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à‰valuation de la prise en charge de la péritonite aiguë en ville de Butembo.

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par Sifa-Marie Katungu Sifa NGANZA
Université Catholique du Graben (UCG) - Docteur en Médecine 2014
  

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IV.7 Facteurs influençant le pronostic a. Délai entre le début de la symptomatologie et la consultation

23% des patients étaient venus à consultation au delà de 72heures depuis le début de la symptomatologie, 51,5% étaient venus entre 24 et 48 heures après l'installation des symptômes (tableau XII). Nous avons trouvé une dépendance entre la modalité de sortie et la durée séparant le début de la symptomatologie, de la consultation (tableau XII) p=0.0000. La mortalité était élevée chez les patients qui avaient consulté au delà de 72heures du début des symptômes. En effet, plus le malade traine à consulter plus vite s'installent des troubles qui rendront difficile la prise en charge ultérieure.

Le long délai entre la survenue de la symptomatologie et consultation s'explique par une automédication à domicile avant la consultation.

La figure 1 nous présente la proportion des patients qui avaient pris un traitement à domicile ; n'importe lequel. 79 patients sur 87 ont reçu un traitement à domicile soit une proportion de 90,80%.

Aussi, des erreurs diagnostiques dans des dispensaires ont une part non négligeable dans le retard d'une consultation adéquate.

Les types de traitement en automédication sont représentés dans la figure 2. 34 patients sur 87 avaient reçu un traitement moderne soit 39,08%, 27 patients sur 87, un traitement moderne et traditionnel associés soit 31,03% puis 18 patients avaient reçu un traitement traditionnel soit 20.69% enfin 8 patients sur 87 n'avaient reçu aucun traitement à domicile avant la consultation soit 9.20%.

L'usage de plus en plus répandu des produits indigènes dont on ignore le principe actif et la posologie pour la plupart, constitue un danger. En effet, les malades se contentent de cette accalmie traitresse que procurent certains extraits des feuilles ou des racines des plantes. Ce genre de pratique retarde la consultation et le diagnostic, ce qui conduit souvent à une issue fatale.

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Ajoutons que 18 patients sur 19 qui sont décédés s'étaient présentés à l'hôpital tardivement suite à une automédication (Tableau XIII). Parmi eux, 12 avaient reçu un traitement traditionnel, 4, un traitement moderne et 2 avaient reçu un traitement moderne et un traitement traditionnel. (Tableau XIII). Nous avons trouvé une dépendance entre la modalité de sortie et le traitement reçu à domicile avant la consultation. (p=0,0000) (Tableau XIII).

Le retard dans la prise en charge a été le principal facteur pronostique rapporté dans toutes les études africaines [8] Lié très souvent à certaines pratiques de médecine traditionnelle (prières, ablutions breuvage), le retard serait aussi imputable aux erreurs diagnostiques à la consultation initiale effectuée dans les dispensaires et cliniques privées [8].

b. Délai entre l'arrivé à l'hôpital et la prise en charge chirurgicale

L'issue de la prise en charge dépend de la rapidité de la prise en charge chirurgicale p=0,0000 (Tableau XIV). Ceci rejoint ce que Doklestic SK et al avaient trouvé dans leur étude [5]. En effet, l'acte opératoire ne devrait pas être retardé par la réanimation pré opératoire. Plus tôt on passera à la chirurgie moindre seront les lésions péritonéales consécutives à l'ouverture du contenu du tube digestif dans la cavité péritonéale.

c. Survenue des complications

Nous avons trouvé une dépendance entre la survenue des complications et la modalité de sortie, tableau XV (p=0,0000). Malgré un traitement bien conduit, dans notre étude, les complications sont survenues chez 39 patients sur 87 soit une morbidité de 44,83% (Tableau XI).

En effet, l'antibiothérapie est probabiliste dans notre milieu. La culture et antibiogramme du liquide péritonéale serait indispensable pour bien conduire une antibiothérapie en fonction de la sensibilité des germes isolés. Ceci réduirait dans la mesure du possible la survenue des complications et améliorerait l'issue de la prise en charge.

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Cependant, cet examen qui est l'idéal est hors de notre pratique courante. L'alternative serait d'avoir une idée plus ou moins claire sur les germes fréquemment en cause dans notre milieu. Malheureusement, il n'y a pas d'études menées sur ce sujet.

En outre, quand bien-même le risque infectieux soit prévisible dans la péritonite à cause du type-même de la chirurgie, (classe 4 d'Altemeier), l'asepsie devrait être rigoureusement observée en pré, per et poste opératoire car le manque d'asepsie peut aussi être incriminé dans la survenue des complications infectieuses.

d. Diagnostic per opératoire ou étiologie-même de la péritonite

La modalité de sortie dépend du diagnostic per opératoire ou étiologie-même de la péritonite tableau XVI ; p=0,0089. Cette dépendance s'explique par la nature-même de l'affection causale. La mortalité étant associée à une perforation colique. Dans ce cas, c'est une péritonite stercorale qui a un mauvais pronostic.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo