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Cours de nursing chirurgical 3.

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par JUSTIN MARIE NGUBA ESSOSA
INSTITUT SUPERIEUR TECHNIQUE, DES ARTS ET DE DEVELOPPEMENT (ISTAD) GOMA - ASSISTANT DE SECOND MANDAT 2013
  

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PANSEMENTS DE FIXATEUR EXTERNE OU DE TRACTION

Le soin consiste à faire le pansement de la plaie et des sites d'insertion des fiches métalliques du fixateur externe ou du matériel de traction, afin de prévenir une infection.

C'est un soin douloureux qui nécessite de prévoir l'administration d'un antalgique avant la réfection du pansement.

Matériel :

Plateau ou surface de travail propre ; solution hydro-alcoolique ; champ propre ; set à pansement 3 instruments et/ou gants stériles à usage unique ; sérum physiologique ; polyvidone iodée 7,5% savon si nécessaire ; antiseptique : polyvidone iodée ou chlorhexidine cétrimide ; compresses stériles ; gants non stériles à usage unique ; sparadrap ; paravent si nécessaire.

Déroulement du soin :

Le renouvellement du pansement est effectué tous les jours en cas d'écoulement au niveau des orifices, ou selon la prescription médicale en l'absence de complications.

Les soins sont réalisés du plus propre au plus sale. L'ordre de réalisation des soins dépend de l'état de la cicatrisation et des orifices des fiches. Pour le pansement de la plaie, voir la fiche correspondante (supra).

Installation :

o Préparer le matériel dans le plateau ou sur la surface de travail ;

o S'assurer que la patient a reçu l'antalgique prescrit ;

o Expliquer au patient le déroulement du soin ;

o Installer le patient et placer le champ propre sous la plaie.

Technique :

o Se laver les mains ou les désinfecter avec une solution hydro-alcoolique ;

o Mettre les gants non stériles et retirer les compresses qui entourent chaque fiche ;

o Enlever les gants ;

o Examiner les orifices des fiches à la recherche :

Æ D'écoulement séreux ou purulent ;

Æ D'inflammation persistante ;

Æ De douleur ou de tuméfaction autour des fiches.

o Si pansement est réalisé avec des gants stériles, préparer le matériel stérile et mettre les gants stériles ;

o Nettoyer le pourtour de chaque fiche avec des compresses imbibées de sérum physiologique ou de polyvidone iodée savon en cas d'infection, en veillant à enlever les croutes et en changeant de compresse pour chaque fiche ;

o Rincer si nécessaire et sécher par tamponnement ;

o Appliquer l'antiseptique autour de chaque fiche en changeant de compresse pour chaque fiche ;

o Placer des compresses stériles pliées dans le sens de la longueur autour des fiches et les fixer avec du sparadrap.

A la fin du soin :

o Réinstaller le patient ;

o Eliminer les déchets ;

o Se laver les mains ou les désinfecter avec une solution hydro-alcoolique  et inscrire le soin sur la fiche de suivi des pansements.

IV. LE PATIENT CHIRURGICAL

La chirurgie, discipline médicale concernant le traitement des maladies, la correction des malformations et des anomalies physiques par interventions manuelle ou instrumentale, des actes opératoires éventuellement associés à un traitement médicamenteux.

Cette branche de la médecine comprend différentes spécialités en fonction de la nature des pathologies et des techniques employées. La chirurgie générale traite toutes les pathologies. La chirurgie orthopédique corrige les déformations des membres. La chirurgie plastique a pour but de reconstruire les tissus et de réparer les organes, notamment par la greffe tissulaire. On divise également la chirurgie en fonction de l'organe concerné : neurochirurgie (cerveau), chirurgie otologique (oreille), chirurgie cardio-vasculaire (coeur et système vasculaire) et chirurgie viscérale. De nombreux éléments ont contribué au développement de la chirurgie. D'abord l'accumulation progressive de connaissances anatomiques et physiologiques, la description anatomique de la circulation sanguine, puis le perfectionnement du microscope, la découverte des rayons X et l'invention d'instrumentations sophistiquées tels que les appareils utilisant le laser et les ultra-sons. Plus généralement, l'anesthésie et l'asepsie ont permis d'élargir le champ d'action de la chirurgie, si bien que les patients autrefois traités par des pansements et des médications peuvent maintenant bénéficier d'interventions chirurgicales.

Une opération avec tout ce qui s'y rattache est une épreuve bouleversante pour le patient, pour sa famille et pour sa collectivité quelque soit les circonstances dans lesquelles la chirurgie est pratiquée.

L'attention est grave lorsque sur le coup d'une maladie subite ou d'un accident le patient est conduit à l'hôpital en ambulance pour une intervention chirurgicale d'urgence ; bien différente, mais également grave est l'expérience d'un patient qui doit se soumettre à une période d'observation ainsi qu'à des nombreux examens avant une opération.

D'autre part, le patient qui doit subir les interventions répétées est en butte à des frustrations et des craintes qui intensifient sa réaction. En fait, il n'y a pas de petite chirurgie pour le patient et sa famille.

Dans notre société, de même bien de gens meurent à l'hôpital dans son esprit le malade se représente une opération chirurgicale comme une chose douloureuse accompagnée d'une anesthésie aux effets secondaires déplaisants, il constitue une sorte de rencontre physique où il n'est pas à son avantage en ce sens qu'il ne peut pas riposter ou éviter l'affrontement.

Une opération chirurgicale implique également une mutilation et entraine souvent la perte d'une partie du corps ce qui porte atteinte au respect qu'on a de soi-même et par conséquent à la notion du soi. De plus l'acte chirurgical suscite souvent des criantes à cause de ce qui peut être découvert à l'organisme et qui peut modifier l'existence du patient et de sa famille. C'est pourquoi l'infirmier qui est l'un des membres essentiel de l'équipe de santé doit s'efforcer de faire de l'opération chirurgicale sûre et tolérable pour le patient et pour ce, aider d'abord le médecin à mieux connaitre le malade et sa famille. Il arrive que le chirurgien connaisse bien le client et ses proches, il arrive aussi qu'il les connaisse très peu. Il doit alors s'en référer à l'infirmier qui était à l'urgence ou à celui qui s'occupe du patient une fois hospitalisé et celui qui s'occupe de leur observation.

Donc, toute intervention chirurgicale constitue dans la vie d'un individu une aventure qui ne doit pas être entreprise à la légère à la quelle il doit être soigneusement préparé afin de ne pas courir à l'opéré aucun risque c'est-à-dire la nécessité de soins préopératoires, d'un bilan préopératoire complet du patient (bilan clinique et bilan biologique). Les soins préopératoires permettent de mettre le malade dans le meilleur état possible avant la chirurgie.

IV.1. LES SOINS PREOPERATOIRES

Le but des soins préopératoires est d'assurer au patient une préparation tant physique que psychologique lui permettant de subir les effets de l'anesthésie et de la chirurgie. La durée de la préparation dépend à la fois de l'état du malade et du genre de l'opération qui l'attend. Elle peut être très courte ou se prolonger pendant des semaines. La nature de la préparation relève surtout du chirurgien qui, se fie à l'infirmier pour l'aider et qui, lui délègue certaines responsabilités. Il doit étudier les prescriptions préopératoires du médecin et les appliquer de manière à assurer au client le plus grand confort et la meilleure sécurité possible.

Le patient entre dans le service la veille de son intervention. Il aura été hospitalisé auparavant dans un service de chirurgie dans lequel la découverte de la pathologie aura conduit à effectuer la majorité des examens indispensables à l'intervention.

Après avoir effectué son admission le patient est accueilli suivant le protocole par la surveillance.

Déroulement du séjour :

bilan des entrées

examens complémentaires : Rx, Doppler veineux, recherche des foyer infectieux (ORL, Stomato), fibroscopie si le patient a des antécédents d'ulcère gastrique, échographie, etc.

examens biologiques : groupe sanguin complet et facteur Rhésus + phénotypes complets (3 jours avant l'intervention), hémostase complet, NFS plaquettes, sérologies HCV (hépatite) et HIV1 et 2, ionogramme sanguine, bilan hépatique complet, ...

examens physiques : température, fréquence respiratoire, tension artérielle, pouls, poids et taille, ...

les consultations anesthésiques doivent être effectuées obligatoirement 48 heures avant l'intervention.

Remarque: si l'intervention est prévue suffisamment à l'avance et que l'état du patient le permet, il peut subir une autotransfusion => prélèvement de 3 culots à la banque du sang, faits quelques semaines auparavant au site transfusionnel du l'hôpital.

3.12.1. La préparation socio-psychologique à la chirurgie

Préparation à l'admission à l'hôpital : cf. Cours de psychologie médicale en première année de graduat : « Le malade devant l'acte chirurgical).

L'attitude du malade a une influence indéniable sur le processus thérapeutique. Nous allons envisager cette attitude à trois niveaux, à savoir :

Æ L'attitude du malade vis-à-vis de la pathologie ;

Æ L'attitude du malade vis-à-vis du soignant et de soins ;

Æ L'attitude du malade vis-à-vis du remède ou de la thérapie.

· L'attitude du malade vis-à-vis de la pathologie

D'une façon générale, toute atteinte à l'intégrité de la personne qu'il s'agisse d'une blessure, d'une perturbation fonctionnelle ou de toute autre maladie, entraine une réaction de recherche de protection de type régressif. L'organisme se repli sur lui-même dans le sens de la position foetale et recherche les conditions qui permettent de réduire le contact avec le milieu trop hétérogène. Ce comportement se rencontre chez l'animal comme chez l'homme. L'organisme se blotti et recherche une protection du type parental. Chez l'homme, on observe une régression qui se traduit par une reprise d'attitude infantile dont les principales caractéristiques sont les suivantes :

o la réduction d'un temporo-spatiale ;

o l'égocentrisme ;

o la dépendance.

La réduction temporo-spatiale

Le patient comme l'enfant ne vit plus que dans le moment présent et dans l'espace proche. Il se désintéresse de tout ce qui ne concerne pas l'avenir immédiat et le cadre de son existence. Il ne supporte pas l'attente.

L'égocentrisme

Le malade à l'instar d'un enfant, envisage le monde par rapport à lui et il ne peut se mettre à la place d'autrui. Il n'imagine pas par exemple que les autres puissent être fatigués.

La dépendance

Comme l'enfant, le patient a besoin des autres : il faut qu'on le nourrisse, qu'on s'occupe de lui, qu'on lui apporte fréquemment un tel ou un tel objet (boisson, aliment, ...) comme chez l'enfant cette dépendance peut devenir une tyrannie.

Quels sont les facteurs dont dépend le patient qui a déjà vu le soignant ?

L'attitude du patient à l'égard de la maladie est en grande partie fonction du tempérament individuel, des normes culturelles et d'intensité des symptômes. Il y a effet des milieux où l'on considère comme une forme de lâcheté, du captiver devant la maladie. Cette dernière est de ce cas considérée comme un ennemi auquel ce refus de la maladie peut qu'on en a c'est le cas en particulier pour toute celle qui mette en danger l'intégrité de la personne qui constitue soit un danger de mort soit un danger de phobie. C'est ainsi que les symptômes annonciateurs d'une affection cancéreuse sont bien souvent ignorés de la conscience du sujet. Leur perception inconsciente se manifeste parfois sous forme d'une rationalisation (c'est le surmenage) ou sous forme d'un déplacement (c'est le coeur). Parfois au niveau des rêves dans bien de cas l'annonce du cancer pour son évidence sont à ce point refoulé que le sujet se comporte comme s'il l'ignorait (mécanisme de négation).

Il en va de même et de façon plus typique pour ce qui concerne les troubles mentaux. En effet, les maladies psychiques sont presque toujours exprimées sous forme d'une plainte physique.

Le névrosé manifeste, par sa peur du psychiatre, la peur inconsciente que sa névrose me soit mise en évidence (le psychiatre voit des fous partout).

L'attitude du patient vis-à-vis de sa pathologie peut avoir des multiples conséquences. Bien de malaises s'aggravent dans la mesure où l'on y prête attention et s'évanouissent si l'on est fortement motivé par d'autres soucis ou par une source d'intérêt suffisamment vive.

La maladie offre aussi des avantages appelés bénéfices secondaires : la régression qui entraine une irresponsabilité et un dégagement des soucis quotidiens qui peuvent être agréablement ressenti.

Devenir le centre d'intérêt de la famille ou l'objet d'étude d'un soignant peut satisfaire l'égocentrisme et le narcissisme qui accompagnent cette régression.

Il arrive aussi qu'une grave atteinte à la santé donne un sens à la vie de quelqu'un dont l'existence était terne (sans éclat) les mécanismes de surcompensation peuvent jouer un rôle considérable dans la réhabilitation des patients.

L'effort de rééquilibration impose par déficience fonctionnelle permet parfois de mobiliser chez le patient une énergie considérable pour développer des aptitudes physiques et une vie intérieur qui serait resté latente.

Ajoutons afin qu'à l'inverse de ce que l'on vient de dire, les mesures de contrôle et des attitudes méfiantes et culpabilisantes imposées parfois par des expertises entrainant souvent une reprise des attitudes régressives et oriente dangereusement l'évolution vers la chronicité.

· L'attitude du malade vis-à-vis du soignant et de soins

Dans beaucoup de cultures (sociétés), la pathologie est perçue comme un châtiment. Elle résulterait soit d'un élément étranger qui s'est introduit ou a été introduit dans le corps du malade, soit que le malade a perdu un élément de sa personne, son âme ou son esprit. C'est sur cette conception fondamentale que se constitue le rôle du thérapeute dans sa forme la plus primitive.

Le thérapeute est celui qui extirpe du patient l'élément étranger nocif qui s'est introduit en lui ou bien il va capturer son âme en fuite et la restituer au malade, mais la cure du thérapeute est loin d'être une activité uniquement bénéfique au profil du malade, souvent elle entraine des pratiques angoissante ou douloureuse.

Pour guérir, le soignant est amené à faire souffrir parfois même il fera mourir pour ensuite ressusciter.

Ainsi, le pouvoir du soignant s'exerce au niveau de la douleur et de la mort ; et au niveau du soulagement et de la vie. Le guérisseur traditionnel est le familier des forces de mort comme des forces de vie.

La relation malade-soignant est elle aussi sous tendue par le thème que nous venons d'évoquer, à savoir :

1°) Le thème de la puissance qui s'exerce sur les forces de vie et sur les forces d mort ;

2°) Le thème de la prise en charge par le soignant des forces maléfiques de la pathologie.

Selon le patient, le soignant va se charger de la maladie et mener le combat contre elle. Le soulagement du patient après le passage du soignant nait du sentiment que l'infirmier a identifié la maladie ennemi et va la combattre.

Le médicament est une arme du soignant dans ce combat contre les forces de destructions ou de mort, mais cette puissance du soignant a aussi des aspects redoutables aux yeux du patient. Celui-ci a notamment la crainte de voir les armes du soignant se détourner de leur objectif, la maladie, pour frapper le malade.

La crainte du soignant, la peur confuse qu'éprouve certains malade à l'égard des médicaments révèle cette face maléfique de l'image du soignant.

Tout malade devient patient c'est-à-dire qui s'adresse à un soignant pour en recevoir l'aide se place dans une situation de dépendance à l'égard de ce praticien.

L'état de maladie, qui constitue pour un soignant un problème scientifique et objectif, constitue pour un patient un problème émotionnel et subjectif. Le sentiment de ne plus jouir de l'intégrité de ses fonctions corporelles, le fait de prendre conscience qu'on est malade ou qu'une partie de soi est malade entraine habituellement un certain degré d'anxiété.

Dans sa relation avec le soignant, le patient va montrer son mode de réaction habituelle dans certaine situation de dépendance anxieuse. Il va chercher à établir avec le soignant une forme de relation privilégiée pour lui c'est-à-dire la relation la plus gratifiante ou le moins pénible.

On peut distinguer ainsi quatre catégories d'individus :

1°) Catégorie de ceux qui montrent ouvertement leur anxiété. Ils vont montrer qu'ils attendent tout du soignant, ils vont s'accrocher à lui.

2°) Catégorie des malades qui présentent au soignant un masque d'indifférence et d'objectivité.

3°) Catégorie des patients qui se montrent passifs et cherchent surtout à comprendre ce que seront les ordres du soignant et cherchent à les exécuter scrupuleusement.

4°) Catégorie des soignés qui réagissent à l'anxiété en prenant à l'égard du soignant une attitude catégorique, exigeante, plus au moins agressive en transformant à son contraire.

Toutes les attitudes que nous venons de décrire, montrent ce que le patient attend du soignant. Dans tous les cas, il attend du praticien qu'il se montre expert.

Les malades qui montrent ouvertement leur anxiété et attendent que le soignant se montre une bonne mère-protectrice. Ceux qui se présentent comme des sujets passifs prêts à obéir scrupuleusement aux ordres du soignant cherchent en ce dernier une figure parentale omnisciente à la quelle obéir ; ceux qui réagissent à l'anxiété en prenant à l'égard du soignant une attitude catégorique, exigeante, plus au moins agressive sont des malades qui ont peur d'être dominé par le soignant.

En somme, chaque malade va à sa manière chercher à susciter chez le soignant une position complémentaire à la sienne.

Le transfert et le contre transfert

Un phénomène caractéristique de la relation « soignant - soigné » est celui de transfert. Le transfert englobe l'ensemble des sentiments et d'attitudes teinté de sexualité que le patient développe à l'égard du soignant.

Selon les psychanalystes, les sentiments que le patient éprouve à l'endroit du thérapeute dans la situation thérapeutique actuelle sont ceux qui l'avaient éprouvé jadis lorsqu'il était enfant à l'égard des personnes qui avaient joué un rôle important dans sa vie. Le patient transfert donc ses sentiments et attitudes anciens dans la situation présente et reproduit à l'égard de l'infirmier les attitudes et les sentiments jadis élaborés à l'égard de la mère et envers le médecin ceux inspiré par le père.

Le transfert est positif lorsque les attitudes et les sentiments transférés sur le soignant sont de dépendance confiante. Il est négatif lorsqu'il s'agit d'opposition méfiante, on sait que les attitudes à l'égard des parents sont suivant les cas et surtout suivant les périodes d'évolution affective plus au moins ambigüe. On trouve donc, des attitudes plus au moins confiantes plus au moins opposante. L'alternance de ces attitudes est fréquente et leur ambigüité habituel.

A ce transfert d'attitude et de sentiment infantile sur le soignant. Ce dernier répond par une attitude complémentaire appelée contre transfert.

L'attitude régressive de totale dépendance éveille chez l'infirmière des sentiments maternels et chez le médecin des sentiments de responsabilité total de type paternel. A l'inverse, une attitude de méfiance ou d'opposition risque d'éveiller chez le soignant les sentiments d'agacement, d'hostilité, pouvant s'ils restent inconscients et ne sont pas contrôler, entrainer des comportements sadiques.

En règle générale, plus l'atteinte morbide est importante, plus profonde est la régression d'où ce fait bien connu des infirmières selon lequel les moins malades sont les plus difficiles et les plus ingrats tandis que les grands malades sont plus attachants. Le plus savant des soignants lorsqu'il est malade est dans la même situation que quiconque à l'égard de sa pathologie et de ses soignants. Et le prince légal du plus humble de ses sujets.

La reprise de l'autonomie

Si l'atteinte morbide entraine une régression émotionnelle, la guérison implique une reprise d'autonomie. De même que l'enfant se pose en s'opposant, le patient, au fur et à mesure que son état de santé s'améliore tend à échapper à l'emprise de soignant en usant d'attitudes et de comportements d'indépendance qu'ils peuvent prendre des apparences d'hostilité et d'ingratitude.

Il y a donc un double mouvement : celui de régression et celui de reprise d'autonomie. Ces deux mouvements correspondent en thérapeutique aux deux phases dites de traite et de rééducation fonctionnelle.

Dans les états aigus, seule la première phase est valorisée : le soignant est actif et le patient est passif. La seconde phase est alors connue sous le nom de convalescence : dès que l'atteinte fonctionnelle tend à disparaitre, une phase active doit succéder à la précédente.

Désormais, c'est le patient qui tend à prendre à main son propre destin. Le soignant n'est qu'un guide, un conseiller. Le patient devient libre de suivre ou non son régime, de faire ou non des exercices recommandés. Le malade ne sera vraiment guérit que lorsqu'il aura trouvé un nouvel équilibre lui permettant une relative indépendante à l'égard de son soignant.

Le chirurgien ne pense pas avoir terminé sa tache avec l'acte opératoire. Ce dernier est suivi de la rééducation fonctionnelle.

La convalescence est considéré habituellement comme une période de vacance exceptionnelle en vue de retrouver les forces et qui consiste essentiellement en repos est de plus en plus remplacer par des méthodes actives de rééducation.

Le soignant, personnel médical, paramédicaux et auxiliaires de santé doivent toujours avoir en mémoire la double nécessité où se trouve le patient de régresser pour être mieux soigner ; de reprendre son autonomie pour mieux guérir.

· L'attitude du malade vis-à-vis de la thérapeutique (remède)

Il est un fait bien connu que la valeur d'un médicament dépend en grande partie de la confiance qu'on lui accorde. Cette confiance tient à plusieurs facteurs :

§ L'attitude du patient à l'égard de soins (la thérapeutique ou le remède) ;

§ La confiance que le malade a dans la personne qui a conseillée ou prescrite le régime (le médicament ou le remède)

§ La réputation ou l'apparence du remède (marque, emballage, forme pharmaceutique, prix, lieu de provenance et/ou de fabrication).

La plupart de ces facteurs agissent de façon inconsciente. Le mot placebo du verbe latin placere c'est-à-dire désignait jadis un remède prescrit davantage pour plaire au malade que pour lui être utile. On distingue ainsi le remède véritable de son simulacre. Par exemple : Aquasimplex® (l'eau simple) ou mucapanis®. Mais, il a fallu bien convenir que dans certains cas privilégiés (par exemple : maux de tête, insomnie) le remède simulacre avait une véritable action thérapeutique. Par ailleurs, ont dû constater aussi que le remède le plus actif du point de vue pharmacologique tenait, d'une part de leur action des facteurs psychologiques favorables ou défavorables. Aussi doit-on distinguer entre le placebo et l'effet placebo.

Le placebo est un médicament ayant une forme pharmaceutique, mais ne contenant aucun produit pharmaceutiquement actif. L'effet placebo désigne, après l'application d'une mesure thérapeutique la différence entre l'effet constaté et celui qui est imputable à la nature physico-chimique du remède. Ce remède peut être autre chose qu'un produit pharmaceutique : un traitement physio thérapeutique, par exemple.

Vers 1945, l'époque où les médicaments très actifs deviennent plus nombreux que l'effet placebo fait l'objet d'étude suivie. Ce fut d'abord en raison d'un effet de surprise provoqué chez certains cliniciens peu enclins à prendre au sérieux les effets psychologiques. A la fin de la seconde guerre mondiale, des minimes quantités d'antibiotiques furent mise à la disposition de quelques services hospitaliers en Europe. Il fallait en user avec entière parcimonie (économie) en particulier la streptomycine® pu être utilisé dans certains services de tuberculose. Les chefs de services eurent la douloureuse responsabilité de choisir ceux des patients qui pouvaient bénéficier du remède miracle. Cependant, pour ne pas désespérer les abandonnés, il arriva qu'on fut le simulacre, en utilisant les ampoules remplis d'un liquide inoffensif au lieu de leur injecter le précieux produit. A la surprise des médecins et des infirmiers, on vit ces malades qui, cependant n'avaient reçu qu'un produit sans action, présente une amélioration de l'état général, diminution de la toux, chute de la température.

Au point qu'au début, les résultats étaient analogues à ceux obtenus avec la drogue véritable. Cependant, l'effet placebo ne suffisait pas à réduire la présence de bacille dans le crachat après quelques semaines, seuls les malades ayant reçus le vrai remède voyaient leur amélioration se poursuivre. Dans quelque rare cas, cette reprise de l'état général avait suffit pour faire pencher du bon côté la balance de l'évolution spontanée.

En conclusion, la maladie est un combat entre les facteurs d'agression et les mécanismes de défenses. Il suffit parfois d'un apport minime au niveau de défense à un moment favorable pour transformer le cours d'une maladie grave. L'effet placebo peut fournir cet apport. Il ne doit donc pas être négligé.

C'est pourtant comme une gêne qu'il fut d'abord considérer par les pharmacologistes : il se présente en effet dans les études de laboratoire comme un facteur parasite qu'il faut éliminer, et, dans les études cliniques, comme facteur irrationnel entravant la mesure objective des effets de drogue, qu'il s'agisse d'effets thérapeutiques ou d'effets secondaires (malaises divers).

Pour se débarrasser de ce gêneur, il fallait mieux le connaitre et c'est ainsi que de nombreuses études faites au cours de ces derniers années permirent de considérer ce phénomène non plus comme irrationnel, mais comme relevant des mécanismes psychologiques qui, pour être complexes n'en n'était pas moins scientifiquement mesurable.

3.13. Les examens cliniques et préparation à l'acte chirurgical

La chirurgie et l'anesthésie entrainent des modifications dans l'organisme et le patient doit être dans les meilleures conditions physiques et psychologiques possibles pour subir ce changement. Le coeur et les appareils circulatoire, respiratoire et urinaire sont déprimés sous l'effet de l'anesthésie. On doit donc évaluer la fonction avant d'entreprendre une intervention chirurgicale. Le patient subit un interrogatoire portant sur ses antécédents immédiats et lointains, un examen clinique complet et des épreuves de laboratoire qui permettront de juger de son état physique et de dépister toute infection intercurrente.

La radiographie du coeur et de poumons cherche à éliminer la présence des pathologies pulmonaires susceptibles de compliquer l'intervention ou d'en aggraver par l'anesthésie.

L'infirmier doit signaler la présence des signes d'infection des voies respiratoires supérieurs. D'habitude, le chirurgien préfère ne pas intervenir chez un client avant que le symptôme d'un rhume ou d'une infection respiratoire quelconque ne soit disparu depuis une semaine.

L'analyse d'urine doit être pratiquée dans chaque cas enfin de dépister la présence d'infection urinaire ou toute autre maladie capable d'entrainer un problème quelconque dans la période postopératoire.

Ainsi, la présence du sucre peut révéler le diabète ; l'albumine ou faible densité la néphrite chronique ; l'acétone surtout chez un petit enfant, la dénutrition ou la déshydratation. Chacun de ces affections modifiera grandement le traitement qui s'impose avant, pendant et après la chirurgie.

Les épreuves hématologiques telles que la numération globulaire10(*), la détermination de l'hémoglobine11(*), la vitesse de sédimentation12(*), le temps de saignement13(*), le temps de coagulation14(*), ... contribueraient à desceller une infection, une anémie ou une dyscrasie sanguine.

* 10 Technique de laboratoire qui permet d'effectuer le décompte des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes dans un échantillon de sang précisément dosé.

* 11 Composant protéique qui transporte l'oxygène dans le sang et lui donne sa coloration rouge.

* 12 Processus au cours duquel se produit la formation d'un dépôt de l'un des constituants d'un liquide organique

* 13 Période pendant laquelle le sang coule à la suite de l'incision pratiquée sur le lobe de l'oreille dans le cadre d'un examen médical.

* 14Période pendant laquelle se produit la transformation d'un liquide organique en masse solide

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