaire qui instabilise la morale de quelqu'un et qui produit un traumatisme physique ou psychique.

2. Viol : acte de pénétration, même légère, de la vulve ou de l'anus imposé notamment par la force physique, en utilisant un pénis, d'autres parties du corps ou un objet. Il y a tentative de viol si l'on essaie de commettre un tel acte. Lorsqu'il y a viol d'une personne par deux ou

plusieurs agresseurs, on parle de viol collectif.

3. Violence sexuelle : Tout acte sexuel, tentative pour obtenir un acte sexuel, commentaire ou avances de nature sexuelle, ou actes visant à un trafic ou autrement dirigés contre la sexualiteé d'une personne en utilisant la coercition, commis par une personne independamment de sa relation avec la victime, dans tout contexte, y compris, mais sans s'y limiter, le foyer et le travail.

4. Victime : Dictionnaire petit Robert, elle peut se définir différemment soit comme une personne qui subit les conséquences préjudiciables (d'un dommage ou de violences physiques ou morales) soit personne qui subit un dommage physique sans pouvoir y résister ou alors une personne qui subit les conséquences (de quelque chose d'injuste ou de considéré comme tel) et

fait une remarque d'usage.

5. Auteur : l'auteur de locution nominale - masculin (les auteurs de), la personne qui est à l'origine de (quelque chose) ou alors la personne responsable de (quelque chose) l'auteur d'un accident.

6. Persistance : continuation de l'existence ou de la durée (de quelque chose) Synonyme: permanence. (Op cit28)

III.2. historique de la violences sexuelles

Pendant des siècles, la violence sexuelle en période de conflit a été tacitement acceptée et jugée inévitable.

à travers les siècles les armées ont vu dans le viol une part légitime du butin de guerre. Durant la Seconde Guerre mondiale, toutes les parties au conflit ont été accusées de viols massifs, et pourtant aucun des deux tribunaux créés par les pays alliés vainqueurs afin de poursuivre les crimes de guerre - à Tokyo et à Nuremberg - n'a reconnu le caractère criminel de la violence sexuelle. Ce n'est pas avant 1992, en présence des viols répandus de femmes dans l'ex-Yougoslavie, que la question s'est imposée à l'attention du Conseil de sécurité des Nations Unies. Le 18 décembre 1992, le Conseil a déclaré que la détention et le viol massif, organisé et systématique de femmes, en particulier de femmes musulmanes, en Bosnie-Herzévogine constituaient un crime international qu'on ne pouvait ignorer. Par la suite, le Statut du

Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (ICTY, 1993) a inclus le viol parmi les crimes contre l'humanité, parallèlement à d'autres crimes comme la torture et l'extermination quand il est commis dans un conflit armé et dirigé contre une population civile.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a beaucoup fait ces dernières années pour aider à sensibiliser et déclencher une action contre la violence sexuelle en période de conflit: * Dans sa résolution 1820 (2008), le Conseil de sécurité a demandé qu'il soit mis fin aux actes de violence sexuelle à l'égard des femmes et des filles en tant que tactique de guerre, et mis fin à l'impunité des auteurs de ces crimes. Il a demandé au Secrétaire général et à l'ONU de fournir une protection aux femmes et aux filles dans les interventions sécuritaires conduites par l'ONU, notamment dans les camps de réfugiés, et d'inviter les femmes à participer à tous les aspects du processus de paix.

* Dans sa résolution 1889 (2009), le Conseil de sécurité a réaffirmé la résolution 1325, condamné la poursuite de la violence sexuelle à l'égard des femmes dans les situations de conflit, et exhorté les États Membres de l'ONU et la société civile à prendre en considération la nécessité de protéger et d'autonomiser les femmes et les filles, y compris celles qui se sont jointes à des groupes armés, dans la programmation d'après-conflit.(Op cit1)

III.3 Differentes formes de violences faites aux femmes

L'état des lieux dressé par le Ministère du Genre, de la Famille et de l'Enfant (MINI.GEFAE) sur les violences basées sur le genre en RDC révèle une situation sociale inquiétante, caractérisée par la persistance de plusieurs types de violences, à savoir :

- Les violences liées aux conflits armés : elles comprennent les viols, l'esclavage sexuel, les maternités précoces, les maternités non désirées, la destruction des organes génitaux, la contamination massive au VIH/SIDA, les déplacements massifs, l'errance, la dislocation familiale et la marginalisation, les traumatismes psycho sanitaires, l'aggravation de la

pauvreté féminine, les tueries sauvages... ;
- Les violences sexuelles commises dans les zones hors conflits : elles englobent les viols (y compris les viols de mineurs et d'enfants dans les zones minières et en milieu scolaire), l'inceste, le harcèlement sexuel, la prostitution forcée, la prostitution juvénile, les mutilations sexuelles... ;

- Les violences socioéconomiques et culturelles : qui sont liées à la persistance des pratiques sociales rétrogrades et sexistes et à la dégradation des conditions de vie (maltraitance des veuves, spoliation des orphelins, mariages précoces, mariages incestueux, mutilations sexuelles et physiques, croyances à la sorcellerie, infantilisation de la femme, prostitution

juvénile ou forcée...) -

Les violences domestiques : qui sont liées à la maltraitance et à la sous-valorisation des contributions féminines dans le ménage et la famille (bastonnade et humiliation, corvées, ménagères, dépendance et soumission, discrimination sexiste...).29.

-Formes de violence sexuelle dites « coutumières»

Les mariage d'enfants: La coutume qui consiste à marier de jeunes enfants, et en particulier des fillettes, existe dans bon nombre d'endroits dans le monde. Or, cette coutume, qui est légale dans beaucoup de pays, est une forme de violence sexuelle, puisque les enfants concernés sont incapables de donner ou de refuser leur consentement. La majorité d'entre eux savent peu de chose ou rien sur le sexe avant d'être mariés. Ils redoutent donc souvent ce moment et leurs premières relations sexuelles sont souvent forcées.30

Autres coutumes propices à la violence

Dans beaucoup d'endroits, des coutumes autres que celle des mariages d'enfants sont sources de violences sexuelles à l'encontre des femmes. Au Zimbabwe, par exemple, la coutume du ngozi autorise à donner une fille à une famille pour la dédommager de la mort d'un de ses membres causée par un parent de la fille en question. A la puberté, on s'attend à ce qu'elle ait des rapports sexuels avec le frère ou le père du défunt, afin de produire un fils qui le remplacera. Il y a aussi la coutume duchimutsa mapfiwa - héritage de l'épouse - en vertu de laquelle, lorsqu'une femme mariée décède, sa soeur est obligée de la remplacer au domicile conjugal.(30)

III.4 Les consequences de violences sexuelles

Les violences sexuelles ont de profondes répercussions physiques et psychologiques à court, moyen et long terme; Elles vont de l'incapacité physique et psychique temporaires ou permanentes, à la perte de vies humaines en passant par le suicide, l'infection au VIH, etc .

Outre les conséquences pour la victime elle-même, les violences sexuelles ont des répercussions directes sur le bien-être de la famille et de la communauté. Le viol produit des sentiments d'humiliation et de honte non seulement chez la femme violée mais également dans tout son entourage. Stigmatisées socialement, ces femmes et leur famille rencontrent des difficultés dans les relations qu'elles établissent avec les membres du groupe dans son

29 Mini.GEFAE RD Congo ,strategie nationale de lutte contre les VS basee sur le genre Nov 2009

30 RDC congo et ses partenaires technique m Initiative conjointe de prevention desVS et des reponses aux et besoins des Victimes Juin 2006.

ensemble.(4) le tableau ci-dessous nous donne le Résumé de quelques conséquences essentielles de la violence selon les domaines (4)

Domaine de la santé

Domaine affectif/psychologique/social

-Blessure, invalidité, décès

-IST et SIDA

-Troubles du système reproducteur

-Grossesse à problèmes, accouchement

-Fausses couches

-Grossesse non souhaitée

-Avortement dangereux

-Dépression- maladie chronique

-Etat de choc

-Infection, Infections chroniques

-Hémorragie

-Colère, peur, ressentiment, haine de soi

-Honte, sentiment d'insécurité, perte de la

capacité de jouer un rôle familial et social

-Dépression

-Trouble de sommeil et/ou de l'alimentation

-Maladie mentale

-Isolement social

-Suicide

-Condamnation, de la victime

-Isolement/rejet de la victime

-Pression exercée sur les ressources et les appuis de la

communauté

Domaine juridique/de la protection

Domaine de la sécurité/ l'environnement

-Pression exercée sur des systèmes de police et de justice déjà surchargés.

-L'inadéquation des lois applicables à

différentes formes des violences

-sexuelles et sexistes peut se traduire par l'absence de

réparation judiciaire pour la

victime/survivante et de sanction pénale pour l'auteur de violences.

-La victime/survivante éprouve un sentiment d'insécurité, de menace, de crainte

-Climat de peur et d'insécurité, soit dans

l'ensemble de la communauté, soit parmi les femmes seulement

-La communauté peut se sentir dépassée ou

impuissante pour n'avoir pu prévenir la

violence en constituant des groupes de
surveillance/sécurité

- La communauté recourt à la « justice » de

-Interventions judiciaires inappropriées qui

ajoutent au traumatisme subi par la

victime/survivante, comme le mariage
précoce et forcé avec l'auteur de violences.

-Faible taux de rapports d'incidents en

raison d'un manque de confiance dans un

système judiciaire marqué par les
dysfonctionnements.

-Incidence accrue des cas de récidive contre la même

victime/survivante ou d'autres femmes ou jeunes filles de la

l'autodéfense pour se protéger contre le

suspect

-Les travailleurs sociaux et les

victimes/survivantes sont exclus

III.5 les mesures de luttes contre les violences sexuelles

tout le monde est inanhume que la lutte contre les VS est une priorité sur laquelle chaque etat doit jouer un rôle primordial pour mettre fin ou alors réduire davantage les cas de violences sexuelles au sein de la communauté ; c'est ainsi que plusieurs pays ont mis en place et/ ou proposent de projet des lois aux senats pour voter portant sur les mesures de luttes contre les VS, c'est dans ce cadre que la RD Congo a mis sur pieds la loi N° 006/018 du 20 juillet 2006 portant sur la repression de VS ;

Des initiatives prometteuses comprennent les stratégies de mobilisation communautaire pour faire évoluer les normes et les comportements régissant les relations entre les sexes, et les efforts communautaires pour améliorer le statut social et économique des femmes.

Les decideurs, les chercheurs, les donateurs et les organisations non gouvernementales devraient donc preter bien plus attention à ce domaine important, en accordant la priorité à ce qui suit :

-- la prévention primaire de toutes les formes de violence sexuelle par le biais de programmes offerts dans les communautés et les écoles ainsi que dans le milieu des réfugiés ; Elle est est

souvent ecartee au profit de services aux victimes.
-- un appui aux approches participatives, respectueuses de la culture locale, visant à changer

;

les attitudes et les comportements

-- un appui aux programmes qui abordent la prévention de la violence sexuelle dans le contexte plus général de la promotion de l'égalité des sexes ;

-- des programmes qui visent certaines des causes socio-économiques sous-jacentes de la violence, y compris la pauvrete' et le manque d'instruction, par exemple, en offrant des possibilités d'emploi aux jeunes ;

-- des programmes visant à améliorer l'éducation des enfants, à rendre les femmes moins vulnérables et à promouvoir des notions de virilité plus égalitaires par rapport aux femmes.(Op cit4)

Chap. IV. REVUES DE LA LITTERATURE EMPIRIQUE

La violence sexuelle dans les situations de conflit est une atrocité abominable, qui se perpètre aujourd'hui et qui touche des millions de personnes, principalement les femmes et les filles. Il s'agit souvent d'une stratégie délibérée employée sur une grande échelle par des groupes armés afin d'humilier les opposants, de terrifier les individus et de détruire les sociétés. Les femmes et les filles peuvent aussi être soumises à l'exploitation sexuelle par les personnes chargées de les protéger(20)

L'intérêt accordé à la VS n'est pas nouveau et s'est davantage accru avec la déclaration de l'OMS en 1996 qu'elle constitue un réel problème de SP mais aussi à la promulgation par les nations unies de la loi contre les violences sexuelles en 1994 qui font que les violences sexuelles prennent une autre ampleur et un levier de notre état de la question ;

En rapport avec les facteurs et / ou les comportement à risque favorisant la persistance des cas des violences sexuelles, nous nous sommes inspiré largement des résultats obtenus dans les publications d'Evelyne Josse , Thomas Elbert , Antoine Banza-Nsungu , Human Right Watch, Dr Muriel Salmona, Aurélie Leroy, Jelena Prtoric, IRINE News , Stephen Grootes, Suzanne Leclerc-Madlala, Amie-Tejan Kellah,...

Dans son article sur les VS et les conflits armés en afrique, elle prouve que la femme africaine, déjà vulnérable en temps de paix, paye un lourd tribut à la guerre.31

En effet, de nombreuses victimes hésitent à dénoncer les violences sexuelles qu'elles ont subies que ce soit à la police, à leur famille ou à d'autres personnes parce qu'elles redoutent les représailles de la part de l'agresseur ; De plus, dans la plupart des sociétés africaines, les personnes sexuellement agressées sont jugées coupables des actes perpétrés contre elles. Dès lors, elles se taisent pour éviter le rejet social, le mariage forcé avec leur agresseur, l'incarcération, voire la maltraitance ou le meurtre ; Notons encore que des actes considérés comme des violences sexuelles par la CI ne le sont pas d'un point de vue culture. Dès lors, les femmes ne portent pas plainte car elles ne reconnaissent pas certaines pratiques comme des agressions. (Op cit25)

31 Evelyne Josse , Article sur les VS et les conflits armes en Afrique 2012

Le type de comportement violent en temps de guerre n'est pas propre aux hommes de RDC. L'être humain, surtout de sexe masculin, est biologiquement programmé pour chasser et pour pratiquer cette activité en groupe. Et le viol, puisqu'il n'est pas nécessairement considéré comme mauvais ou immoral, devient une sorte de norme ; d'autres éléments sociétaux peuvent favoriser la banalisation des viols dont un État impuissant ou un système judiciaire défaillant qui mène à l'impunité des coupables.

Sur les 213 anciens combattants, un certain nombre d'entre eux, ont affirmé prendre plaisir à violer, tuer ou piller, c'est l'évidence du lien, la récompense implicite d'un tel comportement. Plus l'acte criminel paraît `divertissant', plus les gens vont le commettre ».32

dans leur recherche sur l'ampleur des violences sexuelles en RD Congo 2011, ils démontrent que les cas sont inégalement répartis dans les 11 provinces de la RDC, avec une forte concentration (54 %) dans les deux Kivu, La démarcation des deux Kivu reflète la persistance d'une situation sécuritaire volatile à l'Est, qui augmente le risque de perpétration des actes de VS par une certaine catégorie des hommes en uniforme ; la partition du pays en fonction de l'âge des survivant(e)s pourrait refléter la divergence des comportements en matière de sexualité, nuptialité et procréation entre les habitants d'Est et l'Ouest respectivement, sous l'influence différentielle des facteurs socioculturels.33

Les auteurs démontrent par ailleurs que dans l'ensemble, les cas des violences sexuelles ont été perpétrés plus par les civils (60 %) que par les hommes en uniforme (36 %), ce qui conforte l'hypothèse selon laquelle les violences sexuelles sont essentiellement un phénomène social dont l'ampleur s'amplifie dans un contexte conjoncturel d'insécurité due aux conflits politico-militaires. (Op cit33).

Dans le rapport « Cultiver la peur, la vulnérabilité des ouvrières agricoles immigrées à la violence et au harcèlement sexuels aux USA», Des centaines de milliers de femmes et de jeunes filles ouvrières agricoles immigrées aux États-Unis sont confrontées à un risque élevé de violence sexuelle et de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail parce que les autorités américaines et les employeurs omettent de les protéger de manière adéquate ; Celles qui avaient porté plainte pour harcèlement sexuel ou signalé des agressions sexuelles à la police

32 Thomas Elbert,s'attaquer aux violences faites aux femmes dans les regions dechirees par la guerre Déc. 2013. www.banquemondiale.org/fr/news/2013addressing-violence against-women-in-war-ton-region

33 Antoine Banza-Nsungu et All, Ampleur de VS en RD Congo 2011

l'avaient fait avec l'encouragement et l'assistance de défenseurs de survivantes ou d'avocats en raison d'obstacles difficiles. Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a reconnu, dans une allusion à la culture de virilité en vigueur dans l'armée. "Nous devons combattre les stigmates culturels qui découragent les gens de dénoncer les faits et marteler qu'une agression sexuelle n'arrive pas parce que la victime est faible mais parce que son auteur ignore nos valeurs et la loi, a-t-il déclaré.34

L'immense majorité des viols ne sont toujours pas connus, ni dénoncés, ni donc jugés : moins de 8 % des viols (et 2% des viols intrafamiliaux et conjugaux) font l'objet de plainte, alors que 20 % des victimes intrafamiliales de blessures physiques portent plainte ; Et l'immense majorité des victimes de viols ne sont toujours pas reconnues comme telles, ni protégées, ni prises en charge de façon adaptée. Le peu de victimes qui arrivent à parler malgré les menaces, les pressions et les manipulations sont rarement entendues (Op cit10).

Les viols sont surtout fréquents dans les univers considérés comme les plus protecteurs, ceux-là même où devraient régner amour, soins, protection et sécurité , la loi du silence est imposée aux victimes , c'est à elle de ne pas faire de vagues, de ne pas « détruire » la famille, le couple, l'institution, la réputation ou la carrière de l'agresseur..., d'être compréhensive..., d'être gentille..., de comprendre que « ce n'est pas si grave, qu'il y a pire ailleurs (Op cit10).

L'ampleur des violences sexuelles en Inde tient pour partie aux traditions socioculturelles. Elle renvoie en effet au statut d'infériorité qu'occupe la femme dans une société inégalitaire, patriarcale, machiste et violente. Le viol est à ce titre souvent un moyen de domination et de possession des hommes sur les femmes, Il représente le refus masculin d'une autonomisation de l'« alter ego » féminin et de son accession au statut d'individu à part entière De culture et de religion - favorisent l'impunité des violeurs et discréditent la victime et sa plainte, au point que des soupçons soient parfois injustement émis sur sa moralité et sur son consentement présumé. (Op cit11).

S'il faut illustrer les violences et injustices subies, l'expression "sexe faible" a un sens en Inde, le viol est un phénomène profondément ancré dans cette société patriarcale où les violences sexuelles faites aux femmes sont expliquées par des tenues et attitudes "trop libres". En octobre 2012, un "conseil des castes" a conclu que la Persistance des viols était due à

34 Site. www.Lorient.lejour.com

la vulgarité des programmes télévisés accusés d'encourager un éveil sexuel précoce. (Op cit12).

Au quotidien, on conseille aux filles de ne pas sortir le soir, de ne pas porter de vêtements "sexy", de ne pas prendre le taxi toutes seules. L'Inde est également, avec le Bangladesh et le Pakistan, le principal pays à pratiquer le "Eve teasing" (le fait de "taquiner Eve"), une expression qui se réfère à la nature tentatrice de la première femme biblique. Cet euphémisme désigne le harcèlement sexuel perpétré dans la rue et les transports (Op cit12).

Quelles que soient les situations, ces phénomènes de violence naissent tous d'un refus de la différence, d'un refus d'accepter l'autre dans cette différence, d'un refus de respecter l'égalité des individus entre eux, et a fortiori l'égalité entre filles et garçons. A en croire les propos tenus ici ou là, cette belle ambition semblerait d'avance vouée à l'échec : "L'égalité hommes/femmes laissez tomber, c'est du siècle passé!" ; Cette déviation sexiste fondée sur l'oppression et la destruction traumatisante des jeunes filles trouve son point d'aboutissement dans une sexualité forcée.35

En Indonésie l'aveu des hommes n'est que la partie émergée de l'iceberg, «Très peu d'hommes sont assez honnêtes pour admettre avoir commis un viol.» La commission a recensé plus de 216 000 cas de violence contre les femmes en 2012 et au moins 20 femmes sont violées chaque jour en Indonésie, Ces chiffres ne reflètent que les cas signalés aux autorités ou à la commission. Les femmes en Indonésie se résignaient souvent à subir les violences sexistes qui font partie de la culture dominante. «De nombreuses victimes choisissent de ne pas porter plainte à cause de la pression familiale et, parfois, par crainte que la communauté ne rejette la faute sur elles», La police doit souvent libérer les auteurs de violences sexuelles à la demande de leurs épouses ou leurs compagnes. «En outre, ceux qui sont chargés de faire appliquer la loi retiennent une définition obsolète du viol qui implique d'apporter des preuves comme du sang et du sperme», La raison la plus fréquente (73 %) était qu'ils pensaient avoir le droit d'assouvir leurs pulsions sexuelles. D'après eux, il est normal d'avoir une relation sexuelle avec une femme, peu importe si elle y consent ou non. Plus de la moitié ont dit qu'il s'agissait d'un divertissement, car ils s'ennuyaient (53 %).36

35 Nicole Belloubet Frier, Trente propositions pour lutter contre les VS dans les établissements scolaires, Toulouse

36 www.Irine-news.org

Dans Business Day, Le viol fait partie de notre culture, Il est partie intégrante de notre culture patriarcale, a expliqué au journaliste Andy Kawa une militante des droits de la femme, Une culture machiste « profondément ancrée » dans la mentalité du pays. «Nombre de Sud-Africains sont victimes de leur histoire et de la situation économique. Le chômage et l'abus de drogues conduisent à une léthargie toxique sur fond de culture sociale donnant le droit aux hommes de disposer du corps des femmes».37

Selon une étude menée par le SAMRC 25 % des interrogés ont admis avoir commis une agression sexuelle. Le phénomène n'est pas uniquement l'apanage des pauvres ; Il est également commis par des Blancs comme des Noirs, «qui ont un certain niveau d'éducation et de revenus». Il est facilité par un «système judiciaire criminel surchargé» et un «faible taux de condamnations», générant ainsi l'impunité chez les agresseurs.38

La RSA a un des plus grands nombres de viols d'enfants et de bébés du monde ; la plus forte augmentation des agressions a eu lieu envers les enfants de moins de sept ans. Comme augmente la pauvreté, les crimes violents et le chômage sont réputés avoir contribué à l'escalade des abus sexuels sur enfants, le facteur le plus significatif et inquiétant étant le mythe largement répandu dans le pays qu'avoir des rapports sexuels avec une vierge guérit du VIH ; ce mythe ne se limite pas à l'Afrique du Sud mais aussi en Zambie, au Zimbabwe et au Nigeria(Op cit16).

Lors de la guerre civile en Siéra-Leone, un grand nombre d'agressions sexuelles envers les femmes et les jeunes filles ont eu lieu, les victimes sont souvent tenues pour responsables de plus que stigmatisées, les femmes et les filles hésitent souvent à faire le pas pour demander de l'aide et/ou dénoncer leurs agresseurs; Elle pense que l'agression sexuelle est un crime dans ce pays mais de nombreux cas sont toujours traités par les autorités communautaires traditionnelles. Les sanctions que celles-ci imposent sont souvent plus néfastes pour les victimes que pour les assaillants, par exemple, la victime peut se retrouver forcée d'épouser son agresseur. Dans de nombreux cas, les femmes ne peuvent pas signaler l'agression sexuelle à la police sans avoir auparavant obtenu l'accord du chef local (Op cit17).

Mukesh Kapila, alors coordonnateur humanitaire des NU pour le Soudan, décrivait la situation au Darfour (Soudan occidental) comme la plus grande crise humanitaire du monde.

37 Stephen Grootes, new analyses rape problem too deeply rooted 2013. www.bdlive.com.za/national

38 Al Jazeera, Article sur le viol e le meurtre d'Anene Booysen choque les sud-africains Fév. 2013

Elles comportent des caractéristiques récurrentes : les attaquants tuent les hommes, violent les femmes et déplacent les villageois de force , on peut citer également les enlèvements, l'esclavage sexuel, la torture et les déplacements forcés. À l'occasion de certaines attaques des femmes et des jeunes filles ont été enlevées, puis forcées de rester avec les Janjawid, soit dans les camps militaires, soit dans des cachettes. De toutes jeunes filles ont également été enlevées, violées et maintenues comme esclaves sexuelles par ailleurs, ces femmes manifestent de grandes réticences à parler ouvertement de sévices sexuels; dans le Darfour, le viol et les autres violences sexuelles sont de véritables armes de guerre utilisées pour humilier, punir, contrôler, terroriser et déplacer les femmes et leurs communautés. De tels agissements constituent de graves violations du DIH et relatif aux droits humains, voire des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. Ainsi ,il exhorte toutes les parties au conflit à faire cesser immédiatement la violence contre les femmes, et demande que les auteurs de ces crimes soient traduits en justice, dans le cadre de procès équitables, en excluant le recours à la peine de mort. Et réclame également une prise en charge médicale et psychologique urgente pour les femmes affectées par la violence au Darfour et au Tchad, des mesures permettant de réduire la stigmatisation de ces femmes et de favoriser leur réinsertion, ainsi que des dispositifs préventifs destinés à alléger leurs souffrances à l'avenir.39

En rapport avec le paquet d'intervention de prise en charge des cas de violences sexuelles, nous nous sommes inspire largement des résultats obtenus dans les Publications : de Dr Denis Mukwege, Dr Muriel Salmona, Mrs Camilla Olson et Mélanie Teff, Ban Ki-moon, l'ONG Action Aid, l'ONG AJDF,.....

Dans son article « pour l'action courageuse qu'il mène pour guérir les femmes survivantes de violences sexuelles dans les conflits armés et dénoncer les causes sous-jacentes de ces atrocités » démontre qu'à partir de 1999, il est confronté à des cas de violence sexuelle témoignant d'un niveau de cruauté encore jamais vu dans l'Est du Congo. Il reçoit des patientes dont le vagin et le rectum ont été totalement détruits par des couteaux ou d'autres objets tranchants.40

Depuis, son équipe et lui ont traité près de 40 000 victimes de violence sexuelle. Le docteur reçoit chaque jour 20 patientes, dont 7 à 10 souffrent de problèmes de santé ou de

39 Amnistie Internationale, au Soudan, Darfour, le viol une arme de guerre Mars 2004.

40 Dr Denis Mukwege, HGR Panzi, the right livelihoods award 2013

blessures dues à la violence sexuelle. Il raconte qu'il arrive que des femmes, qu'il a réussies à guérir, soient de nouveau violées et reviennent à l'hôpital, mais qu'il s'avère alors impossible de reconstruire une nouvelle fois leurs organes génitaux et continue à expliquer : « Les auteurs de ces crimes détruisent la vie à sa source ; Les femmes ne peuvent plus avoir d'enfants. Souvent, elles contractent le virus du sida et propagent l'infection. Leurs maris sont humiliés ; Les violeurs détruisent tout, le tissu social de leur ennemi, leur communauté et les générations futures, sans avoir à tuer la femme. Là où il y aurait dû avoir un tabou absolu, une frontière a été franchie, mais comme il s'agit de parties du corps qui ne sont pas visibles, ce n'est pas aussi évident que d'autres formes de mutilations» (Op cit40).

En plus de l'accompagnement médical, l'hôpital de Panzi s'efforce d'apporter à ses patientes un accompagnement psychologique, une aide juridique et pour celles qui n'ont pas la possibilité de retrouver leur ancienne vie, des perspectives d'avenir. Affiliée à l'hôpital, le centre DORCAS offre aux femmes en fin de traitement et à leurs enfants une aide pour repartir, notamment sous la forme de microcrédits;(Op cit40)

Parallèlement il fonda la fondation PANZI qui offre aux victimes de la violence sexuelle une assistance légale sur différents sujets (héritage, législation familiale, divorce, adoption), un accompagnement psychologique, une formation aux droits de la femme et un programme familiale, un travail de sensibilisation pour prévenir les mariages précoces, des ateliers santé et une formation de leader communautaire. (Op cit40)

Un problème majeur en RDC est que les auteurs de ces atrocités bénéficient d'une forte immunité, même lorsqu'ils ont pu être identifiés. Il termine cet article par cette interrogation « Où sont les hommes sur cette question ? Nous ne pourrons pas résoudre ce problème si les hommes ne se lèvent pas pour dire à ceux qui violent : nous ne l'acceptons pas. Si vous ne violez pas, mais que vous gardez le silence, vous acceptez » (Op cit40).

Dans son article La violence n'est pas une fatalité... Et lutter contre les violences passe avant tout par la protection des victimes, elle prouve que les violences perpétrées au sein du couple et de la famille et les violences sexuelles qui touchent plus spécifiquement les femmes et les enfants sont de loin les plus fréquentes et celles qui entraînent les troubles psycho-traumatiques les plus graves tels que les conduites addictives, de troubles de l'alimentation, de conduites sexuelles à risques, de violences à nouveau subies ou de violences commises, et de désinsertion sociale. Or ces victimes traumatisées sont à l'heure actuelle abandonnées, elles ne bénéficient ni de protection, ni de soins spécifiques, à charge pour elles de survivre

dans une insécurité totale et de se réparer comme elles peuvent. Tout se passe comme si, après avoir été renversées par un camion, les victimes étaient laissées sur place sans soin. À elles de s'auto-traiter et de mettre en place des stratégies de survie lourdement handicapantes pour leur santé et leur vie personnelle et sociale. Et ces systèmes de survie hors norme chez la plupart des victimes seront injustement stigmatisés comme des handicaps constitutionnels et seront perçus comme une infériorité justifiant une mise sous tutelle et de nouvelles violences, alors que ce sont des réactions normales aux situations violentes anormales qu'elles ont subies (Op cit25).

L'ONG Action Aid, la situation a empiré depuis 2009. Le viol correctif est devenu crime le plus répandu contre les lesbiennes. Elle estime que dans la seule ville du Cap, 10 homosexuelles ou jugées telles se font violer chaque semaine. Actuellement, seul un homme poursuivi pour viol sur 25 finit en prison, et on peut supposer que de nombreuses femmes ou hommes violés n'osent pas porter plainte, d'autant que la justice ne semble pas enclin à traiter leurs plaintes avec considération, comme l'a montré en 2008 une étude portant sur la justice et les droits de femmes violées dans la région de Gauteng (Op cit15).

Les enquêtes menées par l'ONG AJDF découvre d'autres réalités auxquelles on ne s'attendait pas, On constatent que la tendance générale pour le choix d'un mode de gestion traditionnel, La préférence des hommes pour le mode traditionnel est de 83 % contre 9 % qui préfèrent le mode dit « moderne » de gestion des violences qui est toutefois plus importante que chez les femmes, 72 % contre 13 %. Devant ces chiffres, les auteurs prônent la nécessité d'orienter les stratégies de lutte aux violences faites aux femmes en misant sur les modes traditionnels de gestion des conflits. Ils concluent en émettant une recommandation générale : « Il faut privilégier la prévention pour aboutir à une résolution consensuelle qui favorise le lieu et l'équilibre social et éviter autant que possible le recours à la justice (moderne) [...] La société doit prendre des mesures législatives adaptées à notre contexte mais les mesures juridiques doivent être le dernier recours.»41

Par le passé, les approches de la violence sexuelle se sont surtout concentrées sur le système de justice pénale ; mais un mouvement général s'opère actuellement vers une approche axée sur la santé publique, qui reconnaît que la violence n'est pas le résultat d'un seul facteur de risque, mais le produit de plusieurs qui interagissent aux niveaux individuel, relationnel et communautaire/sociétal. Par conséquent, résoudre le problème de la violence

41 Diakité B et Dicko Z, Etude sur les Violences faites aux femmes à Bamako, Mali 2003.

sexuelle exige des actions concertées de secteurs très divers, notamment la santé, l'éducation, les services sociaux et la justice pénale. L'approche de la santé publique vise à offrir de meilleurs soins et davantage de sécurité à des populations entières et se concentre essentiellement sur la prévention, tout en veillant à ce que les personnes confrontées à la violence aient accès aux services et au soutien appropriés.42

En rapport avec les mesures efficaces & durables de prévention mises en application visant la réduction de l'incidence de cas de violence sexuelle nous nous sommes inspire largement des résultats obtenus dans les Publications : de Mrs Camilla Olson & Mélanie Teff, Ban Ki-moon, Dr Michel Dechamps, Mme Zainab Hawa Bangura, Isabelle Daigneault,...

Ils ont prouvé que Malgré l'attention internationale accrue portée à la question des violences sexuelles en RDC, l'impact est encore moindre pour la plupart de femmes vulnérables à ce problème, qui n'ont pas encore vu leur vie s'améliorer.43

Selon les statistiques de l'UNFPA, il y a eu plus de 17.500 cas de violence sexuelle en RDC en 2009. Néanmoins, un nombre bien plus important de cas ne sont pas connus puisque ces incidents ont probablement lieu dans des zones en conflit et difficiles d'accès. Selon ces statistiques, le nombre d'agresseurs faisant partie de la population civile a augmenté en conséquence des années de conflit violent et de l'impunité presque totale pour les cas de violences sexuelles. Mais dans les zones où le conflit est toujours en cours, la grande majorité des agresseurs sont toujours des soldats, dont nombreux font partie de l'armée congolaise. (Op cit43)

Le gouvernement congolais a promulgué des lois sur les violences sexuelles et a annoncé une politique de tolérance zéro pour l'armée. Toutefois, l'application de ces lois laisse à désirer. Le gouvernement n'a pas encore prouvé sa volonté politique de s'atteler à certaines questions primordiales telles que l'impunité des commandants de haut rang et la réforme de l'armée. En outre, le gouvernement ne s'est pas encore penché sur les causes sous-jacentes du conflit à l'est de la RDC. Cependant, sans s'attaquer aux origines du conflit, le problème des violences sexuelles ne pourra être résolu. (Op cit43)

Lors de la campagne pour mettre fin aux violences faites aux femmes déclare, je cite, « Ne restez pas silencieux. Lorsque vous êtes témoin de violence à l'égard de femme ou de fille, ne restez pas sans rien faire, agissez » Jusqu'à 70% les femmes sont victimes de la

42 OMS rapport annuel 2012, comprendre et lutter contre la violence à l'égard des femmes.

43 Mrs Camilla Olson et Mélanie Teff, problematique dela VS en RD Congo, Mai 2010

violence au cours de leur vie. Selon les données de la Banque mondiale, le viol et la violence conjugale représentent un risque plus grand pour une femme âgée de 15 à 44 ans, que le cancer, les accidents de la route, la guerre et le paludisme réunis. Une étude de l'OMS réalisée dans onze pays conclut que le pourcentage de femmes victimes de violence sexuelle par un partenaire intime allait de 6% au Japon à 59 % en Éthiopie et On estime que, dans le monde entier, une femme sur cinq sera victime de viol ou de tentative de viol au cours de sa vie.

La violence à l'égard des femmes en garde à vue est courante et comprend la violence sexuelle, une surveillance inappropriée, des fouilles à nu effectuées par des hommes et des demandes d'actes sexuels en échange de privilèges ou de nécessités de base (Op cit20).

L'armée américaine est bien contrainte de le reconnaître : ses efforts pour endiguer les agressions et le harcèlement sexuel sont un échec. Le patron de l'armée de terre s'est adressé à l'ensemble de ses soldats. « Il est temps de faire de ce combat notre mission première » a déclaré Ray Odierno, les abus sexuels trahissent la confiance entre les soldats et les chefs, « cette confiance sur laquelle notre armée est fondée », souligne le général. A l'issue de la réunion organisée à la Maison Blanche en avril dernier, Barack Obama a promis de s'attaquer à ce que le président américain qualifie de « fléau ». « Ce n'est pas seulement un crime, ce n'est pas seulement honteux et scandaleux », assure Barack Obama, « c'est quelque chose qui rendra notre armée moins efficace qu'elle ne l'est. En résumé, c'est dangereux pour notre sécurité nationale », conclut le président américain.44

Après une série de scandales, la Maison Blanche annonce des mesures pour que les universités ne ferment plus les yeux. Une étudiante sur cinq aurait déjà été victime d'agression sexuelle. L'administration Obama pointe du doigt les institutions qui n'en font pas assez. Les plus prestigieuses ne sont pas épargnées dont la prestigieuse université d'Harvard, qui se pose pourtant en modèle d'égalité ; Les violences sexuelles sur les campus U.S. ne doivent plus rester impunies.45

Le Premier Ministre et celui de l'Education nationale dans leurs discours prononcés à l'UNESCO en mars 2001 à l'occasion du colloque "Violence à l'école et politiques publiques" ont réaffirmé leur volonté de prendre les mesures nécessaires pour lutter contre toutes les violences, et particulièrement les violences sexistes et sexuelles. Ce serait, affirmait Jack

44 www.rfi.fr/amerique/VS-armée-obama

45 Arnaud Bihel 2013 , un plan d'action contre les agressions sexuelles sur les campus.

LANG, "une régression inadmissible pour notre société qui s'est engagée dans le combat de la parité que de laisser la mixité scolaire se transformer en machine à broyer les dignités». Jean-Luc MELENCHON a édicté des mesures concrètes pour éradiquer la violence dans les lycées professionnels, et Jack LANG, dans sa conférence de presse sur les nouvelles orientations du collège républicain, a réaffirmé son intention de travailler, par des approches croisées, sur les comportements adolescents et des structures éducatives adaptées afin de ne pas tolérer les phénomènes de violence (1).

Les actes de violence témoignent d'un état de grande souffrance des jeunes. Selon Marie CHOQUET, l'écart entre ce que les jeunes disent sur leur vie et ce à quoi les adultes s'intéressent est à l'origine d'une incompréhension fondamentale, source de mal-être, qui a des répercussions importantes sur la vie quotidienne des jeunes. Ce discours est essentiel pour affirmer l'unité, la cohérence et la force de l'institution scolaire en réaction à ces phénomènes de violence. Il doit être fondé sur quatre thématiques : le respect, la règle, les relations affectives et la réussite scolaire (1).

Le type d'attachement, l'éducation, la scolarité, la socialisation, la profession, le développement personnel, les préférences sexuelles, la consommation de substances psychotropes, peuvent en partie aider à identifier auteurs et victimes d'abus sexuels ; la présence de services sociaux est relativement bien connue comme facteurs de risque. Ils se croisent certainement avec le statut social et culturel, mais il paraît intéressant de dégager des aspects spécifiques à ces facteurs. Les interactions entre victimes et auteurs restent-elles dans les mêmes sphères, se croisent-elles, avec quelles conséquences? La recherche faite pour les inégalités sociales en matière de santé a permis un apport intéressant à la compréhension de certaines situations.46

A la suite de la résolution 1888 du Conseil de sécurité, le Secrétaire général a nommé Margot Wallström Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit. Elle a été remplacée en septembre 2012 par Zainab Hawa Bangura. qui a pour tâche d'assurer un leadership cohérent et stratégique et de promouvoir la coopération et la coordination dans le cadre de la Campagne des N.U. Quand elle a assumé ses fonctions, Mme Bangura, ancienne Ministre de la santé et de l'assainissement du Sierra Leone, a défini cinq priorités qui orienteraient son mandat : mettre fin à l'impunité pour les auteurs et rechercher la justice pour les victimes; protéger et

46 Dr Michel Dechamps les inegalites sociales et culturelles influencent-elles les abus sexuels 2010.

autonomiser les civiles qui font face à la violence sexuelle dans les conflits, en particulier les femmes et les filles ciblées de façon disproportionnée par ces crimes; mobiliser les dirigeants politiques pour résoudre ce problème; Renforcer la coordination et assurer une réponse plus cohérente du système des Nations Unies ; faire davantage reconnaître dans la violence sexuelle une tactique de guerre; et insister sur l'appropriation nationale, le leadership et la responsabilité dans la lutte pour mettre fin à ce fléau.47

On note d'abord l'existence de deux formes plus répandues d'efforts préventifs en matière d'agression sexuelle, soit la « gestion » des agresseurs et les programmes éducatifs dispensés pour la majorité en milieux scolaires. L'approche visant à contrôler les agresseurs connus constitue une initiative de prévention tertiaire intervenant surtout dans la sphère individuelle et, en tant que telle, possède certaines limites préventives inhérentes.48

La seconde approche la plus fréquente, de prévention primaire cette fois, consiste en des programmes éducatifs universels généralement offerts dans les écoles et s'adressant à des victimes potentielles ; Toutefois, les changements sur le plan des comportements ou des intentions d'agir seraient trop faibles pour être cliniquement importants.

Une conceptualisation multifactorielle de l'agression sexuelle suggère que seul le développement d'approches préventives globales, visant les conditions personnelles, familiales et sociétales qui influencent le risque d'agression, pourra réduire substantiellement les taux d'incidence et de prévalence (Wurtele, 2002, 2009). Ces actions peuvent prendre des formes variées, tels les campagnes de sensibilisation pilotées par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du gouvernement du Québec (Cadrin, 2011). (48)

Au vu de chiffre alarmant des violences sexuelles en France , Violences conjugales : 400 000 femmes victimes déclarées en deux ans ; Une femme sur 10 est victime de violences

conjugales ;
· En 2012, 148 femmes sont mortes de violences
conjugales ; le Coût économique annuel : 2,5 milliards d'euros ; Moins d'une victime sur cinq se déplace à la police ou à la gendarmerie ; 16 % des femmes déclarent avoir subi des rapports forcés ou des tentatives de rapports forcés au cours de leur vie et 154 000 femmes (18-75 ans) se déclarent victimes de viol entre 2010 et 2011 ; La république française vient de rendre publique un plan interministériel de lutte contre les violences sexuelles construit

47 Mme Zainab Hawa Bangura,la VS un outil de guerre.

48 Isabelle Daigneault, la prevalence et la prevention de l'agression sexuelle envers les enfants Mars 2012

49 République française, 4e plan interministriel de prevention et de lutte contre les violences faites aux femmes 2014-2016 Nov.2013).

autour de trois priorités dont primo , organiser l'action publique autour d'un principe d'action simple : aucune violence déclarée ne doit rester sans réponse : Aucune violence ne doit rester sans réponse. Le plan prévoit les mesures pour systématiser les réponses à toutes les étapes du parcours des victimes et pour assurer la prise en charge la plus précoce possible, notamment sur les plans sanitaires et judiciaires. C'est l'enjeu de la création d'un service d'accueil téléphonique en continu, du doublement du nombre d'intervenants sociaux en commissariats et brigades de gendarmerie, des protocoles encadrant les conditions de recueil des plaintes, de l'organisation du parcours de soins aux victimes en s'appuyant sur la médecine de premier recours, du renforcement de la réponse à l'urgence.

Secundo, protéger les victimes : le plan prévoit le renforcement de l'ordonnance de protection, la mise en place du téléphone d'alerte pour les femmes en très grand danger, le renforcement des outils de prévention situationnelle, l'organisation de la réponse pénale aux auteurs de violences, la prise en compte de la situation des femmes victimes de violences dans le calcul des droits au RSA et l'engagement de travaux sur la disjonction rapide des comptes bancaires.

Tertio, mobiliser l'ensemble de la société : le plan crée les conditions d'une mobilisation de l'ensemble des services publics et des professionnels, à travers le travail inédit de la Mission interministérielle de protection contre les violences faites aux femmes et de lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF), qui mobilise l'ensemble des services publics et professionnels en contact avec les femmes victimes de violence, pour mettre en oeuvre des plans de formation de grande envergure.

Le Plan implique une politique transversale de prévention des violences faites aux femmes, dans les médias et sur Internet mais aussi dans les espaces de socialisation : l'école, l'université, le sport, le monde du travail. Il implique également la mobilisation de la recherche publique, de l'innovation et de l'expérimentation ainsi que l'amélioration des connaissances statistiques pour créer les conditions d'une amélioration en continu du service public et son adaptation aux évolutions des formes de la violence dans notre société.49

Au vu de tous ceux qui précède, nous souhaiterions comprendre si le Sud Kivu connait les mêmes réalités que d'autres régions du monde en cherchant comprendre en fond si :

y' les facteurs de risques sont-ils les mêmes ? y' la prise en charge de cas est -elle correcte ? y' les mesures de luttes sont -elles efficaces?

Celles-ci nous pousserons en tant que chercheur à donner des orientations et des horizons à l'opinion afin de réduire l'incidence de cas de VS dans la région et ainsi restaurer la dignité des victimes en les rendant capable de produire pour l'épanouissement de leurs familles et de la société en générale.

5.1 . Revue des variables de l'étude

Chap.5. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUEN DE L'ETUDE

. Deux types de variables sont pris en compte au cours de cette étude

y' Les variables indépendantes :

- Les facteurs socio-culturels

- Les facteurs socio-économiques

- Les mesures de luttes inefficaces

- La faiblesse de la prise en charge

y' La variable dépendante : la persistance de Violences Sexuelles.

5.2 Cadre conceptuel et théorique

:

Surtout le volet juridique et psycho-social

La Prise en charge inefficace :

-mode de gestion des auteurs

Les facteurs socio-économiques

-la pauvreté -le chômage -Insécurité

Les facteurs socio-culturels -faible perception de la VS -Non dénonciation de cas - Mode d'habillement - les Us & coutumes

Persistance de la Violence sexuelle

Les Mesures de luttes inefficaces

-Non application de la loi

-Absences des actions concrètes

Voici le modèle que nous suggérons

y' La Prise en charge inefficace : Dans la plupart de cas, ce qui pouvait aider à réduire sensiblement les cas de VS ce sont les sanctions sévères que subiraient les auteurs de

5.3 Théorie existantes pour expliquer la relation

Considérant le cadre conceptuel ci-dessus, voici les relations qui puissent exister pour expliquer la persistance de la violence sexuelle dans le Sud Kivu.

y' Les facteurs socio-culturels :

- faible perception de la VS : des milliers de personnes ne considérant pas les VS en tant que problème de santé publique néglige plusieurs actes jusqu'au point de ne pas le rapporter ceci fait que les auteurs continuent à commettre les actes des violences et font que ces dernières persistes.

- Non dénonciation de cas : parmi les tribus de la région, dénoncer un acte de VS constitue un tabou et ne peuvent jamais le faire, ils considèrent que dénoncer constitue un frein pour le mariage de la fille à l'avenir, ils préfèrent se taire et limiter l'information à l'ensemble de la famille. C'est ainsi que seules les viols massifs sont connus, ceci fait à ce que les VS persistent.

- les Us et coutumes : en plus de ce qui est décrit ci-dessus, il existe d'autres habitudes considérer comme des moeurs dans plusieurs tribus qui favorisent les violences sexuelles, les cas de lévirat et des sororats sont les plus frappant chez les Bembe, Vira, Fuliru,....; Ailleurs pour investir des chefs coutumiers on exige que le nouveau mwami ait une fille vierge (NAKIMA) qu'il va abandonner après un très court séjours pour venir rester avec une autre femme (MUGOLI), (cas espèce les Fuliru). Tous ces actes ne sont pas rapportés comme des actes des VS et font que les VS persistent dans la région.

- des comportements mal sains : dans nos milieux il existe certains habitudes non bien digérés par nos coutumes, le cas par exemples des porter des habits qui exposent la nudité de la femme, les hommes sont tentés de vouloir aller voir en profondeur ce que la fille à elle - même exposer, le mode occident n'est pas à copier.

Actuellement avec l'avènement de téléphone, TV, camera,... (Conséquence de l'essort de la technologie moderne), les fichiers pornographiques sont accessible à toute personne qui en désire, le faite de le visualiser n'importe où n'importe comment conduisent les jeunes garçons à vouloir expérimenter ce qu'ils voient ; tous ceux-ci font que les VS puissent persister.

viols car les autres proches ne tenteraient plus à commettre l'acte car ils se souviendraient de ce qu'à connu le voisin directe ;

Mais dans la mesure où la plupart de cas sont gérés à l'amiable dans les sociétés, le volet juridique ne fait pas concrètement son travail les auteurs se sentent libres et les voisins se disent rien à été fait à tel ou tel autre qui a commis les VS.

Le volet psycho-social intervient dans le cas où une femme est violée , si elle n'a pas été correctement prise en charge sur plan psychologique (elle n'a pas été bien de traumatisée), elle se laisse faire en perdant l'espoir et court encore plus de risque d'être violée ; c'est ainsi que les études ont prouvé que celui qui a été violée en 1er lieu a plus de la chance de l'être une fois de plus.

Tous ceux-ci contribuent à la persistance de cas de VS dans la région.

y' Les Mesures de luttes inefficaces : - Non application de la loi : après plusieurs déclarations sur les VS, le gouvernement de la république a mis sur pieds une loi régissant les actes de VS dans le pays ; très surprenant cette loi est restée une lettre morte et non suivie telle que stipulé.

A ce jour, certaines couches sont protégées, la corruption fait que les cas qui sont arrivés à la justice ne puissent pas bénéficier de justice équitable.

Nous pensons que, le faite que la loi n'est pas suivie, les auteurs se sentent protéger et ainsi peuvent continuer à commettre les mêmes actes de VS.

- Absences des actions concrètes y' Les facteurs socio-économiques

- la pauvreté et le chômage : il est vrai que tout le monde est susceptible de subir les VS, mais la pauvreté et le chômage viennent accroitre le risque.

Etant donné que le taux de chômage est trop élevé dans le pays, certaines femmes sont soumises dans les contraintes de violences sexuelles pour accéder à des postes et ainsi subvenir aux besoins de la famille ; celles-ci sont soumises durant toutes leurs carrières dans ces conditions sans que la situation ne soient dévoilées et certains cas finissent vers les mariages.

Quant à la pauvreté, les filles ou femmes issues des familles très pauvres sont soumises dans les contraintes de VS et ne savent pas quitter ces conditions ; les exemples plus frappant sont les retours tardifs dans les ménages, l'isolement vers des milieux insécurisé et abandonnés,....

Chap. 6. CONSIDERATION METHODOLOGIQUE

Toute recherche ou application à caractère scientifique, comme dans les sciences en générale doit faire appel à des procédés opératoire rigoureux bien définis transmissibles, susceptibles d'être distingués de techniques.

6. 1 Revue de la hiérarchie de questions de recherche

Pour ce qui nous concerne, il sera question de répondre à la principale question de recherche selon laquelle « Comment pouvons-nous expliquer la persistance de cas de violence sexuelle dans le Sud-Kivu alors qu'il y a beaucoup d'appuis et d'interventions orientés dans la lutte contre les VS»

6.2 Philosophies de recherche

Il s'agit d'une étude mixte à la fois quantitative et qualitative à viser descriptive.

6. 3 Intention de la recherche

Pour cette étude; nous avons eu à mener une étude descriptive analytique qui nous a permis de comprendre le pourquoi de la persistance de cas de VS dans le Sud Kivu et spécialement dans le district sanitaire de sud.

6.4 Stratégies de la recherche

Afin de faciliter cette étude, nous avons fait recours à une enquête ménage en utilisant un questionnaire ;

notre stratégie est donc l'enquête par questionnaire ; nous avons élaboré un questionnaire qui a été adressé aux responsables de structures de santé,des ONG Locales impliquées dans la lutte contre les violences sexuelles ainsi que les leaders communautaires dans les zones de santés ciblées par cette étude qui nous a aidé à recueillir les opinions nécessaires à notre recherche.

6.5 Méthodes de la recherche

Etymologiquement, méthode signifie « poursuite », « voie », « chemin ». Albert Muluma définit la méthode comme un ensemble des règles et des principes qui organisent le mouvement d'ensemble de la connaissance, c'est-à-dire les relations entre l'objet de recherche et des techniques et le niveau de la théorie et des concepts. Ces relations sont du type dialectique et non mécanique entre les informations, matière première ou produit semis finis du procès de connaissance, et les théorie et concepts qui en sont les produits finis.50

Partant de ces précisions, nous avons utilisé la méthode descriptive-analytique car celle-ci consiste à collecter systématiquement et analyser les données collectées.

Les études descriptives s'occupent de la distribution des problèmes : populations sous - groupes atteints, la répartition géographique ainsi que les variations de fréquence dans le temps.

6.6. Nature de l'étude dans le temps

Pour cette étude; nous avons eu à mener une étude descriptive analytique qui nous a permis de comprendre le pourquoi de la persistance de cas de VS dans le Sud Kivu et spécialement dans le district sanitaire de sud durant la periode de 2009 a 2013, l'etude s'est effectuee de juillet 2014 a Juillet 2015.

6.7 L'Echantillonnage

Pour cette recherche, nous avons utilisé l'Echantillonnage probabiliste dans un plan d'échantillonnage aléatoire simple, tous les individus de la population-source ont une probabilité connue et non nulle d'être sélectionnés pour faire partie de l'échantillon;

Pour ce cas il s'agit d'une procédure de sondage aléatoire simple, qui est un échantillonnage dont la sélection des individus constituant l'échantillon s'effectue par un plan d'échantillonnage à un ou plusieurs degrés et à chaque degré une procédure de tirage au sort est spécifiée.

Dans ce cas, la taille de l'échantillon se réfère au nombre de personnes en âges de procréer à inclure dans l'enquête, pour déterminer la taille de l'échantillon, nous nous sommes servis de la formule de FISHIER ;

50 Javeau, cité par Muluma M.A, Guide du chercheur en science sociales et humaine 2003 Kinshasa.

 
 
 
 

.

 
 
 

p = probabilité estimée qu'à une personne en âge de procréer de connaitre les mesures préventives de luttes contre les violences sexuelles, nous considérons par intuition p = 0,5 car cette probabilité est inconnue dans la population.

q : probabilité estimée qu'à une personne en âge de procréer de ne pas avoir une connaissance sur les mesures préventives de luttes contre les violences sexuelles ; dans le cas précis q= 0,5 soit 50%.

Z=t= 1, 96. C'est le coefficient de la variabilité normal pour un niveau de fiabilité de 95% (degré de confiance avec marge d'erreur de 5%)

d : c'est la marge d'erreur acceptable, nous avons considéré 0,05 ou 5%.

N : population d'étude totale qui est égale à 691377 ce qui représente la population en âge de procréer de nos ZS d'intervention soit 55% de 1257049

n : la taille de l'échantillon 384.

Procédés de Calcul : Les données pertinentes pour cette étude sont :

p= 0,5

q =0,5

Z = 1,96

d = 0,05

N= 691377

(1-P)= 0,5

691377 1,96 0,5 0, 5

2

x x x 663998

n = = = 384 =n = 384

691377 0,05 1,96 0, 5

2 2

x #177; x 1729

Par rapport à nos ZS d'intervention, voici la répartition proportionnelle de la population totale dans le tableau ci-après.

Tableau N°1 : Répartition des Populations par ZS d'Intervention

Nom de la ZS

Population

% population

Echantillonnages

Fizi

305806

24,3%

93

HP_Uvira

134117

10,7%

41

Lemera

162324

12,9%

50

Nundu

186650

14,8%

57

Ruzizi

162321

12,9%

50

Uvira

305831

24,3%

93

Total

1257049

100,0%

384

Nous avons tiré les échantillons par ZS proportionnellement à la taille de la population.

Les cibles à Enquêter : Etant donné que l'étude se fait dans les ZS, nous nous proposons d'enquêter essentiellement :

y' Les Responsables de structures de santé et des ONG Locales impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles ainsi que

y' Les leaders communautaires (chef de villages /Quartiers, les Religieux, Présicodesa) des AS sélectionnés dans les 6 ZS ciblées du district selon un échantillonnage aléatoire systématiques (listes des AS par ZS).

Le choix de ces cibles est simplement justifier par le fait qu'ils constituent une catégorie de cible indirecte de violences sexuelles mais aussi utilisés comme les portes d'entrées pour tout cas de violence sexuelle dans nos communautés d'autant plus que plus de 80% de cas signalés de violences sexuelles passent par les structures de santé, les maisons d'écoute, les cabinets juridique et parfois se limitent autour de chef de quartier /Village.

Les AS à enquêter par ZS : dépendent essentiellement de nombre total de personnes à enquêter dans cette ZS car dans chacune des AS , il a fallu au moins 5 personnes dont l'IT, Un responsable d'Une ONG locale oeuvrant dans l'AS dans la lutte contre les violences sexuelles, le chef de village, Un responsable religieux et le Présicodesa.

Tableau N°2 : répartition des Aires de santé à enquêter par ZS d'intervention.

Nom de la ZS

Nombre d'AS

Nombre de

enquêter par ZS

Personnes à

Nombre d'AS

Fizi

31

93

 

19

HP_Uvira

22

41

 

8

Lemera

24

50

 

10

Nundu

21

57

 

11

Ruzizi

18

50

 

10

Uvira

21

93

 

19

Total

137

384

 

77

Le choix de ces AS s'est effectué par la technique de tirage non exhaustif des boulles dans une urnes après avoir attribué des numéros à chacune d'elle, nous avons demandé à un groupe d'enfant de faire le choix de papier à tour de rôle.

Chap.7. PLAN DE COLLECTE DE DONNEES

7.1 Méthodes et techniques de collecte des données

Les données ont été collectées grâce à la technique d'enquête par questionnaire qui a servi d'appui à la méthode statistique.

Les principales étapes à la collecte de données ont été constitué par ;

y' La conception du questionnaire d'enquête

y' Une séance de briefing des enquêteurs

y' Un pré-test du questionnaire d'enquêtes pour tester la compréhension des enquêteurs

dans la ZS de Ruzizi et Uvira.

y' Collecte proprement dites des données : il a été choisi une moyenne de trois enquêteurs par ZS selon l'étendue en terme d'AS par ZS , ceux-ci après leurs briefing sur l'utilisation du questionnaire d'enquête en annexe , chacun a été informé des nombres d'AS à enquêter.

Chaque enquêteur au niveau de l'AS d'enquête devrait enquêter un agent de santé au CS responsable de l'AS disposé et capable de fournir les bonnes informations ; le chef de village abritant le CS, le cas échéant celui du village le plus voisin ; Un membre du comité de santé ; un membre d'une ONG locale Ouvrant dans la lutte contre les VS dans l'AS ou l'AS voisine et un leader communautaire (responsable d'église ou autres).

7.2. Outils de collecte des données et de mesurage

Pour faciliter la collecte des informations pertinentes, nous avons utilisé un questionnaire de recherche dont sa structure est basée sur les questions de recherche de cette étude ; et chaque question de recherche est constituée en différentes questions d'investigation et de mesures ou mesurage c.à.d. question pratique à laquelle chaque participant est à même de donner une réponse sans ambigüité.

Un questionnaire unique sur support papier a été utilisé pour l'ensemble des cibles d'enquête car ils constituent tous un seul groupe (cible indirecte de VS) malgré qu'ils soient issus des différentes couches sociales.

Le questionnaire comprend essentiellement les parties suivantes :

V' l'identification de l'enquêteur ;

V' identification de différents facteurs de risques favorisant les VS dans la région

V' les paquets d'intervention de prise en charge de cas de VS dans la région

V' les mesures de luttes contre les VS dans la région

V' la gestion de cas de VS dans la région

V' Identification de l'enquêté.

7.3. Accès aux données

Après la collecte, les données recueillies ont été contrôlées et corrigées. Après le chiffrement et la codification, les données étaient saisies et analysées à l'aide du logiciel SPSS 15.0 ; Pendant l'analyse des données recueillies, il était question de synthétiser toutes les informations en exploitant les méthodes statistiques indiquées (le test de Khi carré) ;

Nous avons vérifié nos hypothèses de recherche en utilisant le test de Khi carré à l'aide du logiciel SPSS ;

Nous avons, nous même assurer la gestion de la base de données, en assurant la conception de la masque de saisie, l'encodage de résultats et l'analyse statique afin d'éviter et / ou minimiser la marge d'erreur.

Chap.8. CONSIDERATIONS ETHIQUES

Dans les conditions réelles et idéales pour cette étude, il fallait entrer en contact directe avec les femmes victimes de VS dans la région d'étude durant la période considérée (2009 à 2013) ; mais au vu de l'étendue géographique, les moyens logistiques et surtout la sensibilité du sujet dans la région , nous avons été dans l'obligation de modifier les cibles d'étude.

Le sujet de VS étant trop sensible dans la communauté surtout que cela touche plus l'intimité de la femme, quelque chose considérée comme sacrée (sexe), ces genres des sujets sont considérés comme tabou dans les milieux ruraux ;

Pour éviter la stigmatisation des sujets et leurs éviter le rejet social mais aussi avoir des informations proches de la réalité, nous avons pris des options ci-après :

y' Travailler avec les cibles indirectes c.à.d. les personnes qui ont été en contact directes avec les VVS et ainsi touchées d'une façon d'une autre.

y' Eviter de chercher à savoir qui était VVS durant toute cette période ;

y' Les fiches d'enquête anonyme c.à.d. ne reprenait pas les noms de la personne interview pour éviter les représailles comme il pourrait s'agir des aspects d'acquisition sur certains aspects.

Lega 9 2,3%

Nyindu 12 3,1%

CHAP 9. PRESENTATION DE RESULTAS

Pour cette partie, nous sommes intéressés plus aux résultats pertinent à notre étude même si notre questionnaire été très large, voici les plus principaux.

9.1. Présentation d'analyse des résultats descriptifs

3.1.1. Par rapport à l'identification des enquêtés Tableau N0 3 : Provenance des enquêtés

Réponses Fréquence Proportion

Fizi 96 24,9%

HP_Uvira 40 10,4%

Lemera 50 13,0%

Nundu 55 14,3%

Ruzizi 50 13,0%

Uvira 94 24,4%

Total 385 100,0%

Dans l'ensemble, nos enquêtés sont respectivement venus des zones de santé de Fizi, Hpu, Lemera, Nundu, Ruzizi et Uvira tels que planifier lors de notre échantillonnage.

Tableau N0 4 : Groupe Ethniques de nos enquêtés

Réponses Fréquence Proportion

Fuliru 142 36,9%

Vira 31 8,1%

Nyamulenge 42 10,9%

Bembe 132 34,3%

Shi 7 1,8%

Autres 10 2,6%

Total 385 100,0%

Dans l'ensemble, nos enquêtés sont respectivement issus des différents tribus qui nous entourent au niveau du district d'Uvira dont chacun représente essentiellement la proportion approximative de la réalité à savoir les Fuliru 36,9%, les Vira 8,1%, les Nyamulenge 10,9%, les Bembe 34,3%, les Shi%, les Rega 2,3, les Nyindu 3,1% et les autres tribus 2,5%.

Tableau N0 5 : Catégorie des enquêtés

Réponses Fréquence Proportion

Leader Commun 119 30,9%

Agents de santé 93 24,2%

Responsable ONG Locale 71 18,4%

Agents psycho-social 34 8,8%

Chef de village 68 17,7%

Total 385 100,0%

Les leaders communautaires suivis des agents de santé ont participés davantage à notre étude ; toute fois, nous avons recueillis les informations auprès de chef de villages, les responsables religieux et agents psychosociaux.

3.1.2. Par rapport aux facteurs favorisant les violences sexuelles dans la région

Tableau N0 6 : Existence des facteurs conduisant les violences sexuelles dans la région

Réponses Fréquence Proportion

Oui 258 67,0%

Non 127 33,0%

Total 385 100,0%

Au vu de ces résultats, Les avis restent partagés car 67 % estiment qu'il existe des comportements favorables qui puissent faire à ce que les VS puissent persister au niveau de la région tandis que 33% ont nié et ne reconnaissent pas avoir identifié des comportements conduisant à la violence sexuelle.

Les avis restent partagés car 58,7 % acceptent que le mariage précoce est un des facteurs qui puissent faire persister les violences sexuelles au niveau de la région car la majorité des

Tableau N0 7 : Influences des Us & Coutumes sur la persistance de la VS dans la région

Réponses Fréquence Proportion

Oui 277 71,9%

Non 108 28,1%

Total 385 100,0%

Au vu de ces résultats, Les avis restent partagés car 71,9 % reconnaissent que les Us & coutumes jouent un rôle capital et faire à ce que les VS puissent persister au niveau de la région tandis que 28,1% ont nié et ne reconnaissent pas avoir identifié des pratiques coutumières conduisant à la violence sexuelle.

Tableau N0 8 : la recherche de financement par des ONG locales peut-elle favoriser les VS

Réponses Fréquence Proportion

Oui 150 39,0%

Non 235 61,0%

Total 385 100,0%

Le résultat de 61 % prouvent à suffisance que la recherche de financement par les ONG ne peuvent pas influencer la persistance des VS dans la région, néanmoins 39% acceptent cette théorie car selon eux, les ONG ont tendance à gonfler les chiffres pour essayer de montrer l'ampleur et la gravité du phénomène de VS dans la région afin de pérenniser les financements de leurs activités dans le volet de lutte contre les VS, cela que naisse le slogan « no violence no job ».

Tableau N0 9 : l'Importance de mariage précoce dans la persistance de VS

Réponses Fréquence Proportion

Oui 226 58,7%

Non 159 41,3%

Total 385 100,0%

relations sexuelles à bas âges sont forcés ou alors l'influencé sans consentement de la jeune fille, la plupart insiste pour que la famille bénéficie de la dote, néanmoins 41,3% estiment que le mariage précoce n'a aucun impact sur la persistance de VS dans la région;

Tableau N0 10: l'Impact de la sensibilisation dans la persistance de VS

Réponses Fréquence Proportion

Oui 168 43,6%

Non 217 56,4%

Total 385 100,0%

En effet, les avis restent contradictoires dans le sens que 56,4% sont convaincu que les sensibilisations de la communauté ne peuvent pas favoriser les violences sexuelles , c'est seulement une façon d'amener la communauté à déclarer les cas des VS au lieu de garder le silence devant un cas de VVS et donc c'est la stratégie cruciale pour limiter les cas de VS, tandis que 43,6% pensent que la sensibilisation contribue à la persistance car la population a tendance d'appliquer ce qu'elle attend mais aussi le fait de dénoncer tout cas connu dans la société fait paraitre qu'il y a beaucoup de cas dans notre société.

Tableau N0 11 : Impact de mode d'habillement dans la persistance de cas

Réponses Fréquence Proportion

Oui 326 84,7%

Non 59 15,3%

Total 385 100,0%

Les résultats de 84,7 % prouvent à suffisance que le mode d'habillement influence négativement à la persistance des violences sexuelles dans la région. Les gens sont directement pousser à penser au viol en voyant la nudité de la femme et c'est uniquement 15,3% qui estiment que le mode d'habillement ne joue aucune importance par rapport à la violence sexuelle.

Tableau N0 12: la place de l'impunité dans la persistance de VS

Réponses Fréquence Proportion

Oui 349 90,6%

Non 36 9,4%

Total 385 100,0%

Les résultats de 90,6 % prouvent que l'impunité des auteurs de viol influence négativement à la persistance des VS dans la région du fait de voir que le voisin qui a violé n'a subit aucune sanction sévère, les gens ont tendances à poser les actes de viols car ils connaissent qu'il n y a pas des sanctions fatales qui vont suivre.

Tableau N0 13 : l'Impact de conflits dans la Persistance de cas de VS

Réponses Fréquence Proportion

Oui 277 71,9%

Non 108 28,1%

Total 385 100,0%

Les résultats de 71,9 % prouvent suffisamment que les conflits entre les tribus influence négativement à la persistance des VS dans la région du fait que les auteurs commettent des actes de viols pour tirer vengeance et humilier les tribus antagonistes.

Tableau N0 14 : le Rôle de l'Insécurité dans la persistance de cas de VS dans la région

Réponses Fréquence Proportion

Oui 364 94,5%

Non 21 5,5%

Total 385 100,0%

Les résultats de 94,5 % prouvent suffisamment que l'insécurité dans la région est l'un des principaux facteurs qui influencent négativement à la persistance des VS dans la région du fait qu'il y a des ports illégales des armes (beaucoup des bandes armées) par manque d'un système de contrôle efficace.

Non Dénonciation 4 1,4%

Pauvreté

Analphabétisme

les drogues/Chanvre-Ivresse

Convoitise

 
 

34

11,5%

23

7,8%

27

9,1%

4

1,4%

Tableau N0 15 : Impact de chômage dans la persistance de VS dans la région

Réponses Fréquence Proportion

Oui 282 73,2%

Non 103 26,8%

Total 385 100,0%

Ces résultats montrent que le chômage fait partie des facteurs qui influencent la persistance des cas de VS dans la région.

Tableau N0 16 : Rapportage des cas de violences sexuelles avec les conjoints (partenaires)

Réponses Fréquence Proportion

Oui 72 18,7%

Non 313 81,3%

Total 385 100,0%

Ces résultats montrent que le chômage fait partie des facteurs qui influencent la persistance des cas de VS dans la région.

Tableau N0 17 : Les autres facteurs favorisant la persistance des cas de VS identifiés par les enquêtés

Réponses Fréquence Proportion

la convoitise 1 0,3%

la guerre 56 18,9%

la pornographie 86 29,1%

Economique 3 0,8%

Lévirat & Sororat

 

2

0,7%

Corruption

9

3,0%

Jalousie

5

1,7%

Isolement

7

2,4%

Autres

38

12,8%

Total

296

100,0%

En donnant la chance à la population de s'exprimer, plusieurs autres comportements ont été identifiés comme étant à la base de la persistance des cas de VS dans nos milieux, la majorité (29,1%) a parlé de la pornographie/disponibilité des téléphones, 18,9% la guerre, 11,5% les drogues/Ivrognerie et 9,1% la convoitise.

3.1.3. Par rapport à la prise en charge des cas de VS dans les zones d'intervention Tableau N0 18 : Capacité de prise en charge des structures

Réponses Fréquence Proportion

Oui 252 65,5%

Non 133 34,5%

Total 385 100,0%

En voyant ce résultat, 65,5% des enquêtés reconnaissent que les structures qui les entourent sont en mesure de prendre en charge les cas de VS sans tenir compte de paquet d'intervention tandis que 34,5% confirment que nos structures ne sont pas capable de prendre en charge efficacement les cas de VS.

Tableau N0 19 : Paquet de prise en charge disponible dans nos milieux

Réponses Fréquence Proportion

Médicale 160 41,6%

Psychologique 82 21,3%

Juridique 15 3,9%

Globale

11

2,9%

Aucune

114

29,6%

Total

385

100,0%

Ces résultats confirment que la prise en charge globale (2,9%) de VVS est très faible dans la région et surtout son volet économique (0,8%) et Juridique (3,9%) tandis que le volet médicale et psycho-social est organisé à un certain niveau.

Tableau N0 20 : Estimation de la proportion de cas de SAS ayant bénéficié d'une prise en charge médicale

Réponses Fréquence Proportion

 
 
 

Moins de 20 %

195

50,6%

20- 40%

71

18,4%

41 - 60 %

76

19,7%

61 - 80%

22

5,7%

Plus de 80%

21

5,5%

Total

385

100,0%

Eu égard à ces résultats, nous pouvons dire qu'il se pose quand même un problème de prise en charge médicale de cas de SAS car plus de 50% des nos enquêtés estiment que moins de 20% seulement de cas connus ont bénéficié d'une prise en charge médicale.

Tableau N0 21 : Estimation de la proportion de SAS ayant bénéficié d'une prise en charge Psycho-sociale

Réponses Fréquence Proportion

 
 
 

Moins de 20 %

225

58,4%

20- 40%

56

14,5%

41 - 60 %

57

14,8%

61 - 80%

31

8,1%

Plus de 80% 16 4,2%

Total 385 100,0%

Eu égard à ces résultats, nous pouvons dire qu'il se pose un réel problème de prise en charge psycho-sociale des cas de SAS car plus de 58 % des nos enquêtés estiment que moins de 20% seulement de cas connus ont bénéficié d'une prise en charge psycho-sociale.

Tableau N0 22 : Estimation de la proportion de SAS ayant bénéficié d'une prise en charge Juridique

Réponses Fréquence Proportion

 
 
 

Moins de 20 %

294

76,4%

20- 40%

56

14,5%

41 - 60 %

26

6,8%

61 - 80%

8

2,1%

Plus de 80%

1

0,3%

Total

385

100,0%

Eu égard à ces résultats, nous pouvons dire qu'il se pose un réel problème de prise en charge psycho-sociale des cas de SAS car plus de 76% des nos enquêtés estiment que moins de 20% seulement de cas connus ont bénéficié d'une prise en charge psycho-sociale.

Tableau N0 23 : Estimation de la proportion de SAS ayant bénéficié d'une prise en charge Economique

Réponses Fréquence Proportion

 
 
 

Moins de 20 %

310

80,5%

20- 40%

34

8,8%

41 - 60 %

25

6,5%

61 - 80%

9

2,3%

Plus de 80% 7 1,8%

Total 385 100,0%

Sentiment de culpabilité 33 8,6%

Au égard à ces résultats, nous pouvons dire que la prise en charge économique des cas de SAS est quasi-inexistante dans la région car plus de 80% des nos enquêtés estiment que moins de 20 % seulement de cas connus ont bénéficié d'une prise en charge économique.

Tableau N0 24 : Les motifs principaux de référence Médicales de VVS

Réponses Fréquence Proportion

Blessures graves 131 34,0%

Prolapsus anal 16 4,2%

Fistule Vesico-Vaginale 30 7,8%

Grossesse 35 9,1%

Les IST /VIH 119 30,9%

Kit PEP 50 13,0%

Autres 4 1,0%

Total 385 100,0%

Eu égard à ces résultats, les blessures graves et la prise en charge des IST constituent les 1ère causes de référence médicales de VVS dans nos structures malgré qu'il existe d'autres causes comme stipulés dans les graphiques susmentionnés.

Tableau N0 25 : Les motifs principaux de référence Psycho-sociales de VVS

Réponses Fréquence Proportion

Rejet par Société 104 27,0%

Stigmatisation 48 12,5%

Menace de divorce 95 24,7%

Non 80 20,8%

Sentiment de Honte

 

61

15,8%

Menace d'Homicide

37

9,6%

Autres

7

1,8%

Total

385

100,0%

Au regard de ces résultats, le rejet social et le menace de divorce constituent les 1ère causes de référence psycho-sociale de VVS dans nos structures malgré qu'il existe d'autres causes comme stipulés dans les graphiques susmentionnés.

Tableau N0 26 : Les motifs principaux de référence Juridique de VVS

Réponses Fréquence Proportion

Le Mépris 67 17,4%

Incompréhension 45 11,7%

Justice 109 28,3%

Punition /Sanction 110 28,6%

crainte de représailles 50 13,0%

Autres 4 1,0%

Total 385 100,0%

Au vu de ces résultats, la punition et la justice constituent les 1ères causes de référence juridique de VVS dans nos structures malgré qu'il existe d'autres causes comme stipulés dans les graphiques susmentionnés.

3.1.4. Par rapport aux mesures de lutte contre les VS

Tableau N0 27 : Présence des programmes de sensibilisation de la communauté sur les VS

Réponses Fréquence Proportion

Oui 305 79,2%

Total 385 100,0%

En considérant ce résultat, 79,2% des enquêtés reconnaissent l'existence des acteurs dans la lutte contre les VS dans la région donc il existe au moins des efforts pour essayer d'endiguer les VS dans nos milieux et seulement 20,8% n'ont pas reconnu des programmes de sensibilisation dans leurs villages.

Tableau N0 28 : planification des séances d'IEC par les ONG locales

Fréquence

Proportion

269

69,9%

116

30,1%

385

100,0%

Réponses

Oui

Non

Total

En considérant ce résultat, 64,9% des enquêtés reconnaissent que les ONG locale et le programmes organisent des séances d'IEC et de sensibilisation sur les mesures de lutte contre les VS dans la région malgré que 35,1% n'ont jamais assisté à ces séances.

Tableau N0 29 : les mesures appropriées de lutte contre les VS adaptée à notre communauté locale

Réponses Fréquence Proportion

Eviter de se promener tard 28 7,3%

Eviter des milieux isolés seul 74 19,2%

Dénonciation des auteurs 85 22,1%

Pas d'arrangements à

l'amiable 101 26,2%

Eviter les habits qui Collent 55 14,3%

Eviter les Conflits ethniques 31 8,1%

Autres 11 2,9%

Total 385 100,0%

Réponses Fréquence Proportion

Jeune Fille 276 71,7%

Les résultats des analyses nous donnent quelques mesures appropriées pouvant nous aider à limiter l'incidence des VS dans la région dont les quatre premières sont 26,2% pensent que la communauté doit éviter les arrangements à l'amiable,22,1% estiment que l'on doit dénoncer systématiquement tout cas de VS , 19,2% estiment que la communauté doit éviter les milieux isolés surtout pendant les situations d'insécurité et 14,3% supposent que la communauté doit éviter de porter les habits qui collent.

Tableau N0 30 : Les stratégies adoptées pour vulgariser les mesures de lutte de VS dans nos milieux

 
 
 

Introduction dans le programme

d'EPSP

38

9,9%

Brigade de surveillance

76

19,7%

Tolérance Zéro aux auteurs

192

49,9%

Promotion du genre & Pas de Mariage Précoce

37

9,6%

la sensibilisation communautaire

40

10,4%

Autres

2

0,5%

Total

385

100,0%

Réponses Fréquence Proportion

Les résultats des analyses nous donnent quelques stratégies qui pouvaient être utilisées à savoir les quatre premières dont la tolérance zéro aux auteurs de viol à 49,9% 19,7.% proposent la création des brigades de surveillances de VS dans les villages, 10,4 % estiment la sensibilisation des communautés et 9,9% estiment que l'introduction au programme des enseignements aideraient à limiter l'incidence des VS dans la région.

3.1.5. Par rapport à la gestion de cas des VS

Tableau N0 31 : le groupe de sujet victime de VS dans la région

les femmes mariées

72

18,7%

Femme enceintes

19

4,9%

les vielles femmes

8

2,1%

les Jeunes garçons

8

2,1%

les Hommes

2

0,5%

Total

385

100,0%

En analysant ces résultats, tout le monde sans exception est victime de VS dans la région, mais les plus ciblés sont les jeunes filles (71,7%).

Tableau N0 32 : l'âge moyen de victime de VS dans le milieu

Réponses Fréquence Proportion

Moins de 10 ans 34 8,8%

10 -15 ans 92 23,9%

16 - 20 ans 131 34,0%

21 - 25 ans 67 17,4%

26 - 30 ans 36 9,4%

31 - 35ans 14 3,6%

plus de 36 ans 11 2,9%

Total 385 100,0%

En analysant ces résultats, l'âge moyen de la plupart des victimes de VS varient entre 10 à 20 ans même si tous les âges sont concernés ; quelque part nous pouvons dire que les moins de 20 ans sont les plus victimes justifié par le mythe selon la quelle les filles vierges sont utilisées pour plusieurs motifs (voir graphique 41).

Tableau N0 33 : Identification des auteurs de violence sexuelle

Réponses Fréquence Proportion

Oui 171 44,4%

Non 214 55,6%

Total 385 100,0%

En considérant ce résultat, 55,6.% des enquêtés confirment que dans la majorité de cas les auteurs des VS ne sont pas connu soit par crainte des victimes (si personne proche) soit par ce que ces sont des personnes étranges à la victime.

Tableau N0 34 : groupe des auteurs présumés de VS dans la région

Réponses Fréquence Proportion

Le partenaire /Conjoint 34 8,8%

Les Hommes en Uniformes 188 48,8%

Les responsables religieux 11 2,9%

L'Enseignant /Encadreur 26 6,8%

Le Responsables de service 48 12,5%

Autres civiles 78 20,3%

Le partenaire /Conjoint 34 8,8%

Total 385 100,0%

En prenant en compte ces résultats, dans la majorité de cas les auteurs des viols sont les hommes en uniformes (48,8%) suivi des autres civiles (20,3%) ; toute fois ce sont les personnes sensées de protéger qui sont à la fois des auteurs de viols dont les responsables de services (12,5%), les partenaires (8,8%), les enseignants (6,8%) et les responsables religieux (2,9%).

Tableau N0 35 : les Peines fréquemment infligées aux auteurs de viols dans la Région

Réponses Fréquence Proportion

Arrangement à l'amiable 24 6,2%

Réponses Fréquence Proportion

Arrangement à l'amiable 148 38,4%

Mariage Forcé 49 12,7%

Condamnation à la Prison 71 18,4%

Dédommager la victime 74 19,2%

Pendaison 43 11,2%

Autres 0 0,0%

Arrangement à l'amiable 148 38,4%

Total 385 100,0%

Globalement au niveau de la région, la plupart de nos enquêtés soit 38,4% reconnaissent que plupart des cas des Viols ont été gérés en famille par les arrangements à l'amiable, 19,2% par dédommager la victime, 18,4% ont reconnu que les auteurs connu ont fini par être condamné en prison et 12,7% ont parlé de mariage forcé.

Tableau N0 36 : Satisfaction des victimes de VS par rapport aux sanctions des auteurs

Réponses Fréquence Proportion

Oui 94 24,4%

Non 291 75,6%

Total 385 100,0%

Globalement au niveau de la région, la majorité des VVS ne sont pas satisfaites de la manière dont sont gérés les auteurs de viols selon 75,6 % des nos enquêtés et seulement 24,4% ont parlé de la satisfaction pour ce qui ont vu leurs auteurs de viol finir en prison.

Tableau N0 37 : les Peines souhaitées par les victimes de VS dans notre milieu

Mariage Forcé

7

1,8%

Condamnation à la Prison

212

55,1%

Dédommager la victime

88

22,9%

Pendaison

53

13,8%

Autres

1

0,3%

Total

385

100,0%

Globalement au niveau de la région, 55.% de nos enquêtés souhaitent que les auteurs de viol soient condamnés en prison et 22,9% sont allés jusqu'à la pendaison ; mais néanmoins 22,9% pensent que l'on peut se limiter à dédommager la victime de viol et 6,2 % estiment que l'affaire de viol peut se limiter à des arrangements à l'amiable en famille.

Tableau N0 38 : la Perception des VS par la communauté de la région

Réponses Fréquence Proportion

Arme de guerre et d'humiliation 200 51,9%

Cadre avec notre coutume 30 7,8%

Punition infligée par Dieux 24 6,2%

Moyen pour avoir le financement 25 6,5%

Vengeance contre la victime 86 22,3%

Autres à préciser 20 5,2%

Total 385 100,0%

En générale, 51,9% estiment que la VS est utilisée comme une arme de guerre pour humilier et sanctionner la victime et ses dépendants, et dans 22,3% comme une forme de vengeance contre la famille de victime.

Néanmoins, 7,8% estiment que ce n'est pas un problème car cadre avec le coutume, 6,2% supposent que subir est une punition infligée par Dieu mais aussi 6,5% la VS est utilisée comme un moyen pour avoir le financement par des ONG locale.

Tableau N0 39 : Les raisons qui poussent les auteurs de viols à commettre les VS

Réponses Fréquence Proportion

Voie à la richesse 34 8,8%

Guérit les maladies (VIH,Diabète, ...) 46 11,9%

Maintien de pouvoir 35 9,1%

Voie pour Accès au travail 8 2,1%

Sentiment de destruction 169 43,9%

Satisfaction sexuelle 93 24,2%

Total 385 100,0%

Globalement au niveau de la région, 43,9 % des nos enquêtés disent que les auteurs de viols le commettent pour des sentiments de destruction et 24,2% uniquement pour la satisfaction sexuelles mais plus de 11,9% pour des fausses croyances que en couchant avec les filles vierges l'on peut facilement guérir les maladies chronique telles que le VIH, le diabète, et près de 20% pensent que ce qui violent ont développé de mythes selon lesquelles après le viol on peut avoir facilement la richesse, on peut maintenir son pouvoir, accès au travail.

9.2. Analyse des Résultats

Après la discussion des résultats, nous avons fait une analyse des résultats en essayant de croiser certains variables clés de notre étude.

Pour analyser la dépendance statistique entre nos différentes variable d'étude, nous avons fait recours au test non paramétrique de Chi-deux (X2) ;

Ce test étant adapté pour les données tant qualitatives que quantitatives non distribuées normalement , nous a permis de détecter l'influence que joue différentes variables explicatives (indépendantes ) sur la variable dépendante ou endogène au seuil de signification alpha (á ) = 0,05.

Pour prendre la décision, nous avons formulé les hypothèses suivantes :

Hypothèse nulle (H0) : la variable explicative n'a pas d'influence sur la variable dépendante

Hypothèse Alternative (H1) : la variable explicative a de l'influence sur la variable dépendante

La règle statistique de décision s'énonce comme suit :

ü Si X2 calculé est supérieur à X2 théorique lu dans la table de X2 au seuil alpha donné , au ddl respectif on accepte H1 ; donc la variable indépendante influe sur la variable dépendante et par conséquent il existe une dépendance statistique entre les variables étudiées.

ü Si X2 calculé est Inférieur à X2 théorique lu dans la table de X2 au seuil alpha donné , au ddl respectif on accepte H0; donc la variable indépendante n'influe pas sur la variable dépendante et par conséquent il n'existe pas une dépendance statistique entre les variables étudiées.

Voici quelques resultats tirés du logiciels SPSS après avoir utilisé le tableau dynamique croisé entre differents variables;

En rapport avec les facteus socio-culturels :

Tableau N° 40 : En rapport avec le tribu, les Us & Coutumes peuvent-ils influencer les VS

Count

 

Oui

2

Total

Info sur quel tribut les U

Info Fuliru

sur Vira

quel Nyamulenge

tribut

Bembe

Bashi Rega Nyindu 8

Total

94 20 44 93

6

2

14

4

277

42

8

16

18

8

6

3

7

108

136 28 60 111 14 8 17 11 385

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

30,725(a)

7

,000

Likelihood Ratio

28,938

7

,000

Linear-by-Linear Association

,435

1

,510

N of Valid Cases

385

 
 

Commentaire : avec le X2 calculé de 30,725 et le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2 théorique est de 14,1 ; ce résultat renvoi à confirmer notre 2ème hypothèse statistique car le X2

calculé reste > au X2 théorique et donc les Us & coutumes influencent significativement sur la persistance de cas de VS dans la région.

 

p

Oui 2 Total

 

VS i

Info Fuliru 92 44 136

sur Vira 18 10 28

quel Nyamulenge 51 9 60

tribut Bembe 62 49 111

Bashi 8 6 14

Rega 7 1 8

Nyindu 14 3 17

8 6 5 11

Total 258 127 385

 
 

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asy mp_ Sig_

(2-sided)

Pearson Chi-Square

19,870a

7

,006

Likelihood Ratio

21,294

7

,003

Linear-by-Linear

Association

 
 
 

N of Valid Cases

385

 
 

a_

,661

3 cells (18,8%) have expected count less than 5_ The

minimum expected count is 2,64_

,193

1

Commentaire : avec le X2 calculé de 19,870 et le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2 théorique est de 14,1 ; ce résultat renvoi à confirmer notre 2ème hypothèse statistique car le X2 calculé reste > au X2 théorique et donc il existe dans milieux des comportements influencent significativement sur la persistance de cas de VS dans la région.

En rapport avec la prise en charge inefficace :

Tableau N° 41 : En rapport avec le tribu, Existence des comportements pouvant influencer les

Tableau N° 42 En rapport avec le tribu, les Peines infligées sont -elles adaptées

b ve ab

 

Peines souvent infligees

Total

Arrangement

a la muable

Mariage force

Condanation

en prison

Dedomager la

victime

6

Inf o Fuliru

53

8

39

28

8

136

sur Vira

14

7

4

1

2

28

quel Nyamulenge

20

4

3

12

21

60

tribut Bembe

47

20

15

19

10

111

Bashi

4

4

3

3

0

14

Rega

2

4

2

0

0

8

Nyindu

4

1

1

11

0

17

8

4

1

4

0

2

11

Total

148

49

71

74

43

385

Chi-Square Tests

 

Value

df

(2-sided)

Pearson Chi-Square

112,818a

28

,000

Likelihood Ratio

103,223

28

,000

Linear-by-Linear

Association

 
 
 

N of Valid Cases

385

 
 

,291

1

,590

minimum expected count is ,89.

Asy mp. Sig.

Commentaire : avec le X2 calculé de 112,818 et le ddl à 28 avec un seuil alpha de 0,05 , le

X2 théorique est de 41,3 ; ce résultat renvoi à confirmer notre 2ème hypothèse statistique car

le X2 calculé reste > au X2 théorique et donc la façon dont on gère les cas de VS dans nos

milieux influencent très significativement sur la persistance de cas de VS dans la région.

En rapport avec les mesures de lutte

a.

20 cells (50,0%) have expected count less than 5. The

Tableau N° 43 En rapport avec le tribu, les mesures de lutte sont -elles appropriées

 

Mesures plus appropriees pour lutter VS

Total

Ev iter de se

promener

Tard

Ev iter les

milieux isoles

Denonciation

des auteurs

Ev iter

Arrangement

a la muable

Ev iter les

habits qui

collent

Ev iter les

conflits

trib-ethnique

7

Info Fuliru

11

32

27

18

31

15

2

136

sur Vira

1

6

3

5

10

3

0

28

quel Nyamulenge

1

6

13

8

29

3

0

60

tribut Bembe

8

20

Info sur quel tribut * Mesures plus appropriees pour tter VS Crosstabulatio

31

19

16

10

7

111

Bashi

1

4

6

1

2

0

0

14

Rega

2

1

2

1

2

0

0

8

Nyindu

2

3

3

1

6

0

2

17

8

2

2

0

2

5

0

0

11

Total

28

74

85

55

101

31

11

385

Chi-Square Tests

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

67,263(a)

42

,008

Likelihood Ratio

72,423

42

,002

Linear-by-Linear Association

,093

1

,760

N of Valid Cases

385

 
 

Commentaire : avec le X2 calculé de 67,263 et le ddl à 42 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2 théorique est de 55,8 ; ce résultat renvoi à confirmer notre 2ème hypothèse statistique car

le X2 calculé reste > au X2 théorique et donc les mesures de luttes jouent un rôle mais pas très significatif sur la persistance de cas de VS dans la région.

En rapport avec les facteurs socio-économiques

Tableau N° 44 En rapport avec le tribu, l'Insécurité peut -elle influencer les VS

 

Oui

2

Total

 

135

1

136

sur Vira

25

3

28

quel Nyamulenge

tribut Bembe

55

105

5

6

60

111

Bashi

14

0

 

Rega

7

1

8

Nyindu

17

0

17

8

6

5

11

Total

364

21

385

Inf o Fuliru

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

45,027(a)

7

14

,000

Likelihood Ratio

29,824

7

,000

Linear-by-Linear Association

12,621

1

,000

N of Valid Cases

385

 
 

Commentaire : avec le X2 calculé de 45,027 et le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2 théorique est de 63,2 ; ce résultat renvoi à confirmer notre 1ère hypothèse statistique car le X2 calculé reste < au X2 théorique et donc l'insécurité n'influence en rien sur la persistance de cas de VS dans la région ; il vrai que l'insécurité est un facteur mais ne joue pas un rôle significatif.

Tableau N° 45 En rapport avec le tribu, le chômage peut -il influencer les VS

 

Oui

2

Total

Info Fuliru

sur Vira

quel Nyamulenge

tribut

Bembe

Bashi

Rega

Nyindu

8

Total

104 21 44 75 9 7 13 9 282

32

7

16

36

5

1

4

2

103

136 28 60 111 14 8 17 11 385

influencer la

Pers VS

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asy mp. Sig.

(2-sided)

Pearson Chi-Square

Likelihood Ratio

Linear-by-Linear

Association

N of Valid Cases

4,498a

4,587

,225

385

7

7

1

,721

,710

,635

a. 4 cells (25,0%) have expected count less than 5. The

minimum expected count is 2,14.

Commentaire : avec le X2 calculé de 4,498 et le ddl à 7 avec un seuil alpha de 0,05 , le X2 théorique est de 7,78 ; ce résultat renvoi à confirmer notre 1ère hypothèse statistique car le X2 calculé reste < au X2 théorique et donc le chômage n'influence en rien sur la persistance de cas de VS dans la région ; il vrai possible que le chômage soit un facteur mais ne joue pas un rôle très significatif sur la persistance de la VS dans la région.

9.3. Discussion et Interprétation des Résultats

Dans cette section, il sera question d'interpréter les données essentielles issues de nos investigations menées auprès des nos enquêtés et des analyses de résultats ;

Nos résultats sont ainsi les réponses aux principales questions d'études formulées par nos préoccupations initiales ; elles vont ainsi permettre de confirmer, infirmer ou corroborer nos hypothèses de départ.

A la question, Existe-il de comportement à risque qui conduit aux actes des violences sexuelles et Notre culture peut-elle être à la base de cette persistance de cas ?

Les résultats des tableaux 25 & 26, il a été prouvé que parmi les motifs principaux de référence psycho-sociale des VVS il existe les rejets social en premier puis le sentiment de honte, le menace de divorce et la stigmatisation tandis que les mépris, la justice et la crainte de représailles sont les causes de la référence juridique ; ces résultats se rapprochent à peu

près de ceux obtenus par Evelyne Josse Psychologue français qui a trouvé que les victimes hésitent à dénoncer les VS qu'elles ont subies que ce soit à la police, à leur famille ou à d'autres personnes parce qu'elles redoutent les représailles de la part de l'agresseur ;

Nos résultats ( tableau 39) ont prouvé qu'en plus de guérir le VIH(les maladies chroniques) il s'est ajouté d'autres valeurs dont certains auteurs de viols commettent ces actes pour essayer de maintenir leurs pouvoirs, d'autres pour avoir la richesses et certains d'autres pour avoir le travail avec bon rendement ce qui ne s'écartent pas avec les résultats de l'étude mené par Suzanne Leclerc-Madlala, professeur d'anthropologie et chercheuse à l'université de Durban-West ville a conclu que le facteur le plus significatif et inquiétant étant le mythe largement répandu dans les pays qu'avoir des rapports sexuels avec une vierge guérit du VIH;

Le résultat de tableau 35 contredise les résultats d'Antoine Banza-Nsungu qui a démontre que dans l'ensemble, les cas des violences sexuelles ont été perpétrés plus par les civils (60 %) que par les hommes en uniforme (36 %), or pour nous 48% des enquêtés affirment que les hommes en uniformes sont à la base des viols ; il est vrai qu'en prenant l'ensemble des autres catégories des auteurs qui sont tous issus de la partie civile la proportion a tendance d'augmentée jusqu'à 52%;

Au regard des résultat des tableaux 11 & 17 il a été également prouvé que les mauvais habillements (tableau 11) influence indirectement plupart des hommes à penser à l'acte sexuel , ces résultats ne sont pas très loin des coutumes africaines où la femme devrait bien se couvrir et s'habiller d'une façon digne qui ne laisse pas des critiques ; et la modernité avec les téléphones facilitant ainsi l'accès aux fichiers pornographique ( tableau 17 ) encourage un éveil sexuel précoce chez les adolescents , les jeunes ont tendance à pratiquer les images visualisés, ce qui contribuent négativement à la persistance de cas de VS dans nos communautés ; Ces résultats rejoignent directement les études de Jelena Prtoric, qui a prouvé que le viol est un phénomène profondément ancré dans cette société patriarcale où les violences sexuelles faites aux femmes sont expliquées par des tenues et attitudes "trop libres" ; En octobre 2012, un "conseil des castes" a conclu que la Persistance des viols était due à la vulgarité des programmes télévisés accusés d'encourager un éveil sexuel précoce ; mais aussi non loin des écritures bibliques selon 1thomothée 2 : 9 qui stipulent que « Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux ».

Nos résultats des tableaux 16 et 35 rejoignent ceux obtenus par Stephen Grootes, dans Business Day , le chômage et l'abus de drogues conduisent à une léthargie toxique sur fond de culture sociale donnant le droit aux hommes de disposer du corps des femmes ; et se rapproche également de résultats obtenus par Thomas Elbert (allemand) qui a montré que Sur les 213 anciens combattants, un certain nombre d'entre eux, ont affirmé prendre plaisir à violer.

Le résultat des tableaux 6 & 8 témoignent que les Us et coutumes de la région influencent négativement sur la persistance de cas de VS , en réalité il existe plusieurs comportements, exemple chez les Nyamulenge la dénonciation d'un cas de VS est tabou , tous les frères sont autorisés de coucher avec la dame d'un frère en voyage, chez le Bembe et le Fuliru la pratique de lévirat et le sororat , le mariage précoce suite au gain des dotes, ... ; avec toutes ces pratiques, il sera plus difficile d'éradiquer les VS dans la région tant que les différents tribus n'ont pas mis fin à celle-ci ; toute fois ce résultat ne s'écarte pas de celui démontré par Aurélie Leroy « l'ampleur des violences sexuelles en Inde tient pour partie aux traditions socioculturelles;

En outre , les tableaux 36 et 37 prouvent suffisamment que nos culture contribuent à la persistance de cas de VS car le faite gérer à l'amiable les cas de VS et se limiter à dédommager la victime ce qui fait que plupart de victimes ne soient pas satisfaites de la manière dont sont gérés les auteurs ; ce résultats corroborent directement de ce démontré par DIAKITE, B. et DICKO-ZOUBOYE,F, « Il faut privilégier la prévention pour aboutir à une résolution consensuelle qui favorise le lieu et l'équilibre social et éviter autant que possible le recours à la justice (moderne) [...] La société doit prendre des mesures législatives adaptées à notre contexte mais les mesures juridiques doivent être le dernier recours.»

Les résultats de tableau 16 sont semblable à ceux d' Evelyne Josse Psychologue français qui a prouvé que dans la plupart des sociétés africaines, les personnes sexuellement agressées sont jugées coupables des actes perpétrés contre elles ; dès lors, elles se taisent pour éviter le rejet social, le mariage forcé avec leur agresseur, l'incarcération, voire la maltraitance ou le meurtre ; Notons encore que des actes considérés comme des violences sexuelles par la Communauté Internationale ne le sont pas d'un point de vue culture , dans cette optique plus de 80 % des enquêtés reconnaissent que les violences sexuelles entre les partenaires ne sont pas rapportés seulement par ce que n'aperçoit pas cet acte comme une violence idem pour le

tableau 9 où plus de 40% négligent l'impact des mariages précoces en tant que facteurs de VS.

Nos résultats (tableau 34) montrent qu'il existe plusieurs autres auteurs, des personnes supposaient être les ambassadeurs de lutte contre les VS pouvant servir et protéger les VVS sont à l'origines des Viols (cas des enseignants, les chefs des services publiques et privés, les responsables des églises,....) ceci corroborent avec les résultats de Dr Muriel Salmona qui démontra que les viols sont surtout fréquents dans les univers considérés comme les plus protecteurs, ceux-là même où devraient régner amour, soins, protection et sécurité, la loi du silence est imposée aux victimes.

Les analyses statistiques (voir tableau 40,41 et 42) ont montré que les facteurs socio-culturels influencent significativement la persistance de la VS dans la région ; De ce fait, les résultats sur notre étude nous ont permis de confirmer notre 1ère hypothèse selon la quelle la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples facteurs socio-culturels existant dans la région ;

A la question, L'impunité des auteurs et la mauvaise prise en charge des cas peuvent-elles jouer un rôle significatif à la persistance de sas de violence sexuelle et La perception de la communauté à l'égard de violence sexuelle peut elle être à la base de cette persistance de cas ?

Les tableaux 12,13 et 14 prouvent suffisamment que l'impunité, l'insécurité et les conflits interethnique contribuent à grande partie à la persistance des cas de VS dans la région ; ces résultats corroborent avec ceux de Stephen Grootes, dans Business Day qui a prouvé que le phénomène n'est pas uniquement l'apanage des pauvres ; Il est facilité par un «système judiciaire criminel surchargé» et un «faible taux de condamnations», générant ainsi l'impunité chez les agresseurs.

Le résultat des tableaux 20,21 ,22 & 23 rejoignent les résultats de Dr Muriel Salmona qui démontra que l'immense majorité des victimes de viols ne sont toujours pas reconnues comme telles, ni protégées, ni prises en charge de façon adaptée ceci a été prouvé également par notre études car la prise en charge holistique reste une préoccupation des tous , les victimes ne bénéficient pas d'une prise en charge efficace sur tous les plans selon la majorité des nos enquêtés ; pas de réinsertion socio-économique, quasi absence de l'accompagnement juridique des victimes et seulement la prise en charge médicale et psycho-social qui semble être améliorée.

Les résultats des tableaux 12 et 34 sur le rôle de l'impunité dans la persistance de cas de VS et les hommes en uniformes comme présumés auteurs de viol ne s'éloignent pas de résultats de l'étude menée par l'organisme PCAR aux USA qui montre clairement que la lutte contre les agressions sexuelles dans l'armée n'a pas l'effet désiré et qu'en fait les violences sexuelles et la culture d''impunité ne font qu'empirer les VS.

Comparativement aux résultats de graphiques 36 , seulement 18% des enquêtés ont reconnu que les auteurs de viols finissent par la prison suite à l'impunité qui règne et aux mauvaises habitudes dans nos communautés, ceci rejoint l'étude de l'homophobie en Afrique du Sud ; Actuellement, seul un homme poursuivi pour viol sur 25 finit en prison (4%), et on peut supposer que de nombreuses femmes ou hommes violés n'osent pas porter plainte, d'autant que la justice ne semble pas enclin à traiter leurs plaintes avec considération.

Nos résultats (tableau 16), les violences entre les partenaires ne sont quasiment pas rapporté dans nos communautés mais aussi au tableau 33 il ressort clairement que les auteurs ne sont pas identifiés dans la plupart des cas (55%) ceci se justifient par la non dénonciation de cas par crainte de représailles mais aussi en ne considérant pas certains faits comme étant des actes de violences sexuelles ; ceci rejoignent l'étude d'Evelyne Josse Psycho. français qui prouva que des actes considérés comme des violences sexuelles par la Communauté internationale ne le sont pas d'un point de vue culture. Dès lors, les femmes ne portent pas plainte car elles ne reconnaissent pas certaines pratiques comme des agressions sexuelles.

La perception de la VS par nos communautés aux graphiques 38 ne s'écartent pas des analyses faites par l'OMS dans son rapport annuel de 2002 sur le VS qui a montré que le recours au viol en tant qu'arme de guerre a été documenté dans de nombreux conflits ;

Nos résultats au tableau 41 confirment que la communauté comprend encore très mal les VS car plupart entre elles pensent que les VS constituent une sanction divine et d'autre une source de financement et d'autres une forme de vengeance.

Somme toute, il nous revient de remarquer que les résultats des recherches effectuées sur le terrain ont permis de confirmer en suite la 2ème hypothèse selon laquelle la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due à une prise en charge moins efficace de cas de violence sexuelle par les acteurs impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces contre les violences sexuelles.

Ces résultats sont confirmés en outre par nos analyses statistiques démontrées au tableau ( 42 & 43) qui confirment qu'il existe de relations significatives entre les mesures de lutte, les peines appropriées et la persistances de la VS dans la région.

Nous pouvons ainsi confirmer que ce qui se passe en province n'est pas nouveau car la province de Sud Kivu connait les mêmes réalités influençant ainsi la persistance des cas de VS que d'autres régions du monde au vu des résultats comparés à d'autres études faites avant nous.

Malgré que les analyses du tableau 44 rejette l'hypothèse car le test statistique montre que l'insécurité n'influe pas significativement sur la persistance nous pouvons confirmer notre hypothèse de départ.

9.4. Crédibilité des Résultats

y' Fiabilité

Nous pouvons faire foi aux résultats qui nous ont été transmis par les enquêteurs émanant de terrains surtout que plupart de nos résultats ne se sont pas écartés des études antérieures d'autres cieux.

Néanmoins, nous ne pouvons pas n'est pas accepté quand bien même une marge d'erreur dont la proportion de biais ne pouvait pas dépasser 5%.(Un seuil/marge d'erreur acceptable statistiquement).

y' Crédibilité

Les résultats présents ont été reçu et encodés traités et analysé par nous-même. Nous estimons que la marge d'erreur est trop faible car nous sommes habitués à travailler avec les données

9.5. Modèle généré par l'étude

Au vu de nos résultats, trois principales théories peuvent être développés à savoir en rapport avec les facteurs favorisant, les mesures préventives et la prise en charge de cas de violences sexuelles.

4.3.1 En rapport avec les facteurs de risques :

Dans le cadre de ce travail, s'il faut les facteurs accroissants le risque que des hommes commettent des viols, nous pouvons nous resumer en ce terme;

Facteurs individuels

Facteurs communautaires

-Consommation de drogue et d'alcool

-Pauvreté,

-Fantasmes de relations sexuelles coercitives et autres attitudes et croyances propices à la violence sexuelle

-Préférence pour les relations sexuelles

impersonnelles

-Hostilité envers les femmes

- crise d'identité masculine sous différentes formes

- le chômage

- faible perception de VS en tant problème - Sanctions communautaires faible

 

- Mauvais habillement

-Victime de violence sexuelle pendant

l'enfance

 

Facteurs Au niveau de la famille

Facteurs societaux

-Fréquentation de pairs délinquants et

agressifs sur le plan sexuel

- les filmes pornographiques

 

- Normes sociétales propices à la violence

- Milieu familial caractérisé par la violence physique et peu de ressources

sexuelle

- Normes sociétales favorables à la

- Relations ou milieu familial très patriarcaux

supériorité masculine et aux droits des

hommes en matière sexuelle

- Milieu familial peu favorable sur le plan affectif

-Absence de soutien institutionnel de la part de la police et de la justice

- absence de vigilance et contrôle par les parents

-Lois et politiques complaisantes vis-à-vis de la violence sexuelle

-Absence de l'éducation sexuelle au sein de la famille par les parents

 

4.3.2 En rapport avec les mesures Préventives :

Hormis toutes les théories développées, voici le modèle que nous proposons mettre en place dans la région pouvant nous aider à réduire l'incidence des cas de Violences sexuelles dans nos communautés ; Nous appelons ici « Approche systémique basée sur Zéro violence sexuelle pour les générations futures » qui se fonde sur les 10 piliers (Stratégies) résumés dans le tableau ci-dessous :

Stratégie 1. Création des brigades de

surveillance de violence sexuelle dans les

milieux socioculturels (école, village,
Marchés,...)

Stratégie 2 . Intégration dans le programme de

l'enseignement primaire et secondaire un
enseignant sur les mesures de luttes et la prévention des violences sexuelles

Nous pensons que si tous les milieux sociaux se mettent a assurer la surveillance active de toutes les tentatives de violences sexuelles nous pourrons librement limiter les nombres de cas incidents. Ces brigades auront comme

rôle de notification de tout mouvement

suspect, Identification rapide des auteurs,

agresseurs,...dans les écoles, marchés,
villages,...

Il est observé que les sujets sur les sexes sont traités de tabous dans nos sociétés africaines; ainsi si déjà à partir de l'école primaire l'on intègre un programme d'éducation sur la santé

génésique en insistant sur les notions de

prévention et lutte contre les violences
sexuelles, la sexualité responsable, l'égalité de sexe et la lutte contre le mariage précoce. Il est démontré que les notions de base à partir

de l'enfance soutiennent davantage le
changement de comportement au sein de la société, ainsi les nouvelles générations n'auront plus l'idée sur la violence sexuelle.

Stratégie 3. Tolérance zéro aux auteurs de violences sexuelles quelques soit le rang social et la sanction devra être publique

Stratégie 4. Promouvoir l'IEC par l'approche EPE dans la communauté sur les mesures de luttes et la prévention des violences sexuelles

Il est visible que l'impunité des auteurs fait

que les violences règne dans nos sociétés; ainsi si nous mettons en marche un système qui sanctionne les auteurs sans tenir compte de son statut social nous pouvons facilement enrayer les violences sexuelles dans nos sociétés.

Pour bien effrayer les auteurs, les autorités locales partout dans les villages devraient avoir la latitude de sanctionner les auteurs ; ceci pourrait être organisé sous forme de LUBUNGA de village.

En plus de l'éducation de base, les

communautés devraient être suffisamment

Informées, Eduquée et des séances des
communications intenses à travers les différents

canaux de communication (Spots Radio,

Panneaux publicitaire, Paires Educateurs,
Dépliants,...).

Ainsi donc, on doit renforcer la sensibilisation de la communauté sur les mesures de luttes et la prévention des violences sexuelles

Stratégie 5. Implication de Leaders

communautaires locaux et les APA

Stratégie 6. Promotion de Genre par l'Egalité de sexe et élimination de mariage précoce

Quelque part la faible implication des leaders locaux et des APA favoriserait la persistance de Violences sexuelle ainsi donc nous devons impliquer ces derniers afin d'avoir leurs coup de mains ; ils nous aiderons dans l'application de mesures disciplinaires.

ici les leaders communautaires et les APA

devraient être sensibilisés et informés

suffisamment sur les conséquences de
violences sexuelles et leurs montrer les rôles qu'ils devraient jouer.

Le rôle de la femme est parfois bafoué dans nos

sociétés ce qui fait que la masculinité se
considère être au dessus de la féminité.

Si les hommes sont suffisamment informés et sensibilisés sur le respect de la dignité de la

femme nous pouvons réduire les violences
sexuelles.

Ainsi, à travers cette stratégie nous pouvons

facilement promouvoir l'approche Homme
champion càd un homme qui accepte de promouvoir le genre, qui accepte la femme comme son partenaire et non son inferieur.

Stratégie 7. Sanction systématique à toute personne qui favoriserait les actes de violences sexuelles

Stratégie 8. Lutte contre le mauvais

habillement (des habits qui collent et mettent à nu les parties intimes)

La sanction ne devrait pas se limiter aux

auteurs seuls, certaines communautés
favorisent à travers leurs cultures les violences sexuelles ; ainsi donc toutes ces personnes doivent être identifiées et sanctionnées au même titre que les auteurs de viols. Exemples frappants : les arrangements à la muable, la dote de mineurs, le mariage forcé, le sororat et

le lévirat et l'Exploitation sexuelle des
mineurs,...

Le modernisme est quelque part mal compris par certaines personnes, en copiant le mode d'habillement de l'occident qui n'est pas notre culture surtout chez les jeunes filles, ce qui met en danger plupart entre elles car le sentiment de viol est suscité en voyant les parties intimes de la femme;

Ainsi donc pour aider à réduire l'incidence de cas il convient de sensibiliser la communauté à adopter un mode d'habillement qui convient à notre culture ; cette mesure peut facilement convenir s'il y a implication des agents de l'ordre comme la police en incitant des mesures de sanction à tous les récalcitrants mais aussi l'acceptation de tous les parents à assurer la surveillance et la sensibilisation aux seins de ménages.

Stratégie 9. Création des espaces d'éveil de

Stratégie 10. Encadrement des présumes

jeunes

auteurs des viols

L'adolescence et la jeunesse sont deux période

dans nos sociétés il ressort clairement que c'est

plus dangereuse pour les violences sexuelles, un bon encadrement devrait résider dans leur

parmi les groupes de jeunes désoeuvrés que

figurent la plupart des auteurs de viol et donc si

éducation en organisant des espaces d'éveil

l'on parvient a bien les encadrer nous pouvons

sous forme des journées portes Ouvertes à la

facilement jouer sur l'incidence de violence

jeunesse de 15 à 35 ans et faire de projection sur les conséquences de violences sexuelles dans nos communautés ainsi que les mesures de luttes et la sexualité responsable.

sexuelle.

Figure N0 : Les 10 piliers de Lutte contre les VS

Les 10 Piliers de lutte contre la VS dans nos milieux habituels

société

Au niveau

Communauté

Au niveau de

Rélation /Famille

Au niveau

Individuel

1.Mode

d'Habillement

viol

2.Encadrement des

présumes auteurs de

1.Promotion de genre

1.Création de BSVS

d 'Eveil des jeunes
3. Implication des APA et
Leader communautaire
4.Promouvoir la
sensibilisation
communautaire

2.Création des espaces

2. Tolérance Zéro

quiconque favorisant les VS

Au niveau de la

1. Intégration dans le

programme

d'enseignement

3. Sanction systématique à

tcu en iqu éli 4.3.3 En rapport avec la prise en charge des cas :

t

é

La prise en charge des cas de violence sexuelle se veut être intégrée et ou globale mais on y ait pas encore tant au niveau de la province/pays qu'au niveau de la région.

Dans la plupart de cas, les victimes d'agression sexuelle ne sont pas satisfaites (nos résultats l'ont prouvé) ; au niveau de tout le district d'étude aucune structure qui puisse assurer une

prise en charge globale d'une victime d'agression.
Le modèle de l'Hôpital général de PANZI est à suivre, c'est ainsi que pour ce travail nous proposons un modèle qui pourra contribuer à l'amélioration du taux de satisfaction des

victimes d'agression sexuelle, dénommée APIVS-HGR (approche prise en charge intégrée des victimes violences sexuelles orientée dans les hôpitaux) ;

Etant donné que les activités de luttes contre les violences sexuelles ont de financements verticaux, nous suggérons que tous les appuis dans la lutte contre les violences sexuelles soient orientés uniquement dans les HGR au lieu de faire de sou poudrage ou alors disperser

les efforts dans toute la ZS sous diverses formes.
Comme les hôpitaux ont au départ des ressources non négligeables, il va falloir suppléer uniquement un petit nombre de staff absent au niveau de l'hôpital, et la prise en charge holistique sera assurée et ainsi les victimes de violences peuvent être satisfaites.

Nous insistons sur cette approche car les appuis sous formes isolées n'ont pas données des résultats promettant, par exemple appuyer une organisation locale dans les activités de sensibilisation, IEC et dans la prise en charge psycho-sociale male conduite et une autre ONG dans l'accompagnement jurique non perçu par les bénéficiaires directes et la prise en charge médicale dans toutes les structures.

Avec cette approche, il sera question de doter chaque HGR par ZS des toutes les capacités et compétences necessaires pour prendre en charge efficacement les vicitimes (les quatre service d'appui chez une victimes: Economique,Judiridique,medical et pyscho-social) et les autres structures vont se limiter à l'enregistrement et la référence systématique de cas vers les HGR.

Cette approche revet un triple interêt de santé publique à savoir:

-assure la satisfaction totale de clients

-permet de réduire le risque de biais avec la surnotification des cas de VS par les prestaiares car seuls les HGR auront la responsabilité de rapporter.

-la responsabilisation des Etats .

Chap. 10. CONCLUSION

Cette étude nous a permis de comprendre que la violence sexuelle existe et tout le monde peut le subir et tout le monde peut l'éviter ;

Les analyses statistiques (voir tableau 40,41 et 42) ont montré que les facteurs socio-culturels influencent significativement la persistance de la VS dans la région ; De ce fait, les résultats sur notre étude nous ont permis de confirmer à plus de 95% notre 1ère hypothèse selon la quelle la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due aux multiples

facteurs socio-culturels existant dans la région ; Les résultats de cette
étude nous prouve qu'il existe plusieurs facteurs socio-culturels qui puissent favoriser les violences sexuelles au sein de notre société , ainsi donc l'implication des leaders communautaire tels que les chefs coutumiers, les notables,... dans la restrictions de touts les Us, moeurs et coutumes favorisant les violences mais aussi dans la vulgarisation des mesures de lutte pouvait nous aider à réduire près de moitié l'incidence de cas dans notre société.

Il nous revient de dire que les résultats des nos investigations ont permis de confirmer à 85% en suite la 2ème hypothèse selon laquelle la persistance de cas de violence sexuelle à l'Est de RD Congo serait due à une prise en charge moins efficace de cas de violence sexuelle par les acteurs impliqués et la non application des mesures de luttes efficaces contre les violences sexuelles.

Ces résultats sont confirmés en outre par nos analyses statistiques démontrées au tableau ( 42 & 43) qui confirment qu'il existe de relations significatives entre les mesures de lutte, les peines appropriées et la persistances de la VS dans la région.

La manière dont sont gérés les cas, la majorité se limite à la gestion traditionnelle des auteurs ; surtout avec les arrangements à l'amiable ou dédommager la victime, c'est seulement par ce que les victimes n'ont pas de pouvoir et des possibilités de se venger qu'elles laissent passer inaperçue cette situation car toutes ne sont pas satisfaites, la société à travers ses leaders communautaire devraient agir là-dessus pour permettre de limiter cette pratique afin d'arriver à satisfaire nos jeunes filles et femmes victimes de VS.

Il est vrai que le faible engagement de l'Etat congolais dans l'application de texte sur les lois contre les VS favorise la persistance de cas de VS dans le pays en général surtout pour les tenants de pouvoir (administration publique, armée, la police,...) ; la justice est appliquée uniquement aux personnes non Ingratta (personne sans adresses) pour essayer de masquer la vigilance de la communauté internationale (les services de NU ou les ONG internationales ) ; et les quelques cas rares des auteurs poursuivi pour le viol ne sont pas condamnés selon les textes.

La prise en charge de cas de violence sexuelle dans la région n'est pas très efficace et nécessite beaucoup d'amélioration à tout le niveau ; toute fois, le problème se pose plus sur le volet juridique et économique car dans plusieurs aires de santé la prise en charge médicale et psycho-sociale est assurée même si le paquet n'est pas du tout complet.

Le problème de la prise en charge de cas de violence sexuelle devrait tenir compte des aspects multisectoriels car aucun secteur engagé dans le développement socio-économique ne peut faire oeuvre utile en agissant isolément ; Une concertation constante entre les différents acteurs est indispensable pour assurer la promotion de lutte contre les violences sexuelles au niveau du pays.

Tenant compte de nos résultats collectés sur terrain, afin d'aider la communauté à comprendre le phénomène et à lutter efficacement contre les violences sexuelles ; certaines suggestions ont été émises sous formes de recommandations à différents niveaux, à savoir

A l'Etat congolais :

y' Appliquer la loi sur la lutte contre les violences sexuelles tels que définie par la constitution

y' Vulgariser le principe de la tolérance zéro à tout auteur de violence sexuelle

y' Intégrer dans le programme de l'enseignement primaire et secondaire les informations sur la santé sexuelle et les violences sexuelles.

Aux acteurs Impliqués dans la lutte contre les violences sexuelles:

y' Renforcer l'appui dans le volet de sensibilisation communautaire sur les mesures de lutte

y' Assurer l'appui global et intégré de la prise en charge de cas de VS au niveau des hôpitaux de chaque ZS (focaliser l'attention dans les ZS où il y a plus de cas).

Aux leaders communautaires (Notables, chefs coutumiers et personnes influant):

y' Organiser des forums et focus groupes aux seins de différentes notabilités pour tenter restreindre les moeurs et coutumes ainsi que les mythes (fausses croyances) favorisant les violences sexuelles

y' Créer des brigades de surveillances et notification de cas de violence sexuelle afin de briser la pratique de non dénonciation de cas.

A la communauté

y' Eviter les milieux isolés et insécurisés

y' Eviter les drogues (Chanvre, alcool,....) et de se promener tard

y' Eviter de porter les habits qui collent.

A Nous-même :

? Vulgariser les mesures de luttes efficaces contre les violences sexuelles auprès de toutes les parties prenantes.

? Elaborer un projet de lutte contre les violences sexuelles pour le Sud-Kivu et ou pour la région.

BIBLIOGRAPHIE

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mesures préconisées du 20 Août 2013
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11. Aurélie Leroy Des violences sexuelles comme stratégies de domination, Article diffusé par le Cetri (Belgique) et paru dans la revue Espace de libertés, 10 mars 2013 du Centre d'Action laïque. http://www.utopie-critique.fr/index.php?option=com_

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13. Un Blog voyage sur la Chine: Amour Chine site www.amour - chine.bogspot.co.uk

14. Laurent Ribadeau Dumas Article sur « Le viol, mal endémique en Afrique du Sud » | Publié le 04/03/2013 à 09H58

15. Homophobie en Afrique du Sud, Violer pour Corriger ;chronique d'Afrique sur Wikipedia

16. Suzanne Leclerc-Madlala, professeur d'anthropologie et chercheuse à l'université de Durban-West ville dans son article Viol sur mineur en RSA est un crime contre l'humanité

17. Amie-Tejan Kellah est coordinatrice des Centres « Rainbo » pour le Centre d'IRC en Sierra Leone.Amie.Tejan-Kella@theirc.org. 2002

18. Article de David Koch, 14 novembre 2008 Protéger les filles et les femmes contre les violences sexuelles dans le Libéria de l'après-guerre

19. Laura, Article sur les VS au Burundi, Mis à jour le 10-04-2014 au Burundi, Site www. French.china.org.cn

20. Ban Ki-Moon, Campagne du Secrétaire général de l'ONU pour mettre fin à la violence à l'égard des femmes Site web: www.un.org/fr/women/endviolence/situation

21. Lydia KAVUO MUHIWA de l'UniKin « De la problématique de la prise en charge des femmes et filles congolaises victimes des violences sexuelles », enquête mené en Ituri, Licence en sociologie 2008

22. Mireille Papinutto, responsable des programmes psychosociaux du CICR ; Rapport du Projet de prévention et de réponse aux violences sexuelles faites aux femmes, aux filles, aux enfants et aux hommes en R.D. Congo - Projet ACDI Mai 2009 en ligne sur www.rdc-humanitaire.org

23. Rapport annuel d'activités Hôpital de Panzi 2013 Site Web : www.panzihospital.org

24. Rapport de la revue annuelle 2013 de la DPS Sud Kivu,

25. Muriel Salmona psychiatre, dans son article La violence n'est pas une fatalité... Et lutter contre les violences passe avant tout par la protection des victimes 10 juillet 2011, www.diploweb.com/Mecanismes-des-violences-quelles.

26. Mini Santé RD Congo, Module de Management en SSP , version Mai 2003 Page 27

27. Madame Christelle Mandallaz & All, "Violence domestique : une interaction de facteurs de risque ?" Actes du 5ème forum violences domestiques du 18 Mars 2010 Département de la sécurité, de la police et de l'environnement Bureau du délégué aux violences domestiques Rue Pierre-Fatio 15 - 1204 Genève Tél. +41(22) 546 89 80 - Fax +41(22) 546 89 85 - violences-domestiques@etat.ge.ch - www.ge.ch/violences-domestiques Page 59

28. Dictionnaire, Le Nouveau petit Robert, Paris, 1995, P.1057.

29. Ministère du genre, de la famille et de l'enfant « stratégie nationale de lutte contre les violences basées sur le genre » (snvbg) Kinshasa, novembre 2009

30. RDC Congo et Partenaires techniques initiative conjointe de prévention des violences sexuelles et de réponses aux droits et besoins des victimes/survivant(e)s module de formation des prestataires : volet médico-sanitaire juin 2006

31. Evelyne Josse Psychologue dans son article sur les violences sexuelles et les conflits armées en afrique, 2012

32. Thomas Elbert, S'attaquer aux violences faites aux femmes dans les régions déchirées par

la guerre 09 décembre 2013,
http://www.banquemondiale.org/fr/news/feature/2013/12/09/addressing-violence-against-women-in-war-torn-regions

33. Antoine Banza-Nsungu, Ngoy Kishimba et Richard D-Ngatchou « Ampleur des violences sexuelles en RD Congo 2011

34. http://www.lorientlejour.com

35. NICOLE BELLOUBET-FRIER rectrice de l'académie de Toulouse ; 30 propositions pour lutter contre les violences sexuelles dans les établissements scolaires

36. irine news.org

37. Stephen Grootes « New analyses rape problem too deeply rooted , dans Business Day bdlive.co.za/National 2013

38. Al Jazeera, 9 février 2013 Article sur Le viol et le meurtre d'Anene Booysen choque les Sud-Africains

39. AMNESTY INTERNATIONAL, SOUDAN. Darfour. Le viol : une arme de guerre. La violence sexuelle et ses conséquences Index AI : AFR 54/076/2004, ÉFAI Londres, juillet 2004

40. Dr Denis Mukwege , the right Livelihoods Award 2013 , Site Web : www.panzihospital.org

41. DIAKITE, B. et DICKO-ZOUBOYE,F. AJDF Étude sur la violence faite aux femmes Bamako, Mali 2003

42. Rapport d'activité OMS 2012 Comprendre et lutter contre, la violence à l'égard des femmes

43. Mrs Camilla Olson, Advocate, et Mélanie Teff, Senior Advocate, Article sur le problème de la violence sexuelle en RDC en mai 2010 tiré dans Google

44. http://www.rfi.fr/ameriques/20130517-violences-sexuelles-armee-obama-securite-nationale-etats-unis/

45. Arnaud Bihel « un plan d'action contre les agressions sexuelles sur les campus

46. Docteur Michel DECHAMPS, Les inégalités sociales et culturelles influencent-elles les abus sexuels tant quant aux victimes que quant aux auteurs? (Pédiatre-Coordinateur SAILFE-Equipe SOS Enfants et Président du CAEM

47. Mme Zainab Hawa Bangura, La violence sexuelle: un outil de guerre « La violence sexuelle dans les conflits doit être traitée comme un crime de guerre : cela ne peut plus être considéré comme un dommage collatéral malheureux de la guerre.» (Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question des violences sexuelles commises en période de conflit) www.stoprapenow.orgPublié par le Département de l'information, mars

48. Isabelle Daigneault, Ph. D & All La prévalence et la prévention de l'agression sexuelle envers les enfants et les adolescents, cahier et recherche pratique Vol 2 Mars 2012. www.ordrepsy.qc.ca/cahierrecherche

49. République française, 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes 2014-2016 du 22 /11/2013

50. Javeau, C, cité par Muluma M.A, Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines, SOGEDES, Kinshasa, 2003, p, p 87-88

Annexe 1. Questionnaire d'Enquête

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

A. IDENTIFIANT (réservé à l'enquêteur)

N0

Questions /Variables

Réponses

 
 
 
 
 
 

A1

N0 du questionnaire

N0

 
 
 
 
 
 

A2

Date de dépôt du questionnaire

Date / //

//

//

//

//

/

 

A3

Date de Ramassage du Q

Date / //

//

//

//

//

/

 

A4

Enquêteur et son N0 de téleph

Nom

 
 
 
 
 

Téleph

A5

Contrôleur et son N0 de téleph

Nom

 
 
 
 
 

Téleph

A6

Superviseur et son N0 de téleph

Nom

 
 
 
 
 

Téleph

B. IDENTIFICATION DES FACTEURS DE RISQUE

N0

Questions /Variables

Réponses

B1

Les Informations que vous allez fournir se rapportent à quel tribu parmi ceux là qui vous sont proches

1 Bafuliru 2 Bavira

3 Banyamulenge 4 Babembe

5 Bashi 6 Barega

7 Banyindu 8 Autres

B2

Pensez-vous qu'il puisse exister quelques

comportements politico-socioculturels qui
puissent favoriser la Persistance de cas de VS dans votre milieu ?

1. Oui

2. Non

B3

Pensez-vous que la recherche de financement par les ONG locale peut influencer sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu

1. Oui

2. Non

B4

Selon vous, pensez - vous que le Mariage précoce peut favoriser la persistance de cas de VS dans votre milieu

1. Oui

2. Non

B5

Selon vous, pensez - vous que Les Us &

coutume (le non dénonciation de cas) peut influencer sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu

1. Oui

2. Non

B6

Pensez-vous que la sensibilisation par le Paires (RECO) sur la notification précoce de cas de VS

1. Oui

2. Non

 

peut influencer l'incidence de cas dans votre milieu ?

 

B7

Selon vous, pensez - vous que Le Mode

d'habillement (Habits qui collent surtout pour

les jeunes filles) peut influencer sur la
prévalence de cas de VS dans votre milieu

1. Oui

2. Non

B8

Selon vous, pensez - vous que L'impunité des auteurs peut avoir de l'impact sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu

1. Oui

2. Non

B9

Pensez-vous que les Conflits tribaux-ethniques peuvent avoir de l'impact sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu

1. Oui

2. Non

B10

Pensez-vous que l'Insécurité dans votre village /territoire peut influencer l'incidence de cas dans votre milieu ?

1. Oui

2. Non

B11

Selon vous, pensez - vous que Le Manque du travail (le chômage) peut influencer sur la prévalence de cas de VS dans votre milieu

1 Oui

2. Non

B12

Pouvez-vous identifier d'autre facteurs de risque

favorisant la violence sexuelle dans votre
milieu, si Oui les quels (#177; 2)

1.

2.

B13

Les Violences sexuelles dans les relations de couple sont-elles facilement rapportées dans votre milieu ?

1 Oui

2 Non

C. PAQUET DE PRISE EN CHARGE

N0

Questions /Variables

Réponses

C1

Votre structure est-elle en mesure de prendre

en charge les cas de SAS

1. Oui 2. Non

 

Si Oui, en quoi consiste la prise en charge de cas de VAS dans votre structure ?

1. Médicale 2. psycho-soc

3. Juridique 4. Economique

5. la PEC Globale (incluant tous)

C3

Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la proportion moyenne des cas de VS ayant bénéficié de l'assistance médicale durant les

1 Moins de 20 % 2 20- 40%

3. 41 - 60 % 4. 61 - 80%

 

Cinq dernières années

5. Plus de 80%

C4

Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la proportion moyenne des cas de VS ayant bénéficié de l'assistance psycho-sociale durant les Cinq dernières années

1. Moins de 20 % 2. 20- 40%

3.41-60% 4.61- 80%

5. Plus de 80%

C5

Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la proportion moyenne des cas de VS ayant

bénéficié de l'assistance Juridique durant les
Cinq dernières années

1. Moins de 20 % 2 20- 40%

3. 41 - 60 % 4.61 - 80%

5. Plus de 80%

C6

Parmi les cas que vous avez reçus, Quelle est la proportion moyenne des cas de VS ayant bénéficié de l'assistance Economique durant les Cinq dernières années

1. Moins de 20 % 2 20- 40%

3. 41 - 60 % 4.61 - 80%

5. Plus de 80%

C7

Selon vous, quelles sont les causes fréquentes des références médicales de VS que vous avez rencontrées (#177; 2)

1. Blessures graves 2 Prolapsus anal

3 Fistule Vésico-Vaginal

4.Grossesse 5 Les IST /VIH

6. Kit PEP 7. Autres

C8

Selon vous, quelles sont les causes fréquentes des références Psycho-sociale de VS que vous avez rencontrées (#177; 2)

1. Rejet par Société 2 Stigmatisation

3. Menace de divorce

4. Sentiment de culpabilité

5 Sentiment de Honte

6 Menace d'Homicide volontaire

7. Autres

C9

Selon vous, quelles sont les Raisons fréquentes des références Juridiques de VS que vous avez rencontrées (#177; 2)

1. Le Mépris 2. Incompréhension

3. Justice 4. Punition /Sanction

5. crainte de représailles 6. Autres

D. LES MESURES DE LUTTES

N0

Questions /Variables

Réponses

D1

Existe- t-il des ONG Locales/Programmes orientés dans la sensibilisation de la communauté sur la lutte contre les SAS ?

1 Oui

2 Non

D2

Si Oui, les ONG Locales/Programme ont-ils

informés la communauté sur les mesures efficaces de

1 Oui

2 Non

 

préventions et de lutte contre les violences sexuelles

 

D3

les ONG Locales/Programme organisent-ils

régulièrement (tous les trois mois) à la radio ou en publique des séances d'IEC sur la promotion des mesures efficaces de préventions et de lutte contre les violences sexuelles

1 Oui

2 Non

D4

Par ordre de priorité, la quelle de mesure vous pensez être plus appropriée et efficace pour votre communauté locale (#177; 2)

1 Eviter de se promener tard

2 Eviter des milieux isolés
seul (champ,...)

3 Dénonciation

systématique des auteurs

4 Eviter les arrangements à

la muable

5 Eviter de porter les

habits qui attirent
l'attention de tous

6. Eviter les Conflits

ethniques

7 Autres

D5

Quelle stratégie pouvons-nous utiliser pour

éliminer /réduire la prévalence de cas de VS dans
notre province /au pays ?

1 Introduction dans le

programme d'EPSP la notion de lutte au VS

2. Création Brigade de
surveillance

3. Tolérance Zéro aux
auteurs

4. Promotion de genre & Pas

de Mariage Précoces

5. Promotion de la
sensibilisation communautaire

6. Autres

E. GESTION DE CAS DE VS

N0

Questions /Variables

Réponses

E1

Qui sont souvent victimes de VS dans

1 Jeune Fille 2 les femmes mariées

 

votre milieu

3 Femme enceintes 4 les vielles femmes

5 les Jeunes garçons 6 les Hommes

E2

Quel est l'âge moyen de victimes de VS dans votre milieu

1 Moins de 10 ans 2 10 -15 ans

3 16 - 20 ans 4 21 - 25 ans

5 26 - 30 ans 6 31 - 36 ans

7 plus de 36 ans

E3

Les Auteurs de viols sont -ils identifiés dans la plupart de cas que vous avez reçu dans votre structure

1 Oui 2 Non

E4

Départ les cas vécus, quels sont les

principaux auteurs de viols couramment identifiés dans votre milieu (#177; 2) ?

1 Le partenaire /Conjoint

2 Les Hommes en Uniformes (militaire, police, bandes armée)

3 Les responsables religieux (pasteur,

prêtre,..)

4 L'Enseignant (Prof) /Encadreur

5 Le Responsables des divers services

6 Autres civiles

E5

Départ l'expérience du milieu, quelles sont les peines souvent infligées aux auteurs de viol dans votre milieu (#177; 2) ?

1Arrangement à la muable entre les familles

2 Mariage Forcé 3 Condamnation à

la Prison

4 Dédommager la victime/tribunal

5. Pendaison

6. Autres

E6

Départ l'expérience du milieu, pensez-

vous que les survivants d'agression
sexuelle sont satisfaites de peines infligées aux auteurs dans votre milieu ?

1 Oui 2 Non

E7

Départ l'expérience du milieu, quelle

peine que les survivants d'agression
sexuelle souhaiteraient voir infligé aux auteurs de viol dans votre milieu ?

1Arrangement à la muable entre les familles

2 Mariage Forcé 3

Condamnation à la Prison 4

Dédommager la victime/tribunal 5

 
 

Pendaison 6

Autres

E8

Départ l'expérience, comment est perçu la violence sexuelle dans votre milieu (#177; 2) ?

1. Utilisées comme arme de guerre et
d'humiliation

2. Cadre avec notre coutume, d'où ce n'est pas un problème

3. Perçu comme une punition infligée par Dieux

4. Perçu comme un moyen pour avoir le financement

5. Forme de vengeance contre la victime

6. Autres à préciser

E9

Comment est perçu le mariage précoce dans votre milieu ou société (#177; 2) ?

1. Un acte de viol

2. abus de la jeunesse

3. cadre avec notre coutume

4. Un comportement normal à encourager

5. Acte Interdit par la loi du pays

6. Autres

E10

Quel Faveur /Souhait ou objectif recherché par les auteurs de viols des mineurs (les jeunes filles vierges)

1 Voie à la richesse

2 Guérit les maladies (VIH, Diabète,...)

3 Stratégie de maintien de pouvoir

4 Voie pour Accès au travail

5 Sentiment de destruction 6. Autres

F. IDENTIFICATION DE L'ENQUETE

N0

Questions /Variables

Réponses

F1

Adresse /Zone de santé

ZS de AS

de

F2

Sexe

1. Masculin

2. Féminin

F3

Catégorie de l'enquêté:

1. leader communautaire

 
 

2. Agent de santé

3. Responsable ONG Local

4. Agent Psycho-social 5 chef de quartier /de village

F4

Etat civil

1 Marié 2 Célibataire

3 Veuf 4 Divorcé

F5

Religion

1. Catholique 2.Protestante

3. Témoin de Jéhovah

4. Musulman 5.Eglise de réveil

6. Athées 7 Autres

F6

Tribu

1 Bafuliru 2 Bavira

3 Banyamulenge 4 Babembe

5 Bashi 6 Barega

7 Banyindu 8 Autres

FIN

Merci pour votre disponibilité et des vos réponses plus sincères et professionnelles Annexes 2. Quelques témoignages Importants sur les VS dans le monde

En Australie: une base navale théâtre de centaines d'agressions sexuelles par RFI

En RSA

Manifestation contre le viol près du Parlement sud-africain au Cap le 11 février 2013. Le mot anglais «rape», en rouge sur les pancartes, signifie «viol». (c) AFP - RODGER BOSCH

Le viol collectif, le 2 février 2013, d'une adolescente de 17 ans a choqué l'Afrique du Sud, pays qui affiche l'un des plus fort taux au monde dans ce domaine. Un pays où la violence sexuelle est profondément ancrée dans une société restée très patriarcale.

Anene Booysen a été violée en sortant d'un pub à Bredasdorp (sud-ouest) par un groupe d'hommes auquel appartenait son ex-petit ami, selon l'accusation. Elle a été laissée éventrée, éviscerée, la gorge tranchée par un tesson de bouteilles. Un fait-divers presque «ordinaire», pour reprendre le terme de Kathleen Day, directrice de Rape Crisis in Cape Town, une association luttant contre ce type de crime. Ordinaire. Et sordide. En la matière, on pourrait

citer d'autres cas récents, comme ceux d'une «gogo» (grand-mère) de 98 ans et d'un enfant de deux ans, victimes eux aussi d'abus sexuels.

Des Sud-Africaines défilant contre les agressions sexuelles et pour le droit des femmes à porter des mini-jupes à Johannesburg le 4 mars 2008. (c) AFP - PABALLO THEKISO

Annexe 3. Cartographie de la province du Sud Kivu : en fond blanc sont les ZS du DSS où l'étude a été menée






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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway