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à‰tablissements publics et gestion des étudiants internes. Cas de l'université de Lubumbashi.

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par Jean-Claude KAPETA KAYATI
Université de Lubumbashi - diplôme de licence en sciences politiques et administratives (SPA), specialité science Administrative.  2016
  

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INTRODUCTION GENERALE

I.1. DEFINITION ET DELIMITATION DU SUJET

§1. Définition du sujet

C

e sujet traduit manifestement les préoccupations qui sont les notre en ce moment où le développement de plusieurs pays est fonction des résultats de leurs universités et, ces résultats sont obtenus conformément à la manière dont ces universités sont

gérées et à l'importance qu'on leur accorde. Depuis la fin du 20ème siècle, les universités sont identifiées comme un élément clé de la croissance des Etats et, la plupart des pays du monde investissent plus dans le développement et la valorisation de ses universités. (1)

Les universités congolaises ont connu, pendant plusieurs décennies, une crise presque semblable issue des manifestations estudiantines. Certes de multiples facteurs expliquent cette crise mais fondamentalement, il se dégage le problème d'intégration sociale des étudiants. Ceux-ci souhaitaient marquer cette intégration en participant activement d'une part à la vie et à la gestion de l'université, d'autre part à la vie politique du pays. (2) Cette attitude amena les autorités politico-administratives à changer leur face à l'égard des étudiants et de leurs institutions d'enseignement et, elle débouchera ensuite sur un certain nombre des problèmes dans la gestion des étudiants en général et des étudiants internes sur les campus particulièrement.

En effet, dans la plupart des universités de la République Démocratique du Congo en général et plus particulièrement à l'université de Lubumbashi réputée grande université du pays, les étudiants en générale et en particulier les internes, font preuve des enfants orphelins abandonnés et marginalisés à leur triste sort dont leur vie ne fait plus l'affaire d'aucune gestion sur tous les plans, en l'occurrence sur le plan sanitaire, d'hébergement, sécuritaire, hygiénique, alimentaire, etc.

Bien qu'il y ait une direction des oeuvres estudiantines qui s'occupe de la gestion quotidienne de ces derniers, on se rend compte que les étudiants internes font face à une gestion qui ne les profite à rien. Une gestion qui n'attend qu'à résoudre et à intervenir quand il y a des différends entre deux ou plusieurs pensionnaires sur le campus mais ne s'intéressant pas aux points sensibles touchant le mode de vie de ces derniers.

1https://.fr.m.wikipedia.org/wiki/Université consulté le 15 février 2016.

2 MUTUNGULA DAA, intégration sociale des étudiants et participation à la vie de l'université, thèse de doctorat, SSPA/sociologie, inédit, UNILU, 1983-1984, P.1

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Les logis où ces étudiants sont pensionnaires ne remplissent même pas les conditions d'hébergement, de sécurité ni d'hygiène adéquates, mais ces derniers payent le loyer chaque année. Le campus de Lubumbashi semble être comme un foutoir où chacun vit selon ses désirs sans toutefois observer même les règlements d'ordre intérieur définis par l'université. Certains étudiants accèdent sur les cités universitaires sans autorisation du comité de gestion des oeuvres estudiantines et se font loger eux-mêmes, en plus d'autres, après avoir terminé leurs études, demeurent toujours à rester sur le campus.

Tout cela nous amène à croire qu'il y a une part de responsabilité du comité de gestion de l'université d'une part et du comité de gestion des oeuvres estudiantines de l'autre part qui n'est pas bien assurée, avec leur politique mise en place pour affaiblir les étudiants et les rendre incapables de revendiquer leurs droits ni auprès de l'Etat ni des autorités académiques.

Cette situation ne peut pas nous laisser calme ni passer inaperçue à l'égard des penseurs et chercheurs que nous sommes, pour la simple raison que ces étudiants, qui sont les futurs cadres du pays, sont appelés à diriger un jour.

§2. Délimitation du sujet

Pour éviter de divaguer avec nos investigations ; pour permettre à nos lecteurs de bien saisir convenablement le contenu de ce travail dans la totalité, une délimitation est nécessaire avec deux dimensions, à savoir :

? Sur le plan temporel et ; ? Sur le plan spatial

a) Sur le plan temporel

Au plan temporel, notre travail s'étend sur une période allant de 2008 à 2015. Cette période, marque le début et la fin du mandat d'Ildefonse CHABU MUMBA au rectorat de l'université de Lubumbashi. Mandat au cours duquel nous avons non seulement accédé aux études universitaires mais aussi, que nous avons eu accéder sur les cités universitaires où nous avons trouvé notre résidence.

b) Sur le plan spatial

Notre sujet s'étend spatialement sur l'université de Lubumbashi où l'on retrouve un internat public des étudiants sur les cités universitaires, géré par elle.

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I.2. DEFINITION DE L'INTERET DU TRAVAIL

I.2.1. Intérêt personnel

L'intérêt de ce travail à notre portée, est d'une importance non la moindre surtout qu'en étant futur gestionnaire. Il nous permettra, en confrontant les théories apprises dans les cours tels que d'Administration publique, des théories des organisations, de droit Administratif et des grands services publics... à la réalité sur le terrain, de relever les malentendus dans la gestion des étudiants en République Démocratique du Congo en général et des étudiants internes à l'université de Lubumbashi particulièrement ; d'avoir une certaine performance intellectuelle grâce aux observations et critiques utiles pour notre formation scientifique.

I.2.2. Intérêt social

La présente dissertation servira aux étudiants en général et aux étudiants internes de l'université de Lubumbashi particulièrement victimes de la gestion de l'internat avec toutes ses conséquences sur leurs conditions de vie, de mieux saisir et de mieux connaitre les origines et causes de cette gestion offerte par l'université qui ne les profite à rien ; il permettra également aux autorités politico-administratives et aux autorités académiques, au comité de gestion de l'université et des oeuvres estudiantines de corriger leurs éventuelles erreurs afin d'offrir aux étudiants internes une gestion rationnelle qui convient pour l'amélioration de leur cadre de vie.

I.2.3. Intérêt scientifique

Notre contribution au monde scientifique en rapport avec ce présent travail, n'est pas le fruit du hasard étant donné que ce travail servira de guide à la future communauté scientifique dans le cadre de recherche pour leurs travaux scientifiques. Ce travail comme tous les autres travaux scientifiques, présente un intérêt capital du fait qu'il allonge la liste des écrits en sciences sociales en mettant à la disposition des chercheurs et des étudiants qui auront à le parcourir les éléments, les mécanismes, les voies et moyens à suivre qui pourraient être au centre des débats et discussions et même de la recherche approfondie pour offrir aux étudiants internes une gestion responsable et rationnelle qui profite à l'amélioration des leurs conditions de vie.

Il peut s'agir aussi dans cette rubrique, d'observer les efforts ou les résultats des efforts fournis par nos prédécesseurs dans leurs recherches sur cette question d'une manière ou d'une autre, afin de présenter notre contribution ou un travail dignement scientifique.

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3 NDONGOMPE DIAPER, Analyse sociologique du système d'enseignement universitaire en RDC. Cas de l'UNILU, mémoire, inédit, L2 sociologie/UNILU, 2010

Comme d'aucuns les savent, nous ne sommes pas le premier à avoir abordé cette question, plusieurs auteurs l'on déjà traité sous différentes formes. Sans oublier que les lectures préparatoires servent d'abord à s'informer des recherches déjà menées sur le thème du travail et à situer la nouvelle contribution envisagée par rapport à elles.

A cet effet, NDONGOMPE DIAPER dans son travail de mémoire intitulé « Analyse sociologique du système d'enseignement universitaire en République Démocratique du Congo. Cas de l'UNILU » s'est préoccupé à étudier et à connaitre les causes de la baisse de formation et de la connaissance des étudiants et des cadres universitaires dans l'enseignement ; les différents problèmes et les pathologies liés au fonctionnement de l'université. (3)

Dans cette perspective, il soulève une question qui a animé son étude tout au long de ses investigations dont il cherchait à savoir quels sont les maux qui caractérisent l'enseignement universitaire congolais en général et l'université de Lubumbashi en particulier, lesquels seraient à la base de l'enseignement ?

Pour lui, la baisse du niveau de formation ou de la connaissance des étudiants dans l'enseignement supérieur et universitaire serait due à :

· L'insuffisance du rendement, au manque des matériels didactiques ;

· L'inadéquation de l'enseignement aux réalités congolaises ;

· La corruption, la gabegie, au clientélisme politiques, le népotisme politique, le tribalisme ;

· Au cumul des fonctions des enseignants ;

· Au manque des laboratoires et bibliothèques ;

· De nombre pléthorique des étudiants dans les auditoires ;

· L'insuffisance de formation de base acquise depuis l'école primaire et secondaire, etc.

Apres ses analyses et investigations, l'auteur conclut en disant qu'une université se distingue par sa bonne gouvernance, elle doit fonctionner comme une société modèle. Une université qui vise l'excellence suppose la satisfaction d'un certain nombre de critères entre autres : elle requiert le redressement du niveau de l'enseignement, la redynamisation de la recherche, l'amélioration des conditions de travail des professeurs et les conditions de vie des

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étudiants, la réhabilitation des infrastructures, réforme du programme de cours en vue de l'adapter aux réalités de l'environnement.

Cette étude est purement qualitative du fait qu'elle met au point une analyse sous une approche sociologique du système d'enseignement supérieur et universitaire susceptible d'offrir des connaissances adaptables aux réalités congolaises. La convergence de son étude et la nôtre peut s'expliquer par le fait qu'il évoque la gestion des étudiants qui implique entre autres, la mise à la disposition de ces derniers des moyens matériels et financiers pour l'amélioration de leurs conditions de vie d'une part et de leur formation d'autre part.

Deo TSHIKALI dans son travail de mémoire axé sur « Etude analytique du phénomène circuit à l'université de Lubumbashi », a centré son étude sur le phénomène « circuit » qui se laisse observer dans ladite université. Au cours de ses recherches, l'auteur s'est préoccupé à répondre à un certain nombre des questions qui constituent le socle de son étude, à savoir :

y' Le phénomène circuit, a-t-il une ampleur à l'université ?

y' S'agit-il d'une corruption ?

y' Quelles sont les dimensions de référence, lui entant que situation de communication ?

Dans cet ordre d'idée, après son constat, ses analyses et investigations, il est arrivé à la conclusion selon laquelle il y a circuit ou corruption à l'université de Lubumbashi parce que la mauvaise gestion au niveau des gouvernants se traduisant le plus souvent par le détournement des deniers publics, amène au non-paiement des fonctionnaires de l'Etat parmi lesquels les enseignants dont certains d'entre eux ont cependant du mal à supporter cette situation et développent de ce fait des stratégies de rémunération informelle.(4)

Son étude part spécialement de l'analyse d'un fait social observé à l'université de Lubumbashi qui est « circuit ». Lorsqu'on parle du circuit (corruption), cela nous renvoie à la gestion des étudiants et à la manière dont cette institution est gérée par ses animateurs. Ce qui constitue en quelque sorte un point commun avec notre étude. Mais la différence peut être observée par le fait que notre étude évoque la gestion particulièrement d'une catégorie des étudiants notamment les internes sur les cités universitaires.

4 Deo TSHIKALI, Etude analytique du phénomène circuit à l'université de Lubumbashi. Cas de la faculté des lettres et sciences humaines, mémoire, inédit, UNILU/L2SIC www.memoireoneline.com, consulté le 20 janvier 2016

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MASIKA MUTOKAMBALI Aimé, a centré son étude sur « l'autonomie de gestion et bonne gouvernance des établissements publics en RDC, cas de l'UNILU » et, est animé par le souci de savoir pourquoi malgré l'autonomie de gestion, l'université n'arrive pas à réaliser ses objectifs ?

En guise des tentatives de réponses à cette question, il pense que l'autonomie de gestion à l'université de Lubumbashi serait inefficace et inefficiente. Elle est bloquée suite à certains facteurs qui peuvent être situés à deux niveaux notamment les facteurs endogènes tels que l'existence d'une organisation administrative décentralisée au building administratif, au niveau des décanats facultaires et au niveau des autres entités administratives de développement ; l'absence de motivation découlant de l'insuffisance de la rémunération, l'absence de mécanisme efficace de contrôle d'agents de la banque (lors de versement des frais académiques à la RAW BANK) et les facteurs exogènes à savoir, l'autonomie de gestion non réelle, le non-respect de calendrier de paiement des frais académiques, connexes, session et les frais de dépôt pour les mémoires et TFC, la plupart d'étudiants payent avec un grand retard.(5)

Comme vous pouvez le constater, cet auteur a mené une étude qualitative de la gestion de l'université de Lubumbashi dans son ensemble en se servant comme appui l'autonomie de gestion reconnue aux établissements publics. Il faut dire également que son étude évoque la gestion de l'université de Lubumbashi dans sa totalité. Alors que notre étude porte sur un sous-système de l'université de Lubumbashi qui est l'internat, connu au nom des cités universitaires.

Pour ne citer que ceux-ci, sans ignorer l'hypothèse selon laquelle il y aurait probablement beaucoup d'autres auteurs qui ont pu mener des études similaires à la nôtre parce qu'il n'est pas prohibé que la gestion des étudiants internes de l'UNILU n'attire l'attention de qui que ce soit et, conduire ainsi à des recherches y ayant trait en vue d'y remédier et surtout que nous disposons tous d'une liberté d'écrire nos pensées.

Sans contredire ni aller plus loin des contributions de nos prédécesseurs, notre étude porte sur « établissements publics et gestion des étudiants internes. Cas de l'université de Lubumbashi ». Donc il est question ici de la responsabilité de l'université entant

5 MASIKA MUTOKAMBALI Aimé, Autonomie de gestion et bonne gouvernance des établissements publics en RDC. Cas de l'UNILU, mémoire inédit, L2SPA/UNILU, 2013-2014

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qu'établissement public dans la gestion des étudiants internes sur les cités universitaires. Dans cette étude, nous nous sommes fixés trois grands objectifs notamment :

? Décrire le mode de vie des étudiants internes relativement à la manière qu'ils sont gérés par l'université ;

? Se rendre compte si l'université assure réellement sa responsabilité dans la gestion des étudiants internes ;

? Proposer les pistes de solution.

I.3. DEFINITION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE

L'organisation d'une recherche autour d'hypothèses de travail constitue le meilleur moyen de la mener avec ordre et rigueur sans sacrifier pour autant l'esprit de découverte et de curiosité propre à tout effort intellectuel digne de ce nom. Bien plus, un travail ne peut être considéré comme une véritable recherche s'il se structure autour d'une ou plusieurs hypothèses. Parce qu'elle traduit par définition cet esprit de découverte qui caractérise tout travail scientifique, fondée sur une réflexion théorique et sur une connaissance préparatoire du phénomène étudié, elle se présente comme une présomption non gratuite portant sur le comportement des objets réels étudiés. L'hypothèse procure à la recherche un fil conducteur particulièrement efficace qui, à partir du moment où elle est formulée, remplace la question de recherche dans cette fonction, même si celle-ci doit rester présente à l'esprit. (6)

Dans cet ordre d'idée, lorsque nous considérons le mouvement d'entrée et de sortie des étudiants sur les cités universitaires sans l'autorisation du comité de gestion des oeuvres estudiantines, c'est-à-dire ces derniers sortent quand ils veulent et peuvent rentrer quand ils veulent et en plus, d'autres sortent pour toujours à l'insu des autorités chargées de la gestion de ces dites cités.

Bien plus, le mode de vie des étudiants internes sur le campus, considéré comme un champ de bataille où chaque étudiant cherche à se défendre de ses propres efforts, en l'occurrence le mauvais état de logis, les installations hygiéniques en état de délabrement très avancé, les chambres à coucher moins vastes avec un lit à deux niveaux dont deux étudiants sur quatre dans la chambre, occupent un lit ; manque des restaurants pour les internes sur le campus, manque de moyen de transport pour la mobilité de ces derniers, manque de moyen pour l'évacuation des ordures, manque des soins de santé pour les internes, coupures

6Raymond QUIVY ET Luc VAN C, Manuel de recherche en sciences sociales, 3èmeéd, Dunod, paris, 2006, P.113

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intempestives du courant électrique et de l'eau non avisées sur le campus, manque de la sécurité pour les internes, la confusion entre les étudiants logés sur les cités universitaires et les personnes qui n'étudient plus dans des chambres sur les cités universitaires, manque de rigueur dans le contrôle et le suivi relatif au paiement de frais de loyer.

Lorsque nous considérons, pour une fois de plus la salubrité sur le campus et ses environs où les herbes folles se dressent transformés en lieu d'aisance par les étudiants internes qu'ils appellent « home 11 », sans tenir compte des conditions hygiéniques ; les étudiants internes vivent dans un climat de stress, n'étant même pas en mesure de revendiquer leurs droits auprès de l'Etat ni encore moins des autorités académiques.

Cet état de chose nous pousse à sortir de notre silence au point de se demander quelle serait la responsabilité de l'université de Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes ?

A cet effet, nous pensons que la responsabilité de l'Université de Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes serait d'assurer la sécurité et leur protection ; de veiller aux conditions d'hygiène ; de veiller à l'efficacité de son administration et adopter les politiques possibles en vue d'assurer une gestion rationnelle des internes et enfin mettre à leur disposition des moyens nécessaires qui pourraient les offrir un cadre de vie idéal. Mais il semblerait que cette responsabilité n'est pas assurée.

Nous allons essayer de comprendre dans les détails si l'université arrive à assurer réellement sa responsabilité dans la gestion des internes.

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I.4. DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES

§1. DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX

Dans cette partie de ce présent travail, il est question pour nous de définir certains concepts qui forment l'ossature ou le thème de cette étude, il s'agit de : l'établissement public, la gestion et étudiant.

1.1. Etablissement public

C'est à Saint-Louis qu'on a coutume d'attribuer la création dès le XIIIème siècle du premier établissement public, aujourd'hui connu sous le nom de centre National ophtalmologique des « Quinze-vingt ». Apparue en 1856 avec un arrêt de la cour de cassation française rendu à propos des caisses d'épargne, la conception classique de l'établissement public se caractérisait par l'individualisation d'un service public administratif, auquel était octroyée la personnalité morale, et par sa soumission intégrale à un régime de droit public. (7)

Les motivations du recours à la formule de l'établissement public sont diverses : mettre en valeur une activité en l'individualisant, profiter d'une structure administrative autonome qui offre à son personnel un environnement choisi et à ses dirigeants une certaine liberté d'action, user d'un cadre budgétaire et comptable moins contraignant que celui de l'Etat sont parmi les plus notables. (8)

Dans cette perspective, Xavier BEZANÇON fait remarquer que les établissements publics sont des branches des services de l'Etat (collectivité publique) qui ont été détachées de l'ensemble pour être érigées en organes doués d'une vie propre. (9)

Un établissement public est une personne morale qui relève du droit public et qui dispose d'une autonomie administrative et financière pour accomplir une mission d'intérêt général. Cette mission qui est définie de manière précise s'exerce sous le contrôle de la collectivité publique dont dépend l'établissement public. C'est ainsi que l'on distingue les établissements nationaux et les établissements publics locaux. (10)

André De LAUBADERE définit l'établissement public comme « un mode de gestion de services publics caractérisé par le fait que le service est dirigé par un organisme

7 Jeef MUDIMBI KAPILU, cours des grands services publics, inédit, G3SPA/UNILU, 2015-2016

8 Isabelle CARBONI et Alii cités par Jeef MUDIMBI.K, Op.cit.,

9 BEZAÇON, X., cité par Jeef MUDIMBI.K, Op.cit.

10www.viepublique.fr/découverte-institutions, consulté le 11 mars 2016

public, mais un organisme public qui reçoit une autonomie et une personnalité morale de droit public ». (11)

Jeef MUDIMBI KAPILU définit l'établissement public pour sa part avec Isabelle CARBONI et Alii comme « une personne morale de droit public assumant une mission spéciale et disposant à cet effet de l'autonomie administrative et financière ».12Dans cette perspective, l'établissement constitue une forme de décentralisation dite « fonctionnelle » ou « par services », à côté de la décentralisation territoriale.

1.1.2. SORTES D'ETABLISSEMENTS PUBLICS

Les établissements publics, étant des modes de gestion de services publics, leur classification est analogue à celle de ces derniers. C'est ainsi qu'on distingue :

1. Des établissements publics administratifs : ce sont ceux qui gèrent des services publics à caractère purement administratif. La plupart des établissements publics Congolais rentre dans cette catégorie.

Exemple : Agence Congolaise de presse (ACP)

2. Des établissements publics industriels ou commerciaux : ces organismes ont, à la différence des établissements publics administratifs, la qualité de commerçants par nature, c'est-à-dire la vocation principale d'accomplir des actes de commerce. Ils ont donc une certaine similitude avec les entreprises privées.

3. Des établissements publics sociaux : qui s'occupent de services à caractère social. On peut également y inclure des services dépendant des ordres professionnels.

En considérant leur champ d'action (territoire), on peut distinguer les établissements publics nationaux des établissements publics locaux. Les premiers sont rattachés à une personne morale de droit public et souvent l'Etat alors que les deuxièmes sont rattachés à une collectivité locale qui peut être la commune, la ville ou province. (13)

11 A. De LAUBADERE cité par MBAYA KABAMBA, cours des grands services publics, inédit, 3è graduat SPA/UNILU, 2011-2012

12 Isabelle CARBONI et Alii cités par Jeef MUDIMBI.K, op cit

13 Jeef MUDIMBI.K, Op.cit.

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1.2. Gestion

La gestion est un service des décisions stratégiques et tactiques dans les organisations. C'est aussi une science permettant de déterminer la combinaison la plus satisfaisante en termes de rendement et de productivité des moyens matériels et de la ressource humaine dans les organisations.

Entant que science, la gestion s'est autonomisée récemment de l'économie politique dans laquelle elle a été longtemps confondue avec l'économie de l'entreprise.

En comptabilité publique, période de temps pour laquelle un comptable public justifie des opérations qu'il a exécutées. Mais dans le sens de sciences et techniques d'administrations, la gestion s'est départementalisée en suivant le découpage en fonction dans les organisations. On distingue parmi les principales branches :

? La gestion financière qui s'intéresse aux décisions financières qui vont de la politique

financière et de choix des investissements jusqu'à celles de la gestion de la trésorerie. ? La gestion du personnel ou des ressources humaines a pour domaine les problèmes de

rémunération, d'embauche, de formation, d'organisation du travail, etc.

? La gestion de la production s'applique aux problèmes de logistique, d'approvisionnements, de gestion des stocks, d'organisation matérielle des ateliers, etc.

? La gestion commerciale, que certains appellent « marketing » ou mercatique et d'autres distinguent très nettement, s'intéresse au comportement du consommateur, à la politique commerciale, à la définition des prix, à la livraison des points de vente, etc. (14) La gestion peut être également définie comme techniques d'administration des organisations reposant notamment sur un système d'information comptable. Si on assimile l'organisation à un ménage, la gestion est synonyme du vieux mot français ménagement réimporté des Etats-Unis sous forme de management.

Dans cette perspective, LIKERT s'est préoccupé de développer des interactions entre les membres du groupe, à la participation à la décision, à la définition des objectifs, à la résolution des problèmes au niveau du groupe dans la gestion d'une organisation, entraine une meilleure efficacité, car chacun se sent nécessaire et utile à l'organisation.(15)

14 Ahmed Salem, Lexique d'économie, 13ème édition, DALLOZ, paris, 2014. PP. 434-435

15 LIKERT cité par Gérard CHARREAUX et Jean pierre PITOL-BELIN, théories des organisations, éd Dunod, paris, 1996, P.38

12

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Grâce aux enquêtes qu'il a menées, LIKERT a distingué quatre styles de commandement :

? Le style autoritaire qui se définit par une communication allant du haut vers le bas, des décisions émanant du sommet sans consultation, une forte centralisation, l'utilisation de contrainte et de la sanction comme moyen d'incitation entrainant un faible esprit d'équipe ;

? Le style paternaliste où le dirigeant utilise des menaces et récompenses comme moyen de motivation ; il y a peu de décentralisation sauf pour des décisions d'importance mineure, chacun défend ses intérêts personnels au détriment d'un véritable esprit d'équipe recherchant plutôt à se faire apprécier de la hiérarchie ;

? Le style consultatif qui se traduit par un faux semblant de participation à la décision ; les subordonnés bien que consultés n'ont pas d'influence réelle, cependant le travail en équipe est encouragé, les communications sont à double sens, les employés semblent davantage motivés ;

? Le style participatif où le groupe contribue à la prise de décision, à la définition des objectifs, au règlement des conflits ; le système de communication joue dans les deux sens, la coopération est forte et l'esprit d'équipe développé.

1.3. Etudiant

C'est toute personne qui fait des études supérieurs et suis les cours d'une université, d'une grande école. (16)

1.4. Université

Le terme université est issu des civilisations occidentales qui le créèrent à partir de XIème siècle pour désigner une organisation regroupant l'universalité des collèges d'étudiants. Les académies grecques telle que l'académie de Platon ou d'autres organisations d'enseignement supérieur en Chine telles que l'université de Nankin, l'université de Nalanda en Inde, l'académie de gundishapur en Iran, l'Ashikaga gakko au Japon, la Medersa de la Zitouna en Ifriqiya ou de la Qaraouyine de Fès au Maroc, et l'école de médecine de Saleme en Italie, ont précédé l'apparition des universités occidentales de parfois près d'un millénaire. Cependant, ces différentes organisations ne revendiquaient pas la compilation et l'élaboration

16 Ahmed silem, op cit, P.955

de l'ensemble des savoirs mais seulement leur enseignement, ce qui les distinguait alors de l'université. (17)

L'université est un établissement qui fédère en son sein la production (recherche), la conservation (publications et bibliothèques) et la transmission (études supérieures) de différents domaines de la connaissance. Aux Etats-Unis, au moment où les universités de ce pays commençaient leur ascension qui devait les mener au niveau qu'elles ont actuellement, un philosophe américain, a défini en 1891 l'université comme « une association d'hommes dotée et privilégiée par l'Etat, en sorte que le peuple puisse recevoir une formation (guidance) intellectuelle et que les problèmes théoriques qui surgissent au cours du développement de la civilisation puissent être résolus ». La définition de Pierce renvoie au latin classique où l'expression « universitas hominorum » (association d'hommes) désigne ce que nous nommons aujourd'hui une personne morale ou une personne juridique. Elle rappelle aussi le latin médiéval, celui de l'époque où l'université occidentale est apparue, dans lequel le mot universitas désigne une communauté ou une corporation.

L'entrée à l'université est généralement restreinte à ceux qui ont préalablement un diplôme d'enseignement secondaire. De nos jours, un bon fonctionnement des universités et plus généralement de l'enseignement supérieur est considéré comme un atout économique. Aussi, les grands pays européens, pour soutenir la compétition internationale, se sont-ils lancés depuis plusieurs décennies dans un mouvement de réflexion et de réforme de leurs universités.

§2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES

2.1. La responsabilité

La responsabilité consiste dans la prise de conscience des conséquences de nos

actes présents, que ce soit pour le futur ou pour l'ensemble des territoires affectés. Elle suppose un système économique, juridique et politique capable de mettre en relation, les décisions avec les effets qui s'ensuivent, qu'ils soient positifs ou négatifs. (18) Mais aussi c'est la capacité d'un agent à accomplir sa tâche.

2.2. Internat

Un internat est une branche d'un établissement scolaire ou école d'enseignement

supérieur...qui offre la possibilité de loger et nourrir les élèves ou les étudiants. A cette fin,

17http// fr.m.wikipedia.org/wiki/Université, consulté le 19 mars 2016

18 Félicien MULAMBA MUBYABO, éducation à la citoyenneté, PUK, Kinshasa, 2002, P.42

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un internat comprend généralement un dortoir ou des chambres, un réfectoire et des salles d'études, ou de divertissement. (19)

Les raisons de placer un élève ou un étudiant en internat sont nombreuses : que ce soit pour effectuer sa scolarité dans des conditions de travail favorables, par nécessité de retrouver un cadre de vie et de travail stable, à cause de difficultés familiales ou sociales rendant souhaitable un éloignement momentané, ou tout simplement car l'établissement est trop éloigné du domicile et est mal desservi, ou encore pour que l'élève ou l'étudiant puisse suivre sa scolarité dans un établissement adapté.

2.3. Campus

Le campus c'est un mot latin désignant un « champ », l'espace rassemblant les bâtiments et infrastructures d'une université ou d'une école. Ce parc inclut ainsi les bâtiments abritant entre autres salles de classes et de recherche, bibliothèques, restaurants, résidences universitaires, et parfois complexe sportifs.

Le mot est apparu pour la première fois pour designer ce type d'espace urbain au collège du New Jersy (université de Princeton) au début du XVIIème siècle. D'autres établissements universitaires américains ont ensuite adopté ce mot pour décrire des espaces spécifiques au sein de leur propre institution, mais le mot campus ne désignait alors pas encore l'ensemble du terrain occupé par l'université. La signification s'est ensuite élargie pour inclure l'ensemble de la propriété universitaire pendant le XXème siècle, certains endroits gardent l'ancien sens plus restrictif jusque dans les années 1950. Le terme s'est ensuite généralisé et a été adopté dans d'autres pays pour désigner un complexe universitaire. (20)

2.4. Gestion rationnelle

La gestion peut ensuite être entendue comme un ensemble de techniques. Celles-ci relèvent d'une recherche de rationalité qui est la raison pratique kantienne.21 Toutefois, Emmanuel Kant nous prévient que beaucoup de gestionnaires entretiennent une confusion entre rationalisation et raison... La rationalisation est du côté du pouvoir, alors que la raison est du côté de la connaissance, en sorte que l'efficience s'oppose au sens. C'est ignorer l'existence des pratiques comme des réflexions (modèles, enquêtes, débats théoriques) sur les logiques d'action, en management stratégique, par exemple.

19 https://fr.m.wikipedia.org/internat, consulté le 29 mars 2016 20www.fr.m.wikipedia.org/campus, consulté le 19 février 2016 21Emmanuel Kant cité par vincent de Gaulejac, La société malade de la gestion, Idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social, éd le seuil, paris, 2005, P.7

15

Le management (qu'on entende la discipline ou les acteurs) recherche une adéquation entre la cohérence logique de l'action entreprise pour un accomplissement visé, et la faisabilité technique, résumée en un couple reliant l'avantage concurrentiel détenu (ressources-compétences) et le positionnement concurrentiel visé. Or, cette adéquation repose, dans le système de techno science institué au cours du XXè siècle, sur une étroite relation entre la réflexion et l'action, les exigences de celle-ci guidant les axes de celle-là. Il n'y a donc pas opposition dans le système capitaliste managérial, mais bien plutôt confortement réciproque, si imparfait et contraint soit-il. Mais, comme tout système complexe, ce modèle de capitalisme managérial rencontre ses limites dans les sociétés les plus avancées, victime, en quelque sorte, de son succès.22Au fur et à mesure que les pratiques se rationalisent, par division sociale du travail, les disciplines de gestion se spécialisent, se systématisent et se transmettent, non plus par l'apprentissage, mais par l'éducation.

2.5. Politiques

Ici il s'agit des politiques publiques qu'Yves Meny et Jean-Claude Thoenig (23) définissent comme un programme d'action gouvernementale dans un secteur de société ou dans un espace géographique. Selon ces auteurs la politique publique est caractérisée par les traits suivants :

? Une politique publique à un contenu qui est constitué des ressources à mobiliser et des résultats ou produits que ces ressources génèrent ;

? Une politique publique a un programme d'action dans lequel s'inscrivent les actions des autorités politiques. Une politique publique ne se réduit pas à un acte ponctuel isolement considéré. Derrière un acte, derrière telles ou telles activités existe un cadre plus général, c'est-à-dire un programme à l'intérieur duquel cet acte, ces activités s'intègrent.

? Une politique publique a une orientation normative. Les actes qui sont posés ou les activités qui sont organisées dans le cadre d'une politique publique ne sont pas le résultat des réponses aléatoires, mais au contraire l'expression des finalités et des préférences que le décideur, consciemment ou non, de façon volontaire ou non, sous le poids des circonstances, ne peut qu'endosser.

22 Vincent de Gaulejac, op cit, P.7

23 Yves Meny et J.C Thoenig cités par A. MULUMBATI NGASHA, sociologie politique, 2ème éd Africa, Lubumbashi, 1988, P.355

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y' La politique publique est coercitive dans ce sens que les actes ou les activités publiques procèdent de la nature autoritaire dont est investi l'acte gouvernemental, s'imposent en tant qu'expression de la puissance publique.

y' La politique publique a un public par rapport auquel elle est définie, dont les actes et les activités affectent la situation, les intérêts, les comportements. A ce propos, il convient de noter qu'il existe une variété de publics qui sont intéressés par les politiques publiques. Tandis que certains se situent au niveau national ou central, d'autres se trouvent au niveau régional ou local.

Les politiques peuvent aussi être entendues comme l'ensemble des stratégies ou des mécanismes utilisés pour une meilleure gestion d'une organisation.

I.5. DEFINITION DE LA METHODE DU TRAVAIL

La méthode est définie comme un ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.24Par contre KALELE KABILA entend par méthode, une opération intellectuelle de traitement des données relatives à une réalité sociale étudiée en fonction d'un objectif bien précis, opération qui, pour être véritablement scientifique et efficace doit tenir constamment compte de la double essence du fait social et de l'objectif poursuivi.(25)

Il est beaucoup plus réjouissant de voir les choses autrement et de considérer que, bien comprise, la loi du moindre effort est une règle essentielle du travail de recherche. Elle consiste à veiller toujours à emprunter le chemin le plus court et le plus simple pour le meilleur résultat. Ce qui implique notamment que l'on ne s'engage jamais dans un travail important sans réfléchir auparavant à ce que l'on cherche à savoir et à la manière de s'y prendre. (26)

Ainsi donc, nous avons fait usage dans le cadre de ce présent travail de la méthode systémique qui considère les éléments dans un système en interaction permanente. Les tensions et les conflits y existent. Ces tensions proviendraient de l'extérieur ou de l'intérieur mais lesquelles font appel à l'adaptation du système pour sa survie. C'est le mécanisme dit out put et input. Cette méthode repose sur les principes suivants :

24 Pinto et Grawitz cité par prof KITABA, cours des méthodes de recherche en sciences sociales, UNILU, G2 SPA, 2012-2013

25 KALELE KABILA cité par prof KITABA, op.cit.

26 Raymond QUIVY et Luc VAN C. op.cit. P.13

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27 Prof KITABA, op. cit.

28 Idem

? Fonctionnel : qui consiste à envisager l'intégration des éléments dans un même système ;

? Composite : qui consiste à identifier de quel élément est composé un système social ; ? Structural : qui consiste à reconnaitre la structuration des éléments.

C'est donc une méthode en sciences sociales qui analyse les intérêts, les conflits internes et externes existants dans un système dont l'objectif principal est la concorde, l'harmonie de la société. (27)

Cette méthode nous permettra d'étudier et d'analyser l'université de Lubumbashi comme un tout composé des différents éléments. Autrement dit elle va nous aider, en considérant l'université comme un système composé des sous-systèmes parmi lesquels les cités universitaires, à déceler les facteurs et leurs origines qui sont à la base de la calamité dans la gestion des étudiants en général et de la gestion des étudiants internes en particulier, du fait qu'un système peut être influencé par des facteurs d'ordre extérieur ou d'ordre intérieur jouant sur les éléments qui le composent qui, à leur tour, peuvent changer le fonctionnement du système.

I.6. DEFINITION DES TECHNIQUES DE RECHERCHE

Les techniques constituent des moyens à utiliser pour réaliser concrètement une étude scientifique. Elles sont nombreuses et variées mais leur utilisation dépend de l'objet de la recherche, des moyens dont dispose le chercheur, de délai à respecter.28Les techniques sont des instruments ou moyens manipulés par le chercheur pour assurer l'opérationnalité conceptuelle de la méthode aux différents moments de la recherche.

Pour la réalisation de ce travail, la méthode seule ne nous a pas suffi, cependant, les techniques de recherche sont très nécessaires et indispensables pour la récolte des données du fait qu'elles sont des moyens ou des mécanismes qui permettent au chercheur de se rapprocher de son objet d'étude et d'en obtenir les données souhaitables. Dans le cadre de notre travail, nous avons fait recours aux techniques suivantes :

a)

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29 Prof KITABA, op cit

L'observation par participation

Il s'agit d'une technique par laquelle le chercheur participe et s'intègre à la vie d'un groupe ou à une situation donnée, pour connaitre les choses de l'intérieur. (29)

Cette technique nous a permis, étant étudiant interne sur les cités universitaires, d'observer des situations vraies et réelles dans toute leur intensité et toute leur spontanéité dans la gestion des étudiants internes ; elle nous a permis également d'avoir une connaissance personnelle directe des réactions des membres du comité de gestion de l'UNILU d'une part et des membres du comité de gestion des oeuvres estudiantines de l'autre part, de leurs points faibles et de leurs forts dans la gestion des étudiants internes.

b) L'interview à questions fermées

Clairement utilisée dans le sondage de marché et dans certains pools d'opinions publiques. Elle est caractérisée par :

? Questions dichotomiques et questions à choix multiples ;

? Marge de liberté de l'interviewer extrêmement réduite : il se borne, le cas échéant, à répéter la question.

Cette technique nous a aussi aidés dans la récolte des données par l'élaboration des questionnaires entendus comme des questions à choix multiples sur base de nos hypothèses et adressées à notre population d'étude cible.

c) L'échantillonnage

C'est une technique qui consiste à tirer un nombre réduit d'individus appartenant à l'univers d'enquête choisis, de telle manière que l'on puisse affirmer que les caractéristiques ou les caractères observés sur cet échantillon sont également présents dans la population.

d) Observation documentaire

Elle consiste à étudier et analyser les documents pour arriver à déterminer les faits dont ces documents portent des traces. On distingue deux grandes catégories de documents : les documents écrits et les documents non écrits.

Ces différents documents fournissent des informations très précieuses sur les faits que l'on veut étudier si on les soumet à deux techniques empruntées à l'histoire, à savoir la critique externe et la critique interne. La critique externe étudie les documents afin d'en

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établir la provenance tandis que la critique interne étudie les documents afin de discerner si l'auteur a menti ou a parlé sincèrement, s'il s'est trompé dans ses observations ou a observé correctement les faits, si l'auteur a correctement interprété les faits ou non. (30)

Cette technique nous permettra au cours de nos investigations de parcourir les différentes littératures qui portent sur les universités du Congo en générale et en particulier sur l'université de Lubumbashi.

I.7. DEFINITION DES THEORIES EXPLICATIVES DE RECHERCHE

Une recherche en sciences sociales tend à dépasser une simple description des phénomènes sociaux même si une description bien faite n'est pas chose aisée et peut être fort précieuse, elle vise à expliquer ces phénomènes.

Dans le sens le plus général et en même temps le plus pratique, expliquer une réalité comme la gestion des étudiants internes à l'université de Lubumbashi, revient en fait à la mettre en relation avec autre chose : un ou plusieurs autres réalités, un système d'actions dont elle relève, un contexte macro social, un ensemble de transformations historiques, un sens qu'elle recèle dans l'esprit de ceux qui la font exister, des stratégies d'agents en compétition, des fonctions qu'ils assurent pour le système social, etc. Bref : expliquer un phénomène revient à le « sortir de son immédiateté et de l'isolement que celui-ci implique ».

(31)

En effet, étymologiquement le mot « théorie » provient du verbe grec « théorisa » qui signifie contemplation, observation. Dans ses usages ordinaires, ce concept renvoie à la connaissance abstraite, à la doctrine, à l'opinion ou un système d'idée, etc. La théorie est définie aussi comme l'ensemble d'opinions, d'idées sur un sujet particulier. C'est aussi un système conceptuel organisé sur lequel est fondée l'explication d'un ordre des phénomènes.

(32) Dans cette perspective, quel que soit l'objet d'étude, le chercheur qui utilise la méthode de l'étude de site est amené à rechercher le plus rapidement possible le réfèrent théorique qui sera le plus apte à permettre la compréhension du cas et à identifier les hypothèses qui seront

30 A.MULUMBATI NGASHA, op.cit., P.24

31 Raymond Quivy et Luc van Campenhoudt, op cit, p. 71

32 Dictionnaire petit Robert, nouvelle édition, DALLOZ, paris, 2010, p.424

ultérieurement vérifiées par la récolte des données et l'analyse de celles-ci.33C'est dans cette perspective que nous avons fait recours à la théorie systémique dans le cadre de notre travail.

I.7.1. Théorie systémique

Représentée par David Easton, la théorie systémique repose sur le mot système que l'on peut définir comme un ensemble des éléments liés les uns aux autres de telle manière que si un des éléments change, chacun des éléments change, et par conséquent le tout change.

(34)

L'université de Lubumbashi peut être perçue comme un système constitué de plusieurs éléments c'est-à-dire, c'est un tout constitué des différents sous-systèmes à savoir : les facultés, les bibliothèques, l'internat (campus), les centres de recherche, les clyniques... qui constituent un système d'activités reliées les unes aux autres et dont chacun d'eux joue un rôle spécifique pour le fonctionnement de l'ensemble mais aussi pour son équilibre et par ricochet convergeant vers la réalisation des missions ou des objectifs qui lui sont à la charge notamment celle d'assurer la formation des cadres de conception dans les domaines les plus divers de la vie nationale ; et d'organiser la recherche scientifique fondamentale et appliquée orienté vers la solution des problèmes spécifiques de la République Démocratique du Congo, compte tenu néanmoins de l'évolution de la science, des techniques et de la technologie dans le monde.

Dans son fonctionnement, l'université est en relation d'échange avec les différentes composantes de son environnement interne et externe. De ces environnements, elle reçoit des influences qui peuvent contribuer ou empêcher son bon fonctionnement et sa stabilité.

C'est dans cette perspective que nous nous sommes tâché d'étudier la gestion des étudiants internes sur le campus et dont l'internat (campus) est l'un des sous-systèmes de l'université remplissant une mission spéciale qui contribue à l'équilibre même du système.

I.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Le contenu de ce précieux travail scientifique s'articule autour de trois chapitres sans compter l'introduction et la conclusion générale. Le premier chapitre porte sur la présentation de l'université de Lubumbashi, le deuxième est axé sur le cadre méthodologique

33 Luc Albberello, choisir l'étude de cas comme méthode de recherche, édition Boek université, Bruxelles, 2011, P.30

34David Easton cité par A.MULUMBATI NGASHA, op cit, P 330

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et présentation des données du terrain et enfin le troisième traite sur l'université de Lubumbashi et gestion des étudiants internes.

Ainsi donc, ayant eu une idée générale sur notre travail à l'aide de cette introduction, nous allons à cet effet procéder par la présentation de notre milieu d'étude dans le chapitre suivant ci-dessous.

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CHAPITRE. I : PRESENTATION DE L'UNIVERSITE DE LUBUMBASHI

Dans ce chapitre, il est question de faire une description de notre champ de recherche qui est l'université de Lubumbashi. C'est dans cette perspective que nous allons tour à tour développer les considérations sur son aperçu historique, sa situation géographique, son organisation administrative et sa situation économique.

I.1. Aperçu historique de l'UNILU

Le décret royal du 26 octobre 1955 créa l'université officielle du Congo et du Rwanda-Urundi. Cette institution ouvrit ses portes le 11 novembre 1956. Les objectifs assignés à cette institution furent de dispenser un haut enseignement devant préparer la jeunesse à certaines professions pratiques et développer la recherche scientifique, faire progresser et diffuser la culture. Elle devait former et orienter en même temps que les européennes, l'élite des populations autochtones leur permettant de créer les conditions d'existence d'une société fraternelle.

L'université coloniale de Lubumbashi, une alternative de l'université confessionnelle de Kinshasa (Lovanium), avait la mission d'assurer la reproduction de la société des colons d'abord et ensuite, à compte-gouttes, celle d'une infime fraction d'Africains rompus à l'exercice intellectuel, ayant franchi de multiples examens sélectifs. Son vrai rôle, conforme à la vision du monde du colonisateur, était de former des cadres blancs pouvant travailler dans cette partie de la colonie qu'ils comptaient transformer en colonie de peuplement à l'instar de ce que les Anglo-saxons avaient fait de l'Afrique du sud et de la Rhodésie du sud. Il faut aussi reconnaitre que le désir des entreprises coloniales était de remplacer, dans certains services, les blancs qui coutaient très cher par des auxiliaires noirs.

Depuis sa création, l'université officielle du Congo belge et du Rwanda-Urundi avait une double mission locale à remplir, celle d'abord de satisfaire les besoins (en Agents spécialisés et techniciens) des entreprises naissantes et en pleine expansion et, ensuite, celle de servir les intérêts des colons qui prônaient un développement séparé du Katanga du reste de la colonie.

Avec l'accession du pays à l'indépendance et surtout avec la sécession Katangaise, l'université fut débaptisée et rebaptisée université de l'Etat à l'Elisabethville par ordonnance n°800/162 du 14 septembre 1960 relatif au statut de la nouvelle institution universitaire.

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Le gouvernement de l'Etat indépendant du Katanga la voulait authentiquement Katangaise. Comme pendant la période coloniale, l'université de l'Etat à l'Elisabethville dépendait, sur le plan académique des universités belges (Liège et Gand). Mais contrairement aux vieilles universités européennes tournées vers la recherche pure, le gouvernement du Katanga voulait, compte tenu des exigences du moment, transformer la jeune université de l'Etat à l'Elisabethville en une école technique et professionnelle immédiatement. L'idée était de former des cadres qui devaient être les plus qualifiés, les plus nombreux possible pour couvrir les besoins immédiats dans tous les secteurs de la vie Katangaise.

L'organe suprême de l'université de l'Etat à l'Elisabethville, le conseil supérieur, était composé, entre autres, du ministre de l'éducation du Katanga (président), du directeur de l'union minière du haut-Katanga et du représentant du comité spécial du Katanga (CSK). C'est un signe de la vitalité de la collaboration entre l'université de l'Etat à l'Elisabethville, le gouvernement Katangais et les milieux économiques Katangais.

En janvier 1963, la sécession Katangaise prit fin, le Katanga réintégra le Congo et l'université de l'Etat à l'Elisabethville prit le nom de l'université officielle du Congo. En 1971, sous le régime Mobutu, tous les établissements d'enseignement supérieur et universitaire furent, aux termes de l'ordonnance présidentielle N° 71/075 du 06 août 1971, fusionnés en une seule institution appelée université nationale du Zaïre (UNAZA) avec trois campus : Kinshasa, Kisangani et Lubumbashi. Officiellement, le régime du président Mobutu voulait rompre avec l'héritage colonial et créer un type d'homme nouveau compatible avec la révolution Zaïroise « authentique ». La réforme de l'enseignement en général et supérieur et universitaire en particulier répondait au souci du pouvoir en place de résoudre les problèmes que posait la société congolaise en pleine mutation et surtout de disposer des intellectuelles révolutionnaires « authentiques », engagés, dévoués et acquis à la cause du système politique en place, militants convaincus et convaincants.

En fait, la réforme de l'enseignement supérieur et universitaire est intervenue après les incidents des étudiants de l'université de lovanium de Kinshasa de 1969 et de 1971 qui contestaient le système politique en place et après leur enrôlement au sein de l'armée nationale Congolaise. Cette réforme avait un fond plus politique que vraiment culturel dans la mesure où le gouvernement voulait avoir une main mise effective sur l'enseignement supérieur et universitaire dont le contrôle lui échappait jusqu'alors. La reforme lui permettait

donc à la fois de se débarrasser des éléments contestataires ou antirévolutionnaires et de rendre ainsi loyale la ville de Kinshasa.

En même temps, le régime de Mobutu voulait mettre un terme au système d'enseignement linéaire, héritage colonial. En effet, avant cette réforme, les écoles primaires et secondaires étaient considérées comme des étapes d'un processus menant nécessairement à l'université. Le caractère général des connaissances transmises à l'élève et à l'étudiant rendait ces derniers inutiles à la société tant qu'ils n'avaient pas terminé leurs études et obtenu leur diplôme universitaire. La professionnalisation de l'enseignement secondaire, supérieur et universitaire s'imposait alors.

Au Katanga, le système de professionnalisation renforçait les liens entre l'université de Lubumbashi et les milieux industriels et miniers locaux. En effet, la fusion des facultés polytechniques et des sciences, par exemple, a concentré dans la ville cuprifère tous les enseignements de génie minier.

La faculté polytechnique, grâce à ses départements de chimie industrielle, de métallurgie et exploitation des mines, alimentait les industries minières en personnels qualifiés (ingénieurs civils, chimistes, métallurgistes et des mines) tandis que la faculté des sciences, spécialement le département de Géologie, leur livrait des géologues destinés à la fois au département géologique et aux missions de sondage de la Gécamines. L'engagement des finalistes de l'université augmentait progressivement le taux d'Africanisation des cadres dans les différentes entreprises locales.

Dix ans plus tard, en 1981, le régime de Mobutu décida une nouvelle réforme de l'enseignement supérieur et universitaire. Officiellement, si le président Mobutu se séparait de la structure de l'UNASA, c'était à cause de sa mauvaise gestion et de l'importante bureaucratie qui résultait de la reforme précédente.

A l'issu de la promulgation de l'ordonnance présidentielle N°81/143 du 03 octobre 1981, il fut décidé de revenir à une certaine autonomie au niveau des universités et des instituts supérieurs pédagogiques et techniques. Dans ce contexte, les trois campus devinrent des universités autonomes ayant chacune leurs comités de gestion propres, mais gérées par le même conseil d'Administration. C'est donc en 1981 que le campus de Lubumbashi devint l'université de Lubumbashi.

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35 Ilunga Kasongo cité par D.DIBWE DIA MWEMBU, l'université de Lubumbashi 1990-2002. Société en détresse, pari sur l'avenir, éd harmattan, paris, 2002, P.10

La mission dévolue à cette dernière fut triple : assurer la formation des cadres de conception dans les domaines les plus divers de la vie nationale. A ce titre, elle dispense des enseignements inscrits à ses programmes de manière à favoriser l'éclosion des idées neuves et le développement des aptitudes professionnelles ; organiser la recherche scientifique fondamentale et appliquée, orientée vers la solution des problèmes spécifiques du Zaïre, compte tenu néanmoins de l'évolution de la science, des techniques et de la technologie dans le monde. De ces missions se dégage un corollaire : la prise de conscience de notre université de la nécessité de s'ouvrir au milieu qui la génère pour s'y rendre utile. Elle contribue ainsi, non seulement à l'effort de développement de sa microsociété, mais aussi et, par-là, à l'édification de la nation tout entière.

I.1.1. L'université de Lubumbashi dans la tourmente des années 1990

Du haut lieu de savoir à l'espace contestataire, les études universitaires sont d'une importance pour la société. Elles permettent la formation de l'élite dans le développement du pays. L'université entreprend aussi des recherches dont les résultats peuvent servir à répondre aux besoins de la société. Le rôle de l'université est donc incontournable dans le processus du développement d'une société ou d'un pays. A partir de ces deux principales activités, il est clair de constater que l'université offre une des voies, une des stratégies pour accéder au développement.

Selon Ilunga Kasongo : « dire la vérité, éclairer le pouvoir et le peuple, la nation sur son passé, son présent et son avenir, influer à temps sur les mécanismes régulateurs de la société en vue d'assurer à cette dernière une survie valable et un développement », c'est la raison d'être des investissements colossaux dont cette institution a bénéficié.35 Ces investissements relèvent de ressources humaines, des matériels et des moyens financiers qui lui ont été octroyés depuis sa création, pendant la période coloniale jusqu'à la fin des années 1970.

En 1969, les étudiants de l'université de Lovanium (actuelle université de Kinshasa), mécontents de la détérioration de leurs conditions de vie, organisent une marche de protestation pacifique. Les militaires intervinrent et on déplora des morts dans les rangs des manifestants. La situation se détériora davantage en 1971, lors de la commémoration du deuxième anniversaire des victimes de juin 1969. A partir de ce moment, l'université

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congolaise fut considérée par le régime de Mobutu comme un espace contestataire. Il fallait donc la déstructurer et la restructurer à son goût, la détourner de sa mission, la politiser. Mobutu décida la fusion des trois universités en une seule qu'il appela : université nationale du Zaïre (UNAZA). Les étudiants continuaient cependant à bénéficier de la bourse d'étude, de la restauration et du transport.

Un coup d'oeil dans le passé nous permettra d'évaluer les conditions de vie des étudiants avant les années 1990. Ecoutons cette enseignante nous donner ses impressions sur la bourse et la restauration, Ilunga Kabongo : « en entrant en premier graduat (1979-1980), j'étais boursière (75 Zaïre). Les frais de minerval ainsi que les frais de loyer étaient retenus à la source (bourse) jusqu'en 1982. Les cartes pour le restaurant nous étaient d'abord données gratuitement jusqu'en 1983, puis moyennant un montant de 30 Zaïres à partir de 1983, pendant qu'on recevait 150 Zaïres pour la bourse ou mieux 100 Zaïres, parce qu'on nous retenait 50 Zaïres de minerval. Avec les 100 Zaïres qui nous restaient, nous payions la carte de restaurant à 30 Zaïres, le loyer à 60 Zaïres par mois et on restait ainsi avec 64 Zaïres comme argent de poche et cela en tant qu'interne.

Ce qui me fait réfléchir, c'est le fait que nous ayons été la dernière promotion à bénéficier et de la bourse et de la restauration (1983-1984). Ça me fait toujours très mal lorsque je vois maintenant les étudiants se tracasser pour le minerval, le loyer et pour la nourriture. » 36

La bourse, la restauration et le transport furent supprimés au début des années 1980. Cette période coïncide depuis l'inauguration de la politique improductive de Zaïrianisation en novembre 1973. Cette période connait d'abord la chute du cours du cuivre, ensuite, la Gécamines principale pourvoyeuse de l'Etat en devises fortes connait des difficultés d'approvisionnement suite à la détérioration de la structure économique du Congo et à la fermeture de la voie de Lobito. Cette politique a aussi découragé les investisseurs étrangers.

En outre, en 1977 et en 1978, le Congo fut secoué par les deux guerres du Shaba. En 1979, la production du cuivre enregistra une chute vertigineuse. Cette situation économique catastrophique qui n'avait pas pu faire atteindre au président Mobutu son « plan 80 » avait surement pesé dans la décision du gouvernement de mettre fin aux trois « B »,

36 Ilunga Kabongo cité par Donatien DIBWE op cit, P.12

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c'est-à-dire la restauration « bouffe », la bourse et le transport « bus ». Mais, bien avant la détérioration de l'économie congolaise, le président Mobutu, qui n'avait pas pardonné aux étudiants les injures proférées contre lui, avait promis de leur réserver une surprise fâcheuse.

Après la manifestation du 04 juin 1971 à Kinshasa qui avaient poussé le président Mobutu à envoyer un grand nombre d'étudiants dans l'armée, et, après qu'il a créé l'université nationale du Zaïre (UNASA), en fusionnant les trois universités et en les soumettant à un rectorat unique, celui-ci vint prononcer un discours à la commune Kenya, au stade qui portait son nom. Dans ce discours, le président Mobutu dressa la population contre les étudiants en lui disant : « c'est vous qui payez l'impôt et ce sont ces étudiants qui s'amusent avec et pourtant vous ne vivez pas comme eux. Comme ils sont incorrigibles, il faut les punir. Je sais que même celui qui viendra après moi aura chaux avec ces jeunes gens. Comme ils sont ingrats, je vais supprimer tous les avantages dont ils bénéficient au cours de leurs études ». C'est ainsi que petit à petit certains avantages disparurent.

Il s'agit, selon ce témoignage également, de la bourse, de la restauration et du transport des étudiants ou des trois « B » mentionnés plus haut. A partir des années 1980, les étudiants devaient financer eux-mêmes leurs études en payant le minerval. Au début des années 1990, les frais étaient fixés de commun accord entre les représentants des étudiants, les membres du comité de gestion et les représentants des syndicats des enseignants et des administratifs.

Nous allons maintenant décrire la longue période caractérisée par un processus de destruction et de sape de l'espace de savoir qui commence dans les années 1980. La réduction des moyens du développement de l'université de Lubumbashi, les conditions de vie des enseignants comme celles de tous les fonctionnaires et agents de l'Etat ont commencé à se dégrader à partir des années 1980, conséquence à la fois de la négligence dont témoigne le pouvoir de Mobutu à l'égard de l'enseignement et sans doute de la crise économique provoquée par la politique de Zaïrianisations inaugurée en novembre 1973.

L'enseignement ne fut-il pas considéré comme la cinquième roue d'une voiture ? En effet, c'est ainsi que le président Mobutu s'était exclamé dans son discours du 04 février 1981 : « il n'y a pas que l'université qui permet la réussite de l'homme dans la vie ». Cette attitude du président Mobutu montre suffisamment le peu de place qu'occupait l'enseignement dans la mentalité des dirigeants de la deuxième République. Mobutu ne regrettait-il pas lors de son discours prononcé le 24 juin 1989 à Kinkole, la part importante du

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budget consacrée à l'enseignement supérieur et universitaire qui, selon lui, ne rapportait pas grand-chose sur le plan national! D'ailleurs, au fil du temps, ce n'est plus le diplôme universitaire qui garantissait l'emploi et le bien-être du Zaïrois, mais le degré de son militantisme, de son attachement ou, mieux de son dévouement au parti-Etat, le mouvement populaire de la révolution (MPR).

A partir des années 1980, l'Etat n'accorde plus les moyens de sa politique à l'enseignement supérieur et universitaire en général et à l'université de Lubumbashi en particulier. L'université congolaise continua à s'enliser dans la pauvreté. Sa descente aux enfers était une évidence.

L'infime proportion des crédits versés par rapport aux crédits sollicités illustre parfaitement la situation : crédits 1985 : sollicités : 39.763.828 Zaïres, accordés : 9.637.794Zaïres (24,2%), versés : 5.547.110 Zaïres, soit 14% du montant sollicité et 57,6% du montant accordé. Crédits 1986 : sollicités : 116.497.499 Zaïres, accordés : 9.637.794 Zaïres (8,3%), versés : 5.622.043 Zaïres, soit 4,8% du montant sollicité et 58,3% du montant accordé. Crédits 1987 : sollicités : 103.998.149 Zaïres, accordés : 21.110.628 Zaïres (20,3%), versés : 9.485.749 Zaïres, soit 9,1% du montant sollicité et 44,9% du montant accordé. Crédits 1988 : sollicités : 141.804.457 Zaïres, accordés : 15.199.652 Zaïres (10,7%), versés : 4.496.448 Zaïres, soit 3,2% du montant sollicité et 29,6% du montant accordé.

Crédits 1989 : sollicités : 311.949.722 Zaïres, accordés : 21.630.003 Zaïres (6,9%) versés : 18.158.193 Zaïres soit 5,8% du montant sollicité 83,9% du montant accordé. Crédits 1990 : sollicités : 363.494.034 Zaïres, accordés : 138.119.004 Zaïres (38%), versés : 19.777.913 Zaïres soit 4,6% du montant sollicité et 12,1% du montant accordé.37

Une simple opération mathématique nous permet de constater que de 1985 à 1990, les frais de fonctionnement et d'investissement versés par le gouvernement à l'université de Lubumbashi ont été dérisoires dans la mesure où ils n'ont jamais dépassé les 14% des montants sollicités par cette institution d'enseignement. Leurs proportions ont varié entre 3,2% en 1989 et 14% en 1985.

Apres 1990, l'université de Lubumbashi ne reçoit plus les frais de fonctionnement et d'investissement ; elle était condamnée. Elle dut cependant se résoudre à se contenter des frais de scolarité payés par les étudiants. La clochardisation de l'enseignement et de l'étudiant

37 Julien Musinda cité par Donatien DIBWE op cit, P.16

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constitue un des aspects d'un long processus de destruction lente et progressive de l'espace du savoir par le pouvoir politique. Aux travaux de sape du pouvoir s'ajoute la crise économique amorcée en novembre 1973 et accentuée au cours des années 1990 par la longue transition politique conflictuelle et sanglante.

La conjugaison de ces facteurs politiques et économiques a provoqué la dégradation des conditions de vie des enseignants et aussi des étudiants. Le salaire était non seulement irrégulier et insuffisant, mais aussi le pouvoir d'achat s'amenuisait du jour au lendemain. La création en avril 1991 du syndicat des enseignants et des administratifs se situe dans le cadre de la mise sur pied des stratégies de réhabilitation de la fonction enseignante et, partant de lutte contre la clochardisation. Fort de cet esprit professoral, les enseignants conditionnèrent l'organisation de la deuxième session des examens 1990-1991 au paiement d'un salaire minimal pour les mois de juillet, août et septembre 1991 dont le montant variait entre 500 USD pour l'assistant (premier mandat) et 1000 USD pour le professeur ordinaire. Ils n'eurent que des miettes.

Mais la session se déroula tant bien que mal. Face au non-respect par le gouvernement des accords signés, les professeurs prirent les parents à témoins à travers cette lettre publiée dans le journal MUKUBA : « chers parents, en effet, vous êtes en droit de savoir que nos étudiants, vos chers enfants, vivent dans l'incertitude totale du lendemain et dans une tourmente qui ne saurait laisser indifférents que des hommes sans coeur. Vous êtes également sans ignorer que les conditions de vie et de travail de l'enseignement n'ont fait que s'empirer. Devant pareille situation, on ne peut plus une vie inhumaine, les enseignants responsables auxquels vous avez confié vos enfants ne peuvent continuer de se taire.

Aussi, l'association de membres du corps académiques et scientifique de l'université de Lubumbashi (ACASUL) estime de son devoir de vous tenir pleinement informer des faits qui risquent de déboucher sur une catastrophe intellectuelle et sociale. Depuis deux ans, nous avons engagé des négociations avec le gouvernement pour l'amélioration des salaires des professeurs et des conditions générales de travail à l'université. Ces négociations avaient abouti à un accord signé conjointement en date du 11 juin 1991 par le comité de suivi des professeurs et le gouvernement. Le salaire minimum fixé par cet accord n'étant pas entré en application, l'ACASUL a décrété, en date du 02 septembre 1991 une grève à durée illimitée.

Pour des raisons sociales, l'ACASUL avait toutefois décidé unilatéralement de suspendre cette grève pour permettre aux étudiants de passer la deuxième session de l'année problématique 1990-1991. Malgré ce geste de bonne volonté, le salaire minimum n'a pas été appliqué jusqu'au premier février 1992 où le premier ministre NGUZ annonçait solennellement, au stade Mobutu de Lubumbashi, la mise en application d'un autre nouveau taux de salaire. Là, encore, cet autre nouveau barème n'a jamais été appliqué ; ce qui fait qu'à ce jour, le salaire le plus élevé à l'université, c'est-à-dire celui du professeur le plus gradé et le plus ancien, représente environ le quart de celui d'un huissier à la présidence de la république. Nous professeurs, chefs de travaux et assistants regroupés dans l'ACASUL, conscients de la noblesse de notre profession disons NON à la médiocrité. Nous réclamons le rétablissement des conditions saines pour assurer un enseignement de qualité à nos étudiants ».

La politisation de l'institution comme nous venons de le signaler, la réforme de l'enseignement supérieur et universitaire est intervenue après les incidents des étudiants de l'université Lovanium de Kinshasa de 1969 et de 1971 qui contestaient le système politique en place et après leur enrôlement au sein de l'armée nationale congolaise.

Cette réforme avait un fond plus politique que vraiment culturel dans la mesure où le gouvernement voulait avoir une main mise effective sur l'enseignement supérieur et universitaire dont le contrôle lui échappait jusqu'alors. La reforme lui permettait donc à la fois de se débarrasser des éléments contestateurs ou « antirévolutionnaires » et de rendre ainsi dévouée à sa cause la ville de Kinshasa.

La politisation de l'enseignement supérieur et universitaire devint effective avec l'implantation dans chaque institution de l'enseignement supérieur et universitaire en général et au campus de Lubumbashi en particulier, des structures du parti-Etat. Toutes les autorités académiques, à tous les niveaux, étaient devenues des représentants du parti-Etat, membre des comités sectionnaires ou sous sectionnaires du parti, donc des militants convaincus. Une structure de la jeunesse du mouvement populaire de la révolution (JMPR) fut aussi installée parmi la population estudiantine. Des brigades furent formées, ce sont là les oreilles et les yeux du parti et du pouvoir au sein de la communauté universitaire.

I.2. Situation géographique

Les étudiants de l'UNILU sont appelés « Kassapards », une appellation pleine de sarcasme et d'humour, tiré du nom du quartier qui abrite la grande prison de Kassapa, le camp militaire et les cités universitaires situés tous au niveau de la ville de Lubumbashi. Le vaste domaine s'étend sur 600 hectares dans la commune de Lubumbashi, route Kassapa (du nom de la prison centrale de la ville citée ci-haut). Il n'est entouré d'aucune enceinte, reste ouvert à tous les vents et accessible à tous, simples badauds, commerçants ou Kassapards. Entre les arbres disciplinés et les herbes folles se dressent.

Dix petits bâtiments appelés « Blocs » ainsi que dit immeubles plus grands « les homes » (maisons en anglais), visiblement fatigués dont seuls trois ont été réhabilités. C'est là que vivent les internes de l'UNILU, les garçons d'un côté et les filles de l'autre, auxquelles deux hommes ont été attribués.

Un peu plus loin, on trouve deux agences bancaires dont l'une destinée à l'envoie et à la réception d'argent. Des lopins de terre cultivés où poussent du manioc, du maïs et de légumes ; des étales où sont vendus des produits de première nécessité, des salons de coiffure en plein air... tout cela appartient aux étudiants qui se débrouillent pour gagner un peu d'argent, faire leurs courses et trouver ce dont ils ont besoin sur place. Etant donné que les bourses d'études ayant presque toutes disparues, les étudiants ne peuvent compter que sur leurs parents et sur eux-mêmes pour payer leurs frais de scolarité, se nourrir et se loger.

I.2.1.Mission de l'UNILU

L'article 2 de l'ordonnance n°81/143 du 03 octobre 1981 du président fondateur du mouvement populaire de la révolution, président de la République définit ainsi la mission dévolue à l'université de Lubumbashi. Elle a pour mission :

? D'assurer la formation des cadres de conception dans les domaines les plus divers de la vie nationale. A ce titre, elle dispense des enseignements inscrits à ses programmes de manière à favoriser l'éclosion des idées neuves et le développement des aptitudes professionnelles ;

? D'organiser la recherche scientifique fondamentale et appliquée vers la solution des problèmes scientifiques de la République Démocratique du Congo, compte tenu néanmoins de l'évolution de la science, des techniques et de la technologie dans le monde ;

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- De cette double mission, se dégage un corollaire : la prise de conscience de notre université de la nécessité de s'ouvrir au milieu qui la génère pour s'y rendre utile. Elle contribue ainsi, non seulement à l'effort de développement de sa microsociété, mais aussi et, par-là, à l'édification de la nation toute entière.

I.2.2.Emblème En senestre :

- Le fer de lance représente l'UNILU à la pointe du combat pour le développement. Il s'exprime sur un pays chargé d'espérance et traversé par le fleuve Congo, témoin et présence permanente des valeurs ancestrales.

- Les trois étoiles d'or sur fond vert et le livre ouvert rappellent des objectifs fondamentaux de l'université congolaise :

· La formation de la conscience et de l'homme intégral ;

· La transformation des connaissances et ;

· La recherche scientifique en rapport étroit avec le développement national.

En dextre :

- La lettre « L » sur fond blanc est le symbole de la ville de Lubumbashi ;

- La croisette rouge indique la province du Katanga, « scandale géologique » ;

- Les lignes ondulées bleues indiquent le fleuve Congo qui prend sa source au Katanga et baigne le pays de l'Est à l'ouest et du sud au Nord.

I.3.Situation administrative

Sur le plan administratif, l'université de Lubumbashi est dirigée par plusieurs organes appelés notamment organes de direction, qui sont :

? Le conseil de l'université ;

? Le comité de gestion ;

? Le recteur ;

? Le conseil des facultés et écoles et bibliothèques ;

? Les conseils de Départements et sections.

a)

33

34

Conseil de l'université

Il est l'organe suprême de l'université et se compose des représentants de tous les secteurs vitaux d'activité. Il est responsable d'exécution de la politique académique et scientifique de l'université, il se réunit au moins une fois par trimestre.

b) Comité de Gestion

Deuxième organe en importance hiérarchique, ce comité de Gestion comprend :

> Le recteur ;

> Le secrétaire General Académique ; > Le secrétaire General Administratif ; > L'Administrateur du budget.

Il est l'organe des décisions prises à l'échelle supérieur. Il assure la gestion courante de l'université et prend toutes les mesures qui ne relèvent pas d'un autre organe... il se réunit au moins une fois la semaine.

c) Recteur

Il supervise, coordonne et contrôle l'ensemble des activités de l'université. A ce titre, il assure l'exécution des décisions du conseil d'Administration des universités, du conseil de l'université et du comité de gestion.

+ Le rectorat

La structure du rectorat se présente comme suit :

? Le cabinet du recteur :

> Un directeur du cabinet ; > Un secrétaire du cabinet ; > Des assistants du cabinet ; > Des attachés.

? Collège des conseillers du recteur : > Un conseiller académique ; > Un conseiller scientifique ; > Un conseiller administratif ; > Un conseiller socioculturel ; > Un conseiller financier ;

> Un conseiller juridique ;

> Un conseiller juridique Adjoint ;

> Un conseiller chargé de la coopération internationale.

? Services spécialisés attachés au bureau du recteur :

> Une direction de communication sociale et relations publiques ;

> Un service de publication et de diffusion scientifique avec de

responsable : attaché de presse ; un centre informatique ;

> Presses universitaires de Lubumbashi.

d) Conseils des facultés, écoles et de bibliothèque

Ces conseils gèrent les onze facultés, quatre écoles et les bibliothèques.

1. Conseil des facultés

Il est constitué de tous les professeurs de faculté. Il gère et administre la faculté, qu'il s'agisse des questions touchant à la formation des étudiants, au bon fonctionnement de l'enseignement et de la recherche, à l'élaboration des programmes ou au contrôle des connaissances...

2. Conseil des Ecoles

Il est constitué de tous les professeurs de l'Ecole. Il gère et administre l'Ecole, qu'il s'agisse des questions touchant à la formation des étudiants, au bon fonctionnement de l'enseignement et de la recherche, à l'élaboration des programmes ou au contrôle des connaissances...

La direction d'école est constituée de :

y' Directeur ;

y' Directeur adjoint ;

y' Secrétaire académique ;

y' Tous les chefs des sections ;

y' Tous les directeurs des centres de recherche.

3. Conseil de bibliothèque Il se compose de :

? Recteur de l'université ;

? Secrétaire General Académique ;

35

- Bibliothécaire en chef et son Adjoint ;

- Vice-doyen chargé de la recherche ;

- Bibliothécaires, responsables des bibliothèques facultaires ;

Le conseil de bibliothèque a pour tâches :

- D'exercer une haute surveillance sur le personnel, le matériel et le patrimoine des bibliothèques ;

- De tracer la politique de la gestion et de l'organisation pour le bon fonctionnement des bibliothèques ;

- D'élaborer ou d'amender le règlement d'ordre intérieur des bibliothèques ;

- De contrôler l'exécution des accords de coopération liant nôtre université à certains

pays amis dans le cadre précis des acquisitions et des échanges documentaires ;

- De contrôler, par le biais des services compétents, la comptabilité des bibliothèques.

e) Le bureau facultaire Il est composé de :

- Doyen ;

- Vice-doyen chargé de l'enseignement ;

- Vice-doyen chargé de la recherche ;

- Secrétaire Académique de la faculté ;

- Tous les directeurs des centres de recherche ;

- Tous les chefs des départements.

Il peut être élargi jusqu'aux secrétaires des départements.

f) Conseil de Départements

Il est constitué du personnel académique, des chefs de travaux, de deux représentants des assistants et de deux représentants des étudiants du département. Il approuve les programmes de recherche et d'enseignement, et organise les réunions scientifiques du personnel académique et scientifique. Il propose au conseil de la faculté les charges horaires, etc.

36

Est réputé étudiant résidant, l'étudiant qui reçoit de la part de l'université un logement dans une résidence relevant de l'autorité de l'université. C'est la commission de

g) Le bureau de département Il est composé de :

- Chef de département ;

- Deux secrétaires de département.

I.3.1. OEuvres estudiantines dans la vie d'étudiant.

La direction des oeuvres estudiantines comprend les services suivants :

- Le bureau d'internat et d'externat ; - Le bureau des affaires sociales ; - La division des sports et loisirs.

A travers ces services, la direction s'assigne la mission d'organiser la vie sociale des étudiantes promouvoir leurs activités culturelles et sportives.

A cet effet, il a été constitué un organe de cogestion appelé « conseil des oeuvres estudiantines ». Ce dernier s'occupe :

- Des problèmes d'accueil et de logement ; - De santé et d'assainissement ;

- D'animation culturelle et sportive.

Les cités universitaires ont des lits pour les étudiants célibataires qui signent un contrat de bail avec la direction des oeuvres estudiantines. Comme les effectifs des étudiants inscrits à l'université dépassent de loin la capacité d'accueil, au moins un étudiant sur deux est logé aux cités universitaires. La priorité est accordée aux étudiants des promotions terminales et aux étudiantes.

Le service d'externat s'occupe de la prospection des communes de la ville en vue d'y trouver des formules de logement communautaire ou individuel. Il fonctionne également sous forme d'un bureau de renseignement sur des logements disponibles ; bien plus, il est vivement conseillé aux étudiants qui ne peuvent être logés dans les cités universitaires, de se loger chez des parents ou tuteurs, ou de chercher eux-mêmes un logement dans les communes et cités de la ville.

37

logement constituée par le comité de gestion qui décide de l'attribution d'un logement. Elle est présidée par le secrétaire général Administratif.

Toute demande de logement dans les résidences estudiantines doit être faite dans les délais fixés par le règlement intérieur de l'université au plus tard le 31 octobre de chaque année sur un formulaire ad hoc mis à la disposition des étudiants par la direction des oeuvres estudiantines. L'étudiant transmettra sa demande à la commission de logement, qui décidera de l'attribution du logement.

A côté du conseil des oeuvres estudiantines, on trouve une équipe d'Administration de l'internat appelée « mairie générale » constituée des étudiants internes nommés par le recteur sur proposition de directeur des oeuvres estudiantines. Cette équipe est composée de :

- Maire général ;

- Vice-maire général chargé de l'Administration ; - Vice-maire général chargé de la sécurité ; - Vice-maire général chargé des affaires sociales ; - Vice-maire général chargé de la salubrité.

Ainsi que des maires pour chaque home et des échevins pour chaque niveau de home et/ou bloc.

I.4.Situation économique

Parmi les unités de production de l'UNILU nous citons :

1) Cliniques universitaires

· Objectif didactique : formation pratique des étudiants ;

· Objectif expérimental : travaux de recherche en pathologie tropicale ;

· Objectif socio-économique : soins et santé de la population.

2) Ferme Naviundu

· Objectif didactique : formation pratique sur le plan pastoral des étudiants de la faculté de Médecine vétérinaire et des sciences Agronomiques ;

· Objectif expérimental : travaux de recherche sur la production animale et piscicole ;

·

38

39

Objectif socio-économique : production et vente des produits d'origine animale et piscicole.

3) Ferme Kassapa

· Objectif didactique : formation pratique des étudiants ;

· Objectif expérimental : sélection et mise au point des produits céréaliers à haute performance (maïs) ;

· Objectif socio-économique : vente des produits agricoles à la production.

4) Cliniques vétérinaires

· Objectif didactique : formation pratique des étudiants en pathologie clinique animale et en techniques de laboratoires ;

· Objectif expérimental : étude des différentes pathologies d'origine parasitaire ;

· Objectif socio-économique : soins et santé des animaux d'exploitation des éleveurs.

5) URA

· Objectif didactique : formation des ingénieurs agronomes en pisciculture ;

· Objectif expérimental : travaux de recherche sur la pisciculture en milieu tropical urbain ;

· Objectif socio-économique : vente des productions d'origine piscicole à la population urbaine.

6) Centre de santé Etoile

· Objectif socio-économique : soins de santé de proximité ;

7) Guest-House

· Objectif socio-économique : logement du personnel de l'université.

8) Motel UNILU

· Objectif socio-économique : service de rafraichissement et logement.

9) Centre informatique/polytechnique

· Objectif didactique : formation des étudiants en informatique ;

· Objectif socio-économique : exploitation des équipements informatiques en produisant des documents et internet.

10) Atelier mécanique/polytechnique

· Objectif didactique : formation pratique des candidats en mécanique générale ;

· Objectif socio-économique : production et tournage des différentes pièces et ouvrages métalliques.

11) Atelier de Menuiserie/polytechnique

· Objectif socio-économique : production et entretien des oeuvres en bois.

12) Laboratoire de génie chimique

· Objectif didactique : formation pratique des étudiants en techniques de laboratoire ;

· Objectif expérimental : travaux de recherche en métallurgie ;

· Objectif socio-économique : service d'analyse chimique des échantillons des sociétés minières locales.

13) Laboratoire de génie physique

· Objectif didactique : travaux pratiques des étudiants candidats ingénieurs civils ;

· Objectif expérimental : recherche sur la résistance des matériaux ;

· Objectif socio-économique : service d'analyse physique pour les différentes industries locales.

14) Laboratoire de chimie

· Objectif didactique : formation des étudiants ;

· Objectif expérimental : recherche sur la qualité des matières minérales ;

· Objectif socio-économique : service d'analyse des échantillons.

15) Laboratoire de préparation des minerais

· Objectif didactique : formation des étudiants à la préparation des échantillons ;

· Objectif expérimental : recherche sur la préparation des minerais.

16) SERPHUL

· Objectif didactique : formation pratique des étudiants en pharmacie sur la tenue des officines ;

· Objectif expérimental : recherche sur les produits pharmaceutiques et sur les plantes médicales locales ;

· Objectif socio-économique : service de vente des produits pharmaceutiques dans les hôpitaux et autres centres de santé.

17) LAMEDAC

· Objectif didactique : formation pratique des étudiants en pharmacie sur le contrôle et contre-expertise des denrées alimentaires, des produits sanitaires, des produits médicaux et cosmétiques ;

40

? Objectif socio-économique : service de contrôle et de contre-expertise sur les denrées alimentaires des produits pharmaceutiques.

Ce chapitre nous a été utile par le fait qu'il nous a permis de décrire notre champ d'investigations afin d'avoir une idée sur ce dernier dans tous ses domaines. Cela n'étant pas suffisant, nous allons passer à la petite démonstration de la procédure que nous avons pu emprunter dans le cadre cette étude pour arriver à la collecte des données et puis nous allons également passer à la présentation de celles-ci dans le chapitre ci-dessous.

41

42

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DES

DONNEES DU TERRAIN

Il s'agit dans ce chapitre de procéder d'abord par une petite démonstration de notre procédure empruntée pour arriver à récolter les données qui ont fait l'objet du contenu même de ce présent travail, et puis, présenter les données chiffrées de notre enquête. Ce chapitre comprend deux grandes sections dont la première porte sur le cadre méthodologique et la deuxième est axée sur la présentation des données du terrain.

SECTION.I : CADRE METHODOLOGIQUE

Une bonne étude sur « établissements publics et gestion des étudiants internes. Cas de l'université de Lubumbashi » ne peut se contenter seulement du constat, mais aussi elle doit surtout déterminer l'état des choses et proposer des solutions en vue de permettre à l'université d'assurer sa responsabilité dans la dite gestion des étudiants internes. Ces propositions ou recommandations viendront non seulement de nos observations faites sur la manière dont ces étudiants sont gérés mais aussi de la communauté estudiantine vivant sur les cités universitaires victime de cette gestion avec toutes ses conséquences.

En effet, toutes les questions qui nous ont guidé dans cette enquête ont été formulées en fonction des objectifs que nous nous sommes assigné dans cette étude et en fonction des hypothèses que nous avons dû dégager dans ce travail grâce à la question majeure qui a constitué le socle même de notre problématique, dont nous nous sommes tâché de savoir quelle serait la responsabilité de l'université de Lubumbashi dans la gestions des étudiants internes ? Et nos hypothèses se sont résumées en ces mots : assurer la sécurité et leur protection, veiller aux conditions d'hygiène, veiller à l'efficacité de son administration et adopter les politiques possibles pour une gestion rationnelle des étudiants internes, et enfin mettre à leur disposition des moyens nécessaires pour améliorer leur cadre de vie. Mais cette responsabilité semble ne pas être assurée.

Les réponses à ces différentes questions, exigent des enquêtes sur le terrain, des rencontres et des discussions avec les étudiants internes et les différents gestionnaires sur le campus et surtout des témoignages oraux récoltés auprès des internes sur les cités universitaires. Ce thème d'actualité exige également pour son analyse et sa compréhension, le recours à la fois à l'abondante littérature sur les universités congolaises en général et sur l'université de Lubumbashi en particulier et surtout aussi encore, aux témoignages oraux

récoltés aux anciens Kassapards qui habitaient sur le campus par rapport à la manière dont ils étaient gérés dans les temps passés.

Nous voulons ici préciser que notre population d'étude est constituée tout simplement des étudiants internes vivant sur les cités universitaires. C'est-à-dire, toute catégorie des étudiants ne nous intéresse pas dans le cadre de cette enquête sauf, tout étudiant habitant sur le campus. Autrement dit, l'étendue de notre l'enquête est limitée à une population cible en l'occurrence les étudiants internes sur les cités universitaires et grâce à cette population, nous avons dû constituer un échantillon illustratif de 50 sujets étudiants internes dont 32 hommes (64%) et 18 filles (36%). Ces étudiants ont été interrogés par interview à questions fermées mais aussi par entretien libre.

Les objectifs de cette enquête son d'une importance non la moindre pour la communauté estudiantine résidant sur les cités universitaires par le fait qu'elle cherche à décrire le mode de vie des étudiants internes par rapport à la manière dont ils sont gérés par l'université ; se rendre compte si l'université assure réellement sa responsabilité dans la gestion de ces derniers et enfin proposer les pistes de solution.

SECTION.II : PRESENTATION DES DONNEES DU TERRAIN

Dans cette section, il est question de présenter les données chiffrées par rapport aux enquêtes menées sur terrain portant sur l'université de Lubumbashi et la gestion des étudiants internes. C'est-à-dire, nous allons découvrir comment l'université gère les étudiants internes. Cette section va nous permettre de comprendre les opinions des étudiants internes par rapport à la manière dont ils sont gérés par l'université.

Cependant, cette section comprend deux grands paragraphes notamment, le premier porte sur les questions relatives à la sécurité et à la protection des étudiants internes, aux conditions hygiéniques, à l'assainissement de leur milieu de vie (campus) ainsi qu'à l'organisation culturelle sur le campus et enfin le deuxième paragraphe est axé sur les questions relatives aux soins de santé des étudiants internes, à l'efficacité de leur administration ainsi qu'à leur sécurité alimentaire.

43

Dans ce tableau, 14 personnes soit 28% de nos enquêtés ont répondu que la fourniture du courant électrique et de l'eau sur le campus est bonne, 26 personnes soit 52%

§1. Questions relatives à la sécurité et à la protection des étudiants internes, aux
conditions hygiéniques, à l'assainissement de leur milieu de vie ainsi qu'à
l'organisation culturelle sur le campus.

1.1. Questions relatives à la sécurité et à la protection des étudiants internes A. Tableau N°1 : les impressions des étudiants internes par rapport à l'absence de l'éclairage public et la non-clôture du campus.

Question : l'absence de l'éclairage public sur le campus et la non-clôture de celui-ci vous expose-t-elle à l'insécurité ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

41

82%

Non

9

18%

Total

50

100%

Dans ce tableau, 9 personnes soit 18% de nos enquêtés ont répondu « Non » l'absence de l'éclairage public et la non-clôture du campus ne les expose pas à l'insécurité, 41 personnes soit 82% des enquêtés ont dit « Oui » l'absence de l'éclairage public sur le campus et la non-clôture de celui-ci les expose à l'insécurité.

B. Tableau N°2 : les appréciations des étudiants par rapport à la fourniture du courant
électrique et de l'eau sur le campus.

Question : comment appréciez-vous la fourniture du courant électrique et de l'eau sur le campus ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Bonne

14

28%

Assez bonne

26

52%

Mauvaise

10

20%

Total

50

100%

44

des enquêtés ont répondu que cette fourniture du courant électrique et de l'eau sur le campus est assez bonne et 10 personnes soit 20% des enquêtés ont dit que la fourniture du courant électrique et de l'eau sur le campus est mauvaise.

C. Tableau N°3 : les opinions des étudiants par rapport à la coupure du courant et de l'eau sur le campus.

Question : êtes-vous avisés toutes les fois qu'il y a coupure du courant électrique et de l'eau sur le campus ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

8

16%

Non

22

44%

Pas du tout

20

40%

Total

50

100%

 

Ce tableau nous présente que 8 personnes soit 16% de nos enquêtés ont répondu « Oui » ils sont avisés toutes les fois qu'il y a coupure du courant et de l'eau sur le campus, 22 personnes soit 44% des enquêtés ont dit « Non » ils ne sont pas avisés toutes les fois qu'il y a coupure du courant électrique et de l'eau sur le campus et 20 personnes soit 40% des enquêtés ont dit qu'ils ne sont pas du tout informés ou avisés toutes les fois qu'il y a coupure du courant et de l'eau sur le campus.

D. Tableau N°4 : le vol au campus

Question : arrive-t-il aux voleurs d'opérer sur le campus ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

37

74%

Non

13

26%

Total

50

100%

Ce tableau nous montre que 37 personnes soit 74% de nos enquêtés ont dit « Oui » les voleurs arrivent à opérer sur le campus, 13 personnes soit 26% des enquêtés ont dit « Non » il n'arrive pas aux voleurs d'opérer sur le campus.

E.

45

46

Tableau N°5 : la sécurité des étudiants

Question : est-ce que l'équipe de sécurité mise à votre disposition par l'université vous protège-t-elle réellement ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

7

14%

Non

19

38%

Pas du tout

24

48%

Total

50

100%

 

Le présent tableau nous montre que 7 personnes soit 14% de nos enquêtés ont dit « Oui » l'équipe de sécurité mise à leur disposition par l'université les protège réellement, 19 personnes soit 38% des enquêtés ont répondu « Non » cette équipe de sécurité mise à leur disposition par l'université ne les protège pas réellement, et 24 personnes soit 48% des enquêtés ont dit « pas du tout » donc l'équipe de sécurité mise à leur disposition ne les protège pas du tout réellement.

1.2. Questions relatives aux conditions hygiéniques et à l'assainissement de milieu de vie (campus) des étudiants internes

F. Tableau N°6 : hygiène au campus

Question : comment procéderiez-vous pour l'assainissement de votre milieu de vie (Campus) ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Par le service d'assainissement de l'UNILU

2

4%

Par nous-mêmes

46

92%

Personne ne s'y intéresse

2

4%

Total

50

100%

Ce tableau nous montre que 2 personnes soit 4% de nos enquêtés ont répondu que c'est le service d'assainissement de l'UNILU qui s'occupe de la propreté de leur milieu de vie (campus), 46 personnes soit 92% des enquêtés ont dit que la propreté ou soit l'assainissement de leur milieu de vie (campus) est assuré par eux-mêmes les étudiants internes, et 2 autres

personnes soit 4% des enquêtés ont répondu que « personne ne s'intéresse » à l'assainissement ou à la propreté de leur milieu de vie.

G. Tableau N°7 : l'état des logis

Question : comment trouvez-vous l'état de vos logis (habitations) ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Propre

4

8%

Assez propre

12

24%

Mal propre

34

68%

Total

50

100%

 

Dans ce tableau, 4 personnes soit 8% de nos enquêtés ont répondu que l'état de leurs logis est « propre », 12 personnes soit 24% des enquêtés ont répondu que l'état de leurs logis est « assez propre », et 34 personnes soit 68% des enquêtés ont répondu que l'état de leurs logis est « mal propre ».

H. Tableau N°8 : la sécurité dans les habitations des étudiants Question : vous vous sentez en sécurité dans vos habitations ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

12

24%

Non

23

46%

Pas tellement

15

30%

Total

50

100%

Ce tableau nous montre que 12 personnes soit 24% des enquêtés ont répondu « Oui » ils se sentent en sécurité dans leurs habitations, 23 personnes soit 46% de nos enquêtés ont dit qu'ils ne se sentent « pas tellement » en sécurité dans leurs habitations, et 15 personnes soit 30% de nos enquêtés ont dit « Non » qu'ils ne se sentent pas en sécurité dans leurs habitations.

47

Question : existe-t-il les lieux de loisir et de divertissement pour tous les étudiants internes sur le campus ?

I. Tableau N°9 : les avis des étudiants par rapport à leurs installations hygiéniques

Question : qu'est-ce qui vous pousse d'aller vous soulager dans la brousse ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Manque des toilettes

6

12%

J'aime aller en brousse

2

4%

Toilettes mal saines

42

84%

Total

50

100%

Dans ce tableau 6 personnes soit 12% de nos enquêtés ont répondu que, ce qui les pousse d'aller se soulager dans la brousse c'est le « manque des toilettes » sur le campus, 2 personnes soit 4% des enquêtés ont répondu qu'ils « aiment aller se soulager dans la brousse », et 42 personnes soit 84% des enquêtés ont répondu que c'est parce que les « toilettes sont mal saines » c'est pourquoi ils partent se soulager en brousse.

J. Tableau N°10 : intervention des gestionnaires

Question : Est-ce que les gestionnaires s'intéressent-ils à votre problème de toilettes ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Non

39

78%

Oui

11

22%

Total

50

100%

 

Dans ce tableau, 39 personnes soit 78% de nos enquêtés ont dit « Non » les gestionnaires ne s'intéressent pas à leur problème de toilettes, 11 personnes soit 22% des enquêtés ont répondu « Oui » les gestionnaires s'intéressent à leur problème de toilettes.

1.3. Questions relatives au loisir et divertissement (culture)

K. Tableau N°11 : existence des lieux de loisir sur le campus

48

Question : Etes-vous pris en charge pour les soins primaires par le centre de santé qui est sur le campus ?

Réponses

 

Nombre

Pourcentage

Oui

28

56%

Non

22

44%

Total

50

100%

Ce présent tableau nous montre que 28 personnes soit 56% de nos enquêtés ont répondu « Oui » il existe les lieux de loisir et de divertissement pour tous les étudiants internes sur le campus, et 22 personnes soit 44% des enquêtés ont dit « Non » qu'il n'existe pas des lieux de loisir et de divertissement pour tous les étudiants internes sur le campus.

§2. Questions relatives aux soins de santé, à l'administration et à la sécurité
alimentaire des étudiants internes.

2.1. Questions relatives aux soins de santé des étudiants internes

A. Tableau N°12 : soins de santé des étudiants

Question : est-ce que l'université assure réellement vos soins de santé ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

2

4%

Non

31

62%

Pas du tout

17

34%

Total

50

100%

 

Dans ce tableau, 2 personnes soit 4% de nos enquêtés ont dit « Oui » l'université assure réellement leurs soins de santé, 31 personnes soit 62% des enquêtés ont répondu « Non » l'université n'assure pas réellement leurs soins de santé, et 17 personnes soit 34% de nos enquêtés ont dit que l'université n'assure pas du tout leurs soins de santé.

B. Tableau N°13 : prise en charge des soins de santé primaires

49

Réponses

 

Nombre

Pourcentage

Oui

1

2%

Non

49

98%

Total

50

100%

Dans ce présent tableau, une personne soit 2% de nos enquêtés affirme qu'ils sont pris en charge pour les soins primaires par le centre de santé qui est sur le campus et 49 personnes soit 98% des enquêtés confirment qu'ils ne sont pas pris en charge pour les soins primaires par le centre de santé qui est sur le campus.

2.2. Questions relatives à l'Administration des étudiants internes C. Tableau N°14 : l'accès sur le campus

Question : comment aviez-vous accédé sur le campus ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Par la direction des oeuvres

17

34%

Par aide des amis

22

44%

Par mes efforts personnels

11

22%

Total

50

100%

Ce tableau nous montre que 17 personnes soit 34% de nos enquêtés ont répondu qu'ils avaient accédé sur le campus par et à travers la direction des oeuvres estudiantines, 22 personnes soit 44% ont dit qu'ils avaient accédé sur le campus par aide de leurs amis, et 11 personnes soit 22% des enquêtés ont répondu qu'ils avaient accédé sur le campus par les efforts personnels sans autorisation de la direction des oeuvres estudiantines.

50

D. Tableau N°15 : l'ordre dans le logement sur le campus Question : comment êtes-vous logés sur le campus ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Selon les promotions

1

2%

Selon les facultés

2

4%

En désordre

47

94

Total

50

100%

Dans ce tableau, une personne soit 2% de nos enquêtés a répondu qu'ils sont logés sur le campus selon les promotions, 2 personnes soit 4% des enquêtés ont répondu qu'ils sont logés sur le campus selon les facultés, et 47 personnes soit 94% des enquêtés ont répondu qu'ils sont logés en désordre sur le campus.

E. Tableau N°16 : le nombre d'étudiants logés dans une chambre Question : A combien des personnes êtes-vous logés dans la chambre ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Une seule personne

0

0%

A deux personnes

8

16%

A trois personnes

0

0%

A quatre personnes

40

80%

Le nombre n'est pas prévu

2

4%

Total

50

100%

Ce tableau nous montre par rapport à la question posée ci-haut que 8 personnes soit 16% des enquêtés ont dit qu'ils sont logés à deux dans la chambre, 40 personnes soit 80% des enquêtés ont répondu qu'ils sont logés à quatre dans la chambre et 2 personnes soit 4% de nos enquêtés ont dit que le nombre de personnes dans la chambre n'est pas prévu.

51

F. Tableau N°17 : location au campus

Question : Est-ce que vous payez le loyer chaque année ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

18

36%

Non

12

24%

Pas du tout

20

40%

Total

50

100%

Dans ce tableau, 18 personnes soit 36% de nos enquêtés ont dit « Oui » ils payent le loyer chaque année, 12 personnes soit 24% des enquêtés ont répondu « Non » ils ne payent pas le loyer chaque année, et 20 personnes soit 40% de nos enquêtés ont répondu qu'ils ne payent pas du tout le loyer chaque année.

G. Tableau N°18 : contrôle au campus

Question : Existe-t-il un contrôle pour identifier les fraudeurs ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

18

36%

Pas du tout

21

42%

Non

11

22%

Total

50

100%

Ce tableau nous montre que 18 personnes soit 36% de nos enquêtés ont dit « Oui » qu'il existe un contrôle pour identifier les fraudeurs, 21 personnes soit 42% des enquêtés ont répondu qu'il n'existe pas du tout le contrôle pour identifier les fraudeurs, et 11 personnes soit 22% des enquêtés ont dit « Non » qu'il n'existe pas le contrôle pour identifier les fraudeurs.

52

H. Tableau N°19 : les opinions des étudiants par rapport au service de maintenance

sur le campus

Question : Est-ce que le service de maintenance fait réellement son travail ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

10

20%

Pas du tout

13

26%

Non

27

54%

Total

50

100%

Dans ce tableau, 10 personnes soit 20% de nos enquêtés ont dit « Oui » le service de maintenance fait réellement son travail, 13 personnes soit 26% des enquêtés ont dit que le service de maintenance ne fait pas du tout réellement sont travail, et 27 personnes soit 54% des enquêtés ont répondu « Non » le service de maintenance ne fait pas réellement sont travail.

I. Tableau N°20 : les avis des étudiants par rapport à la procédure qu'ils empruntent pour quitter le campus.

Question : comment procéderiez-vous pour quitter le campus à la fin des études ou soit pendant la vacance ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Je signale la direction des oeuvres

11

22%

Je pars librement sans signaler

39

78%

Total

50

100%

Dans ce présent tableau, 11 personnes soit 22% des enquêtés ont répondu que, avant de quitter le campus à la fin des études ou soit pendant la vacance, ils signalent la direction des oeuvres estudiantines, 39 personnes soit 78% des enquêtés ont dit qu'à la fin des études ou soit pendant la vacance, ils quittent le campus librement sans signaler la direction des oeuvres estudiantines.

53

2.3. Questions relatives à la sécurité alimentaire des étudiants internes

J. Tableau N°21 : opinions des étudiants par rapport à leur situation alimentaire

Question : Est-ce que vous êtes assurés par l'université sur le plan alimentaire ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Oui

5

10%

Non

45

90%

Total

50

100%

 

Ce tableau nous montre que 5 personnes soit 10% de nos enquêtés ont répondu « Oui » l'université les assure sur le plan alimentaire et 45 personnes soit 90% des enquêtés ont répondu « Non » l'université ne les assure pas sur le plan alimentaire.

K. Tableau N°22 : les impressions des étudiants par rapport à leur restauration Question : comment procéderiez-vous pour manger ?

Réponses

Nombre

Pourcentage

Nous préparons nous-mêmes

36

72%

Au restaurant des internes

0

0%

Aux restaurants privés

14

28%

Total

50

100%

Dans ce tableau, 36 personnes soit 72% de nos enquêtés ont répondu qu'ils préparent eux-mêmes, 14 personnes soit 28% des enquêtés ont dit ils mangent aux restaurants privés.

Tout compte fait, ce chapitre nous a aidés à avoir une idée sur les avis et opinions des étudiants internes par rapport à la manière dont ils sont gérés. Nous allons maintenant comprendre et saisir à l'aide de nos analyses et interprétations de toutes ces données les résultats auxquels nous nous attendons dans le chapitre qui suit ci-dessous.

54

55

CHAPITRE TROISIEME : UNIVERSITE DE LUBUMBASHI ET GESTION DES

ETUDIANTS INTERNES

Comme nous l'avons déjà signalé ci-haut, ce présent travail cherche à atteindre les objectifs plus nobles pour une meilleure gestion des étudiants internes. C'est dans cette perspective que nous avons dû concevoir ce chapitre pour analyser et interpréter toutes les données présentées dans le chapitre précédant pour enfin, confirmer ou infirmer nos hypothèses soulevées dans ce travail. En effet, ce présent chapitre est composé de quatre sections, notamment la première section parle de la sécurité et la protection des étudiants internes, la deuxième traite sur les conditions hygiéniques des étudiants internes, la troisième section est focalisée sur l'efficacité de l'Administration des étudiants internes et enfin la quatrième section porte sur les moyens nécessaires et les politiques de gestion rationnelle des étudiants internes.

SECTION.I : DE LA SECURITE ET LA PROTECTION DES ETUDIANTS INTERNES Plusieurs questions ont été formulées autour de ces deux variables et adressées aux étudiants internes qui ont fait l'objet notre population d'étude dans le cadre de cette recherche pour recueillir les informations au sujet de la sécurité et de leur protection sur le campus. En effet, le campus de Lubumbashi étant ouvert à tout le monde, c'est-à-dire qui que ce soit y accède sans restriction suite à la non-clôture de celui-ci, et cela met en danger la sécurité des étudiants internes. Plusieurs étudiants ont pu témoigner comment l'université les gère sur le plan sécuritaire. Mais avant d'aller plus loin, le tableau N°1 met en évidence les informations liées à la sécurité des étudiants internes dont 82% des enquêtés affirment que l'absence de l'éclairage public et la non-clôture du campus les expose à l'insécurité.

Un campus comme celui de Lubumbashi réputée université publique de l'Etat qui devrait être un modèle pour toutes les restes d'universités du Congo, manque de l'éclairage public sur ses cités et cela intéresse moins les autorités académiques. Les étudiants internes sont en danger sur le plan sécuritaire, le manque de l'éclairage public et la non-clôture du campus font l'objet des facteurs parmi tant d'autres qui favorisent l'insécurité sur les cités universitaires du fait qu'on ne sait pas identifier qui entre et qui sorte sur le campus à n'importe quelle heure.

Ecoutons cet enquêté étudiant interne nous raconter : « ici nous sommes vraiment exposés à l'insécurité, n'importe qui entre sur le campus à n'importe quelle heure et même les véhicules y accèdent. Un jour, un chauffeur de transport en commun était pourchassé par les

éléments de la police de circulation routière et il est entré ici en toute vitesse et avait failli tamponner les étudiants ».

Un autre enquêté nous raconte ceci : « nous sommes exposés à l'insécurité ici, tout le monde entre sans contrôle parce que le campus n'est même pas clôturé et la nuit il n'y a pas d'éclairage public sur les cités universitaires, en tout cas nous sommes déjà rejetés et oubliés par nos autorités qui nous gèrent ». Le 03 avril 2016 vers 20H00 un homme armé est entré sur le campus et a commencé à tirer à balle réelle et il était parti sans être maitrisé. Tout le monde était ému de la peur et d'autres, à partir de ce jour-là, ont dû quitter le campus pour aller habiter à la cité. Tous ces témoignages renforcent toujours l'hypothèse selon laquelle l'université n'assure pas réellement sa responsabilité sur le plan sécuritaire du campus.

Dans le tableau N°2, 52% des enquêté ont rassuré que la fourniture de l'eau et du courant électrique sur le campus n'est pas du tout bonne. Par conséquent, l'eau et le courant électrique font partie des éléments qui contribuent aussi à la sécurité sur le campus mais ces indicateurs de la sécurité font l'objet d'un grand problème des Kassapards vivant sur les cités universitaires. Les autorités chargées de la gestion de cette institution n'y songent plus. Chaque jour qui passe il y a coupure du courant et de l'eau non avisée sur le campus et d'ailleurs dans le tableau N°3, un nombre plus élevé des enquêtés soit 46% a dit : « Non» ils ne sont pas informés toutes les fois qu'il y a coupure sur le campus.

Un enquêté pensionnaire du bloc E nous a raconté ce qui suit : « nous ne sommes pas informés quand il y a coupure d'eau et du courant électrique. Il arrive de fois nous pouvons faire toute la journée ou soit deux jours sans courant électrique même de l'eau. Souvent quand il y a coupure d'eau, nous partons nous approvisionner à la cité dans des parcelles d'autrui ».

Les étudiants se sentent bel et bien en insécurité à cause de l'instabilité du courant et par conséquent, cette insécurité se traduit par le vol de leurs bien en l'occurrence les habits, les téléphones, les ordinateurs portables et j'en passe, par les voleurs qui viennent de tous les coins environnant les cités universitaires mais aussi par eux-mêmes dans des chambres.

Les informations du tableau N°4 nous rassurent encore d'avantage sur cette question que 74% des enquêtés affirment que les voleurs arrivent à opérer sur les cités universitaires.

56

Tout compte fait, les informations récoltées au sujet de la sécurité et de la protection des étudiants internes nous rassurent à près cette analyse qu'il n'y a pas de sécurité

Cet enquêté pensionnaire du bloc C nous raconte ce qui suit : « les voleurs nous font souffrir, ils nous volent tous les jours et surtout la nuit quand il y a coupure du courant. Si vous lessivez les habits il faut être là pour les veiller soit charger quelqu'un, sinon on vole le tout ». Un autre nous dit ceci : « nous avions attrapé un voleur devant notre bloc ici vers 2 heures du matin et il avait été tué sur place par les étudiants parce qu'il avait volé les ordinateurs, les téléphones donc beaucoup des choses ».

Vu cet état de chose, plusieurs questions traversent notre esprit et on se demande à qui revient cette charge d'assurer la sécurité des étudiants internes ? Pourquoi l'université n'arrive pas à prendre des mesures pour juguler cette insécurité et protéger les étudiants internes ?

Et pourtant, l'université dispose d'une direction de sécurité qui est composée des agents de sécurité de l'UNILU, qui assurent la sécurité de ses plusieurs patrimoines mais elle ne pense même pas à les déployer aussi sur le campus afin de protéger les internes. Par contre, il existe une équipe de sécurité sur les cités universitaires appelée « brigade de la sécurité mobile du campus » composée des étudiants internes nommés par le recteur, prétextant d'assurer la sécurité de ces derniers, alors que sur le terrain, ces étudiants, du fait qu'ils sont pris en charge par l'université, se livrent à donner toutes les informations sur les étudiants internes au lieu de s'occuper de leur tâche afin de protéger leurs avantages qu'ils bénéficient auprès de l'université.

Le tableau N°5 nous donne la lumière sur cette question de l'équipe de sécurité mobile dont les résultats nous renseignent que 48% des enquêtés soit le nombre le plus élevé dans ce tableau a dit que « l'équipe de sécurité mise à leur disposition par l'université ne les protège pas réellement ». Cette équipe est accusée de partialité du fait qu'elle est beaucoup plus redevable et attachée aux autorités académiques. Les autorités académiques l'utilisent comme leurs agents de renseignement pour avoir toutes les informations sur les étudiants internes en cas de manifestation ou de tout ce que les étudiants veulent entreprendre. A cause de cela, les étudiants ne savent plus réclamer leurs droits ni auprès des leurs autorités qui les gèrent ni encore moins de l'Etat. Cela les amène à vivre dans un climat de stress au risque de se voir dénoncé et être chassé de l'université.

57

sur le campus pour les étudiants internes. Il sied de préciser que la responsabilité de l'université n'est pas assuré sur le plan sécuritaire dans la gestion des étudiants internes.

SECTION.II : LES CONDITIONS HYGIENIQUES DES ETUDIANTS INTERNES

Il est question dans ce point d'analyser et d'interpréter toutes les données relatives aux conditions d'hygiène des étudiants internes afin de vérifier notre hypothèse et surtout se rendre compte si bien l'université assure sa responsabilité sur le plan hygiénique des étudiants vivant sur le campus.

En effet, lors de notre descente sur terrain, nous avons été frappés par une très grande inquiétude du fait que le campus de Lubumbashi affiche une image marrant sur le plan hygiénique. A cet effet, la cour des cités universitaires donne l'impression d'un dépotoir public et cela peut s'expliquer par le fait qu'à l'entrée même du campus, on trouve beaucoup de remblais d'immondices qui trainent sans être évacués. Alors on se demande est-ce que l'université n'a-t-elle pas un service chargé d'assainir le campus ? Or, ce service existe semble-t-il mais ne remplit plus sa tâche.

Ainsi donc, le tableau N°6 nous renseigne que 92% des enquêtés ont dit que « c'est eux-mêmes les étudiants internes qui s'occupent de l'assainissement de leur milieu de vie ou du campus ». Ce qui est inacceptable dans la gestion des internats.

L'un de nos enquêtés nous a raconté ce qui suit : « nous ne sommes pas à l'internat ici comme dans la plupart d'autres internats. Je suis étonné vraiment de constater qu'il n'existe même pas un service d'assainissement au campus, tout c'est à la charge des étudiants et on se demande quel est le rôle de la direction des oeuvres estudiantines et pourtant nous payons le loyer ».

La plupart des étudiants internes pensent qu'il n'existe pas un service d'assainissement sur les cités universitaires, alors que ce service existe depuis la création du campus mais de nos jours il n'est plus équipé tant sur le plan matériel qu'humain.

Madame la comptable de la direction des oeuvres estudiantines nous a raconté ce qui suit : « au paravent le campus était propre et il y avait tous les services possibles pour le bien-être des étudiants internes. Le service d'hygiène et assainissement travaillait régulièrement mais aujourd'hui ce n'est plus le cas, si vous regardez l'environnement du campus vous allez vous rendre compte que c'est trop sale, il y a des ordures partout et ce n'est pas parce que nous manquons un service d'hygiène mais c'est parce que ce dernier n'est pas

58

équipé en matériel et en personne, les gens qui y travaillent sont déjà vieux et ils ne sont pas bien payés par l'université ».

Cette insalubrité du campus se rapporte jusqu'aux demeures et même aux installations hygiéniques des étudiants. Les informations nous fournies par notre enquête dans le tableau N°7 nous rassurent à suffisance que les habitations ou les demeures des étudiants sur le campus sont dans un état de délabrement très avancé et ne répondant pas aux conditions d'hygiène adéquates. Dans cette perspective, 68% des enquêtés confirment que « l'état de leurs logis est malpropre ».

Cette malpropreté peut être expliquée par plusieurs choses notamment les fenêtres sont vide sans vitres ni lamelles, trop de saleté au balcon pour ceux qui vivent aux homes, d'autres bloc et homes suintent pendant la période pluvieuse, les installations électriques apparentes bricolées par les étudiants, etc. d'ailleurs, le tableau N°19 le prouve par ses informations qu'il nous fournit que 54% des enquêtés affirment que le service de maintenance ne fait pas réellement sont travail. Ce qui veut dire que ce service ne travaille plus sur les cités universitaires et ce sont les étudiants eux-mêmes qui se débrouillent et bricolent toutes les installations électriques sur le campus. Du fait de mauvais état de leurs demeures, les étudiants internes se sentent exposés également à l'insécurité, le tableau N°8 nous prouve que 46% des enquêtés a dit nous ne nous sentons « pas tellement » en sécurité dans nos habitations.

Quant aux installations hygiéniques sur le campus, cela constitue également un sérieux problème des étudiants internes dont la plupart d'entre eux se soulagent dans la brousse qu'ils appellent dans leur jargon « Home 11 » qui signifie toilette publique. Alors, nous nous demandons pourquoi ils partent se soulager en brousse ? Tout cela pour bien comprendre comment les étudiants internes sont gérés. A cet effet, dans le tableau N°9, un nombre plus élevé des enquêtés soit 84% rassure que s'ils partent se soulager en brousse c'est parce que les toilettes sont malsaines.

Dans cette perspective, il sied de rappeler que tous les Homes et les blocs sur les cités universitaires ont été construits avec des toilettes et des douches à l'intérieur mais suite à la durée et à la mauvaise gestion, elles se retrouvent aujourd'hui dans un état de délabrement très avancé avec des cuves détériorées, les fosses septiques pleines et débordées par les excréments, les mauvaises odeurs se rependent dans des chambres et personne ne s'y intéresse. Cela, pousse les étudiants d'aller faire leur besoin dans la brousse sans tenir compte

59

des risques qui peuvent en découler. Le tableau N°10 présente les données par rapport à cette question dont 80% des enquêtés confirme que les gestionnaires ne s'intéressent même pas à leur problème de toilette.

Un enquêté nous a raconté ceci : « il y avait une fois nos toilettes et nos douches étaient bouchées et nous avions dit à l'échevin pensant qu'il va informer sa hiérarchie afin de trouver la solution, il ne l'a pas fait. Nous-mêmes les étudiant sommes allés voir le directeur des oeuvres et lui avions exposé notre problème et rien n'a été fait jusqu'à lors. Nous nous sommes rendu compte que nous sommes vraiment négligés et rejetés ».

Les questions de santé des étudiants ne doivent pas être sous-estimées et on ne peut considérer qu'elles vont de soi. Un certain nombre des signaux sur la dégradation de la santé des étudiants internes sont en effet inquiétants suite aux mauvaises conditions d'hygiène.

Un enquêté pensionnaire du Home 8 nous a dit ceci : « l'année antérieure (en 2013), nous avions perdu notre camarade et voisin de notre chambre suite au collera, tout cela par ce que nous sommes mal gérés avec les immondices et les fosses septiques qui sont déjà pleines et ça déborde même ».

En effet, par rapport au constat fait, à l'analyse et l'interprétation des données relatives aux conditions hygiéniques dans la gestion des étudiants internes sur le campus, nous nous permettons de déduire que l'université ne veille pas sur l'hygiène des usagers des Cités Universitaires dans toutes ses diversités. Ce sont les étudiants qui s'organisent pour mettre un peu de propreté sur le campus mais les responsables ne s'y intéressent plus.

§1. Les soins de santé et les conditions alimentaires des étudiants internes Une question avait été posée aux étudiants pour savoir si l'université assure réellement leurs soins de santé et les résultats obtenus à cette question en guise des informations, sont vraiment inquiétants. Le tableau N°12 nous montre qu'un nombre élevé des enquêtés soit 62% a confirmé que l'université n'assure pas réellement leurs soins de santé et le centre de santé qui est sur le campus n'assure même pas leur soins primaires et cela se justifie dans le tableau N°13 qui met en évidence les données par rapport à cette question et dont 98% des enquêtés affirment que le centre de santé qui est sur les cités universitaires n'assure pas leurs soins primaires.

60

Par contre dans le règlement organique de l'université de Lubumbashi, il est écrit aux articles 158 que « dans la mesure du possible, l'université peut mettre à la disposition des étudiants un ensemble de services sociaux comportant notamment l'hébergement dans les cités universitaires, la restauration et les soins médicaux et pharmaceutiques, aux conditions de prix fixées par le conseil d'administration », l'article 159 enrichit en disant que « le bénéfice des services sociaux universitaires est restreint à l'étudiant et ne comprend en aucune façon les personnes éventuellement à charge » et enfin l'article 160 précise en disant que « l'admission dans les cités universitaires aux restaurants universitaires, le bénéfice des soins médicaux et pharmaceutiques et des autres services sociaux accessibles aux étudiants sont réservés aux seuls étudiants s'étant acquittés des droits d'inscription au rôle et aux cours et ayant payé au préalable les prix fixés par le conseil d'Administration ».38Mais dans le fait, rien ne se fait en ce qui concerne les soins médicaux et même la restauration. Les étudiants préparent eux-mêmes et se font soigner avec leurs propres moyens contrairement à ce qui est dit dans le règlement susmentionné.

Un enquêté nous raconte ceci : « ces gens-ci sont des menteurs, ils nous disent que lorsque vous avez déjà payé les frais de minerval, vous êtes censé bénéficier les soins médicaux gratuitement mais quand nous partons aux clyniques universitaires, il se passe d'autres choses. Seulement la fiche de consultation qui est prise en charge pour l'étudiant qui a déjà payé les frais de minerval donc on divise par deux le montant total de la fiche et l'étudiant paie la moitié, pour les restes nous payons comme tout particulier qui vient à l'hôpital, c'est comme si cet hôpital n'est pas pour les étudiants ».

Il en est de même pour les contions alimentaires, le tableau N°21 nous montre que 90% des enquêtés rassurent qu'ils ne sont pas pris en charge par l'université sur le plan alimentaire et dans le tableau N°22, 72% des enquêtés a répondu que les étudiants internes « préparent eux-mêmes dans leurs chambres ». Ce qui est contraire aux prescrits du règlement organique de l'université. Il faut dire également au sujet de la restauration que les autorités académiques se contredisent, lorsque nous analysons leur règlement par rapport à ce qui se passe sur le terrain, il s'avère qu'il y a un grand problème dans l'exécution de leur décision et ils ne respectent pas le règlement qui les régit.

Plus loin dans le guide de l'étudiant, ils informent à la communauté estudiantine que l'université n'organise plus la restauration des étudiants. Ceux-ci doivent disposer de

38 www.unilu.ac.cd/?page-id, consulté le 31juin 2016

61

leurs propres moyens pour s'approvisionner en denrées alimentaires sur les marchés locaux et préparer leur nourriture comme ils l'entendent.39 Alors, on se demande pourquoi elle n'organise plus ? Et si c'est comme ça, pourquoi gardé les articles qui parlent de services sociaux dans la gestion des étudiants ?

SECTION.III : EFFICACITE DE L'ADMINISTRATION DANS LA GESTION DES
ETUDIANTS INTERNES

Nous nous proposons dans cette section d'analyser et de démontrer comment les étudiants internes sont administrés surtout sur le plan d'accueil et de logement sur les cités universitaires, tout en mettant la lumière sur les erreurs possibles qui rendent cette Administration inefficace.

A cet effet, une Administration dite efficace, est celle qui atteint ses objectifs. Dans cette perspective, l'université de Lubumbashi a mis à la disposition des étudiants internes une direction des oeuvres estudiantines qui assure leur gestion quotidienne. Mais en dehors cette direction, on retrouve une autre équipe d'administration chargée également de la gestion des étudiants internes qui est composée des étudiants nommés par le recteur. La présence de ces deux structures de gestion, entraine une certaine anarchie dans la gestion des internes sur le campus.

Comme nous l'avons déjà souligné ci-haut, la direction des oeuvres Estudiantines comprend les services suivants :

? Le bureau d'internat et d'externat ; ? Le bureau des affaires sociales ; ? La division des sports et loisirs.

A travers ces services, la direction s'assigne la mission d'organiser la vie sociale des étudiants et de promouvoir leurs activités culturelles et sportives. A cet effet, il a été constitué un organe de cogestion appelé « conseil des oeuvres Estudiantines ». Ce dernier s'occupe :

? Des problèmes d'accueil et de logement ; ? De santé et d'assainissement ;

39 Guide de l'étudiant, PUL, Lubumbashi, 2014-2015, P.25

62

? D'animation culturelle et sportive.40

Tandis qu'une autre structure composée des étudiants nommés par le recteur appelée « mairie générale » qui comprend : un maire général, vice-maire général chargé de l'Administration, vice-maire général chargé de la sécurité, vice-maire général chargé de la salubrité, d'un maire et un maire adjoint pour chaque Home et enfin des échevins pour chaque balcon et chaque bloc, remplit également les mêmes fonctions. Cette structure parait être comme celle chargée de la gestion des étudiants alors que la direction des oeuvres existe sur le campus aux cotés de laquelle la mairie générale devrait travailler tout en étant sous son contrôle.

Pour éviter de répéter les choses déjà dites dans des sections ci-dessus, nous allons étaler les problèmes d'accueil et de logement sur le campus.

§1. Le problème d'accueil et de logement dans la gestion des étudiants internes Il est prévu dans le règlement de l'université que les cités universitaires ont des lits pour les étudiants célibataires qui signent un contrat de bail avec la Direction des OEuvres Estudiantines. Et comme les effectifs des étudiants inscrits à l'université dépassent de loin la capacité d'accueil, au moins un étudiant sur deux est logé aux cités universitaires ; la priorité est accordée aux étudiants et étudiantes des promotions terminales.41

Ce qui n'est pas évident par rapport à ce qui se passe sur le terrain dans la gestion de ces derniers. Les étudiants sont logés sans tenir compte de tout ce qui est dit dans le règlement et par conséquent, les lits qui se trouvent au campus sont très petits et on retrouve deux étudiants sur un lit, alors que ces lits sont prévus pour un étudiant. Autrement dit, aux lieux que les étudiants soient logé à deux dans la chambre comme le prévoit le règlement de l'université, ils sont logés à quatre dans une chambre trop petite sans tenir compte de toutes les conséquences possibles qui peuvent en découler ni encore moins des promotions ou facultés. Le tableau N°15 nous montre d'ailleurs que 94% des enquêtés a dû répondre en rassurant qu'ils sont logés en désordre sur le campus sans tenir compte des promotions ni des facultés et, en plus, dans le tableau N°16 on nous fait voir que 80% de nos enquêtés a répondu que les étudiants sur le campus sont logés à quatre dans une chambre.

40 Guide de l'étudiant, op cit, P.25

41 Idem

63

L'un des gestionnaires nous a raconté ce qui suit : « les chambres et les lits qui y sont, ont été prévus pour deux étudiants mais vu que les étudiants logeaient leurs amis en se permettant de dormir à deux sur un petit lit, nous avons commencé à les faire loger à quatre dans la chambre ».

Tout cela c'est à cause d'une mauvaise gestion non seulement sur le plan de logement mais aussi sur le plan de l'accueil des étudiants sur les cités universitaires.

Selon le règlement de l'université, toute demande de logement dans les résidences des cités universitaires doit être faite dans les délais fixés par le règlement intérieur de l'université au plus tard le 31 octobre de chaque année sur un formulaire ad hoc mis à la disposition des étudiants par la direction des oeuvres Estudiantines. L'étudiant transmettra sa demande à la commission de logement, qui décidera de l'attribution du logement.42 Mais suite à la corruption qui règne sur les cités universitaires entre les étudiants et leurs gestionnaires d'une part, et de l'autre part entre les étudiants et les maires ainsi que les échevins, on se rend compte que les étudiants se font loger par n'importe qui sans autorisation de la Direction des OEuvres Estudiantines. D'autres sont accueillis et logés par les agents de la direction des oeuvres estudiantines de manière frauduleuse et d'autres par les maires et les échevins.

Ce qui fait qu'on retrouve sur le campus plusieurs catégories des personnes notamment les étudiants qui étudient réellement et d'autres qui n'étudient plus, des étudiants des différents instituts et écoles supérieurs alors qu'il n'est pas permis à ces derniers de se faire loger sur les cités universitaires, des individus simples qui, sans abri à la cité, viennent se faire loger sur le campus, etc.

Et ce sous-logement a comme conséquence non seulement la non-maitrise de l'effectif des étudiants internes mais aussi la non-maitrise de la capacité d'accueil sur les cités universitaires. Cela peut être prouvé par les résultats que nous présente le tableau N°14 qui nous montre que 44% des enquêtés a répondu qu'ils ont accédé sur le campus par aide de leurs amis. Etant logés par leurs amis et certains agents de la direction des oeuvres estudiantines grâce à la corruption, ces étudiants ne payent pas les frais de loyer et d'autre depuis leur entrée sur le campus, ils n'ont jamais payé le loyer. Tout simplement parce que l'université ne veille pas rigoureusement sur l'Administration des étudiants internes avec sévérité. Et cela est présenté dans le tableau N°17 dont 40% des enquêtés a dit qu'ils ne

42 Guide de l'étudiant, op cit, P.25

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payent pas du tout le loyer. Comme il n'y a pas du tout le contrôle et le suivi dans le logement, cela amène d'autres pensionnaires à ne plus payer ou s'acquitter de frais de loyer.

Dans le tableau N°18, un nombre plus élevé de nos enquêtés soit 42% nous a rassuré qu'il n'y a pas du tout un contrôle pour identifier les fraudeurs. Alors on se demande comment demeurent-ils à vivre sur les cités universitaires sans payer les frais de loyer ? Un de nos enquêté nous dit ceci : « moi depuis G1 jusqu'aujourd'hui que je suis maintenant en deuxième licence, je n'ai jamais payé le loyer. Quand ils passent pour le contrôle, je sors tout simplement dans ma chambre à près même deux heures je reviens quand ils sont déjà partis ».

Il faut préciser que, ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de contrôle sur le campus, ce contrôle y existe mais il se fait annuellement une seule fois et surtout au mois d'août et septembre sans sévérité ni rigueur. Pendant cette période, tous les étudiants qui sont sous-logés sont déjà tenus informés par ceux qu'ils avaient accordés des places et prennent toutes les dispositions possibles pour s'échapper à ce contrôle.

Mais aussi un autre problème ce que, même si l'étudiant avait accédé sur les cités universitaires par l'autorisation de la commission de logement, ce dernier peut quitter le campus sans avoir averti la direction des oeuvres estudiantines. Cette question a plus des preuves dans le tableau N°20 dont 78% des enquêtés a confirmé que les étudiants internes quittent le campus librement à la fin de leurs études soit pendant les vacances sans informer la direction des oeuvres estudiantines.

Bref, on peut retenir dans cette section que l'Administration des étudiants internes connait des problèmes liés à son efficacité et l'université ne veille pas sur cette dernière pour une bonne gestion des étudiants vivant sur les cités universitaires.

SECTION.IV : LES MOYENS NECESSAIRES ET LES POLITIQUES DE GESTION
RATIONNELLE DES ETUDIANTS INTERNES

A. Les moyens nécessaires

Comme dans toute autre gestion, la gestion des étudiants internes nécessite les moyens pour non seulement atteindre les objectifs assignés à la direction des oeuvres estudiantines mais aussi pour améliorer le cadre de vie des étudiants internes. A cet effet, plusieurs moyens sont à relever dans le cadre de la gestion des étudiants internes, entre autres les moyens humains, les moyens matériels, les moyens financiers, etc.

§1. Les moyens humains

Les moyens humains sont indispensables pour une bonne gestion des étudiants internes sur le campus. Jadis sur les cités universitaires, les étudiants internes n'avaient comme tâche que d'aller au cours et à près le cours, soit se concentrer aux notes ou encore se divertir, parce que tout était assuré par l'université à travers son personnel qui oeuvrait pour le bien-être de ces derniers dans tous les services notamment la buanderie, la restauration, l'assainissement, le service de maintenance, etc.

Tous ces services étaient bien équipés en ressources humaines qualifiées qui travaillaient non seulement pour le bien-être mais aussi pour une meilleure gestion des étudiants internes. Mais aujourd'hui ce n'est plus le cas, tous ces services n'existent plus suite au manque des hommes capables pouvant travailler dans ces domaines. Et par conséquent, ce sont les étudiants eux-mêmes qui s'occupent de toutes les tâches qui étaient assurées par des services spécialisés tout en payant les frais de loyer et de vacance.

La direction des oeuvres affiche une certaine insuffisance sur le plan de ressources humaines. La plupart des agents de l'UNILU oeuvrant à la direction des oeuvres estudiantines a déjà atteint l'âge de retrait et d'autres ont même dépassé cet âge tout en continuant d'exercer encore les fonctions avec une certaine incapacité. Ces vieillards, à cause de leur incapacité, ils sont devenus très vulnérables à la corruption entre eux et les étudiants qui cherchent le logement sur les cités universitaires. Alors que pour qu'une gestion soit meilleure ou efficace, les hommes appelés à assurer le fonctionnement doivent être capables d'assumer leurs tâches en vue d'atteindre les objectifs.

§2. Les moyens matériels

La gestion des étudiants internes implique non seulement les moyens humains mais aussi les moyens matériels entendus comme l'ensemble des objets de toute nature qui sont employés à quelque service public ou privé. Les matériels dans la gestion des étudiants internes posent un grand problème sur les cités universitaires.

Tous les matériels existant sur le campus aujourd'hui datent de long temps et sont déjà en état d'obsolescence très avancé. Alors que dans la gestion comme celle des étudiants, il faut plusieurs matériels dont les infrastructures de base notamment les habitations des étudiants qui, aujourd'hui ne remplissent plus les conditions d'hébergement ni encore moins d'hygiène adéquates. Ces logis sont vraiment délabrés au point que, les étudiants sont logés dans des conditions inhumaines dans des chambres où il n'y a même pas de chaises, ni encore

moins des tables. Ce sont les étudiants qui s'amènent avec tout cela, en l'occurrence les chaises, la mousse, les assiettes, les tables, etc.

Il existe un centre de santé sur les cités universitaires qui devrait prendre en charge les soins de santé des étudiants mais ce dernier n'arrive pas à assurer sa responsabilité suit au manque des matériels. Dans ce centre, il n'y a rien du tout comme médicament ni encore moins appareil. Il n'existe même pas un moyen de transport ni une ambulance pour évacuer les étudiants en cas d'urgence. Tous les services oeuvrant sur le campus ne sont pas équipés en matériels pour bien assurer leurs tâches. Presque dans tous les domaines voire même pour l'assainissement du campus, ça pose un sérieux problème parce qu'il n'y a pas des matériels ou des outils de travail.

§3. Les moyens financiers

Les moyens financiers sont aussi des ressources indispensables dans la gestion des étudiants internes. Pour bien assurer sa responsabilité, l'université a le devoir non seulement de mobiliser des ressources financières mais aussi de mettre à la disposition du campus des moyens financiers pour non seulement payer ceux qui travaillent pour le bien-être des étudiants internes mais aussi pour améliorer les conditions de vie de ces derniers.

En effet, étant un établissement public, l'université de Lubumbashi est une personne morale de droit public et elle est financée par l'Etat et doit remplir une mission d'intérêt général. L'autonomie financière d'un établissement public est assurée par un budget propre qui peut être constitué de subventions de l'Etat ou de collectivités territoriales, de redevances des usagers, des emprunts, etc.

Mais il sied de signaler à ce niveau que depuis les soulèvements des étudiants de l'université de Lovanium (UNIKIN) du 04 juin 1969 dont leurs conséquences se répercutèrent sur tout l'ensemble des étudiants de la République, amenèrent le gouvernement de l'époque à supprimer petit à petit les avantages que bénéficiaient les étudiants, mais aussi à conduire certains étudiants dans l'armée et à la fermeture des universités, l'Etat congolais à l'époque (Zaïre) avait même cessé avec le financement des universités. Cette situation amena la plupart des fonctionnaires des universités de la RDC en générale et de l'université de Lubumbashi particulièrement à démissionner à cause de l'impatiemment et de la dégradation de leurs conditions de vie. Les conditions de vie des étudiants commencèrent à se détériorer parce que l'Etat ne participait plus au budget de l'UNILU par ses financements. Ainsi, depuis 1990, l'université de Lubumbashi devait compter sur sa capacité à mobiliser les ressources

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locales pour son fonctionnement, les salaires du personnel enseignants et les bourses d'études, toujours à la charge du gouvernement central disparaissaient.

Nonobstant cela, et grâce à l'autonomie financière qui lui est reconnue, l'université dispose de plusieurs unités de productions qui font entrer des recettes dans sa caisse. D'ailleurs le campus lui-même génère beaucoup des recettes mais aucune part n'est affectée pour l'amélioration des conditions de vie des étudiants. Les étudiants sur le campus payent 50$ par an des frais de loyer et 5$ pour frais de vacance, sauf les étudiants qui habitent les homes VI, II et X qui, eux payent 250$ par an et par étudiant, en plus, ils sont logés à deux dans une chambre. Et on se demande où va tout cet argent?

B. Les politiques de gestion rationnelle des étudiants internes

Entendues comme l'ensemble des orientations et des objectifs privilégiés par un gouvernement, une collectivité, une entreprise publique ou un établissement public sur une question d'intérêt public dans des domaines très variés, les politiques publiques consistent à mobiliser les ressources publiques financières, matérielles et humaines en vue d'atteindre une fin donnée considérée comme collectivement souhaitable.43

Mais dans le cadre de notre travail, les politiques peuvent être entendues comme l'ensemble des mécanismes, des stratégies ou des mesures que l'université pourrait mettre en oeuvre pour une gestion rationnelle des étudiants internes.

En effet, entant qu'établissement public, l'université peut être considérée au même titre que tous les acteurs des politiques publiques dans le sens qu'elle a pour mission la satisfaction de l'intérêt général. Dans cette perspective, plusieurs politiques nécessitent d'être évoquées dans tous les domaines pour une meilleure gestion des étudiants internes, mais nous les avons résumées à titre non exhaustif en ces trois grands points que voici :

a) Politique de gestion prévisionnelle des étudiants internes

Souvent utilisée dans les sciences économiques et de gestion, la gestion prévisionnelle consiste en établissement de prévisions et de comparaisons systématiques des réalisations aux prévisions. Elle détermine les objectifs à long terme conformes à la politique générale ou stratégie globale définie au sommet. Dans une seconde phase, elle définit les stratégies aux objectifs à long terme. Dans une troisième phase, elle fixe les programmes et le budget de chaque responsable qui dans son domaine décompose le programme à long terme et

43 Lexique d'économie, op cit, P.662

le budget notifiés en programme à court terme et budget détaillés par service. La gestion prévisionnelle reproduit ainsi le schéma classique : but-objectif-moyens.44

A cet effet, selon le contexte dans lequel nous avons pu employer ce concept de gestion prévisionnelle dans le cadre de notre travail, ce terme nous renvoie à la capacité d'accueil des logements sur les cités universitaires.

Le campus avait été créé avec une capacité d'accueil bien déterminée. En construisant les homes et les blocs sur le campus, l'idée était de loger au moins deux étudiants par chambre enfin que les étudiants soient logés dans des bonnes conditions. Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui où les étudiants sont logés à un nombre dépassant l'effectif prévu par le règlement d'ordre de l'université pour une chambre.

Or, la gestion prévisionnelle telle qu'utilisée dans notre travail suppose l'établissement d'une comparaison entre le nombre d'étudiants logés par rapport à la capacité d'accueil des logements sur le campus, et puis établir des prévisions pour les années à venir en vue d'offrir aux étudiants un logement décent. Il faudrait que l'université puisse procéder par l'évaluation à la fin de chaque année du nombre des pensionnaires sur les cités universitaires par rapport à la capacité d'accueil des logis et puis établir des prévisions pour les années à venir soit pour construire d'autres logements ou soit limité le nombre des pensionnaires par chambre afin d'éviter de dépasser l'effectif des pensionnaires par chambre tel que prévu dans le règlement d'ordre de l'université.

b) Politique de contrôle et de suivi des agents et fonctionnaires des oeuvres estudiantines d'une part et dans le logement des étudiants internes de

l'autre part.

? Le contrôle et suivi des agents et fonctionnaires des oeuvres estudiantines. L'université de Lubumbashi étant un établissement public, elle représente l'intérêt général. Elle ne peut donc pas partager ses responsabilités avec ses agents, dont les intérêts sont particuliers. L'autogestion est tout à fait concevable dans l'industrie, le commerce et l'agriculture. Mais elle ne l'est pas dans l'Administration. L'autogestion des services publics conduirait à un transfert de pouvoir au détriment de la collectivité et au profit des personnels.

44 Lexique de l'économie, P.439

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Aujourd'hui les cités universitaires sont perçues comme une entreprise gérée selon la technique d'autogestion où l'on retrouve deux structures chargées d'assurer la gestion quotidienne des étudiants internes notamment la direction des oeuvres estudiantines et la mairie générale. Ces structures sont en conflit d'attributions au point que la direction des oeuvres loge les étudiants sur le campus, tandis que la mairie générale loge aussi. Et en plus, certains agents de la direction des oeuvres estudiantines logent également les pensionnaires par la fraude à l'insu du comité de gestion des oeuvres estudiantines. Alors on se demande qui contrôle l'autre ? Ce comportement fait à ce que l'argent qui devrait être perçu pour le compte de l'université est détourné dans les poches des individus suite au manque de contrôle et de suivi à leur égard. Alors que l'université devrait définir les attributions et les missions de chaque structure et puis, assurer le contrôle et le suivi de manière rigoureuse pour bien gérer les étudiants internes.

? Le contrôle et suivi dans le logement des étudiants internes.

Le contrôle et le suivi dans le logement des étudiants sur le campus sont indispensables pour non seulement décourager les fraudeurs mais aussi se rendre compte de nombre de places vacantes afin de les attribuer autres pensionnaires demandeurs de logement sur les cités universitaires. Aujourd'hui sur le campus, n'importe qui s'arroge le pouvoir de loger sans autorisation de la direction des oeuvres estudiantines tout simplement parce qu'il n'existe pas le contrôle et le suivi rigoureux pour dénicher les fraudeurs. Les maires, les échevins et même certains agents des oeuvres estudiantines se permettent de loger les pensionnaires afin de bénéficier de l'argent. Les étudiants vendent leurs places après avoir terminé leurs études ou soit lors qu'ils veulent quitter le campus du fait que le contrôle et le suivi ne sont pas rigoureux. Cette pratique est récurrente sur les cités universitaires avec comme conséquence la non-maitrise de l'effectif des étudiants internes par les gestionnaires.

c) La politique de participation des étudiants internes à la gestion du campus. Aujourd'hui le style de gestion qui est d'usage sur le campus c'est l'autoritarisme qui se définit par une communication allant du haut vers le bas, des décisions émanant du sommet sans consultation, une forte centralisation, l'utilisation de la contrainte et de la sanction comme moyen d'incitation entrainant un faible esprit d'équipe. Les étudiants internes sont marginalisés et ils ne sont même pas en mesure de présenter leurs doléances auprès des autorités académiques qui les gèrent car jugées sans fondement par ces dernières. Donc pour eux, l'étudiant n'a rien à dire devant eux car tout ce qu'ils font est présumé normal. Tout étudiant qui ose se lever pour fustiger pour les conditions de leur vie, est soit

chassé définitivement de l'université ou soit délogé sur le campus. Alors que les étudiants ont aussi des besoins et des demandes qu'il faudrait soumettre à leurs gestionnaires.

Tous les représentants des étudiants internes, à savoir les maires, les échevins, ... sont nommés par le recteur sans consentement des étudiants et cela fait à ce que, au lieu que ces gens-là travaillent pour l'intérêt des étudiants internes, ils privilégient les intérêts de celui qui les nomme et au besoin, ils lui fournissent des informations sur tout ce qui se passe sur les cités universitaires afin de neutraliser les étudiants.

Le style participatif voudrait à ce que tous les étudiants internes participent à la prise de décisions, à la définition des objectifs, au règlement des conflits par la désignation des représentants de leur choix à tous les niveaux en l'occurrence au niveau de la mairie, l'échevinat, etc. Et cela permettrait de développer un système de communication très facile entre les étudiants internes et leurs gestionnaires et aussi une forte coopération entre les ces deux groupes.

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CONCLUSION GENERALE

C

omme toute action menée a son début et sa fin, nous voici au terme de notre étude dont le thème a porté sur « établissements publics et gestion des étudiants internes en RDC. Cas de l'université de Lubumbashi ». Ce thème, est un sujet d'actualité non seulement pour ce qui concerne la gestion des étudiants internes mais aussi et surtout pour la gestion de l'université en général.

Les objectifs poursuivis dans cette étude présentent une importance non la moindre pour toute la communauté estudiantine vivant sur les cités universitaires et, c'est dans cet ordre d'idée que nous nous sommes assignés dans le cadre de ce travail les objectifs que voici :

- Décrire le mode de vie des étudiants internes par rapport à la manière qu'ils sont gérés ;

- Se rendre compte si l'université assure réellement sa responsabilité dans la gestion des étudiants internes ; et

- Proposer les pistes de solution.

Avant de poser notre problématique afin d'appréhender l'objet d'étude de notre travail, nous sommes partis d'un constat qui nous a orientés à bien poser notre problème. Dans cette perspective, lors que nous avons considéré le mouvement d'entrée et de sortie des étudiants sur les cités universitaires sans l'autorisation du comité de gestion des oeuvres estudiantines c'est-à-dire, ces derniers sortent quand ils veulent et peuvent rentrer quand ils veulent et en plus, d'autres sortent pour toujours à l'insu des organes auxquels la gestion quotidienne de ces cités a été confiée. Le mode de vie des étudiants internes sur le campus considéré comme un champ de bataille où chaque étudiant cherche à se défendre de ses propres efforts et, dans cet ordre d'idée, lors que nous avons considéré le mauvais état de logis, les chambres à coucher moins vastes avec un lit à deux niveaux dont deux étudiants sur quatre dans la chambre, occupent un petit lit et y habitent dans des conditions très difficiles, le manque de restaurant pour les internes, manque de moyen de transport pour la mobilité de ces derniers. La non-prise en charge médicale des étudiants vivant sur le campus donc les étudiants internes se font soigner eux-mêmes avec leurs propres moyens, alors que dans le règlement d'ordre de l'université, il est prévu d'autres choses concernant les soins de santé ou

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les services sociaux pour les internes. Les coupures intempestives du courant électrique et de l'eau non avisées sur le campus.

Lorsque nous avons considéré également l'excès de vol des biens des étudiants internes par les gens qui viennent de tous les coins environnant le campus sans aucune intervention de l'université. En considérant aussi la confusion qui règne entre les étudiants réellement logés par la direction des oeuvres et d'autres qui sont sous logés, avec d'autres personnes qui n'étudient plus mais qui continuent à être toujours logés sur les cités universitaires. La salubrité sur le campus et ses environs où les herbes folles se dressent transformés en lieu d'aisance par les étudiants internes qu'ils appellent « Home 11 » sans tenir compte de conditions hygiéniques. Les étudiants sur le campus vivent dans un climat de stress n'étant même pas en mesure de revendiquer leurs droits auprès de leurs autorités qui les gèrent ni encore moins auprès de l'Etat.

Cet état de chose nous a poussés à se demander quelle serait la responsabilité de l'université de Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes ?

En guise des hypothèses à cette pertinente question, nous avons pensé que la responsabilité de l'université de Lubumbashi dans la gestion des étudiants internes serait d'assurer la sécurité et leur protection, de veiller aux conditions d'hygiène, de veiller à l'efficacité de son administration et d'adopter des politiques pour une gestion rationnelle des étudiants internes ainsi que mettre à leur disposition des moyens nécessaires pour améliorer leur cadre de vie. Telle serait sa responsabilité dans la gestion de ces derniers mais cette responsabilité semble ne pas être assurée.

Il est beaucoup plus réjouissant de voir les choses autrement et de considérer que bien comprises, la loi du moindre effort est une règle essentielle du travail de recherche. Elle consiste à veiller toujours à emprunter le chemin le plus court et le plus simple pour le meilleur résultat. Ce qui implique notamment que l'on ne s'engage jamais dans un travail important sans réfléchir auparavant à ce que l'on cherche à savoir et la manière de s'y prendre.

C'est dans cette perspective que nous avons fait usage dans le cadre de notre étude de la méthode systémique qui considère les éléments d'un système en interaction permanente. Cette dernière nous a permis d'étudier l'université de Lubumbashi comme un ensemble constitué des différents éléments qui sont en relation d'interdépendance. Cette méthode est

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Pour plus de logique et de cohérence, ce travail est subdivisé en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion générale. L'introduction de notre travail est précédée

assortie des techniques de recherche telles que l'observation par participation, l'interview à question fermés, l'observation documentaire et l'échantillonnage qui nous ont été favorables et indispensables dans la récolte, l'analyse et l'interprétation des données pour la réalisation de ce précieux travail.

Dans ce même ordre d'idée, quel que soit l'objet d'étude, le chercheur qui utilise la méthode de l'étude de site est amené à rechercher le plus rapidement possible le référent théorique qui sera le plus apte à permettre la compréhension du cas et à identifier les hypothèses qui seront ultérieurement vérifiées par la récolte des données et l'analyse de celles-ci. Dans le cadre de notre étude, nous avons pu faire usage de la théorie systémique.

Après nos analyses et interprétation des données du terrain, nous sommes arrivés au résultat selon lequel l'université de Lubumbashi n'assure pas sa responsabilité dans la gestion des étudiants internes. Le vol est récurent sur les cités universitaires entrepris par les voleurs qui viennent à la cité, de tous les coins qui environnent le campus et ces derniers accèdent sur les cités universitaires sans inquiétude aucune, mais aussi par certains étudiants internes qui se lancent dans cette pratique. Les étudiants sont logés dans des mauvaises conditions dans les chambres moins vastes et étouffées où ils font même leur cuisine, du fait que l'université ne les supporte plus sur le plan alimentaire. Les étudiants sont logés en désordre et n'importe qui s'arroge le pouvoir de loger et cela fait à ce que, sur le campus, on ne sait plus identifier qui est étudiant et qui ne l'est pas car aucun suivi ni contrôle sévère ni rigoureux n'existe sur les cités universitaires pour identifier et décourager les fraudeurs dans des chambres. Aucune politique n'est mise en place pour mieux gérer les étudiants internes et par ricochet, la plupart des habitations sur le campus sont mal propres et en état de délabrement très avancé. Les toilettes ne fonctionnent presque plus et les autorités chargées de la gestion de cette institution ne s'intéressent même pas alors que ces étudiants payent leur loyer.

Bref, nous nous permettons d'affirmer notre hypothèse selon laquelle la responsabilité de l'université dans la gestion des étudiants internes n'est pas assurée. Les autorités académiques chargées de gérer cette institution affichent une certaine négligence dans la gestion des étudiants internes et ce sont les étudiants eux-mêmes qui se prennent en charge en tout sur les cités universitaires.

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par quelques prémices que nous avons résumés en trois grands points à savoir l'épigraphe, dans lequel nous avons dû donner une idée générale sur notre thème de manière proverbiale ; la dédicace dans laquelle nous avons su adresser les sentiments d'angoisse de notre étude à la population cible concernée par cette recherche ; et enfin l'avant-propos dans lequel nous nous sommes tâchés de remercier tous ceux qui ont eu à nous soutenir de prêt ou de loin tout au long de la lutte pour notre cursus académique.

Le premier chapitre a porté sur la présentation de l'université de Lubumbashi et dans ce chapitre, il était question de présenter notre champ d'investigation sur tous les plans en l'occurrence sur le plan historique, sur le plan géographique, sa situation administrative et sa situation économique. Le deuxième chapitre a traité sur le cadre méthodologique et présentation des données du terrain, dans ce chapitre nous avons dû donner une petite démonstration de notre procédure empruntée pour arriver à récolter les données qui ont fait l'objet du contenu de ce présent travail et puis nous avons pu présenter les données chiffrées de notre enquête sur le terrain. Et enfin le troisième chapitre s'est focalisé sur l'université de Lubumbashi et gestion des étudiants internes dans lequel nous avons dû analyser et interpréter toutes les données du terrain.

Il sied de signaler que l'oeuvre humaine n'étant jamais ni parfaite, nous n'avons pas la prétention d'avoir réalisé un travail excellent, mais nous osons croire que ceux qui nous liront ne nous en tiendront pas rigueur et chercheront à nous compléter et cela au nom de la science qui se doit être évolutive.

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SUGGESTIONS

En rapport avec le résultat que nous avons obtenu à près analyses et interprétations des données du terrain pour notre étude, il convient pour nous de proposer quelques pistes de solution en vue d'une meilleure gestion des étudiants internes sur les cités universitaires. Dans cette perspective, pour que l'université parvienne à bien gérer les étudiants internes il faudrait :

1. Arrêter avec la nomination des maires et échevins. Il faudrait laisser la possibilité aux étudiants de se choisir eux-mêmes leurs représentants, ceci permettrait une bonne communication entre les étudiants internes et ceux qui les gèrent ;

2. Il faudrait que l'université soit rigoureuse en instaurant le système de contrôle et de suivi des agents des oeuvres estudiantines pour juguler le logement irrégulier des étudiants par ces derniers sous fin de détourner l'argent de l'université ;

3. Il faudrait un contrôle et suivi très sévère et rigoureux en rapport avec le logement des etudiants dans des chambres pour dénicher et décourager les fraudeurs ;

4. Il faudrait recomposer la direction des oeuvres estudiantines. C'est-à-dire la rééquiper en personnel compétent dans tous les domaines et la doter des moyens matériels et financiers pouvant permettre d'assurer une bonne gestion des étudiants internes ;

5. Il faudrait remettre en activité tous les services qui oeuvraient pour le bien-être des étudiants internes à savoir : la buanderie, la restauration, service d'hygiène et assainissement, service médical... ;

6. Il faudrait réhabiliter tous les logis et arranger les installations hygiéniques des étudiants internes ;

7. Il faudrait élargir les logements par la création d'autres demeures afin de permettre les conditions de vie aisées aux étudiants internes ;

8. L'université devrait mettre à la disposition des étudiants internes une salle de recherche ou d'informatique et des salles d'études sur les cités universitaires ;

9. Il faudrait que l'université puisse construire des salles ou des engards dans les intervalles qui existent entre les blocs, qui peuvent servir des cuisines et réfectoires pour les pensionnaires qui sont aux blocs afin de désengorger leurs chambres qui sont étouffées et où ils préparent.

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BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES :

1. Donatien DIBWE DIA MWEMBU, Université de Lubumbashi 1990-2002. Société en détresse, pari sur l'avenir, édition harmattan, paris, 2002.

2. CHARRAUX.G et PITOL-BELIN.JP, Théories des organisations, édition Dunod, paris, 1996.

3. Alberello LUC, Choisir l'étude de cas comme méthode de recherche, édition Boek université, Bruxelles, 2011

4. A.MULUMBATI NGASHA, Sociologie politique, 2ème édition Africa, Lubumbashi, 1988.

5. QUIVY.R et LUC VAN.C, Manuel de recherche en sciences sociales, 3ème édition Dunod, paris, 2006.

6. Vincent de Gaulejac, La société malade de la gestion, idéologie gestionnaire, pouvoir managérial et harcèlement social, édition le Seuil, paris, 2005.

II. DICTIONNAIRES :

1. Dictionnaire Petit Robert, nouvelle édition, DALLOZ, paris, 2010.

2. Lexique d'économie, 13ème édition, DALLOZ, paris, 2014.

III. COURS :

1. KITABA, Méthodes de recherche en sciences sociales, G2 SPA/UNILU, 2012-2013.

2. MBAYA KABAMBA, Grands services publics, inédit, G3 SPA/UNILU, 2011-2012.

3. Jeef MUDIMBI KAPILU, Grands services publics, inédit, G3 SPA/UNILU, 20152016.

IV. THESES ET MEMOIRES:

1. TSHIKALI.D, Etude analytique du phénomène circuit à l'université de Lubumbashi. Cas de la faculté des lettres et sciences humaines, mémoire L2 SIC, inédit, UNILU, 2008-2009.

2. MASIKA MUTOKA MBALI Aimé, Autonomie de gestion et bonne gouvernance des établissements publics en RDC. Cas de l'UNILU, mémoire L2 SPA, inédit, UNILU, 2013-2014.

3. MUTUNGULA DAA, Intégration sociale des étudiants et participation à la vie de l'université, Thèse de doctorat, inédit, SSPA/sociologie, UNILU, 1983-1984.

4. NDOGOMPE DIAPER, Analyse sociologique du système d'enseignement universitaire en RDC. Cas de l'UNILU, mémoire L2 sociologie, inédit, SSPA/UNILU, 2010.

V.

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ARTICLES ET REVUES:

1. « Guide de l'étudiant », PUL, Lubumbashi, 2014-2015.

VI. WEBOGRAPHIE :

1. https//.fr.m.wikipédia.org/wiki/université

2. www.vie publique.fr/découverte-institutions

3. www.// fr.m.wikipédia.org/internat

4. www.// fr.m.wikipédia.org/Campus

5. www.memoireoneline.com

6. www.unilu.ac.cd

INTRODUCTION GENERALE 1

Table des matières

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I.1. DEFINITION ET DELIMITATION DU SUJET 1

§1. Définition du sujet 1

§2. Délimitation du sujet 2

I.2. DEFINITION DE L'INTERET DU TRAVAIL 3

I.2.1. Intérêt personnel 3

I.2.2. Intérêt social 3

I.2.3. Intérêt scientifique 3

I.3. DEFINITION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE 7

I.4. DEFINITION DES CONCEPTS OPERATOIRES 9

§1. DEFINITION DES CONCEPTS FONDAMENTAUX 9

§2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES 13

I.5. DEFINITION DE LA METHODE DU TRAVAIL 16

I.6. DEFINITION DES TECHNIQUES DE RECHERCHE 17

a) L'observation par participation 18

b) L'interview à questions fermées 18

c) L'échantillonnage 18

d) Observation documentaire 18

I.7. DEFINITION DES THEORIES EXPLICATIVES DE RECHERCHE 19

I.7.1. Théorie systémique 20

I.8. SUBDIVISION DU TRAVAIL 20

CHAPITRE. I : PRESENTATION DE L'UNIVERSITE DE LUBUMBASHI 22

I.1. Aperçu historique de l'UNILU 22

I.1.1. L'université de Lubumbashi dans la tourmente des années 1990 25

I.2. Situation géographique 31

I.2.1.Mission de l'UNILU 31

I.2.2.Emblème 32

I.3.Situation administrative 32

a) Conseil de l'université 33

b) Comité de Gestion 33

c) Conseils des facultés, écoles et de bibliothèque 34

I.3.1. OEuvres estudiantines dans la vie d'étudiant. 36

I.4.Situation économique 37

CHAPITRE DEUXIEME : CADRE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DES DONNEES DU TERRAIN 41

SECTION.I : CADRE METHODOLOGIQUE 41

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SECTION.II : PRESENTATION DES DONNEES DU TERRAIN 42

§1. Questions relatives à la sécurité et à la protection des étudiants internes, aux conditions hygiéniques, à l'assainissement de leur milieu de vie ainsi qu'à l'organisation culturelle sur le

campus. 43

§2. Questions relatives aux soins de santé, à l'administration et à la sécurité alimentaire des

étudiants internes. 48

CHAPITRE TROISIEME : UNIVERSITE DE LUBUMBASHI ET GESTION DES ETUDIANTS INTERNES 54

SECTION.I : DE LA SECURITE ET LA PROTECTION DES ETUDIANTS INTERNES 54

SECTION.II : LES CONDITIONS HYGIENIQUES DES ETUDIANTS INTERNES 57

§1. Les soins de santé et les conditions alimentaires des étudiants internes 59

SECTION.III : EFFICACITE DE L'ADMINISTRATION DANS LA GESTION DES ETUDIANTS INTERNES 61

§1. Le problème d'accueil et logement dans la gestion des étudiants internes 62

SECTION.IV : LES MOYENS NECESSAIRES ET LES POLITIQUES DE GESTION RATIONNELLE DES

ETUDIANTS INTERNES 64

A. Les moyens nécessaires 64

B. Les politiques de gestion rationnelle des étudiants internes 67

SUGGESTIONS 75

BIBLIOGRAPHIE 76






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote