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Les nouvelles technologies de l'information et de la communication et leur application au développement rural. Cas du territoire de Kalehe en république démocratique du Congo.

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par Obediel MAMBO CHAMUNDURA
ISDR-BUKAVU EN RDC - Licence 2002
  

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0.7. CADRE THEORIQUE

Une approche théorique est une structure potentielle d'explication qui comporte un certain nombre d'éléments. Elle comprend d'abord des postulats qui traduisent la vision des choses sur laquelle elle s'appuie ainsi que des concepts qui permettent de cerner et de classifier les phénomènes à étudier. Elle précise, par des propositions, l'ensemble des relations postulées entre les différents concepts et sous-concepts de l'approche et pose quelques hypothèses sur des relations entre concepts qui, si elles peuvent être vérifiées et confirmées, pourront être transformées en lois générales ou en généralisations théoriques. Ce n'est que lorsqu'on aboutit à de telles lois générales que l'on peut parler de théories." (Mace, 1992).

En effet, le cadre théorique qui est le fondement de toute étude appuie et renforce la problématique, sert à clarifier les concepts et permet de définir chaque concept pour l'affirmer au problème de recherche. C'est pourquoi, cette partie est relative à l'aspect théorique et s'intéresse d'abord aux généralités sur les NTIC et ce, concernant leur nature et définition, leur historique, leurs caractéristiques essentielles, les catégories de NTIC qui existent et le rapport que ces dernières ont avec les autres domaines.

Dans beaucoup de pays d'Europe, les services constituent un pas très important de l'activité économique, notamment dans les zones rurales. Ces nouvelles technologies d'information et de communication pourraient constituer un important facteur de croissance.

16 Rapport sur le développement dans le monde, banque mondiale, 1992

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Malheureusement, dans certaines régions, leur développement est encore trop souvent considéré comme une contrepartie de la désindustrialisation. Les services publics sont traités comme des dépenses publiques, et non comme des ressources. Les services privés ne sont pas encore suffisamment considérés comme une activité en soi.

Dans le domaine des services aux entreprises, le facteur de croissance consiste à développer les activités à haute intensité de connaissances, qui exploitent au mieux le savoir et le savoir-faire accumulés dans l'expérience économique locale, mais qui sont aussi capables de se transformer en télé-services ; Mais, le changement de mentalité le plus radical à opérer concerne sans doute les services publics. Le rapport "Construire la société européenne de l'information pour tous" est très clair à cet égard: il recommande de faire des services publics un moteur de la croissance dans la société de l'information émergente. Il propose trois recommandations particulières: amener les services publics de l'infrastructure au contenu; améliorer l'efficacité des services publics; faire des services publics un modèle de prestation de services.

La contribution des nouvelles technologies d'information et de communication aux processus de développement et aux dynamiques territoriales est aujourd'hui au centre de nombreux débats, tant au regard de la maîtrise de l'information que de la réduction des distances spatiales qu'elle autoriserait. La nature des arguments avancés dépend largement des schémas d'interprétation proposés et des hypothèses sous-jacentes sur les processus de développement et plus généralement les interrelations entre ce qui est technique et ce qui est social.

Depuis une trentaine d'années certaines analyses ont considéré le progrès technique comme une révolution qui permettrait d'abolir la distance physique et d'éclater les territoires traditionnels, s'appuyant implicitement sur une analyse économique, classique ou néoclassique où les coûts de production sont fonction de coûts de transport. L'avènement des Technologies d'Information et de Communication (TIC) serait alors capable de gommer progressivement les disparités régionales, réduisant les coûts et favorisant les mouvements d'entreprises vers les zones défavorisées. Ces schémas sont aujourd'hui remis en cause. L'anéantissement des distances par une substitution des télécommunications aux transports paraît largement contredit - l'effet tient davantage de la complémentarité que de la substitution - ; le télétravail prévu dans les travaux de prospective des années 60 reste dans des limites modestes quelle que soit l'approche adoptée, aménagement du territoire ou technique des télécommunications (CRAIPEAU, 1995). Cependant, par-delà, les déceptions et même les demi-échecs, les NTIC continuent à susciter un intérêt renforcé auprès des collectivités locales, rappelant le pouvoir de séduction qu'elles peuvent avoir sur les élus (EVENO, 1999).

Notre propos, n'est pas ici d'idéaliser les NTIC, ou de les rejeter, adhérant à une opposition irréductible entre « technophiles » - pour lesquels la technique est une solution en soi, induisant un scénario de progrès linéaire -, et « technophobes » rejetant toute incidence de la technique sur les processus en oeuvre. Nous nous interrogerons sur la place que les NTIC occupent dans les dynamiques territoriales au travers de projets de développement. Pour cela, et dans un premier temps ; il apparaît nécessaire de préciser la problématique qu'ouvrent les NTIC en matière spatiale, s'écartant d'une appréciation purement technique et mécanique en termes de diffusion. La réflexion s'éloignera alors des analyses contradictoires qui ont pu être faites sur un rôle structurant prêté aux NTIC, pour leur préférer une interprétation en termes de « facilitateur » de dynamique Sur la base d'une évaluation des projets mettant en oeuvre des NTIC en zones rurales,

Le développement rapide des NTIC dans le développement rural génère des mutations systémiques susceptibles d'affecter toute la communauté. Bien que les contours de ces mutations soient difficiles à définir, notamment du fait de l'évolution rapide et constante de ces nouvelles technologies, une certitude semble s'imposer : ces NTIC ont des potentialités énormes et des effets difficilement isolables et mesurables sur le développement. Leurs effets potentiels sont parfois comparés aux révolutions industrielles provoquées par l'apparition de l'installation des antennes de réseaux de communication, (à Nyabibwe, à Kalehe) de moteurs pour la production de l'électricité et de l'automobile et qui se sont traduites par la production de l'électricité et des modifications profondes du comportement des individus.

L'avènement des réseaux de communication et l'irruption de la « quasi-instantanéité » (la possibilité offerte d'être au même moment ici et ailleurs) posent largement la question de la confrontation et du rapprochement des échelles spatiales et temporelles. G. DUPUY (1991) souligne le « brouillage des échelles territoriales » par l'ouverture de l'économie grâce au traitement possible des informations à une autre échelle que celle d'une implantation ou d'un bassin de main-d'oeuvre. H. BAKIS (1995) parle « d'un pont immatériel » entre divers niveaux de l'espace géographique, qui rapprocherait le local et le global, permettant une articulation inédite entre ces deux échelles. F. JAUREGUIBERRY (1999) juge que, pour la première fois dans l'histoire, il y aurait une réelle possibilité de rupture du binôme espace-temps où « économie de l'un (espace) se traduirait par un gain de l'autre (temps) » (p. 44). Cependant et paradoxalement par rapport à l'intérêt de la thématique, les études sur l'implication spatiale des TIC sont peu développées, laissant ainsi se renforcer l'idée d'un éclatement des territoires et d'une uniformisation des espaces.

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Du point de vue de la théorie économique classique (Stigler, 1961), l'information est un bien rare et coûteux à obtenir que les individus désirent acquérir en vue de satisfaire au mieux leurs besoins. Les individus sont prêts à acquérir de l'information tant que le bénéfice qui en est espéré est supérieur à son coût d'acquisition.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore