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Incidence du débit d'arrosage sur la consommation d'acide totale. Cas des rejets hms Kambove.

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par Alain Mambwe Kapalale
Université de Lubumbashi - Ingénieur 2017
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

FACULTE POLYTECHNIQUE
Département de Métallurgie

 

INCIDENCE DU DEBIT D'ARROSAGE SUR LA
CONSOMMATION D'ACIDE TOTALE (CAT) : CAS DE
LA LIXIVIATION EN TAS DES REJETS HMS
KAMBOVE

Par :

MAMBWE KAPALALE Alain

Projet présenté et défendu en vue de l'obtention du grade de Bachelier Ingénieur civil en Métallurgie

Directeur :

Prof Dr Ir Guy Nkulu Wa Ngoie

Année Académique : 2015 - 2016

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EPIGRAPHE

« La connaissance s'acquiert par l'expérience, tout le reste n'est que de l'information »

« Quiconque prétend s'ériger en juge de la vérité et du savoir s'expose à périr sous les éclats de rire des dieux puisque nous ignorons comment sont réellement les choses et que nous n'en connaissons que la représentation que nous en faisons. »

Albert Einstein

Page | II

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier du fond du coeur le professeur Guy NKULU pour avoir initié et dirigé ce mémoire dans un climat convivial et fructueux. Son encadrement et son sens de responsabilité nous a permis de travailler dur et d'aboutir à ce présent travail.

J'adresse également mes remerciements à l'Assistant Patrick TSHIBANDA, M. Alliance, M. Achille... et aux personnels du département d'études métallurgiques (EMT) qui ont contribués à notre formation et auprès de qui j'ai trouvé une assistance et une franche collaboration.

Je tiens à remercier tous les collègues et amis avec qui nous avons eu à travailler au laboratoire hydrométallurgique du département d'études métallurgiques à la GECAMINES pour leur participation aux discussions scientifiques et assistances durant tout le temps que nous avions à effectuer notre travail.

Je remercie infiniment mes parents qui ont fourni beaucoup d'efforts pour mon instruction jusqu'à ce jour, je les remercie également pour leur amour, affection, conseil ainsi que leur confiance.

Je n'oublierai pas mes très cher(e)s frères et soeurs : Denis KAPALALE, Harmonie KAPALALE, Prince KAPALALE, Judith KAPALALE, Jérôme KAPALALE, sans oublié mes très chers oncles, tantes, cousins, cousines, nièces et neveux pour leur soutien, conseil et encouragements tout au long de mes études.

Aux ami(e)s, ceux qui l'ont été fidèlement durant tout mon cursus et qui m'ont permis de découvrir la richesse insoupçonnée d'une vraie amitié ainsi que sa valeur. C'est avec un réel sentiment de reconnaissance que je tiens à vous remercier pour tout le temps passé ensemble qui a contribué à mon épanouissement ; je citerais ici : Gyress MAKINA, Bonny MWAMBA, SéphoraH KABWELE, Antoine TAMBWE, Eliane KASONGO, Judith KALONJI, Agathe TSHIPAMA, Gracia LONGWA, Sarah KITANIKA, Jean-Paul MALIZA, Dally MUKENKE, Jimmy UVWELE, Héritier MAKINA, Joël KASONGO, etc.

Page | III

Je ne terminerais pas sans remercier le cercle culturel l'ingénieur, qui aura été une seconde famille pour nous, dans laquelle nous nous sommes épanouis et au travers laquelle nous avons diversifié nos connaissances et avons ajouté un plus sur notre formation universitaire.

Enfin, nos remerciements s'adressent à mon ami fidèle qui a été un véritable compagnon de course jusqu'ici en m'assistant et pourvoyant a tous mes besoins. Ainsi je remercie mes bien-aimés frères et soeurs en Christ pour tous leurs soutiens spirituels.

A toutes et à tous, je dédie ce travail.

Alain MAMBWE KAPALALE

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RESUME

Cette recherche fait partie des efforts continuels que la Générale des Carrières et des Mines (GCM) ne cesse de mener pour perfectionner les méthodes et procédés d'exploitation. Ce travail a été entrepris dans le but d'étudier l'influence du débit d'arrosage de la solution lixiviante sur la consommation d'acide totale : cas des rejets HMS du concentrateur de Kambove. Ce rejet titrant environ 1,40 % en cuivre et 0,174 % en cobalt.

La première partie de ce travail étudie l'influence de la concentration d'acide sur le rendement de solubilisation. Deux types d'essais de lixiviation ont été effectués : lixiviation sans recirculation afin de voir la cinétique de lixiviation ainsi qu'une lixiviation avec recirculation dans le but d'épuiser le tas. Nos essais de lixiviation ont été réalisé dans des petites colonnes de 9.5 cm de diamètre et 110.7 cm de hauteur dans lequel on alimente 10kg de rejet HMS , on se fixe un débit de 25mL/min pour différentes concentration d'acide (10, 25, 50 et 75g/l) et la lixiviation a été réalisée pendant 144 heures. Les résultats expérimentaux de ces essais ont montré que le rendement de solubilisation est directement proportionnel à la variation de la concentration d'acide, le rendement de lixiviation est passé de 59.8% à 75.8% Cuivre quand on varie la concentration d'acide de 10 à 75g/l.

La seconde partie a consisté à effectuer une lixiviation avec une concentration d'acide de 75g/l, pendant 72 heures mais tout en variant le débit d'arrosage (15, 20, 25, 30, 35mL/min). Ces essais sont réalisés dans le but d'étudier l'influence du débit d'arrosage sur la consommation d'acide totale(CAT) mais également l'influence du débit sur le rendement de solubilisation. Les résultats obtenus ont montré que les rendements de solubilisation du cuivre et du cobalt ont atteint respectivement de 76.98 % et 57,74 % et leurs consommations totales d'acide relatives de 443.18 kg/t et 255.45 kg/t. Ces essais ont montré que la consommation d'acide est proportionnelle à la variation du débit, ainsi une diminution du débit d'arrosage induit une augmentation importante du temps de lixiviation avec comme avantage de diminuer sensiblement la consommation en acide alors qu'une augmentation du débit diminue le temps de lixiviation tout en augmentant sa consommation.

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TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE

REMERCIEMENTS II

RESUME IV

TABLE DES MATIERES V

LISTE DES FIGURES VII

LISTE DES TABLEAUX VIII

ABREVIATIONS IX

INTRODUCTION GENERALE 2

CHAPITRE I. GENERALIRE SUR LA LIXIVIATION 4

I.1. DEFINITION DE LA LIXIVIATION 4

I.2. TYPES DE LIXIVIATION 4

I.3. TECHNIQUE DE LIXIVIATION 5

I.3.1. LIXIVIATION PAR PERCOLATION 6

I.3.2. LIXIVIATION PAR AGITATION 8

CHAPITRE II. LA LIXIVIATION EN TAS 9

II.1. INTRODUCTION 9

II.2. MECANISMES DE PERCOLATION 11

II.2.1. INTRODUCTION 11

II.2.2. NOTION DE TRANSPORT 11

II.3. LES PARAMETRES INFLUENTS SUR LA LIXIVIATION EN TAS 13

II.3.1. PARAMETRES THERMODYNAMIQUE 13

II.3.2. PARAMETRES CINETIQUES 17

CHAPITRE III. MATERIELS ET METHODES 22

III.1. CARACTERISATION DE L'ECHANTILLON DU MINERAI 22

III.1.1. ORIGINE DE L'ECHANTILLON 22

III.1.2. PREPARATION DE L'ECHANTILLON 22

III.1.3. ANALYSE CHIMIQUE DE L'ECHANTILLON 22

Page | VI

III.1.4. ANALYSE GRANULOMETRIQUE DE L'ECHANTILLON 22

III.1.5. ANALYSE GRANULOCHIMIQUE 23

III.2. ESSAIS DE LIXIVIATION EN COLONNE 24

III.3. MATERIELS ET REACTIFS UTILISES 25

III.4. MODES OPERATOIRES DES ESSAIS DE LIXIVIATION EN TAS 26

III.4.1. TEST DE PERMEABILITE 26

III.4.2. TEST DE LIVIVIATION EN COLONNE SANS RECIRCULATION 27

III.4.3. TEST DE LIXIVIATION EN COLONNE AVEC RECIRCULATION 28

III.4.4. LAVAGE DU TAS 30

III.5. EVALUATION DE LA LIXIVIATION EN TAS 31

III.5.1. LE RENDEMENT DE SOLUBILISATION 31

III.5.2.. LA SOLUBILISATION 32

III.5.3. LA CONSOMMATION TOTALE D'ACIDE 32

CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSION 34

IV.1. INTRODUCTION 34

IV.2. TESTS DE LIXIVIATION EN COLONNES 34

IV.2.1. ESSAIS DE LIXIVIATION AVEC VARIATION D'ACIDITE 34

IV.2.2. ESSAIS DE LIXIVIATION AVEC VARIATION DU DEBIT 44

CONCLUSION GENERALE 51

REFERERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 53

? OUVRAGES 53

? ARTICLES 53

? THESES ET MEMOIRES 54

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LISTE DES FIGURES

Figure 1: Différentes techniques industrielle de lixiviation 5

Figure 2: Flow sheet général de la lixiviation en tas 9

Figure 3: Technologies de valorisation du minerai en fonction du minerai : oxydé et sulfuré .... 10

Figure 4: Diagramme d'équilibre tension - pH du système Cu - H2O à 25°C 14

Figure 5: Diagramme d'équilibre tension - pH du système Co - H2O à 25°C 16

Figure 6 : Diagramme d'équilibre tension - pH du système Fe - H2O à 25°C 17

Figure 7: Petites colonnes de lixiviation avec leurs systèmes 24

Figure 8: Schéma du test de perméabilité 26

Figure 9: Circuit de lixiviation en colonne avec recirculation 29

Figure 10: Evolution de la teneur du cuivre dans le PLS en fonction du temps 36

Figure 11: Evolution de la teneur du cobalt dans le PLS en fonction du temps 36

Figure 12: Evolution de la concentration du Cu et Co dans le PLS en fonction du temps 38

Figure 13: Evolution de la concentration du Cu et Co dans le PLS en fonction du temps 40

Figure 14: Evolution de la concentration du Cu et Co dans le PLS en fonction du temps 42

Figure 15: Evolution du rendement de solubilisation du Cu et Co en fonction du temps 43

Figure 16: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps 44

Figure 17: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps 45

Figure 18: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps 46

Figure 19: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps 47

Figure 20: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps 49

Figure 21: Evolution de la consommation d'acide en fonction du débit d'arrosage 49

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Composition chimique de l'échantillon de rejets HMS 22

Tableau 2:Analyse granulométrique de l'échantillon de rejets HMS 23

Tableau 3:Analyse granulochimique de l'échantillon de rejets HMS 23

Tableau 4:Essais de perméabilité 27

Tableau 5:Cycle de lixiviation et condition de travail : cas de la lixiviation sans recirculation 28

Tableau 6:Cycle de lixiviation et condition de travail : Scénario 1 30

Tableau 7:Cycle de lixiviation et condition de travail : Scénario 2 30

Tableau 8:Cycle de lavage après la lixiviation selon le scénario 1 31

Tableau 9:Cycle de lavage après la lixiviation selon le scénario 2 31

Tableau 10:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 35

Tableau 11:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas 36

Tableau 12:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 37

Tableau 13:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas 38

Tableau 14:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 39

Tableau 15:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas 40

Tableau 16:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 41

Tableau 17:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas 42

Tableau 18:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 44

Tableau 19:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 45

Tableau 20:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 46

Tableau 21:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 47

Tableau 22:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS 48

Page | IX

ABREVIATIONS

SOL : Solubilité

PLS : Pregnent Leach Solution

mL : Millilitre

K: Perméabilité

HMS: Heavy Medium Separation

GECAMINES : Générale des Carrières et des Mines

EMT : Bureau d'Etudes Métallurgiques de la Gécamines

E0 : Potentiel redox

DMS : Séparation en Milieux Dense

CAT : Consommation en Acide Totale

CAG : Consommation d'Acide par les éléments de la Gangue

CAcu : Consommation d'Acide par le Cuivre

CAco : Consommation d'Acide par le Cobalt

C1 : Troisième Colonne

C1 : Quatrième Colonne

C1 : Première Colonne

C1 : Deuxième Colonne

# : Mesh

" : Pouce

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PREMIERE PARTIE :

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Page | 2

INTRODUCTION GENERALE

Le concentrateur de Kambove produit les concentrés de cuivre à partir des minerais tout venant qui subissent une adaptation de la dimension par concassage pour la libération des minéraux utiles, suivi d'une classification dimensionnelle pour l'orientation des opérations de concentration. Les grains fins passent à la concentration par spirale tandis que les grains grossiers passent à la concentration en milieu dense. Le minerai est plongé dans un mélange d'eau et des fines particules denses se comportant comme une pseudo-solution appelée « milieu dense ». Les particules légères surnagent alors que les particules lourdes plongent.

Cette séparation permet de produire une fraction enrichie (concentré) et une fraction pauvre constituant le rejet. Ce rejet faisant l'objet de notre étude titre environ 1.40 % de cuivre et environ 0.174 % de cobalt.

Cette étude est faite afin d'analyser l'incidence du débit d'arrosage de la solution lixiviante sur la consommation totale d'acide. Par la même occasion nous verrons l'influence des différents paramètres de lixiviation (débit d'arrosage, d'acidité de la solution lixiviante et granulométrie) sur la solubilisation de cuivre de ces rejets lors d'une lixiviation en tas.

Dans la finalité de notre travail, nous espérons pouvoir aider la GECAMINES par son action de valorisation le rejet HMS de Kambove par une lixiviation en tas, en lui permettant d'effectuer une lixiviation d'une manière plus économiquement rentable.

Lors de notre travail, plusieurs essais seront nécessaires pour déterminer le débit correspondant à un rendement de lixiviation optimum avec une meilleure consommation en acide.

Compte tenu du temps dont nous avons disposés, certains paramètres n'intervenant pas directement dans notre travail seront fixés selon notre lecture bibliographique.

- La première partie donne un aperçu de l'étude bibliographique ou théorique sur la lixiviation en général et la lixiviation en tas en particulier ;

Pour aborder cette étude, nous avons subdivisé le présent travail en deux parties :

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- La seconde partie présente les résultats expérimentaux de la lixiviation en tas des rejets HMS de Kambove tout en tenant comme des différents paramètres de lixiviation (granulométrie des grains, acidité de la solution et débit d'arrosage) mais aussi en étudiant l'influence du débit d'arrosage sur la consommation totale en acide.

Nous finirons notre travail en donnant une conclusion générale et des suggestions par rapport aux résultats obtenus.

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CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA LIXIVIATION

I.1. DEFINITION DE LA LIXIVIATION

La lixiviation est une des opérations unitaires dans les procédés hydrométallurgique qui consiste à mettre en solution d'une manière sélective, sous forme ionique, le ou les métaux recherchés d'un minerai ou d'un concentré grâce à un solvant adéquat (acide ou basique ou encore neutre). Le but est de déterminer le type de lixiviat optimal en termes de consommation et de coût de réactif, de solubilisation minimale d'impuretés et d'entretien du matériel (Roger R, 2006)

Le processus de lixiviation met en jeux une réaction hétérogène du genre :

Solide1 + Liquide1 = Solide2 + Liquide2 [I.1]

Avec :

- Solide1 : le minerai ou concentré alimenté

- Liquide1 : le solvant utilisé pour la mise en solution du métal a valorisé

- Solide2 : le résidu de lixiviation qui reste insolubles après la mise en contact de Solide1 et

Liquide1.

- Liquide2 : la solution après lixiviation qui contient les métaux dissout

I.2. TYPES DE LIXIVIATION

En fonction du métal à extraire et du solide à traiter (impuretés présentes), différentes solutions de lixiviation peuvent être employées ; les plus courantes sont (Roger R, 2006) :

- l'eau ;

- les acides ;

- les bases ;

- des solutions oxydantes ;

- des solutions bactériennes.

Les produits devant être lixivier doivent répondre à des critères tels que (Roger R, 2006) :

- une bonne solubilité pour le solvant choisi ;

- une moindre solubilité du matériau accompagnant le métal utile ;

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- un parfait contact par le degré de libération et la granulométrie de la phase à lixivier avec le solvant.

Ainsi on distingue les types suivant de lixiviation :

- lixiviation acide

- lixiviation basique

- lixiviation bactérienne

- lixiviation ammoniacale

- lixiviation cyanurée

- lixiviation réductrice

I.3. TECHNIQUE DE LIXIVIATION

Il existe plusieurs techniques de dissolution des métaux de valeur à partir de leur minerai ; ces techniques peuvent être regroupées en deux grandes classes à savoir : la lixiviation par percolation et la lixiviation par agitation, chacune des classes est subdivisée en plusieurs sous-classes telle que représentée par la figure 1.

Figure 1: Différentes techniques industrielle de lixiviation
(Source :
Chiranjib K., 2003)

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La mise en solution du métal nécessite la réalisation du contact entre le composé contenant le métal et le solvant idéalement choisi.

Ce contact doit être obtenu par une circulation méthodique du solvant et peut être obtenu (Roger R, 2006):

1) Par percolation

Ce procédé est appliqué quand le minerai selon, sa disposition, constitue un ensemble suffisamment et uniformément poreux pour pouvoir être traversé d'une manière permanente par la solution. La solution d'attaque passe à travers la masse métallifère qui reste statique.

Le minerai est soit :

- en place ;

- disposé en tas ;

- broyé en disposé dans des tanks.

La percolation est généralement le mode de lixiviation le plus économique.

2) Par agitation

Le minerai suffisamment broyé est mis en contact avec le solvant dans des réacteurs où l'agitation peut être uniquement pneumatique, on parlera de Pachuca mais si l'agitation est mécano-pneumatique, on parlera alors d'agitateurs Dorr-0liver.

Ce type de lixiviation est appliqué sur des concentrés ou minerai comportant une grande proportion de particules fines qui rendraient la percolation difficile à réaliser.

I.3.1. LIXIVIATION PAR PERCOLATION

I.3.1.1. Lixiviation In Situ ou en place

Cette méthode, consistant en la lixiviation directe du minerai en place, est utilisée lorsque la teneur en métal à extraire est tellement faible qu'elle n'assure pas la rentabilité des opérations de minage et de transport vers la surface. Elle est aussi utilisée pour la lixiviation de l'uranium et du cuivre [González M., (2000)].

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I.3.1.2. Lixiviation en tas

Dans ce type d'opération, le matériel extrait de la mine est disposé sur une surface préalablement nettoyée et rendue imperméable, ayant une certaine pente pour permettre l'écoulement de la solution riche vers l'extérieur du tas.

La solution de lixiviation est aspergée au-dessus du tas et percole ensuite à travers ce dernier, tout en solubilisant le métal de valeur. La solution riche est recueillie à l'extrémité inférieure de la surface pour être pompée aux bassins de récupération [Del Villar R. (2006)].

La granulométrie du minerai varie de -1/4» à -3/4», le choix de cette granulométrie dépend du minerai lui-même et de sa réponse à la lixiviation.

Parmi les problèmes rencontrés lors d'une opération de lixiviation en tas, on peut mentionner l'obstruction des trous des tuyaux de collecte (avec de l'argile fine, des sulfates ou de l'hydroxyde ferrique), les pertes par évaporation en surface du tas ou par fissures dans la toile du fond et, finalement, la formation de chenaux préférentiels qu'emprunte l'agent de lixiviation réduisant ainsi son efficacité [Del Villar R. (2006)].

I.3.1.3. Lixiviation en cuve ou Vat Leaching

Le matériel à traiter est placé dans un réservoir rectangulaire muni d'un faux plancher couvert d'une toile poreuse [Del Villar R. (2006)].

Le minerai concassé (-3/4 »/+1/4») est placé sur la base du réservoir et l'agent de lixiviation est ensuite ajouté continuellement à la surface du minerai, pouvant ainsi percoler à travers le lit et lixivier le métal recherché ciblé. La condition indispensable pour assurer le succès de ce type de lixiviation est une bonne percolation de l'agent de lixiviation, ce qui est obtenu lorsque le minerai a une distribution granulométrique étroite (idéalement une seule dimension de particules).

La présence de particules fines et d'argile produit le colmatage des espaces entre les particules et donc des canaux de percolation.

Le temps nécessaire pour épuiser le minerai contenu dans un tank varie entre 2 et 4 jours, le minerai est ensuite retiré et remplacé par du minerai frais (Christian Al, 2006).

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I.3.2. LIXIVIATION PAR AGITATION

Elle consiste à disperser le minerai finement broyé dans de l'eau dans un réservoir muni d'un système d'agitation. La pulpe ainsi produite contient entre 40 et 70% (poids) de solides. L'agitation permet, principalement, d'éviter la sédimentation des particules, mais elle favorise également la cinétique lixiviation (étant donné que ces réactions sont hétérogènes, le transfert de matière, donc l'agitation, joue un rôle important) et la dispersion des bulles de gaz (si des produits gazeux sont utilisés) [Del Villar R. (2006)].

L'agitation peut être réalisée de trois façons :

- agitation mécanique par le biais d'agitateurs ou de turbines ;

- agitation par barbotage d'air comprimé (idéale quand un apport d'air est nécessaire à la réaction) ;

- agitation mixte mécanique combinée à l'insufflation d'air comprimé.

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CHAPITRE II. LA LIXIVIATION EN TAS

II.1. INTRODUCTION

Le processus de lixiviation en tas vise à dissoudre chimiquement les métaux hors cours des mines, dans une solution où les métaux sont récupérés par le biais de plus de traitement chimique. L'agglomération peut être appliqué sur le minerai concassé avant l'empilage afin d'améliorer les caractéristiques de perméabilité de minerai empilé et percolation subséquente de solution lixiviant dans le tas.

Le flow sheet général de la lixiviation en tas est donné par la figure suivante :

Figure 2: Le flow sheet général de la lixiviation en tas
(Source : caner, 2012)

La lixiviation en tas des minerais est devenue un contributeur majeur à l'extraction des métaux économiquement important, notamment. La pointe dans la lixiviation en tas est revue en mettant l'accent sur l'ingénierie des process. Le lessivage de la roche, y compris la diffusion des pores de roche et minéraux cinétique, écoulement de la solution et rétention dans des tas de minerai au

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cours de la percolation lessivage et bio-oxydation du minerai sulfuré de son couvert. Le transport de l'oxygène dans le tas par diffusion gazeuse, convection naturelle et ventilation forcée est discuté.

Les stratégies d'optimisation de la lixiviation en tas incluent concassage du minerai, l'agglomération de minerai, ventilation d'air faible cout du tas de minerai de sulfure subissant à l'aide de la bio-oxydation et l'utilisation des constantes de vitesse d'extraction. (Robert, 1997).

En considérant les types de minerai, d'une manière générale la figure 3 montre différentes technologies de valorisation du minerai applicables en fonction du minerai selon qu'il est oxydé ou sulfuré.

Figure 3: Technologies de valorisation du minerai en fonction du minerai : oxydé et sulfuré (Source : caner, 2012)

Elle consiste à :

? Déposer les minerais, préalablement concassés et lavés (ou préalablement Agglomères), sous forme de tas (heap) sur une surface inclinée et imperméable ;

? Asperger une solution lixiviante au-dessus du tas avec un système d'arrosage, qui percole le heap par gravité, pour être recueillie dans un bassin où est installé une pompe qui entretient la recirculation continue du lixiviat jusqu'à l'épuisement du tas en métaux utiles. [Alvayai, (2006)].

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Voici les objectifs de la conception d'une configuration du pad (bloc) en lixiviation en tas :

- Optimisation du site

- Fondation stable pour le tas

- Collecte du lixiviat

- Protection de l'environnement (sol et eau souterraine, la qualité des eaux de surface)

II.2. MECANISMES DE PERCOLATION

II.2.1. INTRODUCTION

La percolation constitue le processus le plus présent lors du contact entre le solvant et le rejet ou minerai afin de le valoriser.

Les mécanismes hydrodynamiques et les processus physiques sont (d'après Yeh et Tripathi, 1989, cités par Lanini, 1999) :

- la convection : est présente dans la porosité percolant du minerai selon que les pores sont ouverts et connecté mais aussi suivant que la perméabilité est suffisante.

- la diffusion : est le mécanisme de transport principal dans la porosité intra-particules ou les pores semi-ouverts ou mal connectés (dans les zones stagnantes).

La diffusion est également prépondérante dans les zones stagnantes générées par un écoulement non homogène dans la porosité percolant.

Selon Lanini (1999), cette classification est purement théorique car la complexité des transferts en milieux poreux naturels (hydrodynamiques, chimiques, biologiques et physiques) réside dans le fait qu'ils sont fortement couplés et interdépendants. Dans cette section, on s'attache à poser les bases mathématiques de la description du transport de composés chimiques dans un flux de solvant parcourant un milieu poreux.

II.2.2. NOTION DE TRANSPORT

Dans cette section, les équations de base pour traiter les phénomènes de transport des solutés sont rappelées. Tout d'abord, le flux F du solvant doit être décrit. Il dépend de la conductivité hydraulique k du milieu et du gradient hydraulique dh/dx (à une dimension, 1D), selon la loi de Darcy qui peut s'exprimer sous la forme (Lassin A, 2002) :

- la variation de cette concentration due au mouvement convectif de la solution (terme

) ;

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F = -k h

Le "flux" F de Darcy (m/jour) correspond à une vitesse moyenne globale du solvant dans le milieu. Le "flux" de Darcy est une vitesse fictive. En réalité, l'eau évolue dans la porosité avec une vitesse v supérieure à F.

Il s'agit également d'une vitesse moyenne, mais ramenée à la porosité å du milieu, supposé homogène :

v

Cette équation signifie que le chemin parcouru par le solvant dans le milieu poreux est plus long que la simple ligne droite considérée dans la loi de Darcy.

La conductivité hydraulique k dépend à la fois d'une propriété intrinsèque du matériau, appelée la perméabilité K, et de propriétés caractérisant la solution, telles que la masse volumique ñ et la viscosité cinématique õ (Lassin A, 2002):

L'équation générale à une dimension de l'advection-dispersion-réaction, résultant de la conservation de la masse d'une espèce chimique i transportée (i.e. soumise à un flux convectif et dispersif), est :

DL )

Ci est la concentration de l'espèce i dans la solution, t est le temps, v est la vitesse d'écoulement du solvant dans la porosité définie par [II.1] et [II.2], x est la distance parcourue, DL est le coefficient de dispersion hydrodynamique, qi correspond à la concentration de l'espèce chimique i dans la phase solide et disponible pour la solution (Lassin A, 2002).

L'équation [II.4] signifie que la variation de concentration de l'espèce i au cours du temps ( )

est fournie par :

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- la perturbation liée aux effets de diffusion et de dispersion dans le milieu (terme DL ))

- la réactivité de l'espèce i vis-à-vis du milieu (terme - ).

II.3. LES PARAMETRES INFLUENTS SUR LA LIXIVIATION EN TAS

Le but d'une lixiviation est la solubilisation très poussée de l'élément métal utile. Pour y parvenir, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte. Ces paramètres sont classés suivant les avantages qu'ils donnent du point de vue thermodynamique et cinétique.

II.3.1. PARAMETRES THERMODYNAMIQUE II.3.1.1. Généralités

L'étude de l'aspect thermodynamique de lixiviation s'avère importante car elle nous renseigne sur la stabilité ou l'instabilité d'un composé chimique ; la possibilité ou l'impossibilité d'une réaction chimique de se dérouler; le sens dans lequel se déroule la réaction ainsi que le point d'équilibre pour un système réactionnel donné (Pourbaix, 1963).

Les conditions de mise en solution des espèces métalliques (ion, oxyde, hydroxyde, métal, sulfure) sont étudiées en fonction du pH et du potentiel d'oxydoréduction de la solution grâce à un diagramme appelé « diagramme de Pourbaix », spécifique pour chaque métal.

II.3.1.2. Diagrammes de Pourbaix

Nous allons faire une approche thermodynamique à l'aide des diagrammes de Pourbaix qui permettent de représenter dans un plan tension-pH les domaines de prédominance des différentes espèces d'un élément ; Cela pour faire une prévision qualitative des réactions d'oxydoréduction dans différents domaines de pH (Dulière, 2005).

Pour ce travail, nous allons nous intéresser aux diagrammes de Pourbaix des systèmes Cu- H2O, Co-H2O et Fe- H2O à 25°C.

II.3.1.2.1. Diagramme d'équilibre tension - pH du système Cu - H2O

Le diagramme donné à la figure 4 nous montre que les ions Cu2+ sont stables en milieu acide et oxydant. L'oxyde ainsi que les hydroxydes cuivrique peuvent être solubilisés en milieux acide suivant les réactions de dissolutions chimiques [II.5] et [II.6]. :

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- CuO + 2H+ = Cu2+ + H2O [II.5]

Avec log [Cu2+]= 7,89 - 2 pH [II.6]

- Cu(OH)2 + 2H+ = Cu2+ + 2H2O [II.7]

Avec log [Cu2+]= 7,89 - 2 pH [II.8]

On doit travailler à pH< 4,6 pour avoir les ions Cu2+ afin d'éviter la précipitation de ces derniers.

- Cu2O + 2H+? 2Cu2+ + H2O + 2e [II.9]

Avec E = 0,203 + 0,0591pH - log [Cu2+] [II.10]
Cette réaction n'est possible qu'en présence d'un oxydant, sinon on a la réaction :

- Cu2O+ 2H+? Cu2+ + Cu + H2O [II.11]

Figure 4: Diagramme d'équilibre tension - pH du système Cu - H2O à 25°C
(Source : M Pourbaix, 1963)

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2.1.1.1.1. Diagramme d'équilibre tension - pH du système Co - H2O

Après observation et examen de la figure 5 qui suit, le constat est que l'ion Coi+ne peut être présent que dans des conditions très oxydantes et très acides. On procède donc à la réduction du

+

Co en Col+partant du Co203 ; pour se faire, il faut travailler en milieu acide avec usage d'un réducteur. La réaction est la suivante:

- Co203 + 6H+ + 2e +

-* Co+ H [II.12]

Avec E0 = 1,746 - 0,1773 pH - 0,0591 1og[ Co3+] [II.13]

D'après la théorie, le Co2O3 ne peut être stable à toute température et, d'après Pourbaix, il peut être obtenu à l'état pur à partir de l'hydroxyde de cobalt trivalent Co(OH) 3 qui lui est stable à basse température. Bien que les propriétés thermodynamiques de l'oxyde de cobalt trivalent hydraté soient peut différentes de celles de Co2O3, leurs comportements hydrométallurgique sont interprétées de la même manière sur le diagramme.

Le CoO2 (oxyde de cobalt tétravalent) mentionné dans le diagramme est instable dans la nature ; il se transforme en oxyde trivalent.

On peut également obtenir l'ion cobalteux à partir de la réaction [II.14]

- Co0 + 2H+-* Co' + H [II.14]

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Figure 5: Diagramme d'équilibre tension - pH du système Co - H2O à 25°C
(Source : M Pourbaix, 1963)

2.1.1.1.2. Diagramme d'équilibre tension - pH du système Fe - H2O

Nous exploitons ce diagramme dans notre travail par ce que le minéraux cuprifères sont toujours accompagnés du fer comme impureté principale.

On constate sur la figure 6 que le fer sous forme d'hématite est stable dans un domaine oxydant et moins acide. La présence d'un réducteur en milieu acide favorise la formation de l'ion ferreux suivant la réaction [II.16]:

- Fe203 + 6H+ + 2e - -* 2Fe2+ + 3H20 [II.15]

- Avec: E0 = 0,728 - 0,1773 pH - 0,0591 1og [Fe3+] [II.16]

Le fer sous forme de Fe3O4 est stable à des pH moins acide et à des potentiels plus oxydants que ceux de Fe2+ la réaction étant :

- Fe3O4 + 8H+ + 2e- ? 3Fe2+ + 4H2O [II.17]

Il est à noter que la thermodynamique permet de prédire si la lixiviation d'un métal donné est possible dans une solution appropriée mais ne permet pas de dire à quelle vitesse elle a lieu.

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- Avec : E° = 0,980 - 0,2364 pH - 0,0886 log (Fe2+) [II.18]

On peut aussi, par dissolution de , obtenir l'ion ferreux par la réaction :

- --* [II.19]

Figure 6 : Diagramme d'équilibre tension - pH du système Fe - H2O à 25°C
(Source : M Pourbaix, 1963)

Il est donc à noter qu'il est conseillé de travailler dans les conditions telles que les oxydes ne passent pas en solution. Au cas où le fer passait en solution sous forme d'ions ferreux, il faut l'oxydé en ions ferriques et porter le pH de la solution entre 2 et 3 pour précipiter l'hydroxyde Fe(OH)3.

Mais cette précipitation de cet hydroxyde Fe(OH)3, pour ce qui concerne la lixiviation en tas, elle peut être à la base du blocage de la percolation de la solution.

II.3.2. PARAMETRES CINETIQUES

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C'est plutôt la cinétique qui, grâce à l'étude du processus de lixiviation et à la détermination de la vitesse de l'étape la plus lente, permet de dire si cette lixiviation vaut la peine d'être faite.

Ainsi, il existe un certain nombre des paramètres caractérisant le minerai qui affectent la cinétique de la lixiviation en tas. Ces paramètres se rapportent généralement aux caractéristiques du minerai (dimensions des particules, constitution chimique et minéralogique, etc.) ainsi qu'aux caractéristiques de la solution lixiviante dans le tas (débit d'arrosage, acidité, etc.).

Parmi les paramètres pris en compte lors de la lixiviation en tas, nous citerons : II.3.3. Granulométrie et porosité

La granulométrie du minerai est un facteur limitant la cinétique de lixiviation, Par ailleurs, son influence diminue fortement avec l'augmentation de l'acidité de la solution arrosée.

Le broyage du minerai va se traduire par une augmentation de la surface de contact et générer un certain pourcentage de fines. Dans certains cas, cela peut se traduire par une libération de phases emprisonnées dans des structures protectrices.

Le minerai peut subir un prétraitement avant la lixiviation :

1. Cure acide

Une solution de concentration raisonnable en acide sulfurique est distribuée au travers du minerai ou utilisée pour agglomérer le minerai. Celui-ci est étalé et gardée ainsi pendant 4 à 7 jours. Ensuite une solution diluée d'acide sulfurique (normalement du raffinat) est utilisée pour « rincer » et lixivier. Appliquée pour les minerais oxydés.

2. Agglomération

Le minerai est concassé et puis mélangé, soit dans un tambour tournant soit sur un système de bandes transporteuses, avec une solution aqueuse à degré d'humidité qui donne de petits agglomérés de petites particules avec les grosses. Le degré d'humidité dépend du minerai. La solution aqueuse peut être du raffinat ou un acide plus concentré avec ou sans fer. La solution aqueuse peut aussi contenir des bactéries.

[II.20]

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Une forte porosité va augmenter la vitesse de transport de la solution lixiviante à travers le matériau donc influe positivement sur la vitesse de transport des espèces, et le début du contact solide/liquide se traduira inévitablement par un nettoyage de la surface (cognis, 2006).

II.3.3.2. Le débit d'arrosage

Le débit d'arrosage du tas est un paramètre important dont dépend la conduite des opérations de lixiviation. Un débit d'irrigation élevé fait migrer les particules fines dans les parties inferieures du tas, ce qui cause une diminution de la perméabilité du tas en créant des étangs de la solution à la surface du tas. Si la vitesse de percolation est inférieure à la vitesse d'arrosage, il se produit une érosion du tas. Cela peut-être dû au bouchage des tourniquets suite à la précipitation de sels ou à la rupture de tête d'arrosage. Ceci conduit à l'apparition des zones sèches et éventuellement des étangs de solution sur le tas (Smith, 2008).

II.3.3.3. La perméabilité du tas

La perméabilité est une caractéristique physique qui représente la facilité qu'a un matériau à permettre le transfert de fluide au travers d'un réseau connecté. En considérant la lixiviation d'une masse des particules, ce domaine peut être considéré comme compressible et la valeur de la perméabilité peut varier en fonction du changement du volume du vide dans le milieu.

Ce changement de volume de vide est le résultat du tassement local du tas généralement fonction de la méthode de constitution du tas.

Une perméabilité critique entraine un taux de récupération des métaux ciblés faible dans le tas car si le matériau mis en tas est trop compact, le temps d'opération de lixiviation augmente au fur et à mesure que le réactif lixiviant percole lentement à travers le tas. Par ailleurs, si la perméabilité dans le tas est inégale, la solution de lixiviation pourrait suivre des chemins de canalisation préférentiels, laissant d'autres zones du tas non traitées. (Thiel et al. 2009).

La perméabilité du tas est influencée également par le taux d'irrigation du tas. La loi de Darcy permet de décrire l'écoulement stationnaire d'un fluide incompressible caractérisé par une viscosité dynamique et une masse volumique au travers d'un milieu poreux.

La perméabilité peut-être calculé par la relation suivante :

Page | 20

Avec :

Q [l/h] : Débit d'eau à la sortie de la colonne

S [m2] : Section intérieure de la colonne

T[h] : Temps de percer de l'eau au travers du tas

H[m]: Hauteur du tas

II.3.3.4. L'acidité

L'acidité étant liée directement au pH, est un facteur à ajuster chaque fois pendant la lixiviation en tas car elle varie au fur et à mesure que le processus évolue. Le pH doit être fixé en tenant compte de l'élément indésirable contenu dans la gangue dont la dissolution est à éviter.

On ne doit donc pas avoir une solution très acide ni moins acide (presque neutre) pour éviter la précipitation des cations métalliques qui n'existent qu'en solution acide (Laffitte, 1991).

II.3.3.5. Le temps de contact

Le temps de contact a une influence sensible sur la solubilisation du minerai ou du concentré ; il doit satisfaire le rendement de récupération des métaux valorisables. Il ne faudra pas non plus aller au-delà du temps nécessaire à la réaction ; il risque de se livrer à des opérations trop onéreuses. Donc le temps de contact minerai solvant résulte de la dissolution maximale des éléments désirés et d'une dissolution possible des impuretés.

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DEUXIEME PARTIE :

ETUDE EXPERIMENTALE

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CHAPITRE III. MATERIELS ET METHODES

III.1. CARACTERISATION DE L'ECHANTILLON DU MINERAI

III.1.1. ORIGINE DE L'ECHANTILLON

L'échantillon de rejets étudié a été prélevé par le service d'échantillonnage du Département d'études Métallurgiques de la Gécamines sur le site du concentrateur de HMS à Kambove. A notre tour, nous avons eu à prélever 120kg d'échantillon dans le dépôt d'échantillonnage ou ils ont été entreposés.

III.1.2. PREPARATION DE L'ECHANTILLON

L'échantillon séché à l'étuve a été homogénéisé dans le but d'obtenir une composition chimique quasi uniforme afin d'avoir un échantillon représentatif pour l'analyse chimique et les essais de lixiviation.

III.1.3. ANALYSE CHIMIQUE DE L'ECHANTILLON

Les résultats de l'analyse chimique de l'échantillon de rejets HMS sont présentés dans le tableau 1 ci-après.

Tableau 1: Composition chimique de l'échantillon de rejets HMS

Elément ou composé Cu Co Fe Mn Ni Zn

% 1.40 0.174 1.98 0.080 21.02 57.39

Cette analyse a été faite au spectromètre à absorption atomique mais également à l'aide d'un appareil infrarouge (le Niton).

III.1.4. ANALYSE GRANULOMETRIQUE DE L'ECHANTILLON

Les résultats de l'analyse granulométrique effectuée sur un échantillon de 3.09 kg de rejets HMS sont présentés dans le tableau 2 ci-après.

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Tableau 2:Analyse granulométrique de l'échantillon de rejets HMS

Tamis

Poids

 

Refus

Passant

g

%

 

+3/4"

615.32

19.88

19.88

80.11562487

+1/2"

986.62

31.88

51.77

48.23

+1/4"

896.01

28.96

80.72

19.28

+4#

355.3

11.48

92.20

7.80

+6#

59.94

1.94

94.14

5.86

+8#

69.65

2.25

96.39

3.61

+10#

34.76

1.12

97.52

2.484739004

-10#

76.89

2.48

100.00

0

Total

3094.49

100.00

 
 

L'analyse granulométrique effectuée sur l'échantillon prélevé nous montre que 32% environ de la matière a une dimension supérieur à 1/2». La constitution du tas avec l'ensemble des tranches ne devrait pas poser de problème de perméabilité du lit.

III.1.5. ANALYSE GRANULOCHIMIQUE

Cette analyse nous renseigne sur la teneur et la répartition du cuivre et du cobalt dans différentes tranches granulométriques. Le tableau 3 donne l'analyse granulochimique de notre échantillon.

Tableau 3:Analyse granulochimique de l'échantillon de rejets HMS

Tamis

poids

 

Refus

Passant

Cu

Co

g

%

+3/4"

615.32

19.88

19.88

80.11

0.48

0.08

+1/2"

986.62

31.88

51.77

48.23

1.31

0.15

+1/4"

896.01

28.96

80.72

19.28

0.82

0.12

+4#

355.3

11.48

92.20

7.80

0.84

0.14

+6#

59.94

1.94

94.14

5.86

0.91

0.14

+8#

69.65

2.25

96.39

3.61

0.99

0.14

+10#

34.76

1.12

97.52

2.48

1.14

0.16

-10#

76.89

2.48

100.00

0

2.17

0.20

Total

3094.49

100.00

 
 
 
 

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III.2. ESSAIS DE LIXIVIATION EN COLONNE

Les lixiviations ont été effectuées dans des colonnes en PVC de 9.5 cm de diamètre et 110.7 cm de hauteur. Des masses de l'ordre de 9 à 10 kg ont été lixiviées. Différents paramètres opératoires ont été testés : granulométrie fixe, concentration d'acide sulfurique (10, 25, 50 et 75 g/L), débit d'arrosage (10, 25, 50,75 et 100 L/hm2).

La solution de lixiviation est arrosée à l'aide d'un système de goutte à goutte grâce à des flexibles perforées et des vannes qui permettent un réglage du débit comme la figure 7 le montre. Les solutions de percolation sont collectées après chaque 6 heures, leurs volumes sont mesurés puis on prélève un échantillon qui est envoyé aux analyses chimiques (Cu, Co et Fe total) qui sont effectuées à l'aide d'une spectroscopie d'absorption atomique.

Une fois l'essai achevé, la colonne est rincée à un débit équivalent à celui de lixiviation pendant environ 2 jours avec de l'eau de robinet. Le résidu ensuite est séché, pesé et, finalement, analysé chimiquement (Cu, Co et Fe total) par un analyseur thermique des métaux (niton XRF).

Figure 7: Petites colonnes de lixiviation avec leurs systèmes

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III.3. MATERIELS ET REACTIFS UTILISES

Voici différents matériels que nous avons eu a utilisés pour effectuer nos essais de lixiviation en tas :

? Comme appareillage :

- Une étuve;

- Une balance analytique;

- Un pH-mètre;

- Un chronomètre;

- Un rota mètre;

? Comme accessoires :

- Colonnes en pvc

- Flexibles

- Entonnoirs

- Bidons de 20 litres

- Eprouvettes de 1000 et 500 ml

- Spirales en flexibles perforer

- Pans

- Tamis

- Pissettes ;

- Spatule ;

- Filtre ;

- Sachets ;

- Flacons ;

? Réactifs

Nos tests de lixiviation en tas ont été effectués à l'aide des réactifs suivant :

- l'acide sulfurique dont les caractéristiques sont

? pureté : 95% ? densité : 1.84

- l'eau

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III.4. MODES OPERATOIRES DES ESSAIS DE LIXIVIATION EN TAS

Les essais de lixiviation en tas en milieu acide ont été effectué avec et sans recirculation du percolât à l'aide d'une solution d'eau acidulée a différente concentration (10, 25,50 et 75) en acide sulfurique et en variant le débit d'arrosage selon le cas.

III.4.1. TEST DE PERMEABILITE III.4.1.1. But

Nous avons dit ci-haut que la perméabilité est une caractéristique physique qui représente la facilité qu'a un matériau à permettre le transfert de fluide au travers d'un tas.

III.4.1.2. Mode opératoire

Ainsi dans le cadre de nos essais, voici la procédure suivie et aussi la perméabilité de chaque tas :

- Mettre 10 litres d'eau dans un bidon de 20 litres

- Le placer en haut de la colonne

- Alimenter 10kg de minerai pour la prise d'essai

- Placer au bas de la colonne un récipient pour la collecte du percolât

- Fixer la spirale d'alimentation au débit fixé

- Alimenter ainsi l'eau dans la colonne

- Observer le processus de percolation jusqu'à l'apparition de la première gouttes

d'eau au bas de la colonne

- Arrêter d'alimenter l'eau

La figure suivante illustre le montage expérimental du test de perméabilité.

Figure 8: Schéma du test de perméabilité
Source : (Alan E, 2008)

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L'échantillon initial a une répartition granulométrique constituée de plusieurs tranches granulométrique dans les proportions telles que montre le tableau 2.

Apres l'essai de perméabilité voici le résultat obtenu pour différentes colonnes :

Tableau 4:Essais de perméabilité

 

Colonne 1

Colonne 2

Colonne 3

Colonne 4

Temps de percer

55

45

35

20

Diamètre intérieur

9.5

9.5

9.5

9.5

Hauteur du tas

95.2

92.7

91.2

100.2

Debit sortie

-

-

-

-

Avec ces données nous sommes en mesure de calculer la perméabilité selon la relation [II.22]. III.4.2. TEST DE LIVIVIATION EN COLONNE SANS RECIRCULATION

III.4.2.1. But

Ce test nous a permis de voir la cinétique de la lixiviation mais aussi optimiser les différents paramètres de lixiviation tel que l'acidité, le temps de contact... cet essai s'effectue à débit constant avec variation de l'acidité dans quatre colonnes.

III.4.2.2. Mode opératoire

La procédure expérimentale des essais de lixiviation en colonne sans recirculation comprend les étapes successives ci-dessous :

- Placer 10 kilos de l'échantillon dans la colonne

- Préparer 20 litres de la solution d'acide d'attaque par colonne à une concentration fixée par les conditions de travail comme le tableau suivant le montre;

- Alimenter la solution d'attaque dans un bidon 20 litres sur lequel sont fixés des flexible servant de conduite de la solution ;

- Fixer des flexibles en spirale perforé (asperseurs d'alimentation) qui permettent l'écoulement de la solution sur le tas ;

- Recueillir le percolât au fond du tas à l'aide des collecteurs puis l'évacuer ;

Ce test de recirculation ne fournit pas seulement l'avantage d'épuiser le métal utile retenu dans le tas mais aussi les avantages économique (consommation d'acide).

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- Lancer le test de lixiviation en ouvrant la vanne d'alimentation de la solution lixiviante, qui descend par gravité. On veillera à garder le niveau de la solution lixiviante dans le réservoir (bidon) constant pour éviter des variations du débit ;

- Prélever le volume du percolât après chaque six heures et prélever un échantillon

pour les analyses chimique au spectromètre à absorption atomique.

- Arrêter le test de lixiviation après 72 heures.

Le tableau 5 reprend les conditions de travail ainsi que le cycle de lixiviation.

Tableau 5:Cycle de lixiviation et condition de travail : cas de la lixiviation sans recirculation

Conditions de travail

Colonne 1

Colonne 2

Colonne 3

Colonne 4

Temps de cycle (Jours)

3

3

3

3

Débit d'arrosage (mL/sec m2)

25

25

25

25

[H2SO4] (g/L)

10

25

50

75

Direction décharge

Bassin PLS
C1

Bassin PLS

Bassin PLS
C3

Bassin PLS
C4

III.4.3. TEST DE LIXIVIATION EN COLONNE AVEC RECIRCULATION III.4.3.1. But

Ces essais ont été réalisés en deux scénarios :

? Scénario 1 : Dans le cadre d'une lixiviation avec variation l'acidité comme le cas précèdent mais cette fois la lixiviation se fait avec une recirculation du percolât.

? Scénario 2 : Dans ce scenario les essais de lixiviation avec recirculation ont été réalisés à débit d'arrosage variable (15, 20, 25, 30,35) mais avec une acidité constante comme le démontre les conditions de travail au tableau 7.

Ainsi les quatre débits d'arrosage des solutions lixiviante de notre deuxième scénario ont été choisis d'après les résultats obtenus lors des tests en colonnes sans recirculation.

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III.4.3.2. Mode opératoire

Ce test de lixiviation avec recirculation reprend toutes les étapes du mode opératoire précèdent sauf que la lixiviation avec recirculation permet de ramener le percolât en tête du circuit. On effectue un réajustée du pH de notre percolât avant d'effectuer la recirculation.

Le réajustage s'effectue comme suit :

- Homogénéisation du percolât global de la colonne

- Prélèvement d'un échantillon de la solution pour les analyses

- Ajustage avec l'acide sulfurique concentré de l'acidité de la solution de lixiviation

selon chacune des concentrations de travail.

- Recirculation de la solution

Le percolât est récirculé dans le tas de sorte à concentrer encore plus le cuivre (Cu2+) et le cobalt (Co2+)dans la solution de lixiviation.

Le schéma ici-bas illustre le test de lixiviation en colonne avec recirculation, dans le cadre de notre travail la recirculation s'effectuer manuellement en lieu et place d'une pompe péristaltique comme sur la figure 9.

Figure 9. Circuit de lixiviation en colonne avec recirculation

(Source. Alan E, 2008)

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Les conditions de travail pour ces deux scénarios se présentent comme suit : Tableau 6:Cycle de lixiviation et condition de travail : Scénario 1

Conditions de travail

Colonne 1

Colonne 2

Colonne 3

Colonne 4

Temps de cycle (Jours)

3

3

3

3

Débit d'arrosage (mL/sec m2)

25

25

25

25

[H2SO4] (g/L)

75

50

25

10

Direction décharge

Bassin PLS
C1

Bassin PLS

Bassin PLS
C3

Bassin PLS
C4

Tableau 7:Cycle de lixiviation et condition de travail : Scénario 2

Conditions de travail

Colonne 1

Colonne 2

Colonne 3

Colonne 4

Temps de cycle (Jours)

3

3

3

3

Débit d'arrosage (mL/sec m2)

15

20

30

35

[H2SO4] (g/L)

75

75

75

75

Direction décharge

Bassin PLS
C1

Bassin PLS

Bassin PLS
C3

Bassin PLS
C4

III.4.4. LAVAGE DU TAS

Apres que le cycle de lixiviation soit fini, une partie du PLS reste retenue dans le tas causant ainsi une perte de la solution lixiviante et du métal à récupérer.

En vue de récupérer cette partie du PLS retenus dans le tas, on procède par un cycle de lavage dans les conditions opératoires suivant, comme le montre les tableaux 8 et 9 (Copper cobalt, 357) :

Ou encore 1 )

? .

Cx

Li=1 P

x [III.2]

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Tableau 8:Cycle de lavage après la lixiviation selon le scénario 1

 

Colonne 1

Colonne 2

Colonne 3

Colonne 4

Temps de cycle (Jours)

2

2

2

2

Débit d'arrosage (mL/sec m2)

25

25

25

25

Direction décharge

Bassin H2O
C1

Bassin H2O

Bassin H2O
C3

Bassin H2O
C4

Tableau 9:Cycle de lavage après la lixiviation selon le scénario 2

 

Colonne 1

Colonne 2

Colonne 3

Colonne 4

Temps de cycle (Jours)

2

2

2

2

Débit d'arrosage (mL/sec m2)

25

25

25

25

Direction décharge

Bassin H2O
C1

Bassin H2O

Bassin H2O
C3

Bassin H2O
C4

III.5. EVALUATION DE LA LIXIVIATION EN TAS

Une opération de lixiviation est caractérisée par certains indicatifs qui jugent de son efficacité. C'est notamment le rendement de lixiviation, la consommation d'acide, la solubilisation, ... que nous présentons dans les paragraphes qui suivants :

III.5.1. LE RENDEMENT DE SOLUBILISATION

Le rendement de lixiviation est le rapport exprimé en pourcentage entre poids en gramme du concentré à lixivier et poids en gramme du résidu de lixiviation selon la teneur du métal à lixivier à l'alimentation ainsi que le résidu de lixiviation, il s'exprime par la relation [III.1] :

) ( - ) X [III.1]

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Avec :

- P1 : poids du minerai alimenté

- P2 : poids du résidu de lixiviation

- T1 : teneur de l'élément dans le minerai alimenté

- T2 : teneur de l'élément dans le résidu de lixiviation - Cm : concentration du métal dans le percolât

- V : volume du percolât recueilli

- P : poids du métal dans le minerai

III.5.2.. LA SOLUBILISATION

La solubilisation d'un minerai contenant un ou plusieurs métaux est le rapport entre le poids du métal mis en solution et son poids exprimé en kg par tonne de minerai lixivié, elle s'exprime par la relation [3.3] :

SOL [kg/t] = [III.3]

III.5.3. LA CONSOMMATION TOTALE D'ACIDE

C'est la quantité d'acide consommée en kilogramme rapportée à la tonne de minerai, elle s'exprime par la relation [III.4] :

/ )

[III.4]

Avec :

- Ca : concentration de la solution d'attaque en g/l - Cf : l'acidité du filtrat en g/l

- V1 : volume de la solution d'attaque en litre

- V2 : volume du filtrat en litre

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Consommation spécifique d'acide par le métal exprime la quantité d'acide consommée par le métal à valoriser, contenu dans une tonne de minerai ou de concentré lors de l'opération de lixiviation.

Par ailleurs, les expressions [3.5] et [3.6] donnent la consommation d'acide par le cuivre et le cobalt en kg/tonne de minerai :

CACu = [solubilisation Cu X 1,54] [III.5]

CACo = [solubilisation Co X 1,66] [III.6]

Où 1,54 et 1,66 sont les équivalent acide du cuivre et du cobalt. La Consommation d'acide par la gangue (en kg/tonne de minerai) est donnée par la relation [3.7] :

CAG = CTA - (CACo + CACu) [III.7]

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CHAPITRE IV. RESULTATS ET DISCUSSION

IV.1. INTRODUCTION

Des essais de percolation en colonnes en PVC de 9.5 cm de diamètre et 110.7 cm de hauteur ont été réalisés dans le but de déterminer l'incidence du débit d'arrosage de la solution en lixiviation en tas du rejet HMS Kambove sur la consommation totale d'acide sulfurique. Pour y parvenir, on commence par définir les paramètres cinétiques de lixiviation (les courbes cinétique) avant d'étudier l'influence du débit sur la consommation d'acide sulfurique, qui est l'un des principaux réactifs utilisés en lixiviation en tas.

Pour y arriver on a fait subir sur notre minerai une série de test de lixiviation en variant différents paramètres : la concentration d'acide au départ puis celle du débit d'arrosage par la suite.

IV.2. TESTS DE LIXIVIATION EN COLONNES

IV.2.1. ESSAIS DE LIXIVIATION AVEC VARIATION D'ACIDITE

Les conditions opératoires sont données dans le chapitre précèdent et voici dans les tableaux et figures qui suivent au point IV.2.1.2 les résultats obtenus à l'issu de nos essais.

IV.2.1.1. Objectifs :

Le but de ces essais était de voir :

- l'évolution du rendement de récupération du cuivre et du cobalt en fonction des différentes concentrations d'acide et aussi apprécier la vitesse de dissolution du cuivre et du cobalt selon leur concentration en acide. Ceci nous permet de déterminer le rendement de récupération maximum de cuivre et de cobalt que nous pouvons avoir lors les essais. Nous avons réalisés 4 essais à différentes concentrations d'acide : 10g/l ; 25g/l ; 50g/l et 75g/L.

- Dans le souci d'avoir une solution imprégnante suffisamment riche en cuivre, nous avons effectué 4 essais avec recirculation du percolât, après un cycle de 72 heures où nous avons gardé tous les paramètres à leur valeur optimale.

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IV.2.1.2. Résultats obtenus

Ces tableaux et figures ci-après présentent l'évolution de la concentration du cuivre et du cobalt dans le PLS, ce qui renseigne sur la cinétique de solubilisation, l'épuisement (recirculation) du tas et l'évolution du rendement de solubilisation en fonction du temps.

Essai 1 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 1

Tableau 10:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

Temps (heure)

Cu

Co

Fe

(g/l)

(g/l)

(g/l)

6

0,230

0,050

0,080

12

9,660

0,200

4,200

18

8,630

0,360

4,600

24

6,400

0,310

3,400

30

4,330

0,200

2,300

36

2,790

0,110

0,200

42

2,860

0,230

0,300

48

2,170

0,190

0,250

54

2,080

0,300

0,370

60

1,840

0,270

0,470

66

1,680

0,090

0,150

72

1,540

0,100

0,180

78

1,490

0,250

0,360

84

1,350

0,130

0,250

90

1,040

0,100

0,210

96

0,730

0,090

0,170

102

0,610

0,040

0,100

108

0,630

0,110

0,200

114

0,400

0,040

0,090

120

0,420

0,070

0,140

126

0,280

0,040

0,080

132

0,260

0,030

0,100

138

0,250

0,030

0,090

144

0,210

0,030

0,080

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Teneur Cu dans le PLS en g/l

12

10

4

8

0

6

2

6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 Temps de percolation, Heures

Cu

Figure 10: Evolution de la teneur du cuivre dans le PLS en fonction du temps

 
 
 
 
 
 

Teneur Co dans le PLS en g/l

1.500 1.200 0.900 0.600

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Co

 
 
 

0.300

0.000

 
 
 

6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 Temps de percolation, Heures

 

Figure 11: Evolution de la teneur du cobalt dans le PLS en fonction du temps
Tableau 11:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas

Désignation

% Cu

% Co

Alimentation

1.40

0.174

Résidu

0,44

0,085

Rendement(%)

75,8

57.74

Page | 37

Essai 2 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 2

Tableau 12:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

Temps (heure)

Cu

Co

Fe

(g/l)

(g/l)

(g/l)

6

4,22

0,15

0,38

12

3,01

0,35

0,66

18

2,55

0,12

0,23

24

2,16

0,35

0,72

30

2,12

0,29

0,57

36

2,01

0,21

0,44

42

1,92

0,21

0,41

48

1,92

0,21

0,41

54

1,92

0,23

0,57

60

1,91

0,18

0,66

66

1,9

0,3

0,09

72

1,89

0,19

0,45

78

1,89

0,19

0,45

84

1,88

0,11

0,96

90

1,84

0,23

0,96

96

1,74

0,32

0,73

102

1,74

0,32

0,73

108

1,65

0,07

0,16

114

1,11

0,02

0,58

120

1,02

0,04

0,17

126

0,77

0,06

0,12

132

0,66

0,08

0,21

138

0,61

0,1

0,22

144

0,59

0,1

0,2

Page | 38

Tableau 13:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas

Désignation

% Cu

% Co

Alimentation

1.40

0.174

Résidu

0,52

0,089

Rendement(%)

61,4

52,06

6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 84 90 96 102 108 114 120 126 132 138 144

Temps (h)

Concentration g/L

4.5

0.5

3.5

2.5

1.5

4

0

3

2

1

Cu Co

Figure 12: Evolution de la concentration du Cu et Co dans le PLS en fonction du temps

Observation

L'allure de la solubilisation du cuivre est décroissante les 72 premières heures puis crois légèrement avec l'effet de la recirculation du percolât après 72h de lixiviation. La solubilisation du cobalt quant à elle, reste presque invariable dans le premier cycle et la recirculation influence très peu sur sa mise en solution.

Page | 39

Essai 3 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 3

Tableau 14:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

Temps (heure)

Cu

Co

Fe

(g/l)

(g/l)

(g/l)

6

6,02

0,12

0,39

12

5,41

0,16

0,82

18

4,33

0,14

0,83

24

2,14

0,12

0,41

30

1,64

0,06

0,26

36

0,99

0,04

0,34

42

0,93

0,05

0,16

48

0,97

0,04

0,31

54

0,91

0,07

0,15

60

0,66

0,06

0,14

66

1,92

0,17

0,41

72

2,04

0,17

0,4

78

2,03

0,18

0,38

84

2,14

0,21

0,44

90

2,21

0,24

0,48

96

2,34

0,28

0,55

102

2,10

0,31

0,77

108

2,22

0,26

0,51

114

2,07

0,24

0,41

120

1,92

0,17

0,41

126

2,04

0,17

0,4

132

2,03

0,18

0,38

138

2,14

0,21

0,44

144

2,21

0,24

0,48

Quant au cobalt, sa solubilisation est faible comme la figure le montre. Apres recirculation nous constatons une légère remontée de la concentration en cobalt.

Page | 40

Tableau 15:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas

Désignation

% Cu

% Co

Alimentation

1.40

0.174

Résidu

0,59

0,083

Rendement(%)

65,2

52,77

 

Cu Co

7

6

5

4

3

2

Concentration g/L

1

0

6 12 18 24 30 36 42 54 60 72 80 89 98 107116125134143152 Temps(h)

Figure 13: Evolution de la concentration du Cu et Co dans le PLS en fonction du temps

Observation

Nous avons observé que la solubilisation du cuivre est plus importante au premier cycle ou nous avons constaté des concentrations allant à 6 g/L et cela serait dû à la présence d'une grande quantité de cuivre dans le minerai au départ. Mais pour le cycle de recirculation nous constatons que la cinétique de solubilisation augmente légèrement ce qui est dû à l'épuisement du cuivre.

Page | 41

Essai 4 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 4

Tableau 16:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

Temps (heure)

Cu

Co

Fe

(g/l)

(g/l)

(g/l)

6

2,57

0,05

0,52

12

2,56

0,05

0,51

18

2,38

0,06

0,57

24

2,51

0,07

0,32

30

1,28

0,04

0,37

36

1,36

0,4

0,16

42

1,17

0,05

0,32

48

1,08

0,06

0,18

54

0,85

0,05

0,29

60

3,17

0,04

0,31

66

1,99

0,15

0,75

72

2,73

0,22

1,1

78

2,93

0,26

1,18

84

3,37

0,36

1,52

90

1,80

0,21

0,66

96

2,01

0,24

0,72

102

3,02

0,28

0,58

108

1,98

0,31

0,44

114

3,80

0,26

0,96

120

1,99

0,15

0,75

126

2,73

0,22

1,1

132

3,93

0,26

1,18

138

3,37

0,36

1,52

144

3,80

0,21

0,66

Page | 42

Tableau 17:Rendement sur solide de solubilisation de la lixiviation en tas

Désignation

% Cu

% Co

Alimentation

1.40

0.174

Résidu

0,69

0,074

Rendement(%)

59,1357

56,08

concentration g/L

0.5

3.5

2.5

1.5

4

0

3

2

1

6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72 78 84 90 96 102 108 114 120 126 132 138 144

Temps (h)

Cu Co

Figure 14: Evolution de la concentration du Cu et Co dans le PLS en fonction du temps

Observation

La concentration était initialement de 2.6g/L décroit sensiblement après le premier cycle de lixiviation puis remonte avec la recirculation jusqu'à une concentration de 3.6 g/L. L'effet de la recirculation influence sensiblement sur la concentration du cuivre.

La concentration du cobalt reste constante durant le premier cycle, dès le début du cycle de recirculation on observe une remonté de la concentration en cobalt.

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IV.2.1.3. Observation globale

A l'issu de nos quatre essais nous avons constaté qu'une augmentation de l'acidité de la solution de percolation permet de réduire significativement le temps de lixiviation. Le rendement de solubilisation du cuivre augmente avec l'augmentation de l'acidité pendant que celui du cobalt varie légèrement en fonction de la concentration d'acide.

L'augmentation des rendements de solubilisation cuivre, cobalt et fer avec l'augmentation de l'acidité s'expliquerait par une étude thermodynamique à l'aide des diagrammes de POURBAIX des systèmes Cu-H2O ; Co- H2O et Fe- H2O respectivement figure 4, 5 et 6. Ces diagrammes révèlent en effet que dans des conditions très acides, les rendements de solubilisation du cuivre, cobalt et fer augmentent.

La figure suivante donne l'évolution du rendement de lixiviation des quatre essais en fonction de leur concentration d'acide.

 

80 70 60 50 40 30 20 10 0

 
 
 

rendement %

 

Cu Co

 
 
 
 

C1 C3 C4

Acidité (g/L)

Figure 15: Evolution du rendement de solubilisation du Cu et Co en fonction du temps

L'usage de solution plus diluées (10 g/L) permet de réduire davantage la consommation d'acide. Néanmoins, cela augmentera le temps de la lixiviation.

Apres cette observation nous retenons comme valeur optimum d'acidité 75 g/l car elle nous donne un bon rendement en cuivre et en cobalt.

Page | 44

IV.2.2. ESSAIS DE LIXIVIATION AVEC VARIATION DU DEBIT IV.2.2.1. Influence du débit d'arrosage sur le rendement de solubilisation

Les conditions opératoires sont données dans le chapitre précédant et dont les résultats des différents essais sont donnés dans les tableaux et figures suivants.

Essai 1 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 1

Tableau 18:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

Poids rejets DMS : 10 kg

Eau acidulée : 75 g/L

Temps de lixiviation : 3 jours (72 heures)

Débit arrosage : 15 mL/min

Colonne 1

 
 
 

Temps

 

Concentration (g/L)

Rendement (%)

Heure

Cu

Co

Fe

Acide

Volume(l)

Cu

Co

8

8,6

0,47

0,36

22.56

5.2

12,9

5,67

16

5,1

0,29

0,43

-

2.2

20,5

9,17

32

2,84

0,21

0,2

45.86

6.9

24,8

11,7

40

7,31

0,32

0,48

-

3.3

35,7

15,5

56

6,86

0,31

0,42

-

7.7

46,0

19,3

72

6,66

0,3

0,4

43.12

10.5

56,0

32,9

 

10 8 6 4 2 0

 
 
 

Concentration g/L

 

Cu Co Fe

8 16 32 40 56 72

Temps (h)

Figure 16: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps

Observation

Nous remarquons comme dans le cas précèdent que l'allure de notre courbe du cuivre reste quasi constante, plus on augmente le temps moins il reste de cuivre dans le minerai, raison pour laquelle les concentrations diminuent avec le temps puis augmente avant de se stabiliser après recirculation. Les mêmes observations sont faites pour le cobalt et le fer.

Figure 17: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps

Page | 45

Essai 2 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 2

Tableau 19:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

 

8 7 6 5 4 3 2 1 0

 
 
 
 
 
 
 

Concentration g/L

 

Cu Co Fe

8 16 32 40 56 72

Temps (h)

Poids rejets DMS : 10 kg

Eau acidulée : 75 g/L

Temps de lixiviation : 3 jours (72 heures)

Débit arrosage : 20 mL/min

Colonne 2

 
 
 
 
 
 

Concentration (g/L)

Rendement (%)

Heure

Cu

Co

Fe

Acide

Volume(l)

Cu

Co

8

7,12

0,16

1,14

40.12

10.8

15,76

2,85

16

5,13

0,13

0,2

-

5.4

27,12

5,16

32

4,36

0,16

0,29

51.13

11.2

36,77

8,01

40

5,15

0,24

0,43

-

11.6

48,18

12,29

56

4,61

0,18

0,35

56.64

12.1

58,39

15,50

72

4,78

0,2

0,36

51.45

15.6

63,97

29,06

Figure 18: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps

Page | 46

Observation

A ce débit, on observe une diminution de la concentration du cuivre et du fer au cour du temps puis une brève augmentation avant de se stabiliser. Pendant que la concentration du cobalt reste quasi constante.

Essai 3 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 3

Tableau 20:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

8 16 32 40 56 72

Temps (h)

Concentration g/L

0.5

3.5

2.5

1.5

4

0

3

2

1

Cu
Co
Fe

Poids rejets DMS : 10 kg

Eau acidulée : 75 g/L

Temps de lixiviation : 3 jours (72 heures)

Débit arrosage : 30 mL/min

Colonne 3

 
 
 
 
 
 

Concentration (g/L)

Rendement (%)

Heure

Cu

Co

Fe

Acide

Volume(l)

Cu

Co

8

2,14

0,06

0,12

50.08

17.4

12,2

2,75

16

0,77

0,05

0,09

-

11.6

16,6

5,07

32

0,61

0,03

0,05

58.92

19

20,2

6,49

40

2,03

0,15

0,25

-

11.6

31,9

13,4

56

3,26

0,17

0,32

73.54

16.9

50,8

21,3

72

3,21

0,16

0,3

51.94

23.9

69,33

38,8

Figure 19: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du temps

Page | 47

Observation

Nous observons une augmentation de la concentration du cuivre pendant les 16 premières heures puis une elle se stabilise pendant les 16 heures à suivre avant de diminuer pendant les 40 heures dernières heures restante. La même observation est faite pour le cobalt et le fer.

Essai 4 : Résultats de la lixiviation dans la colonne 4

Tableau 21:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

 

9 8 7 6 5 4 3 2 1 0

 
 
 
 
 
 
 

Concnetration g/L

 

Cu Co Fe

8 16 32 40 56 72

Temps (h)

Poids rejets DMS : 10 kg

Eau acidulée : 75 g/L

Temps de lixiviation : 3 jours (72 heures)

Débit arrosage : 35 mL/min

Colonne 4

 
 
 
 
 
 

Concentration (g/L)

Rendement (%)

Heure

Cu

Co

Fe

Acide

Volume

Cu

Co

8

8,33

0,2

1,32

26.9

18.5

24,3

4,71

16

1,63

0,07

0,33

-

9.8

29,1

6,36

32

4,24

0,29

1,08

42.5

19.1

41,5

13,1

40

3,96

0,31

1,18

-

15.3

53,1

20,5

56

3,91

0,3

1,06

73.1

18.8

64,6

27,5

72

4.00

0,3

1,10

75.4

24.6

76,3

44,6

Page | 48

Observation

Nous remarquons une diminution de la concentration du cuivre de 8.2g/L en fonction du temps jusqu'à une concentration inferieure à 2g/L. L'effet de la recirculation du percolât influent légèrement sur la concentration du cuivre.

Nous observons que pour ce cas-ci, la solubilisation du fer est plus importante que dans les cas précédents.

IV.2.2.2. Influence du débit sur la consommation d'acide

Les résultats des essais de lixiviation en colonne sont donnés dans le tableau et les figures suivants.

Tableau 22:Evolution de la concentration de cuivre dans le PLS

Poids rejets DMS : 10 kg

Eau acidulée : 75 g/L

Temps de lixiviation : 3 jours (72 heures)

Essais

Solubilisation (kg/t)

Consommation d'acide (kg/t)

Débit (mL/min)

Cu

Co

CIA

CAG

15

18.89

0.55

145.63

108.211

20

21.31

1.01

181.83

128.009

25

23.09

1.06

255.45

240.201

30

34.35

1.11

303.52

268.937

35

48.35

2.76

443.18

364.054

Figure 21: Evolution de la consommation d'acide en fonction du débit d'arrosage

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60 50 40 30 20 10 0

 
 
 

Solubilisation kg/t

 

Cu Co

15 20 25 30 35

Débit d'arrosage (mL/min)

Figure 20: Evolution de la concentration du Cu, Co et Fe dans le PLS en fonction du débit

Observation

Nous constatons que la mise en solution du cuivre et même celle du cobalt reste proportionnelle au débit d'arrosage appliqué (15, 20, 25, 30,35 mL/min). Au-delà de ce point, l'application d'un débit moindre (15 mL/min) favorise la cinétique en diminuant le temps de lixiviation.

 

500 450 400 350 300 250 200 150 100 50

0

 
 
 

Consommation d'acide kg/t

 

CIA CAG

 
 
 
 

15 20 25 30 35

Débit d'arrosage (mL/min)

Ce phénomène s'explique par la diminution de l'épaisseur de la couche limite formée entre la solution de lixiviation et la particule solide, diminuant ainsi la barrière à la diffusion des ions.

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Observation

Comme on peut l'observer sur la figure 21, l'augmentation du débit d'arrosage a un impact néfaste sur la consommation d'acide mais un impact positif sur le rendement de solubilisation. Le constat est que la consommation d'acide est proportionnelle au débit d'arrosage. La dépendance vis-à-vis du temps s'explique simplement par la différence de volumes de solution ayant percolé.

Ces essais ont démontré que le rendement de solubilisation ainsi que la consommation d'acide sont proportionnels à la variation du débit d'arrosage.

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CONCLUSION GENERALE

L'objectif principal de ce travail était de voir l'incidence du débit d'arrosage sur la consommation d'acide. Nous avons effectué nos essais sur le rejet HMS Kambove titrant environ 1,40 % en cuivre et 0,174 % en cobalt. Pour atteindre cet objectif, plusieurs tests de lixiviation en colonne de 9.5 cm de diamètre et 110.7 cm de hauteur ont été effectués.

La première étape a consisté à effectuer des essais d'optimisation de la concentration en acide dans la solution de lixiviation afin de voir la cinétique de lixiviation ainsi que de déterminer le rendement de solubilisation du cuivre et du cobalt se trouvant dans le rejet HMS. A la suite de nos essais, nous sommes arrivés à nous fixer les conditions optimums permettant de solubiliser une quantité importante du cuivre et du cobalt.

En travaillant avec un poids de 10kg de rejet HMS par colonne, à un débit constant de 25mL/min pendant 144 heures, tout en variant l'acidité (10, 25, 50 et 75g/l). Nous sommes passés d'un rendement de lixiviation de 59.8% à 75.8% pour le cuivre et 52.08% à 57.76% pour le cobalt. C'est la concentration de 75g/l d'acide que l'on prend comme valeur optimum pour les essais suivants.

A l'issu de ces essais nous avons constaté que le rendement de solubilisation du cuivre était proportionnel à la concentration en acide pendant que celui du fer et du cobalt varié légèrement en fonction de l'acidité.

Dans la seconde étude, nous avons effectué une lixiviation en variant le débit d'arrosage (15, 20, 25, 30, 35mL/min) tout en gardant constante la concentration en acide (75g/l), le poids du tas (10kg) et le temps (72heures). Nous avons effectué 5 essais de lixiviation dans le but d'évaluer principalement l'influence du débit d'arrosage sur la consommation d'acide totale mais également l'influence du débit sur le rendement de solubilisation.

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Les résultats obtenus au cours de cette série d'essais ont montré que sous les conditions optimales (Acidité=75 g/L, t=72h, débit= 35mL/min) pour le cuivre et (Acidité=75 g/L, t=72h, débit= 25mL/min) pour le cobalt ; les rendements de solubilisation atteints respectivement sont de 76.98 % et 57,74 % et leurs consommations totales d'acide relatives sont 443.18 kg/t et 255.45 kg/t.

Une diminution du débit d'arrosage induit une augmentation importante du temps de lixiviation tout en représentant un avantage en termes de gestion de la solution d'attaque dans la mesure où elle produit une diminution sensible de la consommation en acide.

La vitesse de dissolution du cuivre dépend de l'apport en acide par les solutions de lixiviation. La récupération du cuivre contenu dans le rejet HMS est donc logiquement accélérée par l'augmentation du débit de solution arrosée.

En fin, cette étude montre qu'il est possible d'effectuer une lixiviation en tas avec des grands débits dans le but d'avoir des rendements de solubilisation important mais une question reste posée quelle en sera la consommation d'acide? Nos essais ont démontré que pour travailler d'une manière rentable il faut faire une balance équitable des avantages et des inconvénients de chaque paramètre car les meilleurs rendement de lixiviation ne dépendent donc pas seulement du débit d'arrosage mais également de la concentration en acide et aussi du temps.

Vu que les rendements de lixiviation du cobalt obtenus sont relativement faibles, nous suggérons de compléter ce travail en effectuant des essais de lixiviation avec ajout d'un réducteur afin d'améliorer le rendement du cobalt. Ce travail peut encore être compléter en tenant compte d'autres paramètres de lixiviation sur lesquels nous n'avons pas tenu compte. Une gestion des impuretés lors de la variation des paramètres de lixiviation en tas peut aussi s'avérer d'une importance capitale.

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REFERERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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