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Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

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par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

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V. PROBLÉMATIQUE

De nombreux drames touchent des milliers de populations dans le monde chaque année, à la suite des tentatives de viabilisation, et de construction sur des zones à risques.

Il est vrai que le problème de risques naturels touche l'ensemble des pays du monde, mais c'est irréversiblement dans les pays en développement que la situation semble des plus critiques. Ceci du fait de la faible capacité de gestion et de prévention de ces risques par ces pays ; en ce sens que la seule responsabilité de la gestion et de la prévention des risques incombe à l'État et pour le cas du Cameroun du Ministère de l'Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) par le biais de la Direction de la Protection Civile (DPC).

La ville de Yaoundé, comme toute les grandes métropoles, ne déroge pas à la règle ; la question des risques urbains se pose ici avec une certaine acuité, depuis plusieurs décennies ; c'est à juste titre que la question de « sécurité urbaine » était au centre des discussions de l'atelier « AFRICITE » tenu à Yaoundé en Décembre 2003 et tout récemment en juillet 2012 s'est également tenu un cours international sur la protection civile, toujours à Yaoundé et dont a vu naître au terme de ce cours, l'idée de création d'une unité d'intervention sous l'égide de la Direction de la Protection Civile. Tout ceci témoigne de la préoccupation pressante que pose la question des risques surtout en milieu urbain.

Mais à l'opposé des tentatives de solutions aux problèmes de risques en milieu urbain (qui sont insuffisantes et inadaptées), une urbanisation rapide, qu'on qualifierait d' « urbanisation à l'africaine » prend place. Celle-ci se caractérise par une occupation accélérée de l'espace et donc d'une extension horizontale de l'espace urbain en direction de la périphérie. Elle se traduit également par des tentatives à l'aide des moyens médiocres (non prise en compte du facteur risque, absence d'études géotechniques préalables sur les sites de construction, etc.) de viabilisation des espaces à hauts risques (bas-fonds, flancs des versants) qui s'accompagnent presque toujours et dans la majeure partie des cas d'une exposition accrue aux risques morpho-hydrologiques.

D'un autre côté, l'État est soucieux de la question sociale liée au logement, cela se traduit par la participation de ce dernier à la conférence de l'Habitat II tenu à Istanbul en Juin 1996, où les chefs d'États et de gouvernement ont signé une déclaration visant à garantir à tous les citadins un logement décent et des établissements urbains plus sûrs, salubres, vivables. Cette volonté commune de plusieurs responsables d'États s'inscrit dans la logique des rencontres

'°Tchotsoua (2007) Les risques morpho-hydrologiques en milieu urbain tropical : cas de Yaoundé au Cameroun In Actes des JSIRAUF, Hanoi, 6-9 novembre 2007.9p

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internationales de Rio en 1992 et de Copenhague en 1995 sur « le développement social ». Cependant dans la pratique, il n'en est rien, les citadins de Yaoundé en particulier, sont abandonnés au « chacun pour soi » lorsqu'on parle de logement.

Aussi, le système foncier est-il lui-même ambigüe (Tchotsoua, 2007)10 et de nature à favoriser l'installation des populations sur les sites à hauts risques de la ville sans aucun respect des plans d'urbanisme et d'aménagement urbain ou des règles de génie civil, etc. Cela se fait sous le regard passif et désintéressé des pouvoirs publics, de la communauté urbaine, des communes d'arrondissement et du Ministère des Domaines, du cadastre et des Affaires Foncières (MINDCAF). La règle de jeu dans cette « jungle urbaine » est « tous les moyens sont bons, pourvus qu'ils soient efficaces », entend t-on souvent dire en ce qui concerne la quête de parcelles pour se loger.

Très souvent ces populations ne sont pas conscientes du risque qu'elles encourent en s'installant sur ces espaces à hauts risques. La réponse couramment avancée pour justifier leur choix de ces zones est presque partout la même : « Avons-nous vraiment le choix ». De quel choix, parlent-elles ? Celui de l'exposition structurelle et corporelle aux risques? La réponse couramment avancée par ces populations est « Qui ne risque rien n'a rien ». Réponse qui suffit à expliquer le boom des constructions spontanées dans les zones à hauts risques de la ville de Yaoundé, et dont les conséquences sont de plus en plus importantes.

Face à cette situation qui continue affreusement de faire des victimes innocentes et d'engendrer des dommages structurels et matériels importants dans les quartiers périurbains des secteurs montagneux et marécageux de la ville, on se rend compte à l'opposé d'un certain laxisme des pouvoirs publics et plus précisément des organes étatiques en charge de la gestion des risques et des catastrophes (Direction de la Protection Civile) et des structures en charge des affaires et questions foncières telles que le cadastre, le ministère des domaines, ainsi que de la collectivité territoriale décentralisée.

Mais d'un autre côté au regard de l'augmentation des sinistres d'ordre morpho-hydrologiques dans les quartiers des zones montagneuses périurbaines et dans les bas-fonds, quels sont les degrés de susceptibilité aux risques naturels auxquels les populations de ces

? Identifier, caractériser et dresser une typologie des aléas dans cette zone et éventuellement leur cartographie ;

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secteurs sont confrontées? Quelle est l'architecture de l'exposition aux risques dans notre matrice spatiale ?

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