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Analyse des variations de l'inflation et du taux de change en RDC, de 1983 à  2013.

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par Martial MULINZI LUSHUGUSHU
ULPGL - Licence 2014
  

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UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS LACS

U.L.P.G.L - GOMA

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

B.P : 368 GOMA

251662336







MEMOIRE

ANALYSE DES VARIATIONS DE L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE EN RDC, DE 1983 à 2013

Par : Martial MULINZI LUSHUGUSHU

Mémoire présenté en vue de l'obtention dudiplôme de licence en Sciences Economiques et de Gestion

Option : Economie monétaire internationale

Directeur : Seblon MPEREBOYE MPERE

Professeur

Encadreur : Jean Pierre KISONIA MUSUBAO

Chef de travaux

Septembre 2015

I. DEDICACE

A

Meschers parents : RWAMAGIRA CHIZA Xavier et BUJIRIRI BASHANGA Jacqueline ;

Mes frères et soeurs : SOLANGE, LYDIE, CHRISTIAN, MITTERRAND, MATHILDE, QUENTIN, GUY, MARIANA et BENEDICT ;

Mon beau-frère : Me KWIBUKA N. Pierre ;

Mes neveux et mes nièces : ELDA, EDDY, JEAN ROBERT et TEDDY ;

Ma grand-mère : M'NGULUMIRA Pulchérie ;

Mes oncles et tantes ;

Mes cousins et cousines ;

Mes amis.

Martial MULINZI LUSHUGUSHU

II. REMERCIEMENTS

Nous rendons grâce à l'Eternel Dieu Tout Puissant pour le souffle de vie qu'il ne cesse de nous garantir, pour son amour infini et sa miséricorde, parce que sans lui ce travail ne serait pas réalisé.

Nous remercions particulièrement le Professeur Seblon MPEREBOYE MPERE qui, en dépit de ses multiples occupations, a accepté de diriger ce travail. Son expertise et ses orientations nous ont permis de bien mener notre étude. Nous lui exprimons ici toute notre reconnaissance.

Nous sommes reconnaissant àl'endroit du Chef de Travaux Jean Pierre KISONIA MUSUBAO pour son encadrement, sa bonne façon de faire comprendre la matière économique. Nous lui adressons ici notre gratitude.

Nos remerciementsau corps professoral de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs en général et celui de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en particulier pour la qualité d'enseignement dont nous avons été bénéficiaire.

Nous disons infiniment merci à nos très chers parents Xavier RWAMAGIRA CHIZA et Jacqueline BUJIRIRI BASHANGA pour leur affection, leur sacrifice consentis pour notre formation. Nos sentiments de gratitude vous sont adressés ici.

Notre gratitude s'adresseà nos chers frères et soeurs Solange B. M'CHIZA, Lydie RWAMAGIRA N., Christian NYAMUNESHA B., Mitterrand RWAMAGIRA N., Mathilde F. RHULINABO, Quentin N. NTWALI, Guy AKONKWA B., Mariana WANNY N. et Benedict KOKO B. pour leur affection et soutient moral. Nous vous seront toujours reconnaissant.

Nous remercions finalement nos amis et camarades finissant en économie monétaire internationale, pour nous avoir soutenus moralement.

Martial MULINZI LUSHUGUSHU

III. SIGLES ET ABREVIATIONS

ADF  : AugmentedDickey-Fuller

BCC  : Banque Centrale du Congo

BM : Banque Mondiale

CDF  :Congolese Democratic Franc

DS  : DifferenceStationary

DTS  : Droit de Tirages Spéciaux

DW  : Durbin Watson

FC : Franc Congolais

FMI  : Fond Monétaire International

IPC  : Indice des Prix à la Consommation

MCO  : Moindres Carrés Ordinaires

NGP  : Niveau General des Prix

PPA  : Parité du Pouvoir d'Achat

PIB : Produit Intérieur Brut

RDC  : République Démocratique du Congo

TS  : TrendStationary

ULPGL  : Université Libre des Pays des Grands Lacs

USD  : United State Dollars

IV. RESUME

Cette étude analyse pour le cas de la République Démocratique du Congo dans une période allant de 1983 à 2013, les variations de l'inflation et du taux de change. La question posée dans la problématique est de savoir si les variations du taux de change expliquent l'écart d'inflation, et l'hypothèse émise est que ces variations du taux de change expliqueraient cet écart d'inflation si le taux de change officiel était stable.

Pour confirmer ou infirmer cette hypothèse, nous avons fait recours àla méthode de moindres carres ordinaires (MCO), afin de mettre en lumière larelation qui existe entre l'inflation etle taux dechange en particulier, et celle existant entre l'inflation et les autres variables comme la masse monétaire et le Produit Intérieur Brut en général.

Les résultats nous ont prouvé que le taux de change (LNTC) était moins significatif et sa probabilité était supérieure à 5%, soit 0.5539; la variable a été annulé et ne pouvais plus expliquer l'inflation (LNINFL). Ce qui a fait que notre hypothèse soit infirmée.

Par-là, nous avons compris que dans une économie inflationniste comme celle de laRépublique Démocratique du Congo, il doit y avoir une politique monétaire forte, menée par la Banque Centrale, capable de modifier le taux de change réel et le taux dechange nominal simultanément, parce qu'en cas de hausse de la demande, qu'il n'ait pas une inflation intérieure puissante et donc une hausse des prixdomestiques.

V. ABSTRACT

This survey analyzes for the case of the Democratic Republic of Congo in a period going from 1983 to 2013, variations of the inflation and the exchange rate. The question put in the problematic is to know if variations of the exchange rate explain the gap of inflation, and the given out hypothesis is that these variations of the exchange rate would explain this gap of inflation if the official exchange rate was steady.

To confirm or to invalidate this hypothesis we made recourse to the method of least square plain (MCO), in order to put in light the relation that exists in particular between the inflation and the exchange rate, and the one existing between the inflation and the other variables as the monetary mass and the gross domestic product in general.

Results proved us that the exchange rate (LNTC) was less meaningful and his/her/its probability was superior to 5%, either 0.5539; the variable has been annulled and could not explain the inflation anymore (LNINFL). What made that our hypothesis is invalidated.

By there we understood that in an inflationary economy as the one of the Democratic Republic of Congo, he/it must have a strong monetary politics there, led by the Central Bank, capable to modify the real exchange rate and the nominal exchange rate simultaneously, because in case of rise of the demand, that he/it doesn't have a powerful interior inflation and therefore an increase in prices servants.

VI. INTRODUCTION GENERALE

1) PROBLEMATIQUE

La RDC étant un pays en voie de développement, a connu des graves problèmes de stabilité d'inflation et du taux de change. Le choix d'une meilleure politique monétaire a été crucial pour elle.

Raisonnablement, les autorités monétaires estiment toutefois qu'un niveau positif d'inflation est bénéfique à l'économie. Qu'il y ait dans l'économie un peu plus d'encaisses monétaires disponibles que des biens et services à acheter, facilite les transactions. De plus, que la monnaie perde un peu de sa valeur, profite à ceux qui s'endettent donc à ceux qui investissent, puisque cela réduit le poids réel de leur dette. Rien n'est pire que la déflation, situation symétrique à celle de l'inflation, telle que l'ensemble des prix baissent jusqu'à paralyser totalement l'économie.1(*)

Milton FRIEDMAN(1969) a affirmé que « l'inflation est toujours et partout un phénomène monétaire ». Il dit que l'inflation est due à un excès de monnaie par rapport à la quantité de biens, et attribue cette demande excédentaire des biens à une augmentation de la masse monétaire nominale.2(*)

L'inflation est, en effet, un phénomène auto-réalisateur : en anticipant que les prix seront plus élevés demain, on achète aujourd'hui, ce qui effectivement fait augmenter les prix. Tout le monde préfère ainsi dépenser aujourd'hui (« la monnaie brule les mains»).3(*)

Alors que le cours légal de la monnaie implique que chaque agent économique doit utiliser la monnaie nationale pour les transactions courantes, il reste possible de choisir dans quelle(s) monnaie(s) seront effectuées les transactions internationales ou les placements à l'étranger.4(*)

Le cours du franc congolais contre le dollar s'apprécie lorsque la demande des francs congolais augmente et à l'inverse, se déprécie lorsque les opérateurs préfèrent acheter du dollar et vendre des francs congolais.

L'évolution du taux de change est expliquée par les opérations de change.5(*)

Lorsqu'on vise que l'inflation soit maîtrisée pour une longue période, il faut que le niveau général des prix (NGP) se situe dans une limite acceptable ou contrôlable, on parle d'oscillation de ce NGP.6(*)

En effet, un rythme « normal » de croissance économique s'accompagne généralement d'une inflation de quelques points de pourcentage. Au plan macroéconomique, cette augmentation du niveau général des prix signifie que la demande excède l'offre et que la quantité de monnaie en circulation augmente plus vite que le volume des transactions. Le niveau jugé normal diffère selon le niveau de développement des pays et les objectifs de politique économique qu'ils s'assignent.7(*)

Par exemple, en RDC, le niveau cible est aujourd'hui de 2% à moyen terme, et quasiment toutes les banques centrales conduisent leur politique monétaire en ayant en tête un niveau cible d'inflation à ne pas dépasser.

Mais aussi, la valeur du taux de change peut être une préoccupation majeure pour une banque centrale en raison des répercussions de ses variations sur l'économie. Une appréciation de la monnaie nationale détériore la compétitivité des secteurs exposés à la concurrence internationale, alors que sa dépréciation est un facteur inflationniste. Une relative stabilité du taux de change a un autre avantage ; elle facilite la programmation par les entreprises et par les ménages de leurs achats ou de leurs ventes de biens futurs dans le reste du monde. Par conséquent, le lissage du taux de change - l'élimination de ses trop fortes fluctuations - est considéré comme un objectif important de politique monétaire, et cette préoccupation est d'autant plus forte que l'économie est plus ouverte.8(*)

Partant de l'idée que le taux de change est le prix d'un actif, et les principes qui gouvernent l'évolution des prix des autres actifs gouvernent tout autant le comportement des taux de change. Notons qu'un actif se définit comme une forme de richesse, c'est-à-dire une façon de transférer un pouvoir d'achat du présent vers l'avenir. Le prix auquel se vend l'actif aujourd'hui est donc directement liée aux biens et aux services que les acheteurs s'attendent à obtenir dans l'avenir avec cet actif.9(*)

Cependant, l'analyse des variations de l'inflation et du taux de change, demeure insuffisamment étudiée dans la littérature empirique.

Face à la problématique ci-haut évoquée, nous avons formulé la question principale et unique question de ce travail de la manière suivante :

· Les variations des cours de change expliquent-elles l'écart d'inflation en RDC ?

2) HYPOTHESE

Pour M. GRAWITZ, l'hypothèse est une proposition de la réponse à la question posée10(*). C'est de cette façon qu'à titre de réponse à la question posée dans la problématique, nous retenons :

· Les variations des cours de change expliqueraientexactement l'écart d'inflation si le taux de change officiel était stable.

3) OBJECTIF DE LA RECHERCHE

Notre travail étant celui de fin du second cycle, poursuit un seul objectif, qui est de montrer la manière dont les variations du taux de change expliquent celles de l'inflation, et comment trouvé une certaine stabilité et équilibre entre le taux d'inflation et les cours de change. Nous savons tous que la variation du taux de change provoque une variation des prix des biens et services sur le marché, ce qui déséquilibre l'économie du pays et peut même conduire à une dépréciation de la monnaie nationale.

4) CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet relève de la pertinence de l'analyse des variations de l'inflation et du taux de change en République Démocratique du Congo.

En effet, ce travail présente un intérêt capital pour les autorités et décideurs du politique monétaire que le pays doit mener, en leur permettant de bien cerner les difficultés qu'éprouvent les différents aspects liés à cette politique.

Les résultats de ce travail permettront aussi aux scientifiques de comprendre les contours de l'analyse des variations de l'inflation face à celles du taux de change en RDC, et de proposer des nouvelles pistes de solution.

Pour la BCC, les décisions prises dans cette étude pourront constituer une source d'information pour bien asseoir la politique de change et inflationniste qui en résulte.

5) METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Ce terme désigne d'une part les méthodes qui sont l'ensemble des règles et des principes qui conduisent à la connaissance objective ; d'autre part les techniques qui apparaissent comme des outils de recherche mis en oeuvre en fonction d'une stratégie générale définie au préalable11(*). L'élaboration d'un travail scientifique exige des préalables dont les plus surs sont ceux recourant aux outils capables de faciliter la collecte et le traitement des données.

Pour ce travail, nous avons fait recours à la méthode hypothético-déductive, qui consiste à tester les hypothèses à partir de la littérature empirique existante. Les tests sont faits dans le but d'accepter (confirmer) ou de rejeter (infirmer) les hypothèses de notre recherche.

Pour mener à bon port cette recherche, nous utilisons dans le cadre théorique des articles et des ouvrages concernant le domaine de l'économie monétaire internationale. La méthode économétrique est celle retenue pour l'analyse de nos données.

Nous avons pu utiliser un modèle qui a été développé parMongardini et Saadi-Sedik(2003). À partir d'un modèle généralisé utilisant tous les indicateurs potentiels, les variables ont été éliminées selon une méthode récursive à partir de lastatistique t la plus faible. Nous avons pris soin d'éviter la multi-colinéarité des variablessusceptibles de se substituer l'une à l'autre.

Pour la variable endogène ou expliquée, c'est-à-dire l'inflation(INFL), nous allons essayer de pouvoir l'expliquer à travers certaines variables exogènes ou explicatives dont le taux de change(TC), le Produit Intérieur Brut (PIB) et la masse monétaire au sens large (M2).

La technique utilisée est documentaire qui nous a permis de consulter les différents rapports de la Banque Centrale du Congo (BCC), et de la Banque Mondiale pour y soutirer les données utiles au modèle adopté dans notre travail.

Quant au traitement des données, nous avons procédé dans un premier temps au réaménagement statistique des données, par la suite le logiciel Excel 2010 nous a servi pour l'encodage et le logiciel de traitement des données économétriques E-views 3.1 nous a été utile pour le traitement de ces données et afin obtenir un modèle final.

6) DELIMITATION DU TRAVAIL

Nos recherches ont été menées dans le domaine économique lié à l'analyse des variations de l'inflation et du taux de change.

Dans le temps, nous avons limité notre étude sur une période allant de l'année 1983 à 2013. Période sous laquelle il y a eu deux reformes monétaires en RDC.

Dans l'espace, notre étude se limite dans un seul pays qui est la République Démocratique du Congo.

7) PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Notre travail est subdivisé en trois chapitres, hormis l'introduction et la conclusion.

Le premier chapitre traite les généralités sur l'inflation et le taux de change, on fait une étude des concepts régissant ces deux variables.

Le second chapitreporte sur l'évolution de l'inflation et du taux de change en RDC, mais aussi des autres agrégats macroéconomiques.

Le troisième chapitre qui fait l'objet même de notre étude, s'intitule l'analysedes variations de l'inflation et du taux de change.

CHAPITRE PREMIER :

APPROCHE THEORIQUE SUR L'INFLATION ET LE TAUX DE CHANGE

L'inflation et le taux de change étant deux phénomènes purement monétaires, subissent des oscillations ou fluctuations pouvant causer un déséquilibre majeur dans la politique monétaire menée par la banque centrale. En ce qui suit, ce chapitre comporte quatre sections. La première essaye de passer en revue les grandes lignes de la théorie de l'inflation et la seconde porte sur le taux de change, nous allons faire une liaison cours de change - inflation (la parité des pouvoirs d'achat) qui constituera notre troisième section. Et enfin, une conclusion partielle comme quatrième section.

I.1.INFLATION

I.1.1. Définitions

Ø L'inflation est le phénomène de la hausse généralisée des prix, et correspond donc à une baisse durable de la valeur de la monnaie. Il s'agit d'un phénomène persistant qui fait monter l'ensemble des prix, et auquel se superposent des variations sectorielles des prix.12(*)

Ø L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix. Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents. Pour évaluer le taux d'inflation, on utilise l'indice des prix à la consommation (IPC) mais aussi le déflateur du PIB.13(*)

Ø Milton FRIEDMAN définit l'inflation comme étant une hausse des prix régulière et soutenue. Il s'agit d'un processus inflationniste à l'intérieur duquel les prix augmentent sans que le gouvernement n'intervienne et n'ait recours au contrôle des prix ou à une technique similaire14(*).

Ø L'inflation est une augmentation soutenue du niveau « général » des prix.

Ø L'inflation concerne une augmentation durable du niveau moyen des prix plutôt qu'une hausse passagère de quelques prix spécifiques.

Il existe une multitude façon de définir l'inflation, que ce soit par rapport à une situation politique ou économique. La définition du terme " inflation " n'est donc pratiquement jamais " neutre ".

La définition raisonnable est donc celle-ci : « une augmentation injustifiée, générale et durable des prix qui s'auto entretien même après la disparition éventuelle de sa cause initiale ».

I.1.2.Typologie et processus d'inflation15(*)

I.1.2.1. Typologie d'inflation

I.1.2.1.1. L'Inflation par la demande

Il existe deux sortes d'inflation de la demande : inflation d'origine monétaire et inflation d'origine réelle.

a) L'inflation d'origine monétaire

Ce courant part de l'équation quantitative suivante inspirée par IRVING FISHER :

(1) MV+M'V'=PQ, dans laquelle,

M = La monnaie fiduciaire ;

M' = La monnaie scripturale ;

V = La vitesse de circulation de la monnaie fiduciaire ;

V' = La vitesse de circulation de la monnaie scripturale ;

Q = Le volume de transactions ou la quantité de production ;

P = Le niveau général des prix.

En postulant que V, V' et Q sont constants et que M et M' sont exogènes, en d'autres termes déterminés et contrôlés par les autorités monétaires, et en introduisant les variations, l'équation (1) devient:

(2) ?M +?M' = ?P ??M2 ??P. Il résulte que :

· Le niveau général des prix varie proportionnellement à la quantité de monnaie ;

· Le mouvement de la monnaie rejaillit sur celui du niveau général des prix ;

· La théorie admet une influence unilatérale de la monnaie vers le niveau général des prix ;

· En définitive, la variation de la monnaie est à la base de la variation du niveau général des prix.

Ce courant soutient l'inflation monétaire où la hausse du niveau général des prix résulte d'une augmentation excessive de la quantité de monnaie par rapport à l'accroissement du volume des biens et services ou de la production.

Plusieurs auteurs se sont intéressés à connaître les origines de la variation de la monnaie, s'il est établi que cette dernière détermine la variation du niveau général des prix. Ils sont arrivés à relever que les variations de la monnaie proviennent des mouvements à la hausse ou à la baisse de ses contreparties, à savoir les avoirs extérieurs nets et les avoirs intérieurs nets dont le crédit à l'Etat et le crédit à l'économie.

En raison de la dépendance de l'économie vis à vis de l'extérieur, le taux de change joue un rôle déterminant dans le processus de transmission des prix. Une expansion de la masse monétaire se traduit par une augmentation des encaisses non désirées. Ces dernières seront déversées, soit sur le marché des biens et services, soit sur le marché des changes. Il en résultera un excès de la demande des biens et services ou des devises, entraînant la hausse du niveau général des prix ou la dépréciation monétaire, en régime des taux de change flottants. La dépréciation du taux de change se répercute sur le niveau général des prix, via l'augmentation des prix des produits finis importés et de fil en aiguille sur le niveau général des prix.

Premier canal  : ?M??Enc ? ?DBS ??P

Deuxième canal : ?M??Enc ? ?DD ??e ??Pm??P

Les deux canaux prévalent dans l'économie congolaise mais avec une plus grande fréquence pour le second. En raison de la base productive intérieure très réduite et partant de la forte dépendance de l'économie congolaise vis-à-vis des importations, sur 1.000 FC mis en circulation, au moins 70 % se déversent sur le marché des changes à la recherche de la devise.

L'inflation ou la déflation résultant de la variation de l'offre de monnaie. L'inflation d'origine monétaire dont la cause est l'augmentation de l'offre de monnaie (déplacement vers la droite de la courbe LM). La déflation d'origine monétaire dont la cause est la contraction de LM (déplacement vers la gauche de la courbe LM).

b) L'inflation d'origine réelle

D'inspiration keynésienne, dans cette inflation, la hausse du niveau général des prix résulte d'une demande globale supérieure à l'offre globale. C'est donc lorsque l'offre des biens et services est insuffisamment élastique par rapport à la demande que ce type d'inflation se manifeste. Il peut s'agir d'une augmentation :

· de la consommation publique à la suite des appuis budgétaires financés par les apports extérieurs ;

· de la consommation privée couverte par une augmentation du revenu.

L'inflation d'origine réelle dont la cause est l'augmentation de la dépense publique (suppléée par les appuis budgétaires extérieurs) ou la dépense privée (impulsée par l'augmentation de la demande internationale). D'où le déplacement vers la droite de la droite IS. La déflation d'origine réelle dont la cause est la contraction d'IS. D'où le déplacement vers la gauche de la droite IS.

I.1.2.1.2. L'inflation par les coûts

L'inflation par les coûts est la hausse du niveau général des prix qui procède d'une augmentation des coûts de production répercutée par les entreprises sur leurs prix de vente. L'augmentation des coûts de production peut avoir plusieurs causes :

Il peut s'agir d'une inflation importée découlant d'une hausse des prix mondiaux (prix du pétrole se traduisant par l'augmentation des prix moyens frontières) ou des conséquences d'une dévaluation en régime des changes fixes ou d'une dépréciation en régime des changes flottants. Cette situation peut provoquer une modification des prix du carburant à la pompe.

Il peut s'agir aussi d'une hausse des revenus des facteurs de production plus rapide que les gains de productivité en cas par exemple de hausse excessive des salaires. Dans l'inflation par les coûts, la causalité peut aller des prix (taux de change, prix du carburant, tarifs urbains) à la monnaie via les augmentations des dépenses tant de rémunération que de fonctionnement aboutissant au financement monétaire.

I.1.2.1.3. L'inflation Structurelle 

Ce courant retient une série de distorsions et de goulets d'étranglement qui sont susceptibles d'enclencher le mouvement de hausse du niveau général des prix. Distorsions du commerce extérieur, difficultés liés aux voies de communication ou en matière d'évacuation des produits, la raréfaction des devises requises pour l'importation des produits de première nécessité et les pénuries qui s'ensuivent, le déséquilibre structurel sur les marchés de changes consistant à un excès permanent de la demande sur l'offre se répercutant in fine sur le marché des biens et des services.

D'après le courant structuraliste : Ce sont les distorsions de l'économie qui sont à la base du processus de hausse du niveau général des prix ;

L'expansion monétaire n'est qu'un élément permissif de cette hausse du niveau général des prix ; la causalité va du prix à la monnaie.

La désarticulation de l'économie résultant des goulets d'étranglement et des ruptures de charge affecte la distribution équilibrée de l'offre des biens et services. Il en résulte des niveaux élevés d'invendus dans les zones de production et une insuffisance de l'offre (production vendue) et partant, un excès de la demande dans les zones de consommation. Si ces dernières se trouvent dans des villes-centres ou dans leur hinterland ou si ces zones sont en nombre plus important que celles de production, le résultat sera une augmentation du niveau général des prix.

Synthèse des typologies

a. i. La différence entre les trois types d'inflation c'est la non variabilité de la production pour l'inflation structurelle, ce qui induit à la représentation structurelle.

ii. S'agissant de l'inflation par la demande, il se dégage une augmentation de la production résultant d'un excès de la demande agrégée par rapport à l'offre agrégée.

iii. Concernant l'inflation par les coûts, l'on note une diminution de la production.

b. Ressemblance pour les trois types d'inflation réside dans l'augmentation du niveau général des prix en d'autres termes, le dénominateur commun n'est rien d'autre que l'inflation.

Observations finales

De l'expression monétaire de l'inflation

Il importe de noter que les trois types d'inflation (de la demande, par les coûts ou structurelles) ont en commun le fait que leur expression est monétaire. En d'autres termes, les coûts sont exprimés en monnaie, l'expansion de la demande globale en monnaie et les déficiences structurelles apparaissent sous forme de déséquilibre monétaire. Toutes ces explications n'emportent inflation qu'à condition d'un minimum d'expansion monétaire. Lorsque l'expansion monétaire est nulle, l'expression des coûts, de la demande ou des déficiences structurelles sous forme d'inflation est difficile voire impossible. Il y a plus transfert des coûts, des revenus ou des déséquilibres comme dans un système des vases communicants.

C'est pourquoi, MILTON FRIEDMAN estime que l'inflation est partout et toujours un phénomène monétaire. Cette position extrême est à nuancer : l'inflation est partout et toujours, non pas un phénomène monétaire, mais plutôt un phénomène de l'économie monétaire16(*). En effet, en économie monétaire, il n'y a pas que l'inflation par la demande d'origine monétaire mais aussi d'origine réelle, l'inflation de la demande d'origine non monétaire, l'inflation par les coûts et l'inflation structurelle même si par ailleurs leur expression est monétaire.

Des conséquences

a) En cas de hausse du niveau général des prix, la valeur de la monnaie diminue et la quantité des biens et services qu'elle permet d'acquérir baisse aussi :

Par ailleurs, la hausse du niveau général des prix s'accompagne d'une modification de la répartition des revenus et des patrimoines : la valeur réelle des actifs immobiliers (terre et construction), de certains actifs réels tels que les équipements, les meubles anciens, les actions se conserve. Par contre, les actifs financiers ou les actifs monétaires, lorsqu'ils ne sont pas indexés, voient leur valeur réelle se réduire.

En outre, les prix ont une influence négative sur les salaires et les retraites en valeur réelle ainsi que sur les intérêts et loyers. Par contre, les débiteurs voient leurs dettes allégées en valeur réelle. Ainsi les entreprises paient des salaires et des intérêts qui augmentent moins vite que les prix et remboursent des prêts dont la charge réelle s'allège avec l'inflation. Cette dernière perturbe les relations sociales. Elle apparaît comme un phénomène d'exploitation déguisée des catégories touchant les revenus fixes : rentiers, retraités, salariés.

Enfin, l'inflation provoque le détournement des activités productives vers des opérations spéculatives : Ainsi, l'inflation, surtout lorsqu'elle est accélérée, apparaît comme une cause de blocage de la croissance de l'activité économique.

b) En cas de baisse du niveau général des prix, la valeur de la monnaie augmente et la quantité des biens et services qu'elle permet de procurer va aussi dans le même sens. Toutefois, la baisse des prix s'accompagne d'une réduction des recettes d'exploitation des entreprises, lesquelles seront amenées à diminuer leurs effectifs. De ce fait, la baisse du niveau général des prix s'accompagne souvent d'une baisse d'emploi ou d'une augmentation du chômage. 

En définitive, l'inflation et la déflation sont préjudiciables à l'activité économique. D'où l'importance de la stabilité du niveau général des prix.

I.1.2.2. Processus inflatoire

I.1.2.2.1. Définition.

Le processus inflatoire s'entend comme l'ensemble des différentes étapes qu'un type d'inflation peut franchir.

I.1.2.2.2. Etapes de l'inflation

Première étape : l'inflation courte et cumulative

Elle se caractérise par une flambée (une augmentation soudaine) et généralisée des prix. De manière générale, sur l'année, la hausse des prix ne peut dépasser 2%.

Deuxième étape : l'inflation rampante ou modérée

Dans ce cas, sur l'année, la hausse du niveau général des prix peut varier entre 3% à 5% pour les économies avancées, 3% à 20% pour les économies sous-développées.

Troisième étape : l'inflation déclarée ou ouverte

La hausse du niveau général des prix dans ce cas, peut varier entre 20% et 100% sur l'année. Trois caractéristiques peuvent être relevées à ce niveau :

- La fuite généralisée devant la monnaie nationale, recherche des valeurs refuges, dollarisation;

- La désorganisation des marchés intérieurs illustrée par la dispersion des prix et la perturbation des prix relatifs;

- La perte de subsistance (transfert d'une partie de production pourtant destinée à la consommation locale, à l'extérieur à la recherche des gains de change).

Quatrième étape : l'inflation galopante ou hyperinflation (au-delà de 100%)

Les caractéristiques décrites au niveau de l'inflation déclarée restent mais s'aggravent. L'expansion monétaire est le résultat d'un phénomène de rattrapage à la hausse antérieure des prix. Cependant, elle génère un accroissement des prix qui lui est supérieur. Toute réponse en termes d'augmentation de l'offre de monnaie est ravalée par la hausse des prix qu'elle entraîne. D'où l'image du serpent qui se mord la queue.

Selon certaines études, seule l'inflation par la demande d'origine monétaire peut franchir toutes ces étapes. Souvent, l'inflation par les coûts et structurelle sont de faible ampleur et s'arrête au niveau de l'inflation rampante ou modérée.

Tableau 1 : Types d'inflation et processus inflatoire

Typologies/ Processus

Inflation de la demande

Inflation par les coûts

Inflation structurelle

Inflation monétaire

Inflation réelle

Inflation courte et cumulative

*

*

*

*

Inflation rampante et modérée

*

*

*

*

Inflation ouverte et déclarée

*

(*)

Non

Non

Inflation galopante ou hyperinflation

*

Non

Non

Non

Source : N. VAGHENI PALUKU

I.1.3. Mesures d'inflation

L'inflation peut être mesurée par17(*):

§ L'indice des prix à la consommation : C'est un indicateur général du coût de la vie.

Il mesure l'évolution de l'ensemble des prix des biens et des services consommés par les ménages. Il sert au calcul des variations des paiements effectués par le gouvernement. L'IPC est le plus important et le plus largement utilisé.

§ L'indice de référence: Pour évaluer la tendance de l'inflation, la banque centrale juge très utile de se servir d'un indice de référence qui constitue une variance de l'indice des prix à la consommation.

Cet indice représente 16% du panier de l'IPC les plus volatiles. Mais, à condition que les variations de ses huit composantes n'aient que des effets temporaires sur l'inflation, l'indice de référence et l'IPC global afficheront des profits d'évolution similaires à moyen terme.

§ Le déflateur de PIB : il fournit le prix moyen des biens dans le PIB et donc des biens finaux produits par l'économie. Cette mesure donne une image plus globale et plus exacte de l'inflation, mais ses délais d'établissement sont beaucoup plus longs.

ii) I.1.4. Les effets de l'inflation

§ L'inflation favorise l'économie d'endettement : les relations « prêteurs - emprunteurs » jouent au profit des seconds et, par conséquent au détriment des premiers. Si l'inflation anticipée est forte, mieux vaut emprunter qu'épargner puisque le remboursement s'effectue en monnaie dépréciée ;

§ L'inflation détériore la compétitivité-prix des entreprises ; les entreprises s'adaptent difficilement lorsque l'inflation est forte, même en termes de stratégie pour le marché ;

§ L'inflation pénalise le commerce extérieur ;

§ L'inflation est un facteur d'incertitude économique ;

§ L'inflation redistribue les revenus et le pouvoir d'achat au détriment de tous ceux dont les revenus s'élèvent moins vite que les prix et en faveur de ceux dont les revenus montent plus vite que les prix ;

§ Etc.

I.2. TAUX DE CHANGE

Chaque pays disposant de sa propre monnaie, les échanges internationaux de biens et services nécessitent des opérations de conversion entre monnaies. Le taux de change représente le prix d'une monnaie par rapport à une autre (lorsque ces monnaies sont convertibles)18(*).

I.2.1. Définition des termes du taux de change

· Taux de change : taux auquel un pays effectue ses transactions sur les marchés internationaux ;

· Taux de change fixes : taux de change déterminés par la volonté de la banque centrale d'acheter et de vendre la monnaie nationale en échange de devises à un prix prédéterminé ;

· Taux de change flexibles, ou flottants : taux de change dont la banque centrale accepte les variations en réaction à la modification des conditions ou des politiques économiques ;

· Le taux de change glissant : le taux de change glissant permet de faire évoluer le taux de change à un rythme contrôlé, de manière automatique ou délibérée. Ce taux assure une stratégie de stabilisation pour les échanges et les payements internationaux et facilite des ajustements à long terme. Lorsque la banque a réajusté sa quantité qu'elle peut offrir et pour lui permettre de suivre le mouvement sur le marché libre, elle met en place la politique du taux flexible ;

· Taux de change nominal : taux de change auquel la monnaie d'un pays s'échange contre les autres devises ;

· Taux de change réel : taux auquel un pays échange ses biens et services contre ceux d'un autre pays ;19(*)

· Cours du change : valeur d'une monnaie par rapport à une autre monnaie étrangère ;

· Couverture de change : opération d'achat ou de vente de devises effectuée en vue de réaliser un engagement de change à terme ou de solder une position de change et se prémunir ainsi contre une fluctuation du cours du change ;

· Cote des changes : rubriques du bulletin de la cote indiquant les cours pratiqués sur le marché des changes ;

· Coter le certain : méthode de cotation des devises consistant à indiquer la quantité variable de monnaie étrangère correspondant à une unité de monnaie nationale. Par exemple : 1 FC = x Dollars ;

· Coter l'incertain : méthode de cotation des devises consistant à indiquer le prix d'une unité de monnaie étrangère pour une quantité variable de la monnaie nationale. Par exemple : 1 Dollar = x FC ;

· Devise : instrument de paiement libellé en monnaie étrangère ;

· Change : conversion d'une monnaie nationale en une monnaie d'un autre pays. On distingue le change manuel, le change scriptural et le change tiré. Les opérations de change peuvent avoir lieu au comptant ou à terme ;20(*)

· Change à terme : achat ou vente de devises au cours du jour où l'opération est effectuée, la livraison et le paiement étant reportés à une date future qui est déterminée ;

· Change au comptant : achat ou vente de devises au cours du jour où l'opération est effectuée, la livraison et le paiement étant simultanés et immédiats ;

· Change manuel : opération de change réalisée par conversion de billets de banque d'un pays en billets de banque d'un autre pays ;

· Change scriptural : opération de change réalisée par inscription de compte à compte entre deux banques correspondantes dont chacune détient les avoirs en devises de l'autre ;

· Change tiré : opération de change consistant en achat ou vente d'effets de commerce ou de chèques libellés en devises. Le plus souvent, lorsqu'un créancier reçoit un titre ainsi libellé en monnaie étrangère, ce titre est porté à l'encaissement, et le produit fait l'objet d'une opération de change scriptural ;

· Marché des changes : marché des devises ;

· Risque de change : risque couru du fait des fluctuations du cours du change par quiconque se trouve en position de change ;

· Spéculation : attitude de celui qui effectue une opération en prévision d'une hausse ou d'une baisse des cours ;

· Bourse de change : réunion quotidienne des principaux cambistes d'une place afin d'établir un cours pour chacune des principales devises. Dans leurs opérations sur les devises, les entreprises peuvent se référer à ce cours fixé ou préférer tout autre cours établi hors banque ;

· Cambiste : professionnel qui assure la négociation des opérations de change. Les agents de change assuraient traditionnellement cette fonction (d'où leur nom) mais ils l'ont abandonnée aux profits des banquiers.21(*)

I.2.2. Typologie des régimes de change

La convertibilité externe d'une monnaie est la conséquence d'accords internationaux permettant aux banques centrales d'assurer et de veiller au respect de ces accords. On distinguera deux types d'accord, le premier aboutit à la pratique des parités fixes, le second à la pratique des parités flottantes.22(*)

L'expérience historique révèle qu'entre ces deux cas extrêmes de flottement pur et de fixité absolue, il existe toute une gamme de régimes reposant sur les arrangements internationaux différents.23(*)

a) Les taux de change nominal et taux de change réel

o Le taux de change nominal (noté e) représente le nombre d'unités monétaires que l'on peut obtenir en échange une unité d'une autre monnaie. Si e augmente, cela signifie que la monnaie nationale se déprécie. Le taux de change nominal permet de convertir le prix d'un bien en devise (P*) en prix exprimé en économie nationale (P) :

o Le taux de change réel (noté er) exprime le prix relatif des produits étrangers par rapport aux produits nationaux exprimés en monnaie nationale.

Si er augmente, cela signifie que les prix étrangers exprimés en monnaie nationale augmentent par rapport aux prix nationaux. La hausse de er peut résulter de 3 facteurs :

(1) Une dépréciation de la monnaie nationale (hausse de e) ;

(2) Une hausse des prix étrangers P;

(3) Une baisse des prix nationaux P.24(*)

b) Les taux de change bilatéral et taux de change multilatéral ou effectif

§ Le cours de change entre deux monnaies est qualifié de taux de change bilatéral.

Pour une même monnaie, si N est le nombre de monnaies étrangères convertibles en cette monnaie, alors il existe N cours de change bilatéraux.

§ Afin d'apprécier l'évolution de la valeur internationale d'une monnaie, on calcul généralement le taux de change effectif.25(*)

Le taux change multilatéral ou effectif constitue une moyenne des différents taux de change bilatéraux, pondérés par le poids de chaque pays étranger dans le commerce extérieur du pays.26(*) Ce poids peut être la part de chaque pays dans les exportations ou dans les importations, ou encore une moyenne des deux. Une moyenne géométrique est ensuite appliquée aux indices de prix de ces divers pays ainsi qu'aux taux de change bilatéraux vis-à-vis de chacune de leurs devises. D'où : Pour un pays, en dénotant ei, notre taux de change bilatéral par rapport au pays i, dont le poids dans les échanges est wi, notre taux de change nominal effectif est :

Le niveau « mondial » de prix P* se calcule en appliquant les mêmes poids à l'indice Pi de chaque pays partenaire :

Le taux de change effectif réel est alors donné par la moyenne pondérée de nos taux de change réel vis-à-vis de chacun de nos partenaires :

27(*)

c) Les taux de change fixe, fixe unique et fixe multiple

Le taux de change est fixe lorsqu'il est établi par décision gouvernementale ; généralement à la suite des accords internationaux. Ce régime peut être pratiqué selon deux modalités : change fixe unique et change fixe multiple.

Ø On parle de change fixe unique lorsque les autorités monétaires déterminent un seul taux de change de la monnaie nationale par rapport aux autres monnaies. Toutefois, il ne s'agit pas de taux de change rigides fixé une fois pour toute : une certaine marge de fluctuation était permise autour de la valeur centrale. Les limites du taux de change se trouvent ainsi contenues entre une limite- plafond et une limite- planché. Pour un pays donné, le cours de la monnaie peut être contenu entre ces deux limites supérieure et inférieure grâce à l'intervention de la Banque Centrale.

Ø Le taux de change fixe multiple consiste à donner à une même monnaie et au même moment, des taux de change différents, en fonction de la nature des transactions. Ce procédé consiste pour un pays à se doter d'un taux de base averti, d'un taux préférentiel et d'un taux de pénalisation. Le taux préférentiel est celui auquel on achète en monnaie nationale, les devises des résidents exportateurs et des travailleurs nationaux expatriés. Ce qui est une façon d'encourager les exportations et les rapatriements de capitaux.

Le taux de pénalisation est celui auquel la Banque Centrale vend des devises contre la monnaie nationale aux résidents importateurs. Ce qui est une façon de décourager les importations, il s'agit donc d'un impôt à l'importation.

d) Le taux de change flottant

Dans l'hypothèse des changes flottants, le taux de change varie, au jour le jour, au gré du marché. Il traduit l'équilibre entre l'offre et la demande de devises. Théoriquement, les Banques Centrales n'interviennent pas, et la balance des paiements se rééquilibre, automatiquement, suite aux fluctuations des cours des devises imposés sur le marché.28(*)

Les taux de change flexibles favorisent les ajustements aux modifications dans les circonstances extérieures en produisant des modifications dans les relations entre le prix des marchandises étrangères et les prix de marchandises intérieures.28(*)

I.2.3. Les déterminants du taux de change

Les conditions dans lesquelles se déterminent les cours de devises varient profondément selon le régime de change en vigueur. Il faut à cet effet distinguer le régime des changes fixe et celui des changes flottants.29(*)

a) Les déterminants du taux de change en parité fixe

En régime de change fixe, le taux de change possède une parité vis-à-vis d'un étalon et doit, en règle générale, respecter les marges de fluctuations. Lorsque le taux de change atteint les limites de fluctuations autorisées, les Banques Centrales des deux devises concernées doivent intervenir sur le marché pour maintenir la parité.30(*)

b) Les déterminants du taux de change en parité flottant

Les déterminants du cours de change en parité flottant sont analysés en partant d'une période allant du comptant, de court terme et de long terme.

B.1. Les déterminants du taux de change au comptant

D'une manière générale ; le taux de change au comptant est déterminé par la loi de l'offre et de la demande.31(*)

En abandonnant l'égalité des taux d'inflation de deux pays A et B, la loi du prix unique a le mérite de faire apparaître l'impact que peuvent avoir les variations du niveau général de prix sur le taux de change au comptant des devises des deux pays.32(*)

La loi du prix unique stipule que sur les marchés compétitifs, sans coût de transports et sans barrières officielles aux échanges (comme droit de douane), des biens identiques commercialisés dans des pays différents doivent être vendus au même prix lorsque celui-ci est exprimé dans une même monnaie.

B.2. Les déterminants du taux de change à court terme

Le taux de change à court terme est déterminé par le différentiel d'inflation et les mutations dans la balance des paiements

B.2.1. L'inflation : version restreinte de la parité du pouvoir d'achat

La théorie de la parité du pouvoir d'achat spécifie que le taux de change entre deux monnaies doit être égal au rapport du niveau général des prix dans les deux pays.33(*)

A court terme, il existe d'importantes divergences entre le différentiel d'inflation et le différentiel de change. Ensuite à l'équilibre et en l'absence de coûts de transaction, le prix d'un bien exprimé en monnaie locale doit être identique dans les pays A et B ayant le même taux d'inflation. Cette identité n'est toutefois possible qu'en intégrant la valeur du taux de change.34(*)

La théorie de la parité du pouvoir d'achat (PPA) établit une relation entre la différence des taux d'inflation de deux pays et l'évolution comparée du cours de leurs monnaies sur le marché des changes.35(*)Cette théorie prend en compte les variations des prix comme facteurs des variations du taux de change (e).

e=ÄP/ÄP*36(*)

Une baisse du pouvoir d'achat de la monnaie domestique, se traduit par une hausse du niveau général des prix intérieurs, sera associée à une dépréciation proportionnelle de la monnaie sur le marché de change. De façon symétrique, une augmentation du pouvoir d'achat de la monnaie domestique sera associée à une appréciation proportionnelle de la monnaie.37(*) Quant au pouvoir d'achat, il est défini comme la quantité des biens et services qu'une unité monétaire permet d'acquérir.38(*)

B.2.2. La balance des paiements

La balance des paiements est un état statistique dressé à intervalle de temps réguliers. Son objet est de retracer sous forme comptable l'ensemble des flux réels, financiers et monétaires entre les résidents d'une économie et les non-résidents, au cours d'une période de temps déterminée. Les échanges entre un pays et le monde extérieur sont nombreux et diversifiés : Achats et ventes de marchandises, prêts et emprunts, crédits commerciaux, investissements financiers, mouvements de devises, etc. Le déficit ou l'excédent de certains soldes de la balance des paiements peuvent expliquer le niveau du taux de change.39(*)

B.2.2.1. Contribution de la balance des transactions courantes

L'influence des mouvements des biens et services sur le taux de change est évidente. En effet, il est logique que le cours d'une devise par rapport à une autre dépende des mouvements d'entrée et de sortie de devises, qu'engendrent exportations et/ou importations de biens et services.40(*) L'approche par les élasticités et l'approche par l'absorption ont dès le début des années soixante-dix, été adoptées au nouveau contexte de flottement.

D'après ces deux théories, le taux de change se déduit de l'équilibre sur le marché des biens via ses effets sur le solde extérieur courant.41(*)Lorsque la balance est excédentaire, cette balance devrait induire une hausse de la devise locale. A l'inverse, quand elle est déficitaire elle devrait provoquer une baisse.42(*)

B.2.2.2. Contribution de la balance des capitaux

L'analyse de courte période vise à expliquer ces déviations en réintroduisant le rôle des taux d'intérêt, grâce au principe de la parité des taux de rémunération des placements : les rendements anticipés des actifs libellés dans les différentes monnaies doivent être égaux ; dans le cas contraire, les capitaux liquides sont incités à se déplacer d'un pays à l'autre, modifiant les offres et les demandes des différentes monnaies et provoquant, de ce fait des variations des taux de change sans rapport avec la PPA.43(*) Les capitaux s'orientent vers les places financières où les rémunérations sont les plus élevées. De ce fait, toute variation des taux d'intérêt sur les marchés de capitaux libellés dans une devise déterminée entraîne des entrées ou des sorties de fonds qui induisent des variations dans le même sens (à la hausse ou à la baisse) du taux de change.44(*)

B.3. Les déterminants du taux de change à long terme (nominal)

Nous passons maintenant du taux de change réel au taux de change nominal, le taux auquel s'échangent les monnaies de deux pays. Souvenons-nous de la relation entre taux de change nominal et réel :

Taux de change réel = taux de change nominal × rapport des niveaux des prix

? = × (P / P*)

Nous pouvons écrire comme suit le taux de change nominal :

? ×

Cette équation indique que le taux de change nominal dépend du taux de change réel et du niveau des prix dans les deux pays. Etant donnée la valeur du taux de change réel, si le niveau intérieur des prix P augment, le taux de change nominal diminue : en raison de sa valeur maintenant réduite, chaque dollar permet d'acheter moins des francs congolais. Inversement, si le niveau des prix congolais P* augmente, le taux de change nominal en fait autant : la perte de valeur du franc congolais permet désormais à chaque dollar d'acheter plus des francs congolais.

Il est intéressant de suivre l'évolution des cours de change dans le temps. L'équation du taux de change peut s'écrire comme suit :

Variation de en pourcentage = variation de ? en pourcentage + variation de P* en pourcentage - variation de P en pourcentage45(*)

La variation en pourcentage de ? est la variation du taux de change réel, la variation en pourcentage de P celle du taux d'inflation intérieur , et celle de P* le taux d'inflation * à l'étranger. La variation en pourcentage du taux de change nominal est donc :

Variation en % de = variation en % de ? + ( *-

Variation en % du taux de change nominal = variation en % du taux de change réel + écart des taux d'inflation

Cette équation nous dit que la variation en pourcentage du taux de change nominal entre les monnaies de deux pays est égale à la variation en pourcentage du taux de change réel augmenté de l'écart de leurs taux d'inflation. Si un pays a un taux d'inflation élevé par rapport aux Etats-Unis, un dollar achète, dans le temps, une quantité croissante de monnaie étrangère. Si, au contraire, un pays a un taux d'inflation modeste par rapport à celui des Etats-Unis, un dollar permettra progressivement d'acheter de moins en moins d'unités de monnaie étrangère.46(*)

L'analyse qui précède montre comment la politique monétaire affecte le taux de change nominal. Nous avons appris qu'une croissance rapide de l'offre de monnaie induit une inflation élevée. L'une des conséquences de l'inflation élevée est la dépréciation de la monnaie : un élevé implique une baisse de En d'autres termes, tout comme la croissance monétaire renchérit le prix des biens mesure en termes monétaires, elle tend à accroitre également le prix des devises étrangères mesuré en termes de la monnaie nationale.

I.2.4. Le marché des changes

Le marché des changes est la première manifestation concrète des relations internationales. Toute entreprise qui exporte et/ou importe, tout particulier qui se rend à l'étranger, tout agent économique qui prête ou emprunte en devise se heurte immédiatement à un problème de change.

Les monnaies étrangères sont échangées contre la monnaie nationale sur toutes les places financières internationales. Le marché des changes n'est pas géographiquement limité : le marché du Franc Français couvre non seulement les transactions des devises à Paris, mais également celles effectuées en Franc contre les monnaies locales à New York, à Paris, à Londres, à Hong Kong, etc.

Comme le souligne KINDLEBERGER : « les marchés des changes actuels suivent le trajet du soleil autour du globe par l'intermédiaire des satellites de télécommunication »47(*).

Comme n'importe quel marché, le marché des changes fonctionne selon la loi de l'offre et de la demande. Il s'agit sur ce marché de l'achat et/ou de la vente des devises contre la monnaie nationale. Pour faciliter les échanges sur ce marché, il faut fixer une unité de préférence que l'on appelle taux de change, et qui est considéré comme le prix auquel on obtient les monnaies étrangères ou les devises48(*).

Vu la multiplicité des monnaies étrangères, certaines monnaies peuvent être retenues comme monnaies de référence pour servir de comparaison, il s'agit principalement du Dollar américain, de l'euro et du Deutschemark pour ne citer que les plus connues ; ces monnaies sont choisies compte tenu de degré avancé de leurs économies qui entraîne leur stabilité.

Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes basés sur le dollar américain comme devise entrant en relation de manière directe pour la fixation de l'indice de change des biens et services échangés et consommés sur le sol congolais.

Sur un marché, un taux de change peut être exprimé de deux manières :

Soit comme le prix d'une monnaie étrangère en termes de la monnaie nationale, par exemple : 0,00108 USD par CDF en Août 2012 (cotation au certain) ;

Soit comme le prix de la monnaie nationale en fonction de la devise, par exemple : 920,82 CDF par USD en Août 2012 (cotation à l'incertain).

La compréhension du marché des changes passe par la connaissance des opérateurs ou agents économiques intervenant sur ce marché.

1.2.4.1. Les participants au marché des changes

Le marché des changes est réservé aux institutions financières : banques, investisseurs institutionnels et les institutions financières non bancaires. Ces opérateurs interviennent pour leur compte ou celui de leur clientèle. Ils peuvent négocier entre eux ou passer par l'intermédiaire des courtiers49(*).

1.2.4.1.1. Les banques commerciales et d'investissement

Ce sont les importants opérateurs sur le marché des changes. Elles prennent en charge les opérations de change pour leur propre compte ou celui de leurs clients. Pour faciliter leurs opérations, les banques ont des dépôts auprès d'institutions financières étrangères qui jouent le rôle de correspondants.

Le profit des banques sur le marché des changes a deux origines : la première est commerciale et la seconde est spéculative.

Le profit commercial s'explique par la différence entre le cours sur le marché intermédiaire : celui auquel la banque achète des devises et celui auquel elle les vend.

Le profit spéculatif peut se comprendre par le fait que les banques disposent de cambistes et une compétence comparable à celle des établissements financiers.

La réduction du profit commercial s'explique par le fait que les banques sont poussées à prendre des positions spéculatives sur le marché en anticipant une variation du taux.

1.2.4.1.2. Les Banques Centrales

Elles interviennent massivement, mais de manière irrégulière sur le marché des changes. En opérant sur ce marché, la banque centrale remplit trois fonctions principales :

La Banque Centrale exécute les ordres de sa clientèle : administration publique, les banques commerciales, les organismes internationaux, les banques étrangères,...

Elle assure si non le contrôle, du moins la supervision du marché monétaire. Cette emprise est plus ou moins forte selon l'importance du contrôle exercé sur le marché et surtout l'importance des intervenants.

Elle influence la stabilité et l'évolution du cours de change, pour des raisons de politiques économiques et monétaires internes, d'une part, et d'autre part pour respecter certains engagements internationaux.

Le marché des changes interbancaires est indiscutablement le plus important et le plus liquide de tous les marchés financiers et non financiers50(*).

1.2.4.1.3. Les autres institutions financières

Ces institutions comprennent les filiales financières ou bancaires des groupes industriels et des entreprises commerciales.

A côté de ces filiales financières, les investisseurs institutionnels et les grandes fortunes privées sont aussi des acteurs de première importance, car les gérants de ces fonds mettent l'accent sur les placements à l'étranger pour diversifier les risques et améliorer les rendements destinés à se procurer des devises ou à couvrir un risque lié au change.

1.2.4.1.4. Les investisseurs institutionnels

Ils sont les plus importants participants non bancaires du marché de change. Cet ensemble regroupe plusieurs catégories d'opérateurs : les caisses de retraite, les fonds de pension, les sociétés d'assurance, les fonds gérés pour le compte de tiers,...

1.2.4.1.5. La clientèle privée

Elle n'intervient pas directement sur le marché des changes. Elle procède à des achats et à des ventes des devises en s'adressant aux banques qui ont une activité de teneur de marché ou en utilisant les services des courtiers.

La clientèle privée regroupe trois catégories d'opérateurs :

- Les opérateurs particuliers dont l'influence est tout à fait marginal, ils s'intéressent à la marge existante sur les différents marchés ;

- Les entreprises industrielles et commerciales, souvent dénommées sociétés non financières. Elles confient leur crédibilité aux intermédiaires qui agissent à leurs noms mais pour le compte de ces institutions ;

- Les institutions financières qui n'ont pas une présence permanente sur le marché monétaire ou qui ne disposent pas des fonds propres requis pour participer directement à ce marché.

1.2.4.1.6. Les courtiers

Ils jouent un rôle essentiel sur le marché des changes en tant qu'informateurs et en tant qu'intermédiaires sans qu'eux-mêmes ou la banque soient obligés d'acheter ou de vendre des devises, ils informent les opérateurs des cours auxquels se vendent ou s'achètent les différentes monnaies.

I.3. LA LIAISON COURS DE CHANGE - INFLATION : LA PARITÉ DES POUVOIRS D'ACHATS

Développée à l'origine par Ricardo (1772-1823), puis révisé par Cassel pendant l'entre-deux-guerres, la théorie de la parité des pouvoirs d'achat a récemment été remise à l'honneur par un certain nombre d'économistes, notamment monétaristes. Elle repose sur l'hypothèse que le cours de change à l'équilibre doit exprimer l'égalité du pouvoir d'achat des deux devises correspondantes.

I.3.1. L'ajustement des pouvoirs d'achat interne et externe

Dans une économie internationale de concurrence pure, c'est-à-dire dans laquelle les coûts de transport et les droits de douane sont supposés nuls, et les biens homogènes, les consommateurs achètent les produits dans les pays où le prix « réel » est le moins élevé.51(*)

Dans un système de parités fixes, l'accroissement de la demande dans ce pays à ajustement du marché par la hausse des prix, qui rétablit l'identité des prix «  réels », c'est-à-dire la parité du pouvoir d'achat interne et externe des deux devises.

Le mécanisme d'ajustement du pouvoir d'achat des devises est décrit de manière différente par les monétaristes, qui lient la hausse des prix, non pas à un déplacement de la demande réelle, mais à l'accroissement du stock de monnaie dans le pays où le prix « réel » est le moins élevé. Selon l'équation de la théorie quantitative de la monnaie, M×V=P×T, où M est la masse monétaire, P le niveau des prix, V la vitesse de circulation de la monnaie et T le volume des transactions, c'est l'augmentation de la masse monétaire qui conduit à une hausse des prix dont l'effet d'égalisation des pouvoirs d'achat vient d'être précisé.

Dans un système des taux de change flottants, l'ajustement des pouvoirs d'achat est assuré par la variation des cours. Celle-ci doit donc en théorie refléter le différentiel d'inflation entre deux pays.

Supposons, dans une économie internationale de concurrence pure, qu'un même bien soit vendu 1 $ aux Etats-Unis et 900 FC en RDC. Si, un an plus tard, les taux d'inflation respectifs ont été de 4,5% et de 3%, les prix intérieurs sont devenus 1,045 $ et 900,192 FC. La nouvelle parité théorique s'établit à 1 $ = 861,427.

Le différentiel de change reflète bien le différentiel d'inflation52(*)

L'utilisation du modèle de la parité des pouvoirs d'achat pose le problème du choix de l'indice d'inflation. Le raisonnement en termes d'arbitrage physique présenté ci-dessus conduit à retenir un indice construit sur des biens appartenant aux secteurs exposés, c'est-à-dire soumis à la concurrence internationale. Selon les approches, cet indice peut être celui des prix des produits manufacturés (excluant les services, difficilement échangeables dans la plupart des cas), celui des prix de gros ou encore celui des prix à l'exportation.

I.3.2. L'ajustement des pouvoirs d'achat internes

Une interprétation moins restrictive de la parité des pouvoirs d'achat pose l'égalité des pouvoirs d'achat internes de deux monnaies, quel que soit le degré d'interprétation des deux économies. Le cours de change d'une monnaie A contre une monnaie B exprime le « prix » de A en termes de B.53(*)

Le cours de change de B contre A (B/A) s'écrit : Cc  ; où Pa et Pb sont les indices de prix à la consommation observés dans les pays A et B. L'indice des prix de détail présente l'inconvénient d'être construit sur un échantillon de biens correspondant à une structure de demande ou de production différente selon les pays. C'est cependant cet indice qui est le plus couramment retenu par les utilisateurs du modèle de la parité des pouvoirs d'achat.

Quelle que soit l'interprétation de la PPA, l'ajustement des pouvoirs d'achat interne et externe ou égalisation des pouvoirs d'achat internes, le modèle théorique peut s'écarter du rapport réel de change entre deux monnaies, pour cinq raisons de forme et une raison de fond :

Le choix de l'indice d'inflation, évoqué plus haut ;

La différence de productivité du travail entre deux pays. Un pays dont l'accroissement de la productivité relative n'est pas traduit dans le différentiel d'inflation doit voir le cours de change de sa monnaie s'apprécier (se déprécier) au-delà (en-deçà) de l'écart entre la hausse des deux pays ;

L'importance relative des structures des secteurs abrités et exposés dans chacun des pays ;

La non-prise en compte explicite de l'élasticité-prix de la demande : la relation entre les différentiels de taux d'inflation et les mouvements commerciaux suppose en effet que la demande de biens exportés réagit aux variations des prix « réels » selon une élasticité-prix négative ;

L'écart entre les taux de marge relatifs.

Mais la raison de fond est que le marché des changes est en réalité dominé par les anticipations des opérateurs et non par des arbitrages physiques entre produits de différents pays. En conséquence, il est logique que la théorie de la PPA ne soit pas vérifiée empiriquement à court terme, comme le confirment la plupart des études. Sa validité à long terme est par contre fréquemment reconnue, les différentiels d'inflation sur longue période générant une évolution de la structure des échanges commerciaux internationaux, à l'origine d'un ajustement des cours de change selon les mécanismes présentés plus haut.54(*)

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre nous a permis de comprendre les concepts de base de notre recherche en expliquant la typologie et le processus de l'inflation, les déterminants du taux de change réel et nominal. Mais ce qui importe plus c'est la liaison entre cours de change et inflation, d'où on a expliqué la parité des pouvoirs d'achat.

En effet, nous sommes partis par une analyse de l'inflation (I.1), du taux de change (I.2) et de la PPA. Nous avons présenté une théorie sur l'inflation, ses causes réelles et ses causes monétaires. Nous avons remarqué que les causes réelles de l'inflation renvoient aux explications keynésiennes et les causes monétaires de l'inflation ont été mises en avant par l'école monétaire . Nous avons avancés des explications relatives à la théorie quantitative de la monnaie (l'inflation par la demande), et aux effets de l'inflation. Dans la deuxième section, nous avons explicité les déterminants du taux de change en général, les participants sur le marché de change et la typologie des régimes de change. Dans la troisième section, nous avons donné l'essentiel sur la théorie de la PPA, en montrant comment est-ce que le cours de change à l'équilibre doit exprimer l'égalité du pouvoir d'achat de deux devises correspondantes.

De ce qui précède nous avons compris que la monnaie joue un grand rôle dans la détermination de l'inflation et du taux de change. Ainsi nous disons que le taux de change a une influence sur les dépenses de consommation de biens et services importés.

Le chapitre suivant aura pour objectif de présenter les différentes données conformément à la théorie vue dans ce chapitre.

CHAPITREDEUXIÈME :

EVOLUTION DES VARIABLES ECONOMIQUES EN RDC : INFLATION, TAUX DE CHANGE ET AUTRES AGREGATS MACROECONOMIQUES

Dans ce chapitre, nous allons faire une analyse empirique sur les variations de l'inflation et du taux de change, nous présenterons aussi le modèle utilisé ainsi que ses variables.

II.1. REVUE DE LA LITTERATURE

L'analyse des variations de l'inflation et du taux de change n'est pas une étude récente, pas mal des économistes ont pu faire des recherches sur ce thème. Nous allons donc faire une rétrospection pour comprendre ce que les autres chercheurs ont pu trouver comme résultats.

1. Eric LUYINDULADIO MENGA55(*), Degré de répercussion du Taux de change sur l'Inflation en République Démocratique du Congo de 2002 à 2007.

Cette étude examine pour le cas de la République Démocratique du Congo pour une période allant de 2002 à 2007, l'existence d'un degré de répercussion du taux de change sur l'inflation. Le modèle VAR a été choisi afin de mettre en lumière la relation qui existe entre les réactions de l'indice général des prix à la consommation domestique, de l'indice du prix de l'essence suite aux innovations du taux de change. Les résultats de l'analyse empirique montrent que les innovations sur le taux de change entraînent une réponse véloce sur l'indice des prix à la consommation et l'indice des prix de l'essence. Ceci s'explique par le fait, comme le signale KRUGMAN (2006) que dans « une économie inflationniste, il est difficile de modifier le taux de change réel simplement en changeant le taux de change nominal, dans la mesure où la hausse de la demande qui en résulte provoque rapidement une inflation intérieure et donc une hausse des prix domestiques ».

2. Samia JEBALI, Tahar MOULAHI et Mohamed SLIM MOUHA56(*); Taux de change et Inflation : une analyse en modèle VAR du canal du taux de change : Cas de la Tunisie, 2006.

La Tunisie connaît depuis cinq ans une dépréciation quasi continue de sa monnaie nationale

vis-à-vis de l'euro. Ainsi, l'objectif de ce papier est d'examiner empiriquement la réaction des prix domestiques à cette variation du taux de change. Afin de prendre en compte les effets réciproques entre inflation domestique et variation du taux de change, ainsi que les effets des autres variables, nous adopterons une démarche en termes du modèle VAR avec quatre variables à savoir, le taux du marché monétaire, le taux de change effectif nominal, l'indice des prix à la consommation et l'indice de la production industrielle.

Les résultats empiriques montrent que tout choc sur le taux de change entraîne une réaction rapide de l'inflation et que cette réaction semble traduire un degré faible du pass-through et une rapidité relative dans l'ajustement aux chocs sur le taux de change.

En réalité, notre travail comme ceux de nos prédécesseurs traite de l'impact des variations du taux de change sur celles de l'inflation dans l'économie. En ce qui nous concerne, nous nous démarquons de nos prédécesseurs par le fait que nous analysons les variations de l'inflation et du change, durant une période de 31ans, soit de 1983 à 2013 ; dans un seul pays, qui est la RDC.

II.2. METHODOLOGIE

Pour être traité scientifiquement, tout travail doit adopter une certaine méthodologie qui lui confère son authenticité et sa valeur. Ceci justifie la finalité objective d'un travail scientifique, aide aux chercheurs à trouver les données fiables qui lui mèneront à bon port.57(*)

Pour ce travail, nous avons fait recours à la méthode hypothético-déductive, qui consiste à tester les hypothèses à partir de la littérature empirique existante.

Pour mener à bon port notre recherche, nous avons pu utiliser dans le cadre théorique de notre travail, des articles et des ouvrages concernant le domaine de l'économie monétaire internationale. L'outil économétrique est celui retenu pour l'analyse de nos données.

La technique utilisée est documentaire qui nous a permis de consulter les différents rapports de la Banque Centrale du Congo, et de la Banque Mondiale pour y soutirer les données utiles au modèle adopté dans notre travail.

Quant au traitement des données, nous avons procédé dans un premier temps au réaménagement statistique des données, par la suite le logiciel Excel nous a servi pour l'encodage et le logiciel de traitement des données économétriques E-views 3.1 nous a été utile pour le traitement de ces données et afin obtenir un modèle final.

Plusieurs tests d'hypothèses ont été faits dans le cadre de l'estimation des paramètres par la méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO).

Nous avons pu utiliser un modèle qui a été développé par Mongardini et Saadi-Sedik (2003). À partir d'un modèle généralisé utilisant tous les indicateurs potentiels, les variables ont été éliminées selon une méthode récursive à partir de la statistique t la plus faible. Nous avons pris soin d'éviter la multi-colinéarité des variables susceptibles de se substituer l'une à l'autre.

II.3. CONSTRUCTION DU MODELE ECONOMETRIQUE

Les économistes s'efforcent d'aborder les thèmes qu'ils étudient avec objectivité scientifique. Pour ce faire, ils utilisent des modèles pour comprendre les faits économiques.

La construction d'un modèle passe généralement par un certain nombre d'étape qui sont :

· Référence à la théorie

· Formalisation des relations et choix de la forme fonctionnelle ;

· Sélection (définition) et mesure des variables et ;

· La validation du modèle (conformités avec les données disponibles).

Ainsi un modèle bien construit permet de valider la théorie économique à partir de l'observation empirique des résultats suivant un processus bien défini. A ce titre, il ressort que la modélisation constitue une étape indispensable pour notre étude puisqu'elle nous permettra de confirmer ou d'infirmer nos hypothèses. Mais avant de mettre en place notre modèle de base de travail, il est nécessaire de le présenter.

II.3.1. Présentation et spécification du modèle retenu

Le modèle utilisé est inspiré de celui deMongardini et Saadi-Sedik (2003)58(*). Il s'agit d'un modèle qui met en relation l'inflation et les variations du taux de change officiel, mais aussi en tenant compte des autres variables macroéconomiques comme la masse monétaire et le produit intérieur brut.

Le modèle retenu est le suivant ; LN INFLt =+ LN TCt+ LN M2t + LN PIBt + åt

Avec :

- LN INFLt: logarithme népérien du taux d'inflation à la période t ;

- LN TC: logarithme népérien du taux de change officiel à la période t ;

- LN M2: logarithme népérien de la masse monétaire à la période t ;

- LN PIB: logarithme népérien du produit intérieur brut à la période t.

Étant des constantes. La constante ne change pas dans la résolution d'un problème. Une constante numérique prend la même valeur dans tous les problèmeset , tandis qu'une constante symbolique (ou paramètre) a la même valeur dans un problème donné, mais peut prendre d'autres valeurs dans d'autres problèmes.

Une constante numérique ou symbolique placée devant une variable comme multiplicateur, telles que dans cette équation ci-dessus, s'appelles coefficients. Ce modèle tel qu'il vient d'être spécifié n'est qu'une caricature de la réalité.

En effet, on va retenir que le taux de change officiel, la masse monétaire et le PIB pour expliquer les variations du taux d'inflation en RDC durant la période de sous étude. Il existe une multitude d'autres facteurs susceptibles d'expliquer l'inflation, c'est pourquoi nous ajoutons un åtqui synthétise l'ensemble de ces informations non expliquées dans le modèle, ce terme åt regroupe :

· Une erreur de spécification, c'est-à-dire le fait que les variables explicatives ne sont pas suffisantes pour rendre compte de la totalité du phénomène expliqué ;

· Une erreur de mesure, les données ne représentent pas exactement le phénomène ;

· Une erreur de fluctuation d'échantillonnage, d'un échantillon à l'autre, les observations, et donc les estimations, sont légèrement différentes.59(*)

L'analyse est menée en termes de logarithme népérien des variables. Nous travaillerons avec les données en logarithme pour faciliter l'analyse. Cette partie de l'étude s'intéresse particulièrement aux liens entre l'inflation et le taux de change officiel.La période de l'échantillon a été déterminée par la disponibilité des données. Pour ce faire, nous avons utilisé des données annuelles qui s'étalent sur une période allant de 1983 à 2013 et qui sont issues de la base des données de la Banque Mondiale, mais aussi des rapports de la Banque Centrale du Congo.

II.3.2. Identification des hypothèses du modèle

Tout modèle pour être fonctionnel doit être construit sur la base de ses hypothèses. Celles-ci permettront dans la suite, de procéder aux différents tests statistiques. Pour le modèle à régression multiple, ces hypothèses sont à la fois stochastiques et structurelles.

Ø Hypothèses stochastiques

H1 : les valeurs Xit sont observées sans erreur ;

H2 : l'espérance mathématique des erreurs est nulle ; E (£)=0 ;

H3 : la variance de l'erreur est constante quel que soit t ;

H4 : les erreurs sont non corrélées ; E (£, £')=0 si t # t' ;

H5 : l'erreur est indépendante des variables explicatives ; COV (Xit, £)=0.

Ø Hypothèses structurelles

H6 : il y a absence de colinéarité entre les variables explicatives ;

H7 : 1/n (xx') tend vers une matrice finie lorsque n tend vers l'infini ;

H8 : le nombre d'observation est supérieur au nombre de séries explicatives ; n>k+1.

II.4. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE

En analysant les variations de l'inflation et du taux de change, nous avons pu utiliser plusieurs variables dans notre modèle, et ces variables se classent en deux types soient la variable endogène et les variables exogènes. Nous allons tout d'abord commencer par expliquer la notion du modèle puis présenter les variables retenues dans notre modèle.

II.4.1. NOTION DU MODELE

Le modèle économétrique est une formalisation ou une présentation formalisée d'un phénomène sous forme d'équations dont les variables sont des grandeurs économiques60(*).

Tout modèle est inévitablement une simplification de la réalité par lequel on cherche à saisir des traits fondamentaux du système qu'on cherche à styliser.

L'objectif du modèle est de représenter les traits les plus marquants d'une réalité qu'il cherche à styliser. Il est un outil utilisé pour comprendre et expliquer des phénomènes. Le modèle est donc une représentation schématique et particulière d'une réalité naturellement plus complexe.

Le modèle est donc l'outil que le modélisateur utilise lorsqu'il cherche à comprendre et à utiliser ou expliquer les phénomènes. Pour cela il émet des hypothèses et explique les relations.

Ainsi, à un moment donné pour un état de la technologie et de stock des capitaux, des travaux et des autres ressources productives données, les performances d'une économie ou de l'un de ses secteurs dépendent des décisions prises par les agents économiques divers.

Le modèle construit comportera61(*) :

· Les relations des comportements décrivant l'action des forces supposées déterminées les comportements des différents agents économiques.

· Les relations technologiques qui décrivent les contraintes imposées par la technologie existante et par la quantité limitée des certaines ressources. Tel est le cas de la fonction de production qui donne le maximum de productions que l'on obtiendra avec les différents inputs de capital, travail, ...

· Des relations d'identité (ou des identités) C'est-à-dire des relations comptables découlant de certaines définitions.

ROBINSON considère le modèle comme une abstraction simplifiée et idéalisée dont l'objectif est de présenter d'une manière approximative le comportement d'un système62(*).

Le modèle économique est l'expression mathématique d'une certaine théorie économique. Notons que la démarche économétrique repose sur les modèles économiques et sur les méthodes statistiques.

Expression mathématique, les éléments qui composent un modèle sont les équations, les variables et les paramètres.

Les équations : les équations entrant dans un modèle économétrique sont de trois ordres à savoir : les équations de comportement expliquant le mode d'agir des agents économiques, les équations technologiques expliquant le mode de production incorporés dans l'activité économique et les identités ou équations comptables qui sont des relations se vérifiant toujours par leur construction logique.

Les variables : pour l'efficacité, le modélisateur doit s'efforcer de mieux identifier les variables. Elles sont de trois types63(*) :

· Les variables endogènes également appelées variables expliquées puisqu'elles sont expliquées par le modèle en fait. Ce sont des variables dépendantes.

· Les variables explicatives ou variables prédéterminées comprenant les variables exogènes ayant un contenu économique précis et les variables endogènes décalées.

· Les variables stochastiques ou aléatoires ou terme d'erreur. Elles regroupent donc trois erreurs : une erreur de spécification c'est-à-dire le fait que les seules variables explicatives ne sont pas suffisantes pour rendre compte de la totalité du phénomène expliqué ; une erreur de mesure car les données ne représentent pas exactement le phénomène ; une erreur de fluctuation d'échantillonnage car, d'un échantillon à l'autre les observations et donc les estimations sont différentes.

Précisons que les variables du second membre de l'équation sont un mélange des variables exogènes courantes et des variables retardées, soit endogènes soit exogènes. Ces trois types de variables constituent des variables prédéterminées puisque du point de vue du modèle au moment t leurs valeurs ont déjà été déterminées par l'histoire passée du système ou sont données de manière exogène.

Les paramètres : les variables dépendantes et les variables indépendantes sont liées dans une équation par des facteurs de pondération appelés paramètres structurels. Ces derniers ont une signification économique concrète car exprimant les types de relation entre variables. Leur estimation peut s'effectuer grâce à plusieurs méthodes notamment la Méthode des Moindres Carrés Ordinaires (MCO), la méthode maximum de vraisemblance (MV), la méthode des Moindres carrés généralisés (MCG) et la méthode des doubles moindres carrés (DMC).

Notons que l'une ou l'autre de ces méthodes est valide lorsque certaines hypothèses statistiques sur le comportement des variables sont satisfaites.64(*)

II.4.2. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE RETENU

Nous allons commencer par présenter la variable endogène de notre modèle qui est l'inflation, puis les variables exogènes qui sont au nombre de trois, soient le taux de change, la masse monétaire et le produit intérieur brut.

II.4.2.1. INFLATION

En RDC, l'inflation est beaucoup ciblée, l'économie congolaise veut à tout prix atteindre le niveau le plus bas du taux d'inflation soit d'un seul chiffre. Nous pouvons noter qu'il y a deux périodes où s'est observé un véritable phénomène inflationniste de la nature de sous-développement. La première va de 1960 à 1967 et la seconde de 1990 à 1999. L'inflation de la première période « est une inflation du type institutionnel. Celle-ci trouve sa cause profonde dans la désarticulation de l'organisation politique dès l'accession du pays à l'indépendance ». La seconde est « caractérisée par des mutations politiques avec l'amorce du processus démocratique, mutation ayant les mêmes incidences économiques néfastes que durant 1960-1967, incidences liées à la faiblesse des gouvernements et à une gestion économique et budgétaire laxistes ».65(*)

Le pays est entré dans la spirale hyper inflationniste avec des taux d'inflation à quatre chiffres à des niveaux impensables (9786,9% en 1994). A part 1997 où le taux d'inflation est tombé miraculeusement à 13,7%, les autres années sont caractérisées par une très forte inflation.

Au cours de la période 2001-2005, le taux d'inflation annuel moyen a été de 367,4% et le taux de change de la monnaie nationale par rapport au dollar américain s'est déprécié en moyenne de 70,5%. Néanmoins, c'est exactement en 2001 que cette situation semble s'améliorer et l'on assiste à une baisse drastique du Niveau General des Prix qui va être ramené à une inflation à un chiffre.66(*)

Graphique 1 : EVOLUTION DE L'INFLATION EN RDC DE 1983 à 2013

SOURCE : Nous-mêmes par les données de la banque mondiale

L'analyse de ce graphique nous montre que la période de 1983 à 2013 a été marquée par des fluctuations du taux d'inflation en RDC. Nous remarquons que le taux d'inflation a évolué à la hausse durant plusieurs années, de 1990 soit 81,29% à 1998 soit 29,14% et de 1998 à 2002 soit 31,52%.

II.4.2.2. MASSE MONETAIRE

Nous savons qu'une augmentation de la masse monétaire entraine une augmentation des prix nationaux (inflation interne), alors il y aura réduction de la compétitivité prix des biens et services produits dans le pays. Une baisse de la masse monétaire se manifeste par la dépréciation du taux de change réel. En effet, toute augmentation de la masse monétaire conduit à la hausse des prix des biens échangeables et à la diminution des réserves de change. Il s'ensuit une appréciation du taux de change. On peut donc s'attendre à ce que le coefficient de la variable masse monétaire soit négatif.

Graphique 2 : EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC DE 1983 à 2013

SOURCE : Nous-mêmes par les données de la Banque Centrale du Congo

De ce graphique, il y a lieu de dire que la variation de la masse monétaire justifie celle de l'inflation durant toute cette période de sous étude. Cette MM a été maîtrisée de 1984 soit 81,70% à 1989 soit 67,40%. Vers 1989, on a remarqué un début de la hausse de la MM soit 67,40% jusqu'à 1997 soit 51,91%. De 1997, elle a encore varié à la hausse jusqu'à 2002 soit 38,44% où elle s'est stabilisée jusqu'à 2013. La politique menée par la Banque Centrale permet d'injecter une certaine quantité de monnaie et de la retirer selon le cas sur le marché, ce qui fait qu'il y ait toujours des fluctuations.

II.4.2.3. PRODUIT INTERIEUR BRUT

Le profil de l'économie de la République Démocratique du Congo reste dominé par le maintien à un niveau satisfaisant de sa croissance économique, soit 6,9 % en 2011, revenant de 7,1 % en 2010. Cela s'est réalisé dans un contexte économique mondial instable marqué particulièrement par l'envolée des prix des produits alimentaires et le ralentissement de l'activité dans sa globalité.

Selon l'approche par la production, cette croissance est soutenue principalement par la vigueur de l'activité qui caractérise les industries extractives, le commerce de gros et de détail, le bâtiment et travaux publics ainsi que l'agriculture.

Du point de vue de l'approche par la demande, cette croissance repose essentiellement sur le dynamisme des principales composantes de la demande intérieure, à l'exception de la consommation des administrations publiques. Quant aux exportations nettes des biens et services, leur contribution n'a été que de faible ampleur dans la croissance.67(*)

Graphique 3 : EVOLUTION DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN RDC DE 1983 à 2013

SOURCE : Nous-mêmes par les données de la Banque Mondiale

De ce graphique, nous constatons que le PIB est revue à la hausse depuis 1983 soit 1,41% jusqu'à 1993 soit -13,46%, et en suite de 1993 jusqu'à 2013 soit 8,48%.

II.4.2.4. TAUX DE CHANGE OFFICIEL

En RDC, plusieurs régimes de change se sont succédés, en premier lieu il y a eu le régime de change fixe (1960-Septembre 1983) où la monnaie congolaise a été rattaché successivement au franc belge, au dollar américain puis au DTS. Deuxièmement, le régime de change contrôlé (Septembre 1983- Février 2001) ; et afin le régime de change flottant (depuis Février 2001).68(*)

La réforme monétaire du 12 Septembre 1983 introduit le change flottant et s'accompagne d'une importante dévaluation. De 0,1575 DTS le 09 Septembre 1983, le Zaïre était coté 0,035 DTS le 12 Septembre 1983, soit un recul de 77,7%. Mais le fait important, c'est le système de change flottant qui signifie que le Zaïre s'appréciera ou se dépréciera dorénavant au jour le jour au gré des forces du marché.69(*)

La monnaie congolaise n'a cessé de se déprécier d'une année à l'autre à l'exception des années 1994 et 2007. D'une année à l'autre, le cours de change au terme des années 1993, 1994, 1995, 1996, 1997 et 1998 s'est respectivement situé à 2,5144 CDF, 0,011941192CDF, 0,1482 CDF, 1,156 CDF, 1,3135 CDF et 1,6052 CDF. En décalant ces valeurs d'une année à l'autre, la dépréciation de la monnaie nationale observée par rapport à la devise étrangère est à hauteur de -99,53%, 1146,22 %, 679,5 %, 13,625 % et 22,21 %. L'année 1999, caractérisée par une accélération du rythme de formation ou création des liquidités, s'est soldée aussi par une perte de la valeur de la monnaie nationale. Cette situation s'est accentuée au cours de deux années suivantes et cela à une vitesse supérieure. Pour les années 1999 et 2000, le taux de change est passé de 4,5 CDF à 21,78 CDF, pour la suite, se situé à 206,306 CDF à fin 2001. Le franc congolais s'est déprécié de 180,34 % en 1999 par rapport à la devise américaine, de 384 % pour l'année 2000 et de 847,23 % en 2001.L'an 2002 a à son tour été marqué par une relative stabilité du taux de change, qui s'est d'ailleurs consolidée au cours de l'exercice 2003. La parité CDF/ USD s'est établie à 372,5 contre 282,1 par dollar vers fin décembre 2002. Malgré une dépréciation de 36,84 % contre une dépréciation de 32,045 % une année plus tard, il serait impérieux de reconnaitre quand même une certaine amélioration par rapport aux années précédentes. Une année plus tard, soit l'an 2004, une légère dépréciation de la devise nationale a été enregistrée (7,49 %) avant de se déprécier une fois de plus en 2005 (8,47 %). Le taux de change du franc congolais par rapport au dollar américain s'est établi respectivement à 400,39 CDF et 434,3 CDF. Sous le même rythme, une dépréciation se constate aussi en 2006. Au cours de l'exercice sous revue, le taux de change a atteint 515,9 CDF le dollar, soit une dépréciation de 18,79 % par rapport à l'année de base. La tendance de l'année 2007 a été renversée en enregistrant, tant soit peu, une appréciation de la valeur de la monnaie congolaise par rapport à la devise Américaine. Pour les années 2008 et 2009, le taux de dépréciation de la monnaie congolaise a nagé dans l'intervalle de 25 et 30 % pendant la période susmentionnée. Le cours de change s'est situé à 639,3 CDF et 809,66 CDF successivement pour 2008 et 2009 ; soit un rabaissement, en pourcentage, de franc congolais de l'ordre de 27,123 % et 26,65 %. Après une dégradation considérable de la monnaie nationale (le franc congolais), les années 2010 et 2011 ont certes connue une dépréciation mais qui n'est pas du tout exagérant, tenant compte de deux dernières années. Le cours de change s'est évalué à 905,913 CDF et 912,9 CDF le dollar pour respectivement 2010 et 2011. En pourcentage, la perte de valeur du franc congolais est à hauteur de 11,89 % et 0,7713 % une année après l'autre. Mais vers les années 2012 et 2013, le taux de change s'est un peu stabilisé, soient de 919,75 CDF et 919,79 CDF.

Graphique 4 : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC DE 1983 à 2013

SOURCE : Nous-mêmes par les données de la Banque Mondiale

De ce graphique, nous constatons une hausse du taux de change à partir de l'année 1999 soit 4,02% jusqu'à 2013 soit 919,79%. En moyenne le taux accuse une tendance à la hausse. Le taux de change s'était stabilisé depuis la réforme monétaire de Septembre 1983 soit 4,29% jusqu'à celle d'Aout 1998 soit 1,60%.

Graphique 5 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE EN RDC DURANT 1997-2013

SOURCE : Nous-mêmes par les données de la Banque Mondiale

A partir du graphique ci-dessus, nous remarquons une hausse instantanée de l'inflation de 1998 soit 29,14% à 2002 soit 31,52%, contrairement à une hausse généralisée du taux de change de l'an 2000 soit 21,83% à 2013 soit 919,79%. En effet, la variation du taux de change n'explique pas celle de l'inflation en RDC durant ces années de sous étude.

Graphique 6 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC DURANT 1983-2013

SOURCE : Nous-mêmes par les données de la Banque Mondiale

Le graphique ci-dessus nous montre que l'inflation évolue d'une manière proportionnelle à la masse monétaire depuis 1984 soit 52,22% et 81,70% jusqu'en 2013 soit 1,63% et 18,74%. Ce que, lorsque la masse monétaire augmente, l'inflation interne ou le NGP des biens nationaux augmente aussi ; et lorsque la masse monétaire diminue, le NGP diminue aussi à son tour.

Graphique 7 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN RDC DURANT 2002-2013

SOURCE : Nous-mêmes par les données de la Banque Mondiale

Partant du graphique ci-dessus, nous remarquons que les oscillations du PIB expliquent celles de l'inflation même si cette dernière est revue à la hausse par rapport au premier. Nous avons connu une baisse importante du taux d'inflation en 2004 soit 3,99%, en 2009 soit 2,8% et en 2013 soit 1,63% ; mais aussi celle du PIB en 2009 soit 2,85%.

Tableau 2:CENTRALISATION DES DONNEES DE TOUS NOS VARIABLES

ANNEES

INFL

TC

MM

PIB

1983

76,526698

4,296

1113.00465922

1,411703688

1984

52,227011

1,204

81.7020104522

5,541074021

1985

23,820785

1,662

31.738214025

0,467850951

1986

44,4

1,987

57.3126780189

4,717209653

1987

78,67036

3,746

94.3007470779

2,675642452

1988

71,091731

6,234

131.496592478

0,470381336

1989

104,06523

1,271

67.405960621

-1,266050636

1990

81,295405

2,395

195.386505973

-6,568310694

1991

2154,4368

5,195

2388.56716173

-8,421051499

1992

4129,1699

2,151

3794.44895462

-10,50000856

1993

1986,9048

2,514

2853.12491593

-13,46905054

1994

23773,132

0,0119412

6968.92251816

-3,899996803

1995

541,90888

0,0702447

357.632305919

0,69999883

1996

492,44185

0,5018492

534.86

-1,023172642

1997

198,51671

1,3134476

51.91

-5,617046599

1998

29,148807

1,6072324

157.3

-1,624154045

1999

284,89498

4,0206868

363.32

-4,270140831

2000

513,90684

21,831112

501.7

-6,910927317

2001

359,93661

206,73851

199.363277741

-2,100173025

2002

31,522583

346,68793

38.442501631

2,947765184

2003

12,873966

405,39745

29.7357123257

5,577822311

2004

3,994384

399,47579

81.8542355028

6,738373933

2005

21,316817

473,90801

23.3407844404

6,135151155

2006

13,052695

468,27883

56.530316734

5,321014838

2007

16,945101

516,74989

50.5867625282

6,258047314

2008

17,301385

559,29251

55.0502772934

6,227795416

2009

2,8

809,78583

56.2140459188

2,855285914

2010

7,1

905,91346

34.7642838625

7,107234593

2011

15,316516

919,4913

21.4968570515

6,874000001

2012

9,7218281

919,75541

20.6706078857

7,087571172

2013

1,6329254

919,79277

18.740377151

8,481956636

SOURCE : Nous-mêmes par EXCEL 2010, à partir des données de la BCC et de la BM

VII. CONCLUSION PARTIELLE

Le second chapitre nous a permis de faire une analyse empirique sur les travaux passés et voir si leurs résultats vont correspondre aux nôtres. Comme tout travail scientifique, nous avons utilisé une méthodologie pour examiner nos données, où la méthode hypothético-déductive nous a été utile pour tester les hypothèses à partir de la littérature empirique existante. La technique documentaire nous a permis de consulter les différents rapports de la Banque Centrale du Congo, et de la Banque Mondiale pour y soutirer les données utiles au modèle adopté dans notre travail.

Le modèle utilisé a été inspiré par celui deMongardini et Saadi-Sedik (2003)70(*). Il s'agit d'un modèle qui met en relation l'inflation et les variations du taux de change officiel, mais aussi en tenant compte des autres variables macroéconomiques comme la masse monétaire et le produit intérieur brut. Nous avons pu présenter ces quatre variables utilisées dans notre modèle.

Et enfin, nous avons expliqué chaque graphique montrant l'évolution des variables dans le temps.

CHAPITRETROISIÈME :

ANALYSE DES VARIATIONS DE L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE EN RDC

Après avoir présenté la revue de la littérature, la méthodologie, le modèle utilisé et ses variables au second chapitre, nous allons alors estimer le modèle et faire des tests économétriques qui pourront nous montrer si la variation du taux de change explique celle de l'inflation en RDC.

Il est donc question dans ce chapitre d'analyser les variables macroéconomiques et de trouver la fonction estimée de l'inflation en RDC.

De manière sommaire, nous allons commencer par le test de stationnarité avec celui de racine unitaire des séries, puis estimer le modèle et d'autres tests suivront selon leur importance dans notre estimation ; ce qui nous permettra de bien interpréter nos résultats.

III.1. STATIONNARITE DES VARIABLES71(*)

La satisfaction au test de stationnarité ou test de racine unitaire constitue la condition sine qua none pour l'application de la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO). La stationnarité est un concept clé pour la validité d'une régression sur les séries temporelles. D'un point de vue statistique, la stationnarité suppose que le passé est comparable au présent et au futur. Ainsi, une série chronologique est stationnaire, au sens strict, si sa distribution de probabilité ne change pas au cours du temps. Cette définition forte de la stationnarité implique que la distribution jointe (Yr+1, Yr+2, . . ., Yr+n) ne dépende pas de r. Si c'est le cas, on conclut qu'Yt est non stationnaire. Par ailleurs, un processus est stationnaire si celui-ci n'a ni trend, ni saisonnalité. De ce fait, fluctue autour d'une moyenne constante. Il apparait donc que la stationnarité est une exigence qui assure l'utilisation du modèle en dehors de la période sur laquelle il a été estimé.

Pour procéder à l'estimation de notre modèle, nous allons au préalable, nous rendre compte de la stationnarité des variables à utiliser. Ceci est nécessaire, étant donné que les variables économiques sont rarement des réalisations de processus stationnaire. La non stationnarité peut bien concerner l'espérance que les moments de second ordre. Depuis Nelson et Plosser, les cas de non stationnarité en moyenne sont analysés à partir de deux types de processus :

Ø Processus TS (Trend Stationary), qui représente les processus caractérisés par le non stationnarité de nature déterministe ;

Ø Processus DS (DifferenceStationary), qui représente les processus dont le non stationnarité est de nature stochastique.

Dans le premier cas, les données sont marquées par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un Trend ou une tendance générale dans le modèle. Alors que le second cas, si les ordres d'intégration des variables sont différents, il faut les différencier en vue de les rendre stationnaires. Or, mettre en relation des variables dont les ordres d'intégration sont différents, sans les rendre stationnaires, ne peut que conduire à de fausses régressions ou régressions fallacieuses.

En effet, les processus TS et DS sont caractérisés par des comportements très différents et il convient de les distinguer. Suite à un choc, un processus TS revient à son niveau pré-choc, alors qu'un processus DS n'y revient jamais. On comprend dès lors que, d'un point de vue économétrique, l'identification et la caractérisation du non stationnarité sont tous aussi fondamentales. Pour ce faire, nous allons utiliser le test de Dickey-Fuller (DF) et le test de Dickey-Fuller Augmenté (ADF).

Procédure et application du test de stationnarité

Dickey et Fuller considèrent trois modèles de base pour la série Xt, t=1, 2, 3,...T :

Modèle [1] : modèle sans constante ni tendance déterministe :

(1-ñL)Xt = åt (1)

Modèle [2] : modèle avec constante sans tendance déterministe :

(1 - ñL)(Xt - ì) = åt (2)

Modèle [3] : modèle avec constante et tendance déterministe :

(1 - ñL)(Xt - á - ât) = åt (3)

Dans chacun des trois modèles, on suppose que åtest un choc : ~, L est l'opérateur retard ; Xt est la variable dont on teste la stationnarité ; ñ, ì, á et â sont des paramètres.

Si ñ = 1, cela signifie qu'une des racines du polynôme retard est égale à 1. On dit alors qu'on est en présence d'une racine unitaire. En d'autres termes, Xt est un processus non stationnaire et le non stationnarité est de nature stochastique (processus DS). On teste l'hypothèse nulle de racine unitaire (Xt est intégré d'ordre 1, c'est-à-dire non stationnaire) contre l'hypothèse alternative d'absence de racine unitaire (Xt est intégrée d'ordre 0, c'est-à-dire stationnaire).

En pratique, on estime les modèles sous la forme suivante :

Modèle [1] : ?Xt = öXt-1 + åt (4)

Modèle [2] : ?Xt = öXt-1 + ã + åt (5)

Modèle [3] : ?Xt = öXt-1 +ë+ät + åt (6)

Pour chaque modèle, ö = ñ - 1 et åt ~, On teste alors l'hypothèse nulle ö = 0 (non stationnarité) contre l'hypothèse alternative ö < 0 (stationnarité) en se référant aux valeurs tabulées par Fuller (1976) et Dickey et Fuller (1979, 1981). Dans la mesure où les valeurs critiques sont négatives, la règle de décision est la suivante :

ü Si la valeur calculée de la t- statistique associée à ö est inférieure à la valeur critique, on rejette l'hypothèse nulle de non stationnarité ;

ü Si la valeur calculée de la t- statistique associée à ö est supérieure à la valeur critique, on accepte l'hypothèse nulle de non stationnarité.

Il est fondamental de noter que l'on n'effectue pas le test sur les trois modèles. Il convient en effet d'appliquer le test de Dickey-Fuller sur un seul des trois modèles. En pratique, on adopte une stratégie séquentielle en trois étapes:

Etape I : On commence par appliquer le test sur le modèle 3. On peut aboutir à deux résultats :

· Si la tendance n'est pas significative, on passe au modèle 2.

· Si la tendance est significative, on teste l'hypothèse nulle de racine unitaire.

· Si ö n'est pas significativement différent de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la procédure sur la série en différence première.

· Si ö est significativement différent de 0, Xt est non stationnaire et il s'agit d'un processus TS. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut directement travailler sur Xt.

Etape II : Cette étape ne doit être appliquée que si la tendance dans le modèle précédent n'est pas significative. On estime le modèle 2 :

· Si la constante n'est pas significative, on passe au modèle 1.

· Si la constante est significative, on teste l'hypothèse nulle de racine unitaire :

· Si ö n'est pas significativement différent de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la procédure sur la série en différence première.

· Si ö est significativement différent de 0, Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut directement travailler sur Xt.

Etape III : Cette étape ne doit être appliquée que si la constante dans le modèle précédent n'est pas significative. On estime le modèle 1 :

· Si ö n'est pas significativement différent de 0, Xt est non stationnaire. Dans ce cas, il faut la différencier et recommencer la procédure sur la série en différence première.

· Si ö est significativement différent de 0, Xt est stationnaire. Dans ce cas, la procédure s'arrête et l'on peut directement travailler sur Xt.

Les résultats des tests de stationnarité

Les méthodes classiques d'estimation supposent que les séries utilisées sont stationnaires. Or, suite aux développements récents en séries temporelles, il est aujourd'hui usuel que les principaux agrégats macroéconomiques ne peuvent plus être représentés comme des séries stationnaires autour d'une tendance déterministe. Il est donc de plus en plus opportun de prendre en compte leur degré de stationnarité et d'étudier la permanence des chocs stochastiques. Avant toute estimation, nous devons d'abord étudier la stationnarité des séries, comme nous l'avons signalé au départ.

Tableau 3 : Stationnarité sur la variable LNINFL

Test statistique d'ADF

-3.997614

1% Valeur critique*

-2.6486

 
 

5% Valeur critique

-1.9535

 
 

10% Valeur critique

-1.6221

*Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse de racine unitaire.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test de Dickey Fuller Augmenté

Variable dépendante: D(LNINFL,2)

Méthode : Moindres Carrés Ordinaires

Date: 08/05/15 Heure: 10:50

Période ajustée: 1986 2013

Nombre d'observations: 28

Variables

Coefficients

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

D(LNINFL(-1))

-1.238741

0.309870

-3.997614

0.0005

D(LNINFL(-1),2)

0.045447

0.200646

0.226502

0.8226

0.582493

Moyenne de la variable dépendante

-0.035677

R² ajusté

0.566435

Statistique de la variable dépendante

2.316427

S.E. de regression

1.525266

Critèreinformationneld'AIC

3.750964

Somme des carrés des résidus

60.48734

Critère de Schwarz

3.846121

Log de vraisemblance

-50.51349

Statistique de Durbin Watson

1.926230

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Nous remarquons que la valeur de DFA est de -3.997614 est supérieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de -1,9535 en valeur absolue. Alors nous rejetons H0 (intégrée d'ordre 1 sans constante ni tendance). La variable LNINFL est donc non stationnaire, il faut qu'on y introduise un filtre à la différence première pour qu'on la rende stationnaire.

Tableau 4 : Stationnarité sur la variable LNTC

Test Statistique d'ADF

-4.386664

1% Valeur critique*

-2.6522

 
 

5% Valeur critique

-1.9540

 
 

10% Valeur critique

-1.6223

* Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse de racine unitaire.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test de Dickey Fuller Augmenté

Variable dépendante: D(LNTC,3)

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 10:53

Période ajustée: 1987 2013

Nombre d'observations: 27

Variables

Coefficient

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

D(LNTC(-1),2)

-1.476227

0.336526

-4.386664

0.0002

D(LNTC(-1),3)

0.028032

0.198358

0.141322

0.8887

0.718347

Moyenne de la variable dépendante

0.005317

R² ajusté

0.707081

Statistique de la variable dépendante

2.296006

S.E. de regression

1.242643

Critèreinformationneld'AIC

3.343546

Somme des carrés des résidus

38.60406

Critère de Schwarz

3.439534

Log de vraisemblance

-43.13787

Statistique de Durbin Watson

1.979614

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Nous remarquons que la valeur de DFA de -4.386664 est supérieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de -1.9540 en valeur absolue. Alors nous rejetons H0 (intégrée d'ordre 1 sans constante ni tendance). La variable LNTC est donc non stationnaire, il faut qu'on y introduise un filtre à la différence seconde pour qu'on la rende stationnaire.

Tableau 5 : Stationnarité sur la variable LNMM

Test Statistique d'ADF

-4.040757

1% Valeur critique *

-2.6486

 
 

5% Valeur critique

-1.9535

 
 

10% Valeur critique

-1.6221

* Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse de racine unitaire.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test de Dickey Fuller Augmenté

Variable dépendante: D(LNMM,2)

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 10:55

Période ajustée: 1986 2013

Nombre d'observations: 28

Variables

Coefficient

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

D(LNMM(-1))

-1.079274

0.267097

-4.040757

0.0004

D(LNMM(-1),2)

-0.051688

0.175239

-0.294957

0.7704

0.574867

Moyenne de la variable dépendante

0.030269

R² ajusté

0.558516

Statistique de la variable dépendante

1.692320

S.E. de regression

1.124450

Critèreinformationneld'AIC

3.141214

Somme des carrés des résidus

32.87406

Critère de Schwarz

3.236371

Log de vraisemblance

-41.97699

Statistique de Durbin Watson

1.917704

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Nous remarquons que la valeur de DFA de -4.040757 est supérieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de -1.9535 en valeur absolue. Alors nous rejetons H0 (intégrée d'ordre 1 sans constante ni tendance). La variable LNMM est donc non stationnaire, il faut qu'on y introduise un filtre à la différence première pour qu'on la rende stationnaire.

Tableau 6 : Stationnarité sur la variable LNPIB

Test Statistique d'ADF

-2.390255

1% Valeur critique *

-4.3082

 
 

5% Valeur critique

-3.5731

 
 

10% Valeur critique

-3.2203

* Valeur critique de Mackinnon pour rejeter l'hypothèse de racine unitaire.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Test de Dickey Fuller Augmenté

Variable dépendante: D(LNPIB)

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 10:56

Période ajustée: 1985 2013

Nombre d'observations: 29

Variables

Coefficient

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

LNPIB(-1)

-0.337812

0.141329

-2.390255

0.0247

D(LNPIB(-1))

-0.175955

0.175617

-1.001921

0.3260

C

-0.897111

0.425354

-2.109093

0.0451

@TREND(1983)

0.060662

0.024757

2.450260

0.0216

0.313103

Moyenne de la variable dépendante

0.014681

R² ajusté

0.230676

Statistique de la variable dépendante

1.084216

S.E. de regression

0.950978

Critèreinformationneld'AIC

2.864790

Somme des carrés des résidus

22.60897

Critère de Schwarz

3.053383

Log de vraisemblance

-37.53946

F-statistique

3.798522

Statistique de Durbin Watson

1.771285

Prob. (F-statistique)

0.022617

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Nous remarquons que la valeur de DFA de -2.390255 est inférieure à la valeur critique au seuil de 5% qui est de -3.5731 en valeur absolue. Alors nous acceptons donc l'H0 de racine unitaire (non stationnaire). La variable LNPIB est donc non stationnaire, et suit le processus TS.

Tableau 7 : Tableau synthétique du test de stationnarité et d'ADF sur toutes les variables

TEST DE STATIONNARITE

 

Variables

Stationnarité

ADF

Oui/Non

Ordre d'intégration

Valeur statistique

Valeur critique

constante

Tendance

INFL

Oui

I(1)

-3.997614

-1.9535

Sans

Sans

TC

Oui

I(2)

-4.386664

-1.9540

Sans

Sans

MM

Oui

I(1)

-4.040757

-1.9535

Sans

Sans

PIB

Non

I(0)

-2.390255

-3.5731

Avec

Avec

Source : Tests effectués à partir du logiciel E-VIEWS 3.1

Les probabilités obtenues pour les variables en différence première sont supérieures au seuil de 5%. Les variables considérées présentent une non stationnarité de nature stochastique : elles sont intégrées d'ordre 1, c'est-à-dire elles sont devenues stationnaires après une différence (il s'agit des variables INFL et MM). En ce qui concerne la variable TC, elle présente aussi un non stationnarité de nature stochastique mais intégrée d'ordre 2 car elle est devenue stationnaire après deux différences.

Signalons qu'à l'issu du test de stationnarité sur la variable PIB, le coefficient de la tendance a été significatif.

III.2. ESTIMATION A LONG TERME

Il existe plusieurs méthodes d'estimation des paramètres d'un modèle : la méthode des moindres carrés ordinaires, la méthode de maximum de vraisemblance, la méthode des moments, ... La méthode des moindres carrés ordinaires est souvent appliquée dans l'ajustement linéaire. Les paramètres du modèle (ou estimateurs) sont obtenus en minimisant la distance au carré entre chaque observation et la droite ainsi obtenue, d'où le nom d'estimateurs de moindres carrés ordinaires (MCO).

Tableau 8 : Première estimation des paramètres du modèle à long terme

Variable dépendante: LNINFL

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/04/15 Heure: 21:06

Période: 1983 2013

Nombre d'observations: 31

Variables

Coefficient

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

C

2.384519

1.522215

1.566479

0.1293

LNTC

0.069609

0.043300

1.607578

0.1200

LNMM

0.798877

0.164532

4.855463

0.0000

LNPIB

-0.384001

0.174494

-2.200659

0.0368

 
 
 
 
 

0.842406

Moyenne de la variable dépendante

4.281369

R² ajusté

0.818160

Statistique de la variable dépendante

2.231999

S.E. de regression

0.951783

Critèreinformationneld'AIC

2.885732

Somme des carrés des résidus

23.55319

Critère de Schwarz

3.117020

Log de vraisemblance

-39.72884

F-statistique

34.74514

Statistique de Durbin Watson

2.124098

Prob. (F-statistique)

0.000000

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Le tableau ci-dessus nous renseigne, que nos variables exogènes ont un pouvoir explicatif élevé sur la variable endogène, soit R² corrigé=81,8% et R²=84,2%. En effet, il se dégage que les valeurs des paramètres associés au taux de change officiel, à la tendance et à la constante ne sont significativement différentes de zéro, car leurs probabilités critiques respectivement 0.1200 ; 0.0906 et 0,1293 sont supérieures au seuil de 5%. Néanmoins, les valeurs des paramètres associés à la masse monétaire et au PIB sont significativement différentes de zéro.

Quant au test de Fisher, celui-ci montre que le modèle est bon dans l'ensemble car sa probabilité est de 0.000000 inférieure à 5%. En ce qui concerne les variables non significatives, nous allons procéder à leur annulation pour ne rester qu'avec celles qui sont significatives.

Tableau 9 : Deuxième estimation des paramètres du modèle à long terme

Variable dépendante: LNINFL

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 11:05

Période: 1983 2013

Nombre d'observations: 31

Variables

Coefficient

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

LNTC

0.016642

0.027768

0.599344

0.5539

LNMM

0.978666

0.121022

8.086658

0.0000

LNPIB

-0.324724

0.174867

-1.856977

0.0743

 
 
 
 
 

0.827532

Moyenne de la variable dépendante

4.281369

R² ajusté

0.808369

Statistique de la variable dépendante

2.231999

S.E. de regression

0.977073

Critèreinformationneld'AIC

2.911403

Somme des carrés des résidus

25.77612

Critère de Schwarz

3.096433

Log de vraisemblance

-41.12674

Statistique de Durbin Watson

2.126239

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Après annulation de la constante, jusque-là, un certain nombre de paramètres ne sont pas significatifs. Nous allons procéder à l'annulation de ces paramètres un après l'autre pour ne rester qu'avec ceux qui sont significatifs. Nous faisons la régression en annulant d'abord le paramètre le moins significatif. Mais il sied quand même de signaler que la statistique de Durbin-Watson est de 2.126239, ce qui prouve que nos résidus ne sont pas auto corréléscar cette valeur rapproche 2.

Tableau 10 : Troisième estimation des paramètres du modèle à long terme

Variable dépendante: LNINFL

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 11:05

Période: 1983 2013

Nombre d'observations: 31

Variables

Coefficient

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

LNMM

0.917018

0.063035

14.54770

0.0000

LNPIB

-0.375822

0.150919

-2.490221

0.0190

 
 
 
 
 

0.825237

Moyenne de la variable dépendante

4.281369

R² ajusté

0.812754

Statistique de la variable dépendante

2.231999

S.E. de regression

0.965828

Critèreinformationneld'AIC

2.860103

Somme des carrés des résidus

26.11905

Critère de Schwarz

2.998876

Log de vraisemblance

-41.33160

Statistique de Durbin Watson

2.095477

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Le tableau ci-dessus est celui obtenu après élimination de la variable exogène la moins significative dans le second modèle de long terme (le LNTCdans notre cas avec une probabilité supérieure à 5%, soit 0.5539). Après la suppression de cette variable dans le modèle, deux variables exogènes sont restées significatives. Après donc toute itération avec élimination de toutes les variables non significatives, le dernier modèle se présente comme suit :

Tableau 11 : Dernière estimation des paramètres du modèle à long terme

Variable dépendante: LNINFL

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 11:05

Période: 1983 2013

Nombre d'observations: 31

Variables

Coefficient

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

LNMM

0.888517

0.033264

26.71115

0.0000

LNPIB

-0.430789

0.109162

-3.946309

0.0005

0.823452

Moyenne de la variable dépendante

4.281369

R² ajusté

0.817364

Statistique de la variable dépendante

2.231999

S.E. de regression

0.953866

Critèreinformationneld'AIC

2.805754

Somme des carrés des résidus

26.38595

Critère de Schwarz

2.898269

Log de vraisemblance

-41.48919

Statistique de Durbin Watson

2.101568

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Toutes les variables sont désormais significativement différentes de zéro. Le R² et le R² ajusté sont toujours élevés et sont respectivement de 82% et de 81%, pour dire que nos variables exogènes ont un pouvoir explicatif très élevé de la variable endogène. Nous remarquons en suite que la masse monétaire et le PIB sont les variables qui expliquent l'inflation, selon notre modèle. Ainsi, la dernière équation se présente comme de la manière suivante :

LNINFL = 0.888517*LNMM - 0.430789*LNPIB

(26.71) (-3.94)

III.3.AUTRES TESTS ECONOMETRIQUES

1° test d'autocorrélation des erreurs

Les hypothèses H3 et H4 stipulent successivement que les erreurs sont non corrélées (ou indépendantes) et que la variance des erreurs est constante (homoscédasticité). Lorsque H3 est violée, nous sommes donc en présence d'autocorrélation des erreurs. Les estimateurs restent sans biais mais ne sont plus à variance minimale. Dans l'état normal des choses, la matrice des variances covariances des erreurs est :

251654144251653120

E () E () ... E () 0 ... 0

E () E () ... E () 0 ... 0

Ùì=E () = ... = ... = I

E () E () ... E () 0 0 ...

En cas d'autocorrélation des erreurs, cette matrice n'est plus composée de zéro à l'extérieur de la diagonale principale, puisque dans ce cas, Cov() ? 0, pour j ? 0.

Ùì ? I lorsque il y a autocorrélation car plusieurs termes non diagonaux et éventuellement tous deviennent non nuls. H3 n'est plus vérifiée car Cov() ? 0.

1 2 3 4 5 6 7 8 Temps

e4 e5

e6

e3 e7

e1 e2 e8

et +

0

-

251660288L'autocorrélation apparaît lorsque les erreurs sont liées par un processus de reproduction. On distingue l'autocorrélation positive de l'autocorrélation négative.

Autocorrélation positive

1 2 3 4 5 6 7 8 Temps

e3 e6

e2

e1 e3 e5 e7

et +

0

-

251661312

Autocorrélation négative

Plusieurs raisons peuvent justifier l'autocorrélation des erreurs :

· l'absence d'une variable explicative importante dont l'explication résiduelle permettrait de rendre « un bruit blanc » les erreurs ;

· une mauvaise spécification du modèle : la relation entre la variable dépendante et la(les) variable(s) indépendante(s) est non-linéaire ;

· un lissage par moyenne mobile (MA) ou une interpolation des données crée une autocorrélation artificielle des erreurs due à l'usage de ces opérateurs c'est-à-dire une erreur de mesure de la variable dépendante.

L'autocorrélation des erreurs est fréquente dans le modèle en séries temporelles et peu probable dans les modèles en coupes instantanés (cross-section data) parce que la collecte des données s'effectue de manière aléatoire et la succession des valeurs de la variable à expliquer n'a aucune raison de générer une autocorrélation.

III.3.1. Les conséquences de l'autocorrélation :

Les estimateurs de l'OLS demeurent sans biais car b = (X'X)-1X'Y ne contient pas de variance de l'erreur, mais deviennent inefficaces. En effet, var (b) ? ó2(X'X)-1. Or, c'est la ó2b et ó b [ou SE(b)] qui sont utilisées pour construire les tests d'hypothèses. Tous les tests d'hypothèses deviennent faux c'est-à-dire que les procédures d'inférence statistique ne sont plus valables.

La matrice Ùì = E(ì'ì) ? ó2I n'est plus composée de zéros à l'extérieur de la diagonale principale puisque cov (ìiìj) ? 0 et donc les estimateurs OLS n'ont plus une variance minimale. En effet, ó2b = E[(b-â) (b- â)'] = E{[(X'X)-1X'ì] [(X'X)-1X'ì]'}

= E[(X'X)-1X'ìì' X (X'X)-1] = (X'X)-1X'E(ìì')X(X'X)-1 = (X'X)-1X' Ùì X(X'X)-1

Ce qui veut dire que b estun estimateur de â dont la première diagonale de la matrice des variances-covariances est supérieure à celle de ó2(X'X)-1.

III.3.2. La détection de l'autocorrélation :

La détection de l'autocorrélation ne peut s'effectuer qu'à partir de l'analyse des résidus, les seuls connus.

Examen visuel des résidus

On peut, sur un graphique (t,et), représenter les résidus par rapport au temps et vérifier s'ils sont soit positifs, soit négatifs sur plusieurs périodes de temps (autocorrélation positive) ou s'ils alternent (autocorrélation négative). Mais souvent l'interprétation peut être délicate et nécessite un recours à des techniques plus précises.

A. Le test de DURBIN et WATSON

Ce test permet la détection d'une autocorrélation d'ordre un seulement. Il y a autocorrélation d'ordre un lorsque cov (ìt ìt-1) ? 0 alors que cov (ìt ìt-2) = 0. Il y a autocorrélation d'ordre deux lorsque cov (ìt ìt-1) ? 0 et cov (ìt ìt-2) ? 0 alors que cov (ìt ìt-3) = 0. Donc, le test de DW n'est qu'un test présomptif d'indépendance des erreurs du fait qu'il utilise les résidus, il ne détecte pas une autocorrélation d'ordre supérieur à 1, par exemple entre t et t+4 pour une série trimestrielle qui ne serait pas désaisonnalisée.

La construction du test s'effectue comme suit : on soupçonne que dans le modèle Y=Xâ+ì, le terme ì suit un processus auto-régressif d'ordre un, AR(1), c'est-à-dire ìt=ñìt-1t. Alors, le modèle s'écrit :

Y=Xâ+ì

ìt=ñìt-1t

est le résidu de l'équation dont on veut tester l'autocorrélation :

Sous l'hypothèse nulle H0 : ñ = 0, il y a absence d'autocorrélation ;

L'hypothèse alternative H1 : ñ ? 0, il y a présence d'autocorrélation.

On calcule la statistique :

Si ñ = 0, DW = 2 : il y a absence d'autocorrélation

Si ñ = 1, DW = 0 : il y a autocorrélation positive

Si ñ = -1, DW = 4 : il y a autocorrélation négative

Si cette valeur est égale à 2 ou tout au moins proche de 2, il y a absence d'autocorrélation. Sinon, l'on doit se référer à la table de DW. Sur cette table, il existe deux valeurs pour chaque nombre d'observations (qui doit être = 15) et le nombre de variables explicatives k, au seuil de 5%. dl = nombre inférieur et du = nombre supérieur.

Décision : Si DW < dl : on rejette H0 et si DW å > du. La décision peut se prendre en faisant référence au schéma suivant :

0 dl ?du 2 4-du ? 4-dl 4

ñ> 0 doute Absence doute ñ< 0

ñ = 0

251655168

Positive Négative

Conditions d'utilisation :

· La taille de l'échantillon doit être supérieure ou égale à 15;

· Le modèle doit comporter un terme constant car les tables de DW sont construites sur base de cette hypothèse, cependant il existe des tables pour des modèles sans terme constant ;

· La variable dépendante ne peut figurer comme variable explicative (càd en tant que variable dépendante retardée ou décalée) ;

· Pour les modèles en coupes instantanées, les observations doivent être ordonnées en fonction de la variable dépendante (en fonction croissante ou décroissante).

· Ne doit tester que l'autocorrélation d'ordre un.

B. Le test de WALLIS

Il est encore connu sous le nom de test d'autocorrélation d'ordre 4. Wallis a fait remarquer que des nombreuses études utilisent des données trimestrielles et que dans ce cas, on devrait s'attendre à une autocorrélation d'ordre 4. La spécification appropriée du modèle en ce qui concerne le terme d'erreur devient :

ìt4 ìt-4t

Wallis propose qu'on modifie la statistique de DW par :

C. Le test du DURBIN h

Ce test est utilisé lorsque la variable apparaît comme variable retardée dans le modèle de régression en sa qualité de variable endogène retardée (Modèle autorégressif AR). Ce test est un test asymptotique pour les grands échantillons. Ainsi, lorsque le modèle se présente comme suit :

Yt = â1Yt-1+...+ âr+ âr+1X1t+...+ âr+sXst+ ìt(6.5)

ìt= Ö ìt-1t å ~N(0, I) et H0 : Ö = 0, la statistique correspondante est :

h = rAN(0,1)

Où n = taille de l'échantillon, var(b1) = variance estimée du coefficient de Yt-1 dans l'OLS, r est l'estimateur de Ö obtenu en régressant par OLS et sur et-1, les et provenant de (6.5). Donc r est :

La procédure du test est la suivante :

1) OLS de (6.5) et calcul de la variance de

2) calculer à partir de l'OLS de t sur t-1 ou à partir de DW de (7.5) en utilisant l'approximation r 1-d/2

3) porter r dans (6,6) et si h>1,645 rejeter l'hypothèse de base au seuil de 5%au profit d'une autocorrélation positive d'ordre1.

Le test Durbin h n'est possible que si n x Var(b1) >1. Sinon, on recommande d'utiliser DW traditionnelle en incluant la zone de doute dans la zone d'autocorrélation des erreurs. Durbin a montré que la procédure suivante est asymptotiquement équivalente au test de h.

1. OLS de (6.5) et calcul de

2. OLS de sur pus toutes les variables explicatives

3. Si le coefficient de est significativement différent de zéro, rejeter Ho :Ö=0

D. Le test de BREUSCH-GODFREY

Ce test, fondé sur un test de Fisher de nullité de coefficients ou de multiplicateur de Lagrange (LM), permet de tester une autocorrélation d'un ordre supérieur à 1 et reste valide en présence de la variable dépendante décalée en tant que variable explicative. L'idée générale de ce test réside dans la recherche d'une relation significative entre les résidus et ce même résidu décalé.

Une autre autocorrélation des erreurs d'un ordre p s'écrit :

Soit le modèle général à erreurs auto corrélées d'ordre p

Tableau 12 : Test d'autocorrélation des erreurs via le test de BREUSCH-GODFREY

Test d'autocorrélation sérielle de Breusch-Godfrey :

F-statistique

0.339862

Probabilité

0.714870

Obs.* R²

0.759937

Probabilité

0.683883

 
 
 
 
 

Test statistique :

Variable dépendante : RESID

Méthode : Moindres Carrés Ordinaires

Date: 08/05/15 Heure: 11:08

Mettre à 0 les premières valeurs du résidu décalé.

Variables

Coefficients

Erreurstat.

t-Statistique

Prob.

LNMM

0.000911

0.034086

0.026740

0.9789

LNPIB

-0.002544

0.112012

-0.022708

0.9821

RESID(-1)

-0.152732

0.197199

-0.774507

0.4454

RESID(-2)

-0.074208

0.198006

-0.374776

0.7108

0.024514

Moyenne de la variable dépendante

0.006099

R² ajusté

-0.083873

Somme de la variable dépendante

0.937813

S.E. de regression

0.976350

Critèreinformationneld'Akaike

2.909923

Somme des carrés des résidus

25.73800

Critère de Schwarz

3.094954

Log de vraisemblance

-41.10381

Statistique de Durbin-Watson

1.858562

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Les résultats de ce tableau montrent que la probabilité de F statistique ainsi que celle de R² observée sont supérieures à 0,05. Acceptation de l'hypothèse nulle H0. Donc, il y a absence d'autocorrélation des erreurs dans ce modèle.

2° Test d'hétéroscedasticité de WHITE

Nous pouvons procéder à ce test soit à l'aide d'un test de Fisher classique de nullité de coefficients :

H0 : a1 = b1 = a2 = b2 = . . . = ak= bk= 0

Si on refuse l'hypothèse nulle, alors il existe un risque d'hétéroscédasticité.

Tableau 13: Test d'hétéroscédasticité de WHITE

Test d'hétéroscédasticité de White :

F-statistique

1.299120

Probabilité

0.296289

Obs.* R²

5.163751

Probabilité

0.270905

 
 
 
 
 

Test Equation:

Variable dépendante : RESID^2

Méthode: MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 11:09

Période: 1983 2013

Nombred'observations: 31

Variables

Coefficient

Erreur stat.

t-Statistique

Prob.

C

1.644326

2.930218

0.561162

0.5795

LNMM

-0.369230

1.014351

-0.364006

0.7188

LNMM^2

0.055624

0.085742

0.648737

0.5222

LNPIB

0.248550

0.191031

1.301096

0.2046

LNPIB^2

-0.210236

0.125766

-1.671644

0.1066

0.166573

Moyenne de la variable dépendante

0.851160

R² ajusté

0.038353

Somme de la variable dépendante

1.074959

S.E. de regression

1.054144

Critèreinformationneld'Akaike

3.090024

Somme des carrés des résidus

28.89169

Critère de Schwarz

3.321313

Log de vraisemblance

-42.89538

F-statistique

1.299120

Statistique de Durbin-Watson

2.263598

Prob.(F-statistique)

0.296289

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Soit recourir à la statistique LM qui est distribuée comme un ÷2 à p = 2 k degrés de liberté (autant que de coefficients que nous estimons, hormis le terme constant), si n × R2 >÷2(p) lu dans la table au seuil á, on rejette l'hypothèse d'homoscédasticité des erreurs72(*).

Soit ici à estimer le modèle : lnINFL= â+ âlnTC+ âlnMM + âlnPIB +

Avec n = 31; R2 = 0,166; F* = 1,299

- Test de Fisher F* = 1,299 < F 0,05= 3,35.

- Test LM n R2 = 31 × 0,166 = 5,1462 0,05(2) = 5,99.

Nous sommes, dans les deux cas, amenés à accepter l'hypothèse H0 pour un seuil de 5 %.

Le modèle est donc homoscédastique.

3° Test de normalité des résidus

Ce test porte sur une série des résidus. On va tester si la distribution du résidu suit la loi normale ou non à l'aide du test de Jarque-Bera qui est un test statistique qui sert à tester si la distribution est normale.

Ho : les résidus suivent une loi normale

H1 : les résidus ne suivent pas une loi normale

Graphique 8 : Test de normalité de Jarque-Bera

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

De cette figure, nous remarquons que les erreurs suivent une loi normale d'autant plus que leur probabilité est supérieure à 5%. Acceptation de HO.

4° Test de spécification du modèle de RAMSEY

Le test de Ramsey, aussi appelé le test de RESET (RegressionErrorSpecification Test), porte sur la pertinence de la forme fonctionnelle du modèle. Ce test consiste à vérifier s'il y a un manque de variables ou problème de formes fonctionnelles dans le modèle. Sur E-views, nous avons obtenu les résultats suivants :

Tableau 14 : Test de spécification du modèle de RAMSEY

Test de Ramsey RESET :

F-statistique

0.098794

Probabilité

0.755612

Log de vraisemblance

0.109187

Probabilité

0.741072

 
 
 
 
 

Test Equation:

Variabledépendante: LNINFL

Méthode : MoindresCarrésOrdinaires

Date: 08/05/15 Heure: 11:12

Période: 1983 2013

Nombred'observations: 31

Variables

Coefficient

Erreur stat.

t-Statistique

Prob.

LNMM

0.845933

0.139633

6.058269

0.0000

LNPIB

-0.372592

0.215825

-1.726362

0.0953

FITTED^2

0.008404

0.026737

0.314315

0.7556

0.824072

Moyenne de la variable dépendante

4.281369

R² ajusté

0.811506

Somme de la variable dépendante

2.231999

S.E. de regression

0.969042

Critèreinformationneld'Akaike

2.866748

Somme des carrés des résidus

26.29318

Critère de Schwarz

3.005521

Log de vraisemblance

-41.43459

Statistique de Durbin-Watson

2.073974

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Comme la statistique de Fisher est de 0.098794 et que sa probabilité est de 0.755612>5%, nous acceptons donc Ho, ce qui signifie que notre modèle ne manque pas de variables ; il n'y a pas non plus problème de forme fonctionnelle dans notre modèle, d'où le modèle est bien linéaire et il n'existe pas de problème de spécification.

5° Test de stabilité de CUSUM

251657216Graphique 9 : Test de stabilité ponctuelle de Cusum

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

La figure ci-dessus nous renseigne que notre modèle est ponctuellement stable durant les années considérées. Si les coefficients sont stables au cours du temps, alors les résidus récursifs doivent rester dans l'intervalle défini par les deux droites : [K, #177;ávn - K] et [n, #177;3ávn - K] avec á= 1,143 - 0,948 et 0,850 respectivement pour des seuils de confiance de 1 %, 5 % et 10 %. Dans le cas contraire, le modèle est réputé instable73(*).

Graphique 10 :Test de stabilité structurelle de Cusum

Source : nous-mêmes sur base du logiciel E-VIEWS 3.1

Au vu de la figure ci-dessus, nous remarquons qu'il y a eudes modifications aléatoires (ponctuelles) dans le comportement du modèle et que les coefficients sont instables au cours des années 1994-1998, alors les résidus récursifs carrés ont débordé dans l'intervalle. En effet, le taux d'inflation a connu un choc vers les années 1994 jusqu'en 1998. Cette situation est attribuable à la mauvaise politique de la BCC dans le recourt à la planche a billet pour le financement du déficit budgétaire.

6° Test de Cointégration74(*)

L'idée principale de la Cointégration est une spécification des modèles qui intègrent des croyances à propos des mouvements des variables les unes par rapport aux autres à long terme. Intuitivement, la Cointégration implique que, dans une relation d'équilibre de long terme entre différentes variables non stationnaires, il est requis que ces variables ne devraient pas s'éloigner l'une par rapport à l'autre, Greene (1997). Individuellement, ces variables pourraient avoir des directions différentes à court terme, mais peuvent avoir une évolution semblable à long terme. Plus formellement, deux ou plusieurs séries temporelles non stationnaires sont cointégrées si une combinaison linéaire de ces variables est stationnaire, c'est-à-dire converge vers un équilibre au cours du temps.

Pour le cas de nos séries, il n'est pas possible de mobiliser ce test étant donné que nos variables ne sont pas intégrées de même ordre, quelques-unes sont stationnaires en niveau et les autres présentent une non stationnarité de nature déterministe. En effet, pour appliquer le test de cointégration entre deux ou plusieurs variables, il faut que la variable dépendante soit intégrée d'un ordre inférieure ou égale à toutes les variables indépendantes et qu'elle ne soit pas stationnaire en niveau c'est-à-dire intégrée d'ordre zéro I(0). Or dans notre cas, LNINFL est stationnaire en niveau et est intégré d'ordre un I(1).

VIII. CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce troisième et dernier chapitre de notre travail, nous avons eu à faire une analyse économétrique des variations de l'inflation et du taux de change durant la période de sous étude en RDC.

Nous avons commencé par la stationnarité des variables, en faisant des tests d'ADF, puis les estimations ont suivi après, nous avons trouvé un modèle significatif sur lequel nous avons appliqué le test d'autocorrélation des erreurs via le test de BREUSCH-GODFREY, le test d'hétéroscédasticité de WHITE ,le test de normalité de Jarque-Bera, le test de spécification du modèle de RAMSEY, le test de stabilité de CUSUMet nous avons fini par le test de Cointégration. Les résultats ainsi obtenus nous ont permis d'en tirer une conclusion générale.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici à terme de notre travail s'intitulant « Analyse des variations de l'inflation et du taux de change en RépubliqueDémocratique du Congo ». Rappelons que notre objectif principal étant celui de montrer comment est-ce que les variations du taux de change expliquent celles de l'inflation, et de quelle façon on peut trouver une certaine stabilité et équilibre entre le taux d'inflation et les cours de change.

La question principale et unique de notre travail était de savoir si :les variations des cours de change expliquent-elles l'écart d'inflation en RDC ?

Pour répondre à cette question, nous avons émis l'hypothèse suivante :les variations des cours de change expliqueraient exactement l'écart d'inflation si le taux de change officiel était stable.

Pour mener à bon port nos recherches nous nous sommes servis d'une méthodologie, dont la méthode hypothético-déductive pour tester notre hypothèse à partir de la littérature empirique existante et de l'outil économétrique pour analyser nos données dans le logiciel E-views 3.1 appuyé par le logiciel EXCEL 2010.Mais aussi de la technique documentaire qui consistait à consulter les différents rapports de la Banque Mondiale et de la Banque Centrale du Congo pour y tirer les données nécessaires à notre travail.

Nous avons subdivisé ce travail en trois chapitres, dont le premier traité des généralités sur l'inflation et le taux de change, en faisant une étude des concepts régissant ces deux variables ; le second a porté sur l'évolution des variables économiques en RDC : inflation, taux de change et autres variables macroéconomiques ; et le dernier a fait l'objet même de notre étude, en analysant économétriquement les variations de l'inflation et du taux de change.

A l'issu du test de stationnarité sur la variable exogène PIB, nous nous sommes rendu compte que le coefficient de la tendance est significatif; nous avons conclu à cet effet que cette série est générée par le processus TS. C'est pourquoi nous avons fait l'estimation du modèle à long terme, la méthode des moindres carrés ordinaires(MCO) avec un certain nombre de tests. Elle nous a permis de nous assurer de la validité du modèle.

Après avoir estimé le modèle, la dernière équation s'est présentée de la manière suivante :

LNINFL = 0.888517*LNMM - 0.430789*LNPIB

(26.71) (-3.94)

Nos résultats nous ont prouvé que LNMM et LNPIB étaient significatives au seuil de 5% et différentes de zéro. Le R² et le R² ajusté étaient élevés et leurs valeurs étaient respectivement de 82% et de 81%, pour dire que les deux variables exogènes qui sont la masse monétaire et le Produit Intérieur Brut ont un pouvoir explicatif très élevé de la variable endogène (l'inflation), sauf une seule variable exogène (le taux de change).D'oùnous avons conclu que notre hypothèse est infirmée.

Le test d'autocorrélation des erreurs de BREUSCH-GODFREY nous a prouvé que la probabilité de F statistique ainsi que celle de R² observée étaient supérieures à 5%, d'où acceptation de l'hypothèse nulle H0. Donc, il y a absence d'autocorrélation des erreurs dans notre modèle.

Le test d'hétéroscédasticité de WHITE avec ses deux tests : le test de Fisher et le test LM, Nous ont amené à accepter l'hypothèse nulle pour un seuil de 5 %. Le modèle était donc homoscédastique.

Le test de normalité des résidus de Jarque-Bera nous a fait remarquer que les erreurs suivaient une loi normale d'autant plus que leur probabilité était supérieure à 5%. D'où nous avons accepté l'hypothèse nulle.

Le test de spécification du modèle de RAMSEY nous a montré que la statistique de Fisher était de 0.098794 et que sa probabilité était de 0.755612>5%, d'où nous avons accepté Ho, ce qui signifie que notre modèle ne manquait pas de variables ; il n'y a pas non plus problème de forme fonctionnelle dans notre modèle, d'où le modèle est bien linéaire et il n'existe pas de problème de spécification.

Le test de stabilité de CUSUM comporte deux tests, dont en premier lieu nous avons fait le test de stabilité ponctuelle de CUSUM, qui nous a prouvé que notre modèle était ponctuellement stable durant les années considérées le travail. Parce que si les coefficients sont stables au cours du temps, alors les résidus récursifs doivent rester dans l'intervalle défini par les deux droites : [K, #177;ávn - K] et [n, #177;3ávn - K]. En second lieu nous avons fait le test de stabilité structurelle de CUSUM, qui nous a montré qu'il y a eudes modifications aléatoires dans le comportement du modèle et que les coefficients étaient instables au cours des années 1994-1998, alors les résidus récursifs carrés ont débordé dans l'intervalle. Par-là, nous avons compris que le taux d'inflation avait connu un choc vers les années 1994-1998.

Le test de Co intégration n'a pas été possible dans notre modèle, car LNINFL est stationnaire en niveau et est intégré d'ordre un I(1).

Au vu de nos résultats, nous infirmons notre hypothèse qui stipuler que les variations du taux de change expliquaient celles de l'inflation en RDC.

La notion d'analyse des variations de l'inflation et du taux de change étant vaste, nous ne prétendons pas au terme de ce travail avoir effectué tous les tests pouvant évaluer notre hypothèse, nous estimons néanmoins avoir balisé le chemin à d'autres chercheurs qui pourront éventuellement nous compléter.

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JEBALI S., MOULAHI T. et SLIM MOUHA M., Taux de change et Inflation : une analyse en modèle VAR du canal du taux de change : Cas de la Tunisie, Tunis, 2006

KINTAMBO MAFUKU E., Principes d'économétrie, 2e Ed.Presses de l'Université Kongo, MBANZA NGUNGU, 2004

LUWANSANGU P., Bilan économique de la RDC 2001-2005, Journal Le Potentiel, n°3467, 6 juillet 2005

LUYINDULADIO MENGA E., Degré de répercussion du Taux de change sur l'Inflation en République Démocratique du Congo de 2002 à 2007, Kinshasa, 2008

MONGARDINI J. et SAADI-SEDIK T., «Estimating Indexes of Coincident and LeadingIndicators: An Application to Jordan,» Document de travail du FMI, N° 03/170 (Washington: Fonds monétaire international), 2003

MUMEME SAMBEY, Revue d'Entreprise/BanqueCommerciale Zaïroise, Ed. L'éléphant, Kinshasa, 01 Septembre 1985

VINCENT D. et NATHALIE G., Exchange rate and inflation targeting in Morocco and Tunisia,Septembre 2004

3) MEMOIRES ET NOTES DE COURS

KISONIA MUSUBAO J.P., Analyse de la demande de monnaie en République Démocratique du Congo de 1970 à 2005, mémoire DEA, Université de DOUALA, Cameroun, 2005-2006

KISONIA MUSUBAO J.P.,Econométrie, Cours inédit L1, ULPGL/FSEG, Goma, 2013-2014

VAGHENI PALUKU N.,Questions spéciales en théories et politique monétaires, Cours inédit L2, ULPGL/FSEG, Goma, 2014-2015

4) WEBOGRAPHIE

http://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation

www.insee.fr/inflation.htm

1) LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Types d'inflation et processus inflatoire 2

Tableau 2: Centralisation des données de tous nos variables.....................................52

Tableau 3 : Stationnarité sur la variable LNINFL 58

Tableau 4 : Stationnarité sur la variable LNTC 59

Tableau 5 : Stationnarité sur la variable LNMM 60

Tableau 6 : Stationnarité sur la variable LNPIB 61

Tableau 7 : Tableau synthétique du test de stationnarité et d'ADF sur toutes les variables 62

Tableau 8 : Première estimation des paramètres du modèle à long terme 63

Tableau 9 : Deuxième estimation des paramètres du modèle à long terme 64

Tableau 10 : Troisième estimation des paramètres du modèle à long terme 65

Tableau 11 : Dernière estimation des paramètres du modèle à long terme 66

Tableau 12 : Test d'autocorrélation des erreurs via le test de BREUSCH-GODFREY 73

Tableau 13: Test d'hétéroscédasticité de WHITE 74

Tableau 14 : Test de spécification du modèle de RAMSEY......................................76

LISTE DES GRAPHIQUES

Graphique 1 : EVOLUTION DE L'INFLATION EN RDC DE 1983 à 2013 43

Graphique 2 : EVOLUTION DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC DE 1983 à 2013 44

Graphique 3 : EVOLUTION DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN RDC DE 1983 à 2013 45

Graphique 4 : EVOLUTION DU TAUX DE CHANGE EN RDC DE 1983 à 2013 48

Graphique 5 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE EN RDC DURANT 1997-2013 49

Graphique 6 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DE LA MASSE MONETAIRE EN RDC DURANT 1983-2013 50

Graphique 7 : EVOLUTION DE L'INFLATION ET DU PRODUIT INTERIEUR BRUT EN RDC DURANT 2002-2013 51

Graphique 8 : Test de normalité de Jarque-Bera 75

Graphique 9 : Test de stabilité ponctuelle de Cusum 77

Graphique 10 :Test de stabilité structurelle de Cusum 78

TABLE DES MATIERES

DEDICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

RESUME iv

ABSTRACT v

INTRODUCTION GENERALE 1

1. PROBLEMATIQUE 1

2. HYPOTHESE 3

3. OBJECTIF DE LA RECHERCHE 3

4. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

5. METHODOLOGIE DU TRAVAIL 4

6. DELIMITATION DU TRAVAIL 5

7. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL 5

Chapitre premier : 6

APPROCHE THEORIQUE SUR L'INFLATION ET LE TAUX DE CHANGE 6

I.1.Inflation 6

I.2. Taux de change 16

I.3. La liaison cours de change - inflation : La parité des pouvoirs d'achats 30

CONCLUSION PARTIELLE 33

Chapitre deuxième : 34

EVOLUTION DES VARIABLES ECONOMIQUES EN RDC : INFLATION, TAUX DE CHANGE ET AUTRES AGREGATS MACROECONOMIQUES 34

II.1. REVUE DE LA LITTERATURE 34

II.2. METHODOLOGIE 35

II.3. CONSTRUCTION DU MODELE ECONOMETRIQUE 36

II.4. PRESENTATION DES VARIABLES DU MODELE 39

CONCLUSION PARTIELLE 53

Chapitre troisième : 54

ANALYSE ECONOMETRIQUE DES VARIATIONS DE L'INFLATION ET DU TAUX DE CHANGE EN RDC 54

III.1. STATIONNARITE DES VARIABLES 54

III.2. ESTIMATION A LONG TERME 62

III.3.AUTRES TESTS ECONOMETRIQUES 67

CONCLUSION PARTIELLE 80

CONCLUSION GENERALE 81

BIBLIOGRAPHIE 84

1) OUVRAGES 84

2) ARTICLES ET AUTRES PUBLICATIONS 85

3) MEMOIRES ET NOTES DE COURS 86

4) WEBOGRAPHIE 86

LISTE DES TABLEAUX 87

LISTE DES GRAPHIQUES 88

TABLE DES MATIERES 89

* 1 J. COUPPEY-SOUBEYRAN, Monnaie, banques, finance, 2e Ed. Puf, Paris, 2012, P.240

* 2D. BEGG, S. FISCHER et R. DORNBUSH, Macroéconomie, 2e Ed. Dunod, Paris, 2002, P.233

* 3 J. COUPPEY-SOUBEYRAN, Op. Cit., P.241

* 4G. BRAMOULLE et D. AUGEY, Economie monétaire, Ed. Dalloz, Paris, 1998, P.316

* 5J. COUPPEY-SOUBEYRAN, Op. Cit., P.240

* 6N. VAGHENI PALUKU, Questions spéciales en théories et politique monétaires, Cours inédit L2, ULPGL/FSEG, Goma, 2014-2015, P.4

* 7J. COUPPEY-SOUBEYRAN, Op. Cit., P.241

* 8F. MISHKIN, Monnaie, Banque et Marchés financiers, Ed. Pearson Education, Paris, 2010, P.601

* 9P.R. KRUGMAN et M. OBSTFELD, Economie Internationale, Ed. De Boeck, Bruxelles, 2001, P.379

* 10M. GRAWITZ, Méthode sociale 10e Ed.Dalloz, Paris, 1996, P.36

* 11M. GRAWITZ, Op. Cit., P.36

* 12http://fr.wikipedia.org/wiki/Inflation

* 13www.insee.fr/inflation.htm

* 14M. FRIEDMAN, Inflation et système monétaire, Ed. Calman Levy, Paris, 1969, P.49.

* 15N. VAGHENI PALUKU, Op. Cit., P.20

* 16N-G. MANKIW, Principes de l'économie, Ed. Economica, Paris, 1998, P.764

* 17 D. VINCENT et G. NATHALIE, Exchange rate and inflation targeting in Morocco and Tunisia, Septembre 2004, P.14

* 18E. COMBE, Précis d'économie, Ed. Puf, Paris, 1996, P.398

* 19N-G. MANKIW, Macroéconomie,2e Ed. De Boeck, Bruxelles, 2001, P.639

* 20B.SOUSI - ROUBI, Lexique de banque et de bourse, 3e Ed. Dalloz, Paris, 1990, P.13

* 21B.SOUSI - ROUBI, Op. Cit., P.13

* 22H-L VEDIE, Macroéconomie en 24 fiches, Ed. Dunod, Paris, 2006, P.68

* 23 D. PLIHON, Les taux de change, 4e Ed. La découverte, Paris, 2006, P. 78

* 24 E. COMBE, Op. Cit., P. 399

* 25 L. DOHNI et C. HAINAUT, Les taux de change, Déterminants, opportunités et risques,Ed. De Boeck, Paris, 2010, P. 17

* 26 E. COMBE, Op. Cit., P.399

* 27M. BURDA et C. WYPLLOSZ, Macroéconomique, une perspective européenne, Ed. De Boeck, Bruxelles, 1993, P.183

*

* 28 M. FRIEDMAN, Changes flexibles ou étalon international: les leçons de l'histoire, Ed. Dunod, Paris, 2002, P. 23

* 29 Y. SIMON, Techniques financières internationales, 5e Ed. Economica, Paris, 1993, P. 83

* 30 B. BERNIER et Y. SIMON, Initiation à la macroéconomie, 9e Ed. Dunod, Paris, 2007, P. 403

* 31Y. SIMON, Op. Cit., P. 111

* 32 B. BERNIER et Y. SIMON, Op. Cit., P. 403

* 33 P. KRUGMAN et M. OBSTFELD, Economie internationale, 7e Ed. Nouveaux horizons, Paris, 2006, P.398

* 34 B. BERNIER et Y. SIMON, Ibidem

* 35 Y. SIMON, Op. Cit., P. 111

* 36 H-L VEDIE, Op. Cit., P. 76

* 37P. KRUGMAN et M. OBSTFELD, Op. Cit., P.399

* 38 L. DOHNI et C. HAINAUT, Op. Cit., P. 153

* 39 Y. SIMON, Op. Cit., P. 97-98;125

* 40 H-L VEDIE, Op. Cit., P. 12

* 41 L. DONHI et C. HAINAUT, Op. Cit., P. 152

* 42 B. BERNIER et Y. SIMON, Op. Cit., P. 403

* 43J. LECAILLON et J-D LAFAY, Analyse macroéconomique, Ed. Cujas, Paris, 2012, P. 99-100

* 44 B. BERNIER et Y. SIMON, Op. Cit., P. 403

* 45N-G. MANKIW, Op. Cit., P.249

* 46N-G. MANKIW, Op. Cit., P.250

* 47Y. SIMON, Op. Cit., P. 84

* 48M. BURDA et Alii, Op. Cit., P. 45

* 49 Y. SIMON, Op. Cit., P.54

* 50 Y. SIMON, Op. Cit., P.54

* 51 X. BRUCKERT et Alii., Le marché des changes et la zone franc, Ed. Edicef, Paris, 1989, P.53

* 52La nouvelle parité théorique est 1 $ = 900 où iC et iE sont les taux d'inflation congolais et américain. Le différentiel de change (1 %) ne s'est en réalité pas parfaitement ajusté au différentiel d'inflation 1,1 %. L'ajustement des différentiels n'est qu'une approximation : En considérant (1 + iE) proche de 1, on a en effet

1 $ = 1000 FC [(iC-iE)].

* 53X. BRUCKERT et Alii., Op. Cit., P.54

* 54X. BRUCKERT et Alii., Op. Cit., P.55

* 55E. LUYINDULADIO MENGA, Degré de répercussion du Taux de change sur l'Inflation en République Démocratique du Congo de 2002 à 2007, Kinshasa, 2008

* 56S. JEBALI, T. MOULAHI et M. SLIM MOUHA, Taux de change et Inflation : une analyse en modèle VAR du canal du taux de change : Cas de la Tunisie, Tunis, 2006

* 57M.GRAWITZ, Op.Cit., P.36

* 58J. MONGARDINI et T. SAADI-SEDIK, «Estimating Indexes of Coincident andLeading Indicators: An Application to Jordan,» Document de travail du FMI,N° 03/170 (Washington: Fondsmonétaire international), 2003

* 59 R.BOURBONNAIS, Econométrie: manuel et exercices corrigés, 6e Ed.Dunod, Paris, 2005, P.17

* 60J.P. KISONIA MUSUBAO, Econométrie, Cours inédit L1, ULPGL/FSEG, Goma, 2013-2014, P.6

* 61Idem

* 62E. KINTAMBO MAFUKU, Principes d'économétrie,2e Ed. Presses de l'Université Kongo, MBANZA NGUNGU, 2004, P.2

* 63 R. BOURBONNAIS, Econométrie,3e Ed.Dunod, Paris, 2000, p.17

* 64 E. KINTAMBO MAFUKU, Op. Cit., P.7

* 65MABI MULUMBA, La monnaie dans l'économie, Ed. Cerdi,Kinshasa, 2001, P.157-158

* 66P. LUWANSANGU, Bilan économique de la RDC 2001-2005, Journal Le Potentiel, n°3467, 6 juillet 2005, P.67

* 67Rapport annuel de la Banque Centrale du Congo, 2011, P.6

* 68MABI MULUMBA, Op. Cit., P.157

* 69MUMEME SAMBEY, Revue d'Entreprise/BanqueCommerciale Zaïroise, Ed. L'éléphant, Kinshasa, 01 Septembre 1985, P.6

* 70J. MONGARDINI et T. SAADI-SEDIK, Op. Cit., 2003

* 71J.P. KISONIA MUSUBAO, Op. Cit, P.117

* 72R. BOURBONNAIS, Econométrie, DUNOD, 9e éd., Paris, 2015, P.151

* 73R. BOURBONNAIS, Op. Cit., P.85

* 74J.P.KISONIA MUSUBAO, Analyse de la demande de monnaie en République Démocratique du Congo de 1970 à 2005, mémoire DEA, Université de DOUALA, Cameroun, 2005-2006






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