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Exposition aux risques morpho-hydrologiques dans deux secteurs périurbains de la ville de Yaoundé. Cas des monts Akok-Ndoué et Mvog-betsi au sud-ouest de la ville.

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par Georges Ghislain FOFACK MUJIA
UNIVERSITÉ DE YAOUNDÉ  - Master 2016
  

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IV.4. L'approche justifiant la corrélation entre l'explosion démographique et les risques naturels

Tout environnement humain produit ou amplifie le risque. Dans bien de cas, par analyse systémique, l'explosion démographique ne peut être dissocié des risques naturels particulièrement des aléas morpho-hydrologiques.

Calberac (2005), précise que « le risque 0 n'existe pas »8, dans la mesure où toute agglomération produit volontairement ou involontairement le risque, qui influence à son tour l'évolution du peuplement. Quelque soit le type d'environnement urbain, le risque est présent et fait partie des systèmes multiformes dans lesquels il est la cause des interactions de facteurs géographiques complexes, aussi variés que la topographie, la nature des aléas, la répartition de la population et de l'habitat ou des activités humaines.

Capo (2006), dont les travaux portait sur l'urbanisation et les risques naturels dans la ville de Cotonou au Benin, précise qu'il y a une corrélation entre la croissance urbaine accélère, anarchique et la récurrence des risques naturels dans cette métropole économique. De ce fait, il argumente que l'incivisme urbain qui se caractérise par le non-respect des plans d'aménagement, des zones « non aedificandi » et la mauvaise gestion des déchets urbains, sont à l'origine des risques d'inondations récurrentes dans cette zone littorale du Benin.

Tchotsoua (2007), dans son article, présente de façon générale l'ensemble des risques morpho-hydrologiques qui affectent la ville de Yaoundé. A ce propos il considère la croissance démographique de la population et l'extension spatiale des quartiers comme étant des facteurs à l'origine de l'exposition des populations aux risques. De plus il présente aussi le système foncier dans la ville de Yaoundé comme étant un facteur expliquant l'exposition accrue des populations aux risques naturels. En 20079, 10.345 habitations des quartiers spontanés étaient exposées aux risques morpho-hydrologiques (glissements de terrain, inondations, coulées boueuses et ravinement, etc.) contre environ 4667 des quartiers mixtes et 315 des quartiers bien

8 Calberac Y. 2005, A propos du livre « Géographie critiques des risques »publié le 21/07/2005 in http : //www.café-geo-net/article.php3.id-article-703

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lotis. Nul doute que ces chiffres ont largement augmenté au regard de la croissance urbaine de plus en plus poussée et de l'extension des quartiers spontanés.

Fekoua (2010), dans son mémoire : « Anthropisation et risques environnementaux sur les collines de Yaoundé », souligne également la forte anthropisation des versants des sommets de la ville de Yaoundé par une kyrielle d'activité humaines (à l'instar des carrières de pierres, de l'agriculture, la recherche du bois de chauffe, l'extension de l'habitat spontanée) comme étant prépondérant dans la construction des risques particulièrement celui de glissement de terrain. Ce postulat corrobore déjà les précisions de Tchotsoua (2007), Capo (2006) et Calberac (2005) sur l'incidence de la croissance démographique sur la construction des risques en milieu urbain.

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