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Possibilités de valorisation des attraits touristiques dans la ville de Bukavu.

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par Odette IRANGA LUSHAYIRE
Institut Superieur de Développement Rural de Bukavu - Licence 2008
  

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3.5 DISCUSSION DES RESULTATS

En analysant ces résultats, nous constatons que le secteur touristique à Bukavu et ses périphéries, accuse des faiblesses et le manque d'appui financiers par l'Etat Congolais.

En outre les produits touristiques vendus (offre) ne sont pas diversifiés puis que l'accent est mis surtout sur l'écotourisme au PNKB.

Les résultats de l'étude montrent effectivement beaucoup de faiblesses dans la politique de gestion du tourisme où d'ailleurs, certains sites et attraits touristiques ont disparus suite à la négligence des services étatiques.

Les infrastructures touristiques sont mal entretenues et moins performantes pour répondre à l'attente des visiteurs pour leur agrément.

Ainsi ni l'Etat ni les privés, aucune initiative de valorisation des sites / attraits touristiques n'est en cours en vue de stimuler la curiosité et l'affluence des visiteurs.

Malgré les atouts géographiques, climatiques et culturels, Bukavu ne bénéficie que d'une faible part du tourisme aussi bien en termes d'arrivés des touristes que des recettes.

D'après nos résultats et nos enquêtes sur le terrain, beaucoup d'handicaps continuent à entraver l'en vol de ce secteur, entre autres :

1. L'Insuffisance d'informations fiables et pertinentes sur les attraits et sites touristiques existants : l'information n'est pas livrée à la population pour s'approprier le tourisme.

Les différentes plaintes des enquêtés attestent qu'ils n'existent pas assez des documents publiés, brochures, dépliants ou même un site Internet propre au tourisme à Bukavu où ils puiseraient beaucoup plus d'informations.

En plus les professionnels du secteur sont réticents à communiquer les données, qui d'ailleurs sont vielles.

2. Le manque d'implication des privés : Au regard des propositions recueillies, les opérateurs économiques locaux n'investissent pas dans le tourisme.

Ceux qui ont des sites / attraits touristiques ne les mettent pas en valeur et ne les exploitent pas à des fins touristiques.

De même les populations locales s'intéressent moins au tourisme qu'elles estiment une affaire des blancs et des personnes nanties.

Les privés affirment qu'il n'y a pas de politique rassurante pour tout investisseur : la fiscalité exagérée sur les produits importés et sur les facteurs de production inciteraient leurs hésitations.

3. Une promotion touristique quasi inexistante : l'enclavement de Bukavu devait inciter les acteurs du tourisme à disposer des moyens pour promouvoir le tourisme.

L'Etat congolais n'entrevoit pas des mesures à travers la révision de la fiscalité et de la privatisation du secteur. Par exemple, exonérer les biens d'équipement pour la construction des hôtels, des engins de transport en commun si bien que ces matériels ne sont pas produits localement.

4. Un déficit infrastructurel : Nous constatons d'après les résultats que les infrastructures hôtelières sont insuffisantes et moins équipées.

Aussi l'absence d'un aéroport international bloque l'organisation de plusieurs destinations touristiques à l'intérieur comme à l'extérieur du pays.

Il existe pourtant des sites / attraits touristiques à Bukavu qui sont à rénover ou à aménager.

Cependant, le secteur ne dispose pas des plans ou de politique d'aménagement. Ce qui fait que le tourisme à Bukavu est dans une phase embryonnaire (infrastructures sanitaires, aéroportuaires, électriques, routières très faibles et inadaptées).

A cela s'ajoute l'insalubrité qui rend l'accueil moins chaleureux.

5. Un manque de diversification des produits touristiques : A ce niveau , nos enquêtes rapportent qu'à part la pratique de l'écotourisme au PNKB, aucune autre forme de tourisme n'est initiée pour servir d'appoint à ce tourisme vert.

Pourtant la vie culturelle à Bukavu est ponctuée par une série d'objets d'arts, d'événements nuptiaux, des théâtres radiophoniques, des danses folkloriques et autres genres des manifestations pouvant faire l'objet d'une curiosité touristique.

6. Concernant la qualité du personnel du tourisme, il ressort de ces résultats que Bukavu n'a aucune institution pour la formation et / ou le recyclage du personnel du secteur touristique et hôtelier.

Le personnel d'encadrement a été formé à l'extérieur de la province si bien que les agents en place ont vieilli ou soit moins instruits à la matière.

7. L'Insécurité à l'Est de la RDC ne favorise pas le développement touristique : C'est d'ailleurs la grande préoccupation de tous les sujets enquêtés qui voient mal quel touriste s'aventurerait dans une région à haut risque où les médias nationales et étrangères signalent des cas d'assassinats dans la ville de Bukavu, l'existence des bandes armées à travers toute les provinces de l'Est du pays.

8. La qualité d'accueil des visiteurs : C'est parmi les points fustigés dans l'enquête.

En effet les postes frontaliers au Sud Kivu (Bukavu) sont caractérisés par un désordre, qui parfois décourage les visiteurs non habitués au genre de spectacle honteux (rançonnement, taxes illégales ou sur taxation, corruption).

9. constant dégagé de cette étude est qu'il existe des faiblesses des politiques institutionnelles d'appui au tourisme : Ce secteur accuse des contraintes d'ordre structurel liées à une mauvaise gouvernance qui est caractérisée par l'insuffisance des moyens alloués au tourisme.

En plus de l'instabilité politique dans le pays due aux guerres de 1996 de l'AFDL, de 1998 à 2003 du RCD d'une part et d'autre part, les remaniements réguliers des ministres de tutelle, font que cela a contribué à un manque de coordination et de continuité de la politique mise en oeuvre par les prédécesseurs.

Aujourd'hui le secteur a besoin d'une nouvelle impulsion politique de gestion raisonnable qui puisse s'adapter aux enjeux du tourisme moderne.

10. La dégradation de moeurs et de l'environnement a plus attiré l'attention de nos enquêtés interviewés. En effet, le non respect des normes de construction relatives au code urbanistique et au code de l'environnement, fait que la ville de Bukavu soit une poubelle où les érosions et l'insalubrité font la loi.

En plus la spoliation des sites et / ou attraits touristiques sont l'oeuvre d'un manque du patriotisme.

11. Le manque de collaboration entre les institutions du secteur touristique et / ou de conservation de la nature : les résultats montrent un manque de concertation entre les institutions du secteur touristique.

Le constat en est que la Division provinciale du tourisme ne se concerte pas régulièrement avec l'ICCN / PNKB. Aucune information sur le flux des touristes reçus à Bukavu n'est trouvable à la dite Division du tourisme.

Nous estimons qu'à titre d'informations, la Division du tourisme serait à même de savoir les statistiques des touristes, m^me ceux qui visitent le PNKB.

Eu égard à tout ce qui précède, le tourisme à Bukavu et ses périphéries souffre de beaucoup de maux qu'il faut guérir.

Les attraits touristiques existants sont moins connus du public ; ils ne sont pas aménagés pour qu'il y ait plus des visiteurs.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle