WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

( Télécharger le fichier original )
par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

V. STRATÉGIES DE GESTION ET DE PRÉVENTION DES RISQUES DANS LA ZONE D'ÉTUDE

Un adage populaire dit que : « gérer, c'est prévoir, prévoir c'est savoir et savoir c'est mesurer ». Cette prévention passe par l'anticipation. Ceci pour préciser l'importance significative que la prévention jouerait dans la gestion des risques. Cette gestion passe inéluctablement par la mesure. Cette mesure quant à elle s'effectue par la modélisation des scénarios et la production des données géoreférencées. Dans cet ultime section de notre travail, il sera en effet question de s'appuyer sur l'état des lieux de la gestion et de la prévention des risques dans la zone, pour proposer des stratégies visant à prévenir les risques étudiés afin les gérer de façon efficace et efficiente. Cette séquence débouchera sur la proposition de multiples

111

solutions à l'instar du zonage susceptible de réduire l'exposition des secteurs Akok-Ndoué et Mvog-Betsi aux risques hydro-morphologiques tels que les glissements de terrain, les chutes de blocs et les inondations.

V.1. STRATÉGIES DE PRÉVENTION DES RISQUES DE GLISSEMENT DE TERRAIN ET DE CHUTES DE BLOCS

Les glissements de terrain constituent dans la pratique des phénomènes naturels dont les manifestations résultent généralement de la combinaison des facteurs aggravants ou déclencheurs, la présence des zones d'érosion par exemple, l'inclinaison des pentes, les propriétés géologiques et géotechniques des sols, les conditions d'eau souterraine, etc. Ces événements surviennent dans la majeure partie des cas au cours des saisons de pluies, lorsque la pression hydraulique de l'eau est critique pour la stabilité des talus. La fréquence de ces événements peut être augmentée par les épisodes météorologiques extrêmes.

D'un autre point de vue, une bonne partie des glissements de terrain est liée à des interventions humaines sur des talus, fragilisant des zones déjà susceptibles à ce phénomène. Cela signifie que les stratégies visant à réduire la prédisposition des différents secteurs de Mvog-Betsi et d'Akok-Ndoué, doivent s'attaquer aux interventions humaines inappropriées. Signifiant ainsi que toutes les interventions humaines pouvant compromettre l'équilibre d'un talus ou d'un versant pentu doivent être évitées. Il s'agit principalement de : surcharge au sommet des talus, des opérations de déblai ou d'excavation à la base des talus ou déboisement des versants et des talus.

V.1.1. Éviter les surcharges au sommet des talus et sur les versants pentus

Les surcharges des versants ou des sommets des talus par la construction des remblais, l'entreposage de matériaux tels que les pierres de construction, la terre d'excavation, peuvent nuire à la stabilité des versants ou des talus. Dans la mesure où ce poids supplémentaire peut ainsi modifier dans la pratique l'équilibre du talus ou du versant et ainsi déclencher à court ou à long terme les glissements de terrain. Or en théorie, un remblai augmente l'inclinaison de la pente ; ce qui augmente les risques de survenance des glissements de terrain en particulier si un épisode orageux se produit avec une forte intensité et ou une intensité faible mais avec une durée importante. La photo 7, présente des surcharges au sommet d'un talus et sur un versant pentu respectivement dans les quartiers Mvog-Betsi (Mewoulou) et Akok-Ndoué (Akok-Ndoué II).

112

Photo 7: Surcharges au sommet d'un talus et sur d'un versant pentu (Cliché Fofack Mujia, Août 2012)

Sur la photo 7, on s'aperçoit des différentes surcharges liées aux implantations humaines sur les talus et les versants pentus : on observe des habitations au sommet d'un talus au quartier Mvog-Betsi dont la base a été considérablement victime de déblai et d'excavation de matériaux (pierres pour la construction) ; Ces actions agissent comme des facteurs aggravants du risque de glissements de terrain.

En effet, les surcharges des talus et des versants sont monnaie courante dans les secteurs d'Akok-Ndoué et de Mvog-Betsi. Ce type d'interventions humaines réalisées sans consultations géotechniques préalables, est de nature à interagir en tant que facteurs aggravants ou à être à l'origine des glissements de terrain à court ou long terme. Le poids additionnel induit par la densification des habitations sur les versants pentus et sur les talus ou le stockage des matériaux excavés ou déblayés tels que les pierres de construction, la terre d'excavation au sommet des talus ou sur les versants à forte pente, prédisposent les zones sous-jacentes à des risques d'occurrence de glissements de terrain. Dans la mesure où le talus ou le versant pentu en dehors du poids des matériaux colloïdaux qui le constituent, doit également subir la pression physique (poids) de la charge additionnelle ajoutée sur le talus ou le versant pentu.

Cela peut s'exprimer par : Où :

 

113

Pmax = Pmc + Pam+G+p

 
 
 

? Pmax est le poids total de charge qu'un talus peut supporter tout en restant stable ; ? Pmc est le poids de l'ensemble des matériaux colloïdaux qui constituent le talus ;

? Pam est le poids additionnel maximal pouvant être ajouté sur talus par les activités humaines ;

? G étant la gravité sur le versant ;

? P représentant la plasticité du substrat (en rapport avec l'homogénéité du matériau : roches dures, plastiques, fluides ou meubles).

En supposant que la gravité dépende de la pente topographique, le matériau en présence étant plastique, et si Pam augmente rapidement sous l'influence des actions humaines, la

susceptibilité de rupture du talus augmente latéralement, induisant ainsi un glissement de terrain

A titre d'exemple si la Pmax d'un versant est de 100m3 et que Pmc est de 75m3 ; cela signifie que Pam est de 25m3. Si par contre sous le coup des activités humaines d'entreposage de matériaux, Pam est supérieur à 25m3 : ce talus est susceptible de glisser car Pmax aurait

été dépassé.

Raison pour laquelle des actions de cette nature doivent être proscrites au niveau des populations ou à plus forte raison effectuées sous réserve d'études géotechniques (en particulier sur la plasticité des matériaux) déterminant la susceptibilité du secteur à aménager, à subir l'addition des charges physique ou à supporter les travaux de déblai ou de remblai, sans être victime de rupture pouvant conduire à un glissement de terrain.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand