WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les méthodes d'assainissement et approvisionnement en eau au quartier Vungi de Butembo.

( Télécharger le fichier original )
par KAVYAVU Wisdom KAMBALE
UNIVERSITE DE CONSERVATION DE LA NATURE ET DE DEVELOPPEMENT DE KASUGHO - Graduat 2010
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

UNIVERSITE DE CONSERVATION DE LA NATURE ET DE

DEVELOPPEMENT DE KASUGHO

FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE GEOLOGIE

LES METHODES D'ASSAINISSEMENT ET
D'APROVISIONNEMENT EN EAU AU
QUARTIER VUNGI DE BUTEMBO

Par :

Wisdom KAMBALE KAVYAVU

Travail présenté en vue l?obtention du diplôme de gradué en sciences

Option : Géologie

Directeur: Prof. Gabriel MAKABU KAYEMBE

ANNEE ACADEMIQUE : 2010-2011

2

EPIGRAPHE

A cause des eaux de déluge, Noé entra dans l'arche et avec ses fils, sa femme et les femmes de ses Fils (Genèse 7 :7).

Le déluge eut lieu sur la terre pendant quarante jours. Au bout de cent cinquante jours les eaux diminuèrent (Genèse 8 :4).

Les eaux grossirent et soulevèrent l'arche qui s'éleva au dessus de la terre. Les eaux furent en crue, formèrent une masse énorme sur la terre, et la crue des eaux dériva à la surface des eaux. La crue des eaux devint de plus à plus forte sur la terre et, sous toute l'étendue des cieux, toutes les montagnes les plus élevées furent recouvertes (Genèse 7 :17-20).

3

DEDICACE

A nos parents et grands parents qui nous ont donner la chance de naître sur la terre.

A nos frères et soeurs, cousins et cousines,

Aux oncles et tantes,

A tous les amis et connaissances,

A tous les camarades d?auditoire

Nous dédions cet ouvrage

Wisdom KAMBALE KAVYAVU

4

REMERCIEMENTS

La mise en place du présent travail est le résultant des efforts conjugués de plusieurs personnes de près et de loin.

Ainsi, témoignant leur courage et dévouement pour les actes beaucoup plus louables, nous ne sommes pas ingrats et saisissons de ce bon moment pour les remercier chaleureusement.

Nous tenons à exprimer d'abord nos vifs remerciements aux autorités De l'UCNDK pour avoir été patients en participant à la bonne marche de notre formation ici, notamment : KAKULE VWIRASIHIKYA Pierre, le Président du Conseil d'Administration ; Prof MAKABU KAYEMBE Gabriel pour la direction dudit travail, aux Prof. KAPAJIKA BADIBANGA, MASHALA Pierre ; aux CT KYANDA Alphonse, LUKAYA François, Désire KHASIRIKANI ; aux Ass. MBUSA MUVUGHE ; le doyen de la faculté, pour leur volonté permanente qu'ils ont témoigné pour notre formation académique.

Notre reconnaissance, la plus sincère, s'adresse aussi aux parents : KATEMBO NZOGHERA et Everine KAVYIROMBENE pour les contributions tant matérielles que morales qui ont encouragés l'achèvement du modeste travail.

Que dire à nos frères et soeur MUHINDO et MASIKA KAVYAVU, Robert, Esther si ce n'est puiser ici la vive expression de notre gratitude.

Par cette opportunité, nous n'ignorons guère toutes les familles qui ont concouru à notre vie académique: KAMBALE TASAKANA, KANDU, Sammy MUVATSI.

En n'oubliant pas nos amis et camarades Jeredy KARONDWA, AMABE DJADRI, MUMBERE TASAKANA, LOSANI ZILAPKA, ... avec qui nous avons parcouru aussi notre temps de tristesse que de joie.

A vous tous qui avez beaucoup souhaité que nos initiatives aboutissent à la réalisation, nous vous transmettons notre profond remerciement.

Point n'est besoin de demander que notre exemple serve de modèle à suivre pour les autres.

5

0. INTRODUCTION

Depuis l'existence de la terre, l'eau s'avère importante dans les phénomènes géologiques.

Dans les pays sous-développés, la population rurale acquiert cette richesse naturelle différemment des habitants urbains.

La démographie, la déforestation, la surexploitation des aires sont à l'origine du déficit d'eau dans certains terrains.

L'écoulement et l'échange de l'eau des nappes avec la surface en sont conditionnés. La quantité et qualité d'eau diminuent. L'eau joue un rôle capital dans la lutte contre la pauvreté. Elle est capitale pour la vie humaine, animale, végétale.

Il faut cependant accepter qu'un homme peut faire une semaine sans manger mais seulement certaines heures sans boire. Il peut s'en abstenir pour le lavage, irrigation mais en user dans la nutrition. Le corps humain a besoin de deux litres d'eau par jour. Ainsi affirmons que l'homme a besoin de l'eau d'une manière régulière tant en quantité et qualité. Le droit à la vie est sans doute l'aspiration fondamentale de tous les droits de l'homme, étant donné que la qualité dépend de son usage. Pour que l'homme soit en bonne santé, il est demandé qu'il use une eau propre, dépourvue des métaux lourds ( Ag, Pb, Hg) des résidus chimiques, des agents pathogènes.

La technique d'assainissement de leau est une des choses phares dans les pays sous développés. De nos jours, Y3 de l'humanité vit la misère, manque l'eau de qualité en quantité souhaitée. 80% des maladies et Y3 de tous les décès dans les pays du tiers monde sont causés directement ou indirectement par la pollution des eaux, estiment les Nations Unies.

La distribution d'eau potable de bonne qualité, les équipements sanitaires, systèmes de traitement des eaux usées et élimination des déchets sont donc des points centraux pour améliorer la santé des couches les plus pauvres de la population (Martin Sommer, 2003).

L'approvisionnement en eau dans les pays en voie de développement reste une pratique pénible et influencerait la longévité de celles qui font la cuisine.

Actuellement, l'eau ne se transporte plus dans les bidons, plutôt dans les tuyaux de conduite. Nous tenterons de connaître l'impact de la pollution des eaux sur l'environnement et de faire certaines suggestions.

6

1. LES OBJECTIFS ET L'INTÉRÊT DU SUJET

L'objectif du présent travail est de déterminer les méthodes d'Assainissement et d'approvisionnement en eau à ville de Butembo en général et au Quartier Vungi en particulier en vue de son aménagement et de son assainissement éventuels. Pour ce faire, nous avons envisagé de répondre aux questionnements suivants:

Quels pourraient être les effets du non assainissement et approvisionnement en eau dans la ville de Butembo en général et au Quartier Vungi en particulier ?

Quels types d'aménagement et quelles méthodes d'assainissement peut-on y

appliquer ?

2. L'HYPOTHÈSE.

L'assainissement et l'approvisionnement en eau s'imposent en ville de Butembo comme dans la plupart d'autres villes où se produisent plusieurs types des polluants chimiques et biologiques tels que: le CO2, le CO, la SO4, le Pb, la poussière, le Cadmium, le Magnésium, la Silice, l'Oxyde d'Aluminium (Al2O3), feuilles des bananes, os, ...etc. Nous pouvons par conséquent émettre l'hypothèse que des problèmes d'assainissement et d'approvisionnement en eau se posent à Butembo, et, ipso facto, au quartier Vungi de ladite ville.

3. SUBDIVISION DU TRAVAIL.

Hormis le remerciement, l'introduction générale et la conclusion générale, le présent travail comprendra quatre chapitres :

Le premier chapitre est consacré aux généralités ;

Le deuxième chapitre traite des aspects hydrologiques ;

Le troisième chapitre se rapporte à l'assainissement et approvisionnement en eau au Quartier Vungi de Butembo ;

Le quatrième chapitre se penche sur la pollution des eaux et son impact environnemental.

7

4. MÉTHODOLOGIE

En vue d'atteindre nos objectifs, nous avons mené une enquête transversale et rétrospective au sein de la population de Vungi et des Organismes Non Gouvernementales oeuvrant dans le domaine de l'eau.

Le rôle de l'eau

Un rôle important lui est attribué dans la mise en place des gisements métallifères. Elle lessive, les métaux pré concentrés dans la croûte en moindre teneur pour les disposer dans un bassin de sédimentation pour aboutir à un gisement. (MAKABU, G., 2011)

Type d'eau

? Eau météorique : elle est constituée des nuages, pluies qui érodent, lessivent, transportent, déposent au bassin de sédimentation. les détrities terrigènes

? Eau juvénile : c'est l'eau qui accompagne l'activité volcanique. Elle est chaude. Elle lessive les métaux des roches qu'elle traverse. Elle dépose ces métaux quand elle en est sursaturée et avec la baisse de la pression. L'eau météorique s'infiltrant, atteint les voisinages de la chambre magmatique et devient thermale pouvant lessiver et concentrer les métaux.

? Eau coneé : c'est une eau piège au fond des bassins sédimentaires a causé de la pression lithostatique des formations sous-jacentes. Si la pression diminue par les mouvements épigéniques ascendants, l'eau conée est expulsée et portée avec elle les métaux qu'elle a dissout pour sédimenter enfin quand les conditions seront réunies et dans les endroits comme plis, faille pour avoir les filons.

Tel le gisement filonien (ex : kilo moto, Tevangira, Bukavu) (MAKABU, G., 2011)

8

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES

I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE

I.1.1. LOCALISATION

A. LA VILLE

La ville de Butembo est localisée à l'Est de la RDC a l'ouest du lac Edouard dans la province du Nord Kivu, elle se situe à 20 km au nord de l'équateur géographique sur l'axe routier Congo Nil entre 1700m-1900m d'altitude et repérable à une longitude de 290 17' E et une latitude de 0oo/ nord. Et s'étend sur une superficie de 190,3km2. Elle est composée de 4 communes : KIMEMI, MUSUSA, BULAMBA, BULENGERA.

Les différentes communes sont subdivisées en quartiers (tableau n0 1)

Tableau No 1: Répartition des communes et quartiers de la ville de Butembo

no

Commune

Superficie km2

Quartiers

01

Bulengera

55.1

Kalemire, Mukuna, Kimbulu, Kyngaba, Mutiri, Rughenda Waghene

02

Kimemi

42.25

Biondi, Bayinyole, Centre commerecial, Lumumba, Malende, Ngere, Vutsundo, Vutetse

03

Mususa

40.30

Bwinongo, Katwa, Kitulu, Matanda, Ngingi, Vighole, Vungi

04

Vulamba

52.61

Congo ya sika, Kambali, Matembe, Mukalangirwa

Source: archive de la mairie de Butembo.

Sachons que ces quartiers sont subdivisés en avenues, cellules ou encore sous cellules.

9

B. RELIEF

Le milieu rural Beni-Butembo dans le quel est localisé la ville Butembo comprend trois régions naturelles :

A l'extrémité Est, se trouve le massif de Ruwenzori ; cette partie est dominée par la plaine qui s'étend départ et d'autres de la rivière semuliki et est réservé au PNvi

Au centre on rencontre des régions des terres formées par les mont Mitumba. C'est une région de hautes altitudes où le relief est essentiellement montagneux avec des monts très raides

A l'ouest, se trouve la région de haute altitude, c'est par là que commence la cuvette centrale recouverte d'une forêt dense.

Butembo est donc située dans la région de haute altitude formée par Mitumba qui se trouve à bonne culture.

C. CLIMAT

Grâce à sa position par rapport à l'équateur, elle a un climat équatorial d'altitude avec une température annuelle de 17o c et une amplitude thermique de 13,4oc.

Les précipitations varient d'une région à l'autre : la moyenne annuelle est 1396,6mm. Sur base de données pluviométriques, on distingue au moins quatre saisons dont deux sèches de janvier à février et juin à août. Les perturbations climatiques se font constater différemment d'une année à l'autre (selon station météorologique) de Butembo.

D. LE SOL

Le sol varie d'un site à un autre. Dans les vallées à fond horizontaux et souvent marécageux, le kaolin est le plus souvent vu mais en montant sur les flancs des collines on s'aperçoit que ce sont des sols ferralitiques qui dominent pratiquement la ville de Butembo

E. LE QUARTIER VUNGI

B.1 LA POPULATION DU QUARTIER VUNGI (tableau no 1) Tableau N° 2 : Représentation de la population de Vungi

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

7126

7558

6359

6506

27549

Source: rapport annuel 2010 du quartier Vungi

10

B.2. LIMITES

Le quartier Vungi est situé à l'extrême nord de la commune Mususa en ville de

Butembo et a sept cellules. Limité au :

Au nord par la rue Abbe ANDRE Buyori, ex Kataliko, du pont de la paix à l'avenue

président de la république, (Cujeki);

Au sud par boulevard Enoc NYAMWISI, rond point la concorde sur pont Rughenda

sur Kimemi,

A l'est par la rivière Kimemi, du pont de la paix Rughenda,

A l'ouest par l'avenue président, Enoc NYAMWISI

B.3. LE RELIEF

Le quartier est une vallée sans montagnes sauf certaines collines dont celles abritant le centre de référence TULIZENi, celle ayant la concession Denis PALUKU et Guest house de l'UCNDK site de Butembo.

Le sol est argilo-sabloneux de la qualité de chaux et fragile, impliquant la présence des érosions à grande échelle sur les rives des rivières et ruisseaux.

Les sous sol est sans aucun renseignement car aucune prospection géologique ne s'est jamais faite ici.

B.5. VEGETATION

La végétation est du type forêstier; elle aurait graduellement disparu à cause des activités humaines. Cette assertion est déduite de la comparaison avec les sites coutumiers, notamment Mahero de Matanda et Vubange.

Fig. N 0 1. le site coutumier de Matanda.

I.1.5 HYDROGRAPHIE

11

La majorité des cours d'eaux, en loccurrence Kimemi, Wayimirya, appartiennent au bassin du fleuve Congo.

Notre secteur d'études est drainé par la rivière KIMEMI au Nord Est et Wayimirya au Sud Est.

I.2 CADRE GEOLOGIQUE ET TECTONIQUE

I.2.1. Les grandes entités géologiques du Kivu

Le socle précambrien occupe une bonne partie de la surface régionale alors que les dépôts de couverture sont localisés à l'ouest au Maniema. Les formations volcaniques et les dépôts lacustres se trouvent à l'intérieur du rift.

1. Formations volcaniques et dépôts lacustres

Les épanchements volcaniques et les dépôts récents lacustres sont vraisemblablement contemporains, car ils sont associés à la formation du rift dont on situe la première manifestation à la fin du miocène.

Ces épanchements ont constitué deux champs volcaniques importants situés aux bordures du lac Kivu et on suppose que ce lac serait dû à la formation du barrage volcanique dans le champ du nord appelé aire de Virunga. On retrouve les volcans éteints (MIKENO, SABINYO, KARISIMBI) et ceux actifs (NYAMULAGIRA, NYIRAGONGO). Au champ sud, on fait également une distinction entre les basaltes et les trachytes du sud de Bukavu et les venues basaltiques du sud ouest du lac Kivu (Mwenga-Kamituga).

12

Fig N 0 2: la vue aérienne de la ville de Butembo (google earth)

Fig n 0 3: la vue aérienne du quartier Vungi (google earth)

13

Fig N0 4: Carte administrative du quartier Vungi Sources: rapport du quartier

14

CHAPITRE DEUXIEME : ETUDES HYDROLOGIQUES

II.1. PRECIPITATIONS ET REGIME HYDROLOGIQUE

Depuis toujours, la quantité d'eau précipitée et celle infiltrée, évapotranspirée reste constante. En effet, l'eau circule dans un système clos entre la terre et le ciel via les océans et les fleuves. Elle assure la survie des hommes, animaux et même des plantes. Aucune goutte d'eau n'est perdue. Le volume de l'eau à la surface terrestre est estimé à 139.107 km3.

Certes, 96,4% de ce volume d'eau sur terre sont constitués d'eaux salées des mers et océans. Des 3.6% restants, 2% se situent aux pôles, sur les hauteurs de l'Himalaya, sur les Alpes, sous forme de glace. En ce qui concerne l'eau douce liquide, une grande quantité n'est pas directement disponible car située dans les profonds réservoirs. Les fleuves, étangs, lacs, rivières ne constituent qu'une goutte d'eau parmi l'immense quantité d'eau qu'il y a sur terre ; cependant ils regorgent un capital écologique, économique dont nous devons prendre soin.

II.2. LE CYCLE NATUREL DE L'EAU

L'eau existe sur la terre à l'état gazeux, liquide, solide dont l'homme s'en sert. Elle ne naît guère, ne meurt point, mais cependant change d'état (forme) :

- Forme liquide : Elle constitue : Eau de surface (dans les rivières, lacs, étangs) et toute eau météorique qui tombe et s'écoule par gravité à la surface du sol, ainsi que l'eau souterraine ;

- Eau gazeuse : l'eau liquide et solide, sous l'effet de la chaleur, s'évapore dans l'atmosphère ;

- Eau solide : par action du froid, l'eau se solidifie sous forme de neige ou glace (condensation).

D'une manière naturelle, l'eau effectue un cycle qui se rajeunit sans interruption. Il se fait dès les réservoirs (océan, rivière, lac,...). Réchauffée par les rayonnements solaires, elle s'évapore et monte dans l'atmosphère avec des gouttes d'eau qui s'amalgament et forment des nuages. Ceux-ci, poussés par le vent et affectés par le pouvoir évaporant atmosphérique (vitesse du vent, température) traversent les zones froides, soumises à la coalescence et condensation, l'eau retombe sur la terre. Si la température est basse, se fera sous forme de grêle ou neige.

15

Les précipitations sont mesurées en mm, ainsi un mm correspond à un litre d'eau par m2 et pèse 1kg (KYANDA, UN.LU, 2010).

Tableau N 0 3 : Capacité des grands réservoirs d'eau de la surface de la terre

Grands réservoirs

Volume d'eau stockes

totaux

Eau douce

 

Km3

%

Km3

%

océans

34.1077

96.4

-

-

Glaces

24.106

1.72

24.106

60

-calottes glaciers

 
 
 
 

-glaciers et neiges éternelles

 
 
 
 

Eaux souterraines :

 
 
 
 

-tranche 0-200m

107

1.72

16.106

40

-0-2000m

24.106

 
 
 

-0-5000m

60.106

 
 
 

-hémi sol

165102

10-3

165.102

0.04

Eau sur continent :

 
 
 
 

-Lacs, grands réservoirs

176.4.102

0.013

9.103

0.22

-lits des cours d'eau

2120

15.10-5

2.102

0.005

ATMOSPHERE

13.103

1.10-3

13.103

0.03

Eau géologique

1.120

10-3

1.120

0.003

Globe hydrosphère

1.390.106

-

40.106

-

Source : RWIZIBUKA J, mémoire, Pollution des eaux du bassin de la rivière Wesha, UOB

II.3.1. Formation et entretien des pluies

a. Structure et stabilité des nuages

Un nuage est formé de gouttelettes d'eau de diamètre moyen entre 10-30um. Leur vitesse de chute est de 10cm/s en air calme. Elles sont espacées de 1mm environ, soit 1000 gouttelettes par cm3. Les gouttelettes sont considérablement plus petites que les gouttes du nuage, ayant un diamètre moyen de 0,5-2mm.

16

Pour qu'elle précipite, il faut que le volume de chaque vésicule augmente d'un millier de fois pour que son poids devienne > à la poussée à laquelle elle est soumise du fait du courant d'air toujours turbulent.

Deux mécanismes sont pour cela envisagés :

? Coalescence directe des vésicules: c'est la fusion des plusieurs gouttelettes en une seule sous l'effet de chocs répétés qu'on attribue à :

· L'attraction électronique des gouttelettes électriquement chargées ;

· L'effet d'induction provoquée par le déplacement des gouttes dans le champ magnétique terrestre ;

· L'attraction hydrodynamique entre deux gouttes ;

· La micro turbulence qui engendre des collisions analogues à celles impliquant la théorie cinétique des gaz ;

· Au balayage des fines gouttelettes par les grosses.

? Condensation : intervient quand certaines gouttes ont une tension inférieure à celle existant dans l'atmosphère du nuage ou que cette atmosphère soit saturée.

Trois voies importantes se présentent :

· Quand le nuage contient à la fois les gouttelettes et les cristaux des glaces.

C'est TOR BERGERON qui a trouvé cette coexistence de deux phases condensées

d'eau. La majeure partie d'eau de la région tempérée est froide (KYANDA, A., UNI.LU, 2010).

· Quand il y a existence des différences des températures entre les gouttelettes voisines dans un nuage, il y a évaporation des gouttelettes chaudes au profit des froides. C'est la genèse des pluies tropicales et des régions de moyennes altitudes.

· Quand le nuage a une proportion convenable des gouttes formées de solutions salines, les grosses gouttes ainsi formées dans les hautes atmosphères par l'un ou tous les deux processus ci haut notés, peuvent tomber par gravité et atteindre le sol à l'état liquide (pluie), à l'état solide (neige ou grêle).

Parfois, elle peut s'évaporer avant d'atteindre le sol et n'intéresse donc pas l'hydrologue. C'est le cas des pluies désertiques.

0,8 ? 0.14T

? 1

Ainsi selon COUTAGNE :

17

Cette formule n'est applicable que si : P (1/8, 1/2 ) avec P>1/2 , on a P=ETR, d'où toutes les gouttelettes rentrent sans atteindre le sol et pas donc des pluies.

b. Déclenchement artificiel des précipitations

Quand le nuage ne contient pas des cristaux d'eau surfondus en énorme quantité, il ne peut pas pleuvoir. L'ajout des cristaux permet qu'il pleuve, d'une manière générale en ajoutant par :

o Dissémination dans le nuage les particules très froides qui créent des noyaux de cristallisation en solidifiant les fines vésicules voisines. L'anhydre carbonique se sublimant à 80 °C fut beaucoup utilisé.

o Dissémination dans un nuage surfondu d'une substance de réseau cristallin voisin de celui de l'eau. La substance usée est AgI.

Dans les nuages chauds des régions tropicales et subtropicales, on stimule la pluie en dispersant par avion, fusée, soit du NaCl parfaitement desséché, moulu à fin, soit eau douce, moulu en minuscules gouttelettes (KYANDA, UNILU, 2010).

II.3.2. Le comportement de l'eau après retombée au sol

Quand elle atteint le sol, elle se fractionne selon diverses voies :

? Evaporation : elle s'évapore quand la température est haute. L'eau évaporée donne naissance aux nuages pour affirmer le cycle de l'eau ;

? Ruissellement : à la tombée sur un sol imperméable, elle peut pénétrer. Le ruissellement évolue vers les rivières et les océans,... l'abondance des ruissellements est beaucoup accessible en ville, où les surfaces imperméables sont beaucoup visibles, en l'occurrence les routes asphaltées, parcelles carrelées, toitures des maisons imperméables et présentant un fort plongement ;

? Evapotranspiration : usage par les végétaux ;

? Infiltration : si le sol présente une porosité, structure poreuse.

Tout en tenant compte des facteurs de l'infiltration (précipitation, nature du sol, relief), l'eau s'infiltre jusqu'à rencontrer la couche imperméable et l'aquifère après le remplissage des toutes les cavités (interstices). Dans les terrains calcaires, on a la formation des karsts. Les nappes d'eau souterraines donnent naissance aux sources qui vont alimenter par voie

18

souterraine, écoulement à la surface du sol, les ruisseaux, lacs, rivières, qui communiquent aux océans.

Il est sans doute vrai que toutes les régions de la planète ne reçoivent pas les précipitations en même quantité ; la répartition des précipitations dépendant directement de la température, vitesse du vent, pression barométrique, quantité d'eau évaporée, qualité d'eau, altitude, insolation.

En ville de Butembo et spécialement la commune Mususa, où se situe le quartier Vungi, notre secteur d'études, nous trouvons que certains facteurs ci hauts évoqués ont été anéantis et d'autres restent fonctionnels pour enrichir les nappes en eau, ceci est témoigné par la présence des puits.

II.4. LES SOURCES

Le vocabulaire 'source'' désigne d'une manière populaire l'écoulement visible en un filet déterminé.

On retrouve deux types de sources :

Sources vraies : provenant d'eau qui, infiltrée dans le sol et le sous sol, y est acheminée et emmagasinées dans le terrain à perméabilité en petit ;

Sources fausses : ce sont des sorties des eaux qui, absorbées, ont circulé en écoulement concentré dans les diaclases des terrains à perméabilité en grand tel le terrain granitique fissuré.

Les sources vraies sont plus permanentes, approchées, plus influentes que les sources fausses dues aux réseaux de fissures ou fractures ouvertes, plus ou moins anastomosées, élargies par dissolution de la calcite (CaCO3).

Une source est dite de déversement quand elle se produit sur un flanc d'une vallée ouverte dans une formation fissurée en surface et artésienne, jaillissante quand l'eau présente une propre pression à s'élever au dessus du sol.

II.5. ETUDE MORPHOMETRIQUE

Etant donné que le pouvoir du bassin versant est fonction de sa position géométrique, ceci varie selon que le bassin est compact ou allongé. Le ruissellement est accentué quand le bassin est compact, imperméable. En outre, l'infiltration et évaporation sont fonction de l'allongement des cours d'eaux. Un bassin circulaire est pourvu des lignes de partage des

19

eaux, ce qui permet que l'infiltration et évaporation y soient fortes. En se rendant compte de la formule du bassin hydrologique, deux voies sont utilisées :

o Indice de compacité ou coefficient de Gravelis, qui est le rapport entre le périmètre du bassin et la circonférence du cercle ayant la même superficie que le bassin pris en considération.

o Rectangle équivalent prenant l'écoulement sur un bassin quasi-identique à la superficie dans les mêmes conditions climatiques, si la superficie et KC pour une même répartition, les longueurs et largeurs L, l du rectangle ;

S= L+l et P= [L+l] 2

]

II.6 EFFETS DE L'EAU

L'eau a un rôle capital dans les phénomènes anthropiques, formations géologiques,... Néanmoins nous n'ignorons qu'elle peut avoir des effets néfastes à l'aucurence :

-Erosion : on dirais que c'est un éboulement, affaissement, qui est favorise par le maque de végétation, une force pente ; c'est un phénomène beaucoup physique, mécanique que chimique ayant comme agents : eau, vent, glace. Celle accélérée a comme facteurs suivant l'équation: A=R.L.K.S.C.P

A : érosion mesurée R : érosivité L : longueur de la pente S : valeur de la pente (%)

C : couvert végétal P : antiérosives K : indice d'érodibilité sensibilité

Pour en remédier il faudra :

- orienter les champs parallèlement aux courbes de niveaux

- créer des plates bandes

- intercaler les bandes prairies entre les champs cultivés, ce qui entame la réduction de la

vitesse de ruissellement

20

- Glissement : un processus dont le démarrage est assez brutal et affectant une masse de

terre, roches mouillées.

Le glissement est translationnel quand la surface de glissement est plane ; glissement

ratationnel s?elle est courbe.

Pour en prévenir il faut :

-Lutter contre le infiltrations et y faire le drainage

- faire un bon compactage. (Prof. MAKABU, UNI.LU, 2011)

21

CHAPITRE TROISIEME : METHODES D'ASSAINISSEMENT ET APPROVISIONNEMENT EN EAU

III.1 METHODES D'ASSAINISSEMENT DE L'EAU

III.1.1. INTRODUCTION

Les eaux souterraines et leur circulation ont diverses origines : météoriques, eaux juvéniles ou cosmiques (météorique), eau de restitution et eau conée.

Les eaux météoriques peuvent arriver directement au sol soit par gèle soit par inspiration par les végétaux et animaux. De toute la quantité d'eau météorique, une partie atteint le sol par l'intermédiaire des systèmes de recueil d'eau sur les bâtiments ou encore par installations de tank à l'abri des bâtiments.

Il existe deux techniques principales pour épurer les eaux, et qui s'appliquent tant au traitement des eaux usées qu'à la production d'eau potable. Les techniques physico-chimiques sont par ailleurs essentiellement réservées à l'eau potable; Le dioxyde de chlore, l'ozonation et le sodium sont aussi efficaces.

Ces dernières années, de nombreuses avancées en recherche et développement ont été nécessaires pour faire face à la complexité croissante de la pollution, quelle qu'en soit sa source. Les nouveaux engrais mis sur le marché, ainsi que la prise de conscience et l'identification de nouvelles sources de pollutions industrielles et pharmaceutiques (résidus de médicaments actifs rejetés par les individus) posent en effet de nouveaux défis technologiques à l'épuration.

III.1.2. QUELQUES TECHNIQUES D'EPURATION DE L'EAU

a. Les filières biologiques

Les procédés biologiques sont utilisés pour le traitement secondaire des eaux résiduaires urbaines et industrielles. Dans leur configuration de base, ils sont essentiellement employés pour l'élimination des composés carbonés présents sous forme soluble tels que sucres, graisses, protéines, etc., pour lesquels les solutions par voie physico-chimique sont souvent peu efficaces, coûteuses ou difficiles à mettre en oeuvre. Ceux-ci sont nocifs pour l'environnement puisque leur dégradation implique la consommation de l'oxygène dissous

22

dans l'eau et nécessaire à la survie des animaux aquatiques. Le but des traitements biologiques est d'éliminer la pollution organique soluble au moyen de micro-organismes, bactéries principalement.

Les micro-organismes hétérotrophes, qui utilisent la matière organique comme source de carbone et d'énergie, ont une double action :

· La matière organique est en partie éliminée sous forme gazeuse lors de la minéralisation du carbone avec production de CO2 dans les procédés aérobies et de biogaz (CO2 + CH4) dans les procédés anaérobies ;

· Une autre partie est transformée en particules solides constituées de micro-organismes issus de la multiplication bactérienne. Ces particules peuvent être facilement séparées de la phase liquide par des moyens physico-chimiques tels que la décantation par exemple.

Si nécessaire, la transformation des ions ammonium (NH4+) en nitrate (NO3-) ou nitrification peut être réalisée simultanément. Ces procédés peuvent aussi permettre d'éliminer l'azote et le phosphore par voie biologique moyennant la mise en oeuvre d'étapes supplémentaires dans la filière de traitement : mise en place d'un bassin d'annoxie, d'un bassin anaérobique, ....

Les différents procédés utilisés peuvent être classés en fonction des conditions d'aération et de mise en oeuvre des micro-organismes. Ainsi, on distingue :

· Les procédés aérobies à cultures libres ou boues activées ;

· Les procédés aérobies à cultures fixées ;

· Les procédés anaérobies à cultures libres ;

· Les procédés anaérobies à cultures fixées.

Cas du traitement anaérobie et élimination de l'azote

Si les réacteurs biologiques permettent un temps de contact suffisant entre les effluents et les bactéries, il est possible d'atteindre un second degré de traitement : la nitrification. Il s'agit de l'oxydation de l'azote ammoniacal en nitrite, puis en nitrate par des bactéries nitrifiantes. L'ammoniac est toxique pour la faune piscicole et il génère une forte consommation d'oxygène dans le milieu récepteur. Les bactéries nitrifiantes sont autotrophes (elles fixent

23

elles-mêmes le carbone nécessaire à leur croissance dans le CO2 dissous dans l'eau). Elles croissent donc beaucoup plus lentement que les hétérotrophes. Une station d'épuration communale doit d'abord éliminer les composés organiques avant de pouvoir nitrifier.

Une troisième étape consiste à dénitrifier les nitrates résultants de la nitrification. Pour cela, plusieurs techniques existent: soit la dénitrification est effectuée dans le bassin d'aération lors de la phase d'arrêt des turbines, soit une partie de l'eau chargée de nitrates de la fin de traitement biologique est pompée et mélangée à l'eau d'entrée, en tête de traitement. La dénitrification se passe alors dans un réacteur anoxique, en présence de composés organiques et de nitrate. Le nitrate est réduit en azote moléculaire (N2) qui s'échappe dans l'air sous formes de bulle, éliminées dans le dégazer dans le cas de dénitrification dans le bassin d'aération. Les nitrates sont des polluants qui sont à l'origine de l'envahissement d'algues dans certaines mers, en particulier la Mer du Nord.

b. Les filières physico-chimiques

Les filières physico-chimiques utilisent des moyens physiques (décantation, flottation, filtres et membranes) et/ou des produits chimiques, notamment des coagulants (Chlorure ferrique, Sulfate d'aluminium...) et des floculants. On les utilise pour certains effluents industriels (toxiques) ou lorsque l'on doit gérer des variations rapides des flux à traiter (cas des stations d'épuration de communes touristiques, ou lorsque avec un réseau unitaire on veut faire face à l'arrivée d'eau de pluie). Dans l'état actuel des technologies, les membranes de microfiltration, ultrafiltration et nano filtration sont encore réservées à la potabilisation de l'eau.

Dans les installations complexes devant traiter plusieurs paramètres, on peut rencontrer les deux filières simultanément.

Classiquement une station d'épuration urbaine à boues activées comprend les étapes suivantes:

? Prétraitement : dégrillage, dessablage, déshuilage ;

? Traitement primaire : simple décantation avec récupération des boues et écrémage des flottants ;

? Traitement secondaire : aération et brassage, décantation secondaire (dite aussi clarification). À partir de ce dernier élément, l'eau clarifiée est rejetée (sauf traitement

24

tertiaire) et les boues décantées sont renvoyées en plus grande partie vers le bassin d'aération, la partie excédentaire étant dirigée vers un circuit ou un stockage spécifique ;

? Eventuellement le traitement tertiaire de coagulation floculation ou de désinfection par le chlore ou l'ozone (pour éliminer les germes pathogènes).

Le traitement secondaire peut comporter des phases d'anoxie (ou une partie séparée en anoxie) qui permet de dégrader les nitrates.

Les filières de traitement de l'eau peuvent comporter une étape finale, dite "traitement tertiaire", incluant un ou plusieurs des processus suivants:

? Désinfection par le chlore ou l'ozone (pour éliminer les germes pathogènes) ;

? Les métaux en solution dans l'eau peuvent être neutralisés : en faisant varier le pH de l'eau dans certaines plages, on obtient une décantation de ces polluants.

Mais chaque étape produit à son tour des sous-produits qu'il faut également éliminer: déchets grossiers, sables et surtout les boues constituées de bactéries mortes.

Lorsque les boues d'épuration sont exemptes de produits toxiques, on peut les recycler en agriculture moyennant un conditionnement propre à faciliter leur manutention et leur entreposage sur site (traitement à la chaux). Lorsqu'elles sont polluées, il est nécessaire de les mettre en décharge. Une solution élégante pour les collectivités locales est de les composter avec les résidus verts ou de réaliser une méthanisation pour produire du biogaz. Dans d'autres pays, les filières d'élimination peuvent varier. En Suisse par exemple, la mise en décharge de boues est interdite et la valorisation agricole a pris fin le 1er octobre 2008 (avec prolongation de deux ans dans certains cas) ceci en raison des risques pour la santé et les sols et en vertu du principe de précaution. La seule filière autorisée est l'élimination thermique (usines d'incinération des ordures ménagères, cimenteries). On lui associe un autre circuit qui assure le traitement de l'air pollué. Il peut être lui aussi biologique ou chimique.

A Butembo en général, et particulièrement au Quartier Vungi, aucune méthode de traitement de l'eau n'est en vue. Cependant l'ONG CAUB s'occupe de la décontamination des eaux dans la ville de Butembo. La méthode de la mise de chlore dans l'eau s'avère aussi importante ici.

25

Fig. N 0 5 : la mise de chlore dans l?eau par A.C.KA.VU

III.1.3. LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE L'ASSAINISSEMENT ET L'APROVISIONNEMENT EN EAU

Dans cette section nous allons définir et expliquer les concepts que nous allons utiliser pour bien fixer les lecteurs.

III.1.3.1. L'ASSAINISSEMENT

L'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents domaines, tels que l'évacuation des eaux usées et de ruissellement, l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des excréta et le traitement de tous ces éléments.

a. L'UTILITÉ DE L'ASSAINISSEMENT

L'assainissement est fortement lié à la santé publique en raison des nombreuses maladies liées à un mauvais assainissement : maladies à transmission orale (diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra), ou liées à un vecteur ( paludisme, filariose, dengue). D'autres maladies sont également liées à un mauvais assainissement de base et en particulier à des latrines défectueuses ou inexistantes : bilharziose, nématodes ou autres vers.

L'assainissement est aussi un composant essentiel de l' urbanisme, et doit idéalement être inclus dès la planification d'une nouvelle partie d'une ville : l'installation d'un système d'assainissement a posteriori est compliquée par la présence des bâtiments.

26

L'inexistence ou l'insuffisance du système d'assainissement a des conséquences graves pour la ville : les eaux de ruissellement peuvent entraîner des inondations, des éboulements et une détérioration rapide des routes puisque la plus grande surface de la ville est imperméable et ne permet pas l' infiltration. Les eaux usées ont les mêmes effets en plus de leur

insalubrité ; les déchets solides s'accumulent très rapidement, pouvant bloquer des voies d'accès, etc.

b. L'ORGANISATION DE L'ASSAINISSEMENT

L'organisation de l'assainissement implique plusieurs acteurs : le service public au niveau local et territorial, le secteur privé à grande échelle, le secteur privé informel et les individus.

Etant donné que l'assainissement est un élément essentiel de la vie quotidienne, les premiers acteurs impliqués sont d'une part les individus et d'autre part le secteur privé à petite échelle ou informel : la construction de latrines, l'évacuation des déchets hors d'un quartier, les petits travaux de nettoyage de rues sont souvent organisés localement (par exemple avec des associations de quartier) avant une intervention du service public.

A l'époque de l'industrialisation, les programmes d'assainissement à grande échelle étaient en général menés par les services publics ; ils assurent toujours un rôle essentiel dans l'assainissement mais, de plus en plus, certains rôles sont délégués à des entreprises privées ; c?est le cas notamment de l'épuration des eaux, du traitement des déchets et de la plomberie au niveau domestique. Le service public assure dans la plupart des cas la collecte des déchets et l'entretien du système d'égout car il s'agit d'activités peu profitables, où une taxe d'habitation est la façon la plus courante de rentabiliser les opérations.

Cependant, dans de nombreux pays, notamment en développement, les services publics ne disposent pas d'assez de moyens pour assurer ces services, qui sont alors entièrement délégués aux entreprises privées ; si cela peut permettre un meilleur développement économique, l'inconvénient majeur est que les zones pauvres et en particulier les bidonvilles sont mal ou non desservies car sont trop peu rentables.

L'État ou la collectivité locale se voit alors affecter un rôle de régulateur pour assurer une distribution équitable des services.

27

Au Quartier Vungi, l'assainissement est organisé par la population elle-même qui collecte les déchets, les enterre ou les jette en dehors de la ville, et qui s'occupe de ses latrines. Certains autres restent ignorants de ces actes.

c. LA SITUATION D'ASSAINISSEMENT DANS LE MONDE.

Selon différentes sources, « l'assainissement de base » correspond à l'accès à « un système d'évacuation des excréta amélioré », ce qui inclut les connections à un système d'égout, à une fosse septique, à une latrine à siphon hydraulique, à fosse simple ou à fosse améliorée ventilée.

En revanche, ne font pas partie des systèmes « améliorés » les latrines publiques ou partagées, les latrines à ciel ouvert (cas de nombreuses latrines à fosse simple), les latrines à seau et bien évidemment la défécation en plein air, en sachet plastique, etc.

d. L'ASSAINISSEMENT EN MILIEU URBAIN ET RURAL

d.1. L'assainissement en milieu urbain

En milieu urbain, les besoins en assainissement sont considérables. En outre, là où des infrastructures d'assainissement existent, elles sont le plus souvent vétustes et mal entretenues. Enfin, les unités industrielles et autres établissements dangereux, insalubres et incommodes implantés en milieu urbain constituent des sources réelles de pollution des eaux de surface et souterraines en l'absence de dispositifs adéquats de pré traitement des rejets.

Au Quartier Vungi les eaux drainantes posent problème par manque de caniveaux.

d.2. L'assainissement rural

La problématique de l'assainissement en milieu rural est très différente de celle en milieu urbain du fait d'un habitat dispersé et d'une population moins nombreuse, ce qui a des répercussions immédiates tant sures le coût de l'assainissement que sur le choix des filières.

e. La solution au problème d'assainissement

La meilleure solution réside généralement dans un mélange raisonné des différentes techniques :

28

? L'assainissement non collectif ;

? Le " petit " assainissement collectif à l'échelle de quartiers (généralement appelé " assainissement semi collectif ") ;

? L'assainissement collectif à l'échelle de la commune et de la ville.

Cet équilibre ne peut être atteint que sur la base :

- de choix adaptés au contexte local ;

- d'études préalables pour aboutir à un choix raisonné des zones.

La prise en compte satisfaisante de l'ensemble de ces éléments nécessite d'engager une réflexion méthodique et détaillée préalablement à la mise en oeuvre d'une politique d'assainissement. Le schéma directeur constitue en cela un outil adapté.

f. Le choix d'une stratégie d'assainissement

Elaborer un schéma directeur consiste à définir, pour le court et le long terme, les modalités de collecte et de traitement des eaux usées sur la commune. Il doit être traduit graphiquement sur plan et permet de définir les travaux à réaliser à court terme de façon cohérente avec les travaux qui devront être envisagés à long terme.

g. Les techniques d'assainissement

g.1. La technique d'assainissement des eaux usées

On distingue les phases suivantes :

Première phase = pré -traitement ou décantation.

Avant d'être traitées ou épurées, les eaux usées doivent faire l'objet d'une décantation: les matières lourdes rejoignent le fond pour former les boues tandis que les matières légères remontent à la surface pour former le chapeau.

Seconde phase = traitement des eaux. Il est important à ce stade de distinguer:

29

Des dispositifs dits "extensifs" : ceux-ci rassemblent les systèmes d'épuration qui ont pour principe le traitement naturel avec filtre planté, lagune, zone humide reconstituée, et... sans intervention mécanique.

Des dispositifs dits "intensifs" : ceux-ci rassemblent les systèmes d'épuration avec

traitement mécanique et oxygénation. On relève plusieurs techniques: les systèmes à biomasse fixée sur des supports fixes ou mobiles, les systèmes à boues activées et les systèmes à bio disques.

Troisième phase = décantation secondaire des eaux.

Certains systèmes sont généralement complétés par un compartiment de décantation secondaire (même principe que la première phase ou prétraitement). A ce stade-ci, on peut trouver une "circulation" ou reprise des boues décantées par pompe ou air lift avec retour de celles-ci vers le décanteur primaire.

Remarque : la technique du filtre bactérien anaérobie et aérobie par percolation est formellement exclue par l'arrêté du Gouvernement wallon du 25 septembre 2008 fixant les conditions intégrales d'exploitation des unités et installations d'épuration individuelle.

Fig. N 0 5 illustration de mode d?assainissement des eaux usées.

30

g.2. La technique d'assainissement des sols

g.2.1. Sources de pollution

La prise de conscience des problèmes liés à la contamination des sols par des substances polluantes est beaucoup plus récente que dans le cas de l'érosion. Trois grandes catégories de polluants sont aujourd'hui mises en cause : les pollutions acides, les métaux lourds et les composés organiques.

L'origine des polluants est très diverse : · pollution atmosphérique, ·pesticides et les · industries (combustion d'énergies fossiles...).

Les risques associés à la pollution des sols ont longtemps été sous estimés en raison de leur capacité "tampon", de différer dans le temps les conséquences d'une contamination.

Certaines plantes sauvages sont capables de pousser sur des sols contaminés par des substances toxiques telles que le plomb, le zinc, le cadmium ou certains composés organiques. Ces plantes, dites "hyper accumulatrices", stockent les polluants dans leur tige et leurs feuilles. On peut ensuite les récolter et les faire brûler un remède "deux en un" pour l'environnement, on dépollue les sols et on produit de l'énergie avec la biomasse. C'est ce qu'on appelle la "phytoremédiation", un procédé bien plus écologique que les techniques actuelles de dépollution, qui font appel à des méthodes chimiques coûteuses et polluantes.

Mais peu de plantes naturelles sont susceptibles d'être utilisées, car elles ont une trop petite surface de "stockage". Aussi, on ne doit pas faire paître un troupeau de vaches sur les champs en cours de décontamination car les vaches en seraient victimes.

g.2.2. Méthodes d'assainissement du sol

Selon les particularités du terrain, les activités y exercées, la nature des risques encourus, on peut établir une recommandation de méthode.

Le choix de la méthode préférentielle se fonde sur plusieurs critères comme le prix, la durée, les normes à atteindre, la faisabilité technique attestée par des essais concluants en laboratoire et sur site, l'impact sur l'homme et sur l'environnement, la réduction des risques et le rendement environnemental. L'idée consiste donc bien à présenter une solution optimisant le rapport entre les gains environnementaux et la réduction des risques/coûts.

31

Les méthodes ex-situ :

Première catégorie de procédés disponibles, les méthodes d'assainissement ex-situ se déclinent en deux variantes :

? La technique « off site » est basée sur l'excavation du sol pollué et son évacuation vers un centre de traitement agréé.

? La technique « on site » se caractérise également par l'excavation du sol. Le traitement des terres contaminées est, toutefois, réalisé sur le site à assainir.

Avantages de la méthode : La technique ex-situ « off site » est généralement simple et rapide à mettre en oeuvre. Elle permet, en outre, de traiter tout type de contaminants. Elle ne s'applique qu'à la zone insaturée du sol. Si la pollution a déjà atteint la nappe phréatique, en d'autres mots la zone saturée, on doit appliquer une méthode « in situ ». Seuls points d'ombre : les coûts d'assainissement assez élevés et l'encombrement du chantier qui peut engendrer une certaine gêne au niveau de l'accès à l'entreprise et/ou au maintien des activités de production.

Lorsque les volumes de terres contaminées s'avèrent élevés, l'assainissement sur le terrain même peut devenir intéressant. Basée sur le même principe d'excavation que la technique « off site », la méthode « on site » permet, en effet, de limiter les coûts et l'impact environnemental de l'assainissement.

Les méthodes in situ

L'excavation n'est pas toujours utile ou souhaitable. Les techniques d'assainissement in situ regroupent donc tous les procédés dont le but est d'éliminer les contaminants sans les extraire du sol. Les méthodes in situ peuvent se répartir en deux catégories, sur la base de l'endroit où se déroulent le traitement et la transformation chimique des contaminants :

1. Les techniques visant à extraire les contaminants du sol et à les traiter via une installation d'épuration « hors sol ». Les possibilités les plus courantes, à ce niveau, sont le « pump & treat » et le « venting » ;

2. les techniques visant à l'élimination des contaminants au sein même du sol, sans extraction.

32

3. La phytoextraction ou l'utilisation des plantes pour dépolluer le sol

La phytoextraction est une méthode de décontamination des sols pollués par des métaux lourds (cuivre, argent, or, mercure, zinc, cadmium, fer, plomb,...). Elle est basée sur la culture des plantes possédant des propriétés de tolérance et d'accumulation (accumulatrices) de ces métaux. Elles vont ainsi être capables, grâce à ces propriétés particulières, d'extraire et d'accumuler les métaux dans leurs parties récoltables. Ces plantes accumulatrices sont capables, grâce à leur physiologie adaptée, d'accumuler jusqu' à 1% de leur matière sèche en métaux lourds, ce qui est un taux très supérieur à la normale (Clarke). Au Katanga, la fleur du cuivre (haumania strum katangense cupricola) séchée donne 1,5% de Cu alors que le taux du cuivre exploitable est de 0,5% (MASHALA, UNI.LU, 2011).

Il existe environ 400 espèces reconnues des plantes hyper accumulatrices tolérantes aux métaux. Elles sont ainsi capables d'accumuler une certaine concentration d'un métal donné. On peut citer par exemple le tournesol, le pissenlit, le colza, l'orge différente Crucifier, l'ortie. Il est difficile de planter dans un milieu comme les villes et parfois ces plantes restent indicatrices de telle ou telle région.

Les avantages de la méthode

Elle permet d'abord de conserver le paysage agréable, contrairement à d'autres méthodes de dépollution qui le transforment. Ensuite, il est parfois possible de réutiliser les sols en agriculture après leurs décontaminations. Enfin, économiquement, elle est souvent plus avantageuse que les autres méthodes. Ceci est dû au fait que la phytoextraction entraîne la production de produits secondaires utilisables, qui sont donc des sources de rentabilité. Ainsi, les métaux qui ont été extraits (via les cendres) peuvent être vendus et réutilisés, et l'incinération de la récolte permet la production d'énergie utilisable (électricité, chauffage).

Les inconvénients de la méthode

Comme désavantages, certains problèmes se posent et devront faire l'objet d'études approfondies en sciences agronomiques. Puisqu'il s'agit d'effacer les erreurs de passé, les recherches actuelles tentent d'améliorer les méthodes. L'une des voies explorées est de modifier le génome des plantes afin d'améliorer l'efficacité de l'extraction par les plantes et

33

notamment augmenter la tolérance et l'accumulation des métaux. Il s'agit aussi d'obtenir des racines plus développées et plus nombreuses, dans le but qu'elles puissent pénétrer plus profondément dans le sol, et ainsi atteindre des polluants en profondeur.

h. Assainissement collectif - assainissement non collectif h.1. Notion réglementaire

Selon le code général des collectivités territoriales de la France, concernant l'épuration des eaux usées domestiques, l'assainissement collectif est celui qui est pris en charge intégralement par la collectivité (la commune, ou l'établissement public de coopération intercommunale - EPCI - auquel elle a délégué cette compétence) : collecte, transport, traitement, rejet dans le milieu naturel des eaux traitées, et élimination des sous-produits. L'assainissement non collectif est celui qui ne bénéficie pas de cette prise en charge. La commune a néanmoins l'obligation d'en exercer le contrôle (contrôle de conception, d'exécution, de bon fonctionnement, de bon entretien) et peut, si elle le souhaite, prendre en charge l'entretien.

L'article L.2224-10 de ce code impose aux communes de définir, sur l'ensemble de leur territoire, les zones qui relèveront de l'assainissement collectif ou non collectif.

La ville de Butembo, située en RDC, une des nations pauvres, n'applique aucune mesure d'assainissement. Certaines Organisations non gouvernementales (ONG) internationales et locales (CAUB) interviennent en certains endroits. En Outre les aires de santé et la population tentent aménager les poubelles (lutte contre pollution)

Si l'immeuble n'est pas raccordé à un réseau d'évacuation collectif, la loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques impose que l'installation d'assainissement non collectif soit maintenue "en bon état de fonctionnement par les propriétaires" "le propriétaire fait régulièrement assurer l'entretien et la vidange par une personne agréée par le représentant de l'Etat dans le département, afin d'en garantir le bon fonctionnement". "La commune en contrôle la qualité d'exécution et peut également contrôler leur maintien en bon état de fonctionnement". Cette mission de contrôle est effectuée soit par une vérification de la conception et de l'exécution des installations réalisées ou réhabilitées depuis moins de huit ans, soit par un diagnostic de bon fonctionnement et d'entretien pour les autres installations, établissant, si nécessaire, une liste des travaux à effectuer".

34

Les communes peuvent choisir de prendre en charge la réalisation ou la réhabilitation des installations d'assainissement non collectif, dans ce cas les propriétaires qui souhaitent la leur confier s'acquitteront d'une redevance correspondant au service rendu, en tenant compte des éventuelles subventions versées à la collectivité par les agences de l'eau et les conseils généraux. Le montant de la redevance restant à la charge des propriétaires pourra ainsi être réduit et son remboursement étalé dans le temps.

Rappelons qu'à compter du 1er janvier 2013 (date limite pour effectuer les contrôles des installations d'assainissement non collectif, le document établi à l'issue du contrôle effectué par la commune devra être annexé à la promesse de vente de tout ou partie d'un immeuble d'habitation non raccordé au réseau public de collecte des eaux usées (articles L271-4 à L2716 du Code de la construction et de l'habitation modifiés par la loi sur l'eau - ce document s'ajoutera à cette date à ceux composant le dossier de diagnostic technique).

Le règlement du service d'assainissement

Lors du branchement, les dispositifs antérieurs (fosses) doivent être mis " hors d'état de servir et de créer des nuisances futures ".

L'autorisation de branchement fixe " suivant la nature du réseau à emprunter ou des traitements mis en oeuvre, les caractéristiques que doivent présenter ces eaux usées pour être reçues ". Celles-ci sont définies par le Règlement du service d'assainissement de la commune ; il impose le cas échéant le principe d'une collecte séparée des eaux usées et des eaux de pluie (système séparatif) ; ce principe est théoriquement préférable puisqu'il évite une saturation des stations d'épuration (et donc des rejets sans traitement) en cas de fortes pluies. En ville de Butembo, au quartier Vungi la méthode de recueil des eaux de pluie est une pratique faisables a son étendue sauf que le branchement reste absent. Chacun gère sa quantité.

Pour les eaux pluviales, le règlement d'assainissement de la commune peut imposer la mise en place de dispositifs de prétraitement tels que dessablements ou déshuileurs, à l'exutoire notamment des parkings.

Une circulaire n°86-140 du 19 mars 1986 propose aux communes un modèle de Règlement du service d'assainissement.

Ce modèle fixe quelques règles concernant les installation internes de collecte des eaux usées et eaux pluviales, et notamment :

35

- "Indépendance des réseaux intérieurs d'eau potable et d'eaux usées : Tout raccordement direct entre les conduites d'eau potable et les canalisations d'eaux usées est interdit ; sont de même interdits tous les dispositifs susceptibles de laisser les eaux usées pénétrer dans la conduite d'eau potable, soit par aspiration due à une dépression accidentelle, soit par refoulement dû à une surpression créée dans la canalisation d'évacuation.

- Etanchéité des installations et protection contre le reflux : Conformément aux dispositions du règlement sanitaire départemental, pour éviter le reflux des eaux usées et pluviales d'égout public dans les caves, sous-sols et cours lors de leur élévation exceptionnelle jusqu'au niveau de la chaussée, les canalisations intérieures et notamment leurs joints sont établis de manière à résister à la pression correspondant au niveau fixé ci-dessus. De même, tous orifices sur ces canalisations ou sur les appareils reliés à ces canalisations situés à un niveau inférieur à celui de la voie vers laquelle se fait l'évacuation doivent être normalement obturés par un tampon étanche résistant à ladite pression. Enfin, tout appareil d'évacuation se trouvant à un niveau inférieur à celui de la chaussée dans laquelle se trouve l'égout public doit être muni d'un dispositif anti-refoulement contre le reflux des eaux usées et pluviales.

Les frais d'installation, l'entretien et les réparations sont à la charge totale du propriétaire. - Pose de siphons : Tous les appareils raccordés doivent être munis de siphons empêchant la sortie des émanations provenant de l'égout et l'obstruction des conduites par l'introduction de corps solides. Tous les siphons sont conformes à la normalisation en vigueur.

- Colonnes de chutes d'eaux usées : Toutes les colonnes de chutes d'eaux usées, à l'intérieur des bâtiments, doivent être posées verticalement, et munies de tuyaux d'évent prolongés au-dessus des parties les plus élevées de la construction. Les colonnes de chutes doivent être totalement indépendantes des canalisations d'eaux pluviales. Ces dispositifs doivent être conformes aux dispositions du règlement sanitaire départemental relatives à la ventilation des égouts lorsque sont installés des dispositifs d'entrée d'air.

La surveillance

Le réseau d'assainissement fait partie des composants de l'immeuble qui doivent faire l'objet de diagnostics périodiques afin de détecter les détériorations, désemboîtements ou écrasements de canalisations entraînant des fuites, entartrages susceptibles d'entraîner un bouchage, etc....

La périodicité optimale est de dix ans, mais dans certains contextes de fragilité particulière, on y procédera tous les cinq ans.

36

Rappelons que les fuites en terre sont susceptibles d'entraîner une pollution du sol et des nappes phréatiques, et constituent des infractions aux réglementations relatives à la protection de l'environnement, et par ailleurs elles entraînent des désordres en sous-sol (affaissements, fontis etc.) susceptibles de mettre en danger la stabilité des bâtiments et des ouvrages de circulation et de voirie.

Pour les généralités sur les diagnostics général et particuliers, et leur exploitation, on se reportera utilement au dossier prévoir, décider et financer les gros travaux.

L'entretien

L'action d'entretien préventif par excellence est le curage périodique (annuel autant que possible) des collecteurs depuis les chutes jusqu'au branchement au réseau d'assainissement public.

Par ailleurs, pour les immeubles non raccordés à un réseau d'assainissement public (" tout à l'égout "), la visite et l'entretien des fosses doit s'effectuer au moins une fois tous les six mois dans les conditions prévues par les règlements sanitaires départementaux et l'arrêté du 14 juin 1969 relatif aux fosses septiques et appareils ou dispositifs épurateurs de leurs effluents des bâtiments d'habitation.

Cas particulier : les stations d'épuration privées

Ce cas se rencontre en milieu rural (ou jusqu'à récemment encore rural...) pour les résidences trop importantes pour se satisfaire de fosses septiques et trop éloignées d'un réseau d'assainissement communal.

Ces stations risquent de devoir disparaître rapidement en raison des difficultés se mettre en conformité avec les nouvelles normes.

Cependant, leur raccordement peut nécessiter des travaux de transformation importants à l'intérieur même de l'ensemble immobilier, par exemple si le réseau intérieur à l'ensemble n'est lui-même pas conforme à la réglementation (par exemple s'il n'est pas rigoureusement séparatif).

Voir également notre brève du 24 mai 2006 L?Assemblée encourage la récupération d'eaux pluviales et rend obligatoire les compteurs d'eau dans les immeubles neufs

37

h.2. Techniques

Les techniques d'assainissement collectif sont décrites ci avant. Il n'y a pas de technique d'assainissement non collectif à proprement parler, puisqu'il s'agit d'une notion réglementaire, et non technique. Cependant, pour l'épuration des eaux usées d'une habitation individuelle (quelques habitants), il existe des techniques spécifiques, que l'on qualifiera d'assainissement individuel, ou autonome. Ces techniques font exclusivement appel à des filières biologiques. On relève quatre éléments dans une installation d'assainissement autonome:

? Collecte : il s'agit de faire sortir les eaux usées de l'immeuble, pour les guider vers le point où le prétraitement aura lieu. C'est donc l'ensemble des tuyaux d'écoulement depuis chacun des points d'eau de l'immeuble.

? Prétraitement : l'objectif est de changer la nature des eaux usées pour rendre possible leur épuration par la filière de traitement à l'aval vers laquelle elles vont être ensuite dirigées. Les eaux sont dirigées, en sortie d'immeuble, vers un grand récipient fermé et la plupart du temps enterré, nommé "fosse toutes eaux" ou fosse septique toutes eaux (en comparaison aux anciennes installations qui ne possédaient qu'une fosse septique le plus souvent de 1,5 m3 ne recevant que les eaux vannes : eaux des WC, les autres eaux étaient rejetées directement dans le puisard ou le fossé suivant les régions). Dans cette fosse, les flottants (dont graisses) seront retenus, les particules solides lourdes également (elles tombent au fond), et des processus de fermentation (notamment les bactéries anaérobies) liquéfient les matières solides organiques, et cassent les chaînes macromoléculaires. Un certain abattement de pollution a déjà lieu dans la fosse, par la rétention des flottants et des matières solides. Il peut atteindre 30%. en amont de la fosse, il est recommandé de poser un bac dégraisseur pour éviter les colmatages des canalisations (longueur importante et pente faible) et les apports importants de graisses dans la fosse, nuisibles au prétraitement. Ce bac qui possède aussi un panier pour récupérer les solides est posé sur le conduit arrivant de la cuisine, il doit être nettoyé régulièrement ("facile" par l'utilisateur).

? Traitement : En sortie de fosse, les effluents sont dirigés vers un filtre (colonies bactériennes sur support fixé, voir plus haut) qui assure l'épuration. Composé de sable, il doit être aéré en permanence pour permettre la respiration des bactéries aérobies épuratrices. Il ne doit donc pas être trop enterré, et la surface qui le recouvre ne doit être ni compactée, ni imperméabilisée (goudron ou ciment sont proscrits). La répartition des effluents dans le filtre

38

est permise par l'écoulement des eaux dans une série de tuyaux perforés (épandage) qui recouvrent le filtre.

? Évacuation : selon la configuration du sol (exemple : couche imperméable), une évacuation des eaux traitées vers le réseau superficiel peut être nécessaire ; le plus souvent la réception des eaux après leur traitement dans un lit de sable se fait par un autre réseau de drains situé en dessous (environ 0,80 m) qui collecte et évacue les eaux traitées vers un exutoire (ex: tertre d'infiltration drainé).

Paradoxalement, certaines stations polluent. Ainsi plus d'un an après que Thames Water (l'entreprise de l'eau britannique) ait en septembre 2007 gravement pollué la rivière Wandle par du chlore à l'occasion du nettoyage d'une de ses stations d'épuration, sans avoir immédiatement alerté les autorités, l'Agence de l'environnement britannique a annoncé que «En 2007, les compagnies de l'eau ont été (au Royaume-Uni) responsables du cinquième des pollutions sérieuses, causées par la mauvaise maintenance, la surexploitation ou l'obsolescence des stations d'épuration».

En aval de Paris, dans les Yvelines, la station d'épuration Seine Aval d'Achères traite les eaux usées de 6 millions de Franciliens. Cette station ne respectait pas, en 2007, une directive adoptée en 1991, sur le traitement des eaux résiduaires urbaines.

Amphitria (France), une station d'épuration varoise, est l'une des usines du bassin méditerranéen à être conforme à la réglementation européenne. D'autres stations, notamment sur le littoral méditerranéen français sont aussi conformes à la réglementation : Nice (station Haliotis), Montpellier, La Ciotat...

Selon Roberto Andreozzi, de l'Université de Naples Federico II, : « L'attention accordée jusqu'ici par les gouvernements et les scientifiques à l'impact des produits pharmaceutiques sur l'environnement peut être qualifiée de faible ou négligeable » et « dans les effluents analysés, nous avons relevé la présence de 26 agents pharmaceutiques appartenant à six classes thérapeutiques : des antibiotiques, des bêtabloquants, des antiseptiques, des antiépileptiques, des anti-inflammatoires et des régulateurs de lipides ».

Bien qu'interdit par la loi (notamment la loi littoral de 1986), on trouve exceptionnellement quelques stations d'épurations dans des sites sensibles (site classé, site Natura 2000, zone littorale, etc.) comme Amphitria située au Cap Sicié ou bien la future station de Saint-Jean-de-Luz, Ciboure et Urrugne.

39

h.3. La gestion des eaux usées

Au quartier Vungi, toutes les eaux des pluies et ménagères sont déversées dans la nature ; ce qui entraîne la stagnation des eaux dans des vallées, routes et aux alentours des habitations. Ces eaux usées permettent la multiplication de certains vecteurs provoquant des maladies comme la malaria, la diarrhée et le choléra auprès de la population. Elles causent en outre des érosions par l'effet de ruissellement.

Fig. N 0 6. érosion causée par Wayimirya dans son parcourt à Vitsayi

Néanmoins certaines personnes tentent user les antiérosives qui sont soit végétaux ou inorganique (cimentation)

Fig. N 0 7.a. usage des bambous N 0 7.b. construction des murs le long des cours d?eaux, terrasses

h.4. La gestion des déchets solides

La grande quantité des déchets solides que l'on rencontre à Vungi est constituée généralement des ordures ménagères, boite de conserve, emballages, cartons,...

40

Fig. N 0 8. Déchets le long de la rivière Kimemi, près du Bureau du Quartier Vungi.

III.2 APPROVISIONNEMENT EN EAU

III.2.1. INTRODUCTION

Que devons-nous faire pour avoir l'eau ?

Juste tourner le robinet et en faire couler, ou, comme il est fréquent dans certains pays, parcourir à pieds un long trajet, faire la ligne pour en recevoir, puis porter un lourd seau plastique rempli du précieux liquide jusque chez-nous ?

Certaines personnes font plusieurs heures par jours pour avoir tout juste l'eau de cuisson et de lessive. C'est comme dans beaucoup des pays où l'eau est tellement rare et difficile à s'en procurer. 40% de la population mondiale 'va chercher l'eau à l'extérieur dans les puits, des rivières, étangs ou mares''. Il arrive même, dans certaines régions du monde, que des femmes passent jusqu'à six heures par jour à chercher de l'eau pour leur famille et la ramener, en traînant des récipients qui, quand ils sont pleins, pèsent plus de 20 kg, (Diane Raines Ward, Les guerres de l'eau, cité par Allons nous manquer l'eau? P3)

III.2.2. LA REPARTITION SPATIALE DES POINTS D'EAU

La répartition spatiale des points d'eau révèle que seuls les ménages situés à la limite de la zone lotie ont une accessibilité satisfaisante en termes de distance, selon les normes de l'OMS. Selon les normes de l'approvisionnement en eau potable en milieu urbain au Burkina Faso, une borne fontaine doit en effet alimenter 1 000 personnes. L'absence de données actualisées sur la population ne nous permet pas d'évaluer la disponibilité théorique des ressources en eau. Néanmoins, au regard de la densité de population et de la natalité que

41

révèle la pyramide des âges, on peut émettre l'hypothèse selon laquelle les infrastructures d'approvisionnement en eau sont insuffisantes dans cet espace.

III.2.3. LES PRELEVEMENTS D'EAU

Les prélèvements d'eau destinés à la distribution publique sont constants d'année en année. L'ensemble des opérateurs publics prélève, annuellement, environ 400 millions de mètres cubes d'eau dans les ressources de surface et souterraines.

Toute cette eau n'est pas uniquement destinée à alimenter la consommation d'eau en Wallonie. En effet, la Région wallonne est un véritable « réservoir d'eau » pour l'ensemble du pays.

Sur les 400 millions de mètres cubes, environ 220 millions de mètres cubes sont prélevés par des producteurs d'eau wallons (dont 10 par des captages exploités communément par la SWDE et par la VMW). Le solde, soit environ 160 millions de mètres cubes, est

prélevé par des producteurs d'eau dont le siège social est situé en Flandre ou à Bruxelles. Il s'agit plus précisément de la VMW, de la TMVW et, particulièrement, de Vivaqua ; ce dernier producteur prélevant, à lui seul, environ 130 millions de mètres cubes.

En ville de Butembo le service Lubwe atteint par ses citernes 1.440l/jours soit 10,4m3 pour assurer la consommation en eau par la population. Le service CAUB à son tour s'occupe de la construction en grande échelle des puits. Les puits utilisés par les particuliers dans les parcelles restent sans inventaire. Néanmoins, environ 20 Puits sont trouvés durant notre descente sur le terrain. Le quartier Vungi se trouve parmi ceux qui restent sans eaux en ville de Butembo ; au cour de nos recherches nous sommes tombé sur seulement deux fontaines d'eau.

III.2.4. LES TRANSFERTS D'EAU

Une fois cette eau prélevée, elle est transportée vers les ouvrages de stockage (châteaux d'eau et réservoirs) pour être distribuée. Au cours de ce trajet, l'eau peut être échangée entre opérateurs pour des raisons techniques ou économiques. Ainsi, une partie de l'eau prélevée par des opérateurs wallons est vendue à des opérateurs flamands ou bruxellois et inversement.

Le transport du quartier Vungi reste médiocre, la tuyauterie étant vétuste.

42

III.2.5. LA CONSOMMATION D'EAU

Cette eau est distribuée pour être consommée. La consommation totale en Wallonie s'élève à environ 160 millions de mètres cubes par an pour toutes les activités (ménages, industries, agriculture, administrations, services, ...). Cela équivaut à environ 45 mètres cubes

par habitant et par an ou 130 litres par jour et par habitant. Sur ces 130 litres, la
consommation des ménages est estimée à environ 90 litres par jour et par habitant. De ce fait, la Wallonie est la Région d'Europe occidentale où la consommation d'eau du robinet est la plus faible.

A commune Mususa certaines sources captées et sont directement consommés sans transport.

Fig.9.captage et fontaine sans transport.

A Vungi, L'eau est acheminée dans les parcelles privées. Elle sert à plusieurs usages : lavage (celle de puits), cuissons alimentaires, lessive des vêtements, propreté des bâtiments, toilettes corporelles et sanitaires.

Dans certains coints de la commune Mususa la population se sert d'une autre technique, qui, on creuse à bord ruisseaux pour faire stagner l'eau et la récupérer plus tard.

43

 

Fig.N0 10. piégeage d'eau dans la commune.

En ville de Butembo certains encore usent les sources déjà laissées et sans entretien.

Fig. N011. source laissée sans aménagement. III.2.6. les exportations d'eau

Environ 160 millions de mètres cubes d'eau sont « exportés » hors de la Région wallonne. On entend par « eau exportée », l'eau qui est prélevée en Wallonie, quel que soit le Producteur, et destinée à être consommée hors de Wallonie (Flandre et Bruxelles).

En ville de Butembo, au quartier Vungi, on importe l'eau de l'Ouganda. C'est ainsi que les alimentations sont bien pourvues de l'eau minérale RWENZORI provenant du pays susmentionné.

L'approvisionnement en eau n'est qu'un aspect de la crise mondiale. Nous sommes de plus en plus nombreux à être menacés aussi par sa qualité. La croissance démographique, l'industrialisation et l'urbanisation ne font qu'épuiser les lacs, les rivières et les aquifères; elles les polluent également. Déjà, l'accès à l'eau potable fait défaut à plus d'un milliard de

44

personnes; trois milliards d'êtres humains n'ont pas accès à un réseau d'assainissement. La pénurie d'eau met en péril la vie de millions de gens. Les maladies liées au manque d'eau et d'assainissement en privent beaucoup d'autres de leur santé et d'un avenir productif.

III.2.6. LES EXPORTATIONS D'EAU

Environ 160 millions de mètres cubes d'eau sont « exportés » hors de la Région wallonne. On entend par « eau exportée », l'eau qui est prélevée en Wallonie, quel que soit le Producteur, et destinée à être consommée hors de Wallonie (Flandre et Bruxelles).

En ville de Butembo, au quartier Vungi, on importe l'eau de l'Ouganda. C'est ainsi que les alimentations sont bien pourvues de l'eau minérale RWENZORI provenant du pays susmentionné.

L'approvisionnement en eau n'est qu'un aspect de la crise mondiale. Nous sommes de plus en plus nombreux à être menacés aussi par sa qualité. La croissance démographique, l'industrialisation et l'urbanisation ne font qu'épuiser les lacs, les rivières et les aquifères; elles les polluent également. Déjà, l'accès à l'eau potable fait défaut à plus d'un milliard de personnes; trois milliards d'êtres humains n'ont pas accès à un réseau d'assainissement. La pénurie d'eau met en péril la vie de millions de gens. Les maladies liées au manque d'eau et d'assainissement en privent beaucoup d'autres de leur santé et d'un avenir productif.

III.2.7. L'EAU DE PLUIE

Le captage des eaux de pluie a une longue histoire, riche de techniques et d'innovations. Les Grecs, les Mayas et les insulaires partout dans le monde ont tous mis au point des moyens pour recueillir et conserver les eaux de pluie, qu'elles ruissellent du toit de leurs maisons ou qu'elles s'écoulent à travers champ. Les chercheurs subventionnés par le CRDI ont, concurremment, exploité cette mine de savoir traditionnel et utilisé les outils offerts par la science moderne pour améliorer les techniques de captage des eaux de pluie et en protéger la qualité.

Dans les établissements surpeuplés de la bande de Gaza et dans les villages poussiéreux de la vallée du Jourdain, des « manuels d'instruction » sur les systèmes de captage des eaux ont été adaptés aux réalités locales. Les principaux problèmes techniques consistaient à assurer la propreté de l'eau et à trouver une méthode d'entreposage rentable.

45

Quant aux systèmes de captage proprement dit, les problèmes étaient à la fois d'ordre organisationnel et économique. Non seulement fallait-il enseigner aux villageois comment construire et entretenir ces systèmes, mais il a fallu aussi les convaincre que cette technologie était efficace et durable.

Il y a aussi la question des coûts. Ainsi, en Cisjordanie, on a constaté que le ferrociment était le matériau le plus durable pour la construction de réservoirs. Mais les frais d'installation de 200 $ US excédaient la capacité de payer de la majorité des ménages. Deux politiques possibles ont été envisagées : d'une part, une subvention ou de nouveaux mécanismes de tarification; d'autre part, la conception de citernes d'entreposage pouvant servir à plusieurs familles ou à tout un pâté de maisons à la fois, réduisant ainsi les coûts unitaires grâce à des économies d'échelle. Cette dernière solution supposait en outre l'instauration d'un système qui assurerait une distribution équitable et un appui constant à l'entretien.

Une analyse des coûts et avantages a révélé que le captage des eaux de pluie est plus économique lorsque la pluviosité se situe entre 100 et 500 millimètres par année. Si elle est supérieure, les coûts excèdent les avantages; si elle est moindre, les avantages ne couvrent pas les frais.

En ville de Butembo, les populations tentent récupérer l'eau de pluie par de simple gouttières avec un plongement vers les tanks. Ces derniers sont connectés au transport.

Fig : N 0 12: Recueil d'eau de pluie en Vungi

46

a. La surveillance communautaire de la qualité de l'eau

Pour assurer la conservation de l'eau potable, les pays développés comptent sur des tests perfectionnés et coûteux faits en laboratoire. Lorsqu'on veut les exporter dans les pays en développement, ce sont habituellement les habitants des noyaux urbains et les résidants des banlieues riches des grandes villes qui en profitent. Vers le milieu des années 1980, le CRDI a créé un réseau de chercheurs des pays du Sud et du Nord afin de mettre à point des méthodes peu coûteuses mais efficaces de tester l'eau en vue d'y déceler toute trace de bactéries fécales. Le réseau a proposé quatre méthodes adaptées aux conditions des collectivités rurales du Sud. Le test au sulfure d'hydrogène, par exemple, repose sur l'utilisation d'un papier buvard qui devient noir s'il est placé dans un échantillon d'eau contaminée.

Les essais sur le terrain effectués dans le nord du Canada et au Chili ont démontré l'efficacité du test et sa facilité d'exécution par un personnel local bien formé. Ce ne sont pas là les seuls efforts qui ont été faits pour étendre la portée des activités de gestion communautaire de l'eau : d'autres mesures correctives ont souligné la nécessité de resserrer les liens entre les collectivités, les institutions locales qui fournissent les tests et les conseils techniques, et les organismes gouvernementaux et nationaux chargés de la qualité de l'eau et de l'approvisionnement. Il importe de signaler que le gouvernement de Chili s'apprête à adapter ses règlements et politiques pour y inclure le test au sulfure d'hydrogène et en faire une procédure standard pour le contrôle de la qualité de l'eau potable dans les régions rurales.

Leçon: Les décideurs rejettent souvent les petits groupes et les solutions simples. Pourtant, des innovations qui semblent bien modestes, comme la vérification des barrages afin de réduire les ruissellements de surface dans les champs des agriculteurs, peuvent avoir des avantages considérables et imprévus qui s'étendent rapidement à toute la collectivité.

b. Les systèmes d'irrigation et la gestion des bassins hydrographiques *Les droits d'utilisation de l'eau.

L'accès à l'eau et aux terres est essentiel à la réduction de la pauvreté. Dans les régions rurales et dans les pays en développement, les droits d'accès sont généralement une question de tradition locale. Avoir « accès à l'eau » détermine essentiellement qui obtient quoi, quand et dans quel but. Ainsi, lorsqu'il y a pénurie d'eau, les femmes en voudront davantage pour les besoins de la famille tandis que les hommes voudront en utiliser le plus

47

possible pour les cultures marchandes. Quelle que soit la situation locale, la gestion des droits d'utilisation de l'eau est un élément capital de l'élaboration des politiques.

Nous avons encore trop de préjugés quant à la qualité des eaux pluviales: pluie acide, pluie polluée. Pourtant, nos ancêtres qui ne connaissaient ni filtres, ni collecteurs de gouttières savaient en tirer profit. De nos jours, de telles installations de récupération et d'assainissement de l'eau de pluie nous permettent de réduire considérablement notre consommation d'eau et préserver l'environnement. Dans un premier temps, l'eau pluviale est récoltée par les collecteurs de gouttières. Ensuite, elle passe par une maille filtrante, qui empêche les impuretés (cailloux, mousses, feuilles, brindilles) de se mélanger à l'eau. Enfin, l'eau est recueillie et stockée dans une cuve prévue à cet effet. Il est important de savoir que le réseau d'eaux pluviales, même une fois traitées, ne doit pas être connecté à celui de l'eau potable.

*Filtre et collecteur de gouttière

Les filtres et collecteurs de gouttière GRAF sont destinés tant au domaine privé qu'industriel. Avec ses 40 ans d'expérience, l'entreprise GRAF fait partie des leaders du marché dans le domaine de la récupération et le traitement des eaux de pluie.

Sans eau, rien ne va! La gestion, le traitement non polluant des eaux pluviales est chez Rheinzink une tradition. Les systèmes d'évacuation, les collecteurs d'eau de pluie efficaces et les accessoires en alliage titane zinc RHEINZINK brillent par une technique innovante, un montage facile, une individualité esthétique, et bien sûr, par une grande quantité de bonnes idées par exemple pour une évacuation des eaux de pluie sûre pour les balcons et auvents...

* L'eau potable : Filtration, traitement, ...

Sans eau potable, l'homme ne peut survivre que de 3 à une dizaine de jours suivant le

climat.

L'eau, indispensable, se révèle souvent un facteur limitant, une contrainte incontournable lors d'un voyage d'aventure. Se la procurer, l'assainir, la conserver, doivent faire partie des techniques à maîtriser.

Dossier réalisé par Olivier Nobili et publié dans Carnets d'Expé n°4 (numéro épuisé) en septembre 2004.

48

Les dangers de l'eau

- L'eau est un milieu propice à la vie ; de nombreux protozoaires, bactéries, parasites et virus y survivent, y vivent ou s'y développent. Même une eau parfaitement cristalline peut être contaminée. Les protozoaires (giardia, amibes) sont souvent présents dans des eaux souillées par les animaux. Les bactéries se développent et vivent dans toutes sortes de sources d'eau.

- A l'inverse, les virus ne se développent pas dans l'eau ; pour cela, ils ont besoin d'un hôte vivant. Cependant ils peuvent survivre dans l'eau le temps de trouver cet hôte. On les rencontre surtout là où il y a activité humaine, dans les pays en voie de développement notamment. A noter que les virus se fixent souvent sur des particules de taille supérieure à 0,2 microns, d'où une efficacité partielle des filtres (voir plus bas). L'infection la plus fréquente est la gastro-entérite, qui présente un risque surtout pour les personnes affaiblies (personnes âgées, jeunes enfants). Les principaux risques pour l'adulte sont liés aux amibes, un protozoaire qui déclenche des diarrhées sanglantes et qui peuvent mal évoluer. Salmonelle, giardiase, fièvre typhoïde font également partie des maladies liées à l'eau de boisson.

On peut assainir l'eau en utilisant de nombreuses techniques que l'on peut regrouper

en 3 sections :

- Assainissement par ébullition

- Assainissement chimique (iode, micropore, etc.)

- Assainissement mécanique (filtres, dessaisonalisations)

Décantation ou pré filtrage

Dans tous les cas, il faut essayer de prélever l'eau la plus claire possible ; si elle ne l'est pas, il faut :

- la faire décanter quand elle est troublée par des matières minérales (eau boueuse). Dans ce cas la décantation fonctionne bien, les particules minérales étant plus denses que l'eau. La pré-filtrer quand elle est troublée par une soupe organique (la décantation a peu d'effet dans ce cas puisque les particules organiques ont plus ou moins la même densité que l'eau). Le pré-filtrage se fait avec des filtres grossiers : filtres à café ; pièces de tissus mises en série ; bouteille dont on découpe le fond et perce le bouchon, que l'on place à l'envers et remplit de sable fin (mettre du sable plus grossier au niveau du bouchon pour améliorer le débit). On verse l'eau au niveau du fond découpé et on la récupère au niveau du bouchon percé. Dans tous les cas on obtient une eau débarrassée des macro particules.

49

Ebullition

C'est la technique traditionnelle, celle qui fonctionne bien sur tous les types de contaminants organiques. Elle est en principe ineficance contre les polluants chimiques (pesticides...). Pour venir à bout des organismes les plus résistants, il faut faire bouillir l'eau un certain temps. En dessous de 1 000 mètres, l'eau bout aux alentours de 100°C ; on entend souvent dire qu'il faut faire bouillir l'eau 10 minutes... or les études d'organismes de santé montrent qu'une ébullition d'une minute détruit ou désactive les principales sources de contamination organique. Le virus de l'hépatite A, qui est des plus résistants, est rendu inactif par une minute d'ébullition à 100°C (cela est parfois controversé).

En altitude, l'eau bout à une température inférieure ; plus on est haut, plus l'efficacité diminue. Au-dessus de 2000 mètres, l'usage est de laisser bouillir l'eau 3 minutes (à noter que la pasteurisation qui s'effectue à environ 70°C détruit encore un certain nombre de bactéries pathogènes).

L'ébullition a le gros intérêt d'anéantir les parasites (protozoaires...), ce qui est plus délicat à effectuer par le biais de l'assainissement chimique. L'inconvénient de la technique est qu'il faut du combustible et du temps. L'avantage est qu'elle marche partout sans matériel spécifique.

Assainissement chimique

La solution simple : on ajoute un peu de produit à l'eau, on attend entre 30 minutes et deux

heures avant de consommer l'eau devenue «potable». Cette technique n'est d'aucun effet

contre les polluants chimiques, elle est également d'une efficacité incertaine contre les

parasites. En revanche, elle est très efficace contre les virus et les bactéries.

Voici un panel des solutions de traitement chimique :

- Micropu

Version classique (ions d'argent) : agit en 2 heures, peu de goût, permet de conserver l'eau

environ 6 mois. Version forte (ions d'argent + chlore) : agit en 30 mn, un peu de goût. Usage

simple, une minuscule pastille pour un litre d'eau.

- Molécule DCCNa (Aquatabs et Micropur DCCNa)

Le Micropur DCCNa va remplacer le Micropur forte, le DCCNa ayant une meilleure

efficacité que l'agent chloré utilisé dans le Micropur forte.

- Javel (ou Drinkwell chlore)

3 gouttes de javel à 12° pour 1 litre d'eau.

- Iode

50

Désinfectant très efficace, ayant une action (limitée) également sur les parasites, mais attention aux problèmes thyroïdiens en usage prolongé (plusieurs mois). 5 à 10 gouttes par litre, disponible en pharmacie sous forme d'alcool iodé (2%).

- Hydrochlorazone

Ce produit est jugé d'efficacité inférieure aux autres moyens de traitement (en revanche c'est bien moins cher que du Micropur et d'usage aussi pratique).

A noter : Plus l'eau est froide et plus l'action des agents désinfectants prend du temps, il faut donc laisser agir plus longtemps dans ce cas.

Assainissement mécanique

- Filtrage

Un des avantages de cette solution est que l'on peut, a priori, consommer l'eau immédiatement après filtrage.

Le principe est de forcer l'eau à passer à travers une ou plusieurs membranes. Une pompe met en pression l'eau. Les membranes sont de plusieurs types, elles laissent passer des éléments de taille plus ou passer des éléments de taille plus ou moins grande ; plus une membrane filtre petit et plus il est difficile de faire passer de l'eau au travers. Actuellement la porosité des filtres du commerce est de l'ordre de 0,2 microns.

Les parasites et les bactéries, qui sont volumineux, sont très bien arrêtés par ces membranes, mais les virus qui sont plus petits passent au travers. C'est pourquoi, en cas de doute sur l'eau, il faut aussi la traiter chimiquement. Les deux techniques se complètent bien. En milieu sauvage où le risque viral est moindre, un filtre semble être la meilleure solution ; cependant, emporter quelques pastilles, au cas où, ne coûte pas bien cher, ni en argent, ni en encombrement.

Certains filtres ont des étages actifs (iode) qui n'agissent pas comme un fi let qui retient, mais qui vont détruire ou désactiver, à l'instar de l'assainissement chimique, les organismes vivants qui passent au travers ; ceci est très utile pour les virus qui ne sont pas arrêtés par le filtrage. En revanche, on retrouve les effets négatifs liés à l'utilisation de l'iode sur la thyroïde.

D'autres filtres ont des étages au charbon. Les polluants chimiques vont être partiellement absorbés par le charbon, de même que les toutes petites molécules responsables des saveurs, l'eau aura alors moins mauvais goût.

L'ultime solution est le filtre avec un étage iode qui détruit les virus et un étage charbon qui

51

capte l'iode libérée, ce qui élimine les risques liés à l'iode. Certains fabricants dispersent des particules d'argent dans leurs éléments filtrants pour éviter la prolifération des bactéries, au sein même du filtre, entre deux utilisations.

Inconvénients du filtrage

- débit limité : 1 litre par minute dans le meilleur des cas, 1 litre toutes les 2 à 4 minutes en pratique. Lorsqu'on veut refaire un gros plein d'eau (plus de 15 litres) c'est assez fastidieux car fatigant pour le «Shadock».

- Il faut nettoyer régulièrement le filtre dont les pores s'obstruent, surtout quand l'eau est un peu douteuse (ndlr : pour une eau avec une transparence de l'ordre de 30 cm, il nous a fallu nettoyer tous les 5 litres).

A noter : pour filtrer tous les virus de manière certaine, il faudrait filtrer à 0,01 micron ; pour éliminer tous les polluants chimiques, il faudrait filtrer à 0,001 micron. Evidemment, pour obtenir un débit correct au travers de telles membranes, il faudrait dépenser trop d'énergie pour que cela soit utilisable en voyage.

A noter par ailleurs que certains filtres (encombrants ou peu pratiques) fonctionnent simplement par gravitation, il n'est alors plus nécessaire d'apporter de l'énergie au système, l'eau est filtrée comme si elle sourdait après avoir traversé plusieurs strates filtrantes de terre.

Filtration mécanique. Pomper permet de mettre en pression l'eau contre l'élément

filtrant.

Un filtre démonté. Le remplacement, l'entretien d'un filtre sont facilités s'il est simple. C'est souvent un gage de fiabilité.

Elément céramique encrassé.

Plus l'eau est trouble et plus les particules vont rapidement boucher l'élément filtrant, rendant le débit faible, voire nul, il faut alors le nettoyer. Continuer de pomper lorsque le filtre est encrassé risque de l'endommager. Les filtres actuels ont généralement des soupapes de surpression performantes qui limitent les risques de casse.

Nettoyage de l'élément céramique.

Cette manipulation érode la couche superficielle de l'élément, ce qui explique que le filtre a une capacité limitée ; plus on nettoie et plus l'autonomie du filtre est diminuée, d'où l'intérêt de filtrer l'eau la plus claire possible. On peut cependant remplacer l'élément très facilement.

52

- Désalinisation

Le voyage en milieu marin est un petit peu frustrant dans la mesure où l'on dispose d'une quantité illimitée d'eau autour de soi, mais impropre à la consommation humaine. Pour dessaler l'eau, on peut avoir recours à un dessalinisateur.

C'est du filtrage, sauf qu'ici les membranes sont très peu perméables. La pression nécessaire pour que l'eau traverse ces membranes en abandonnant une bonne partie du sel, est extrêmement élevée : environ 55 bars ; pour donner une idée c'est la pression qui s'exerce à 540 mètres de profondeur sous la mer. Récupérer des quantités d'eau exploitable via cette technique implique donc un gros apport d'énergie. Si cet apport est électrique, il faut de gros panneaux pour obtenir une quantité d'eau raisonnable, ce qui est très limitant et ne s'envisage que sur une expié lourde, type traversé d'océan à la rame, ou sur un voilier. Le plus petit dessalinisateur électrique de Katadyn, le «40E», produisant 5.7 l/h, nécessite une puissance de 48 W, il faut donc utiliser un ou deux panneaux de type Unisolar de 0,6 m2 (2,3 kg le panneau).

Le ou les panneaux doivent recharger un gros accu 12V (minimum 10 AIT), puis on se sert de l'accu pour faire fonctionner le dessalinisateur. Notons qu'ici la puissance des panneaux n'est pas suffisante pour faire fonctionner le dessalinisateur en continu. Nous détaillerons l'utilisation des panneaux solaires dans un prochain numéro de Carnets d'Expié. Certains dessalinisateur fonctionnent manuellement, mais leur débit est très faible. Ils sont utilisés en condition de survie. Katadyn fabrique deux dessalinisateur manuels :

Le «Survivor 06» (0,89 l/h ; 1,13 kg ; dimensions 21 x 13 x 7cm)

et le «Survivor 35» (4,5 l/h ; 3,17 kg ; dimensions 56 x 14 x 9 cm) qui s'envisage déjà plus dans une expié kayak de mer par exemple, cela restera toutefois de l'appoint.

Notons que pour économiser l'eau douce, on peut se servir (en partie) d'eau de mer pour la cuisson des aliments : environ 1/5 d'eau de mer pour 4/5 d'eau douce pour la cuisson des aliments absorbants (riz, pâtes, etc.) ; l'eau de mer sans eau douce peut être utilisée pour faire cuire le poisson.

Problématique de l'eau potable dans la nature

L'eau est un vecteur important de maladies et de pollutions diverses, la traiter de façon appropriée est important. Cependant, ne tombons pas dans l'excès d'Uritarisme qui caractérise souvent les sociétés occidentales. Tout est question d'équilibre... voici quelques points de réflexion à ce sujet :

53

- 40 % de la population mondiale ne dispose pas d'une eau suffisamment traitée et vit quand même (combien d'Indiens ont bu l'eau souillée du Gange ?).

- On a toujours tendance à s'inquiéter plus lorsqu'on est éloigné de chez soi : l'eau la plus contaminant se trouve principalement là où il y a activité humaine : un randonneur en milieu naturel sauvage a peu de chance de mourir en buvant de l'eau... Notons que les «turista», affections du voyageur en milieu civilisé comme en pleine nature, disparaissent généralement d'elles-mêmes en 4 à 7 jours, et n'ont d'ailleurs pas toujours l'eau comme origine.

- Qui n'a jamais bu la tasse dans une rivière (lors d'une baignade ou d'une descente en eau vive) ou un lac bondé et à l'eau pas très claire ? C'est généralement sans conséquence. - Notons que de nombreuses personnes qui partent en expié au (moyen ou) long cours traitent leur eau au début, puis le font de moins en moins par la suite - dans la mesure où celle-ci ne semble pas douteuse - sans que cela ne les rende forcément malades. Entre ingurgitation répétée de produits traitants, transport et contraintes d'utilisation des produits et outils d'assainissement de l'eau, bien-être physique et mental, chaque voyageur trouve son compromis.

Purification Et Traitement De L'eau

*Consommation humaine

Suivant les milieux traversés, la température, l'hygrométrie et le type d'effort, les besoins en eau varient énormément. La consommation nécessaire en activité dans de bonnes conditions est de l'ordre de 2 à 3 litres par jour pour un adulte. Mais cela peut monter à 10 ou 20 litres d'eau par jour dans des conditions extrêmes.

Pour prendre un exemple moyen : lors d'expiés en milieu chaud et en mer (possibilité de se rafraîchir), en économisant un peu, la consommation d'eau est d'environ 3 litres par jour et par personne les journées d'effort, et moins de 2 litres les journées de repos. En milieu chaud et sec sans possibilité de se rafraîchir, cette consommation grimpe en flèche.

Lenntech fournit des solutions de traitement de l'eau pour tous types d'applications, équipements domestiques comme installations clé en main de capacité max. 5000 m3/jour.

Notre large gamme de technologies ainsi que notre savoir-faire dans tous les secteurs de l'eau vous garantiront une solution rentable répondant à la qualité de l'eau exigée.

Lenntech traite journalièrement avec des clients de diverses origines: municipalités, sociétés de mise en bouteille, complexes hôteliers devant fournir de l'eau potable à leur

54

visiteur, agriculteurs nécessitant une eau spécifique pour l'irrigation de cultures, mais également des industries exigeant une eau de processus particulière telles que centrales électriques, pétrolières et usines de produits chimiques.

L'acidité : (PH) mesurer l'acidité fournit une idée générale sur la quantité des substances dissoutes dans l'eau. Le PH favorable avoisine 7.

55

CHAPITRE QUATRIEME : LA POLLUTION DES EAUX ET SON IMPACT

0. INTRODUCTION

La richesse de l'eau souterraine est fonction de plusieurs paramètres physiques et chimiques :

? La dureté de l'eau face à sa minéralisation en Mg et Ca ;

? Le PH, dépend de la concentration en ions. ;

? Teneur en subsistance minérale dissoute sous forme ionique ;

? Turbidité produite par les matières en suspension ;

Ajoutons que les paramètres microbiologiques influencent la potabilité de l'eau. le plus classant une nappe comme potable au traitement, pour accuser de potable, le PH, teneur en fluor, en SO4 , la turbidité, la teneur en Fe, Mg,...(vouillamoz, évoque par RWIZIBUKA,

UOB ).

IV.1 NORMES ET QUALITES DE L'EAU

Paramètre physiques (organoleptiques), ils font appréciation d'eau par les consommateurs. Perceptibles par les sens (odeur, goût,). L'eau troublée, colorée, de goût et odeur ne pourra qu'être précise comme eau dangereuse et rejetée dans la boisson. Il est donc essentiel de maintenir la qualité d'eau à un niveau acceptable par les consommateurs quelle que soit l'abondance des éléments sensoriels désagréables, n'est pas garantie de la sécurité (OMS, 1992, cite par RWIZIBUKA)

IV.2 QUALITE DE BASES DES EAUX DE SURFACE

La température : paramètre mesure sur le champ. Son élévation accélère les réactions chimiques et réduit les possibilités de vie de la faune surtout aquatique par déficit de l'oxygène.

56

IV. 3 LES SOURCES DE LA POLLUTION DE L'EAU

Les sources de la pollution des eaux paraissent être multiples, citons à :

- les eaux de pluie ayant le CO2, SO2, N2 ;

- sources naturelles dues à l'érosion; fermentation par les végétaux, déjections ;

- sources domestiques (les eaux usées de bain, vaisselle, lessive ; eaux vannes, urines, fécales) ;

- sources agricoles : les engrais (N, PO4), pesticides ; - sources industrielles ;

- pollution accidentelle : fuite pétrolière (more noire) les accidents de circulation marines, centrale nucléaires (FUKOSHIMA).

IV.4 SUGGETIONS

L'eau occupe une place importante encore dans notre existence, ainsi nous devons la respecter. Par malheur, elle est notre cible de souillir, nous la gaspillons, la maltraitons. Une denrée précieuse réserve non inépuisable. Il est que en cas de rupture de la quantité, en période de saison sèche, certaines activités sont rompues à cause du gaspillage de ladite denrée.

Nous ne sommes pas exclus de la qualité de l'eau, nom seulement les industries, agricultures collectivité, mais nous devons aussi nous, agir comme particulier.

Etant donné que la pollution des eaux est liées aux contaminations pathogènes issus des lessives, dépôts des excréments humains et bestioles ; on doit l'aménager des latrines, décharge domestique, à des distances de l'aquifère et bannir les bains et lessives aux lieux des sorties des eaux d'approvisionnement.

Pour les sites qui furent aménagés jadis, malheureusement délaissés alors qu'ils présentent des abondances quantitatives et qualitatives en débit digne, prière aux ONG humanitaires, sanitaires de donner preuve de bonne foi en leur assurant la réhabilitation, lesquels font recours en cas des panes dans les transports (tuyauterie).

Aux ONG, de procéder par des lavages des bassins et citernes de stockage de façon régulière.

57

IV.5 RECOMMANDATION

Le meilleur moyen de gérer mieux l'eau en quantité et qualité, et de respecter les normes de l'assainissement des eaux.

Vu le coût et prix de revient de l'assainissement, la lutte contre la pollution se fait de trois voies :

* Prévention : assurée par la réglementation basée sur la recherche et expérience, * Détection ou contrôle par réseaux de surveillance d'eau souterraine,

* Parades par les moyens appropries et décontamination.

La RDC, surtout la ville de Butembo, appréhenderait la mise en évidence de CET, pour protéger la nappe de la ville en générale et particulièrement le quartier Vungi.

58

CONCLUSION GENERALE

Il vient d'être démontré que la qualité et la quantité de l'eau dépend de l'environnement de la nappe qui alimente un endroit.

Etant donné qu'un cours d'eau est toujours logé sur surface aussi grande (bassin versant), il peut être contaminé en plusieurs endroits par toutes les substances polluantes passant par un lieu de prélèvement dit exitoire. Il est donc possible qu'une population utilisant le cours d'eau en avale reçoive les polluants émis par celle amont.

Dans les villes et citées, nous assistons à des irresponsabilités des cadres tel le service de l'environnement normalement devront s'intéresser dans l'arrangement et construction des infrastructures répondant aux critères humanitaires et sanitaires.

Dans certaines villes ou agglomérations, dans le domaine de l'hygiène, on se sert des bassins de décantation des eaux usées. L'assainissement des eaux aide non seulement à l'augmentation des quantités des eaux dans les ménages mais aussi à épargner la propagation et bonne vie des microorganismes pathogènes.

L'assainissement se fait à deux niveaux ; l'un est collectif où les ménages sont en convergence vers une centrale de décontamination et l'autre est individuel se faisant par les particuliers.

La ville de Butembo, une aire grande, se trouve dépourvue des sites d'assainissement bien approprie, il est à constater que dans cette ville c'est la population et les aires de santé qui osent s'en occuper.

Le quartier Vungi reste le moins arrosé en eaux mais le plus riche en saletés ; Plusieurs boutiques, alimentations, disséminent les déchets tant biodégradables (résidus alimentaire, huile, sels,...) que non biodégradables (boite de conserve, emballage, métaux du garage,...). Ce quartier compte seulement deux fontaines qui sont publiques, et certaines sources aménagées. La grande partie de la population de Vungi vit des puits, (Rapport annuel 2010 de la commune Mususa).

59

BLIOGRAPHIE

1. Cours et travaux

1. Allons nous manquer l'eau (revue des témoins de Jéhovah).

2. Archive de la mairie de Butembo, sine dato Inédit.

3. Essai d'aménagement et d'assainissement de la cité de Kimpese, suite à la présence de la cimenterie dans le Bas Congo ; Erick RITIOKA NTAMBA.

4. KYANDA, cours d'hydrologie générale, UNI.LU, Inédit.

5. Prof. MAKABU, Géologie de l'environnement, UNI.LU, Inédit.

6. MASHALA.P, Géochimie générale, UNI.LU Inédit.

7. rapport annuel 2010 du quartier Vungi.

8. RWIZIBUKA J, mémoire, Pollution des eaux du bassin de la rivière Wesha, UOB ; 20052006.

2. sites web

http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89puration_des_eaux#Production_d.27eau_potable http://environnement.wallonie.be/publi/de/eaux_usees/assainissement3.htm ( http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89puration_des_eaux#Production_d.27eau_potable). http://www.universimmo.com/fiches/unifiche00x.asp?Fiche_Code=62\ http://www.expemag.com/technique/eau-potable-en-expe.html

www.cimed.org/http://www.cimed.org/QuestionSante/PurificationDeLeau.html

60

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE 2

DEDICACE 3

REMERCIEMENTS 4

0. INTRODUCTION 5

1. LES OBJECTIFS ET L'INTÉRÊT DU SUJET 6

2. L'HYPOTHÈSE. 6

4. SUBDIVISION DU TRAVAIL. 6

5. MÉTHODOLOGIE 7

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES 8

I.1. CADRE GEOGRAPHIQUE 8

I.2 CADRE GEOLOGIQUE ET TECTONIQUE 11

CHAPITRE DEUXIEME : ETUDES HYDROLOGIQUES 14

II.1. PRECIPITATIONS ET REGIME HYDROLOGIQUE 14

II.2. LE CYCLE NATUREL DE L'EAU 14

II.4. LES SOURCES 18

II.5. ETUDE MORPHOMETRIQUE 18

19

II.6 EFFETS DE L'EAU 19

CHAPITRE TROISIEME : METHODES D'ASSAINISSEMENT ET APPROVISIONNEMENT EN

EAU 21

III.1 METHODES D'ASSAINISSEMENT DE L'EAU 21

III.2 APPROVISIONNEMENT EN EAU 40

* L'EAU POTABLE : FILTRATION, TRAITEMENT, 47

CHAPITRE QUATRIEME : LA POLLUTION DES EAUX ET SON IMPACT 55

0. INTRODUCTION 55

IV.1 NORMES ET QUALITES DE L'EAU 55

IV.2 QUALITE DE BASES DES EAUX DE SURFACE 55

IV. 3 LES SOURCES DE LA POLLUTION DE L'EAU 56

IV.4 SUGGETIONS 56

IV.5 RECOMMANDATION 57

CONCLUSION GENERALE 58

BLIOGRAPHIE 59

TABLE DES MATIERES 60






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite