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Détermination de quelques paramètres physico-chimiques et microbiologiques des eaux de puits de la commune urbaine de Mamou.

( Télécharger le fichier original )
par Alhassane Diami DIALLO
Institut Supérieur de Technologie de Mamou - Master 2015
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DE GUINEE
Travail -Justice -Solidarité

251658240Université Gamal Abdel Nasser de Conakry
Faculté des Sciences
Département de Chimie

Master de Chimie Biologie Appliquée : MACBA

Technologies et Qualité des Produits Industriels

«  Détermination de quelques paramètres physico-chimiques et microbiologiques des eaux de puits de la commune urbaine de Mamou »

Mémoire présenté et soutenu à Conakry, le 12/08/2015

Par

DIALLO Alhassane Diami

Pour obtenir le grade de Master ès Sciences

Président : Dr Abdoulaye KEITA, MC UGANC

Rapporteur : Dr Aboubacar DIALLO, UGANC

Membres : Pr Mamadou SOW, UGANC

Dr Aboubacar SANGARE, UGANC

Consultant: Dr Mamadou Bailo DIALLO, MC UGANC

Co-consultant: Dr Cellou KANTE, MC IST-MAMOU

DEDICACE

Je dédie ce mémoire à :

Ø Feu Professeur Saidouba BALDE

Ø Feu Dr Mody Oury DIALLO

Ø Feu père Amadou DIALLO

Ø Au personnel du MACBA

Remerciements

A DIEU, le clément et Miséricordieux

Pour m'avoir donné la santé et la force de parachever mes études de l'école primaire jusqu'à ce stade, le Tout Puissant, Maitre de l'univers, c'est en toi que je place ma confiance et c'est en toi que je trouve mon soutien.

A mon Père Feu Amadou DIALLO

Toi, sans le quel je ne saurais atteindre mes objectifs, je ne sais comment te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi, Papa. Je profite encore de tous tes conseils qui me font suivre le chemin du travail bienfait. Que DIEU te donne le paradis comme récompense.

A ma Mère Diami NIANG

Femme forte ! Toi qui m'as mis sur la voie de l'humanité et de la détermination, tu es ma force, et ce travail est le résultat de tes sacrifices, de tes prières, de tes conseils, de tes efforts inlassables et quotidiens dans le seul but de voir tes enfants devenir des personnes respectueuses et respectables. Puissent ton courage et ta détermination nous servent d'exemples. Merci Maman, que DIEU te prête vie aussi longtemps et te donne le paradis comme récompense.

A mes oncles et Tantes

Vous m'avez toujours guidé vers le chemin de l'honnêteté, la réussite et la dignité humaine. Malgré la distance qui nous sépare et les multiples difficultés quotidiennes, vous avez toujours répondus à mes appels.

Cette réussite est aussi la votre et merci pour tout. Que DIEU vous prête vie aussi longtemps.

A mes frères et Soeurs

Boubacar, Fatoumata Binta, Kadiatou et Aminata

Mon affection pour vous est sans limite, votre soutien, vos encouragements mais surtout vos prières m'ont guidé jusqu'à ce résultat qu'il vous importe de savourer à sa juste valeur. Qu'Allah le tout puissant nous donne longue vie pour que nous puissions bâtir une famille merveilleuse. Ce travail est le notre, qu'il soit l'un des éléments fédérateurs de nos liens familiaux.

Qu'Allah bénisse chacun de nous.

A mes amis

Nous avons traversé de longues épreuves ensemble. Sachez que les moments passés à vos cotés ont été les meilleurs. Vous êtes comme des frères et soeurs pour moi, merci pour vos soutiens et vos conseils. Puisse cette amitié qui nous lie dure à jamais. Qu'Allah vous protège vous et vos familles.

Ce travail est le notre que DIEU nous donne la chance de savourer cette réussite et bien d'autres à jamais.

A ma Femme Nènè Mariama DIALLO

Ce travail est ton oeuvre car tu n'as ménagé aucun effort sur le chemin de ma réussite. Ce travail est la consécration de tes énormes sacrifices et le témoignage de ma vive reconnaissance et ma profonde affection. Je suis fier de toi et j'ose espérer un avenir meilleur entre nous, que DIEU nous donne longue vie, santé et d'enfants, et nous accorde le paradis.

A mes enfants

Tiguidanké et Abdoul Gadirou

Vous représentez bien plus que vous ne le croyez pour moi. Merci de m'avoir soutenu, supporté et encouragé, ce travail est le votre.

Aux membres du Jury

Vous nous faites un grand honneur et un réel plaisir en acceptant de diriger ce travail malgré vos multiples occupations.

Cher maitre nous avons été touchés par votre simplicité et votre disponibilité. Votre ouverture d'esprit et surtout l'intérêt que vous portez à la science font de vous une source intarissable à la quelle tout étudiant devrait s'abreuver. Nous garderons toujours le souvenir de votre bienveillance. Veuillez recevoir ici, cher maitre, l'expression de notre profonde reconnaissance.

A mes consultants

Dr Mamadou Bailo DIALLO et Dr Cellou KANTE

Vous avez contribué à l'amélioration de ce travail malgré vos multiples occupations. Sachez que votre humanisme et vos remarquables connaissances scientifiques, font de cette thèse une oeuvre consommable. Sachez enfin que vous êtes pour nous des modèles pour les générations futures.

Au Directeur Général de l'IST-Mamou

Dr Cellou KANTE, qui m'a offert l'opportunité de m'inscrire au MACBA en sa qualité de Directeur Général ainsi que pour sa disponibilité.

Malgré vos multiples responsabilités et votre temps précieux, vous n'avez pas hésité à m'aider tant sur le plan scientifique que moral.

Vous m'avez accepté et vous m'avez facilité les démarches pour l'élaboration de ce mémoire, qui va couronner mes études de master. Sachez que vos facilités de contact et votre disponibilité font de vous un homme admirable, un exemple pour vos collaborateurs. Vous êtes de ceux dont la Guinée a besoin pour se construire. Je vous dis merci et que DIEU vous comble de bonheur.

A Dr Mamadou Foula BARRY, M. Kaba KOUROUMA et M. Boubacar SOW

Pour les aides intellectuelles et morales. Vous m'avez soutenu, encouragé et épaulé tout au long de ces années de recherche. Je vous témoigne mon affection la plus sincère.

Aux collègues de la Deuxième promotion du groupe de formation doctorale MACBA

Mon séjour parmi vous s'est déroulé dans une ambiance amicale et les discussions que j'ai eues avec vous ont été très fructueuses.

Ma gratitude pour votre compréhension, votre soutien et vos multiples sollicitudes durant ces années passées ensemble.

A mes maitres des différents cursus scolaires et universitaires.

Chers maitres, vous avez toujours su trouver un temps pour ma formation malgré les vicissitudes de l'histoire. Je garde de vous, le souvenir d'hommes ouverts, disponibles, aimables. Je suis fier d'avoir travaillé avec vous pendant ces années d'études.

A la République de Guinée

Tu m'as vu naitre et grandir, et tu as fait de moi un homme Diplômé. Que DIEU t'accorde paix, unité et développement.

En fin mes sincères remerciements vont à l'endroit de tous ceux qui ont de près ou de loin contribué de façon anonyme ou non à ma formation et à l'élaboration du présent travail.

Abréviation et sigles

SEG

Société des Eaux de Guinée

MES

Matières en Suspension

OMS

Organisation Mondiale de la Santé

Cl-

Ion chlore

ONU

Organisation des Nations Unies

OMD

Objectif du Millénaire pour le Développement

CRD

Commune Rurale de Développement

pH

Potentiel d'hydrogène

°C

Degrés Celsius

mg/l

Milligramme par litre

TDS

Solides Totaux Dissous

uS/cm

Micro siemens par centimètre

UGANC

Université Gamal Abdel Nasser de Conakry

IST-Mamou

Institut Supérieur de Technologies de Mamou

MaCBA

Master Chimie-Biologie Appliquées

NTU

Nephelometric Turbidity Unit

DRASS

Direction Régionale des Affaires Sanitaires et Sociales

A 1

Puits N° 1 de Abattoir

A 2

Puits N° 2 de Abattoir

A 3

Puits N° 3 de Abattoir

L 1

Puits N° 1 de Loppe

L 2

Puits N° 2 de Loppe

L 3

Puits N° 3 de Loppe

K 1

Puits N° 1 de Kimbely

K 2

Puits N° 2 de Kimbely

K 3

Puits N° 3 de Kimbely

T 1

Puits N° 1 de Télico

T 2

Puits N° 2 de Télico

T 3

Puits N° 3 de Télico

P 1

Puits N° 1 de poudrière

P 2

Puits N° 2 de poudrière

P 3

Puits N° 3 de poudrière

CNRS

Centre National de Recherche Scientifique ( France)

Liste des tableaux

Tableau

Titres

Page

1

les principales maladies d'origine hydrique et leurs agents pathogènes

7

2

Classification des eaux en fonction de leur turbidité

11

3

Conductivité des eaux des nappes souterraines

13

4

Influence des activités humaines et impact sur la santé des différents niveaux de nitrates dans l'eau

16

5

Normes de l'OMS pour l'eau potable

24

6

Résultats de quelques travaux similaires effectués en Guinée et en Afrique

25

7

Récapitulatif des paramètres d'analyses pour quelques éléments à l'aide du spectrophotomètre DR 2800

45

8

Variation du pH des eaux de puits pour Juin et Novembre 2014

50

9

Conductivité des eaux de puits pour Juin et Novembre 2014

52

10

Matières en suspension des eaux de puits en Juin et en Novembre 2014

55

11

Turbidité des eaux de puits en Juin et en Novembre 2014

57

12

Nitrites dans les eaux de puits en juin et en Novembre 2014

59

13

Nitrates dans les eaux de puits en Juin et en Novembre 2014

62

14

Variation des Phosphates dans les eaux de puits en juin et en Novembre 2014

65

15

Fer total dans les eaux de puits en juin et en Novembre 2014

67

16

Coliformes Totaux dans les eaux de puits en juin et en Novembre 2014

70

17

Escherichia Coli dans les eaux de puits en juin et en Novembre 2014

72

18

Récapitulatif des résultats d'analyses des eaux de puits de la commune urbaine de Mamou pour Juin 2014

75

19

Récapitulatif des résultats d'analyses des eaux de puits de la commune urbaine de Mamou pour Novembre 2014

76

Liste des figures

Figure

Titre

Page

1

Cycle de l'eau

5

2

Histogramme de la Variation du pH suivant les mois de juin et novembre 2014

51

3

Histogramme de la Variation de la conductivité suivant les mois de juin et novembre 2014

54

4

Histogramme de la Variation des MES suivant les mois de juin et novembre 2014

56

5

Histogramme de la Variation de la turbidité suivant les mois de juin et novembre 2014

58

6

Histogramme de la Variation du taux de nitrites suivant les mois de juin et novembre 2014

61

7

Histogramme de la Variation du taux de nitrates suivant les mois de juin et novembre 2014

64

8

Histogramme de la Variation du taux de phosphates suivant les mois de juin et novembre 2014

66

9

Histogramme de la Variation du taux de fer suivant les mois de juin et novembre 2014

69

10

Histogramme de la Variation du taux de coliformes Totaux suivant les mois de juin et novembre 2014

71

11

Histogramme de la Variation du taux de E. coli suivant les mois de juin et novembre 2014

73

Résumé

Summary

Résumé

L'eau des puits est d'une importance capitale dans la plupart des régions du monde surtout pour les pays en voie de développement notamment l'Afrique sub-saharienne. Toutefois, cette ressource qui était jadis de bonne qualité, se trouve actuellement menacée par diverses sources de contamination et pourtant elle constitue un élément incontournable pour le développement économique.

Il convient donc de connaitre et de suivre la qualité de cette ressource.

Ainsi dans le but d'évaluer la qualité physico-chimique et microbiologique de ces eaux de puits, des analyses physico-chimiques et microbiologiques ont été effectuées sur quatre vingt dix (90) échantillons d'eau.

L'analyse descriptive des paramètres physico-chimiques a montré que :

- 22.22% des puits étudiés en juin 2014 et 20% en novembre 2014 ont un pH ne répondant pas aux normes de potabilité de l'OMS ;

- Les eaux de deux (2) puits sur les trois (3) de Poudrière ont une conductivité dépassant la norme alors que le troisième (3ème) puits a connu une augmentation de la conductivité sur la période d'étude.

- La turbidité des eaux de puits des quartiers Abattoir, kimbely et Loppè ont connu une forte augmentation sur la période d'étude en dépassant les normes de l'OMS alors que les eaux des puits de Télico et deux (2) puits de poudrière répondent aux normes ; mais la forte augmentation de la turbidité durant l'étude (de 1.00 à 6.00 NTU en juin et de 4.66 à 14.33 NTU en novembre) dénote un fort risque de pollution microbiologique.

- les MES (de 3 à 13.66 mg/l), le fer (de 0.01 à 1.0mg/l) répondent aux normes de potabilité.

- Les eaux de 26.67% des puits étudiés sont polluées par les nitrites et 53.37% des puits par les nitrates avec une forte augmentation en novembre.

- Par contre les eaux de 40% des puits étudiés en juin 2014 et 20% en novembre sont polluées par les phosphates.

L'analyse microbiologique montre que presque tous les puits étudiés sont souillés par les germes de contaminations microbiens notamment les coliformes totaux et Escherichia coli.

Dans l'ensemble, les eaux de ces puits ne sont pas bonnes pour la boisson en l'état.

Summary

Well water is of paramount importance in most parts of the world especially in developing countries, particularly in sub-Saharan Africa. However, this resource was once good, is currently threatened by various sources of contamination and yet it is an essential element for economic development.
It is therefore necessary to know and monitor the quality of this resource.
Thus, in order to evaluate the physico-chemical and microbiological quality of well water, physico-chemical and microbiological analyzes were performed on ninety (90) water samples.
Descriptive analysis of the physico-chemical parameters showed that:
- 22.22% of the wells surveyed in June 2014 and 20% in November 2014 have a pH not meeting the WHO drinking water standards;
- The waters of two (2) wells on the three (3) Powder have a conductivity exceeding the standard while the third (3rd) wells has increased the conductivity of the study period.
- The turbidity of the well water of Abattoir neighborhoods kimbely and envelope have increased sharply over the study period exceeding the WHO standards while Telico water wells and two (2) Powder wells meet the standards; but the sharp increase in turbidity during the study (from 1.00 to 6.00 NTU in June and 4.66 to 14.33 NTU November) indicates a high risk of microbiological contamination.
- TSS (from 3 to 13.66 mg / L), iron (0.01 to 1.0mg / l) meet the standards for potable water.
- The waters of 26.67% of the studied wells are polluted by nitrites and 53.37% of the wells with nitrates with a strong increase in November.
- By the waters against 40% of the wells surveyed in June 2014 and 20% in November are polluted with phosphates.
Microbiological analysis shows that almost all studied wells are contaminated by the germs of microbial contamination including total coliforms and Escherichia coli.
Overall, the waters of these wells are not good for drinking but are of acceptable quality for domestic use (laundry, kitchen, ...).

Table des matières

 

Pages

Dédicace

I

Remerciements

Ii

Abréviation et sigles

Iii

Liste des tableaux

Iv

Liste des figures

V

Résume

Vi

Summary

Vii

Introduction

1

Première partie

Chapitre I : Revue Bibliographique sur les eaux souterraines

5

1- Cycle de l'eau

5

2- Les maladies d'origines hydriques

6

3- Principaux descripteurs de la qualité de l'eau

9

3-1- les paramètres organoleptiques

9

3-2. les paramètres physiques

10

3-2-1.la température

10

3-2-2. la turbidité

10

3-3. les paramètres physico-chimiques

11

3-3-1. le pH

11

3-3-2. la conductivité

12

3-3-3. les Matières en suspension MES

14

3-3-4. les nitrates et nitrites

15

3-3-5. le fer

17

3-3-6. les phosphates

18

3-4. les paramètres microbiologiques

21

4- Pollution des eaux souterraines

26

4-1. les effets sur l'homme et l'environnement

26

4-2. Différentes sources de pollution des eaux souterraines

28

4-3. Types de polluants

30

4-3-1. les polluants physiques

30

4-3-2. Les polluants chimiques

31

4-3-3. les polluants organiques

32

4-3-4. La pollution microbiologique

33

Deuxième partie

Chapitre II : Matériel et Méthode de travail

 

II-1. Présentation de la zone d'étude

35

II-2. Matériel de Travail

40

II-2-1. Matériel de Terrain

40

II-2-2. Matériel de Laboratoire

40

II-3. Méthode de travail

41

II-3-1. Echantillonnage

41

II-3-2. Mode Opératoire

42

II-3-2-1. Détermination du pH

42

II-3-2-2. Détermination de la Turbidité

42

II-3-2-3. Détermination de la conductivité

43

II-3-2-4. Détermination des MES

43

II-3-2-5. Détermination des nitrites, nitrates, fer total et phosphates

44

II-3-2-6. Recherche des coliformes totaux et E. coli

45

Chapitre III. Résultats et Discussions

50

III-1. Résultats de la détermination des paramètres physico-chimiques.

50

III-2. Résultats de l'analyse microbiologique

70

Conclusion et suggestions

77

Annexe

80

Référence et Bibliographie

83

Introduction

Introduction

De toutes les substances nécessaires à la vie, l'eau est de loin la plus importante. Elle est indispensable par son rôle dans les processus métaboliques et représente 70 à 75% du poids des êtres vivants et elle couvre les trois quarts de la surface du globe terrestre.

De nos jours, disposer d'eau potable en permanence à domicile est un confort auquel les Guinéens et, de façon générale les pays en voie de développement ne sont pas habitués.

Chaque année, en effet, dans ces pays en voie de développement, des millions de personnes sont privées de l'eau qui leur serait nécessaire et meurent encore pour avoir consommé de l'eau non potable

Ainsi en tant que ressource cardinale pour la vie et à l'épanouissement de l'homme sur terre, l'eau est aujourd'hui au centre des préoccupations des pouvoirs publics pour sa gestion durable.

Avec le développement technologique, les pouvoirs publics se sont proposé d'assurer à la collectivité une distribution optimale des ressources en eau moyennant une contribution financière des consommateurs.

C'est ainsi que surgissent dans presque toutes les localités du monde des réseaux d'adduction d'eau pour une distribution privée ou publique de l'eau potable.

En Guinée, la distribution de l'eau potable est assurée par la Société d'Exploitation des eaux de Guinée (SEG), une société étatique d'exploitation des eaux naturelles destinées à la consommation humaine.

Cependant, si pour certains Guinéens le problème de l'accès à l'eau potable ne se pose que sommairement, pour d'autres (les habitants de l'intérieur par exemple) en revanche, le problème de la qualité de l'eau s'ajoute aux difficultés d'approvisionnement en eau potable qu'on y rencontre.

La Commune urbaine de Mamou, s'alimente en eau potable domestique pour l'essentiel grâce au réseau de distribution de la SEG.

Après plusieurs tentatives d'amélioration de la distribution suite à une demande sans cesse croissante résultant de l'augmentation de la population et l'insuffisance de l'offre, les populations font de plus en plus recours aux eaux des puits traditionnels.

Comme conséquences de ce fait, on observe ces dernières années une recrudescence des maladies hydriques et essentiellement le choléra et la fièvre typhoïde.

En effet d'après les statistiques du ministère en charge de la santé à travers le bulletin hebdomadaire de la Division Prévention et Lutte contre le cholera au 13 Aout 2013, 150 personnes ont étés touchées par l'épidémie en 2013 en Guinée à travers 3 localités dont Mamou qui a enregistré à elle seule 89 cas dont 4 décès.

Cet état de fait pourrait être lié à la qualité de l'eau de consommation et à une insalubrité.

Disposer d'eau de bonne qualité améliore considérablement la santé humaine. Elle apporte à l'organisme certains éléments dont il a besoin pour son fonctionnement.

En Afrique subsaharienne, 42% de la population n'a toujours pas accès à des sources de bonne qualité (CNRS, France 2012).

L'ONU a bien compris le danger potentiel que représente cette boisson d'eau non potable, ce qui l'a amené à fixer comme objectif à atteindre avant 2015 : Réduire de moitié le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre (OMD, OBJECTIF 7, CIBLES 10).

Mais à la fin de cette décennie, l'objectif n'était pas atteint. Les maladies hydriques font de nombreuses victimes au sein de la population qui continue de consommer les eaux de faible qualité.

C'est ainsi que le pari est loin d'être gagné puisque pour atteindre cet objectif important, 260.000 personnes à travers le monde par jour doivent encore obtenir l'accès à des sources d'eau de bonne qualité (OMS, 2002).

Cette étude s'intéresse à la pollution de l'eau de puits traditionnel. Elle nous permettra de dégager certaines causes de la pollution des eaux, de faire des propositions permettant à nos populations d'observer des attitudes garantissant la qualité de l'eau de consommation. Nous espérons que les résultats issus de ce travail permettront de sensibiliser les décideurs pour une meilleure application des normes de protection des puits en vue de la réduction de l'incidence des maladies notamment celles hydriques comme le cholera.

En effet, à Mamou, tous les ménages n'ont pas accès à l'eau de la SEG (1300 abonnés sur une population urbaine de près de 100 000 habitants) et ceux qui sont abonnés n'ont pas d'eau tous les jours. Ce qui amène la plupart des habitants à utiliser pour la plupart les eaux de puits traditionnels. Cependant on observe un manque d'hygiène et d'assainissement autour de ces puits. Les déchets sont mal gérés. Les tas d'ordures se trouvent parfois à proximité des puits. Les eaux usées sont jetées un peu partout. Les latrines sont construites sans respecter une distance minimale de 15m requise. De même les eaux sont stockées dans des matériels mal entretenus. Ces différentes conditions d'hygiène et d'assainissement sont des sources probables de contamination. L'eau peut être non seulement souillée à la source mais également lors du stockage et de l'usage.

Le véritable problème que pose ce travail de recherche est d'évaluer la qualité de ces eaux de puits.

Pour aborder cette étude, nous nous sommes fixés les objectifs suivants :

Objectif général :

Etudier quelques paramètres physico-chimiques et microbiologiques des eaux de puits de certains quartiers de la commune urbaine de Mamou.

Objectifs spécifiques :

- Déterminer le pH, la conductivité, les MES, les nitrites, les Nitrates, les phosphates, la Turbidité, les coliformes Fécaux et Escherichia Coli.

- déterminer quelques éléments (les nitrites et nitrates ; les coliformes totaux ; Escherichia Coli,) présentant un risque pour la santé :

- évaluer les impacts de la consommation de ces eaux sur la santé Humaine et l'environnement.

- proposer des mesures permettant l'utilisation à moindre risque de ces eaux.

Première partie

Chapitre I : Revue Bibliographique sur les eaux souterraines

Composée de deux (2) atomes d'hydrogènes et d'un atome d'oxygène, l'eau est indispensable à la vie de tout être vivant et est le seul composé présent à l'état naturel sous trois (3) phases : liquide, solide et gazeux.

Le caractère banal de l'eau qui nous environne fait parfois oublier que ce liquide qui nous est si familier s'avère en réalité le fluide le plus indispensable à la vie.

L'histoire de l'eau se confond avec celle de l'humanité et tout développement industriel s'est construit en partenariat avec l'eau.

L'eau est partout et constitue la base de la vie. En effet, les premières formes de vie se sont développées dans les océans et, encore aujourd'hui plus de la moitié des espèces animales et végétales vivent dans l'eau. Par ailleurs comme toutes les autres composantes de l'environnement, l'eau ne peut pas être considérée isolement. Dans le cas d'une rivière, d'un fleuve, d'un océan et même d'un puits, son état dépend en grande partie des activités humaines ayant lieu sur le territoire environnant. [1]

1. Cycle de l'eau :

L'eau sous ses différents états suit dans la nature un vaste cycle que résume le schéma de la Figure 1.

· Les précipitations : la vapeur d'eau atmosphérique se condense en nuages qui engendrent des précipitations sous forme de pluie, de neige ou de grêle. Les précipitations, qui constituent l'origine de presque toutes nos réserves en eau douce, sont variables d'une région à une autre suivant le climat et le relief qui sont des facteurs essentiels.

· Le ruissellement : parvenue sur le sol, une partie des précipitations s'écoule à sa surface vers le réseau hydrographique et les étendues d'eu libre (lacs, mers), c'est le ruissellement de surface.

· L'infiltration : une partie des précipitations pénètre dans le sol et le sous-sol où elle alimente les eaux souterraines constituant le stock d'eau du sol et les réserves des nappes aquifères.

· L'évapotranspiration : c'est la somme des pertes par transformation de l'eau en vapeur. On distingue deux (2) composantes : l'une constituée par le retour direct de l'eau dans l'atmosphère (phénomène physique) et l'autre constituée par la transpiration des plantes. [1]

2. Les maladies d'origine hydrique.

L'eau est indissociable de la vie et en particulier de celle des populations humaines dont elle a influencé l'histoire et conditionne le développement. Elle est aussi un des principaux vecteurs des maladies, par l'intermédiaire des germes infectieux, et par voie de conséquence de la mortalité humaine. Le risque microbiologique est ainsi le paramètre à prendre en compte en matière d'alimentation en eau potable. Il est d'ailleurs, après l'accès à la ressource, un des principaux facteurs d'inégalité « nord-sud ».

Les maladies d'origine hydrique sont des infections essentiellement dues à des bactéries, des virus et des protozoaires. Les plus anciennes infections connues sont les fièvres typhoïdes, les dysenteries bacillaires et le cholera (Voir Tableau N°1). Or de nos jours dans les pays en voie de développement ces infections sont encore d'actualités et constituent un problème de santé publique contrairement aux pays développés. [2]

Tableau 1 : les principales maladies d'origine hydrique et leurs agents pathogènes d'après C. Haslay et H. Leclerc. 1993

Maladies

Agents

Origine bactérienne

Fièvres typhoïdes et paratyphoïdes

Salmonella typhi, salmonella paratyphi A et B

Dysenteries bacillaires

Shigella

Cholera

Vibrio cholérae

Gastro-entérites et diarrhées

Escherichia coli entérotoxinogène

Campilobacter jejuni /coli

Yersinia enterocolitia

Salmonella SP

Shigella SP

Legionella pneumophila

Origine virale

Hépatite A et E

Virus hépatite A et E

Poliomyélite

Virus poliomyélitique

Gastro-entérites aigues et diarrhées

Virus de Norwalk

Rotavirus

Astrovirus

Calicivirus

Coronavirus

Entérovirus

Adénovirus

Réovirus

Origine parasitaire

Dysenteries amibiennes

Entamoeba histolytica

Gastro-entérites

Giardia lamblia

Cryptosporidium

La notion d'indicateur.

Il est actuellement difficile de rechercher systématiquement tous les germes pathogènes susceptibles d'être présents dans l'eau, étant donné leur variété et l'irrégularité de leur présence ; ainsi que la diversité et le coût des analyses qu'il convient de mettre en oeuvre pour les détecter.

Néanmoins, comme l'origine de la plupart des microorganismes pathogènes véhiculés par l'eau est fécale, le principe de contrôle de la qualité de l'eau repose sur la démonstration que l'eau distribuée ou consommée ne contient pas de germes provenant de contaminations fécales. Pour cela, on recherche des indicateurs de contamination fécale, appelés aussi germes test ou germes témoins de contamination fécale. On parle également d'indicateurs de traitement qui permettent d'évaluer l'efficacité des différents traitements de potabilisation mis en oeuvre vis-à-vis des différents germes.

Ces indicateurs doivent répondre à des exigences de nature :

Ø Epidémiologique : il doit exister une relation entre un indicateur et l'apparition d'infection dans une population ;

Ø Ecologique : il doit être spécifique d'une contamination fécale : systématiquement rencontré lorsqu'il ya présence des fèces d'animaux à sang chaud et toujours absent dans les milieux non pollués. Il doit être sensible pour être mis en évidence dans l'eau lorsque des pathogènes sont présents, et ce, en grand nombre ;

Ø Bactériologique : il ne doit pas se multiplier dans l'eau ;

Ø Technique : il doit être facile et rapide à détecter, et ce, à moindre coût. [3]

3. Principaux descripteurs de la qualité des eaux souterraines.

Les principaux descripteurs de la qualité d'une eau sont entre autres les paramètres organoleptiques, physiques, physico-chimiques et ceux microbiologiques.

3-1- Les paramètres organoleptiques

Ce sont les caractéristiques qui peuvent être observées et appréciées par les organes de sens. Ce sont la couleur, la saveur et l'odeur.

La couleur est un paramètre à la fois organoleptique et physique, elle témoigne de la présence dans l'eau de particules, de substances minérales ou organiques colloïdales dissoutes, résultant de la décomposition partielle par les microbes du sol des déchets animaux et végétaux.

L'eau pure en petite quantité est incolore, mais les grandes étendues reflètent la couleur bleue du ciel. Les autres teintes témoignent de l'existence d'additions différentes : de composés chimiques (fer, magnésium, etc.), de matières colloïdales et d'autres matières décantable, de pollutions techniques (industrielles) et urbaines.

L'eau potable doit être incolore. Une eau colorée parait suspecte au consommateur qui peut craindre une contamination.

Les colloïdes et les matières en suspension sont responsables de la coloration et de la turbidité de l'eau. La coloration d'une eau peut être « vraie » ou « apparente ». Elle est dite vraie lorsqu'elle est due aux seules substances en suspension, elle est dite apparente lorsque les substances en suspension y ajoutent leur propre coloration. [4]

La couleur de l'eau est un paramètre lié au confort et à l'agrément du consommateur. Elle n'a pas d'influence directe sur la santé humaine, cependant, elle limite la pénétration des rayons UV, nécessaire à la désinfection et une consommation importante du chlore pour l'oxydation. [5]

Actuellement des appareils spéciaux (photo colorimètres) sont utilisés pour la mesure de la couleur

3-2- Les paramètres physiques :

3-2-1- La Température 

La température de l'eau est un facteur important dans la production biologique. Ceci vient du fait qu'elle affecte les propriétés physiques et chimiques de celle-ci ; en particulier sa densité, sa viscosité et la vitesse des réactions chimiques et biochimiques. [6]

La variation de la température de l'eau dépend largement de son origine et de la profondeur de la source. La température de l'eau n'a pas d'influence directe sur la santé. Elle peut avoir des effets secondaires à travers l'efficacité du traitement, de chloration.

L'OMS ne donne pas de valeur guide concernant la valeur de la température. Pratiquement la température peut être responsable d'une modification de la densité, d'une réduction de la viscosité, d'une augmentation de la tension de valeur saturante à la surface, d'une diminution de la solubilité des gaz.

L'augmentation de la température favorise aussi l'autoépuration et accroit la vitesse de sédimentation. Elle peut favoriser la mortalité de certaines espèces et le développement d'autres.

3-2-2- La Turbidité :

La turbidité est une mesure de la propriété optique de l'eau qui résulte de la dispersion et de l'absorption de la lumière par les particules des matières en suspension, présentes dans l'échantillon.

Elle permet de préciser les informations visuelles de la couleur de l'eau. La turbidité est causée par les particules en suspension dans l'eau (débris organiques, argiles, organismes microscopiques...). Les désagréments causés par une turbidité auprès des usagers est relative: certaines populations habituées à consommer une eau très colorée n'apprécient pas les qualités d'une eau très claire. Cependant, une turbidité forte peut permettre à des micro-organismes de se fixer sur les particules en suspension: la qualité bactériologique d'une eau turbide est donc suspecte.

Pour les eaux des puits traditionnels de la commune de Matoto (Conakry), la turbidité varie de 0,79 à 6,19 NTU. [7]

En fonction de la turbidité, on peut classer les eaux en eau incolore, incolore ou légèrement colorée (Voir Tableau N° 2)

Elle se mesure sur le terrain à l'aide d'un tube plastic transparent. Unités: 1 NTU (Nephelometric Turbidity Unit) = 1 JTU (Jackson TU) = 1 FTU (Formazin TU).

Tableau N° 2: Classification des eaux en fonction de leur turbidité

NTU < 5

eau incolore

5 < NTU < 30

eau légèrement colorée

NTU > 50

eau colorée

NTU > 200

eau de surface "Africaine"

La turbidité de l'eau ne présente pas de risque sur la santé chez les humains, mais lorsqu'elle est importante, elle peut diminuer l'efficacité de désinfection et générer des risques microbiologiques.

Les eaux turbides limitent la pénétration des rayons lumineux nécessaires à la photosynthèse et la pénétration des rayons UV qui jouent un rôle important en limitant la population microbienne de certains pathogènes. [8]

3-3- Les paramètres physico-chimiques

3-3-1- pH

Le pH est un paramètre chimique caractérisant l'acidité ou la basicité d'un milieu. Il résulte de la composition ionique de l'eau, et essentiellement de la présence des carbonates issus de l'échange de dioxyde de carbone à l'interface air-eau, ainsi que de la dissolution du calcaire. [8]

Le pH dépend aussi de l'origine des eaux, de la nature géologique du substrat et du bassin versant traversé. Dans la plupart des eaux naturelles, le pH est compris habituellement entre 6 et 8,5 alors que dans les eaux tièdes, celui-ci est compris entre 5 et 9. [9]

Les eaux des puits traditionnels de la commune de Matoto (Conakry), ont un pH compris entre 6,60 et 7,38 ; celui des eaux de puits de la commune urbaine de coyah se situe entre 6,03 et 6,39 [10], alors que celui des puits des environs de la décharge de Hamdanllaye ont un pH variant de 6,62 à 8,65 [11].

Le pH diminue en présence des teneurs élevées en matière organique et augmente lorsque l'évaporation est importante. [12]

3-3-2-La conductivité

La conductivité mesure la capacité de l'eau à conduire le courant entre deux électrodes métalliques (Platine) de 1 cm2 de surface et séparée l'une de l'autre de 1 cm. Elle est l'inverse de la résistivité électrique et a pour unité le micro siemens par centimètre (us/cm). La conductivité donne une idée de la minéralisation d'une eau et est à ce titre un bon marqueur de l'origine d'une eau. En effet, la mesure de la conductivité permet d'apprécier la quantité de sels dissous dans l'eau, donc de sa minéralisation.

La conductivité est également fonction de la température de l'eau, elle est plus importante lorsque la température augmente. Les résultats doivent donc être présentés pour une conductivité équivalente à 20 ou 25°C. Les appareils de mesure utilisés sur le terrain font généralement la conversion automatiquement. [13]

Les eaux souterraines ont une minéralisation et une composition ionique variables selon la géologie des terrains en contact avec l'eau, la minéralisation augmentant généralement avec la profondeur. [14]

En effet, les eaux des puits traditionnels de la commune de Matoto (Conakry) ont une conductivité comprise entre 245,95 et 253,05us/cm à 25°C alors celle des puits aux environs de la décharge de Hamdanllaye (Conakry) est comprise entre 319,66 et 480,66 us/cm à 25°C.

En fonction de la conductivité, on peut classer les eaux. (Voir Tableau N°3)

Tableau 3 : Conductivité des eaux des nappes souterraines

Type d'eau

Conductivité en S/cm

Eaux très peu minéralisées (socles granitiques, gneissiques ou schisteux)

< 25

Eaux peu minéralisées (grès)

50 à 100

Eaux du jurassique et du crétacé

200 à 700

Eaux minéralisées du trias

1000 à 1 500

Eaux accompagnant les gites pétrolières

>10 000

Comme la température, des contrastes de conductivité mesurés sur un milieu permettent de mettre en évidence des pollutions, des zones de mélange ou d'infiltration....

La conductivité permet d'évaluer rapidement mais très approximativement la minéralisation globale de l'eau et d'en suivre l'évolution. Dans le cas du contrôle de qualité, l'intérêt de cette mesure réside en une série de mesures ou d'enregistrements qui permettront de déceler les variations de composition pouvant signaler des arrivées d'eau susceptibles d'êtres polluées.

Par exemple une enquête du ministère de la santé réalisée en France en 1981 a montré qu'environ 2% de la population reçoit une eau dont la conductivité électrique est supérieure à 1000 uS/cm et que près de 90% de la population reçoit une eau dont la conductivité est comprise entre 200 et 1000 uS/cm.

3-3-3- Les Matières en Suspension (MES) : La teneur et la composition minérale ou organique des matières en suspension dans les eaux sont très variables. Cependant des teneurs élevées en MES peuvent empêcher la pénétration de la lumière, diminuer l'oxygène dissous et limiter alors le développement de la vie aquatique et créer des déséquilibres entre diverses espèces.

Elles peuvent être responsables de l'asphyxie des poissons par colmatage des branchies.
Elles peuvent aussi interférer sur la qualité d'une eau par des phénomènes d'adsorption notamment de certains éléments toxiques, et de ce fait être une voie de pénétration des substances toxiques plus ou moins concentrées dans l'organisme. Ainsi les MES rentrent systématiquement en compte dans un bilan de pollution.

Ces analyses des MES permettent donc de connaître la quantité de matière non dissoutes, quelles soient organiques ou minérales, présentes dans un échantillon.

Cette analyse peut être faite soit par la spectrophotométrie (utilisation d'un spectrophotomètre), soit par l'analyse gravimétrique.

Cette dernière consiste à faire passer sur une membrane filtrante qui aura été préalablement pesée P1, une quantité connue d'effluent à analyser.

Après passage à l'étuve à 110°C, la membrane est à nouveau pesée. La différence entre les deux (2) poids représentera la quantité de matières retenues sur la membrane filtrante, puis séchée lors du séjour en étuve ; se sont les MES, elles s'expriment en mg/l.

Sur une eau domestique, les teneurs de matières en suspension sont normalement de 200 mg/l ; pour la nappe phréatique du plateau de MEKNES (Maroc) cette teneur pour les puits en milieu rural varie de 10 à 100 mg/l. [15]

3-3-4-les nitrates et nitrites

Les nitrates et les nitrites sont des ions présents de façon naturelle dans l'environnement. Ils sont le résultat d'une nitrification de l'ion ammonium présent dans l'eau et le sol, qui est oxydé en nitrites par les bactéries du genre Nitrosomonas, puis en nitrates par les bactéries du genre Nitrobacter. Les nitrates sont très solubles dans l'eau ; ils migrent donc aisément dans la nappe phréatique lorsque les niveaux excèdent les besoins de la végétation. [

La toxicité des nitrates résulte de leur réduction en nitrites et de la formation de méthémoglobine d'une part et de leur contribution possible à la synthèse endogène de composés N-nitrosés d'autre part.

Pour les eaux souterraines de la nappe phréatique de la région de MEKNES (Maroc), la teneur en nitrates oscillent de 1,05 à 6,75mg/l [15], alors que celui des eaux des puits traditionnels de la commune de Matoto (Conakry) est compris entre 0,00 et 0,0066 mg/l.

a- Sources

La présence des nitrates dans l'eau de consommation est principalement attribuable aux activités humaines.

L'utilisation de fertilisants synthétiques et de fumier, associée aux cultures et à l'élevage, favorise l'apparition de nitrates dans l'eau. Les installations septiques déficientes, de même que la décomposition de la matière végétale et animale, peuvent aussi être une source de nitrates dans l'eau.

Le risque de contamination est plus important si le sol recouvrant la nappe d'eau est vulnérable (sablonneux par exemple) et si la nappe est peu profonde (puits de surface). [16]

Tableau N° 4 : Influence des activités humaines et impact sur la santé des différents niveaux de nitrates dans l'eau. [12]

Concentration de nitrates dans l'eau potable (mg/l)

C<0,2

0,21=C< 3,0

3,1=C<10

C>10

Influence des activités humaines

Non

Possible mais impact mineur

Certaine mais avec impact modéré

Certaine avec impact majeur

Impact sur la santé

Non

Non

Non démontré

Possible

b- Impact sur la santé.

La méthémoglobinémie du nourrisson est le seul effet sur la santé qui a été associé de façon non équivoque à une exposition excessive aux nitrates par l'eau de consommation. Elle survient principalement chez les enfants de moins de trois (3) mois exposés à des concentrations de nitrates qui excèdent 20 mg-N/l.

La méthémoglobinémie résulte de la réduction des nitrates en nitrites par les microorganismes du système digestif, suivie de l'oxydation par les nitrites du fer ferreux de l'hémoglobine en fer ferrique, qui engendre la méthémoglobine. Cette dernière contrairement à l'hémoglobine, est incapable de fixer l'oxygène, ce qui contribue à réduire le transport de l'oxygène des poumons vers les tissus.

Les nourrissons de moins de trois (3) mois nourris au biberon de même que les femmes enceintes sont considérés comme étant des sous groupes de la population particulièrement vulnérables à la présence de nitrates et de nitrites dans l'eau potable. [17]

Les nourrissons sont sensibles aux nitrates du fait que leur hémoglobine est facilement oxydable et que l'activité de la méthémoglobine- réductase est faible.

Les eaux des puits traditionnels de la commune urbaine de coyah ont un taux de nitrites compris entre 0,024 et 0,358 mg/l ; celui des eaux de puits de la commune de Matoto varie de 0,043 à 0,572 mg/l alors que celui de la nappe phréatique de la région de MEKNES (Maroc) est compris entre 0,012 et 0,080 mg/l.

3-3-5 Le fer

Le fer est un élément assez abondant dans les roches sous formes de silicates, d'oxydes et hydroxydes, de carbonates et de sulfures. Le fer est soluble à l'état d'ion Fe++ (ion ferreux) mais insoluble à l'état Fe+++ (ion ferrique). Les nappes captives isolées des échanges avec la surface sont en conditions réductrices : leur eau est ferrugineuse. Ce fer dissous précipite en milieu oxydant, en particulier au niveau des sources et à la sortie des conduites. La présence de fer dans l'eau peut favoriser la prolifération de certaines souches de bactéries qui précipitent le fer où corrodent les canalisations.

L'existence dans l'eau du fer ferrique dissous exige un pH bas, ce qui n'est pas caractéristique pour toutes les eaux naturelles. C'est pourquoi la majeure partie de tout ce fer ferrique se trouve à l'état colloïdal, ou en suspension finement dispersée. En présence de l'oxygène de l'air, le fer bivalent contenu dans les eaux s'oxyde en fer ferrique ; une eau contenant 50mg/l de fer ferreux parait claire et incolore. Laissée au repos à l'air libre, elle devient trouble et il se précipite au fond du récipient un dépôt rougeâtre de rouille. [18]

Dans la région de MEKNES (Maroc), la teneur en fer pour les eaux souterraines est comprise entre 0,032 et 0,280 mg/l.

Les concentrations élevées de fer confèrent un goût désagréable et peuvent donner des dépôts dans les tuyaux et diminuer ainsi leur section vive. L'excès de fer peut provoquer des taches ou ternir la coloration des vêtements. Il semble que la consommation prolongée d'une eau contenant un excès de fer peut provoquer des maladies hépatiques et augmenter le risque d'infarctus. C'est pourquoi les normes d'eau potable limitent le taux de fer à 0,3 mg/l. [19]

3-3-6 Les phosphates

Les phosphates sont des composés phosphorés. Dans la nature, le phosphore (P) est généralement présent sous forme de molécules de phosphates. Parmi les phosphates présents dans l'eau, on distingue couramment :

- les ortho phosphates (H2PO4-, HPO42-, PO43-), qui sont des sels minéraux de l'acide phosphorique (H3PO4). Cette forme, parfois notée o-P, est également appelée lors de la mesure des concentrations dans les eaux « phosphore réactif » ;

Ø les polyphosphates (ou phosphates condensés), qui correspondent à des molécules plus complexes de phosphates minéraux. On parle également de « phosphore hydrolysable » dans l'acide ;

Ø les phosphates organiques, qui correspondent à des molécules de phosphates associées à des molécules à bases carbonées, comme dans la matière organique vivante ou morte (animaux, végétaux, microorganismes, etc.).

Dans l'eau, les phosphates inorganiques (ortho phosphates et polyphosphates) et les phosphates organiques peuvent se retrouver sous formes dissoutes et/ou particulaires (associés aux particules en suspension, de sédiment, ou de sol).

Lors de la détermination des concentrations en phosphates dans une matrice quelconque (eau, sol, aliment), suivant les cas, la teneur en phosphates est exprimée en grammes de PO4, de P2O5 ou de P par litre.

Ainsi : 1 g.L-1 de PO4 = 0,747 g.L-1 de P2O5 = 0,326 g.L-1 de P.

Sources de phosphate

Contrairement à l'azote, les composés gazeux du phosphore sont presque inexistants dans l'atmosphère. Il n'existe donc pas de réservoir atmosphérique important de phosphore.

Le phosphore est naturellement présent dans certaines roches (ignées ou sédimentaires). Le lessivage de celles-ci par les processus naturels d'érosion conduit à sa solubilisation dans les milieux aquatiques. En absence d'intervention humaine, les eaux de surfaces contiennent cependant très peu de phosphates.

Les phosphates sont moins aisément lessivables que les nitrates. Ils s'adsorbent aisément aux particules de sol, de sédiment et aux particules en suspension pour former des complexes organiques ou minéraux. Par conséquent lors de l'infiltration de l'eau dans les sols, une fraction des phosphates initialement dissous dans l'eau sera retenue par les particules de sol.

Une partie est généralement entraînée et contamine les eaux superficielles et les nappes phréatiques.

L'urine et les fèces excrétées par les animaux et les hommes constituent également une source de phosphore. Si cette source peut être considérée comme naturelle, l'élevage (troupeaux, aquaculture) constitue une pollution supplémentaire. Les agglomérations urbaines conduisent à des concentrations ponctuelles des rejets.

Les rejets d'eaux domestiques constituent généralement la principale source de pollution des eaux par les phosphates. En France, les rejets de phosphore sont estimés à environ 70 000 tonnes par an, dont 51 % d'origine urbaine. A proximité des grands centres urbains, cette part est beaucoup plus importante. L'usage de tripolyphosphates de sodium (TPPS) comme additifs dans les lessives textiles et les produits pour lave-vaisselle constitue une autre source de contamination des eaux par les phosphates. Cette source de pollution a été réglementée dans divers pays (Etats-Unis, Japon, certains pays Européens) et est en cours de diminution effective. Dans les pays où la production agricole intensive est particulièrement développée, l'utilisation d'engrais phosphatés peut constituer la principale source artificielle d'enrichissement des eaux en phosphore. La fertilisation des terres agricoles est à la source d'une pollution diffuse des eaux. En 1997, la Société Française de Chimie estimait la consommation mondiale de fertilisants phosphatés à 32 000 000 tonnes par an. En 1999, les consommations Française et Européenne étaient respectivement de 966 000 et 3 467 000 tonnes par an (UE, 2002). Le phosphore utilisé comme engrais est principalement dispersé sous forme de superphosphates (ortho phosphates solubles), et est donc fortement bio disponible.

Les autres usages industriels du phosphore (chimie de synthèse, photographie, lithographie, etc.) constituent des sources ponctuelles moins importantes de contamination des eaux.

Il est enfin important de noter que le phosphore utilisé comme fertilisant est épandu sur les sols et est par conséquent susceptible d'être en partie assimilé par les végétaux ou fixé sur les particules de sol.

Effets connus sur l'environnement

Comme l'azote, le phosphore est un constituant essentiel de la matière organique et est un nutriment indispensable pour les organismes vivants. Cependant il doit être considéré comme un polluant lorsqu'il est présent à de fortes concentrations dans l'environnement. Les rejets de phosphore dans les écosystèmes aquatiques constituent l'un des plus sérieux problèmes environnementaux car ils contribuent à accélérer l'eutrophisation de ces milieux. Dans les eaux douces, ce sont cependant les apports de phosphore qui sont généralement à l'origine d'un disfonctionnement des écosystèmes. Dans les eaux naturelles, le ratio entre les quantités d'N et de P disponibles est généralement supérieur à 16. Par conséquent, même en cas de pollution du milieu par l'azote, si aucun apport de P n'est réalisé, les algues ne pourront pas se développer. La pollution des eaux par le phosphore est donc très souvent à l'origine de développements algaux importants et conduit à la dystrophisation (eutrophisation accélérée) des lacs et rivières.

Effets connus sur la santé humaine

Si les composés phosphorés utilisés à hautes concentrations dans l'industrie (phosphore blanc qui est par exemple un constituant de la mort-aux-rats, P rouge, P noir, etc.) peuvent avoir des effets très toxiques sur l'homme, les concentrations normalement observées dans l'eau ou dans l'habitat semblent ne pas présenter de risque direct pour la santé humaine. C'est surtout par l'intermédiaire des nombreuses perturbations des écosystèmes aquatiques qui sont imputables aux pollutions par les phosphates que cet élément a des répercussions sur l'être humain.

3-4- Les paramètres microbiologiques

L'eau destinée à la consommation humaine peut contenir des microorganismes pathogènes, agents d'infections humaines redoutables. Ce sont des bactéries, des virus, voire des champignons, des protozoaires, des algues. Cette eau doit être potable, c'est-à-dire incapable de nuire à la santé des consommateurs, donc exempte de ces agents pathogènes.

La grande majorité de ces microorganismes nocifs diffuse dans l'environnement aquatique, par l'intermédiaire des souillures fécales humaines ou animales. La mise en évidence de ces contaminations fécales est à la base même de l'analyse bactériologique de l'eau de consommation.

Elle consiste à rechercher et à dénombrer certaines espèces, ou certains groupe de bactéries les plus représentatives d'une telle contamination et dont la présence ne constitue pas un risque pour la santé ; on les appelle indicateurs de contaminations fécale.

Ainsi E. coli est un indicateur de contamination fécale ; sa présence laisse planer un risque ; celui de la présence de bactéries ou de virus pathogènes d'origine fécale (Salmonella, Shigella, Enterovirus, etc....). Certains microorganismes comme les Bacillus, les Candida ont été proposés comme indicateurs de traitement. Les tests auxquels sont habituellement soumises les eaux de consommation sont :

a- Le dénombrement des bactéries

b- La recherche et le dénombrement des coliformes

c- La recherche et le dénombrement des streptocoques fécaux

d- La recherche et le dénombrement des spores de clostridium.

· Dénombrement des bactéries.

Le dénombrement des bactéries se fait par comptage de colonies, après inoculation d'une quantité définie de l'échantillon, dans un milieu de culture gélosé ou à la surface de ce milieu. Parmi les bactéries cultivant sur gélose dans les conditions décrites, on a coutume de distinguer deux (2) catégories fondamentales sur le plan de l'hygiène : les germes saprophytes, qui se développent à 20°C et les germes dits « pathogènes », qui se multiplient à 37°C. cette distinction provient du fait qu'à 20°C on favorise le développement des germes spécifiques de l'eau et qu'à 37°C on sélectionne les microorganismes provenant de l'homme et des animaux à sang chaud, de leurs sécrétions, de leurs flores naturelles et en particulier des matières fécales.[20]

· Dénombrement des coliformes.

Actuellement on peut distinguer deux (2) catégories de coliformes, d'origine et d'habitat différents. La première est celle des coliformes d'origine fécale qui comprend les espèces genres Citrobacter ; Levinea, .... Rencontrées habituellement dans les matières fécales humaines et animales ; les eaux usées et les eaux polluées (de surface et souterraine). La seconde correspond à des espèces nouvelles comme Serratia fonticola, Bautiauxella agrestis qui, au contraire proviennent uniquement des eaux d'alimentation (potables) et de sols incultes. Elles sont très fréquentes dans les eaux de distribution et sont le plus souvent confondues avec les espèces indicatrices d'une pollution. [5]

Les coliformes fécaux, ou coliformes thermo tolérants, sont un sous-groupe des coliformes totaux capables de fermenter le lactose à une température de 44,5°C. L'espèce la plus fréquemment associée à ce groupe bactérien est l'Escherichia coli (E. coli) et, dans une moindre mesure, certaines espèces des genres Citrobacter, Enterobacter et Klebsiella.
La bactérie E. coli représente toutefois 80 à 90 % des coliformes thermo tolérants détectés. [20]

L'intérêt de la détection de ces coliformes, à titre d'organismes indicateurs, réside dans le fait que leur survie dans l'environnement est généralement équivalente à celle des bactéries pathogènes et que leur densité est généralement proportionnelle au degré de pollution produite par les matières fécales.

Par ailleurs, puisque les coliformes fécaux ne prolifèrent habituellement pas dans un réseau de distribution, ils sont utiles pour vérifier son étanchéité, permettant de détecter une contamination fécale découlant par exemple d'infiltrations d'eau polluée dans les canalisations. Ils sont aussi de bons indicateurs de l'efficacité du traitement de l'eau, mais comme leur nombre est moins élevé que celui des coliformes totaux, ces derniers leur sont préférables pour cette fonction. [21]

· Dénombrement des streptocoques fécaux.

La classification générale des streptocoques fécaux a été modifiée dans les années 80 par la création d'un nouveau genre, Enterococcus. Dans ce contexte, plusieurs espèces appartenant antérieurement au genre  Streptococcus ont été transférées vers le genre  Enterococcus, ce dernier correspondant, grosso modo, aux streptocoques du groupe sérologique D de la classification de Lancefield. [21]

Les streptocoques du groupe D susceptibles de contaminer les eaux d'approvisionnement, ils sont plutôt typiques des déjections animales, comme  Streptococcus bovis,  S. equinus,  S. gallolyticus et  S. alactolyticus. Ces espèces colonisent le bétail, les chevaux et la volaille bien qu'elles peuvent parfois  être présentes chez l'humain, en particulier  S. bovis et elles n'ont pas été  transférées dans le genre Enterococcus. Cette nomenclature, basée sur des modifications à la classification bactérienne, peuvent engendrer une certaine confusion d'autant plus que certains documents récents utilisent toujours le terme  Streptococcus pour décrire des espèces du genre  Enterococcus; c'est le cas du Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater.

Des études menées aux États-Unis ont démontré leur utilité pour mettre en évidence une contamination fécale de l'eau souterraine.
Cet intérêt à l'égard des entérocoques s'expliquerait par le fait que, comparativement aux coliformes (incluant Escherichia coli), ils sont plus résistants à des conditions environnementales difficiles et persistent plus longtemps dans l'eau; de telles conditions sont typiques des eaux souterraines où la température est généralement plus froide et qui sont pauvres en éléments nutritifs. [22]

Tableau N°5 : NORMES DE L'OMS POUR L'EAU DE BOISSON

Paramètres

Concentration minimale en mg/l

Analyses physico-chimiques

1

pH

6.5-8.5

2

Turbidité

<5 NTU

3

Chlorures

200

4

Sulfates

200

5

Nitrites

=0.1

6

Nitrates

=50

7

Magnésium

50

8

Calcium

75

9

Sodium

500

10

Fer

=0.3

11

Fluor

1

12

Phosphates

=0.05

13

Conductivité

<400 uS/cm à 20°C

Analyses microbiologiques

14

Coliformes Totaux

0/100ml

15

Coliformes fécaux

0/100 ml

16

Streptocoques fécaux

0/100ml

17

E. coli

0/100ml

4. Les acquis (Travaux antérieurs)

Certains résultats de travaux antérieurs portant sur les eaux de puits en Guinée et en Afrique sont consignés dans les tableaux ci-dessous.

Tableau N° 6 : résultats de quelques travaux similaires effectués en Guinée et en Afrique.

Lieu

 

NTU

us/cm

mg/L

mg/L

mg/L

mg/L

 
 

référence

Eaux de puits de Ratoma

5.43

2.10

400

0.018

70.37

-

-

-

-

N'famara camara juin 12

Eaux de puits de Matoto

7.17

2.25

245.22

0.168

0.0025

-

-

-

-

Maimouna Diallo juin 12

Eaux de puits de Coyah

6.98

1.39

272.63

0.157

0.0025

-

-

-

-

Salma Balde 04/12

Eaux de puits de Mali-Labe Tougué

7.25

4.94

318.25

-

-

-

0.23

-

-

Aminata Sylla juin 12

Eaux de puits de Daar-Salam 2

5.71

-

-

0.277

-

-

-

-

-

Aissata Magassouba et al 06/12

Eaux de puits Décharge hamdallaye

7.11

-

283.66

0.062

-

-

-

-

-

Aminata Traoré et al. 06/12

Eaux de puits de Pobè (Bénin)

5.83

-

236.62

0.072

45.3

0.75

-

-

-

Moissou LAGNIKA et al 31/07/14

Eaux de puits du plateau de MEKNES (Maroc)

6.70

 
 

5

28

 

1.5

 
 

BELGHITI. L et al 10/13

5. Pollution des eaux souterraines.

La pollution de l'eau est la modification des propriétés physiques, chimiques et biologiques susceptible de provoquer un effet sur la santé des êtres vivants.

Les eaux souterraines ont pendant longtemps été synonymes « d'eau propre », c'est-à-dire répondant naturellement aux normes de potabilité. Cela est malheureusement inexact dans l'absolu, car bon nombre d'eaux des nappes sont à présent contaminées par des éléments indésirables, voire toxiques à des concentrations dépassant largement les normes, et doivent par la suite être traitées avant consommation. [23]

Les eaux souterraines sont encore plus fragiles que les eaux superficielles : situées dans un milieu plus confiné, les nappes se renouvellent beaucoup moins vite que les eaux superficielles (en particulier les nappes profondes).Leur dégradation est donc quasi-irréversible

L'eau d'un puits peut être contaminée par des bactéries et des substances chimiques. Les sources de contamination les plus fréquentes sont : l'infiltration des effluents provenant d'une installation septique, de leurs proximités à l'eau de mer, de fumier, de produits de voiries ainsi que des substances chimiques dissoutes présentes naturellement dans la nappe phréatique telle que les nitrites, le calcium, le soufre et les nitrates ou le fer. [24]

5.1. Les effets sur l'homme et l'environnement.

· Matières en suspension :

Les matières en suspension provoquent une augmentation de la turbidité préjudiciable à la photosynthèse, à la respiration des poissons et colmatant les milieux aquatiques. Les particules peuvent transporter différentes formes de pollution (organiques, métalliques,...)

· Pollution organique : La pollution organique provoque l'asphyxie du milieu par consommation de l'oxygène dissous et augmente la toxicité de la charge organique faiblement biodégradable.

· Azote, Phosphore :

La présence de ces éléments dans l'eau entraine l'eutrophisation des milieux aquatiques par excès de matières nutritives pour les végétaux (algues) et conduisant à l'asphyxie des milieux. Toxicité de l'ammoniaque et des nitrites pour la faune aquatique.
Les nitrates peuvent engendrer chez les nourrissons un empoisonnement du sang par blocage de l'hémoglobine interdisant le transport de l'oxygène.

· Métaux :
La majorité des éléments métalliques est indispensable à la vie animale et végétale (oligo-éléments).Cependant, à des doses importantes, ils peuvent se révéler très nocifs. La pollution métallique des milieux aquatiques pose un problème particulier car non biodégradable. Elle a tendance à se concentrer dans les organismes vivants (bioaccumulation ou bioamplification).
Les effets toxicologiques varient suivant le métal et sa forme chimique : les composés organiques sont généralement plus toxiques. De façon générale, les troubles les plus fréquents sont d'ordre respiratoire, digestif, nerveux ou cutané. Certains métaux sont également considérés comme cancérigènes : Arsenic, Nickel, Chrome VI.

· Substances très dangereuses pour les milieux aquatiques :
Les insecticides sont généralement les pesticides les plus toxiques. Ce sont des polluants organiques persistants subissant trois types de phénomènes (transformation, rétention, transport) selon leurs propriétés physico-chimiques.
Ils s'adsorbent sur les matières en suspension et s'accumulent dans certains compartiments (sédiments, matières organiques, chaîne alimentaire) Selon leurs formes et propriétés chimiques, ces substances présentent des effets toxiques, mutagènes et cancérogènes. [24]

5-2 Différentes sources de pollution des eaux souterraines.

Les différentes sources de pollution des eaux souterraines peuvent être d'origine:

a- Naturel: Les eaux souterraines contiennent quelques impuretés, même si elles ne sont pas affectées par les activités humaines. Les types et les concentrations d'impuretés naturelles dépendent de la nature du matériel géologique par lequel les eaux souterraines se déplacent, et de la qualité de l'eau de recharge. Les eaux souterraines se déplaçant à travers les roches et les sols sédimentaires, peuvent absorber un éventail de composés tels que le magnésium, le calcium, et les chlorures. Certaines couches aquifères ont des concentrations naturelles élevées en constituants dissous tels que l'arsenic, le bore, et le sélénium. L'effet de ces sources normales de contamination sur la qualité d'eaux souterraines dépend du type du contaminant et de ses concentrations.

b- Agricole: Les pesticides, les engrais, les herbicides et les déchets animaliers sont des sources agricoles de contamination des eaux souterraines. Les sources agricoles de contamination sont nombreuses et variées: débordement des engrais et des pesticides pendant la manipulation, écoulement du chargement et lavage des pulvérisateurs de pesticide ou de tout autre équipement d'application, utilisation de produit chimique...

c- Industriel: La pollution des eaux souterraines se produit quand l'eau utilisée dans l'industrie est retournée au cycle hydrologique.
L'activité économique moderne exige le transport et le stockage de la matière employée dans la fabrication, le traitement, et la construction. Certaines entreprises, habituellement sans accès aux réseaux d'égouts, se servent dans les eaux souterraines peu profondes. Elles emploient des fosses ou des puisards secs, ou envoient l'eau usagée dans les réservoirs septiques. Tout ceci peut mener à la contamination des sources souterraines d'eau potable. Les fosses et les puisards secs provoquent l'infiltration des déchets directement dans le sol. Les autres sources industrielles de contamination incluent: le nettoyage des réservoirs ou la pulvérisation d'équipement sur la terre, l'évacuation de déchets dans les systèmes septiques ou les puits secs, et le stockage de matériaux dangereux dans des secteurs découverts ou dans les secteurs qui n'ont pas des garnitures avec des drains ou des bassins de captation.

d- Résidentiel: Les systèmes résidentiels d'eau usagée peuvent être une source de différents types de contaminants, y compris des bactéries, des virus, des nitrates, et des composés organiques. Les puits utilisés pour l'évacuation des eaux domestiques usagées (les systèmes septiques, puisards, puits de drainage pour l'écoulement de précipitations exceptionnelles, puits de recharge d'eaux souterraines) sont particulièrement concernés par la qualité des eaux souterraines s'ils sont placés près des puits d'eau potable. Le stockage incorrect ou l'évacuation de produits chimiques ménagers tels que les peintures, les détergents synthétiques, les dissolvants, les huiles, les médicaments, les désinfectants, les produits chimiques de piscine, les pesticides, les batteries, l'essence et le carburant diesel peut mener à la contamination des eaux souterraines. De même, les déchets vidés ou enterrés dans la terre peuvent souiller les sols et s'écouler dans les eaux souterraines. [24]

5-3 Principaux types de polluants.

Un polluant est un agent physique, une substance minérale ou biologique, issus de l'activité humaine provoquant, sous une intensité ou une concentration anormales, une dégradation de la qualité de l'eau naturelle.

Le nombre de polluant est considérable. En 1977 une société Américaine de chimie a dénombré plus de 4 millions de substances chimiques polluant dont 70 000 suspects d'actions cancérigène.

Les polluants peuvent êtres classés, selon leur nature, en quatre (4) grandes catégories : physiques, chimiques, organiques et bactériologiques. Il est nécessaire, en premier lieu, d'en dresser un catalogue fixant la nature, leur dose néfaste et leur toxicité.

5-3-1 les polluants physiques :

Les trois principaux agents physiques de la pollution sont : la chaleur, le transport des matières solides en suspension et la radioactivité.

La chaleur, par élévation de température de l'eau, surtout de surface, provoque des effets écologiques sur la vie aquatique (développement de micro-organismes comme les algues).

Elle diminue la solubilité de l'oxygène, déficit renforcé par l'accroissement de l'activité biologique qui en consomme.

Les matières solides en suspension sont introduites par les précipitations et les eaux de surface. Certaines particules, très petites de l'ordre de micron, peuvent ainsi être traitées.

La radioactivité est potentiellement la plus dangereuse des polluants physiques. C'est pourquoi tous les rejets sont sévèrement réglementés et contrôlés. [24]

5-3-2 les polluants chimiques.

L'eau, par son pouvoir dissolvant élevé, dissout les substances rejetées par l'activité humaine.

Les polluants chimiques sont nombreux et d'origines diverses :

Ø Les sels minéraux dissous

Ø Métaux lourds, pesticides et détergents constituent les micros polluants

· Sels minéraux dissous.

Les plus nocifs sont les composés de l'azote : nitrates (NO3-) et nitrites (NO2-). Ils provoquent des troubles graves des jeunes vertébrés par dégradation de l'hémoglobine du sang et production de méthémoglobine toxique (méthémoglobinémie des nourrissons). Ils peuvent provoquer l'hypertension et sont précurseurs de nitrosamines cancérigènes. Non présents dans les formations géologiques ou très rares, les nitrates sont essentiellement d'origine agricole, toutefois leur présence dans l'eau montre que cette pollution n'est toujours pas liée à des causes récentes. [24]

· Métaux lourds.

Les pollutions engendrées par la présence de métaux dans les eaux souterraines sont dues généralement aux activités industrielles par rejets d'effluents et par lessivage de produits stockés sur un sol.
Certains de ces métaux peuvent être toxiques (cadmium, chrome, mercure, plomb...), D'autres éléments sont considérés comme indésirables et peuvent présenter des inconvénients au consommateur d'ordre organoleptique : goût, saveur, coloration. C'est le cas pour le cuivre, le zinc, le fer, le manganèse, l'aluminium.

5-2-3 Les polluants organiques :

L'eau est le vecteur des microorganismes, pathogènes ou non. Le pouvoir auto épurateur du sol est très efficace. Pratiquement l'eau en est dépourvue dans les conditions naturelles. On peut citer par exemple :

· Les détergents

Ce sont des substances utilisées pour les diverses opérations de nettoyage. Un détergent est un produit complexe contenant un ou plusieurs agents de surface et des composés minéraux (carbonates, phosphates, polyphosphates, perborates), souvent associés à des matières organiques améliorantes (carboxyméthyl-cellulose, alkanolamides), à des enzymes hydrolysants et à des séquestrant (dérives de l'acide éthylène diamine tétracétique et de l'acide mitriloacétique). La biodégradabilité de ces substances est très variable. Les détergents sont rares dans les eaux souterraines, sauf dans les zones suburbaines, en liaison avec les puisards recevant les eaux usées et dans certaines nappes alluviales en relation étroite avec un cours d'eau pollué. Ces détergents sont peu toxiques mais ils facilitent par leur pouvoir mouillant la dispersion et le transfert d'autres polluants comme les pesticides. [24]

· Les pesticides

Les produits phytosanitaires sont apportés dans l'environnement par les grandes cultures, par le maraîchage agricole, par le traitement des forêts, par le traitement sur plans d'eau, par les traitements en zone urbaine (espaces verts, jardins, trottoirs, rues), par certains rejets industriels de conditionnement ou de fabrication, par le traitement des routes et des voies de chemin de fer. Ils comprennent:

· des substances minérales (soufre, sulfate de cuivre, arséniates de plomb et de calcium) ;

· des composés organo-chlorés agissant comme insecticides (lindane, aldrine, dieldrine, heptachlore...) ou herbicides (dérivés chlorés de phénoxyacides)

· des composés organophosphorés utilisés comme insecticides (parathion, malathion...) ;

· d'autres composés organiques ou organométalliques à groupements fonctionnels variés (dérivés de l'urée, triazines, carbamates...) employées comme herbicides, insecticides ou fongicides.

Une étude sur la teneur en pesticides e été effectuée par la DDASS entre 1992 et le 1996 sur 911 captages d'eau souterraine de Picardie: 27 % contenaient des traces de triazines. [24]

5-2-4 La pollution microbiologique.

De nombreux microorganismes, virus, bactéries et protozoaires, voire des champignons et des algues sont présents dans l'eau. Les conditions anaérobies généralement rencontrées dans les eaux souterraines en limitent cependant la diversité. Les bactéries, virus et autres agents pathogènes rencontrés dans les eaux souterraines proviennent de fosses septiques, des décharges, des épandages d'eaux usées, de l'élevage, de matières fermentées, de cimetières, du rejet d'eaux superficielles. Ces pollutions peuvent être aussi dues à des fuites de canalisations et d'égouts ou à l'infiltration d'eaux superficielles.

La grande majorité de ces microorganismes nocifs, susceptibles d'engendrer des infections humaines redoutables, diffuse dans l'environnement hydrique par l'intermédiaire de souillures fécales humaines ou animales. Les pollutions microbiologiques se rencontrent surtout dans les aquifères à perméabilité de fissure (craie, massifs calcaires), dans lesquels la fonction épuratrice du sous-sol ne peut s'exercer et dans lesquels la matière organique est dégradée partiellement. Les émergences de type karstique avec des circulations souterraines rapides sont par conséquence très vulnérables à cette pollution. Dans les aquifères à porosité inter granulaire, une contamination bactérienne implique une source proche de pollution (puisard, défaut d'étanchéité du captage, rejet de station d'épuration, décharges,...).
D'après une étude réalisée par la D.R.A.S.S. à partir des données des années 1994, 1995 et 1996, la situation en Picardie (France) n'apparaît pas totalement satisfaisante. Près de 95% de la population a reçu une eau de qualité microbiologique acceptable et aucune eau de mauvaise qualité n'a été distribuée. Mais pour plus de 5,5% de la population régionale, répartis dans 169 unités de distribution, l'eau a subi des contaminations passagères plus ou moins fréquentes. [24]

Deuxième partie

Chapitre II : Matériel et méthode de travail

II-1 Présentation de la zone d'étude

II-1-1 Présentation de la préfecture et de la commune urbaine de Mamou

Selon le découpage administratif, la préfecture de Mamou est la capitale de la Région Administrative dont elle compte au total 13 sous préfectures plus (+) la commune urbaine que sont : (Timbo, Porédaka, Dounet, Boulliwel, Tolo, Konkouré, Saramoussaya, Gongoré, Soyah, Ourékaba, Niagara, Kégneko, Téguéréya.).

Elle couvre une superficie de 8 000 km2et est limitée  au Sud par la SIERRA LEONE ; au Nord par les préfectures de Tougué et de Dalaba ; à l'Est par les préfectures de Faranah et Dabola et à l'Ouest par celle de Kindia. Voir carte en annexe

Son unité géomorphologique est caractérisée par des hauts plateaux du Foutah Djallon dont les sols demeurent : des « bowés » (sols latéritiques), sols peu différenciés sur cuirasse ferrugineuse, ferralitiques non différenciés dont la couleur dominante reste jaune beige.

Les peuls, les dialonkés, et une minorité des malinkés, soussou, de kissiens et de Toma sont les principales ethnies de la préfecture.

Les activités économiques les plus pratiquées sont : l'artisanat, la production des fruits et légumes, l'élevage extensif et une partie de la production agricole dont : le fonio, le taro, la patate douce, l'arachide, le mais, le manioc et peu de riz.

Aussi, c'est une région à position géographique privilégiée, de carrefour entre les différentes régions du pays et entre les pays frontaliers du nord et du sud. [25]

II-1-2 LA COMMUNE URBAINE DE MAMOU :

II-1-2-a CADRE GEOGRAPHIQUE

Dans la deuxième moitié du 19ème siècle le sud du Foutah Djallon, la sous-province de Telico était devenue une très importante  étape des caravanes en direction et en provenance des côtes. Le flux des hommes et des produits  qu'entraînèrent  ces voies donnèrent à la paroisse de Telico les dimensions d'un important marché régionale. En 1908 le chemin de fer Conakry-Niger traversa la sous province de Telico ; et à 4km de la province, il fut crée une gare qui donna naissance à la ville de Mamou.
    En1917 la capitale du foutah théocratique fut transférée  à Mamou sous le nom de cercle de Mamou.
     Du 02 octobre 1958 au 03 avril 1984, Mamou centre fut érigé en arrondissement puis en sous-préfecture de 1984 à 1991.
   En 1991, la sous-préfecture centrale de Mamou devient une commune urbaine et elle est située à 266 km de Conakry.

Elle est limitée au Nord par la Commune Rurale de Développement (CRD) de Boulliwel et de Tolo, au Nord Est par celle de Dounet, au Sud est par celle de Soyah, à l'Ouest par celle de Konkouré et est située en plein coeur de la guinée sur la Nationale/Internationale Conakry - Kindia - Kankan - Faranah et Labé, d'où son nom ville carrefour le plus caractéristique du résumé physionomique de l'ensemble des ethnies de la Guinée. Elle compte vingt huit (28) quartiers.

Les températures les plus élevées étant observées en mars - avril 37 et 38°c, alors que les plus basses se notent en décembre 11°c.

Les vents dominants sont l'harmattan et la mousson. Il existe des forêts classées à Tyéwel, Sèrè, Koumi, Diarabaka et Tambassa. [25]

II-1-2-b Principales activités économiques

Longtemps considéré comme ville carrefour, Mamou reste incontestablement le centre d'échange le plus accessible de la Guinée. Le chef-lieu est entrain de devenir une véritable plaque tournante des échanges entre l'est du pays et le nord de la Basse Guinée. On note, par exemple, que la très grande partie des activités commerciales de cette préfecture se déroule dans l'informel. Malgré cet état de fait, l'agriculture reste de loin la branche d'activité la plus importante de la préfecture de Mamou. Elle couvre près de 87% de la population. Encore pratiquée de manière extensive sur brûlis, l'agriculture est surtout orientée vers les cultures vivrières. On note cependant une certaine spécialisation pour les différentes sous-préfectures, par exemple Timbo et Porédaka qui détiennent 25% des superficies en fonio, 30% du maïs, 37% en manioc, 36% en arachide et 33% en patate douce. Les sous-préfectures de Dounet, Timbo Konkouré et la commune urbaine fournissent l'essentiel de la production maraîchère (tomate, piment etc.).

L'artisanat constitue la deuxième activité économique de cette préfecture. Il comprend la fabrication des objets usuels et d'ornement: cotonnades, outils, canaris, sandales et bijoux. Le travail artisanal est organisé essentiellement sur la base de la division traditionnelle de la société. Certaines familles sont spécialisées dans les activités artisanales données, c'est ainsi qu'on distingue de familles de forgerons, de tisserands, de potiers et de cordonniers. Ce secteur est très répandu dans la vie quotidienne comme activité, une vingtaine de métiers y sont exercés. Pour les métiers féminins, c'est exclusivement la teinture, la saponification et la broderie; les métiers typiquement masculins sont la cordonnerie, le tissage, la forge et la menuiserie. [25]

II-1-2-C. Hydrographie

Trois cours d'eau sont les plus importants : les fleuves Bafing, Kaba et Konkouré avec de nombreux affluents, qui pour la plupart tarissent en saison sèche. Il existe trois hauts bassins qui sont le Bafing, la Kaba et le Konkouré.

- Le bassin de Bafing est situé au nord de la ville de Mamou, ou le Bafing prend sa source ; ce même fleuve est dénommé fleuve Sénégal en dehors de la Guinée. Il draine ses eaux du sud vers le nord traversant ainsi le Fouta Djallon, région montagneuse.

- Le bassin de la Kaba, situé dans la partie sud-est de la préfecture, draine ses eaux en Sierra Leone où il est appelé « Little Castle ». Il a pour affluent principal le Mamouwol qui prend sa source à l'ouest de la ville de Mamou.

- Le bassin de Konkouré est situé au sud-ouest de la ville de Mamou et draine ses eaux dans la préfecture de Kindia.

II-1-2-d Sites touristiques   

Grâce non seulement à son potentiel naturel caractérisé par un relief accidenté et dominé par des chaînes montagneuses du Fouta Djallon, avec des pics du Mont Loura (1558 m) au nord et le Mont Diaguissa (1425 m) au sud, mais aussi son histoire riche et mouvementée, la préfecture de Mamou possède de sites intéressants notamment les suivants:

· Timbo: Cette CRD située à 55 km de Mamou sur la route Mamou-Dabola est l'ancienne capitale du Fouta théocratique. D'importants sites touristiques marquent l'histoire du Fouta Djallon dont surtout la première mosquée de Timbo, construite en 1625; Talansan, village situé à 5 km de Timbo, où a eu lieu la première bataille de Karamoko Alpha, 1er Almamy du Fouta Djallon; le mausolée de Karamoko Alpha; Tata de Timbo, la plus vieille clôture du Fouta Djallon, construite en 1790 par le père d'Almamy Bocar Biro; la plaine de Petel Djaga, célèbre champ de bataille entre Almamy Bocar Biro, roi de Timbo, et les troupes françaises; Gnagara, où se trouve la tombe de l'Almamy Bocar Biro. Le mausolée de Bocar Biro est à Fétoré, celui de Karamoko Alpha à Timbo. Au village de Timbo se trouvent aussi les neuf stèles de pierre représentant les neuf (9) diwés du Fouta théocratique.

· Ourékaba: Dans cette CRD, située à 65 km de Mamou sur la nationale Mamou-Faranah et à 15 km de Ouré-kaba Centre, se trouve un parc naturel où l'on peut rencontrer des différentes sortes d'animaux sauvages, par exemple des lions, panthères, hyènes, girafes et antilopes. A 25 km de cette CRD, dans le district de Yomaya et à 3 km de la frontière Guinée-Sierra Léone, se trouve une grotte naturelle lieu de refuge des guerriers en temps colonial. Cette grotte peut abriter 2000 personnes. Elle est actuellement fréquentée pour des prières de bénédictions, surtout des femmes en recherche d'enfants ou d'époux.

· Le Bafing: Situé dans la CRD de Tolo, à 25 km de Mamou sur la nationale Mamou-Dalaba, ce site fluvial comprend un barrage hydro-agricole aménagé. Il est régulièrement fréquenté par les populations pour les jeux de natation et d'autres loisirs divers. La source du fleuve Sénégal, à 2 km du Bafing, et les réserves forestières adjointes sont aussi fréquentées par des touristes.

· Les chutes de Konkouré: Situé à 17 km de Mamou sur la route Mamou-Kindia, dans la CRD de Konkouré, ce site donne la source du fleuve Konkouré par une chute en forme de voile d'une trentaine de mètres de haut dans une forêt dense tombant d'une falaise de 50 m en plusieurs paliers au milieu de grands arbres. On peut aussi descendre au pied de la chute, tout au moins en saison sèche, en partant sur la droite à travers les arbres en arrivant sur le site. Il n'existe pas vraiment de chemin et la pente est un peu raide. Donnant naissance au fleuve de Garafiri, cette source est fréquentée en toute période. [25]

II-2 Matériel de travail

Le matériel suivant a été utilisé pour réaliser la présente étude :

II-2-1. Matériel de terrain

· Une glacière ;

· Des marqueurs ;

· Des flacons de 1,50 l;

· Des gangs en latex ;

· Un pH mètre HANA HI : 1832

· Un conductimètre HANA LF 330

· Un turbidimètre Hach 2100p

II-2-2. Matériel de laboratoire

· Un pH mètre HANA HI : 1832

· Un turbidimètre Hach 2100p

· Un conductimètre HANA LF 330

· Un spectrophotomètre DR 2800

· Un thermomètre à 0.5°C

· Un microscope binoculaire

· Stérilisateur à rayons ultraviolets

· Boîtes de Pétri d'environ 49 mm x 9 mm

· Membranes filtrantes stériles quadrillées de porosité de 0,45 ìm et de 47 mm de diamètre

· Pincettes en acier inoxydable à bouts plats

· Pipettes stériles de 10,0 ml et 1,0 ml de type TD

· Thermomètre permettant une lecture à 0,5 °C

· Tubes à essais de 16 mm x 125 mm avec bouchons

· Fil à boucle

· stéréoscope

· Autoclave

· Incubateur dont la température est ajustée à 35 °C #177; 0,5 °C

· Balance analytique avec une précision de 0,0001 g

· Rampe de filtration avec entonnoirs et supports de filtres

· pH-mètre

· Plaque chauffante agitatrice avec barre magnétique

· Réfrigérateur maintenant une température entre 1 °C et 4 °C

· Pompe à vide

· Hygromètre

· Flacons laveurs pour l'eau de rinçage

· Bouteilles de 150 ml avec bouchon

· Lampe à ultraviolets d'une longueur d'onde de 365 nm et d'une puissance de 4 ou 6 W

· Chambre d'observation à rayons ultraviolets

· Disque de filtration de 0,2 ìm monté sur une seringue jetable de 10 ml

II-3 Méthode de travail

II-3-1 Echantillonnage

Deux campagnes de prélèvement des eaux de puits traditionnel ont été effectuées durant la période Juin 2014 et Novembre 2014 au niveau de certains puits traditionnels de la commune urbaine de Mamou.

Ces puits ont été choisis de manière à avoir une image d'ensemble de la qualité des eaux de puits de la commune urbaine. Nous avons effectué au total quatre vingt dix (90) prélèvements pour l'analyse physico-chimique et bactériologique des eaux repartis comme suit : quarante cinq (45) prélèvements durant Juin 2014 et quarante cinq (45) prélèvements durant Novembre 2014.

Ainsi sur les vingt huit (28) quartiers que compte la commune urbaine, nous avons effectué des prélèvements au niveau de cinq (5) quartiers choisis en fonction de la densité de population, des activités pratiquées, du taux de desserte en eau de la SEG et de leur géographie.

Dans chaque quartier nous avons choisis trois (3) puits à prélever en fonction de la fréquentation.

Et au niveau de chaque puits nous avons effectué les prélèvements de 1,50 litres à différentes heures 7heures ; 9heures et 11 heures. On obtient ainsi trois (3) échantillons pour chaque puits.

Ces échantillons sont ensuite étiquetés et placés dans une glacière qui a été transportée au laboratoire pour les analyses. [26]

II-3-2- Mode opératoire :

II-3-2-1 Détermination du pH

Appareillage : pH mètre HANA HI : 1832

Protocole :

-Rincer l'électrode du pH mettre avec de l'eau distillée puis avec l'échantillon d'eau à analyser au moins trois fois.

-Ensuite mettre une quantité représentative de l'échantillon d'eau à analyser dans un bécher, y plonger l'électrode du PH mettre.

-Enfin, presser la touche ON/OFF de l'appareil qui affichera la valeur du ph de l'échantillon et sa température, lire et noté la valeur correspondante.

II-3-2-2 Détermination de la Turbidité

Appareillage : Turbidimètre Hach 2100p

Protocole

Ø Essuyer la cuvette avec un tissu doux sans peluches pour retirer les gouttes d'eau et les traces de doigts.

Ø Prélever un échantillon représentatif dans un récipient propre. Remplir une cuvette jusqu'au trait (environ 15 ml) en prenant soin de manipuler la cuvette par la partie supérieure. Boucher la cuvette.

Ø Appliquer un léger film d'huile silicone. Essuyer avec un tissu doux pour obtenir un film uniforme sur toute la surface.

Ø Presser 0/1. L'appareil s'allume. Placer l'appareil sur une surface plane stable. Ne pas tenir l'appareil à la main pour effectuer les mesures.

Ø Placer la cuvette dans le puits de mesure de l'appareil avec le losange ou la marque d'orientation aligné avec le repère à l'avant du puits de mesure. Fermer le capot.

Ø Presser la touche RANGE pour choisir le mode manuel ou automatique de sélection de gammes L'affichage indique AUTO RNG lorsque l'appareil est en mode de sélection automatique de gamme.

Ø Choisir le mode d'intégration du signal en pressant la touche SIGNAL AVERAGE. L'affichage indique SIG AVG. lorsque le mode d'intégration du signal est actif. Utiliser le mode d'intégration du signal si l'échantillon donne un signal instable.

Ø Presser READ, l'affichage indique NTU puis la turbidité en NTU. Noter la turbidité lorsque le symbole de lampe s'éteint.

II-3-2-3 Détermination de la Conductivité

Appareillage : conductimètre HANA LF 330

Protocole

- Rincer l'électrode avec de l'eau distillée ou de l'eau déminéralisée au moins trois (3) fois ; puis avec l'échantillon d'eau à analyser.

Introduire une quantité représentative d'échantillon d'eau à analyser dans un bécher après agitation.

Plonger l'électrode dans l'échantillon.

Enfin, presser la touche ON/OFF pour allumer puis la touche de recherche « X » pour afficher la valeur de la conductivité de l'échantillon exprimé en uS/cm.

II-3-2-4 Détermination des matières en suspension : MES

Appareillage : Spectrophotomètre DR 2800

Protocole :

Ø Appuyer sur Programmes enregistrés

Ø Remplir une cuve carrée de 1" jusqu'au trait de 10 ml avec l'échantillon

Ø Essuyer l'extérieur du blanc (cuve) et l'introduire dans le compartiment de cuve en dirigeant le trait de remplissage vers la droite.

Ø Appuyé sur le programme MES.

II-3-2-5 Détermination des nitrites, des nitrates, du fer total, des phosphates.

Appareillage : Spectrophotomètre DR 2800

Protocole :

Ø Appuyer sur Programmes enregistrés

Ø Sélectionner le programme d'analyse. Par exemple : 371N Nitrite LR PP

Ø Remplir une cuve carrée de 1" jusqu'au trait de 10 ml avec l'échantillon.

Préparation de l'échantillon :

Ø Transférer le contenu d'une pochette de réactif dans la cuve ronde. Agiter pour homogénéiser jusqu'à dissolution de la poudre. Une coloration se développera en présence de l'élément cherché.

Ø Appuyer sur l'icône représentant la minuterie. Appuyer sur OK. Une période de réaction.

Préparation du blanc :

Ø Remplir une autre cuve carrée de 1" jusqu'au trait de 10 ml avec l'échantillon.

Ø Essuyer l'extérieur du blanc (cuve) et l'introduire dans le compartiment de cuve en dirigeant le trait de remplissage vers la droite.

Ø Sélectionner sur l'écran : Zéro Indication à l'écran : 0,000 mg/l

Ø Essuyer l'extérieur de la cuve contenant l'échantillon préparé et l'introduire dans le compartiment de cuve en dirigeant le trait de remplissage vers la droite. Sélectionner sur l'écran : Mesurer

Les résultats sont indiqués en mg/l

Tableau N° 7 : Récapitulatif des paramètres d'analyses pour quelques éléments à l'aide du spectrophotomètre DR 2800

Elément Cherché

Réactif

Temps de réaction (mn)

Longueur d'onde, nm

N° Programme

1

Fer total

ferroZine

3

562

265 Fer Ferro Ver

2

Phosphates

Phos Ver3

2

880

490

3

Nitrites

NitriVer 3

20

507

371N Nitrite LR PP

4

Nitrates

Nitra Ver 5

1

400

353 Nitrate MR PP

II-3-2-6 Recherche et dénombrement simultanés des coliformes totaux et d'Escherichia coli dans l'eau potable avec le milieu de culture MI : méthode par filtration sur membrane

Appareillage

· Stérilisateur à rayons ultraviolets

· Boîtes de Pétri d'environ 49 mm x 9 mm

· Membranes filtrantes stériles quadrillées de porosité de 0,45 ìm et de 47 mm de diamètre

· Pincettes en acier inoxydable à bouts plats

· Pipettes stériles de 10,0 ml et 1,0 ml de type TD

· Thermomètre permettant une lecture à 0,5 °C

· Tubes à essais de 16 mm x 125 mm avec bouchons

· Fil à boucle

· stéréoscope

· Autoclave

· Incubateur dont la température est ajustée à 35 °C #177; 0,5 °C

· Balance analytique avec une précision de 0,0001 g

· Rampe de filtration avec entonnoirs et supports de filtres

· pH-mètre

· Plaque chauffante agitatrice avec barre magnétique

· Réfrigérateur maintenant une température entre 1 °C et 4 °C

· Pompe à vide

· Hygromètre

· Flacons laveurs pour l'eau de rinçage

· Bouteilles de 150 ml avec bouchon

· Lampe à ultraviolets d'une longueur d'onde de 365 nm et d'une puissance de 4 ou 6 W

· Chambre d'observation à rayons ultraviolets

· . Disque de filtration de 0,2 ìm monté sur une seringue jetable de 10 ml

Protocole

Tous les échantillons d'eau ou les échantillons très liquides doivent être homogénéisés en agitant vigoureusement les bouteilles d'un mouvement vertical.

Les échantillons soupçonnés d'être plus contaminés (eaux brutes, eaux de puits de surface, captage de source, etc.) doivent être traités de façon à obtenir, pour un volume donné d'échantillon, entre 20 et 80 colonies cibles sur la membrane et ainsi permettre une lecture juste et rapide du nombre de colonies. Pour l'eau potable, un volume d'échantillon de 100 ml doit être vérifié, mais il peut être réparti en plusieurs volumes plus faibles sur plusieurs membranes.

Des dilutions en série peuvent aussi être effectuées de la façon suivante :

· en conditions aseptiques, pipetter 10 ml d'échantillon dans 90 ml d'eau tamponnée de dilution (1 : 10) ou encore 10 ml de la dilution 1 : 10 d'un échantillon solide dans 90 ml d'eau tamponnée de dilution (1 : 100);

· bien agiter la bouteille d'eau tamponnée de dilution afin d'homogénéiser son contenu;

· répéter cette opération jusqu'à l'obtention de la dilution désirée (1 : 100, 1 : 1 000, 1 : 10 000, etc.);

changer de pipette entre chaque dilution.

ANALYSE DE L'ÉCHANTILLON

· Placer les entonnoirs et les supports dans le stérilisateur à rayons ultraviolets pendant 2 minutes.

· Mettre les supports et les entonnoirs sur la rampe de filtration.

Mettre en fonction l'appareil à vide.

· Prendre une membrane filtrante stérile près du bord à l'aide d'une pincette stérilisée par flambage à l'alcool et la déposer ensuite sur le support de filtre.

· Placer l'entonnoir sur le support et le fixer fermement.

· Verser 100 ml de l'échantillon pour l'eau potable ou le volume approprié pour les cas particuliers. Pour les volumes de 10 ml ou moins, introduire de 20 à 30 ml d'eau tamponnée de rinçage dans l'entonnoir de filtration. Ensuite, prélever à l'aide d'une pipette stérile le volume d'échantillon désiré. Laisser couler l'échantillon en appuyant le bout de la pipette sur l'épaulement interne de l'entonnoir. Enlever la dernière goutte de la pipette à l'aide de la poire.

· Faire le vide pour filtrer l'échantillon.

· Rincer au moins deux fois la paroi intérieure de l'entonnoir avec environ 20 ml à 30 ml d'eau tamponnée de rinçage stérile (utiliser un flacon laveur). Rincer davantage s'il y a possibilité de forte contamination.

Retirer l'entonnoir et déposer la membrane filtrante à l'aide d'une pince stérile sur une gélose MI.

NB - Déposer la membrane en la déroulant pour obtenir un contact étroit avec la gélose. La présence de bulles d'air est signalée par des taches blanches.

· Inscrire sur la boîte de Pétri le numéro de l'échantillon et le volume filtré.

· placer les boîtes de Pétri en position inversée dans un incubateur à 35 °C #177; 0,5 °C pendant 24 heures #177; 2 heures le plus tôt possible après la filtration. L'inversion des boîtes de Pétri empêche la condensation sur les membranes.

OBSERVATION DES RÉSULTATS

· Après la période d'incubation, sortir et ranger les boîtes de Pétri par ordre de numéro d'échantillon. L'observation des membranes s'effectue le plus tôt possible après leur sortie de l'incubateur.

· Choisir les membranes sur lesquelles il y a entre 20 et 80 colonies cibles et au maximum de 200 colonies de toutes sortes.

· Observer d'abord les boîtes de Pétri avec un éclairage normal pour vérifier la présence de colonies d'E. coli.

· Les colonies d'E. coli sont bleues sous un éclairage normal.

· Les colonies d'E. coli peuvent être visibles et dénombrables malgré la présence d'un tapis de croissance ou de > 200 colonies atypiques ou > 200 colonies de coliformes totaux. Cependant, lorsque la membrane est très chargée en colonies, l'absence de colonies bleues typiques d'E. coli ne garantit pas l'absence de cette bactérie.

· Avec un éclairage normal, dénombrer les colonies de toutes sortes.

· Observer ensuite les boîtes de Pétri avec un éclairage fluorescent à 365 nm pour vérifier la présence de coliformes totaux. Effectuer cette observation dans l'obscurité lorsque la fluorescence n'est pas nette.

· Les colonies de coliformes totaux sont fluorescentes.

· Les colonies bleues (E. coli) sont aussi des coliformes totaux.

· Le nombre de coliformes totaux est la somme des colonies bleues (fluorescentes ou non) et des colonies fluorescentes (non bleues).

- Un résultat positif apparaissant avant une durée d'incubation de 24 heures est valide.

- Les résultats négatifs ne sont définitifs qu'après une période d'incubation de 24 heures.

- Un résultat négatif après 24 heures est valide.

Si la lecture est difficile, effectuer les observations à l'aide d'un stéréoscope aux grossissements de 10 X à 15 X. Placer la lampe à un angle minimum de 80° avec le plan de la lame de microscope. Ne pas vérifier la fluorescence avec le stéréomicroscope.

Inscrire sur la feuille de travail le nombre de colonies bleues, de colonies fluorescentes et de colonies atypiques (non bleues et non fluorescentes) correspondant au volume d'eau filtrée et reporter le résultat par 100 ml.

Chapitre III : Résultats et Discussion

III-1 Résultats de la Détermination des paramètres physico-chimiques

III-1-1 Le pH des eaux en fonction des mois

Tableau 8. pH des eaux de puits en Juin et Novembre 2014

Quartier

Puits N°

H. Echant

pH Juin

Moyenne

Ecart-type

pH Novem

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

6.70

6.70

0.00

6.70

6.70

0.06

9H

6.70

6.71

11H

6.70

6.70

2

7H

6.60

6.60

0.01

6.60

6.61

0.06

9H

6.61

6.61

11H

6.60

6.50

3

7H

6.30

6.30

0.01

6.50

6.50

0.06

9H

6.31

6.51

11H

6.30

6.50

LOPPE

1

7H

5.90

5.90

0.20

5.80

5.83

0.06

9H

6.10

5.90

11H

5.70

5.80

2

7H

6.30

6.23

0.06

6.20

6.13

0.12

9H

6.20

6.20

11H

6.20

6.00

3

7H

7.40

7.33

0.06

7.40

7.40

0.00

9H

7.30

7.40

11H

7.30

7.40

KIMBELY

1

7H

6.90

6.90

0.00

6.80

6.90

0.12

9H

6.90

6.80

11H

6.90

7.00

2

7H

6.80

6.80

0.00

6.85

6.87

0.03

9H

6.80

6.85

11H

6.80

6.90

3

7H

6.70

6.73

0.06

6.60

6.67

0.06

9H

6.80

6.60

11H

6.70

6.70

TELICO

1

7H

6.60

6.60

0.00

6.60

6.60

0.00

9H

6.60

6.60

11H

6.60

6.60

2

7H

7.70

7.70

0.00

7.60

7.63

0.06

9H

7.70

7.70

11H

7.70

7.60

3

7H

6.80

6.83

0.06

6.90

6.83

0.06

9H

6.90

6.80

11H

6.80

6.80

POUDRIERE

1

7H

7.00

7.00

0.00

7.10

7.10

0.00

9H

7.00

7.10

11H

7.00

7.10

2

7H

6.50

6.47

0.06

7.50

7.50

0.00

9H

6.50

7.50

11H

6.40

7.50

3

7H

7.40

7.40

0.06

6.45

6.46

0.01

9H

7.40

6.45

11H

7.41

6.47

Figure N°2 : Histogramme de la Variation du pH suivant les mois de Juin et de Novembre 2014

Dans le tableau N°7 nous remarquons qu'en juin 2014, les valeurs du pH déterminé sur les échantillons des eaux de puits des quartiers : Abattoir (puits N°1 et N°2), Loppe (puits N°3), les trois (3) puits de Kimbely, les trois (3) de Telico et les puits N°1 et 3 de Poudrière sont conformes aux normes de l'OMS (6,5-8.5).

Par contre :

Le puits N°3 d'Abattoir, les puits N°1 et 2 de Loppè et le puits N°2 de Poudrière sont inferieurs aux normes de l'OMS (6,5 à 8,5).

Au mois de Novembre 2014, nous avons observé une légère variation du pH comme le montre la figure N°2

Cet état de fait serait dû à la présence du gaz carbonique (CO2) produit lors de la décomposition des matières organiques au niveau du sol par les bactéries.

D'après le tableau N° 7, 22.22% des puits étudiés (soit 10 puits/45) ont un pH en dessous de la normale (6.5-8.5), ce qui pourrait avoir pour conséquence le risque de corrosion du ciment ou des métaux.

Toute fois la consommation de ces eaux par la population ne pourrait pas constituer un risque pour la santé humaine.

III-1-2 La conductivité

Tableau 9. Conductivité en uS/cm des eaux des puits à 25°C en Juin et Novembre 2014

Quartier

Puits N°

H. Echant

Cond Juin

Moyenne

Ecart-type

Cond Nov

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

116

115

1

118

121

3

9H

115

124

11H

114

120

2

7H

221

220

1

220

222

2

9H

220

224

11H

220

222

3

7H

165

165

0

171

178

6

9H

165

183

11H

165

180

LOPPE

1

7H

295

295

1

320

327

6

9H

294

331

11H

295

330

2

7H

265

265

1

260

274

13

9H

264

286

11H

266

276

3

7H

289

290

1

337

340

3

9H

291

343

11H

291

340

KIMBELY

1

7H

198

198

0

220

222

2

9H

198

224

11H

198

222

2

7H

301

300

1

360

380

20

9H

300

400

11H

300

380

3

7H

150

151

1

182

185

2

9H

152

186

11H

151

185

TELICO

1

7H

100

100

1

110

112

2

9H

100

114

11H

101

112

2

7H

179

180

1

215

220

9

9H

181

230

11H

180

215

3

7H

145

145

0

190

194

5

9H

145

200

11H

145

198

POUDRIERE

1

7H

99

99

1

100,8

112

11

9H

100

122,8

11H

98

111,8

2

7H

244

245

1,00

997

998

2

9H

246

1000

11H

245

997

3

7H

849

852

3,00

290

300

10

9H

855

310

11H

852

299

Figure N°3 : HISTOGRAMME DE LA VARIATION DE LA CONDUCTIVITE POUR JUIN ET NOVEMBRE 2014

De manière générale la conductivité a subi une croissance sur la période d'étude au niveau de la plupart des quartiers (sauf le puits N°3 de Poudrière) entrainant donc une croissance de la minéralisation. Mais cette croissance pourrait être due à l'arrivée dans ces puits d'eaux usées. Cette infiltration d'eaux usées c'est accentuée au niveau du puits N°2 de Poudrière alors qu'elle a décrue pour le puits N° 3 de Poudrière. Cependant la décroissance de la conductivité au niveau du puits N°3 de Poudrière pourrait être liée au déménagement des occupants des lieux et l'absence de nouveaux occupants en Novembre 2014.

La valeur la plus élevée est observée au niveau du puits 2 de Poudrière. Cette minéralisation élevée serait surtout due au fait que les richesses précieuses en eaux souterraines sont confrontées à des menaces de pollution liées essentiellement aux activités humaines.

Ainsi durant notre étude nous avons constaté qu'en juin 2014 toutes les eaux analysées répondaient aux normes de l'OMS mais qu'en novembre 2014, la conductivité des eaux de puits de la poudrière a dépassé les normes suite à l'infiltration d'eaux usées.

III-1-3-Les Matières en Suspension (MES)

Tableau 10 : Matières en suspension (MES) en mg/l dans les eaux des puits en Juin et novembre 2014

Quartier

Puits N°

H. Echant

MES Juin

Moyenne

Ecart-type

MES Novem

Moyenne

Ecart-type

Abattoir

1

7H

20

22

2

4

5

1

9H

24

6

11H

22

5

2

7H

6

7

2

0

0

0

9H

7

0

11H

9

0

3

7H

9

9

0

7

7

1

9H

9

8

11H

9

6

Loppè

1

7H

6

6

0

3

3

0

9H

6

3

11H

6

3

2

7H

11

12

1

10

9

1

9H

13

9

11H

12

8

3

7H

28

28

2

26

25

1

9H

30

24

11H

26

25

Kimbély

1

7H

7

7

0

5

5

0

9H

7

5

11H

7

5

2

7H

5

5

1

0

0

0

9H

6

0

11H

4

0

3

7H

37

29

4

18

16

2

9H

31

14

11H

29

16

Télico

1

7H

10

6

3

0

0

0

9H

4

0

11H

4

0

2

7H

18

18

0

10

10

0

9H

18

10

11H

18

10

3

7H

2

2

0

0

0

0

9H

2

0

11H

2

0

Poudrière

1

7H

8

6

2

2

2

0

9H

6

2

11H

4

2

2

7H

8

8

0

10

10

2

9H

8

8

11H

8

12

3

7H

16

16

0

0

0

0

9H

16

0

11H

16

0

Figure N°4 : HISTOGRAMME DE LA VARIATION DES MES EN JUIN ET NOVEMBRE 2014

Nous constatons que les MES sont plus élevées en juin qu'à novembre. Cela serait due au fait qu'en saison sèche les puits sont plus utilisés qu'en novembre ; entrainant ainsi une surexploitation de ces puits et par conséquent d'un apport de matériaux de toute sorte allant des chaussures des personnes aux débris apportés par le vent.

L'abondance des matières en suspension dans l'eau favorise la réduction de la luminosité et abaisse la production biologique du fait, en particulier, d'une chute de l'oxygène dissous consécutive à une réduction des phénomènes de photosynthèse. [26]

La consommation de ces eaux ne constitue pas un risque pour la santé du point vue MES.

II-1-4-La turbidité

Tableau N°11 : Turbidité en NTU dans les eaux des puits en Juin et novembre 2014

Quartier

Puits N°

H. Echant

Turb Juin

Moyenne

Ecart-type

Turb Nov

Moyenne

Ecart-type

Abattoir

1

7H

14

12

2

25

29

5

9H

12

34

11H

10

29

2

7H

2

2

0

7

8

1

9H

2

8

11H

2

9

3

7H

1

1

0

7

6

1

9H

1

6

11H

1

5

Loppè

1

7H

5

5

0

8

8

0

9H

5

8

11H

5

8

2

7H

3

3

0

9

8

1

9H

3

8

11H

3

7

3

7H

9

10

1

6

6

0

9H

10

6

11H

11

6

Kimbely

1

7H

0

0

0

4

4

1

9H

0

5

11H

0

3

2

7H

0

0

0

5

4

1

9H

0

4

11H

0

3

3

7H

5

5

1

8

9

1

9H

6

10

11H

4

9

Télico

1

7H

0

0

0

3

3

0

9H

0

3

11H

0

3

2

7H

3

3

0

0

0

0

9H

3

0

11H

3

0

3

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

Poudrière

1

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

2

7H

7

7

1

8

8

0

9H

6

8

11H

8

8

3

7H

0

0

0

16

15

1

9H

0

15

11H

0

14

Figure N°5 : HISTOGRAMME DE LA VARIATION DE LA TURBIDITE POUR JUIN ET NOVEMBRE 2014

Au niveau des eaux étudiées, la turbidité est croissante pendant la période d'étude pour les quartiers Abattoir (puits N°1 ; 2 ; et 3), kimbely (puits 3), Loppe et Poudrière en dépassant les normes de l'OMS. Cet état de fait pourrait être dû à l'infiltration d'eaux usées. Ces eaux deviennent ainsi impropre à la boisson car suspectes à la pollution microbiologique.

Cet état de fait serait dû à la proximité de ces puits sur le trajet des eaux de ruissellement ou par usage abusif des puits.

Par contre nous observons un abaissement de la turbidité pour Telico et le puits N°1 de Poudrière.

La faiblesse de la turbidité et des MES font que les propriétaires de ces puits assimilent la qualité de leur eaux à celle de la SEG.

III-1-5-Les nitrites

Tableau 12. Les nitrites en mg/l dans les eaux des puits en juin et Novembre 2014

Quartier

Puits N°

H. Echant

NO2- Juin

Moyenne

Ecart-type

NO2- Novem

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

0,090

0,090

0,000

0,013

0,013

0,000

9H

0,090

0,013

11H

0,090

0,013

2

7H

0,035

0,036

0,000

0,056

0,056

0,000

9H

0,037

0,056

11H

0,036

0,056

3

7H

0,046

0,045

0,000

0,056

0,056

0,000

9H

0,045

0,056

11H

0,044

0,056

LOPPE

1

7H

0,200

0,200

0,00

0,270

0,260

0,020

9H

0,200

0,270

11H

0,200

0,240

2

7H

0,340

0,330

0,010

0,449

0,449

0,000

9H

0,330

0,449

11H

0,320

0,449

3

7H

0,010

0,010

0,000

0,013

0,013

0,000

9H

0,010

0,012

11H

0,010

0,014

KIMBELY

1

7H

0,020

0,020

0,000

0,030

0,030

0,000

9H

0,020

0,030

11H

0,020

0,030

2

7H

0,020

0,020

0,000

0,030

0,030

0,000

9H

0,020

0,030

11H

0,020

0,030

3

7H

0,370

0,370

0,010

0,420

0,440

0,020

9H

0,380

0,440

11H

0,360

0,460

TELICO

1

7H

0,004

0,004

0,000

0,007

0,007

0,000

9H

0,004

0,007

11H

0,004

0,007

2

7H

0,018

0,017

0,000

0,026

0,026

0,000

9H

0,016

0,026

11H

0,017

0,026

3

7H

0,050

0,060

0,010

0,077

0,079

0,000

9H

0,060

0,079

11H

0,070

0,081

POUDRIERE

1

7H

0,010

0,010

0,000

0,013

0,013

0,000

9H

0,010

0,013

11H

0,010

0,013

2

7H

0,002

0,002

0,000

0,380

0,370

0,010

9H

0,002

0,370

11H

0,002

0,360

3

7H

0,300

0,300

0,000

0,003

0,003

0,000

9H

0,300

0,003

11H

0,300

0,003

Figure N°6 : HISTOGRAMME DE LA VARIATION DES NITRITES POUR JUIN ET NOVEMBRE 2014

Au cours de cette étude, nous avons remarqué qu'au niveau des puits N°1 de Abattoir et N°3 de Poudrière, le taux de nitrites a connu une très grande chute. Ceci pourrait être dû au réaménagement (faire le linge loin des puits, nettoyage interne et externe des puits) effectue par les occupants des lieux.

Un accroissement modéré des nitrites s'observe au niveau des puits N°2 ; 3 de Abattoir, du puits N°3 de Loppè ; des puits N°1 et 2 de kimbely ; des puits N°1, 2 et 3 de Télico et du puits N°1 de Poudrière. Cela serait dû au maintient des habitudes comportementales des populations vis-à- vis des puits.

Aussi, au niveau des puits N° 1 et 2 de Loppè, N°3 de Kimbely et N°2 de Poudière, le taux de nitrites a connu une très forte croissance dû a l'accentuation des pratiques domestiques favorisant la pollution de ces eaux.

Ainsi, au cours de notre étude, nous avons constaté que 12 puits sur 45 (soit 26.67%) ont un taux de nitrites supérieur à la norme de l'OMS. Ce qui pourrait être lié aux activités humaines et aux mauvaises pratiques agricoles. Par conséquent, ces eaux sont considérée comme suspectes car un taux élevé en nitrites est souvent associé à une détérioration de la qualité microbiologique.

Comme la présence de nitrites dans le sang empêche l'hémoglobine de fixer convenablement l'oxygène et entraîne ainsi des risques de méthémoglobinémie aiguë, la consommation de ces eaux comme eaux de boisson n'est par conséquent pas recommandé. En outre, les nitrites sont très toxiques pour les poissons et souvent mortels.

III-1-6 Les nitrates

Tableau 13. Variation des nitrates en mg/l dans les eaux des puits en juin et en Novembre 2014.

Quartier

Puits N°

H. Echant

NO3- Juin

Moyenne

Ecart-type

NO3- Novem

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

29,67

29,68

0,01

35,17

35,17

0,00

9H

29,69

35,17

11H

29,68

35,17

2

7H

98,58

98,59

0,01

105,50

105,60

0,10

9H

98,60

105,60

11H

98,59

105,70

3

7H

150,24

150,26

0,02

192,28

192,28

0,00

9H

150,27

192,28

11H

150,27

192,28

LOPPE

1

7H

199,32

199,32

0,01

217,36

217,36

0,00

9H

199,33

217,36

11H

199,31

217,36

2

7H

105,20

105,20

0,00

172,00

172,00

0,00

9H

105,20

172,00

11H

105,20

172,00

3

7H

1,58

1,59

0,01

2,65

2,64

0,01

9H

1,60

2,64

11H

1,59

2,63

KIMBELY

1

7H

79,35

79,35

0,00

97,24

97,24

0,00

9H

79,35

97,24

11H

79,35

97,24

2

7H

296,64

296,64

0,00

370,50

370,50

0,00

9H

296,64

370,50

11H

296,64

370,50

3

7H

102,52

102,53

0,01

167,85

167,85

0,00

9H

102,54

167,85

11H

102,53

167,85

TELICO

1

7H

6,80

6,80

0,00

8,80

8,80

0,00

9H

6,80

8,80

11H

6,80

8,80

2

7H

4,66

4,67

0,01

7,92

7,92

0,00

9H

4,67

7,92

11H

4,68

7,92

3

7H

78,20

78,21

0,01

84,47

84,48

0,01

9H

78,22

84,48

11H

78,21

84,49

POUDRIERE

1

7H

32,58

32,58

0,00

47,60

47,60

0,00

9H

32,58

47,60

11H

32,58

47,60

2

7H

49,67

49,68

0,01

6,60

6,60

0,00

9H

49,69

6,60

11H

49,68

6,60

3

7H

4,10

4,10

0,00

52,80

52,80

0,00

9H

4,10

52,80

11H

4,10

52,80

Figure N°7 : Histogramme de la Variation du taux de nitrates suivant les mois de Juin et de Novembre 2014

Nous observons d'après la figure N°7 que le puits N°1 de Abattoir, N°3 de Loppe, N° 1 et N°2 de Telico ainsi que les trois (3) puits de la Poudrière sont dans les normes de l'OMS durant la période d'étude mais tout les autres ne répondent pas aux normes de l'OMS.

L'accroissement du taux de nitrates dans ces eaux pour les puits N° 1 ; N°2 de Abattoir, N°1 ; 2 et 3 de Telico, N° 1 de Loppe et même N°1 de kimbely est moindre ce qui traduit une incidence modérée de la pollution domestique. Par contre, la forte croissance du taux de nitrates pour le puits N° 2 de Loppe, N° 3 de Abattoir ; N° 2 et 3 de kimbely et N° 3 de Poudrière prouve à suffisance l'impact de la pollution domestique.

D'après le tableau N°12, 24 puits sur les 45 (soit 53.37%) ne répondent pas aux normes de l'OMS.

En effet, on observe au niveau de certains de ces puits de la présence des poubelles et des eaux usées domestiques.

Les nitrates sont naturellement présents mais en faible quantité dans les sols. Ils constituent aujourd'hui le principal indicateur d'une dégradation des ressources en eau [27]. L'augmentation des teneurs constatées est notamment le résultat d'activités humaines.

Par conséquent la consommation de cette eau en eau de boisson devrait être interdite aux femmes enceintes et aux nourrissons pour prévenir la méthémoglobinémie.

III-1-6- Les Phosphates

Tableau 14. Variation des Phosphates en mg/l dans les eaux des puits en Juin et novembre 2014

Quartier

Puits N°

H. Echant

Phosp Juin

Moyenne

Ecart-type

Phosp Novem

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

0,62

0,62

0,00

0,70

0,70

0,00

9H

0,62

0,70

11H

0,62

0,70

2

7H

1,80

1,80

0,00

2,10

2,10

0,00

9H

1,80

2,10

11H

1,80

2,10

3

7H

0,48

0,49

0,01

0,55

0,54

0,01

9H

0,50

0,54

11H

0,49

0,53

LOPPE

1

7H

0,01

0,01

0,00

0,02

0,02

0,00

9H

0,01

0,02

11H

0,01

0,02

2

7H

0,03

0,03

0,00

0,05

0,05

0,00

9H

0,03

0,05

11H

0,03

0,05

3

7H

0,98

0,98

0,01

1,16

1,14

0,02

9H

0,97

1,13

11H

0,99

1,13

KIMBELY

1

7H

0,01

0,01

0,00

0,06

0,06

0,00

9H

0,01

0,06

11H

0,01

0,06

2

7H

0,03

0,03

0,00

0,05

0,05

0,00

9H

0,03

0,05

11H

0,03

0,05

3

7H

0,40

0,40

0,00

0,60

0,60

0,00

9H

0,40

0,60

11H

0,40

0,60

TELICO

1

7H

0,11

0,11

0,00

0,18

0,18

0,01

9H

0,11

0,19

11H

0,11

0,17

2

7H

0,18

0,19

0,01

0,22

0,22

0,00

9H

0,20

0,22

11H

0,19

0,22

3

7H

0,01

0,01

0,00

0,02

0,02

0,00

9H

0,01

0,02

11H

0,01

0,02

POUDRIERE

1

7H

3,65

3,64

0,01

4,95

4,94

0,01

9H

3,63

4,93

11H

3,64

4,94

2

7H

0,01

0,01

0,00

4,97

4,98

0,02

9H

0,01

5,00

11H

0,01

4,97

3

7H

3,90

3,90

0,00

0,02

0,02

0,00

9H

3,90

0,02

11H

3,90

0,02

Figure N°8 : Histogramme de la Variation du taux de phosphates suivant les mois de Juin et de Novembre 2014

Nous avons observé un accroissement modéré du taux de phosphates au niveau des puits N°1 ; 2 et 3 de Abattoir, N°1 ; 2 et 3 de Loppe ; N°1 ; 2 et 3 de Kimbely, et des trois (3) puits de Telico. Ceci serait dû au maintient des habitudes comportementales des populations vis-à- vis des puits.

Nous observons aussi une très forte croissance du taux de phosphates au niveau du puits N°2 de Poudrière, une très forte chute de ce taux au niveau du puits N°3 et une forte augmentation au niveau du puits N°1 alors que trop de phosphates peuvent provoquer des problèmes de santé, tels que l'ostéoporose ou des problèmes de reins. Au total, nous avons constaté que 60% des puits étudié en juin (soit 27 puits sur 45) et 60% des puits étudié en novembre (soit 27 puits sur 45) sont pollués par les phosphates.

III-1-7 Le fer total

Tableau 15. Fer total en mg/l dans les eaux des puits en Juin et novembre 2014

Quartier

Puits N°

H. Echant

Fer Juin

Moyenne

Ecart-type

Fer Novem

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

0,05

0,05

0,00

0,06

0,06

0,00

9H

0,05

0,06

11H

0,05

0,06

2

7H

0,09

0,09

0,00

0,09

0,09

0,00

9H

0,09

0,09

11H

0,09

0,09

3

7H

0,04

0,04

0,00

0,05

0,05

0,00

9H

0,04

0,05

11H

0,04

0,05

LOPPE

1

7H

0,04

0,04

0,00

0,04

0,04

0,00

9H

0,04

0,04

11H

0,04

0,04

2

7H

0,05

0,05

0,00

0,05

0,05

0,00

9H

0,05

0,05

11H

0,05

0,05

3

7H

0,02

0,02

0,00

0,02

0,02

0,00

9H

0,02

0,02

11H

0,02

0,02

KIMBELY

1

7H

0,03

0,03

0,00

0,03

0,03

0,00

9H

0,03

0,03

11H

0,03

0,03

2

7H

0,02

0,02

0,00

0,02

0,02

0,00

9H

0,02

0,02

11H

0,02

0,02

3

7H

0,02

0,02

0,00

0,03

0,03

0,00

9H

0,02

0,03

11H

0,02

0,03

TELICO

1

7H

0,04

0,04

0,00

0,04

0,04

0,00

9H

0,04

0,04

11H

0,04

0,04

2

7H

0,04

0,04

0,01

0,04

0,04

0,00

9H

0,03

0,04

11H

0,05

0,04

3

7H

0,01

0,01

0,00

0,01

0,01

0,00

9H

0,01

0,01

11H

0,01

0,01

POUDRIERE

1

7H

0,10

0,10

0,00

0,10

0,10

0,00

9H

0,10

0,10

11H

0,10

0,10

2

7H

0,99

1,00

0,01

0,99

0,98

0,01

9H

1,01

0,97

11H

1,00

0,98

3

7H

0,05

0,05

0,00

0,04

0,04

0,00

9H

0,05

0,04

11H

0,05

0,04

Figure N°9 : Histogramme de la variation du taux de fer pour juin et novembre 2014

La présence du fer dans l'eau peut favoriser la prolifération de certaines souches de bactéries qui précipitent le fer et corrodent les canalisations.

Nous constatons au niveau de la figure N°9, pratiquement une stabilité de la teneur en fer sur la période d'études sauf pour le quartier Poudrière. Ceci pourrait être dû à la présence dans le quartier de garages mécaniques.

Ainsi, au cours de notre étude, nous avons constaté que 93.33% des puits étudiés au cours de chacune des campagnes ont un taux de fer dans les normes de l'OMS (soit =0,3 mg/l)

La consommation de ces eaux ne présente pas de danger du point de vu fer total.

III-2 Résultats de l'analyse microbiologique :

Tableau 16 : Coliformes Totaux dans les eaux des puits pour Juin et Novembre 2014.

Quartier

Puits N°

H. Echant

CT- Juin/100ml

Moyenne

Ecart-type

CT Nov/100ml

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

40

38

2

62

60

2

9H

37

60

11H

37

58

2

7H

50

50

2

60

58

3

9H

52

60

11H

48

54

3

7H

39

39

1

36

35

2

9H

38

36

11H

40

33

LOPPE

1

7H

45

45

3

52

51

1

9H

48

51

11H

42

50

2

7H

29

30

2

55

53

2

9H

32

52

11H

29

52

3

7H

18

20

3

17

15

2

9H

18

15

11H

24

13

KIMBELY

1

7H

16

19

3

10

10

0

9H

19

10

11H

22

10

2

7H

30

32

2

48

48

1

9H

34

47

11H

32

49

3

7H

50

48

4

48

45

3

9H

51

42

11H

43

45

TELICO

1

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

2

7H

8

8

0

5

5

0

9H

8

5

11H

8

5

3

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

POUDRIERE

1

7H

2

2

0

2

2

0

9H

2

2

11H

2

2

2

7H

32

29

3

0

0

0

9H

28

0

11H

27

0

3

7H

32

32

2

42

40

2

9H

30

40

11H

34

38

Figure N° 10 : HISTOGRAMME DE LA VARIATION DU TAUX DE COLIFORMES TOTAUX POUR JUIN ET NOVEMBRE 2014

Nous observons qu'au niveau des puits N°1 ; 2 de Abattoir ; des puits N° 1 et 2 de Loppe ; des puits N°1 et 2 de Kimbely ; et du puits N°3 de Poudrière une augmentation du taux de coliformes totaux du fait de l'utilisation accrue des puits en novembre et du taux de desserte très faible en eaux de la SEG au niveau de ces quartiers.

La chute ou la décroissance observée au niveau des puits N° 3 de Abattoir, N°3 de Loppe ; N°3 de kimbely ; N°2 de Telico et N° 2 de poudrière serait dû au fait que les populations voisines de ces puits ont plus accès à l'eau de la SEG.

Tableau N°17 : Escherichia Coli dans les eaux des puits pour Juin et Novembre 2014.

Quartier

Puits N°

H. Echant

E.coli Juin

Moyenne

Ecart-type

E.coli Novem

Moyenne

Ecart-type

ABATTOIR

1

7H

26

26

1

48

49

1

9H

27

50

11H

25

49

2

7H

48

48

0

48

48

0

9H

48

48

11H

48

48

3

7H

22

20

2

0

0

0

9H

19

0

11H

19

0

LOPPE

1

7H

25

25

1

47

47

0

9H

24

47

11H

26

47

2

7H

3

3

0

3

3

0

9H

3

3

11H

3

3

3

7H

14

12

2

10

10

0

9H

10

10

11H

12

10

KIMBELY

1

7H

8

8

0

5

5

0

9H

8

5

11H

8

5

2

7H

29

29

1

40

40

1

9H

28

41

11H

30

39

3

7H

21

22

1

22

22

1

9H

22

23

11H

23

21

TELICO

1

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

2

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

3

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

POUDRIERE

1

7H

0

0

0

0

0

0

9H

0

0

11H

0

0

2

7H

13

13

1

0

0

0

9H

14

0

11H

12

0

3

7H

10

11

1

15

15

0

9H

11

15

11H

12

15

Figure N° 11 : HISTOGRAMME DE LA VARIATION DU TAUX DE E. COLI POUR JUIN ET NOVEMBRE 2014

D'après la figure N°10, nous observons trois (3) tendances :

- Une augmentation au niveau du puits N° 1 de abattoir ; du puits N° 1 de Loppe ; du N° 2 de Kimbely et du N°3 de poudrière. Cet accroissement serait dû au maintient des habitudes et comportements domestiques.

- Une décroissance au niveau des puits N°3 de loppe ; N°1 de kimbely et même une chute du taux au niveau du puits N° 3 de Abattoir ; N°2 de Poudrière ; dû au fait que ces puits sont moins utilisés en novembre qu'en juin.

- Une stabilité au niveau des puits N° 1, 2, 3 de Telico et N°1 de Poudrière.

La forte augmentation en Coliformes et E. coli pourrait être expliqué par une pollution fécale d'origine animale ou Humaine (fosse septique, élevage de bétail, utilisations des déchets des animaux comme fertilisant pour les terres agricoles avoisinant les puits).

Par conséquent, ces eaux de puits ne sont recommandées pour la boisson en l'état mais peuvent l'être sous certaines conditions dont entre autres faire bouillir l'eau et la refroidir ou l'utilisation du Sur' eau.

Conclusion et suggestions

Cette étude réalisée sur la détermination de quelques paramètres physico-chimiques et microbiologiques des eaux des puits de la commune urbaine de Mamou a abouti aux résultats ci-après :

Ø Au total, nous avons étudié les eaux des puits traditionnels de cinq (5) quartiers de la commune urbaine choisis en fonction de la population, des activités pratiquées, du taux de desserte en eaux de la SEG et de la géographie ; pour un total de quatre vingt dix (90) échantillons repartis en deux (2) lots dont quarante cinq (45) en juin et quarante cinq (45) autres en novembre 2014.

Ø L'analyse physico-chimique nous a montré que le pH (de 6,45 à 7,03), la conductivité (de 166.66 à 469,6), les MES (de 3 à 13.66 mg/l) et le fer total, répondent aux normes de potabilité des eaux pour la plupart des puits ; mais un pH souvent bas peut présenter un problème de solubilisation des différents métaux toxiques (plomb, cadmium, mercure).

Ø L'accroissement de la turbidité entre les deux périodes (de 1.00 à 6.00NTU en juin et de 4.66 à 14.33NTU en novembre) montre un fort risque de pollution microbiologique ;

Ø les eaux de Loppe, Kimbely et Poudrière sont polluées par les nitrites du fait essentiellement des activités humaines dont le rejet des eaux usées domestiques et des installations sceptiques avoisinantes ;

Ø la pollution par les nitrates des eaux des puits des quartiers Abattoir, Loppe et Kimbely est le résultat des activités humaines notamment les pratiques agricoles. La consommation de ces eaux devrait être interdite aux femmes enceintes et aux nourrissons.

Ø Les résultats des analyses microbiologiques montrent que presque tous les puits étudiés sont souillés par les germes de contaminations microbiennes. La plupart des différents puits échantillonnés présentent une forte contamination par les germes recherchés (coliformes totaux, E. coli) presque toutes les concentrations enregistrées sont supérieures aux normes de l'OMS. En effet, les forts taux en coliformes totaux et en E. coli enregistrés au niveau de la plupart des puits peuvent être attribués aux mauvaises conditions d'hygiène enregistrées dans la zone d'étude.

Ø La pollution microbiologique des eaux de puits est très inquiétante car elle pourrait signifier une insalubrité des eaux souterraines de la commune urbaine de Mamou.

Ø Les résultats montrent bien l'impact des rejets d'eaux usées domestiques, le dépôt d'ordure ménagères.

Ø La présence très élevée des germes indicateurs de la contamination fécale, ainsi que la présence d'autres germes responsables d'infections transmises par l'eau pour la plupart des puits étudiés, constituent sans doute une menace pour les habitants qui tirent l'eau nécessaire à la majeure partie de leurs besoins à partir de ces puits.

Ø La contamination bactérienne des eaux de puits pourrait être augmentée par des pollutions ponctuelles suite à une mauvaise conception des latrines, une mauvaise évacuation des eaux usées domestiques et en présence d'ordures à coté des puits.

Ø En somme, les eaux des puits de la commune urbaine de Mamou sont impropres à la boisson mais sont de qualité acceptable pour l'usage domestique (cuisine, linge et autre nettoyage) ;

Ø Cependant les études doivent se poursuivre pour surveiller l'évolution de la pollution des eaux de ces puits.

Ø Vu la forte teneur de certains éléments (Coliformes Totaux, E. coli, nitrites, nitrates, phosphates,...) si rien n'est fait le risque d'élévation de leurs teneurs est prévisible et pour éviter la possibilité de tout risque sanitaire nous suggérons :

Ø A la population,

· vu la densité démographique et l'insalubrité qui règnent près de certains de ces puits, d'établir un programme de nettoyage interne et externes de ces puits,

· De supprimer les points de dépôt des ordures prés des puits et d'effectuer la lessive loin de ces puits.

· L'utilisation du SUR `eau ou du Chlore à l'échelle familiale dans le cadre de la boisson.

Ø Aux autorités,

· de renforcer la sensibilisation sur les conséquences sur la santé de la boisson de ces eaux sans traitement préalable ainsi que des règles d'hygiène.

· L'extension du réseau d'eau potable

· La conception d'un réseau d'assainissement pour l'évacuation des déchets

· La protection des points d'eaux.

ANNEXE

Annexe

I carte de Mamou

III- photos lors de l'échantillonnage

Loppè Loppè

Un puits de kimbely Télico

REFERENCES ET BIBLIOGRAPHIE

REFERENCE ET BIBLIOGRAPHIE

[1] Contrôle des eaux de consommation humaine : Jean Claude BOEGLIN 2005

[2] Production et traitement des eaux destinées à l'alimentation : Emmanuel JESTIN. 2010

[3] Cours de microbiologie Générale : Alpha Oumar DIALLO UGANC MaCBA Avril 2013

[4] Cours de chimie et microbiologie de l'eau : Dr Bley Nimbalo GUEMOU UGANC-Mai 2005

[5] Etude de la qualité physico-chimique et bactériologique des eaux de la nappe plio-quaternaire dans la region de MEKNES (Maroc) : BELGHETI M.L, CHAHLAOUI A., BENGOUMI D., EL MOUSTAINE R. larhyss journal ISSN 1112-3680 N°14 juin 2013, pp 21-36

[6] www. Google. Fr- Traitement de l'eau CNRS- France consulté le 24/04/2014

[7] Détermination de quelques paramètres physico-chimiques dans les eaux de puits de la commune de Matoto (Conakry) : Maimouna DIALLO juin/2012 UNGANC

[8] Effet des conditions climatiques et anthropiques sur la variation de la qualité de certains puits en milieu rural, cas de la nappe phreatique du plateau de MEKNES (MAROC) : BELGHETI M.L, CHAHLAOUI A., BENGOUMI D., EL MOUSTAINE R. Science Lib Editions Mersenne : vol 5 N° 131004 ISSN 2111-4706 du 04/10/2013

[9] Haut Commissariat aux Eaux et Forets et à la Lutte Contre la Désertification HCEFLCD- MAROC 2007

[10] Détermination de quelques paramètres physico-chimiques dans les eaux de puits de la commune de Coyah : BALDE Salma Avril/2012 UGANC

[11] Evaluation de quelques paramètres physico-chimiques des eaux de puits des environs de la décharge de Hamdanllaye (Conakry) : Adama Guilavogui et Aminata TRAORE juin 2012 UGANC.

[12] Haut Commissariat aux Eaux et Forets et à la Lutte Contre la Désertification HCEFLCD- MAROC 2006

[13] WWW. Google.fr Santé Canada ; santé de l'environnement et du milieu de travail ; les chlorures consulté le 22/10/2014 à 2h36'

[14]- Nitrates et nitrites : groupe scientifique de l'eau, Institut National de santé publique du Québec juillet 2013

[15] Effet des conditions climatiques et Anthropiques sur la variation de la qualité des eaux de certains puits en milieu rural ; cas de la nappe phréatique du plateau de MEKNES (Maroc) : BELGHITI. L et al Scienceslib editions Mersenne Vol 5 N° 131004 du 04-10-2013 ISSN 2111-4706

[16]- california Environmental Protection Agency, 2011 ; santé Canada 2012

[17]- Google, qualité et pollution des eaux souterraines ; Jacques BEAUCHAMP, Université de Picardie Jules Verne consulté le 29/09/2014 à 3h53'

[18]- GRASSHOFF.K Determinations of nitrate in sea water analysis 1976

[19]- Google, prévention des risques : pollution, qualité de l'environnement et santé- Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie- France. Consulté le 01/11/2014 à 23h49'

[20]- Google, sources de pollution des eaux souterraines, water Treatment Solutions, LENNTECH consulté le 11/09/2014 à 22h58'

[21] - Cours de pollution et traitement des eaux usées : Dr Mamadou Bailo DIALLO, UGANC PhD, MC mars 2013

[22]- Pollution des eaux souterraines-ALPHA-AWWA-WEF, 1998

[23]- Google, Encyclopedia of Food Sciences and Nutrition, Second Edition 2003 4136-4141 Nitrates and Nitrites consulté le 01/11/2014 à 3h29'

[24]- Google, Pollution et Dépollution des nappes d'eau souterraine, Jacques BEAUCHAMP, Université de Picardie Jules Verne ; consulté le 24/11/2014 à 6h48'

[25]- www.foutapedia.com: Mamou consulté le 20/10/14 à 23h45'

-[26] Google : Guide pratique : Echantillonnage des eaux souterraines. Office fédéral de l'environnement, des forets et du paysage. CANADA consulté le 24/11/2014 à 16h58'.

[27] Pollution physico-chimique et microbiologique de l'eau des puits de la commune urbaine d'Abomey-calavi au Benin en 2009 : C. DEGBEY et al. Int.J.Biol.chim.Sci 4(6) : 2257-2271 Décembre 2010 ISSN 1991-8631.






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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius