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Analyse de l'usage des téléphones portables et leurs incidences d'ondes électromagnétiques sur la vie humaine en RDC, ville de Beni.

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par GREVISSE YENDE RAPHAEL
Université internationale de Cuesta - DE DOCTORAT EN BIO-INGENIERIE (TELECOMMUNICATION ET SANTE PUBLIQUE) 2016
  

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1.2. Revue de la littérature Empirique

1.2.1. Etat de la Question

L'étude de la téléphonie mobile en République Démocratique du Congo, en général, est sans doute la première cependant plusieurs études, en effet, ont déjà abordé le phénomène selon des angles diversifiés partout dans le monde. De l'approche technique à l'approche microéconomique en passant par l'approche de la socialisation, la littérature est assez bien fournie sur le sujet. Les organismes internationaux privilégient souvent l'approche technique en mettant en exergue le phénomène du fossé numérique et les politiques d'accès qui l'accompagnent.

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D'autres institutions telles que l'OMS, la Banque Mondiale se sont penchées sur l'effet de ces industries technologiques dans les économies nationales. Les rôles de la communication pour accompagner le développement des secteurs sociaux, politiques et économiques en RDC sont au coeur des débats ces dernières années particulièrement depuis l'émergence et la popularisation des technologies de l'information et de la communication notamment l'Internet et la téléphonie mobile. Ainsi de multiples perspectives théoriques ont vu le jour. Si les unes sont optimistes parce qu'elles convolent l'idéologie technique, les sceptiques, par contre, sont désabusés au regard des expériences et des pratiques du passé. Les pessimistes quant à eux sont méfiants car aucune technologie n'est neutre en soi.

Cette étude se focalise sur les usages du téléphone portable dans la ville de Beni, Province du Nord Kivu à l'Est de la RDC. Elle tente de montrer et comprendre le sens que les acteurs de l'économie informelle congolais, souvent illettrés et évoluant dans ce secteur non structuré, accordent au geste même qu'ils posent, soit celui d'utiliser un outil personnel comme moyen pour faire fructifier leurs affaires économiques. L'acception de l'économie informelle va dans le même sens que celle connue sous l'appellation « économie de survie » selon l'angle sociologique17 ; Plus précisément, il s'agit d'accéder aux significations profondes que revêtent les gestes individuels de ces acteurs dans l'univers d'une pratique généralisée.

17Cossette et al, 2002, p. 212.

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En observant les récents développements sur le marché des télécommunications, on constate que le nombre de raccordements au réseau téléphonique fixe est en léger recul. Depuis peu de temps, le réseau téléphonique sert de support à la technique ADSL, qui permet l'accès à Internet à haut débit. Dans le domaine de la téléphonie mobile, et les besoins des utilisateurs se développent au-delà de la téléphonie, comme par exemple la transmission de messages courts (SMS et MMS) et l'accès à Internet. Dans ce domaine justement, le nombre d'accès à Internet à haut débit (ADSL et CATV) a quasiment doublé en quelques années. Parmi les évolutions qui se dessinent dans un avenir relativement proche, nous retiendrons les éléments suivants : La convergence des réseaux cellulaires.

En effet, les développements actuels montrent une évolution vers un réseau (backbone) de type Multiservices encore appelé multimédia, où prennent place les portails d'accès et les serveurs renfermant les contenus. On assiste donc à une convergence vers une nouvelle plate-forme de communication qui fait appel à un protocole unique (Internet Protocol) et qui est désormais accessible par des liaisons sans fil (Wireless Access) ou filaire (Wireline Access) ou encore par câble (câble Access) et ceci aussi bien pour la téléphonie, et à l'accès à Internet. En téléphonie, le standard DECT est largement utilisé dans les appareils téléphoniques sans fil.

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A l'échelon suivant, celui du réseau métropolitain (Métropolitan Area Network), on entre dans le domaine qui est réservé à la boucle local sans fil (Wireless Local Loop), une technologie qui a subi un échec retentissant en raison de l'impossibilité d'obtenir une couverture des besoins à grande échelle. De nouvelles perspectives devraient toutefois se concrétiser ces prochaines années dans ce secteur. Enfin à l'échelon supérieur, celui qui permet une mobilité au niveau national, voire international, est occupé par des technologies plus connues comme GSM, GPRS, EDGE et dans le futur proche UMTS, cela développera la mobilité : L'avènement de ces moyens de communication sans fil a fortement stimulé les possibilités de mobilité des utilisateurs. La téléphonie mobile et l'envoi de SMS existent depuis plusieurs années.

Toutefois, la possibilité d'envoyer et de recevoir des e-mails via Internet n'existe que depuis peu, et la réception de programmes TV sur son téléphone portable le sera prochainement. Ce qui nous conduit vers un avenir sans fil : Le boom des télécommunications des années 90 est entré dans l'histoire. Alors quels peuvent être les modes d'usages du téléphone portable par ces acteurs de l'économie informelle ? Existe-t-il des formes d'ajustements personnalisés avec le téléphone portable au niveau de ces publics ?Le recours à la téléphonie mobile instrumentalise et accompagne tout à la fois la subjectivation de l'utilisateur. Si l'on ne peut certes réduire le débat à une telle dichotomie, on peut néanmoins, se référer à cet espace de réflexion.

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En effet, dans le cadre de cette téléphonie mobile, la communication qu'elle soit directe ou différée, se complexifie d'autant plus qu'il s'agit pour l'individu de jongler entre des situations contradictoires, ambivalentes, dans une tension qu'il lui faut atténuer en tentant de réguler les contradictions. Nous voudrions également montrer dans cette recherche que la résolution de cette tension accompagne désormais un processus d'intégration à la société. On ne constate que l'usage d'un portable s'inscrit dans des rituels, ainsi que dans une logique, voire même dans une éthique de communication complexe. Celle-ci inclut une recherche d'affirmation personnelle, mais aussi une conception personnalisée des rapports entre l'intimité et l'espace public et des limites de l'espace privé.

Une étude des usages du mobile renvoie donc à l'intersection de l'identitaire et du lien social, et ce de plusieurs manières : avec le trio que constitue l'aventurier, l'intrus et le témoin ; dans le cadre d'une culture de situation, qui comprend de l'émotionnel; dans les contours d'une géographie redessinant les frontières entre l'intime et le public. Christian Licoppe et Jean-Philippe Heurtin18, étudiant le téléphone portable à l'aide d'une étude quantitative et qualitative, font état de la complexité des interactions entre les personnes du fait de la réciprocité et la juxtaposition des échanges.

18 LICOPPE et HEURTIN, 2001.

19LICOPPE, 2002.

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Licoppe19, en dressant une synthèse des recherches empiriques concernant les usages et les manières de conduire les relations interpersonnelles « dans différentes configurations de l'ensemble des dispositifs de communication disponible », distingue deux modalités d'entretien des liens interpersonnels. Il s'agit de modalités d'échange soit « conversationnelles », soit « connectées », « qui constituent des configurations de gestion des relations téléphoniques entre proches qui organisent les pratiques et le sens que prennent celles-ci ». Cependant, l'auteur souligne qu'une redistribution des pratiques de communication, permet de mentionner « le caractère corrélé des différentes pratiques de communication interpersonnelle ».

Dès 1995 L.von Klitzing a montré à des doses faibles 1 uW/cm2 (ou 1,9 V/m) calculé au niveau du cerveau ; des modifications de l'EEG et des phases du sommeil. Mann et al. Ont montré ces modifications en 1996 à 50 uW/cm2 (13,7 V/m), en 1998 à 20 uW/cm2 (8,7 V/m) ils ont trouvé des effets plus faibles mais existants sur la perturbation des phases REM avec également des modifications du taux de cortisol plasmatique en réponse aux champs électromagnétiques pulsés. En 2002 à des doses beaucoup plus fortes (5000 uW/cm2) ils ont montré dans les mêmes conditions l'absence de modifications expliquant ainsi certaines anciennes expériences négatives.

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En 1998 Eulitz et al. Avaient montré les modifications de l'activité électrique du cerveau sous l'influence des PEMF, mais certains avaient insinué qu'il y avait interférence avec l'appareillage (...) toutes les expériences ultérieures tiennent compte de ces critiques. En 2002 en tous cas Beason et al. Confirment ces résultats sur des neurones aviaires; Marino et al. en 2002 également confirment qu'il n'y a aucune interférence avec l'appareillage. Les actions sur l'activité électrique sont également confirmées par Sidorenko et al. en 2002.

En 1999 Borberly et al. ont montré des altérations du sommeil en cas d'exposition pendant le sommeil. Ces travaux ont ensuite été confirmés en 2000 (Huber et al. 2000) en soulignant de plus que l'EEG est modifié pendant le sommeil qui suit une exposition (cas de l'utilisation d'un téléphone pendant les heures précédent le coucher) puis en Décembre 2002 (Huber et al. 2002) en précisant que ces modifications sont associées à la variation du flux de sang local cérébral. Ces différents travaux ont été confirmés dans le cadre du projet Perform financé par la communauté européenne. En 2000 Krause et al. Confirment également les modifications de l'EEG et En 2002 Krause rédige une revue des publications existantes confirmant les modifications de l'EEG et les perturbations des résultats aux tests.

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En 2001 Lebedeva et al. Retrouvent ces effets sur le sommeil et expliquent toutes les conséquences sur la santé. En 2002 Croft et al. Confirment encore ces effets et montrent qu'il n'est pas question seulement de doses mais également de temps d'exposition ce qui explique les discordances sur quelques expériences d'avant 2000. Ces remarques sur le temps d'exposition ont évidemment une importance primordiale pour les riverains d'antennes relais. Elles confirment également d'autres expériences telles celles de De Jager en 2002 qui précisent que des actions négatives sur le système immunitaire n'apparaissent qu'après 14 semaines d'exposition ou même un an ; Li et al. Trouvent également des relations temps d'exposition/effets.

Ainsi les valeurs faibles d'exposition de certaines expériences sont de l'ordre de celles reçues par les riverains d'antennes relais qui courent alors le risque de voir l'activité de leur cerveau modifiée sans leur consentement (contrairement aux utilisateurs de téléphone portable qui "consentent"), avec des conséquences directes sur leur sommeil, leur santé. Edelstyn et al., en 2002 confirment les actions sur l'activité du cerveau, sur les résultats de tests cognitifs Toujours dans le domaine du cerveau mais au niveau de la barrière hémato-méningée (BHM) ou barrière sang-cerveau, il y eut depuis longtemps des résultats d'expériences telles celle de Salford et al. en 1994 qui montrent des effets négatifs à partir de 1 uW/cm2 (ou 1,9 V/m). Cette expérience a été confirmée en 2001 par Persson et al. à 2.5 uW/cm2 (ou 3 V/m) ainsi que par les équipes impliquées dans le programme de recherches français Comobio (à des doses plus fortes, seuil à 0,5 W/kg).

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Si l'on fait intervenir le temps d'exposition prolongé des riverains d'antennes relais les doses d'apparition pourraient être encore plus faibles. La fuite au niveau de la barrière hémato-méningée est un "effet biologique" (en fait même un effet pathologique) dont on ne connaît pas les conséquences à long terme mais dont les conséquences immédiates sont les maux de tête, les migraines, la formation d'oedèmes locaux c'est donc bien un "effet sanitaire", qui a été montré dans des études épidémiologiques, pour les utilisateurs de téléphones portables. Cet effet sanitaire est susceptible d'affecter les riverains d'antennes relais. Il faut noter que ces doses reconnues responsables d'effets biologiques et sanitaires devraient être prises en considération par les responsables politiques pour établir des normes de protection: la règle serait alors d'appliquer un facteur de 50 aux valeurs les plus basses ayant montré un effet soit 1 uW/cm2 divisé par 50 ou 0,02 uW/cm2 ( soit 0,3 V/m).

Si l'on ne tient pas compte des autres expériences en laboratoire portant par exemple sur le caractère génétoxiques ou dérégulateur des gènes qui apparaît à des doses plus faibles encore. Pour ces derniers effets, les mécanismes d'apparition sont démontrés, l'existence d'effets biologiques également, seuls manquent pour l'instant la preuve de l'existence d'effets sanitaires. Les mécanismes sont aussi établis en 2002, ils ne font pas intervenir de rupture de liaisons chimiques du fait de leur faible énergie mais par action directe au niveau ionique et membranaire des cellules.

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Dans le rapport de l'ARCS (Autriche2000) : les publications relevées montrent des modifications de l'EEG mais pas toutes. Des raccourcissements de temps de réaction, de temps d'endormissement et de durée du sommeil paradoxal sont notés mais comme étant non confirmés. Il est noté que ces effets modestes ne semblent pas altérer le bien-être. Dans le rapport Stewart (Grande-Bretagne 2000) : sur l'animal, les modifications de l'EEG sont reconnues mais considérées comme mal caractérisées; des tâches d'apprentissage et de mémoire présentent des modifications. Les publications montrent chez l'homme des modifications soit au niveau des temps de "réaction de choix" soit au niveau des temps de "réaction de vigilance". Les modifications au niveau de l'EEG semblent parfois contradictoires. Les résultats suggèrent donc aux experts que l'exposition aiguë aux micro-ondes pulsées de téléphonie mobile à des niveaux inférieurs aux valeurs limite recommandées produit des effets d'amplitude suffisante pour modifier le comportement. Dans le rapport à la Société Royale Médicale du Canada (Canada -1999) les expériences ont montré des altérations du sommeil. Dans le rapport de l'Académie française des Sciences (France -19-20 Avril 2000) de nombreuses modifications sur le sommeil, sur des temps de réaction sont mentionnées.

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Dans le rapport de N. Cherry (2000), il est noté que de nombreuses publications montrent des effets sur l'EEG ainsi que les mécanismes d'action faisant intervenir les flux d'ions calcium (Ca2+) ainsi que des similitudes entre ondes cérébrales et ondes des champs électromagnétiques pulsés ainsi que les conséquences en termes sanitaires : troubles du sommeil, vertiges, perte de mémoire, diminution de la concentration et maux de tête.

Dans le rapport d'experts à la Délégation Générale de la Santé du Dr Zmirou (France, 2001) il est noté que le groupe d'experts est d'accord sur le fait qu'il y a une large évidence que l'exposition aux signaux des téléphones mobiles, à des intensités respectant les recommandations de l'ICNIRP, a des effets directs à court terme sur l'activité électrique du cerveau et les fonctions cognitives.

Le Prof. G. Hyland en Février 2002 déclare que les modifications d'activités électriques cérébrales sont liées de façon consistante aux actions néfastes sur la santé pour certains utilisateurs de téléphones mobiles et des riverains involontairement exposés aux radiations des antennes-relais, en confirmant par exemple la diminution de la durée du sommeil paradoxal. Il rappelle également qu'il existe dans les ondes de téléphonie mobiles des ondes en 8 Hz semblables aux bandes alpha du fonctionnement du cerveau. Il rappelle également l'importance des sensibilités individuelles (dont les sujets électro-sensibles).

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Le rapport des sénateurs Lorrain et Raoul de l'Office Parlementaire d'Evaluation et de Choix Scientifiques et Technologiques (France - Novembre 2002) reconnaît ces effets biologiques mais « sans que des conséquences sanitaires graves puissent être attendues dans l'état actuel des connaissances.

A partir de 2000 les publications par exposition de volontaires sains apportent les confirmations qui manquaient (entre autre les modifications des bandes alpha de l'EEG durant le sommeil, modification des temps d'endormissement, modifications de la qualité du sommeil) avec de plus une harmonisation des protocoles expérimentaux. Huber R et al. Neuro Report 2000 Oct. 20;11(15):3321-5 avec des expositions à 1W/kg de 30 mn avant le sommeil montre que la puissance spectrale de l'EEG dans les bandes 9,75-11,25 Hz et 12,5-13,25 Hz en sommeil non paradoxal est augmentée pendant le sommeil qui suit l'exposition.

Krause C. et al. Neuro Report (2000) 11:761-764 . Après une exposition à un téléphone GSM de 900 MHz (0,25 W en moyenne, pic à 2 W), une modification de la bande alpha ainsi que d'autres modifications sont observées. Les auteurs suggèrent que les champs de radiofréquence puissent avoir une influence sur l'activité électrique du cerveau et spécialement durant des tâches de mémoire.

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Freude G. et al. Eur. J. Appl. Physiol. (2000) 81:18-27 . Après exposition au GSM (2,8 Watt) des sujets présentent une diminution des potentiels lents dans certaines parties du cerveau. Les auteurs concluent que l'exposition au GSM peut altérer l'activité cérébrale de préparation (le processus d'information). Koivisto et al. Neuro Report 2000 Jun 5;11(8):1641-3 Après exposition au GSM les sujets présentent une modification de la mémoire de travail.

Lebedeva N.N. et al. Crit. Rev. Biomed. Eng. 2001;29(1):125-33 montrent, chez des humains endormis exposés aux ondes d'un téléphone mobile type GSM, une augmentation de la densité de puissance de la bande alpha et d'autres modifications de l'EEG. Les auteurs soulignent également la perturbation des phases du sommeil et les conséquences sur la santé.

Persson et al. BEMS (2001) montrent à des puissances très faibles les effets sur la barrière hémato-méningée du cerveau et ses conséquences en termes de santé même en cas de "voisinage" avec un téléphone portable ! (pollution électromagnétique passive signalée par Salford L. au colloque "Téléphonie mobile" -Bruxelles. 2000) ; Ivanova et al. BEMS (2001) trouvent des modifications de certaines régions du cerveau qui seraient dues à des effets directs des champs électromagnétiques sur les cellules des poils de chats.

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Jech R. et al. Bioelectromagnetics (2001) 22:519-528. L'exposition de sujets sous narcolepsie n'entraîne pas de modifications de l'EEG mais des changements sur les résultats de tâches après stimuli. Ils trouvent une diminution de temps de réponse en interprétant cela comme une diminution de la somnolence durant des tâches répétitives.

Hinrikus H. et al. EBEA 2001 montrent après exposition à un GSM 450 MHz (AM 7 Hz), des modifications de la bande alpha au niveau de l'EEG; la fréquence de modulation la plus efficace est 7 Hz. Hinrikus H. et al. Biological Effects of EMFs, meeting (2002) avec les mêmes expositions montrent les mêmes effets sur la bande alpha de l'EEG et ne notent pas de changements au niveau des potentiels évoqués visuels.

Croft R.J. et al. Clinical Neurophysiology (2002). Après exposition à un téléphone mobile GSM les sujets présentent sur l'EEG, une diminution de la bande 1-4 Hz dans l'hémisphère droit et une augmentation de la bande 8-12 Hz dans le site postérieur central. L'exposition altère aussi les potentiels évoqués visuels. Hamblin D.L. et al. Procedings of the Workshop on Applications of Radio Science, 2002; Leura. Australia. Après exposition à une fréquence de 900 MHz (GSM) à une puissance maxi de 2 W ils trouvent des modifications à des tâches d'exécution (temps de réponse, amplitude de réponse).

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Borbely A.A. et al. BEMS (2002) Québec, Canada montrent une modification de l'EEG et du sommeil. Ces modifications sont dues, pour les auteurs, au caractère pulsé des micro-ondes des téléphones mobiles GSM. Krause BEMS (2002) Québec, Canada passe en revue les publications sur le sujet et montre les effets sur l'EEG et les processus cognitifs. Il faut remarquer également que les CEM à basses intensité sont connues par le milieu médical pour leur interaction avec l'EEG, le sommeil : Reite et al. Bioelectromagnetics 1994;15(1):67-75. Effet de thérapie incitant le sommeil par émission à basse énergie. Pasche B. et al. Sleep 1996 May; 19(4):32736. Les effets thérapeutiques de l'émission à basse énergie dans l'insomnie chronique psychophysiologique.

Sandyk Int. J. Neurosci. 1996 Nov;88(1-2):75-82. Le traitement avec le champ électromagnétique modifie l'évolution clinique de la sclérose en plaques chronique progressive. Lebet et al. Ann. Biomed. Eng. 1996 May-Jun;24(3):424-9, montrent des modifications de l'EEG et du sommeil lors d'émissions de CEM modulés à basse énergie. Sandyk Int. J. Neurosci. 1997 Jun;90(1-2):75-86 Traitement avec des champs électromagnétiques faibles rétablit le rappel de rêve chez un patient parkinsonien. Hocking B et al. Occup. Med. (Lond) 2002 Oct;52(7):413-5 donnent une base neurologique à une pathologie liée au téléphone portable

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Mausset et al. BEMS 2002 montrent qu'une exposition à haute énergie peut entraîner des lésions neuronales même sur un temps court. De Jager et al. BEMS 2002 montrent les actions à long terme des basses fréquences sur le système immunitaire ; Huber et al. J. Sleep Res. 2002 Dec;11(4):289-295 montrent les actions sur le flux sanguin local cérébral et sur l'EEG pendant le sommeil et l'éveil. Chia S.E. Environ. Health Persp.(2000) 108:1-8 montrent une augmentation des maux de tête en fonction de la durée d'utilisation quotidienne d'un téléphone mobile cellulaire. Santini R et al. Electromagnetic Biology and Medicine 2002. 21:81-88. montrent une augmentation des plaintes d'inconfort, de chaleur sur l'oreille en relation avec la durée et le nombre d'appels par jour.

Santini R. et al. Pathol. Biol. 2002. 50 :369-373 montrent la liaison entre le sexe ou la proximité d'une antenne relais et la fréquence de plaintes notamment en termes de troubles du sommeil, maux de tête, fatigue, dépression, perte de mémoire, vertiges. Santini R. et al. Electromagnetic

Biology and Medicine, 22,(1), pp. 41-49 (2003) montrent la liaison entre
l'âge et la position des sujets par rapport à l'antenne relais, des mêmes symptômes que ci-dessus. Sandström M. et al. Occup. Med. 2001 51:25-35 montrent une augmentation des plaintes telles que maux de tête, fatigue, sensation de chaleur en relation avec la durée et le nombre des appels sans différences entre utilisateurs GSM et NMT.

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Kolodynski A.A., Kolodynska V.V. Sci. Total Environ. 1996 Feb

2;180(1):87-93 montrent les altérations des fonctions motrices et
psychologiques d'enfants vivant autour d'une station de radio. Hocking B. Occup Med (London) (1998) 48(6):357-360 montrent chez les utilisateurs de téléphone portable l'augmentation des plaintes pour maux de tête, chaleur à l'oreille, douleurs à la ceinture.

Datsenko V.I., Karachev, I.I. EBEA 2001 meeting, Helsinki Finland montrent les altérations de l'état de santé d'enfants vivant autour de station

de radio. Lee T. Neuro Report (2001) 12:729-731 montrent des
modifications de résultats à des tests cognitifs chez des utilisateurs de téléphone portable. Navarro E.A. et al. Electromagneic Biology and Medicine, (2003), 22, pp. 161-169, estiment que l'existence du syndrome des micro-ondes prend de plus en plus corps, avec des troubles du confort chez les personnes vivant à proximité d'antennes relais de téléphonie mobile: insomnies, troubles du comportement, irritabilité, difficultés de concentration, pertes de mémoire, vertiges, mal être général...Tout ceci, à des intensités de champs extrêmement faibles.

Zwamborn A.P.M. et al. Rapport TNO, Gouvernement des Pays-Bas (2003) montrent les effets de la proximité d'antennes relais GSM (900 MHz), DCS (1800 MHz) et UMTS (2100 MHz) sur le « bien-être » des populations voisines.

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Le niveau d'intensité de champ était de 0,7 V/m (soit 0,13 uW/cm2), sans jamais dépasser 1,0 V/m (0,26 uW/cm2), Ils ont observé statistiquement une modification du sentiment d'hostilité (GSM), une modification du temps de réaction (GSM, DCS, UMTS), une modification de la capacité de mémorisation (DCS, UMTS), une modification de la perception visuelle (UMTS) et de la vigilance (GSM). Ils mettent en évidence des différences entre groupe de sujets électro-sensibles et groupe de sujets non électro-sensibles.

Richard Ling20, qui examine, lui, l'impact du téléphone mobile, le caractérisant par une communication plus directe, montre que son usage engendre davantage d'indépendance pour les acteurs. Nicola Green21, met quant à lui l'accent sur l'importance de la notion de contrôle et la perpétuelle négociation de celui-ci. Notre réflexion s'inspire de ces travaux, elle s'appuiera sur les enquêtes que nous avons réalisées depuis plusieurs années à l'aide de questionnaires et d'interviews semi-directifs approfondis, auprès d'une population d'étudiants âgés entre 20 et 28 ans22. Nous nous référerons aussi à des observations détaillées, in situ, retraçant le comportement de la population locale utilisant un téléphone portable et ne se sachant pas observés23.

20 LING, 2002. 21MARCONNI 22GREEN, 2002. 23FIZE, 1997

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote