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Evaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu.

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par Florentin ASIMA KATUMBI
Université Officielle de Bukavu - Licence en Santé Publique 2015
  

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République Démocratique du Congo

UNIVERSITE OFFICIELLE DE BUKAVU

U O B

B.P : 570/BUKAVU

FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE
DEPARTEMENT DE SANTE PUBLIQUE

EVALUATION DES INTERVENTIONS DE SANTÉ
DE MASSE PAR LA POPULATION DE LA VILLE
DE BUKAVU.

Par : Asima Katumbi Florentin

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de Licencié en Santé Publique. Option : Gestion des institutions sanitaires

Dirigé par : Prof Jeff KABINDA

ANNEE ACADEMIQUE 2015-2016

TABLE DES MATIERES

PRELUDE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES V

RESUME VI

SUMMARY Erreur ! Signet non défini.

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE 1

1.1.CONSIDÉRATION THÉORIQUE SUR LE SUJET 1

1.2. ÉNONCÉ DU PROBLÈME 4

1.3.REVUE DE LA LITTERATURE 7

1.4.CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHÈSES 11

1.4.1. Cadre conceptuel : 11

1.4.2. Hypothèses 11

1.5. OBJECTIFS 11

1.5.1. Objectifs général 11

1.5.2. Objectifs spécifiques 12

1.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET 12

1.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 12

CHAPITRE III. METHODOLOGIE 14

III.1. Cadre d'etude 14

III.2. Type d'étude 14

III.3. Population d'étude 14

III.4. Choix et taille de l'échantillon 14

III.4.1. technique d'échantillonnage 14

III.4.2. Critères d'inclusion et de non inclusion 15

III.4.3. Taille de l'échantillon 15

III.5. Méthode et instrument de collecte des données 16

III.5.1. Méthode 16

III.5.2. Instruments de collecte des données 16

III.5.3. Variables d'étude 16

III.5.4. Mode d'analyse des données 16

III.6. Difficultés rencontrées 17

CHAPITRE III : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET DISCUSSION 18

III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 18

III.2. DISCUSSION 27

CHAPITRE IV. CONCLUSION ET RECOMMANDATION 31

IV.1. CONCLUSION 31

IV.2. RECOMMANDATIONS 32

BIBLIOGRAPHIE 33

ANNEXE 36

PRELUDE

« Seigneur, tu nous donnes l'essentiel, car c'est toi qui as mené à bien pour nous tout ce que nous avons entrepris. »

Esaïe 26 :12

« Quoi que vous fassiez dans la vie ; faites le bien. Un homme devrait accomplir sa tâche si bien que même les vivants, ni les morts, ni ceux qui ne sont pas encore nés ne puissent le faire mieux que lui... »

Pasteur Martin LUTHER KING

II

DEDICACE

Nous dédions ce présent travail :

A nos chers parents KATUMBI CIGOHA Delphin et KANYARUBIRA NAMANVU Gisèle pour nous avoir donné la vie et l'éducation ;

A notre oncle NTAKALALWA KATUMBI Daniel et sa femme FURAHA NTASHARA Daniella pour leurs efforts qu'ils ne cessent de fournir pour notre formation ;

A mes frères et soeur KOKO KATUMBI, EKA KATUMBI, AMANI KATUMBI, ASHUZA KATUMBI, BYAMUNGU KATUMBI et IRANGA KATUMBI pour leur affection.

ASIMA KATUMBI Florentin

III

REMERCIEMENTS

Ce travail est le fruit des concours de beaucoup de personnes qui ont contribué à sa réalisation et à qui nous devons présenter notre sentiment de gratitude.

Nous rendons grâce au Seigneur Dieu Tout Puissant, le seul refuge de notre vie, le seul qui trouve solutions à nos problèmes et qui rend possible l'impossible, qui nous a comblé de sa grâce depuis notre naissance jusqu'à nos jours.

Au corps académique et scientifique de l'Université Officielle de Bukavu pour la collaboration scientifique et en particulier au Professeur Jeff KABINDA qui, malgré ses multiples occupations et responsabilités a accepté de nous conduire jusqu'à la réalisation de ce travail ;

A nos parents KATUMBI CIGOHA Delphin et KANYARUBIRA NAMANVU Gisèle pour nous avoir donné la vie et pris leurs responsabilités malgré nos caprices d'enfance et qui ont fait à ce que nous soyons compté parmi les hommes éduqués de cette planète ;

A tous les membres de notre famille tant maternelle que paternelle et en particulier à l'oncle paternel NTAKALALWA KATUMBI Daniel et sa famille pour leurs soutien ; qu'ils trouvent ici nos sincères gratitudes ;

Nos remerciements s'adressent aux membres de l'Eglise 8è CEPAC FUNU NURU et particulièrement au Révérend Pasteur CISHUGI BOMANI Raphael pour leur accompagnement spirituel ;

A tous nos ami(e)s, en particulier à BERNADETTE Leader pour leurs conseils qu'ils ne cessent de nous prodiguer ;

A tous les compagnons de lutte de la Deuxième année de Licence de Santé Publique de l'UOB avec qui nous avions subit la vie estudiantine ;

Ceux dont leurs noms ne sont pas cités, qu'ils trouvent notre sincère reconnaissance.

ASIMA KATUMBI Florentin

IV

SIGLES ET ABREVIATIONS

BCG : Bacille de Calmette et Guérin

EDS : Enquête Démographique et de Santé

MII : Moustiquaire Imprégnée d'Insecticide

MIILDA : Moustiquaire Imprégnée d'Insecticide à Longue Durée d'Action

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

RDC : République Démocratique du Congo

UOB : Université Officielle de Bukavu

VPO : Vaccin contre la Poliomyélite

V

LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Tableau n°1 : répartition de la taille de l'échantillon en zone de santé Tableau n°2 : Caractéristiques sociodémographiques

Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon l'appréciation des interventions de santé de masse

Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon les MIILDA

Tableau n°5: Répartition des enquêtés selon leur perception des interventions de santé de masse

Figure n°1 : Répartition des enquêtés selon les raisons de la non satisfaction

Figure n°2 : Répartition des enquêtés selon l'impact des interventions de santé de masse sur le ménage

Figure n°3 : Répartition des enquêtés selon l'importance des interventions de santé de masse

Figure n°4: Répartition des enquêtés selon le canal d'information sur les interventions de santé de masse

Figure n°5: Répartition des enquêtés selon la recommandation sur les interventions de santé de masse

Figure n°6 : Le score de ménages pour chaque intervention de santé de masse Figure n°7 : Répartition des enquêtés selon la vaccination contre la méningite

Figure n°8 : Répartition des enquêtés selon les raisons de la non vaccination contre la méningite

Figure n°9 : Répartition des enquêtés selon la vaccination à la VPO

Figure n°10: Répartition des enquêtés selon les raisons de la non vaccination à la VPO Figure n°11: Répartition des enquêtés selon les besoins exprimés par la population

VI

RESUME

Cette étude sur l'évaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu avait pour objectif de contribuer à l'amélioration des interventions de santé de masse par l'évaluation de la population de ces dites interventions. C'est une étude descriptive transversale sur 384 enquêtés de la ville de Bukavu dans ces trois zones de santé. Les résultats ont montré que la population estime importantes les interventions de santé de masse car 97,9% l'ont affirmé ; que 96,1% d'enquêtés étaient informés de la nécessité des interventions de santé de masse et que 49,1% l'étaient par le canal de la radio. Nos résultats ont aussi montré que 83,1% d'enquêtes avaient une bonne et même très bonne appréhension de ces interventions de santé de masse. La plupart d'enquêtés (83,3%) était satisfait et même très satisfait des interventions de santé de masse : 81,5% étaient satisfaits voire très satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3% d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la première phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; 73,5% étaient satisfaits et même très satisfaits de la campagne de vaccination contre la méningite ; et enfin 79,5% d'enquêtés étaient d'accord et même très d'accord avec ces différentes interventions de santé de masse.

Mots clés : Evaluation, intervention de santé de masse, population

VII

SUMMARY

This survey on the assessment of the interventions of mass health by the population of the city of Bukavu had for objective to contribute to the improvement of the interventions of mass health by the assessment of the population of these so-called interventions. It is a transverse descriptive survey on 384 investigated of the city of Bukavu in these three zones of health. The results showed that the population estimates important the interventions of mass health because 97,9% affirmed it; that 96,1% of investigated were informed of the necessity of the interventions of mass health and that 49,1% were by the channel of the radio. Our results also showed that 83,1% of investigations had a good and same very good apprehension of these interventions of mass health. Most investigated (83,3%) was satisfied and even very satisfied of the interventions of mass health: 81,5% were satisfied very satisfied or even with the campaign of distribution of the MIILDA; that 83,3% of investigated are satisfied and very satisfied of the first phase of the vaccination campaign against the poliomyelitis; that 82,3% of investigated were satisfied very satisfied or even of the second phase of the vaccination campaign against the poliomyelitis; 73,5% were satisfied and even very satisfied of the campaign of vaccination against the meningitis; and finally 79,5% of investigated were okay and same very okay with these different interventions of mass health.

Key words: Assessment, intervention of mass health, population

1

CHAPITRE I : INTRODUCTION GENERALE

1.1 CONSIDÉRATION THÉORIQUE SUR LE SUJET

1.1.1. Evaluation :

L'évaluation est un processus qui sert à déterminer (de manière aussi systématique et objective que possible) dans quelle mesure les besoins et les résultats du programme sont atteints, ou sont en train de l'être, et d'analyser les raisons de toute insuffisance. L'évaluation vise à mesurer la pertinence et l'efficacité du programme. Elle mesure et détermine dans quelle mesure les ressources et services du programme améliorent la qualité de la vie des gens. L'évaluation est la détermination systématique de l'efficacité des réalisations du projet en fonction des objectifs stipulés.

L'évaluation est un moyen de vérifier les problèmes ; elle permet une utilisation maximale des ressources. Elle identifie les forces/faiblesses du projet et fournit des informations pour la planification et la ré-planification. Elle donne l'occasion d'apprendre et apporte satisfaction aux intervenants mais aussi elle fournit l'occasion de résoudre les problèmes (modification de la stratégie). L'évaluation fournit la base permettant de maintenir et/ou d'améliorer la stratégie existante et mesure l'efficacité du projet/programme et permet de vérifier si le projet est mis en oeuvre conformément à un plan/conception détaillé (18)

Types d'évaluation

1. Évaluation continue du projet

Faite pendant que le programme est en cours, elle permet à la direction de prendre des décisions concernant l'avenir du programme : continuer tel que prévu/revoir et ajuster/arrêter.

2. Évaluation de fin de projet

Réalisée à la fin de l'étape de mise en oeuvre, elle fournit une information pouvant être utilisée lors de la formulation de politiques et/ou la planification de nouveaux programmes.

3. Évaluation d'impact

Faite un certain temps après l'achèvement du programme, elle dégage une information importante sur la pérennisation, l'efficacité et l'impact du programme.

4. Évaluation ponctuelle

2

Brève évaluation faite suite à un besoin urgent pendant la mise en oeuvre du programme. Elle permet de prendre des décisions spécifiques concernant le programme et donne rapidement une idée réaliste de la situation du programme en tant que partie du processus de responsabilisation et permet l'application rapide des mesures correctives.

5. Évaluations de bureau

Évaluations qui ne demandent pas de visites sur le terrain mais qui dépendent largement de sources secondaires d'information. Ces sont des évaluations soit internes, soit externes.

6. Auto-évaluations

Evaluations internes faites par le personnel ou les réalisateurs du programme, elles utilisent essentiellement des sources secondaires d'information. Elles sont plus superficielles et moins objectives que les évaluations approfondies. Elles sont utilisées essentiellement pour les petits programmes. Elles aident le personnel du programme à réfléchir à la mise en oeuvre par rapport aux objectifs et hypothèses de départ(3).

1.1.2. Intervention de santé de masse

La santé des populations est au coeur de l'activité professionnelle et de recherche du champ de la santé publique. La promotion de la santé et la prévention continuent à devenir progressivement l'activité première d'intervention en santé publique. En termes pratiques les interventions de santé publique sont des interventions complexes car multi-composantes intégrant plusieurs acteurs (6) et celles de masse ont pour cible la communauté de manière générale. Ainsi au sein de ce travail, notre attention se focalisera sur la vaccination et la distribution des moustiquaires

1.1.3. Vaccination

La vaccination est un procédé consistant à introduire un agent extérieur (le vaccin) dans un organisme vivant afin de créer une réaction immunitaire positive contre une maladie infectieuse. La substance active d'un vaccin est un antigène dont la pathogénicité est atténuée destiné à stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système immunitaire). La réaction immunitaire primaire permet en parallèle une mise en mémoire de l'antigène présenté pour qu'à l'avenir, lors d'une contamination

3

vraie, l'immunité acquise puisse s'activer de façon plus rapide et plus forte. Il existe quatre types de vaccins selon leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants atténués, sous-unités d'agents infectieux ou anatoxines (antidiphtérique, antitétanique). L'Organisation mondiale de la santé estime que la vaccination est l'une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d'éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l'incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. Pour la seule année 2003, on estime que la vaccination a évité plus de 2 millions de décès (27).

Selon l'OMS, la vaccination consiste à immuniser une personne contre une maladie infectieuse généralement en lui administrant un vaccin. Les vaccins qui stimulent le système immunitaire, prémunissent la personne d'une infection ou une maladie. Elle permet de combattre et d'éliminer des maladies infectieuses potentiellement mortelles. De nos jours, on estime que plus de 2 à 3 millions de décès par an sont évités suite à la vaccination (28)

1.1.4. Distribution des moustiquaires imprégnée d'insecticide.

La lutte contre le paludisme au niveau mondial est l'une des plus grandes réussites en matière de santé publique de ce millénaire. Il reste cependant beaucoup à faire. La population à risque se compte encore en milliards, et plus de 400 000 personnes, dont 70 % sont des enfants de moins de 5 ans, meurent chaque année à cause de cette maladie évitable. (11)

Il y a eu, en 2015, 214 millions de cas de paludisme, soit une baisse de 18% par rapport à l'année 2000 et 438 000 décès, soit une baisse de 48% par rapport à l'année 2000. La Région Afrique représente 88% des cas et 90% des décès. Les décès chez les enfants de moins de 5 ans sont estimés à 306 000 (723 000 en 2000), dont 292 000 dans la seule Région Afrique. Au total, 1,2 milliard de cas de paludisme et 6,2 millions de décès ont été évités au niveau mondial entre 2001 et 2015, dont 663 millions de cas évités en Afrique subsaharienne, et ceci grâce à l'utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) et aux combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACT). Dans les pays d'Afrique subsaharienne, le pourcentage de la population ayant accès à une MII augmente chaque année (56 % en 2014, 67 % en 2015). Chez les enfants de

4

moins de 5 ans, le taux d'utilisation est passé de moins de 2 % en 2000 à 68 % en 2015 (13).

1.2 ÉNONCÉ DU PROBLÈME

De nos jours, la prévalence de certaines maladies baisse de manière considérable suite aux interventions de santé de masse dont la vaccination et même la distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticides.

La vaccination est l'un des plus grands succès de la santé publique : la variole a été éradiquée en 1980, l'incidence mondiale de la poliomyélite a baissé de 99% et le nombre des décès dus à la rougeole a diminué de 39% en 5 ans. (12)

La poliomyélite étant une maladie qui touche principalement les enfants de moins de 5 ans, le nombre des cas de poliomyélite a diminué de plus de 99% depuis 1988, passant de 350 000 à 359 cas notifiés en 2014. Cette baisse est le résultat de l'effort mondial pour éradiquer cette maladie. Cependant, notons qu'il ne reste plus que 2 pays d'endémie (Afghanistan et Pakistan), alors que l'effectif était de plus de 125 en 1988. Grace à un système de vaccination et de surveillance, l'action mondiale a permis de renforcer les capacités de lutte contre plusieurs maladies infectieuses. En mars 2014, la Région OMS de l'Asie du Sud-Est a été certifiée exempte de poliomyélite, c'est-à-dire que la transmission du poliovirus sauvage a été interrompue dans les 11 pays de cette région. Cette réalisation marque une étape significative vers l'éradication mondiale, puisque 80% de la population mondiale vit désormais dans des régions certifies exemptes de poliomyélite. Aujourd'hui, plus de 13 millions de personnes marchent, alors qu'elles auraient pu être paralysées par cette maladie. On estime à 1,5 million le nombre de décès d'enfants évités grâce à l'administration systématique de vitamine A au cours des activités de vaccination antipoliomyélitique. (9)

Parlant de la rougeole qui est la première maladie infantile mortelle évitable par la vaccination. Notons qu'entre 2000 et 2012, le nombre de décès par rougeole dans le monde a diminué de près de 80%, passant de 560 000 à 122 000. Pendant la période allant de 2010 à 2012, le nombre de décès évités grâce à la vaccination est estimé à 13,8 millions. Le pourcentage de couverture vaccinale par une première dose de valence rougeole est passé de 73% en 2000 à 85% en 2014. Ainsi 154 pays sur 197 ont inclus une seconde dose dans leur programme de vaccination systématique. L'OMS avait recommandé que les pays soient parvenus à une couverture durable supérieure à 80% pour la première dose d'un vaccin à

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valence rougeole avant d'introduire un vaccin à valence rubéole. Cependant, fin 2014, 140 pays avaient introduit à l'échelle nationale le vaccin contre la rubéole. Le nombre de cas notifiés à l'OMS a chuté de 95%, passant de 670 894 cas dans 102 Etats Membres en 2000 à 33 068 cas dans 162 Etats en 2014 (18).

Une étude sur l'amélioration de la satisfaction des familles sur la vaccination des enfants montre que la satisfaction était de 87,69%, la plupart des ménages était satisfait par le conseil des soins soient 86,69% et une appréciation de la compétence des prestataires de 85,27% (5)

La population française est en général très favorable à la vaccination, cela est prouvé par 81% des sondés, globalement favorables à cette dernière selon une enquête de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (INPES) datant d'avril 2011(22).

En France, selon une étude, la couverture vaccinale méningococcique C avant intervention, était de 57%. Un enfant non vacciné sur quatre s'est fait vacciner suite au conseil vaccinal, ce qui a permis d'obtenir une couverture vaccinale de 69% parmi les enfants inclus dans l'étude. C'est plus que l'augmentation spontanée attendue à cet âge mais ces résultats restent à certains égards décevants par rapport aux objectifs de couverture vaccinale (4).

L'adhésion à un vaccin est corrélée à la perception de la gravité d'une maladie, de sa prévalence et de la vulnérabilité de l'individu face à une pathologie. Ainsi, malgré l'extrême gravité de la pathologie, la rareté de la maladie pousse certains à remettre en question l'utilité de la vaccination. En effet, l'argument de la rareté de la maladie est la première raison citée par les mères jugeant la vaccination inutile (17). Mais c'est aussi l'un des principaux freins à la vaccination invoqué (2).

Au Pakistan, le Gouvernement a renforcé le plan d'action d'urgence national, élaboré en 2012, en lançant des mesures correctives pour s'attaquer aux problèmes sanitaires c'est-à-dire la mise en place d'une supervision gouvernementale constante, l'appropriation et la responsabilisation à chaque niveau administratif. Des progrès considérables ont été réalisés en 2012 : au total, 58 cas dus à des poliovirus sauvages ont été signalés. Par rapport aux 198 signalés en 2011, ceci représente une diminution de 71 % et en juin 2013, seuls 14 cas ont été dépistés. Signalons aussi qu'en 2012, l'Afghanistan a signalé 37 cas de poliomyélite, contre 80 en 2011. Jusqu'à la fin juin 2013, deux cas avaient été signalés, contre 11 sur la même période en 2012 (10).

6

Au Niger, le paludisme est la première cause de mortalité et de morbidité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. Pour le combattre, le pays a opté' pour la prévention en s'engageant dans une politique de distribution gratuite de moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (MILDA)(3).

A Bamako, au Mali, selon une étude, la prévention contre le paludisme, singulièrement par la moustiquaire imprégnée d'insecticide devient de plus en plus fréquent. L'usage des moustiquaires pour la protection contre le paludisme est la plus connue et la plus pratiquée avec 80,2%. La raison la plus évoquée est d'éviter la piqure des moustiques et cela par 76,8%, La presque totalité des participants soit 91% pensent que les moustiquaires imprégnées d'insecticide sont plus efficace que tous les autres moyens de lutte contre les moustiques (7).

De même, au bénin, l'efficacité des Moustiquaires Imprégnées à Longue Durée d'Action (MILDA) a été très largement démontrée ces deux dernières décennies comme moyen efficace de lutte anti vectorielle contre le paludisme(14).

En RDC, Selon le rapport de l'Enquête Démographique et de Santé 2013-2014, il ressort que plus de 7 ménages sur 10 possèdent, au moins, une moustiquaire, imprégnée ou non, (72 %). Dans presque la totalité des cas, il s'agit d'une moustiquaire imprégnée puisque 70 % des ménages possèdent une MII. La moustiquaire imprégnée d'insecticide reste l'un des moyens de prévention les plus efficaces. D'autre part, on constate que parmi les femmes enceintes, trois sur cinq se sont protégées contre le paludisme en dormant sous une MII (60 %). Pour ce qui est de la vaccination, les résultats de l'enquête mettent en évidence une tendance à l'amélioration de la couverture vaccinale des enfants en RDC au cours de la période 20072014, passant de 31 % à 45 % pour tous les antigènes, de 72 % à 83 % pour le BCG, de 46 % à 66 % pour la troisième dose de polio et, enfin, de 63 % à 72 % pour le vaccin contre la rougeole. Signalons par ailleurs, que près des deux tiers des enfants (65 %) sont vaccinés contre la fièvre jaune (15).

Au Sud Kivu, la vaccination contre la méningite a été organisée du 23 février au 5 mars. Cette campagne de vaccination contre la méningite s'inscrit dans le cadre de la prévention parce que la RDC fait partie de vingt-six pays inclus dans la ceinture étendue de la méningite présentant un risque accru d'épidémie à méningocoque de type A.

Ainsi donc, le long de ce travail, nous nous sommes posé les questions de savoir:

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y' Est-elle suffisamment informée sur ces différentes interventions de santé de masse qui sont organisées ?

y' Comment appréhende-t-elle ces interventions de santé de masse ? y' la population de Bukavu est-elle satisfaite de ces interventions de santé de masse ?

1.3.REVUE DE LA LITTERATURE

La Santé Publique ayant une visée plus élargie de la santé, se veut organiser des interventions de santé de masse dont la vaccination et même la distribution des MIILDAs dans le but de prévenir certaines maladies.

La vaccination de masse a des exigences. Elle nécessite une couverture exhaustive de la population. Si ce n'est pas le cas, un risque de réémergence est observé, d'importance variable en fonction du taux de reproduction de la maladie. Notons que le taux de couverture vaccinale protecteur peut être calculé par l'équation suivante : 1-1/R0 (où R0 est le taux de reproduction, c'est-à-dire le nombre de personnes qui, à partir d'un individu index, seront contaminées). Des grands projets pilotés par l'OMS ont exprimé la volonté, à l'échelle de la planète, d'obtenir des taux de couverture vaccinale extrêmement élevés, en particulier pour deux maladies dont la rougeole et la poliomyélite. Ces deux actions sont en cours avec un certain nombre de réussites, mais aussi dans certaines zones des échecs (24).

Dans la région de la méditerranée orientale, les activités de vaccination supplémentaires ont toujours un rôle important. Elles visent à ce que tous les enfants de moins de cinq ans soient vaccinés contre la poliomyélite. En 2012, dix pays exempts de poliomyélite mais menacés par le risque d'importation du virus (l'Arabie saoudite, Djibouti, l'Égypte, la République islamique d'Iran, l'Iraq, la Jordanie, la Libye, la République arabe syrienne, le Soudan et le Soudan du Sud) ont mené des activités de vaccination supplémentaires, en particulier dans les zones où vivent des populations à haut risque et où la couverture vaccinale systématique est faible. D'autres activités, comme les campagnes de vaccination anti rougeoleuse et les Journées pour la santé de l'enfant, ont permis d'administrer une dose supplémentaire du vaccin antipoliomyélitique oral afin de renforcer l'immunité de la population (10).

Au Sénégal, en 2010, le nombre d'enfant vacciné en utilisant la stratégie porte à porte est de 96679 enfants. Avec la stratégie porte à porte associée au point fixe, on a vacciné 3998 d'enfants de plus. En effet, avec la vaccination porte à porte, on ne vaccine que les enfants 0 à

8

5 ans trouvés dans les ménages. Les enfants absents dans le ménage étaient rattrapés en fin de journée ou le lendemain. Mais cela suppose que l'équipe de vaccination devrait repasser à la maison marquée "R" (à revoir). Pour éviter ce travail supplémentaire et donner à ces enfants plus de chance, on a introduit la stratégie porte à porte plus point fixe à partir du 3ème passage. Il s'agissait de vacciner les enfants 0 à 5 ans se trouvant dans les ménages et au niveau des points de rassemblement que sont les marchés hebdomadaires, les écoles coraniques et maternelles, les structures sanitaires et les champs. Cette nouvelle stratégie a permis de vacciné plus d'enfants. La campagne de vaccination contre la poliomyélite organisée dans le district de Bambèy Sénégal en 2010 aboutit au même résultat. En effet avec la stratégie B, le district a vacciné plus d'enfants soit 125852 enfants contre 120965 enfants lorsqu'on utilise porte à porte seul (16).

Depuis le 18 Mars 2013, la RDC a été retirée de la liste des pays à circulation rétablie du Polio Virus Sauvage (PVS). De 2006 à 2011, l'épidémie de poliomyélite a sévi au pays et des nombreux cas de PVS sont notés dont 13 cas en 2006, 41 cas en 2007, 5 cas en 2008, 3 cas en 2009, 100 cas en 2010, 93 cas de PVS en 2011. En ce qui concerne la circulation du Polio Virus dérivé du vaccin (cVDPV2), l'Antenne PEV de Kabondo Dianda dans la province du Katanga a notifié respectivement 13 cas en 2011, 17 Cas en 2012 et 1cas en 2014 dans la zone de santé de Manono dans l'antenne de Kalemie dont la date du début de paralysie remonte au 23/08/2014. (8)

Dans les provinces du Nord et Sud Kivu en R.D. Congo, une campagne de vaccination contre la méningite a été organisée du 23 Février au 5 Mars 2016. Etant considérée comme la première phase, la deuxième cible la province orientale. Pour toutes ces trois provinces, la population attendue était estimée à 17 915 493 personnes âgées de 1 à 29 ans soit 71% de la population. Cette prévention par la vaccination constitue l'une des deux stratégies de lutte contre la méningite et la deuxième est le contrôle des épidémies de méningite. (26)

Pour ce qui est de la poliomyélite, 1 245 045 enfants de 0 à 59 mois avaient été ciblés pour être vacciné du 24 au 29 Septembre 2015. Les vaccinateurs passaient de porte à porte pour administrer deux gouttes du vaccin polio oral (VPO). Signalons que cette campagne de vaccination avait eu lieu simultanément dans 316 Zones de santé sur les 516 que compte la RDC. Les raisons de l'organisation de cette campagne dans les 34 zones de santé de province du Sud Kivu sont telles que les faibles couvertures vaccinales dans le programme élargi de vaccination de routine, l'existence des zones de santé d'accès difficile et minées par

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l'insécurité, la présence des déplacés et des réfugiés burundais, le risque accru d'importation du poliovirus sauvage des pays voisins ayant notifié récemment des cas. Cette campagne avait pour but de renforcer la protection des enfants contre cette maladie et de bloquer des éventuels foyers de poliovirus sauvage. Notons tout de même que le seul moyen de lutte contre la polio et une des solutions pour contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité infantiles dues aux maladies évitables par la vaccination, c'est de faire vacciner plusieurs fois les enfants afin de leur confère une protection additionnelle précieuse. (19)

Distribution des moustiquaires

Au Burkina Faso, la distribution universelle des moustiquaires imprégnées d'insecticides a été lancé le 11/07/2013. Pour cette campagne, 9 623 776 moustiquaires imprégnées à longue durée d'action (MILDA) devraient être distribuées sur l'étendue du territoire national.

La stratégie était telle que toutes personnes préalablement recensées, c'est-à-dire détenant un bon, pouvait se rendre dans les différents sites, dans sa région pour recevoir les moustiquaires imprégnées. L'objectif était d'accroitre à 80%, au moins, l'utilisation des MILDA par la population, de 2013 à 2015. Il s'agissait donc de d'assurer la couverture universelle en MILDA à raison d'une MILDA pour deux personnes et d'amener 90% de la population à connaitre l'intérêt de l'utilisation des MILDA. En vue d'atteindre cet objectif, le gouvernement a mis à la disposition de la population la possibilité de test gratuit du dépistage du paludisme chez les enfants et femmes enceintes. (20)

Au Sénégal en 2016, 8 169 326 MILDA avaient été distribué dans les 14 régions du pays en Février 2016. Malgré une baisse de plus de 65% des cas et de plus de 70% des décès dus au paludisme par rapport à 2000, le pourcentage de la population générale qui dort sous une moustiquaire imprégnée est encore faible (52% selon l'enquête démographique et de santé EDS continue de 2014). (21)

En République Centre Africaine, les conflits causant des dégâts avaient mis 850 000personnes sans abri. La Fédération internationale des sociétés de la Croix Rouge a distribué 2,2 millions de moustiquaires imprégnées à longue durée d'action à l'ensemble de la population de la RCA (estimé à 4,2 millions de personnes) pour assurer la couverture universelle conformément aux recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé. (23)

10

Au Burundi, 2011, une campagne de distribution des moustiquaires avait été organisée où les services de distribution étaient offerts sur les 472 sites déterminés pour la campagne. La réception des moustiquaires était conditionnée par la présentation d'un bon qui donnait droit à des moustiquaires mentionnées sur le bon avec un plafond de 6 MIILDAs. Aucun bénéficiaire ne devrait posséder plus d'un bon. Les procurations étaient strictement interdites. La distribution a duré cinq jours ouvrables depuis 7 heures du matin jusqu' `à 16 heures ou au-delà selon la fréquentation du site. Sur chaque site il y avait une personne qui avait un registre dans lequel il cochait devant le nom du chef de ménage qui présentait le bon; une personne qui avait les fiches de pointage et qui marquait sur la fiche de pointage la couleur du bon récupéré; une personne qui déballait et ensuite remettait les MIILDAs au bénéficiaires; une personne qui récupérait immédiatement les déchets; et une dernière personne chargée de la communication sur site. Pour la gestion de la foule, les policiers et des chefs de colline étaient chargés de canaliser les mouvements de la population et prévenir les bousculades. Aucun incident ou accident n'a été remarqué au niveau des sites. Les résultats furent tels que 2 150 803 MIILDAs furent distribuées à 847 026 ménages avec une couverture ménages de 94,6% (1)

Et une opération de distribution des moustiquaires imprégnées d'insecticides à longue durée d'action a été organisée dans la province du Sud Kivu à partir du 24 Avril 2016 dans les différents sites de distribution qui avaient déjà été approvisionnée. Au total, plus de 3 000 500 MIILDAs devraient être distribuées lors de cette campagne dans les 3 Zones de santé que compte le Sud Kivu, dans environs 1 273 890 ménages dénombrés. Notons que cette campagne était parrainée par l'interface partenaire du Fonds Mondial en RDC et l'Association pour la Santé Familiale. (25)

11

1.4. CADRE CONCEPTUEL ET HYPOTHESES

1.4.1. Cadre conceptuel :

Non satisfaction de la population des interventions de santé de masse

Information insuffisante sur la nécessité des interventions de santé de masse

Insuffisance des rapports sur les interventions de santé de masse

Insuffisance de suivi après déroulement des interventions de santé de masse

Partant de ce cadre conceptuel, nous constatons que la non satisfaction de la population de différentes interventions de santé de masse est due à l'information insuffisante sur la nécessité des dites interventions ; l'insuffisance des rapports de ces dernières et l'insuffisance de suivi après le déroulement des dites interventions de santé de masse.

1.4.2. Hypothèses

Nous avons proposé des réponses provisoires que nous vérifierons le long de ce présent travail. Il s'agit de :

V' La population de la ville de Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matières d'interventions de santé de masse ;

V' La population de la ville de Bukavu n'appréhenderait pas bien ces interventions de santé de masse ;

V' La population serait moins satisfaite des interventions de santé de masse.

1.5. OBJECTIFS

1.5.1. Objectifs général

Ce travail a pour objectif général de contribuer à l'amélioration des interventions de santé de masse par l'évaluation de la population de ces dites interventions.

12

1.5.2. Objectifs spécifiques

De manière spécifiques, dans ce travail, nous chercherons à :

y' Apprécier le degré d'information de la population sur les interventions de santé de masse ;

y' Apprécier le niveau d'appréhension de ces interventions de santé de masse par la population ;

y' Apprécier le degré de satisfaction de la population de ces interventions de santé de masse.

1.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Ce travail portant sur « l'évaluation des interventions de santé de masse par la communauté de la ville de Bukavu » revêt d'un intérêt particulier car les évaluations sont toujours faites par les prestataires voire les partenaires de santé mais rarement par la communauté. C'est dans ce cadre que ce présent travail trouve sa raison d'être car elle donne à la population les outils nécessaires pour évaluer à son tour les interventions de santé de masse.

L'importance sanitaire que revêt l'évaluation des interventions de santé de masse par la population est non seulement de savoir ce que pense la population de ces interventions de santé de masse mais aussi de sensibiliser les autorités politico sanitaires et la population voire le personnel soignant sur l'importance de la prise en charge globale adéquate de la population pour assurer une santé pour tous.

Plusieurs raisons nous ont amené à nous intéresser à l'évaluation des interventions de santé de masse par la population, à savoir :

D'abord notre observation faite sur la manière dont sont organisées ces interventions de santé de masse, la qualité de l'information qui est mise à la disposition de la population

Et enfin notre étude devrait permettre de sensibiliser les autorités politico sanitaires sur l'amélioration des stratégies de ces interventions de santé de masse mais plus encore de leur donner l'image de la population de ces interventions.

1.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail est subdivisé en quatre chapitres à savoir :

Chapitre I : Introduction générale

13

Chapitre II : Méthodologie

Chapitre III : Présentation des résultats et discussion Chapitre IV : Conclusion et recommandation

14

CHAPITRE III. METHODOLOGIE

III.1. CADRE D'ETUDE

Notre milieu d'étude, la ville de Bukavu est située à l'Est de la République Démocratique du Congo dans la province du Sud Kivu, dont il est le Chef-Lieu.

La ville de Bukavu est limitée :

V' Au Sud par le territoire de Kabare par une ligne conventionnelle qui va de l'Est de Panzi et se prolonge à l'Ouest jusqu'à la rivière Nyamuhinga dans la commune de Bagira.

V' Au Nord par le Lac Kivu

V' A l'EST par la rivière Ruzizi

La ville de Bukavu se trouve dans le district sanitaire de Bukavu qui comprend trois Zones de santé sur les 34 que compte la province du Sud Kivu. C'est notamment les zones de santé de Bagira, Kadutu et Ibanda.

La ville de Bukavu regorge plusieurs structures sanitaires intégrées et non intégrés dans le système sanitaire de la République Démocratique du Congo. Il faut signaler que c'est dans la ville de Bukavu que se trouve l'Hôpital Général de Référence provinciale mais aussi l'Hôpital universitaire de Bukavu. Toutes ces structures de santé bénéficient des appuis des partenaires présents dans le système de santé. Ils reçoivent des appuis médicaux, logistiques, etc.

III.2. Type d'étude

Pendant notre travail, nous avons procédé par une étude descriptive transversale, allant d'Avril à Juin 2016, qui nous a aidés à apprécier l'évaluation des interventions de santé de masse par la population de la Ville de Bukavu.

III.3. Population d'étude

La population de la ville de Bukavu, étant de 840 727 habitants répartis en trois zones de santé dont Bagira, Kadutu et Ibanda, a été notre population d'étude.

III.4. Choix et taille de l'échantillon

III.4.1. technique d'échantillonnage

Pour la réalisation de notre travail, nous avons procédé par :

V' Un échantillonnage aléatoire stratifié proportionnel où nous avons calculé le coefficient. Cette proportionnalité se situe au niveau de la population de chacune des trois zones de santé de la ville de Bukavu. Cet échantillonnage nous a permis de savoir l'effectif des enquêtés dans chaque zone de santé.

V' Pour identifier ces enquêtés selon les aires de santé, nous avons tiré au hasard un chiffre correspondant au nombre d'aires de santé dans lesquels s'est déroulée notre enquête ;

15

V' Nous avons fait un échantillonnage aléatoire simple avec remise pour identifier les aires de santé où nous avons fait l'enquête ;

V' Pour repartir cet échantillon de la zone aux aires de santé tirées au hasard, nous avons fait un échantillonnage stratifié disproportionnelle en répartissant cet échantillon aux différentes aires de santé tirées ;

III.4.2. Critères d'inclusion et de non inclusion

III.4.2.1. Critère d'inclusion Ces critères sont :

V' Etre résident d'une des trois zones de santé de la ville de Bukavu ; V' Etre prédisposé à répondre au questionnaire

III.4.2.2. Critères de non inclusion

V' Tout ménage hors ville

V' Ne pas consentir à répondre aux questions posées.

III.4.3. Taille de l'échantillon

Nous avons utilisé la formule de Schwartz pour trouver la taille de l'échantillon. N'ayant pas trouvé de prévalence d'une précédente étude, nous avons considéré conformément à la norme 50% de prévalence.

Ainsi on a un échantillon de 384 enquêtés.

Où n : taille de l'échantillon

: Coefficient correspondant à 1,96 d : Marge d'erreur choisie à 5% =0,05 p =0,5

Ainsi, nous avons :

n= 384 ménages

L'enquête a porté sur 384 ménages de ces trois zones de santé.

Les données collectées ont été saisies et traitées par divers logiciels et programmes tels que :

16

Tableau n°1 : répartition de la taille de l'échantillon en zone de santé

Zone de Santé

Population

Echantillon

Bagira

123 336 habitants

145 enquêtés

Ibanda

400 578 habitants

183 enquêtés

Kadutu

316 813 habitants

56 enquêtés

Total

840 727 habitants

384 enquêtés

III.5. Méthode et instrument de collecte des données

III.5.1. Méthode

Nous avons utilisé la méthode descriptive qui nous a permis de décrire l'évaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu.

III.5.2. Instruments de collecte des données

Plusieurs techniques nous ont aidés dans la réalisation de ce travail :

a. La revue documentaire : elle nous a permis de consulter les ouvrages, revues et travaux cadrant avec notre sujet ;

b. Le questionnaire d'enquête : il nous a aidé à administrer notre questionnaire d'enquête aux ménages pour recueillir les données sur terrain se rapportant à l'évaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu.

III.5.3. Variables d'étude

a. La variable dépendante

La variable dépendante est l'intervention de santé de masse

b. Les variables indépendantes

Ces sont les variables socio démographiques, le niveau d'information en matière d'interventions de santé de masse, l'appréciation de ces interventions, leur appréhension, le score moyen par ménage des interventions de santé de masse.

III.5.4. Mode d'analyse des données

17

Le logiciel Epi Info version 3.5.3 qui nous a aidés à encoder et analyser les données. Signalons que grâce à ce logiciel, nous avons calculé la fréquence pour les variables qualitatives et le moyenne ou la médiane pour les variables quantitatives selon qu'elles étaient respectivement symétriques ou asymétriques.

Les programmes Word et Excel 2010, nous ont permis de faire la saisie et le traitement des tableaux en vue d'une présentation claire des données.

III.6. Difficulté rencontrée

Tout au long de notre travail, nous nous sommes confronté à une difficulté majeure : le caractère rare de la disponibilité des données sur l'évaluation des interventions de santé de masse par la population, et surtout que nous nous sommes focalisés plus sur les articles publiés.

18

CHAPITRE III : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS ET DISCUSSION

III.1. PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

Tableau n°2 : Caractéristiques sociodémographiques

Variables

n

%

moyenne/DS ou
mediane-P25/P75

Sexe

 
 
 

Masculin

160

41,7

 

Féminin

224

58,3

 

Age

 
 

Médiane

< 20 ans

80

20,8

25 (22-33,5)

De 21 à 40 ans

250

65,1

 

> 40 ans

54

14,1

 

Niveau d'instruction

 
 
 

Sans

11

2,9

 

Primaire

19

4,9

 

Secondaire

139

36,2

 

Universitaire

215

56

 

Etat civil

 
 
 

Marié

101

26,3

 

Célibataire

254

66,1

 

Divorcé

12

3,1

 

Veuf ou Veuve

17

4,4

 

Religion

 
 
 

Catholique

191

49,7

 

Protestant

147

38,3

 

Kimbanguiste

14

3,6

 

Témoins de Jéhovah

32

8,3

 

Commune

 
 
 

Ibanda

183

47,7

 

Kadutu

145

37,8

 

Bagira

56

14,6

 

Au vu de ce tableau, nous constatons que la plupart d'enquêtés était du sexe féminin (soit 58,3%) avec un âge compris entre 21 et 40 ans et un âge médian de 25(22 ; 33,5) ans. La plus grande part des enquêtés avait un niveau universitaire (soit 56%) ; d'état civil célibataire (soit 66,1%) ; de religion catholique (soit 49,7%) et habitant la commune d'Ibanda (soit 47,7%)

19

Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon l'appréciation des interventions de santé de

masse

Variables

n

%

Importance des interventions de santé de masse

 
 

Importantes

376

97,9

Non importantes

8

2,1

Etre informé lors des interventions de santé de masse

 

Informés

369

96,1

Non informés

15

3,9

Appréhension des interventions de santé de masse

 
 

Très bien

112

29,2

Bien

207

53,9

Moins bien

35

9,1

Sans intérêt

30

7,8

Degré de satisfaction des interventions de santé de masse

 

Très satisfait

78

20,3

Satisfait

242

63

Moins satisfait

64

16,7

Degré de la satisfaction de la campagne de distribution des MILD

 

Très satisfait

102

26,6

Satisfait

211

54,9

Moins satisfait

71

18,5

Degré de la satisfaction de la vaccination contre la polio phase 1 de 2016

 

Très satisfait

98

25,5

Satisfait

222

57,8

Moins satisfait

64

16,7

Degré de la satisfaction de la vaccination contre la polio phase 2 de 2016

Très satisfait

92

24

Satisfait

224

58,3

Moins satisfait

68

17,7

Degré de la satisfaction de la vaccination contre la méningite

 

Très satisfait

122

31,8

Satisfait

160

41,7

Moins satisfait

102

26,6

Degré d'accord avec les interventions de masse réalisées à Bukavu

Très d'accord

64

16,7

D'accord

241

62,8

Moins d'accord

50

13

Pas du tout d'accord

29

7,6

20

Ce tableau nous montre la plus grande part d'enquêtés avait estimé importantes les interventions de santé de masse (soit 97,9%) ; que 96,1% d'enquêtés étaient informés de la nécessité des interventions de santé de masse ; que 83,1% d'enquêtes avaient une bonne appréhension de ces interventions de santé de masse (bien et très bien) ; que 83,3% d'enquêtés étaient satisfaits et même très satisfait des interventions de santé de masse ; que 81,5% étaient satisfaits voire très satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3% d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la première phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; 73,5% étaient satisfaits et même très satisfaits de la campagne de vaccination contre la méningite ; et enfin 79,5% d'enquêtés étaient d'accord et même très d'accord avec ces différentes interventions de santé de masse.

Manque d'information suffisante

Don disproportionnel des MIILDA

Manque de suivi après activités

Manque de rapport sur ces interventions

Don de vaccin sans intervalle

55

14,7

10,1

10,1

10,1

Figure n°1 : Répartition des enquêtés selon les raisons de la non satisfaction

Cette figure montre que 55% d'enquêtés non satisfait des interventions de santé de masse le sont par manque d'information suffisante dur ces interventions.

21

Tableau n°4 : Répartition des enquêtés selon les MIILDA

Variables

n

%

Le fait de dormir sous MIILDA

 
 

Dorment sous MIILDA

333

86,7

Ne dorment pas sous MIILDA

51

13,3

Mode d'acquisition de la MIILDA

 
 

Par achat

29

8,6

Par la distribution des agents de santé

309

91,4

MILDA en nombre suffisant

 
 

Suffisant

240

63,5

Pas suffisant

144

36,5

Moyenne des personnes dormant sous MIILDA

 
 

Une personne

49

13

Deux personnes

191

50,5

Trois personnes

74

19,6

Plus de trois personnes

64

17

A la lumière de ce tableau, nous constatons que la plupart d'enquêtés soit 86,7% dorme sous MIILDA ; que 91,4% d'enquêtés ont eu ces MIILDA lors de la campagne de distribution des MIILDA ; que 63,5% d'enquêtés en ont en nombre suffisant au sein du ménage et que 63,5% en utilisent au plus deux personnes par ménage.

Tableau n°5: Répartition des enquêtés selon leur perception des interventions de santé de

masse

Variables n %

Impact des interventions de santé de masse

Ont un impact 348 90,6

N'ont pas d'impact 36 9,4

Atteinte des objectifs des interventions de santé de masse

Atteignent leurs objectifs 263 68,5

N'atteignent pas leurs objectifs 121 31,5

Les interventions de santé de masse répondant aux besoins de la population

Répondent aux besoins 219 57

Ne répondent pas aux besoins 165 43

Ce tableau nous montre que la plupart d'enquêtés pense que les interventions de santé de masse ont un impact sur la santé (soit 90,6%) ; que 68,5% d'enquêtés pensent que les interventions de santé de masse atteignent leurs objectifs et que les interventions ne répondent pas aux besoins de 43% d'enquêtés.

22

Bonne santé des perosnnes vivant dans le menage

Reduction des cas de maladies au sein du menage

Progrès financier du menage

0 10 20 30 40 50 60 70

Figure n°2 : Répartition des enquêtés selon l'impact des interventions de santé de masse sur le ménage

Au vu de cette figure, nous remarquons que les interventions de santé de masse ont pour impact la réduction des cas de maladies au sein du ménage (soit 64,1%).

40

70

60

50

30

20

10

0

Prolonger la vie Guérir les maladies Assurer la bonne

santé

Prévenir les maladies

Figure n°3 : Répartition des enquêtés selon l'importance des interventions de santé de

masse

Au vu de cette figure, nous constatons que pour 60,9% d'enquêtés, les interventions de santé de masse ont pour importance de prévenir les maladies au sein des ménages.

23

40

20

30

50

10

0

Télévision Eglise/Shirika Relais

communautaire

Radio

Figure n°4: Répartition des enquêtés selon le canal d'information sur les interventions de santé de masse

Cette figure nous montre que la plupart d'enquêtés (soit 49,1%) a été informée sur les interventions de santé de masse par la radio.

60 50 40 30 20 10 0

 
 

Faire le suivi après Espacer les dons Faire participer la Distribution Informer

vaccination de vaccins population à la périodique davantage

prise de décision

Figure n°5: Répartition des enquêtés selon la recommandation sur les interventions de santé de masse

A la lumière de cette figure, nous constatons que 56,8% d'enquêtés recommandent aux autorités politico sanitaires d'informer davantage la population sur les différentes interventions de santé de masse.

24

0,5

3,5

2,5

1,5

4

0

3

2

1

Moyenne des VPO phase 1 de

2016

Moyenne des VPO phase 2 de

2016

Moyenne des MIILDA recus

Moyenne des
vaccins contre la
méningite recus

Moyenne

Cette figure montre que le vaccin contre la méningite avait été administré dans 89% des ménages enquêtés.

Figure n°6 : Le score de ménages pour chaque intervention de santé de masse

Cette figure montre que dans les ménages enquêtés une moyenne de 3,5#177;1,6 MIILDA avait été remise ; de 1,3#177;0,9 VPO avait été administré lors des phases 1 et 2 de la campagne contre la poliomyélite et de 3,8#177;2,4 de vaccin contre la méningite dans le ménage.

Non vacciné

11%

Vacciné

89%

Figure n°7 : Répartition des enquêtés selon la vaccination contre la méningite

25

45

40

50

35

30

25

20

15

10

0

5

Ne souffre pas de la méningite

doute sur son efficacité

Pas d'intérêt à être vacciner

Pas de gravité de la maladie

Défendu par la croyance

Figure n°8 : Répartition des enquêtés selon les raisons de la non vaccination contre la méningite

Au vu de cette figure, nous constatons que la vaccination était défendue dans 45,5% des ménages enquêtés non vaccinés.

Non vacciné

23%

Vacciné

77%

Figure n°9 : Répartition des enquêtés selon la vaccination à la VPO

Cette figure montre que le vaccin contre la poliomyélite a été administré dans 77% des ménages enquêtés.

Au vu de cette figure, nous remarquons que le besoin exprimé par 32% d'enquêté est la sensibilisation sur ces interventions de santé de masse.

26

80 70 60 50 40 30 20 10 0

 
 

Pas de

changement

pas

important

Don presque chaque jour

Pas d'enfant
souffrant de
la polio

Croyance Vaccinateurs

n'étaient pas passés

Pas d'enfant à vacciner

Figure n°10: Répartition des enquêtés selon les raisons de la non vaccination à la VPO

Au vu de cette figure, nous constatons que le VPO n'avait pas été administré dans 72,2% des ménages non vaccinés par manque d'enfants de la tranche d'âge à vacciner.

35

30

25

20

15

10

0

5

participation à
la prise de
décision

Information suffisante

Accessibilité économique

Ajout des MIILDA

Sensibilisation
sur ces
interventions

Figure n°11: Répartition des enquêtés selon les besoins exprimés par la population

27

III.2. DISCUSSION

S'agissant des statistiques provenant d'un échantillon représentatif de la population, ces résultats appellent quelques commentaires :

Notre étude a été à prédominance féminine avec un sex ratio de 0,71. Cela se justifie par le fait que les femmes sont les plus impliquées en matière de participation des activités sanitaires que les hommes. La plupart d'enquêté avait un âge compris entre 21 et 40 ans avec comme âge médian de 25(22 ; 33,5) ans. La majorité d'enquêtés avait un niveau universitaire (soit 56%) ; célibataire (soit 66,1%) ; de religion catholique (soit 49,7%) et habitant la commune d'Ibanda (soit 47,7%). Cette dernière se justifie par le fait que la zone de santé d'Ibanda est celle qui comprend une grande part de la population de la ville de Bukavu.

Partant de l'appréciation des interventions de santé de masse par la population ; nos résultats montrent que la plus grande part d'enquêtés avait estimé importantes les interventions de santé de masse (soit 97,9%), que 96,1% d'enquêtés étaient informés de la nécessité des interventions de santé de masse et que 49,1% l'étaient par le canal de la radio. Ce qui nous pousse à infirmer notre première hypothèse selon laquelle la population de la ville de Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matière d'interventions de santé de masse.

Nos résultats ont aussi montré que 83,1% d'enquêtes avaient une bonne appréhension de ces interventions de santé de masse (bien et très bien). Ces résultats correspondent à ceux d'une enquête de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (INPES) datant d'avril 2011, selon laquelle, la population française est en général très favorable, de manière particulière, à la vaccination avec une proportion de 81% des sondés qui étaient globalement favorables à cette dernière. (22)

Ce qui nous pousse à infirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle la population de la ville de Bukavu n'appréhenderait pas bien ces interventions de santé de masse

Partant de la satisfaction de la population de différentes interventions de santé de masse ; nos résultats ont montré que 83,3% d'enquêtés étaient satisfaits et même très satisfait des interventions de santé de masse ; que 81,5% étaient satisfaits voire très satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3% d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la première phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la campagne de

28

vaccination contre la poliomyélite ; 73,5% étaient satisfaits et même très satisfaits de la campagne de vaccination contre la méningite. Ces résultats concordent avec ceux d'Hui-Li Feng et all ; où la satisfaction des familles sur la vaccination des enfants était de 87,69% (5). Notons enfin que 79,5% d'enquêtés étaient d'accord et même très d'accord avec ces différentes interventions de santé de masse.

Compte tenu de ce qui précède ; notre troisième hypothèse selon laquelle la population serait moins satisfaite des interventions de santé de masse est infirmée car les résultats montrent que la population de la ville de Bukavu est satisfaite des interventions de santé de masse en général et spécifiquement de différentes vaccinations et même de la distribution des moustiquaires imprégnées.

Partant de la faible proportion de la population non satisfaite des interventions de santé de masse, nos résultats montrent que le manque d'information est la cause principale de la non satisfaction de cette portion de la population et il représente 55% à lui seul.

Partant des MIILDA, nos résultats montrent que la plupart d'enquêtés soit 86,7% dorme sous MIILDA. Nos résultats concordent avec ceux de Pierre Aubry, Bernard-Alex Gaüzère dont les résultats ont montré que le taux d'utilisation des MIILDA en Afrique Subsaharienne était de 68% en 2005 (13). Il importe de signaler que nos résultats montrent une proportion plus élevé de la population dormant sous MIILDA qu'au Sénégal en 2016, où le pourcentage de la population générale qui dort sous une moustiquaire imprégnée est encore faible, et est estimé à 52%, selon l'enquête démographique et de santé EDS continue de 2014. (21)

Partant du taux de la population ayant accès aux MIILDA, nos résultats montrant qu'il équivaut à 91,4% (ceux ayant eu ces MIILDA lors de la campagne de distribution des MIILDA), se rapportent à ceux trouvés en Afrique Subsaharienne où le pourcentage de la population ayant accès à une MII est de 67% (13). Notons que ce pourcentage élevé de la population ayant accès aux MIILDA se justifie par le fait que la distribution des MIILDA avait pour cible la population de manière générale. Nos résultats montrent encore que 67,7% d'enquêtés en ont en nombre suffisant au sein du ménage. Ce qui se justifie par la politique de distribution des MIILDA lors de la campagne selon laquelle les MIILDA devraient être distribuées selon la taille de chaque ménage. Notons que nos résultats montrent que 50,5% en utilisent en moyenne à deux personnes par ménage. Ces résultats concordent avec ceux publiés sur www.rame-int.org sur la campagne de distribution universelle de moustiquaires

29

imprégnées où il s'agissait donc d'assurer la couverture universelle en MILDA à raison d'une MILDA pour deux personnes (20).

Partant de la perception de la population des interventions de santé de masse, nos résultats montrent que la plupart d'enquêtés soit 90,6% pense que les interventions de santé de masse ont un impact sur la santé; 68,5% pensent que les interventions de santé de masse atteignent leurs objectifs et 43% confirment que les interventions ne répondent pas à leurs besoins. Cette dernière proportion se justifie par la proportion de la population dont le besoin exprimé est d'être sensibilisé sur les interventions de santé de masse (soit 32%). Bien que notre première hypothèse selon laquelle la population de la ville de Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matière d'interventions de santé de masse ait été infirmée, on remarque qu'il y a encore besoin d'information, de sensibilisation sur les interventions de santé de masse pour une part non négligeable de la population. Ce qui se justifie par le fait que 56,8% d'enquêtés recommandent aux autorités politico sanitaires d'informer davantage la population sur la nécessité des différentes interventions de santé de masse.

Notre étude montre que les interventions de santé de masse ont pour impact la réduction des cas de maladies au sein du ménage (soit 64,1%). Cela se justifie par la baisse de la fréquence des maladies évitables par ces différentes interventions de santé de masse. Ainsi donc, ces interventions de santé de masse retrouvent leur importance dans la prévention contre les maladies eu sein de la population (60,9%).

Partant de différentes interventions, nos résultats montrent que dans les ménages enquêtés une moyenne de 3,5#177;1,6 MIILDA avait été remise. Ce qui se justifie par le nombre des MIILDA distribués dépendait de la taille de chaque ménage. Nos résultats montrent encore qu'une moyenne de 1,3#177;0,9 VPO avait été administrée lors des phases 1 et 2 de la campagne contre la poliomyélite. Ce qui se justifie par le nombre d'enfants de moins de 5 ans au sein des ménages de la ville de Bukavu et enfin une moyenne de 3,8#177;2,4 de vaccin contre la méningite dans le ménage justifié par le fait que la population cible de cette vaccination était les individus de moins de 28 ans au sein du ménage.

Bien que le vaccin contre la méningite ait été administré dans 89% des ménages enquêtés ; une grande part du reste des ménages non vaccinés soit 45,5% avait évoqués comme raison de non vaccination le fait que la vaccination était défendue par leur croyance.

30

Notre étude montre enfin que le vaccin contre la poliomyélite a été administré dans 77% des ménages enquêtés et que la plus grande proportion des ménages non vaccinés soit 72,2% n'avait pas d'enfant de cette tranche d'âge.

31

CHAPITRE IV. CONCLUSION ET RECOMMANDATION

IV.1. CONCLUSION

Notre étude avait portée sur l'évaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu.

Elle a portée sur différentes interventions organisées au sein de la ville dont deux phases de vaccination contre la poliomyélite, la campagne de distribution des Moustiquaires Imprégnées d'Insecticides à Longue Durée d'Action et une campagne de vaccination contre la méningite. Les paramètres étudiés ont été socio démographiques et différentes aspects d'évaluation de ces interventions de santé de masse. Nous sommes partis d'une étude descriptive transversale.

Nous avions comme hypothèse :

y' La population de la ville de Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matières d'interventions de santé de masse ;

y' La population de la ville de Bukavu n'appréhenderait pas bien ces interventions de santé de masse ;

y' La population serait moins satisfaite des interventions de santé de masse.

Notre étude avait pour objectif général de contribuer à l'amélioration des interventions de santé de masse par l'évaluation de la population de ces dites interventions.

Nous nous sommes spécifiquement fixés comme objectifs d':

y' Apprécier le degré d'information de la population sur les interventions de santé de masse ;

y' Apprécier le niveau d'appréhension de ces interventions de santé de masse par la population ;

y' Apprécier le degré de satisfaction de la population de ces interventions de santé de masse.

Il ressort de ce travail, à prédominance féminine avec un sex ration de 0,71, que la plupart d'enquêté avait un âge compris entre 21 et 40 ans avec comme âge médian de 25(22 ; 33,5) ans. Que la majorité d'enquêté avait un niveau universitaire (soit 56%) ; célibataire (soit 66,1%) ; de religion catholique (soit 49,7%) et habitant la commune d'Ibanda (soit 47,7%).

32

Par rapport à l'appréciation des interventions de santé de masse par la population ; nos résultats montre que la plus grande part d'enquêtés avait estimé importantes les interventions de santé de masse (soit 97,9%) ; que 96,1% d'enquêtés étaient informés de la nécessité des interventions de santé de masse et que 49,1% l'étaient par le canal de la radio.

Nos résultats ont aussi montré que 83,1% d'enquêtes avaient une bonne appréhension de ces interventions de santé de masse (bien et très bien).

Partant de la satisfaction de la population de différentes interventions de santé de masse ; nos résultats ont montré que 83,3% d'enquêtés étaient satisfaits et même très satisfait des interventions de santé de masse ; que 81,5% étaient satisfaits voire très satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3% d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la première phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; 73,5% étaient satisfaits et même très satisfaits de la campagne de vaccination contre la méningite ; et enfin 79,5% d'enquêtés étaient d'accord et même très d'accord avec ces différentes interventions de santé de masse.

Ces résultats nous ont poussé à infirmer les trois hypothèses que nous nous sommes fixées au départ.

IV.2. RECOMMANDATIONS

Au terme de ce travail, nous recommandons aux autorités politico sanitaires :

y' D'intensifier les séances de sensibilisation et d'information lors des interventions de santé de masse afin de permettre une participation exhaustive à ces interventions ;

y' De renforcer l'usage des autres moyens de transmission des informations en matière des interventions de santé de masse ;

y' Espacer les différentes interventions de santé de masse ;

y' De s'impliquer davantage dans le brisement des barrières (culturelles) à la participation aux interventions de santé de masse.

33

BIBLIOGRAPHIE

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2. FAURE E. Analyse des taux de vaccination contre le méningocoque C des nourrissons de 12 à 24 mois dans les cinq départements aquitains et des facteurs influençant cette vaccination. Thèse d'exercice de médecine générale. Bordeaux, 2014.

3. Faye SL. Comprendre la non-utilisation des moustiquaires imprégnées a` longue durée d'action (MIILDA) au Niger. Med Sante Trop 2012 ; 22 : 203-209. doi : 10.1684/mst.2012.0058

4. Hermine Catherine Eva GAILLARD, Améliorer la sensibilisation des familles à la vaccination contre le méningocoque en médecine de ville pour les enfants et les adolescents : analyse de l'impact du conseil médical auprès des parents en PMI et centre de santé, Thèse, 2014

5. Hui-Li Feng, Pao-Hui Tsai, Shu-Hsia Liu, Chih-Hui Chan, Shu-Hui Lo, Improve family's satisfaction with the childhood immunization process, Tzu Chi Journal, August 2013, vol. 12, Issue 4,p 79-90. 12p

6. Joële Kivits et François Alla, Recherche et intervention en santé publique : Quels espaces de rencontre avec les sciences sociales, socio-logos, 7,2012

7. Mahamadou Kassa TRAORE, utilisation des moustiquaires imprégnées d'insecticides et la survenue du paludisme au sein des ménages de same en commune III du district de bamako, thèse, 2012 - 2013

8. Ministère de la santé Publique, Plan Pluri Annuel Complet du PEV de la République Démocratique du Congo, 2015 - 2019

9. OMS, Poliomyélite, Aide-mémoire N° 114, Octobre 2015

10. OMS, Rapport de situation sur l'éradication de la poliomyélite : implications régionales de la stratégie contre la maladie dans sa phase finale, Aout 2013

11. OMS et UNICEF, Atteinte de la cible des OMD pour le paludisme, Rapport 2015

12. Pierre Aubry, Bernard-Alex Gaüzère.. Du Programme Elargi de Vaccinations aux Programmes Nationaux de Vaccination systématique, Actualités 2016, Mise à jour le 17/03/2016, médecine tropicale, 1-10)

34

13. Pierre Aubry, Bernard-Alex Gaüzère, La lettre d'information du diplôme et de la capacité de médecine tropicale des pays de l'océan indien, N° 42 - Décembre 2015, Médecine tropicale

14. Raphael Kelani, Magloire Aïtchedji, Anges Yadouléton, Hyacinthe Allagbé, Gado Issaou, and Serge Degla Utilisation des moustiquaires imprégnées à Longue Durée d'action (MILD) au Bénin contre le paludisme: impacts des pratiques de lavage en milieu communautaire sur leur efficacité, International Journal of Innovation and Applied Studies ISSN 2028-9324 Vol. 7 No. 4 Aug. 2014, pp. 1310-1320

15. Rapport EDS RDC, 2013-2014

16. Seynabou NDAO, Etude comparative de l'efficience des campagnes de vaccination contre la poliomyélite au district sanitaire de Fatick en 2010 (Sénégal), Mémoire inédit.

17. STAHL J-P, COHEN R, DENIS F, et al. Vaccination against meningococcus C. Vaccinal coverage in the French target population. MedMal Infect 2013;43(2):75- 80.

18. The Applied Nutrition Programme University of Nairobi, suivi et évaluation des programmes de nutrition et des programmes lies a la nutrition, juillet 1999

SITES INTERNET

19. 1,2 millions d'enfants pour être vaccinés contre la poliomyélite au sud Kivu du 24 au 26 Septembre 2015, disponible sur www.acpcongo.com consulté le 25/05/2015 à 00h55

20. Campagne de distribution universelle de moustiquaires imprégnées : la riposte contre le paludisme disponible sur www.rame-int.org consulté le 23/05/2016 à 12h58

21. Campagne Nationale de distribution gratuite des moustiquaires imprégnées d'insecticides à longue durée d'action disponible sur www.speakupafrica.org consulté le 25/05/2016 à 01h01

22. Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES). La vaccination. Disponible sur Internet : http://www.inpes.sante.fr

23. La distribution de moustiquaires pour sauver des vies en République Centre Africaine disponible sur www.ifrc.org consulté le 23/05/2016 à 13h12

35

24. La prévention du risque en médecine - vaccination de masse et vaccination personnalisée disponible sur www.booksopenedition.org consulté le 23/05/2016 à 13h41

25. Opération de distribution des moustiquaires au Sud Kivu disponible sur www.acpcongo.com consulté le 25/05/2016 à 00h36

26. Santé : la RDC organise une campagne de vaccination contre la méningite disponible sur www.adiac-congo.com consulté le 25/05/2016 à 00h28

27. Vaccination, disponible sur www.fr.wikipedia.com consulté de 06/04/2016

28. Vaccination, disponible sur www.who.int consulté le 13/04/2016 à 23h01

36

1

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

Cher enquêté, nous, étudiants de l'UOB en Deuxième année de licence vous soumettons ce questionnaire d'enquête en vue recueillir les données pouvant nous permettre de faire notre travail de mémoire portant sur « l'évaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu ». Veuillez, sur votre honneur, nous livrer les informations en rapport avec notre recherche.

1. Age

2. Sexe

1. Masculin

2. Féminin

3. Religion

1. Protestant

2. Catholique

3. Kimbanguiste

4. Témoins de Jéhovah

5. Autres à préciser

4. Niveau d'étude

1. Sans niveau

2. Primaire

3. Secondaire

4. Universitaire

5. Etat civil

1. Célibataire

2. Marié

3. Veuf

4. Divorcé

6. Commune

1. Ibanda

2. Kadutu

3. Bagira

7. Estimez-vous les interventions de santé de masse (vaccination et distributions des moustiquaires) importantes pour la santé ?

1. Oui

2

2. Non

8. Si oui, quelle peut être leur importance ?

1. Assurer la bonne santé

2. Guérir les maladies

3. Prévenir les maladies

4. Prolonger la vie

5. Autres à préciser

9. Lors des interventions de santé de masse êtes-vous informé de la nécessité de ces interventions ?

1. Oui

2. Non

10. Si, par quel canal ?

1. La radio

2. La télévision

3. Les relais communautaire

4. L'Eglise/Shirika

5. Autres à préciser

11. Comment appréhendez-vous ces interventions ?

1. Très bien

2. Bien

3. Moins bien

4. sans intérêt

12. A quel degré estimez-vous être satisfait de ces interventions de santé de masse ?

1. Très satisfait

2. Satisfait

3. Moins satisfait

A quel degré estimez-vous être satisfait de la campagne de distribution des MILD

1. Très satisfait

2. Satisfait

3. Moins satisfait

A quel degré estimez-vous être satisfait de la vaccination contre la polio phase 1 2016 1. Très satisfait

3

2. Satisfait

3. Moins satisfait

A quel degré estimez-vous être satisfait de la vaccination contre la polio phase 2 de 2016

1. Très satisfait

2. Satisfait

3. Moins satisfait

A quel degré estimez-vous être satisfait de la vaccination contre la méningite

1. Très satisfait

2. Satisfait

3. Moins satisfait

13. A quel degré estimez-vous être d'accord avec les interventions de masse réalisées à Bukavu ?

1. Très d'accord

2. D'accord

3. Moins d'accord

4. Pas du tout d'accord

14. Si vous êtes moins satisfait, pour quelle raison l'êtes-vous ?

1. Manque d'information suffisante sur la nécessité de toutes ces interventions de santé

2. Le don disproportionnel des Moustiquaires

3. Le don de vaccin sans intervalle considérable entre deux dons

4. Manque de rapport sur l'évaluation de ces interventions

5. Manque de suivi après cas activités

6. Autres à préciser :

15. Dormez-vous sous une moustiquaire imprégnée d'insecticide à longue durée d'action ?

1. Oui

2. Non

16. Comment avez-vous eu cette moustiquaire imprégnée ?

1. Par achat

2. Par la distribution des agents de santé

3. Autres à préciser

4

17. Avez-vous des moustiquaires en nombre suffisant au sein du ménage ?

1. Oui

2. Non

18. En moyenne, utilisez-vous une moustiquaire imprégnée pour combien de personne ?

1. Une personne

2. Deux personnes

3. Trois personnes

4. Plus de trois personnes

19. Pensez-vous que ces interventions de santé de masse ont un impact sur la santé de manière pratique ?

1. Oui

2. Non

20. Si oui, comment le constatez-vous ?

1. Réduction de cas des maladies au sein du ménage

2. La bonne santé des personnes vivant dans le ménage

3. La lutte contre les maladies

4. La prévention des éventuelles maladies

5. Autres à préciser

21. Qu'est-ce que vous conseillerez aux responsables de la santé publique ?

1. D'Informer davantage la population sur la nécessité de ces interventions de santé de masse

2. De distribuer de manière suffisante et périodique les moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action

3. D'espacer d'une période considérable deux dons de vaccins successifs

4. De faire le suivi des vaccinés après vaccination

5. De faire participer la population à la prise des décisions en matière d'intervention de santé de masse

6. Autres à préciser :

22. Sur une échelle de 10 ;

Lors de la distribution de Moustiquaires, vous en avez eu combien

Lors de la vaccination polio 1, vous en avez eu combien dans le ménage

Lors de la vaccination polio 2, vous en avez eu combien dans le ménage

Lors de la vaccination contre la méningite, vous en avez eu combien dans le ménage

5

23. Pensez-vous que les interventions de sante atteignent leur objectif ?

1. Oui

2. Non

24. Est-ce que les interventions de sante répondent à vos besoins de santé

1. Oui

2. Non

25. Dans le ménage, avez-vous reçu le vaccin contre la méningite

1. Oui

2. Non

26. Si non pourquoi

1. Ma croyance ne le permet pas

2. Je ne vois aucun intérêt à être vacciner

3. Je doute de son efficacité

4. Je ne souffrirai pas de la méningite

5. Il n'y a personne de ma famille qui a un jour souffert de cette maladie

6. La maladie n'est pas du tout grave

7. Autres à préciser :

27. Dans le ménage, un enfant a eu le vaccin contre la polio ?

1. Oui

2. Non

28. Sinon pourquoi ?

1. Les vaccinateurs n'étaient pas passés

2. Les enfants n'ont jamais souffert de cette maladie

3. Ils en donnent presque tous les jours

4. Ma croyance ne le permet pas

5. Je ne vois de changement malgré les vaccins

6. Autres à préciser

29. Quels sont vos besoins (en santé) :

1. Ajout des moustiquaires imprégnées d'insecticides à longue durée d'action

2. Sensibilisation en matière des interventions de santé de masse

3. Accessibilité économique aux soins de santé

4. Etre suffisamment informer de la nécessité de ces interventions

5. Participer à la prise de décision en matière d'intervention de santé de masse

6. Autres à préciser

Nous vous remercions!!






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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire