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Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

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par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

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IV. CONTEXTE SCIENTIFIQUE DE L'ÉTUDE

L'élaboration d'une revue de la littérature n'a pas été aisée. En dépit de la diversité de références bibliographiques traitant de la question de risques naturels de façon générale, les ouvrages examinant la problématique de risques naturels dans les zones périurbaines de Yaoundé n'étaient pas faciles à trouver. Toutefois, la diversité des documents que nous avons parcourus à l'instar d'ouvrages généraux, des thèses, des articles, des revues, des mémoires, nous a permis de faire le tour de la question des risques en milieu urbain. La teneur de cette recherche documentaire tient autour de 5 principales approches :

IV.1. L'approche de la description morphologique de la ville de Yaoundé

Kuété (1977), dans sa thèse de doctorat, a largement décrit le massif de Yaoundé en présentant sa morphologie, les origines de matériaux qui le constitue, l'âge du sous-bassement du relief qui le constitue, et la nature des différents types de roches qui le constituent.

Cette description du site Yaoundé est également présentée par Abah (1974) dans son mémoire de maitrise, où le milieu physique de Yaoundé est mis en relief, dans tous ses aspects physiques.

Franqueville (1984) Yaoundé : construire une ville, met en relief les caractéristiques, à la fois physiques, démographiques (croissance spatiale et urbaine de la ville). Cet auteur décrit la ville de Yaoundé dans tous ses aspects, en particulier les rythmes d'évolution du tissu urbain et l'extension spatiale des quartiers, ainsi que les conséquences d'une telle croissance démographique, dont la principale est sans doute l'occupation des zones à risques telles que les bas-fonds marécageux et les flancs des montagnes de la zone périurbaine de Yaoundé.

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Figure 1 : Carte de la localisation de la zone d'étude

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Figure 2 : Localisation des quartiers à l'étude dans la commune d'arrondissement de Yaoundé VIème

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IV.2. L'approche de la caractérisation des risques naturels en milieu urbain

Bonvallot (1984) : Glissement de terrain et aménagement du milieu naturel dans une montagne méditerranéenne humide, dans son mémoire pour l'ORSTOM, présentait les glissement de terrain en milieu méditerranéen, en insistant sur les stratégies et les méthodes d'aménagement des zones de montagnes. Il souligne les difficultés liées à l'aménagement des sites de montagnes et propose donc un guide pratique sur les types d'aménagement à promouvoir en montagne, ainsi que les méthodes d'aménagement de ces espaces azonaux sensibles.

Flageollet (1989) dans : Les mouvements de terrain et leur prévention, décrit l'ensemble de mouvements de terrain et leurs caractéristiques, les conditions de genèse, et les méthodes de prévention avec des exemples de cas pris sur le territoire français. Il dresse en effet une typologie des mouvements de terrain, mais présente surtout leurs caractéristiques respectives et les conditions de genèse, avec une mention sur quelques méthodes de gestion et de prévention de ces types de risques naturels.

Tchotsoua (1993) dans sa thèse de doctorat abordait déjà la question de risques d'érosion et des contraintes d'aménagement dans le Mfoundi. À cet effet, il présente dans cette dernière, les causes, et les mécanismes de l'érosion hydrique dans la ville de Yaoundé et les conséquences probables liées à la persistance de l'érosion.

Tchotsoua (1993) dans son article intitulé : Risque d'éboulement de blocs rocheux sur les versants des monts orientaux du massif de Yaoundé : cas des monts Oyomabang et Mvog-Bétsi, publié dans la revue de géographie du Cameroun, décrivait les risques d'éboulement sur les versants. Il précisait alors que la pression anthropique sur ces versants favorisait le décompactage du substrat, accélérant le processus d'érosion et les chutes de blocs rocheux sur les versants.

D'Ercole (1994), présentait dans un de ses articles sur les risques3, les facteurs qui expliquent la vulnérabilité des populations urbaines et des sociétés urbaines aux risques. En 19964, cet auteur décrivait les méthodes d'analyse, d'évaluation et de représentations

3D'Ercole R., (1994) : La vulnérabilité des sociétés et des espaces urbanisés : concepts, typologie, mode d'analyse, Revue de Géographie Alpine, n° 4

4D'Ercole R., (1996.) : Représentations cartographiques des facteurs de vulnérabilité des populations exposées à une menace volcanique. Application à la région du volcan Cotopaxi (Equateur). Bulletin de l'Institut Français des études andines, 25 (3), pp. 479-507.

5Pigeon P. (1996) : La gestion des risques urbains in Risques naturels Risques de sociétés Paris Economica 5162

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cartographiques des facteurs de la vulnérabilité, en prenant exemple des risques liés à l'activité volcanique du Cotopaxi en Équateur.

Tchotsoua (1996) dans son article : Les mouvements de terrain dans le département du Mfoundi au Cameroun, publié dans les annales de la FALSH de Ngaoundéré, caractérisait les mouvements de terrain dans la ville de Yaoundé et les conséquences inhérentes, à ces mouvements de terrain, ainsi la part des populations exposée aux risques de mouvements de terrain dans la ville.

Cet auteur dans une communication intitulée : « Risques morpho-hydrologiques en milieux Urbains et ruraux tropicaux : cas de Yaoundé, Douala et de la vallée de la Bénoué au Cameroun » présentée à Hanoi en 2007 sur la Gestion intégrée des eaux et des sols. Ressources, aménagements et risques en milieux ruraux et urbains, établissait un bilan structurel et humain des risques. Il signalait que: « Environs 4 000 habitations sont dans cette situation dans la ville de Yaoundé ». Aujourd'hui il convient de préciser que ce chiffre est largement dépassé.

Pigeon (1996), soulignait déjà que « l'urbanisation ; c'est-à-dire le principal changement dans le peuplement, peut être à l'origine des risques, qui sont alors endogènes »5 ; L'aléa de ce point de vue n'est donc plus extérieur mais bien interne. De ce qui précède, on s'aperçoit bien évidement que les risques en milieu urbain résultent de la conjonction des facteurs liés à la fois au lieu physique et humain tel l'urbanisation rapide et accélérée. (Tchotsoua 1994, 2007). C'est à juste valeur que ce dernier précise que : « L'Homme en constitue de loin, le principal facteur » de la genèse des risques d'inondations et de glissements de terrain.

Tchindjang et al (2001) dans leur article intitulé : Risque d'inondation dans la vallée de Nyos, présentent les facteurs à l'origine des inondations de la vallée de Nyos, et offre dans leur article, une approche systémique et multidimensionnelle de l'analyse du risque d'inondation.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille