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Le sénat au Cameroun entre nécessité et prestige.

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par Barthélémy Nkoa Ondoa
CIFADDEG - Expert en Administration Parlementaire 0000
  

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B. La promotion du genre

L'exigence de la représentation du genre ne peut échapper aux conditions de constitution de listes aux élections sénatoriales, c'est ce qui ressort du code électoral qui précise avec vacuité que « la constitution de chaque liste doit tenir compte du genre ». la difficulté se trouve décuplée par le fait que ce grief n'avait pas encore été porté devant le juge électoral avant ces élections sénatoriales , l'exigence, elle n'étant plutôt récente( loi n°2012/001 du 19 avril 2012 portant code électorale au Cameroun).

Dans cette circonstance, on se demande bien comment cette disposition sera mise en application certes, comme pour le cas des composantes sociologiques, et bien que la loi ne dise pas expressément, le défaut de respect devrait normalement conduire au rejet de la liste fautive ( à titre de comparaison le Sénégal a opté pour une consécration explicite du rejet de la liste fautive comme sanction au non-respect de l'exigence de la parité femme/homme imposée par la loi du 14 Mai 2010.

En France, la sanction est plutôt pécuniaire, le parti politique auteur de la violation devra renoncer aux subventions électorales versées par l'état mais pour quelles propositions ? la loi reste muette. Ce mutisme consécutif a l'impression de la loi ne doit pas conduire à conclure à une «Leximperfecta » impossible d'appliquer, mais signifie sans doute qu'aucune proportion n'est exigée, le principal étant la présence sur la liste d'au moins un candidat de l'un et de l'autre sexe, c'est du moins ce qui ressort du contentieux préélectoral des élections sénatoriales ou le rejet d'une liste par élection Cameroun a été confirmé par la cour suprême statuant comme conseil constitutionnelle. Il s'agissait, en l'occurrence, de la liste du mouvement démocratique pour la défense de la république (MDR) qui a été rejetée pour non-respect de l'exigence liée au genre puisqu'elle ne comportait, comme titulaire, aucun candidat de sexe féminin. On est donc à mille lieux du schéma adopté par certains pays, la France et le Sénégal notamment, qui ont tous opté pour une représentation « fifty-fifty » des genres concourant comme sous le nom de parité homme-femme. En effet, la pratique a démontré que la gente féminin a été très souvent sous représentée sur les listes qui ont finalement concouru pour les sénatoriales. En moyenne, moins de deux(02) femmes figuraient sur les listes qui comportaient 07 personnes. Au total, dix-huit femmes ont été élues comme sénatrices titulaires pour vingt-neuf comme suppléantes.

Le tableau ci-dessous résume la répartition par genre.

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius