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Politique et effets de crédit sur le revenu des bénéficiaires à  Goma. Expérience de la coopec adec.

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par Jacques BALEZI KABAGAYA
Université de Goma - Licence 2012
  

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11.2.2.5 Catégories d'institutions de microfinance

De toutes les catégories réglementaires envisageables a priori pour abriter les activités de microfinance, la banque est à la fois celle qui offre le plus de possibilités et celle pour laquelle l'obtention d'un agrément est la plus difficile.

Pour chaque cas, il importe de voir les conditions générales posées, principalement en ce qui concerne la forme juridique et le capital minimum requis, et les limites de cette autorisation en termes d'opérations autorisées.

Nous présentons dans les lignes qui suivent quelques institutions financières opérant dans le secteur de microfinance :

a) Banque :

Les banques sont autorisées à effectuer toutes les opérations bancaires, à savoir la réception de fonds du public (épargne), le crédit, l'émission et la gestion de moyens de paiement (chèque, carte de retrait et de

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crédit, mais aussi monnaie électronique et opérations de transferts liés aux téléphones portables) et les opérations de virements de fonds internationaux.

Elles peuvent effectuer toutes opérations de microfinance, sans limitation de montant, ce qui leur permet de développer une activité financière au-delà de la stricte clientèle de la microfinance. Ce type d'agrément peut être un atout pour permettre à la banque d'accompagner la croissance de ses meilleurs clients avec des financements plus élevés, de type « crédit aux PME » ou « méso finance ».

b) Etablissement financier (ou société de financement) :

Les établissements financiers ne peuvent normalement pas recevoir de fonds du public à vue, ou à moins de deux ans de terme. Ce statut ne peut donc intéresser que des institutions qui se spécialiseraient dans le microcrédit, à l'exclusion de toute autre prestation de microfinance. Il est assez peu usité en microfinance, sauf à y intégrer les sociétés de crédit à la consommation.

c) Institution financière spécialisée (IFS) :

Les IFS sont en général des établissements de crédit investis d'une mission d'intérêt général ou de « service public », à savoir le financement du développement économique.

Dans la mesure où l'on peut plaider que la microfinance, en tant qu'outil de lutte contre la pauvreté, remplit une mission d'intérêt général différente de celle des banques « classiques », on pourrait concevoir la création d'une solution sur mesure afin d'encadrer l'activité des IFS de manière adaptée. Toutefois, cette solution n'est pour l'instant que peu utilisée par les autorités réglementaires.

d) Institution financière mutualiste (IFm) :

On regroupe dans les IFM à la fois les coopératives et associations mutualistes d'épargne et de crédit des PED et les réseaux mutualistes bancaires de pays davantage développés (France, Maroc), bénéficiant d'un agrément dans le cadre de la loi bancaire, le plus souvent en tant que banques coopératives régionales ou nationales.

Les IFM ont toujours débuté leurs activités avec un capital minime, voire sans capital, celui-ci étant progressivement constitué par l'accumulation d'excédents de gestion ou par des politiques volontaristes de souscription de parts sociales par les sociétaires. En conséquence, pratiquement aucune législation financière encadrant les IFM ne leur impose de capital minimum pour démarrer leurs activités.

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Toutes les IFM ou Coopec sont habilitées à collecter l'épargne de leurs membres et à leur consentir du crédit. En ce sens, les fonctions essentielles de la microfinance peuvent être réalisées. La situation est plus nuancée concernant les autres services financiers (virements de fonds, moyens de paiement, etc.). En principe, la réglementation ne les autorise pas ou seulement en interne au réseau.

e) Institution de microfinance non mutualiste :

Il n'existe pas d'unicité des IMF non mutualistes, mais plutôt une double distinction entre :

8 celles qui peuvent collecter l'épargne du public et celles limitées à l'octroi de crédit ;

8 celles qui sont contraintes au statut de SA (société de capitaux) par la loi et celles qui peuvent adopter d'autres formes (associations à but non lucratif notamment).

La réglementation de la microfinance dans la CEMAC (Communauté Economique et Monétaire De l'Afrique Centrale) et celle des pays qui s'en sont inspirés opèrent une distinction entre les IMF non mutualistes qui collectent de l'épargne et octroient du crédit et les IMF qui ne peuvent recevoir de fonds du public. Ces réglementations reproduisent ainsi la distinction classique entre banques et établissements financiers.

Sauf exception, ces IMF ne peuvent normalement pas réaliser d'opérations avec l'étranger, ni émettre de moyens de paiement, ni prendre de participations dans des entreprises non financières.

f) Etablissements de paiement (EP) et/ou de monnaie électronique (EME)

L'objet de ces établissements est principalement d'offrir des moyens de paiement, sur un plan local (achats auprès d'un commerçant, remboursement d'un crédit consenti par une institution financière...) ou international (transfert de fonds des travailleurs migrants...).

Nous pouvons aussi citer en passant les intermédiaires en opérations bancaires applicables dans les pays de droit d'inspiration francophone qui ont prévu dans leur réglementation le cas particulier des IOB : « est intermédiaire en opérations de banque toute personne qui, à titre de profession habituelle, met en rapport les parties intéressées à la conclusion d'une opération de banque, sans se porter ducroire (garant) » ce qui s'apparente aux courtiers et « commissionnaires » dans la RDC mais aussi les micro-IMFs le plus souvent à caractère mutualiste et l'IMF de « niche ».

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A la différence des IMF non mutualistes décrites plus haut, ces associations non seulement ne peuvent jamais collecter d'épargne du public, mais en plus ne peuvent consentir que certains crédits à certaines catégories socioprofessionnelles restrictivement définies. En cela, ce ne sont pas des « généralistes » de la microfinance mais des structures de financement dédiées à un certain type d'activité.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote