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à‰valuation du degré d'exploitation des réserves en eau souterraine de la plaine du cul de sac.

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par Paul Jude SIMILIEN
FAMV (FACULTÉ Dà¢â‚¬â„¢AGRONOMIE ET DE MÉDECINE VÉTÉRINAIRE) - Licence d?ingénieur Agronome 2007
  

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4.2.- Historique sur l'exploitation des réserves de la nappe de la Plaine du Cul de Sac

L'exploitation de la nappe souterraine de la Plaine du Cul de sac principalement pour l'irrigation de la canne à sucre est restée sensiblement stationnaire jusqu'en 1983. A cette date, la remise en état de certains forages et le remplacement de certaines pompes de la HASCO ont conduit à une augmentation sensible des prélèvements (2 980 l/s à 3 220 l/s) qui se traduit par un abaissement du niveau de la nappe de l'ordre de un (1) mètre. L'important projet de la Rivière Blanche avait prévu dans l'immédiat de nouveaux prélèvements à partir de 14 forages existants à équiper ou à réhabiliter et dans l'avenir, la création de cinq (5) forages.

D'autres part, l'accroissement de la demande en eau de Port-au-Prince a conduit la CAMEP à envisager la création de stations de pompages dans la Plaine à partir des eaux souterraines, dont la mise en service serait échelonnée dans le temps au cours de la décennie d'après.

L'importance de l'augmentation prévue de l'exploitation de la nappe a conduit les responsables des ressources en eau du Ministère de l'Agriculture à s'interroger sur les risques éventuels que pourrait courir la nappe dans les années à venir tels la modification de la salinité, le rabattement exagéré du niveau de l'eau dans les forages, etc.

4.2.1.- Travaux déjà réalisés dans la Plaine - Résultats des études précédentes

Les résultats de la campagne de prospection géophysique par sondages électriques (CGG, 1983) révèlent l'existence pour la majeure partie de la plaine, d'un puissant conducteur profond, (< 8 Ohmmètre) surmonté d'un terrain assez homogène électriquement dont la résistivité est comprise entre 10 et 20 ohmmètre1(*).

Cet horizon, relativement résistant représente l'aquifère alluvial, alors que le conducteur sous-jacent représente son mur. La carte altimétrique du mur de l'aquifère tracée à partir des résultats des sondages électriques fait apparaître deux (2) axes d'altitude élevée, supérieure à -100 m, dont l'un traverse la plaine dans sa partie médiane et l'autre passe par la Rivière Grise. De part et d'autre de ces crêtes, le mur de l'aquifère s'abaisse avec un fort gradient jusqu'à des côtes inférieures à -300 m.

Le conducteur profond n'a pu être décelé à l'amont de la Rivière Blanche, sur la bordure Nord de la Plaine, et à l'Ouest de la route Croix des Bouquets/Fond Diable.

Les caractéristiques hydrodynamiques de l'aquifère sont connues en quelques points seulement ce qui a conduit le groupement BRGM-GERSAR-LGL à combiner trois (3) types de données indépendantes, afin d'extrapoler les informations sur l'ensemble de la Plaine : Les valeurs de résistivité apparentes, les débits spécifiques et les données des pompages d'essai sur les forages ont aidé à délimiter différentes plages de transmissivité.

Malgré les incertitudes qui pesaient sur les paramètres hydrauliques, la carte des transmissivités issue du calage du modèle mathématique établi pour la Plaine ne s'écarte pas sensiblement de la carte obtenue par interprétation des quelques données existantes et des résultats géophysiques.

La salinité de la nappe est suivie depuis 1982. En règle générale, la salinité de l'eau des nappes captées par forage dans la Plaine est inférieure à 1 000 ppm à l'exception :

- De toute la partie septentrionale, au Nord d'une ligne Merger/Drouillard où la salinité de l'eau peut atteindre 3 à 4 g/l et parfois plus vers le Nord-Est.

- De la zone située immédiatement au Nord de Port-au-Prince où des salinités très fortes ont été enregistrées en liaison avec les formations salifères du morne Delmas.

La carte des salinités mettait en évidence l'influence d'apports d'eau douce des Rivières Grise et Blanche. La salinité de l'aquifère ne dépassant pas 400 mg/l sur un front minimal de un (1) km de part et d'autre du lit de la Rivière Grise.

L'évolution de la salinité entre 1982 et 1988 montre une légère augmentation dans le secteur Nord-Est. Plus préoccupant est le déplacement notable vers le Sud-Ouest du front salé Merger/Drouillard qui pourrait s'accentuer en cas de forte augmentation des prélèvements.

Les cartes piézométriques de basses et hautes eaux ont des allures très semblables, sauf aux débouchés amont des rivières dans la Plaine où une différence sensible indique la recharge de l'aquifère. Ces cartes mettent en évidence l'écoulement de la nappe vers la mer, la dérivation d'une partie de l'écoulement issu de la rivière Blanche vers l'Etang Saumâtre et le Trou Caïman, et une dépression piézométrique entre les rivières Grise et Blanche due aux pompages dans cette zone et indiquant la faiblesse de l'alimentation à partir des massifs. Il n'y a apparemment pas d'apport significatif à la nappe à partir de la chaîne des Matheux.

Les exutoires de l'aquifère comprennent les pertes en mer et dans l'Etang Saumâtre, l'évaporation en zone de nappe subaffleurante et du Trou Caïman, les sources et enfin les prélèvements (forages et puits). De ces quatre (4) types d'exutoire, seuls les deux (2) derniers peuvent être mesurés. Ils l'ont été effectivement par le projet SNRE HAI / 79 / 001 en 1985, et par le groupement BRGM-GERSAR-LGL en 1988. En ce qui concerne les prélèvements par pompage à partir de forages, les estimations de 1988 sont inférieures de 30 % à celles de 1985.

Les apports à l'aquifère ont trois (3) origines :

- L'infiltration de la pluie dans la Plaine

- L'infiltration de l'eau dans le lit des rivières et dans les zones irriguées

- L'écoulement souterrain latéral à partir des massifs calcaires.

Les deux (2) simulations mathématiques effectuées à ce jour, celle du projet HAI / 79 / 001 et celle du BRGM, diffèrent dans leurs estimations de l'apport des rivières et par l'importance des prélèvements par forages. Elles concordent cependant à 30 % près dans leurs bilans globaux.

D'après les approches de ces modèles, les limites d'exploitation de l'aquifère étaient atteintes avec les 330 l/s du projet Rivière Blanche et les 240 l/s de la CAMEP. Toutefois, une exploitation additionnelle anarchique pourrait rapidement induire une invasion saline dans la région de Damien.

* 1 Instrument de mesure des résistances électriques.

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