WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'impact des dépenses publiques en éducation sur la croissance économique en RDC de 1980 à  2012.

( Télécharger le fichier original )
par Franck KAMALEBO MUTIMANWA
Université Pédagogique Nationale de Kinshasa - Licence 2013
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.5. Situation de l'Economie Congolaise de 1990 - 2001

Cette sous période, consécutive à la suspension du PAS fut marquée par plusieurs événements notamment, les troubles sociales de 1990, les pillages de 1991 et 1993, les conflits armés de 1996 et 1998. Ceux-ci ayant fortement affecté l'activité économique, on observe tout au long de cette sous période une instabilité macroéconomique, une baisse sensible de la production et la détérioration des conditions de vie de la population. En effet, dès le début de cette sous période, l'activité

L'Impact des dépenses publiques e n Education sur l a croissance E c o n o m i q u e e n R D C d e 1 9 8 0 à 2 0 1 2

Page 41

économique s'est développé dans un contexte peu propice à la croissance.

Le recul du PIB intervenu en 1990 soit - 6,6% s'est aggravé en 1991 avec un taux de - 8,4% et a atteint - 13,5% en 1993, année à laquelle les différentes branches d'activités qui concourent à la formation du PIB ont connu des baisses plus accentuées entraînant ainsi une décélération du taux de croissance de 0,7% et 1,1% respectivement, grâce à l'application du programme de désinflation rapide (PDR) basé d'une part sur l'assainissement des finances publiques et d'autre part, sur le contrôle des émissions monétaires.

Mais cette situation ne s'est pas maintenue dans les années suivantes, suite au relâchement de politiques restrictives menées antérieurement et à la situation de guerre d'octobre 1996. Le taux de croissance de PIB de cette sous période s'est élevé en moyenne de - 5,3%.

La décennie 1990 a été aussi marquée par une hyperinflation. En 1991, l'économie congolaise a enregistré pour la première fois un taux d'inflation à trois chiffres, atteignant ainsi son niveau le plus élevé en 1994, soit 9.796,9%.

En ce qui concerne les secteurs d'activités, la production a nettement baisé dans presque tous les secteurs. Seul le secteur de l'eau et de l'électricité a pu maintenir un taux de croissance positif, soit 1,54% en moyenne. Les grandes entreprises minières ayant connu des difficultés d'exploitation, Les volumes de production de différents produits miniers ont fortement reculé ; la production agricole a également baissé suite à la persistance des contraintes structurelles notamment la vétusté des équipements et l'état défectueux des routes de dessertes agricoles.

L'Impact des dépenses publiques e n Education sur l a croissance E c o n o m i q u e e n R D C d e 1 9 8 0 à 2 0 1 2

Page 42

Tableau 2.2. Taux de Croissance en Volume de différents secteurs et leurs composantes (variations par rapport à l'année précédente).

Années

Secteur d'activités

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

A. Secteur des Biens

-7.2

-6.3

-8.2

-2.7

-0.8

0.7

-0.5

-7.3

-0.7

-1.9

-8.2

-3.3

1. Agriculture, Sylviculture, Elevage, Chasse et pêche

2.6

2.8

3.1

1.9

-0.8

-2.3

-2.8

-2.8

-1.3

-5.1

-11.7

-3.9

2. Extraction Minière et Métallurgie

-15.6

-22.8

-36.3

-20.3

1.9

6.3

3.2

-14.2

10

-18.7

29.1

0.8

3. Industries Manufacturières

-14.6

-21.5

-27.5

-12.2

-7.4

9.7

3.3

-21.8

-7.3

-13.8

-10.9

-

16.2

 

5. Bâtiment et Travaux publics

-39.7

-16.5

-35

-11.3

12.8

26.2

24.7

-30.6

-5

-32.4

3.5

6.7

6. Electivité et eau

3.2

6.2

7.8

-17.1

-3.3

6.7

18.9

-10.6

-4.5

-5.3

-66

8.6

 

B. Secteurs des Services

-5.7

-11.2

-13.6

-29.3

-10.1

-13

-29.8

-0.8

-5.3

-9.1

-6.9

-3.5

1. Transport et Communications

-27.6

-15.9

13.7

-25.7

-2.8

-0.6

-3.5

-4.2

-6.4

-20.4

28.5

14.1

2. Commerce

-2.5

-12

-9.7

-28.4

-2.2

-0.6

-0.2

-2

-12.5

-11.6

-2.3

-0.7

 

1. Services Marchands et Non Marchands

1.7

1.9

-5.9

-18.8

-29.7

-23.3

-0.8

11.7

-0.4

-27.7

-63.4

-

40.3

2. Droits et taxes à l'Importation

-31.6

-30.1

-48.9

-29

-2

47.9

-4.2

-1.5

26.9

-52.6

25.1

44.4

 

Source : BCC, rapport annuels, 95, P. 4 ; 2001, P.5

Il ressort de l'analyse de ce tableau une baisse importante de l'activité économique dans le secteur des biens comme dans celui des services. Une légère amélioration est constatée en 1995 surtout dans le secteur des biens où l'on remarque des taux de croissance positif dans

activités d'extractions minières et métallurgie ; d'industries
manufacturés ; de bâtiments et travaux publics ; d'électricité et eau.

Mais ces taux restent négatifs dans le secteur des services, à l'exception de celui des droits et taxes à l'importation qui est de 47,9% contre -2,0 en 1994. Le PIB est passé de -3,9% en 1994 à 0,7% en 1995. Cette situation ne se poursuit pas malheureusement dans les années suivantes, l'activité bascule à nouveau et enregistre enfin de la période un taux de croissance négatif, soit -2,1%.

Le recul de l'activité économique qui a caractérisé cette sous période est dû entre autre :

? A l'instabilité de l'environnement macroéconomique, caractérisé par l'hyperinflation qui a eu comme corolaire notamment le recul de l'investissement ;

? Au tarissement des apports extérieurs et une politique de charge rigide qui ont contribué à affaiblir les capacités du pays à assurer un approvisionnement régulier en intrants ;

L'Impact des dépenses publiques e n Education sur l a croissance E c o n o m i q u e e n R D C d e 1 9 8 0 à 2 0 1 2

Page 43

? A la situation de guerre qu'à connu le pays depuis 1996 et qui a favorisé l'instauration d'un climat d'insécurité, peu propice au développement des affaires ;

? Aux pillages de 1991 et 1993 qui ont provoqué la faillite de bon nombre des entreprises et ont suscité la méfiance dans le chef des entrepreneurs.

? Le changement de régime politique, consécutif à la reprise du pouvoir par l'AFDL le 17 Mai 1997, n'a pas permis à l'activité économique de s'améliorer, le nouveau gouvernement n'a pas pu maitriser le cadre macroéconomique et l'économie congolaise est restée exposée aux déséquilibres qui ne cessaient de s'aggraver. De plus le déclenchement de la guerre d'agression en 1998 n'a fait qu'accentuer la fragilité de l'économie congolaise. Le tableau ci-après résume la situation économique de 1997 à 2001.

Tableau 2.3. Evolution secteur Réel Congolais

 

1997

1998

1999

2000

2001

Taux de croissance du PIB (en %)

- 5,41

- 1,74

- 4,27

- 6,89

- 2,11

PIB/ habitant (en USD Courants)

122,84

84,17

97,96

82,59

127,32

Taux Démographique (en %)

3,29

3,40

3,19

3,37

2,69

Solde Budgétaire (en % du PIB)

- 6,0

- 2,8

- 4,4

- 6,0

- 1,7

Taux de Croissance de M2 (en %)

51,91

157,83

363,32

501,70

227,46

Taux d'inflation (en %)

13,76

134,85

483,71

511,21

135,09

Taux de change (CDF/ 1USD)

1,31

2,40

4,50

50,00

311,56

Ratio d'investissements (% de PIB)

8,10

6,50

9,60

11,20

8,10

Ratio pop. Salaire & active (en %)

24,78

29,22

28,55

28,12

35,11

Taux de chômage (en %)

70,2

65,8

66,5

66,9

49,0

Source : BAD et Banque Centrale du Congo, 2001, P. 5, 66

Ce tableau révèle la situation critique dans laquelle se trouvent tous les grandeurs macroéconomiques. On observe une baisse continuelle de la production d'une année à l'autre ; un amenuisement du revenu par tête et une montée de l'inflation. La part des investissements est restée faible et le niveau de chômage à un niveau assez élevé.

L'Impact des dépenses publiques e n Education sur l a croissance E c o n o m i q u e e n R D C d e 1 9 8 0 à 2 0 1 2

Page 44

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault