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Singularité des NTIC en Afrique noire : une illustration à  travers le téléphone portable dans la ville de Lomé (Togo).

( Télécharger le fichier original )
par Napo Mouncaïla GNANE
Université de Lomé - DEA 2010
  

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BIBLIOGRAPHIE.............................................................................90

WEBOGRAPHIE.............................................................................92

LISTE DES TABLEAUX ...................................................................95

LISTE DES GRAPHIQUES..........................................................................97

ANNEXES ...............................................................................................................98

TABLE DES MATIERES...................................................................105

Liste des acronymes

CFA  : Communauté Financière Africaine

FLESH : Faculté des Lettres et Sciences Humaines

GSM : Global System Mobile

GSMA  : Global System Mobile Association

IP  : Internet Protocol (Protocole Internet)

NTIC  : Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication

OCDE  : Organisation de Coopération et de Développement Economique

ONG  : Organisation Non Gouvernementale

OPTT  : Office des Postes et Télécommunication du Togo

PAS  : Programmes d'Ajustement Structurel

PIB  : Produit Intérieur Bruite

SMS : Short Message Service (Service de messages courts)

TIC  : Technologies de l'Information et de la Communication

UIT  : Union Internationale de Télécommunication (ITU en anglais)

WWW  : World Wide Web

Introduction

Depuis quelques années, les nouveaux moyens et outils de communication ont fait leur entrée en Afrique. Aujourd'hui, de nombreuses régions de ce continent sont connectées à Internet et couvertes par des réseaux de téléphonie mobile. Parmi ces Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), le téléphone mobile a connu un succès fulgurant.

Lorsque les premiers réseaux mobiles ont été mis en service en Afrique, il y a vingt ans, rares étaient ceux qui pensaient que le téléphone portable deviendrait l'outil de communication le plus préféré dans la région. En 1989, seule la République Sud-Africaine avait un réseau cellulaire mobile opérationnel et la région comptait moins de 4 000 abonnements. Il a fallu sept années pour dépasser le chiffre d'un million d'abonnements à la téléphonie mobile. L'augmentation du nombre d'abonnements à la téléphonie cellulaire au cours des cinq dernières années a fait mentir toutes les prévisions et l'Afrique reste la région où la progression de la téléphonie mobile a été la plus forte. A la fin de l'année 2008, on comptait, en Afrique, 246 millions d'abonnements mobiles, avec un taux de pénétration qui est passé de 5% en 2003 à plus de 30% aujourd'hui. Le nombre élevé d'abonnements à la téléphonie cellulaire mobile par rapport au nombre de lignes téléphoniques fixes et le fort taux de croissance de la téléphonie cellulaire mobile donnent à penser que l'Afrique a montré la voie en ce qui concerne le passage de la téléphonie fixe à la téléphonie mobile, tendance que l'on observe dans le monde entier (UIT, 2009).

La couverture de la téléphonie mobile est assez remarquable dans la plupart des zones urbaines de l'Afrique comme c'est le cas de la ville de Lomé au Togo, pays où le taux de pénétration du téléphone mobile s'estimait à 23% en 2008 (UIT, idem). Dans cette ville, l'adoption et la diffusion du téléphone mobile est aussi rapide que dans les autres villes Africaines ; cet outil est présent dans presque tous les ménages et utilisé par toutes les couches socioprofessionnelles de la population.

Ce constat nous amène à la question de savoir comment ce moyen de communication est-il parvenu à suscité autant d'engouement en Afrique et particulièrement dans la ville de Lomé ? Comment le téléphone portable à t-il réussit dans un environnement qui ne lui était pas favorable ?

La capitale togolaise comme la plupart des autres capitales des pays de l'Afrique subsaharienne d'ailleurs, se caractérise malgré l'influence du mode de vie occidental, par l'importance que les uns et les autres accordent à l'oralité et au contact face- à- face, c'est-à-dire au contact physique (Goffman, 1972). L'Afrique compte parmi les rares continents dans lesquels les liens entre les individus demeurent soudés. Au Gabon par exemple (et dans bien d'autres pays africains encore), les gens parcourent des kilomètres parfois à pied, pour se rendre visite. Or, si elle subsiste en Occident, cette manière de vivre la relation semble avoir fait son temps. Le lien social, par médias interposés (courrier, minitel, téléphone, etc.) dans les pays industrialisés, s'est depuis longtemps inscrit dans les moeurs. La primauté donnée au face-à-face par les Africains justifie sans nul doute la critique faite à la relation par médias interposés. Le jugement fait à ce genre de relation se manifeste par des exclamations du genre : «il a [seulement] téléphoné», ou «il n'a passé qu' [un simple] coup de fil» la préférence étant que la personne se présente physiquement. Assurément pour les peuples d'Afrique le fait de se voir face- à -face garde encore toutes ses lettres de noblesse (Modandi, 2005).

A cette réalité, s'ajoute le fait que de nombreuses personnes sont encore analphabètes1(*) et vivent dans un état de pauvreté2(*) qui ne leur permet pas de satisfaire leurs besoins de subsistance. Or, l'acquisition et l'usage du téléphone portable requiert un minimum de connaissance (instruction) et d'investissement (achat de l'appareil, achat des cartes prépayées...). L'on note aussi dans la ville de Lomé, l'absence de véritables infrastructures de base nécessaires à l'utilisation des moyens modernes de communication et d'un environnement socio économique et culturel non propice à l'implantation des compagnies de téléphonie mobile.

Dans ces conditions, la logique aurait voulu que le téléphone portable ait du mal à réussir son expansion dans la ville de Lomé, ce qui n'est pas le cas. C'est le constat de ce paradoxe qui nous amène à nous interroger sur un certain nombre de points qui constituent notre problématique.

Ce travail, loin d'être pionnier dans le domaine, se veut une recherche sociologique basée sur les approches explicatives et descriptives visant à élucider et à mettre à jour les facteurs explicatifs de la vulgarisation et de l'engouement pour le téléphone mobile dans la ville de Lomé.

Pour mener à bien cette recherche, il s'est avéré nécessaire de la structurer en deux grandes parties.

La première, subdivisée en deux chapitres, est réservée aux cadres de la recherche. Elle présente le cadre théorique et conceptuel, quelques caractéristiques du cadre de l'étude et le cadre méthodologique.

La deuxième partie comporte, elle aussi, deux chapitres et est consacrée à la présentation et à l'analyse des données. Elle comporte également l'interprétation des résultats et la discussion de ces résultats.

* 1 Le taux brut de scolarisation sur le plan national est de 112% ; il est estimé à 114% pour la zone Lomé-Golf. Notons que ces ne taux traduisent pas le niveau d'instruction de la population, mais la capacité du système éducatif togolais à accueillir les enfants d'âges scolarisables (FMI, 2010 :20).

* 2 Le taux de pauvreté est estimé à 61,7% sur le plan national, il est de 79,9% en milieu rural et de en milieu urabain.Ce taux est de 24,5% à Lomé (FMI, 2010 :14).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote