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Evaluation des interventions de santé de masse par la population de la ville de Bukavu.

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par Florentin ASIMA KATUMBI
Université Officielle de Bukavu - Licence en Santé Publique 2015
  

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III.2. DISCUSSION

S'agissant des statistiques provenant d'un échantillon représentatif de la population, ces résultats appellent quelques commentaires :

Notre étude a été à prédominance féminine avec un sex ratio de 0,71. Cela se justifie par le fait que les femmes sont les plus impliquées en matière de participation des activités sanitaires que les hommes. La plupart d'enquêté avait un âge compris entre 21 et 40 ans avec comme âge médian de 25(22 ; 33,5) ans. La majorité d'enquêtés avait un niveau universitaire (soit 56%) ; célibataire (soit 66,1%) ; de religion catholique (soit 49,7%) et habitant la commune d'Ibanda (soit 47,7%). Cette dernière se justifie par le fait que la zone de santé d'Ibanda est celle qui comprend une grande part de la population de la ville de Bukavu.

Partant de l'appréciation des interventions de santé de masse par la population ; nos résultats montrent que la plus grande part d'enquêtés avait estimé importantes les interventions de santé de masse (soit 97,9%), que 96,1% d'enquêtés étaient informés de la nécessité des interventions de santé de masse et que 49,1% l'étaient par le canal de la radio. Ce qui nous pousse à infirmer notre première hypothèse selon laquelle la population de la ville de Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matière d'interventions de santé de masse.

Nos résultats ont aussi montré que 83,1% d'enquêtes avaient une bonne appréhension de ces interventions de santé de masse (bien et très bien). Ces résultats correspondent à ceux d'une enquête de l'Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé (INPES) datant d'avril 2011, selon laquelle, la population française est en général très favorable, de manière particulière, à la vaccination avec une proportion de 81% des sondés qui étaient globalement favorables à cette dernière. (22)

Ce qui nous pousse à infirmer notre deuxième hypothèse selon laquelle la population de la ville de Bukavu n'appréhenderait pas bien ces interventions de santé de masse

Partant de la satisfaction de la population de différentes interventions de santé de masse ; nos résultats ont montré que 83,3% d'enquêtés étaient satisfaits et même très satisfait des interventions de santé de masse ; que 81,5% étaient satisfaits voire très satisfait de la campagne de distribution des MIILDA ; que 83,3% d'enquêtés sont satisfait et très satisfait de la première phase de la campagne de vaccination contre la poliomyélite ; que 82,3% d'enquêtés étaient satisfaits voire très satisfaits de la deuxième phase de la campagne de

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vaccination contre la poliomyélite ; 73,5% étaient satisfaits et même très satisfaits de la campagne de vaccination contre la méningite. Ces résultats concordent avec ceux d'Hui-Li Feng et all ; où la satisfaction des familles sur la vaccination des enfants était de 87,69% (5). Notons enfin que 79,5% d'enquêtés étaient d'accord et même très d'accord avec ces différentes interventions de santé de masse.

Compte tenu de ce qui précède ; notre troisième hypothèse selon laquelle la population serait moins satisfaite des interventions de santé de masse est infirmée car les résultats montrent que la population de la ville de Bukavu est satisfaite des interventions de santé de masse en général et spécifiquement de différentes vaccinations et même de la distribution des moustiquaires imprégnées.

Partant de la faible proportion de la population non satisfaite des interventions de santé de masse, nos résultats montrent que le manque d'information est la cause principale de la non satisfaction de cette portion de la population et il représente 55% à lui seul.

Partant des MIILDA, nos résultats montrent que la plupart d'enquêtés soit 86,7% dorme sous MIILDA. Nos résultats concordent avec ceux de Pierre Aubry, Bernard-Alex Gaüzère dont les résultats ont montré que le taux d'utilisation des MIILDA en Afrique Subsaharienne était de 68% en 2005 (13). Il importe de signaler que nos résultats montrent une proportion plus élevé de la population dormant sous MIILDA qu'au Sénégal en 2016, où le pourcentage de la population générale qui dort sous une moustiquaire imprégnée est encore faible, et est estimé à 52%, selon l'enquête démographique et de santé EDS continue de 2014. (21)

Partant du taux de la population ayant accès aux MIILDA, nos résultats montrant qu'il équivaut à 91,4% (ceux ayant eu ces MIILDA lors de la campagne de distribution des MIILDA), se rapportent à ceux trouvés en Afrique Subsaharienne où le pourcentage de la population ayant accès à une MII est de 67% (13). Notons que ce pourcentage élevé de la population ayant accès aux MIILDA se justifie par le fait que la distribution des MIILDA avait pour cible la population de manière générale. Nos résultats montrent encore que 67,7% d'enquêtés en ont en nombre suffisant au sein du ménage. Ce qui se justifie par la politique de distribution des MIILDA lors de la campagne selon laquelle les MIILDA devraient être distribuées selon la taille de chaque ménage. Notons que nos résultats montrent que 50,5% en utilisent en moyenne à deux personnes par ménage. Ces résultats concordent avec ceux publiés sur www.rame-int.org sur la campagne de distribution universelle de moustiquaires

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imprégnées où il s'agissait donc d'assurer la couverture universelle en MILDA à raison d'une MILDA pour deux personnes (20).

Partant de la perception de la population des interventions de santé de masse, nos résultats montrent que la plupart d'enquêtés soit 90,6% pense que les interventions de santé de masse ont un impact sur la santé; 68,5% pensent que les interventions de santé de masse atteignent leurs objectifs et 43% confirment que les interventions ne répondent pas à leurs besoins. Cette dernière proportion se justifie par la proportion de la population dont le besoin exprimé est d'être sensibilisé sur les interventions de santé de masse (soit 32%). Bien que notre première hypothèse selon laquelle la population de la ville de Bukavu ne serait pas suffisamment informée en matière d'interventions de santé de masse ait été infirmée, on remarque qu'il y a encore besoin d'information, de sensibilisation sur les interventions de santé de masse pour une part non négligeable de la population. Ce qui se justifie par le fait que 56,8% d'enquêtés recommandent aux autorités politico sanitaires d'informer davantage la population sur la nécessité des différentes interventions de santé de masse.

Notre étude montre que les interventions de santé de masse ont pour impact la réduction des cas de maladies au sein du ménage (soit 64,1%). Cela se justifie par la baisse de la fréquence des maladies évitables par ces différentes interventions de santé de masse. Ainsi donc, ces interventions de santé de masse retrouvent leur importance dans la prévention contre les maladies eu sein de la population (60,9%).

Partant de différentes interventions, nos résultats montrent que dans les ménages enquêtés une moyenne de 3,5#177;1,6 MIILDA avait été remise. Ce qui se justifie par le nombre des MIILDA distribués dépendait de la taille de chaque ménage. Nos résultats montrent encore qu'une moyenne de 1,3#177;0,9 VPO avait été administrée lors des phases 1 et 2 de la campagne contre la poliomyélite. Ce qui se justifie par le nombre d'enfants de moins de 5 ans au sein des ménages de la ville de Bukavu et enfin une moyenne de 3,8#177;2,4 de vaccin contre la méningite dans le ménage justifié par le fait que la population cible de cette vaccination était les individus de moins de 28 ans au sein du ménage.

Bien que le vaccin contre la méningite ait été administré dans 89% des ménages enquêtés ; une grande part du reste des ménages non vaccinés soit 45,5% avait évoqués comme raison de non vaccination le fait que la vaccination était défendue par leur croyance.

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Notre étude montre enfin que le vaccin contre la poliomyélite a été administré dans 77% des ménages enquêtés et que la plus grande proportion des ménages non vaccinés soit 72,2% n'avait pas d'enfant de cette tranche d'âge.

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