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Problématiques de l'occupation et de la gestion de l'espace public dans les communes de Ouakam et de Mermoz sacré-cÅ“ur.

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par MOUSSA MAHAMAT MOUSSA DICKER
Ecole Supérieure dà¢â‚¬â„¢Economie Appliquée (ESEA_ex-ENEA / UCAD) - Ingénieur de Travaux en Aménagement et Gestion Urbaine 2016
  

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CONCLUSION

Les espaces publics urbains sont organisés d'une manière à mettre en relation différents acteurs : « Tout espace urbain, qu'il soit réel ou idéal, est caractérisé par une répartition des activités et des hommes, une organisation de leurs relations » (Gilli Frédéric, 2001). L'Homme, quand il occupe un espace, a tendance à le spécialiser selon ses besoins et dans une logique bien déterminée (Von Thünen 1826). L'analyse de la problématique liée à m'occupation et de la gestion de la voie publique dans les communes de Ouakam et de Mermoz Sacré-Coeur a permis de caractériser les différents occupants, les types d'installation, les modalités de gestion de la voie ainsi que les différents impacts des occupations sur la population. La voie publique, en tant qu'espace publique, met en interaction différents acteurs au niveau de la ville.

Notre première hypothèse de départ stipule que « les caractéristiques des occupants déterminent les modes d'occupation sur la voie publique ». Les occupants sont majoritairement représentés par des hommes (71%) et des jeunes (54% la tranche d'âge 16 - 30 ans). Les activités qu'ils pratiquent sont variées avec des niveaux de revenus majoritairement faibles. Les types d'installations vont des simples étales aux constructions en dur. Mais au-delà de ces caractéristiques, les différentes occupations s'effectuent soit par rapport à l'activité exercée, soit les moyens dont dispose l'occupant. En effet, les vendeurs de café ont des chariots, les propriétaires de parking installent leurs containers et/ou construisent des enclos en dur, parfois démontables. Notre première hypothèse, à travers ces résultats, se confirme. En plus, il ressort que les activités récréatives ne sont presque pas présentes dans la zone.

La deuxième hypothèse de notre travail est la suivante : « Les procédures d'autorisation se font plutôt selon un standard défini par les acteurs de la commune selon la nature domaniale du lieu ». Selon les normes, l'occupation de la voie publique est précaire et révocable. La gestion de ces voies est donc une compétence des compétences de la commune. Durant la procédure pour l'octroi d'un permis d'occuper la voie, les services techniques, à part la norme évoquant la précarité de l'occupation, n'ont aucune autre règle sur laquelle ils doivent se baser. Ainsi donc, après analyse des différentes procédures dans les deux communes, l'hypothèse avancée se confirme car, il n'existe pas encore des normes urbanistiques sur lesquelles les agents peuvent se

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baser pour instruire une demande. Mais aussi toutes les demandes sont traitées de la même manière, même si les types d'installation peuvent être différents.

Quant à la troisième hypothèse, elle affirme que « La perception que les populations ont de la voie publique et de ses usages est relative au niveau de nuisance de ces derniers sur leur cadre de vie ». Les occupations causent des nuisances et impactent les habitants riverains (68%) et les piétons (74%). Les riverains et les passants trouvent majoritairement ces occupations inappropriées. Ils considèrent qu'elles encombrent, salissent et à cause d'elles les passants courent des risques d'accident. De ce fait, les populations trouvent qu'à ce niveau, la commune n'assure pas bien son rôle et que les voies ne sont pas bien gérées. L'exception en est qu'une majorité d'entre elles trouve que la commune gère moyennement bien. Cette perception est liée à la salubrité de la voie qui est plus ou moins entretenue par la commune. Notre troisième hypothèse se confirme, mais il faut d'abord prendre en compte certains paramètres.

Les problèmes liés à l'occupation de la voie publique à Dakar sont nés avec la création de la ville elle-même. C'étaient des occupations anarchiques ou irrégulières qui arpentent les artères les plus fréquentées au niveau de la ville. On pouvait distinguer les mendiants, les tabliers, les vendeurs ambulants etc. Plus tard avec les différentes crises qui ont touché le pays, Dakar est sous une pression démographique. Cette vague de population pour s'adapter dans la ville s'ajoute aux occupants de la rue et aggrave le phénomène.

Les différentes communes ont donc pour combat régulier la lutte contre ces occupants ambulants et anarchiques. Ils encombrent les voies, salissent les passages et cause même des accidents de circulation. Les tentatives de déguerpissement sont nombreuses, mais le fléau ne cesse d'augmenter. Cependant, notre étude a porté sur les occupants qui sont fixes. Des nouveaux types d'occupation sont constatés au niveau des principales voies (VND) dans les communes de Ouakam et Mermoz Sacré-Coeur. On compte parmi eux principalement les parkings de vente de véhicules et des stations de lavage et de nettoyage. Ces installations se multiplient en grand nombre sur ces artères au dépend de l'esthétique urbain et des préoccupations des populations concernées. Les communes, quant à elles cherchent à bénéficier des taxes à travers ces occupations et autorisent les installations qui sont pour les passants et habitants

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riverains sources de nuisances. Et depuis la mise en oeuvre de l'Acte 03, les communes profitent de nouvelles compétences qui leur ont été transférées et autorisent des installations à leur guise, en priorisant les ressources qu'elles peuvent en tirer.

Ainsi se résume la situation des occupations et la gestion de la voie publique dans les communes de Ouakam et Mermoz Sacré-Coeur. Les recommandations qui ont été formulées peuvent contribuer dans la mise en place d'un cadre idéale pour l'amélioration des conditions de tous les acteurs. Elles ne sont certes exhaustives, mais apportent une solution à long terme aux différents problèmes des deux communes.

En dehors des objectifs fixés par cette étude, l'analyse des résultats ouvre la voie à d'autre recherche. Le manque des activités de loisir remarqué dans ces zones, la place du piéton dans le contexte actuel où la motorisation est remise en question, etc. sont des thématiques actuelles faiblement traitées dans cette étude. « La nature des déplacements influence la nature des frontages, et réciproquement. » (Nicolas Soulier, "Reconquérir les rues" 2012, p.136). Une étude à une échelle multi scalaire avec étude approfondie du phénomène contribuera à la compréhension des dynamiques liées à l'occupation de la voie publique.

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