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Identification des zones à  risque de déficit de production fourragère par l'usage des images satellites dans la zone pastorale de la région de Tahoua.

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par Ibrahim SADDI
UNIVERSITE ABDOU MOUMOUNI  - Master 2012
  

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3.3.2 Les actions de l?homme

La croissance démographique dans la commune rurale de Bambèye est à l'origine d'une forte pression de l'homme sur le milieu naturel. D'après les données du recensement administratif réalisé en 2008 par le service d'Etat civil de la commune, la densité est d'environ 36 habitants au km2. Cette population est concentrée surtout dans la vallée de Mogheur et celle de Rafin-Saki. Ce qui traduit une surexploitation des ressources naturelles. Les résultats de l'enquête sur le terrain nous confirment cela. En effet trente quatre (34) enquêtés, soit 40% ont fait comprendre que l'état de l'érosion des sols avant l'intervention des projets dans cette partie de la commune est la résultante des actions anthropiques. Ces actions anthropiques se résument en problèmes de pratiques culturales, de surpâturage, de recherche du bois d'énergie et de service ainsi que d'extension de terres cultivées.

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3.3.2.1 L'extension des superficies agricoles

La baisse du rendement des terres agricoles suite aux sècheresses des années 1973 et 1984 a provoqué une extension des terres cultivées et a amené les paysans de Mogheur à exploiter même les surfaces marginales. Par conséquent, la jachère, cette méthode traditionnelle permettant de protéger les sols en réduisant le ruissellement et l'action du vent fut abandonnée par manque de terres cultivables. 100% de personnes enquêtées, affirment avoir cessé de pratiquer la jachère.

3.3.2.2 Le problème des pratiques culturales

Tout modèle d'aménagement de terres de culture doit non seulement prendre en compte les exigences de la pluviométrie et de la fertilité du sol mais aussi les pratiques agricoles. Or jusqu'en 1990, les outils de travail utilisés localement par les paysans sont pour la plupart archaïques. 99% des paysans utilisent la hilaire ou la daba pour labourer leur champ. Ces outils ne permettent pas de labourer profondément le sol. Le sarclage et la logique de la pratique de la fumure (dose, période, nature, type de sol, etc.) n'assurent plus la protection des sols. Les pratiques culturales consistaient à la destruction des herbacées pour réduire la concurrence entre celles -ci et les cultures. Par conséquent, les sols sont exposés par cette destruction de la végétation, aux effets des gouttes de pluie, aux actions du vent et à la force des eaux de ruissellement.

3.3.2.3 Le surpâturage

Dans les années 1972, la savane sur les revers des plateaux et la broussaille au niveau des talus constituent les aires de pâturage pour le bétail. Mais à partir de 1973 on assiste à une diminution considérable de ces aires. Dans son rapport numéro 3 de 1997, le PDRT souligne que « le surpâturage et les pratiques culturales inadaptées sont les principales causes de la dégradation des sols ». Les paysans qui pratiquent aussi bien l'agriculture que l'élevage, se trouvent contraints d'élaguer les arbres pour compléter l'alimentation du bétail. Une situation qui accélère la destruction du couvert végétal.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld