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Les méthodes d'assainissement et approvisionnement en eau au quartier Vungi de Butembo.

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par KAVYAVU Wisdom KAMBALE
UNIVERSITE DE CONSERVATION DE LA NATURE ET DE DEVELOPPEMENT DE KASUGHO - Graduat 2010
  

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III.1.3. LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE L'ASSAINISSEMENT ET L'APROVISIONNEMENT EN EAU

Dans cette section nous allons définir et expliquer les concepts que nous allons utiliser pour bien fixer les lecteurs.

III.1.3.1. L'ASSAINISSEMENT

L'assainissement est un processus par lequel des personnes peuvent vivre dans un environnement plus sain ; pour cela, des moyens physiques, institutionnels et sociaux sont mis en oeuvre dans différents domaines, tels que l'évacuation des eaux usées et de ruissellement, l'évacuation des déchets solides, l'évacuation des excréta et le traitement de tous ces éléments.

a. L'UTILITÉ DE L'ASSAINISSEMENT

L'assainissement est fortement lié à la santé publique en raison des nombreuses maladies liées à un mauvais assainissement : maladies à transmission orale (diarrhée, typhoïde, hépatites, choléra), ou liées à un vecteur ( paludisme, filariose, dengue). D'autres maladies sont également liées à un mauvais assainissement de base et en particulier à des latrines défectueuses ou inexistantes : bilharziose, nématodes ou autres vers.

L'assainissement est aussi un composant essentiel de l' urbanisme, et doit idéalement être inclus dès la planification d'une nouvelle partie d'une ville : l'installation d'un système d'assainissement a posteriori est compliquée par la présence des bâtiments.

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L'inexistence ou l'insuffisance du système d'assainissement a des conséquences graves pour la ville : les eaux de ruissellement peuvent entraîner des inondations, des éboulements et une détérioration rapide des routes puisque la plus grande surface de la ville est imperméable et ne permet pas l' infiltration. Les eaux usées ont les mêmes effets en plus de leur

insalubrité ; les déchets solides s'accumulent très rapidement, pouvant bloquer des voies d'accès, etc.

b. L'ORGANISATION DE L'ASSAINISSEMENT

L'organisation de l'assainissement implique plusieurs acteurs : le service public au niveau local et territorial, le secteur privé à grande échelle, le secteur privé informel et les individus.

Etant donné que l'assainissement est un élément essentiel de la vie quotidienne, les premiers acteurs impliqués sont d'une part les individus et d'autre part le secteur privé à petite échelle ou informel : la construction de latrines, l'évacuation des déchets hors d'un quartier, les petits travaux de nettoyage de rues sont souvent organisés localement (par exemple avec des associations de quartier) avant une intervention du service public.

A l'époque de l'industrialisation, les programmes d'assainissement à grande échelle étaient en général menés par les services publics ; ils assurent toujours un rôle essentiel dans l'assainissement mais, de plus en plus, certains rôles sont délégués à des entreprises privées ; c?est le cas notamment de l'épuration des eaux, du traitement des déchets et de la plomberie au niveau domestique. Le service public assure dans la plupart des cas la collecte des déchets et l'entretien du système d'égout car il s'agit d'activités peu profitables, où une taxe d'habitation est la façon la plus courante de rentabiliser les opérations.

Cependant, dans de nombreux pays, notamment en développement, les services publics ne disposent pas d'assez de moyens pour assurer ces services, qui sont alors entièrement délégués aux entreprises privées ; si cela peut permettre un meilleur développement économique, l'inconvénient majeur est que les zones pauvres et en particulier les bidonvilles sont mal ou non desservies car sont trop peu rentables.

L'État ou la collectivité locale se voit alors affecter un rôle de régulateur pour assurer une distribution équitable des services.

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Au Quartier Vungi, l'assainissement est organisé par la population elle-même qui collecte les déchets, les enterre ou les jette en dehors de la ville, et qui s'occupe de ses latrines. Certains autres restent ignorants de ces actes.

c. LA SITUATION D'ASSAINISSEMENT DANS LE MONDE.

Selon différentes sources, « l'assainissement de base » correspond à l'accès à « un système d'évacuation des excréta amélioré », ce qui inclut les connections à un système d'égout, à une fosse septique, à une latrine à siphon hydraulique, à fosse simple ou à fosse améliorée ventilée.

En revanche, ne font pas partie des systèmes « améliorés » les latrines publiques ou partagées, les latrines à ciel ouvert (cas de nombreuses latrines à fosse simple), les latrines à seau et bien évidemment la défécation en plein air, en sachet plastique, etc.

d. L'ASSAINISSEMENT EN MILIEU URBAIN ET RURAL

d.1. L'assainissement en milieu urbain

En milieu urbain, les besoins en assainissement sont considérables. En outre, là où des infrastructures d'assainissement existent, elles sont le plus souvent vétustes et mal entretenues. Enfin, les unités industrielles et autres établissements dangereux, insalubres et incommodes implantés en milieu urbain constituent des sources réelles de pollution des eaux de surface et souterraines en l'absence de dispositifs adéquats de pré traitement des rejets.

Au Quartier Vungi les eaux drainantes posent problème par manque de caniveaux.

d.2. L'assainissement rural

La problématique de l'assainissement en milieu rural est très différente de celle en milieu urbain du fait d'un habitat dispersé et d'une population moins nombreuse, ce qui a des répercussions immédiates tant sures le coût de l'assainissement que sur le choix des filières.

e. La solution au problème d'assainissement

La meilleure solution réside généralement dans un mélange raisonné des différentes techniques :

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? L'assainissement non collectif ;

? Le " petit " assainissement collectif à l'échelle de quartiers (généralement appelé " assainissement semi collectif ") ;

? L'assainissement collectif à l'échelle de la commune et de la ville.

Cet équilibre ne peut être atteint que sur la base :

- de choix adaptés au contexte local ;

- d'études préalables pour aboutir à un choix raisonné des zones.

La prise en compte satisfaisante de l'ensemble de ces éléments nécessite d'engager une réflexion méthodique et détaillée préalablement à la mise en oeuvre d'une politique d'assainissement. Le schéma directeur constitue en cela un outil adapté.

f. Le choix d'une stratégie d'assainissement

Elaborer un schéma directeur consiste à définir, pour le court et le long terme, les modalités de collecte et de traitement des eaux usées sur la commune. Il doit être traduit graphiquement sur plan et permet de définir les travaux à réaliser à court terme de façon cohérente avec les travaux qui devront être envisagés à long terme.

g. Les techniques d'assainissement

g.1. La technique d'assainissement des eaux usées

On distingue les phases suivantes :

Première phase = pré -traitement ou décantation.

Avant d'être traitées ou épurées, les eaux usées doivent faire l'objet d'une décantation: les matières lourdes rejoignent le fond pour former les boues tandis que les matières légères remontent à la surface pour former le chapeau.

Seconde phase = traitement des eaux. Il est important à ce stade de distinguer:

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Des dispositifs dits "extensifs" : ceux-ci rassemblent les systèmes d'épuration qui ont pour principe le traitement naturel avec filtre planté, lagune, zone humide reconstituée, et... sans intervention mécanique.

Des dispositifs dits "intensifs" : ceux-ci rassemblent les systèmes d'épuration avec

traitement mécanique et oxygénation. On relève plusieurs techniques: les systèmes à biomasse fixée sur des supports fixes ou mobiles, les systèmes à boues activées et les systèmes à bio disques.

Troisième phase = décantation secondaire des eaux.

Certains systèmes sont généralement complétés par un compartiment de décantation secondaire (même principe que la première phase ou prétraitement). A ce stade-ci, on peut trouver une "circulation" ou reprise des boues décantées par pompe ou air lift avec retour de celles-ci vers le décanteur primaire.

Remarque : la technique du filtre bactérien anaérobie et aérobie par percolation est formellement exclue par l'arrêté du Gouvernement wallon du 25 septembre 2008 fixant les conditions intégrales d'exploitation des unités et installations d'épuration individuelle.

Fig. N 0 5 illustration de mode d?assainissement des eaux usées.

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g.2. La technique d'assainissement des sols

g.2.1. Sources de pollution

La prise de conscience des problèmes liés à la contamination des sols par des substances polluantes est beaucoup plus récente que dans le cas de l'érosion. Trois grandes catégories de polluants sont aujourd'hui mises en cause : les pollutions acides, les métaux lourds et les composés organiques.

L'origine des polluants est très diverse : · pollution atmosphérique, ·pesticides et les · industries (combustion d'énergies fossiles...).

Les risques associés à la pollution des sols ont longtemps été sous estimés en raison de leur capacité "tampon", de différer dans le temps les conséquences d'une contamination.

Certaines plantes sauvages sont capables de pousser sur des sols contaminés par des substances toxiques telles que le plomb, le zinc, le cadmium ou certains composés organiques. Ces plantes, dites "hyper accumulatrices", stockent les polluants dans leur tige et leurs feuilles. On peut ensuite les récolter et les faire brûler un remède "deux en un" pour l'environnement, on dépollue les sols et on produit de l'énergie avec la biomasse. C'est ce qu'on appelle la "phytoremédiation", un procédé bien plus écologique que les techniques actuelles de dépollution, qui font appel à des méthodes chimiques coûteuses et polluantes.

Mais peu de plantes naturelles sont susceptibles d'être utilisées, car elles ont une trop petite surface de "stockage". Aussi, on ne doit pas faire paître un troupeau de vaches sur les champs en cours de décontamination car les vaches en seraient victimes.

g.2.2. Méthodes d'assainissement du sol

Selon les particularités du terrain, les activités y exercées, la nature des risques encourus, on peut établir une recommandation de méthode.

Le choix de la méthode préférentielle se fonde sur plusieurs critères comme le prix, la durée, les normes à atteindre, la faisabilité technique attestée par des essais concluants en laboratoire et sur site, l'impact sur l'homme et sur l'environnement, la réduction des risques et le rendement environnemental. L'idée consiste donc bien à présenter une solution optimisant le rapport entre les gains environnementaux et la réduction des risques/coûts.

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Les méthodes ex-situ :

Première catégorie de procédés disponibles, les méthodes d'assainissement ex-situ se déclinent en deux variantes :

? La technique « off site » est basée sur l'excavation du sol pollué et son évacuation vers un centre de traitement agréé.

? La technique « on site » se caractérise également par l'excavation du sol. Le traitement des terres contaminées est, toutefois, réalisé sur le site à assainir.

Avantages de la méthode : La technique ex-situ « off site » est généralement simple et rapide à mettre en oeuvre. Elle permet, en outre, de traiter tout type de contaminants. Elle ne s'applique qu'à la zone insaturée du sol. Si la pollution a déjà atteint la nappe phréatique, en d'autres mots la zone saturée, on doit appliquer une méthode « in situ ». Seuls points d'ombre : les coûts d'assainissement assez élevés et l'encombrement du chantier qui peut engendrer une certaine gêne au niveau de l'accès à l'entreprise et/ou au maintien des activités de production.

Lorsque les volumes de terres contaminées s'avèrent élevés, l'assainissement sur le terrain même peut devenir intéressant. Basée sur le même principe d'excavation que la technique « off site », la méthode « on site » permet, en effet, de limiter les coûts et l'impact environnemental de l'assainissement.

Les méthodes in situ

L'excavation n'est pas toujours utile ou souhaitable. Les techniques d'assainissement in situ regroupent donc tous les procédés dont le but est d'éliminer les contaminants sans les extraire du sol. Les méthodes in situ peuvent se répartir en deux catégories, sur la base de l'endroit où se déroulent le traitement et la transformation chimique des contaminants :

1. Les techniques visant à extraire les contaminants du sol et à les traiter via une installation d'épuration « hors sol ». Les possibilités les plus courantes, à ce niveau, sont le « pump & treat » et le « venting » ;

2. les techniques visant à l'élimination des contaminants au sein même du sol, sans extraction.

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3. La phytoextraction ou l'utilisation des plantes pour dépolluer le sol

La phytoextraction est une méthode de décontamination des sols pollués par des métaux lourds (cuivre, argent, or, mercure, zinc, cadmium, fer, plomb,...). Elle est basée sur la culture des plantes possédant des propriétés de tolérance et d'accumulation (accumulatrices) de ces métaux. Elles vont ainsi être capables, grâce à ces propriétés particulières, d'extraire et d'accumuler les métaux dans leurs parties récoltables. Ces plantes accumulatrices sont capables, grâce à leur physiologie adaptée, d'accumuler jusqu' à 1% de leur matière sèche en métaux lourds, ce qui est un taux très supérieur à la normale (Clarke). Au Katanga, la fleur du cuivre (haumania strum katangense cupricola) séchée donne 1,5% de Cu alors que le taux du cuivre exploitable est de 0,5% (MASHALA, UNI.LU, 2011).

Il existe environ 400 espèces reconnues des plantes hyper accumulatrices tolérantes aux métaux. Elles sont ainsi capables d'accumuler une certaine concentration d'un métal donné. On peut citer par exemple le tournesol, le pissenlit, le colza, l'orge différente Crucifier, l'ortie. Il est difficile de planter dans un milieu comme les villes et parfois ces plantes restent indicatrices de telle ou telle région.

Les avantages de la méthode

Elle permet d'abord de conserver le paysage agréable, contrairement à d'autres méthodes de dépollution qui le transforment. Ensuite, il est parfois possible de réutiliser les sols en agriculture après leurs décontaminations. Enfin, économiquement, elle est souvent plus avantageuse que les autres méthodes. Ceci est dû au fait que la phytoextraction entraîne la production de produits secondaires utilisables, qui sont donc des sources de rentabilité. Ainsi, les métaux qui ont été extraits (via les cendres) peuvent être vendus et réutilisés, et l'incinération de la récolte permet la production d'énergie utilisable (électricité, chauffage).

Les inconvénients de la méthode

Comme désavantages, certains problèmes se posent et devront faire l'objet d'études approfondies en sciences agronomiques. Puisqu'il s'agit d'effacer les erreurs de passé, les recherches actuelles tentent d'améliorer les méthodes. L'une des voies explorées est de modifier le génome des plantes afin d'améliorer l'efficacité de l'extraction par les plantes et

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notamment augmenter la tolérance et l'accumulation des métaux. Il s'agit aussi d'obtenir des racines plus développées et plus nombreuses, dans le but qu'elles puissent pénétrer plus profondément dans le sol, et ainsi atteindre des polluants en profondeur.

h. Assainissement collectif - assainissement non collectif h.1. Notion réglementaire

Selon le code général des collectivités territoriales de la France, concernant l'épuration des eaux usées domestiques, l'assainissement collectif est celui qui est pris en charge intégralement par la collectivité (la commune, ou l'établissement public de coopération intercommunale - EPCI - auquel elle a délégué cette compétence) : collecte, transport, traitement, rejet dans le milieu naturel des eaux traitées, et élimination des sous-produits. L'assainissement non collectif est celui qui ne bénéficie pas de cette prise en charge. La commune a néanmoins l'obligation d'en exercer le contrôle (contrôle de conception, d'exécution, de bon fonctionnement, de bon entretien) et peut, si elle le souhaite, prendre en charge l'entretien.

L'article L.2224-10 de ce code impose aux communes de définir, sur l'ensemble de leur territoire, les zones qui relèveront de l'assainissement collectif ou non collectif.

La ville de Butembo, située en RDC, une des nations pauvres, n'applique aucune mesure d'assainissement. Certaines Organisations non gouvernementales (ONG) internationales et locales (CAUB) interviennent en certains endroits. En Outre les aires de santé et la population tentent aménager les poubelles (lutte contre pollution)

Si l'immeuble n'est pas raccordé à un réseau d'évacuation collectif, la loi n°2006-1772 du 30 décembre 2006 sur l'eau et les milieux aquatiques impose que l'installation d'assainissement non collectif soit maintenue "en bon état de fonctionnement par les propriétaires" "le propriétaire fait régulièrement assurer l'entretien et la vidange par une personne agréée par le représentant de l'Etat dans le département, afin d'en garantir le bon fonctionnement". "La commune en contrôle la qualité d'exécution et peut également contrôler leur maintien en bon état de fonctionnement". Cette mission de contrôle est effectuée soit par une vérification de la conception et de l'exécution des installations réalisées ou réhabilitées depuis moins de huit ans, soit par un diagnostic de bon fonctionnement et d'entretien pour les autres installations, établissant, si nécessaire, une liste des travaux à effectuer".

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Les communes peuvent choisir de prendre en charge la réalisation ou la réhabilitation des installations d'assainissement non collectif, dans ce cas les propriétaires qui souhaitent la leur confier s'acquitteront d'une redevance correspondant au service rendu, en tenant compte des éventuelles subventions versées à la collectivité par les agences de l'eau et les conseils généraux. Le montant de la redevance restant à la charge des propriétaires pourra ainsi être réduit et son remboursement étalé dans le temps.

Rappelons qu'à compter du 1er janvier 2013 (date limite pour effectuer les contrôles des installations d'assainissement non collectif, le document établi à l'issue du contrôle effectué par la commune devra être annexé à la promesse de vente de tout ou partie d'un immeuble d'habitation non raccordé au réseau public de collecte des eaux usées (articles L271-4 à L2716 du Code de la construction et de l'habitation modifiés par la loi sur l'eau - ce document s'ajoutera à cette date à ceux composant le dossier de diagnostic technique).

Le règlement du service d'assainissement

Lors du branchement, les dispositifs antérieurs (fosses) doivent être mis " hors d'état de servir et de créer des nuisances futures ".

L'autorisation de branchement fixe " suivant la nature du réseau à emprunter ou des traitements mis en oeuvre, les caractéristiques que doivent présenter ces eaux usées pour être reçues ". Celles-ci sont définies par le Règlement du service d'assainissement de la commune ; il impose le cas échéant le principe d'une collecte séparée des eaux usées et des eaux de pluie (système séparatif) ; ce principe est théoriquement préférable puisqu'il évite une saturation des stations d'épuration (et donc des rejets sans traitement) en cas de fortes pluies. En ville de Butembo, au quartier Vungi la méthode de recueil des eaux de pluie est une pratique faisables a son étendue sauf que le branchement reste absent. Chacun gère sa quantité.

Pour les eaux pluviales, le règlement d'assainissement de la commune peut imposer la mise en place de dispositifs de prétraitement tels que dessablements ou déshuileurs, à l'exutoire notamment des parkings.

Une circulaire n°86-140 du 19 mars 1986 propose aux communes un modèle de Règlement du service d'assainissement.

Ce modèle fixe quelques règles concernant les installation internes de collecte des eaux usées et eaux pluviales, et notamment :

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- "Indépendance des réseaux intérieurs d'eau potable et d'eaux usées : Tout raccordement direct entre les conduites d'eau potable et les canalisations d'eaux usées est interdit ; sont de même interdits tous les dispositifs susceptibles de laisser les eaux usées pénétrer dans la conduite d'eau potable, soit par aspiration due à une dépression accidentelle, soit par refoulement dû à une surpression créée dans la canalisation d'évacuation.

- Etanchéité des installations et protection contre le reflux : Conformément aux dispositions du règlement sanitaire départemental, pour éviter le reflux des eaux usées et pluviales d'égout public dans les caves, sous-sols et cours lors de leur élévation exceptionnelle jusqu'au niveau de la chaussée, les canalisations intérieures et notamment leurs joints sont établis de manière à résister à la pression correspondant au niveau fixé ci-dessus. De même, tous orifices sur ces canalisations ou sur les appareils reliés à ces canalisations situés à un niveau inférieur à celui de la voie vers laquelle se fait l'évacuation doivent être normalement obturés par un tampon étanche résistant à ladite pression. Enfin, tout appareil d'évacuation se trouvant à un niveau inférieur à celui de la chaussée dans laquelle se trouve l'égout public doit être muni d'un dispositif anti-refoulement contre le reflux des eaux usées et pluviales.

Les frais d'installation, l'entretien et les réparations sont à la charge totale du propriétaire. - Pose de siphons : Tous les appareils raccordés doivent être munis de siphons empêchant la sortie des émanations provenant de l'égout et l'obstruction des conduites par l'introduction de corps solides. Tous les siphons sont conformes à la normalisation en vigueur.

- Colonnes de chutes d'eaux usées : Toutes les colonnes de chutes d'eaux usées, à l'intérieur des bâtiments, doivent être posées verticalement, et munies de tuyaux d'évent prolongés au-dessus des parties les plus élevées de la construction. Les colonnes de chutes doivent être totalement indépendantes des canalisations d'eaux pluviales. Ces dispositifs doivent être conformes aux dispositions du règlement sanitaire départemental relatives à la ventilation des égouts lorsque sont installés des dispositifs d'entrée d'air.

La surveillance

Le réseau d'assainissement fait partie des composants de l'immeuble qui doivent faire l'objet de diagnostics périodiques afin de détecter les détériorations, désemboîtements ou écrasements de canalisations entraînant des fuites, entartrages susceptibles d'entraîner un bouchage, etc....

La périodicité optimale est de dix ans, mais dans certains contextes de fragilité particulière, on y procédera tous les cinq ans.

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Rappelons que les fuites en terre sont susceptibles d'entraîner une pollution du sol et des nappes phréatiques, et constituent des infractions aux réglementations relatives à la protection de l'environnement, et par ailleurs elles entraînent des désordres en sous-sol (affaissements, fontis etc.) susceptibles de mettre en danger la stabilité des bâtiments et des ouvrages de circulation et de voirie.

Pour les généralités sur les diagnostics général et particuliers, et leur exploitation, on se reportera utilement au dossier prévoir, décider et financer les gros travaux.

L'entretien

L'action d'entretien préventif par excellence est le curage périodique (annuel autant que possible) des collecteurs depuis les chutes jusqu'au branchement au réseau d'assainissement public.

Par ailleurs, pour les immeubles non raccordés à un réseau d'assainissement public (" tout à l'égout "), la visite et l'entretien des fosses doit s'effectuer au moins une fois tous les six mois dans les conditions prévues par les règlements sanitaires départementaux et l'arrêté du 14 juin 1969 relatif aux fosses septiques et appareils ou dispositifs épurateurs de leurs effluents des bâtiments d'habitation.

Cas particulier : les stations d'épuration privées

Ce cas se rencontre en milieu rural (ou jusqu'à récemment encore rural...) pour les résidences trop importantes pour se satisfaire de fosses septiques et trop éloignées d'un réseau d'assainissement communal.

Ces stations risquent de devoir disparaître rapidement en raison des difficultés se mettre en conformité avec les nouvelles normes.

Cependant, leur raccordement peut nécessiter des travaux de transformation importants à l'intérieur même de l'ensemble immobilier, par exemple si le réseau intérieur à l'ensemble n'est lui-même pas conforme à la réglementation (par exemple s'il n'est pas rigoureusement séparatif).

Voir également notre brève du 24 mai 2006 L?Assemblée encourage la récupération d'eaux pluviales et rend obligatoire les compteurs d'eau dans les immeubles neufs

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h.2. Techniques

Les techniques d'assainissement collectif sont décrites ci avant. Il n'y a pas de technique d'assainissement non collectif à proprement parler, puisqu'il s'agit d'une notion réglementaire, et non technique. Cependant, pour l'épuration des eaux usées d'une habitation individuelle (quelques habitants), il existe des techniques spécifiques, que l'on qualifiera d'assainissement individuel, ou autonome. Ces techniques font exclusivement appel à des filières biologiques. On relève quatre éléments dans une installation d'assainissement autonome:

? Collecte : il s'agit de faire sortir les eaux usées de l'immeuble, pour les guider vers le point où le prétraitement aura lieu. C'est donc l'ensemble des tuyaux d'écoulement depuis chacun des points d'eau de l'immeuble.

? Prétraitement : l'objectif est de changer la nature des eaux usées pour rendre possible leur épuration par la filière de traitement à l'aval vers laquelle elles vont être ensuite dirigées. Les eaux sont dirigées, en sortie d'immeuble, vers un grand récipient fermé et la plupart du temps enterré, nommé "fosse toutes eaux" ou fosse septique toutes eaux (en comparaison aux anciennes installations qui ne possédaient qu'une fosse septique le plus souvent de 1,5 m3 ne recevant que les eaux vannes : eaux des WC, les autres eaux étaient rejetées directement dans le puisard ou le fossé suivant les régions). Dans cette fosse, les flottants (dont graisses) seront retenus, les particules solides lourdes également (elles tombent au fond), et des processus de fermentation (notamment les bactéries anaérobies) liquéfient les matières solides organiques, et cassent les chaînes macromoléculaires. Un certain abattement de pollution a déjà lieu dans la fosse, par la rétention des flottants et des matières solides. Il peut atteindre 30%. en amont de la fosse, il est recommandé de poser un bac dégraisseur pour éviter les colmatages des canalisations (longueur importante et pente faible) et les apports importants de graisses dans la fosse, nuisibles au prétraitement. Ce bac qui possède aussi un panier pour récupérer les solides est posé sur le conduit arrivant de la cuisine, il doit être nettoyé régulièrement ("facile" par l'utilisateur).

? Traitement : En sortie de fosse, les effluents sont dirigés vers un filtre (colonies bactériennes sur support fixé, voir plus haut) qui assure l'épuration. Composé de sable, il doit être aéré en permanence pour permettre la respiration des bactéries aérobies épuratrices. Il ne doit donc pas être trop enterré, et la surface qui le recouvre ne doit être ni compactée, ni imperméabilisée (goudron ou ciment sont proscrits). La répartition des effluents dans le filtre

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est permise par l'écoulement des eaux dans une série de tuyaux perforés (épandage) qui recouvrent le filtre.

? Évacuation : selon la configuration du sol (exemple : couche imperméable), une évacuation des eaux traitées vers le réseau superficiel peut être nécessaire ; le plus souvent la réception des eaux après leur traitement dans un lit de sable se fait par un autre réseau de drains situé en dessous (environ 0,80 m) qui collecte et évacue les eaux traitées vers un exutoire (ex: tertre d'infiltration drainé).

Paradoxalement, certaines stations polluent. Ainsi plus d'un an après que Thames Water (l'entreprise de l'eau britannique) ait en septembre 2007 gravement pollué la rivière Wandle par du chlore à l'occasion du nettoyage d'une de ses stations d'épuration, sans avoir immédiatement alerté les autorités, l'Agence de l'environnement britannique a annoncé que «En 2007, les compagnies de l'eau ont été (au Royaume-Uni) responsables du cinquième des pollutions sérieuses, causées par la mauvaise maintenance, la surexploitation ou l'obsolescence des stations d'épuration».

En aval de Paris, dans les Yvelines, la station d'épuration Seine Aval d'Achères traite les eaux usées de 6 millions de Franciliens. Cette station ne respectait pas, en 2007, une directive adoptée en 1991, sur le traitement des eaux résiduaires urbaines.

Amphitria (France), une station d'épuration varoise, est l'une des usines du bassin méditerranéen à être conforme à la réglementation européenne. D'autres stations, notamment sur le littoral méditerranéen français sont aussi conformes à la réglementation : Nice (station Haliotis), Montpellier, La Ciotat...

Selon Roberto Andreozzi, de l'Université de Naples Federico II, : « L'attention accordée jusqu'ici par les gouvernements et les scientifiques à l'impact des produits pharmaceutiques sur l'environnement peut être qualifiée de faible ou négligeable » et « dans les effluents analysés, nous avons relevé la présence de 26 agents pharmaceutiques appartenant à six classes thérapeutiques : des antibiotiques, des bêtabloquants, des antiseptiques, des antiépileptiques, des anti-inflammatoires et des régulateurs de lipides ».

Bien qu'interdit par la loi (notamment la loi littoral de 1986), on trouve exceptionnellement quelques stations d'épurations dans des sites sensibles (site classé, site Natura 2000, zone littorale, etc.) comme Amphitria située au Cap Sicié ou bien la future station de Saint-Jean-de-Luz, Ciboure et Urrugne.

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h.3. La gestion des eaux usées

Au quartier Vungi, toutes les eaux des pluies et ménagères sont déversées dans la nature ; ce qui entraîne la stagnation des eaux dans des vallées, routes et aux alentours des habitations. Ces eaux usées permettent la multiplication de certains vecteurs provoquant des maladies comme la malaria, la diarrhée et le choléra auprès de la population. Elles causent en outre des érosions par l'effet de ruissellement.

Fig. N 0 6. érosion causée par Wayimirya dans son parcourt à Vitsayi

Néanmoins certaines personnes tentent user les antiérosives qui sont soit végétaux ou inorganique (cimentation)

Fig. N 0 7.a. usage des bambous N 0 7.b. construction des murs le long des cours d?eaux, terrasses

h.4. La gestion des déchets solides

La grande quantité des déchets solides que l'on rencontre à Vungi est constituée généralement des ordures ménagères, boite de conserve, emballages, cartons,...

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Fig. N 0 8. Déchets le long de la rivière Kimemi, près du Bureau du Quartier Vungi.

III.2 APPROVISIONNEMENT EN EAU

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery