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Stabile de la pression de fond et maintien de l'état d'underbalance des puits en UBD.

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par Merwan BENBOUDIAF
Mà¢â‚¬â„¢hamed Bougara - Master en Forage des Puits Hydrocarbures 2016
  

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8.4 Injection par parasite string

La proposition ici est de changer totalement la méthode d'injection d'azote, on opte plutôt pour l'injection via parasite, qui un tubing de petit diamètre (2» dans le cas simulé) descendu avec le tubage, le point d'injection se trouve dans la partie tubée du trou.

La simulation de l'évolution de la BHP en fonction du débit de gaz injecté est présentée dans Figure-8.12

Figure 8.12 : modélisation statique de la BHP, cas injection par parasite.

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Chapitre8- Solutions et Propositions

Avec cette technique on réduit le volume à remplir de 15m3 par rapport à celui du concentrique. L'évolution de la BHP est présentée dans la Figure-8.13.

Figure 8.13 : Evolution BHP, cas injection par parasite.

On constate un underbalance permanent au bout de 1h 30min et une stabilisation au bout de 2h 30min dans la zone exigée (7%-9%).

Cette technique présente un avantage certain en termes de temps gagné, mais quelques difficultés liées à son installation.

- Précaution à suivre pendant la descente du tubage raccordé au parasite, risques d'endommagement de ce dernier pendant les connections.

- Besoins d'une tête de tubage spéciale pour prendre en compte l'extension du parasite sur le tubage.

8.5 Injection par Drill Pipe

C'est une solution très intéressante, elle présente de nombreux avantages :

- Ne nécessite pas de grandes modifications par rapport aux puits conventionnels. - Moins d'équipements et personnel nécessaire sur chantier.

- La quantité de gaz à envoyer pour alléger la colonne est moindre car puisque le point d'injection se trouve plus bas, et donc l'expansion du gaz à travers la colonne va faire qu'elle s'allège plus.

Cependant elle présente un certain nombre de problèmes :

- La pression de fond ne peut pas être contrôlée avec précision en cours de forage, il est

donc nécessaire d'appliquer les paramètres optimaux dès le début de la phase en underbalance.

- En puits horizontal, le gaz a tendance à se séparer du liquide et à gagner la partie superieur du trou, ce qui crée un drawdown plus élevé à la partie superieur du trou, qui peut entrainer un effondrement du trou.

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Chapitre8- Solutions et Propositions

Fenêtre opérationnelle. Dans le but de choisir les paramètres d'injection adéquats débit de gaz et débit de liquide), il est nécessaire de construire une certaine limite qui impose un ratio entre ces deux débits, et ce dans but d'éviter certains problèmes. Les différents problèmes rencontrés sont :

· Problème d'instabilité des parois (Collapse).

· Maintien de la condition d'underbalance.

· Problème de nettoyage.

· Problème de cavage (washout) dû à l'érosion des parois.

La zone à l'intérieur de ce diagramme représente l'ensemble des combinaisons de débit de gaz et de liquide qui évite ces 4 problèmes. La construction du diagramme se fait comme suit :

Limite droite. Représente le problème d'instabilité des parois, dans le cas de l'UBD on parle plutôt de collapse. L'estimation de la pression de collapse dans le cas du puits passe d'abord par la détermination des contraintes horizontales et verticale (chapitre 4)

La contrainte verticale est déterminée par l'équation (4.1), par intégration d'un log de densité d'un puits voisin sur la hauteur TVD du puits ONIZ-40.

On trouve a = 876.09 bars au TD (3437m), soit 0.255 bar/m.

~~

o -v

Et par application de l'algorithme section-4.5 au puits ONIZ-40, on trouve :

= 0.7148 et ° = 0.7035 Soit crH = 626.43 bars et ah = 616.32 bars

o -v

La valeur de ah = 616.32 bars = 8936.77 psi donne une très bonne approximation par rapport aux valeurs proposées par (Koceir, 2000) qui était de 8450 psi résultat d'une étude sur l'influence des contraintes sur la fracturation hydraulique (voir références), elle nous donne une erreur de 5.76%. On admet donc que les valeurs trouvée sont correctes.

Le calcul de la pression de collapse s'est fait en utilisant le modèle de Mohr-Coulomb (équation 4.5 et 4.6) et les équations (4.17) et (4.18), on trouve

1c ttapse = 160.011 bars ce qui correspond à un drawdown de 18.36% par rapport à la pression de réservoir.

L'étape suivante est de faire une simulation avec Drillbench et de prendre pour chaque débit de liquide le débit de gaz qui correspond à cette pression. (Figure 8.14)

Limite gauche. Cette limite peut être définie de deux manières, c'est soir l'ensemble des débits de liquide et de gaz qui sont capables de maintenir un underbalance, soit on impose un drawdown précis, par exemple 7%. L'ensemble est déterminé directement par simulation avec Drillbench pour différents débits. (Figure-8.14)

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Chapitre8- Solutions et Propositions

Limite inférieure. C'est la limite de nettoyage des parois, une élaboration plus précise de cette courbe pourrai faire l'objet d'une étude très interessante.

Elle définit comme la capacité à remonter les cuttings du fluide de forage, elle est calculée suivant l'énergie cinétique du fluide.

*+2

(9.1)

E = 0.5Ym

g

Vm étant la vitesse du mélange liquide/gaz et Ym la masse volumique du mélange.

Des études montrent (Guo, 2002) qu'une énergie cinétique minimum de 3 lbf-ft/ft3 suffi à transporter les cuttings jusqu'en surface dans des conditions de puits normales.

Et pour aller dans le cas le plus défavorable, on prendre en compte seulement la phase liquide, car la phase gazeuse crée une turbulence qui va aider à remonter les cuttings.

Et donc par calcul simple, avec un diamètre du trou de 6» et un diamètre extérieur des tiges de 31/2, cette énergie cinétique correspond à un débit de liquide de 423 l/min.

Figure 8.14 : Modélisation statique de la BHP et illustration des pressions de collapse et de formation.

Limite supérieure. C'est la limite de cavage par érosion des parois, il n'existe pas de modèle pour modéliser le phénomène, les limites de « washout » sont surtout basées sur l'expérience locale de forage. Dans le cas du réservoir RaD2, qui est essentiellement formé de quartzites, on considère que cette limite n'est pas nécessaire à déterminer, les risques d'érosion étant très faible.

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Chapitre8- Solutions et Propositions

Construction du diagramme. Le diagramme en prenant en compte les 4 limites présentées est illustré dans la Figure 8.15, les deux lignes de balance et de 7% drawdown y sont plotées.

Débit de liquide l/min

450

400

750

700

650

600

550

500

350

300

10000 15000 20000 25000 30000 35000 40000 45000 50000 55000 60000

Washout 7% Drawdown

Débit de gaz l/min

Figure 8.15 : Diagramme opérationnel.

Le point indiqué sur le diagramme correspond à (650,40000) est un point opérationnel, la simulation en dynamique est présentée sur la figure 8.16.

Figure 8.16 : BHP en fonction du temps pour injection par tiges.

La pression se stabilise à 180.1 bar, ce qui correspond à un drawdown de 8.11% ce qui est acceptable.

Cependant en puits horizontal, le gaz a tendance à adopter un écoulement stratifié, dans ce cas il faut également examiner le régime d'écoulement, le plus appréciable étant le régime à bulle dispersées ou régime Slug, il faut à tout prix éviter le régime stratifié (SS et SW). Il présenté sur les Figures 8.17 et 8.18 un rappel sur les différents régimes d'écoulement et les diagrammes pour puits horizontaux et presque horizontaux, ce dernier point est essentiel car en forage on ne peut pas avoir une horizontalité parfaite.

94

Chapitre8- Solutions et Propositions

Figure 8.17 : Différents régimes d'écoulement pour conduites horizontales (Falcone, 2009)

Figure 8.18 : Diagrammes d'écoulement pour conduites horizontales (Falcone, 2009)

Vérification du régime d'écoulement. On va vérifier le régime d'écoulement pour le cas (650,40000), d'abord il faut calculer le débit de gaz dans les conditions de fond, à cause de la compression, ce dernier voit son débit diminuer en quelque sorte. Pour cela on applique la loi des gaz réels (équation 1.2), l'indice 1 représente les conditions en surface et 2 représente les conditions au fond.

On prend P1 = 200 psi bar et P2 =2886 psi, T1=158°F et T2=242.6°F,

Le facteur de compressibilité est déterminé en utilisant l'abaque de Standing et Katz (Tarek, 2010) Figure-9.20, on trouve Z1=1 et Z2=1.05. (Données pour l'azote : Température critique 227 R, pression critique 493.1 psi, Tarek, 2010)

On trouve un débit de gaz de 4.43m3/min.

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Chapitre8- Solutions et Propositions

On applique les équations (3.30) et (3.31) pour trouver les vitesses superficielles du liquide et du gaz. En prenant une section annulaire de 0.015322m2 et un diamètre de 6», le diamètre hydraulique est de 0.128m et donc on a une section de 0.0128m2.

On trouve

*$! = 0.85./s et *$) = 5.76./s, et ce sans prendre en compte le Holdup.

L'estimation du Holdup pour le cas présent est présentée dans la Figure 8.19. On trouve un Holdup pour le liquide de 53.53%.

En appliquant les équations (3.32) et (3.33), il en résulte *! = 1.60./s et *) = 12.5./s

En mettant ces valeurs dans les diagrammes Figure 8.18, on remarque qu'on est dans le régime Slug pour une inclinaison de 89° et 90° et dans le régime en bouchons pour 91°.

Ces valeurs ne sont donc pas acceptables car elles occasionnent une séparation entre le liquide et le gaz.

Il faut donc changer de paramètres. On prend un deuxième point sur le diagramme 8.15 : (750,45000) et on refait les calculs dans ce cas. Le Holdup dans ce cas est présenté dans la Figure 9.19. Le Holdup est égal à 53.07% pour le liquide.

On trouve *! = 3.92./s et *) = 10.7./s.

Dans ce cas-ci, on entre dans le régime de bulles dispersées pour 89° d'inclinaison. Et dans le régime Slug pour 90° et 91°. Ce qui est acceptable.

Figure 9.19 : Evolution du Holdup pour le liquide avec 650 et 700 l/min de débit.

96

Chapitre8- Solutions et Propositions

Conclusion. Une élaboration d'un diagramme de référence pour le choix des paramètres d'injection avec injection par tiges, en plus d'une vérification du point choisi pour atteindre un régime de bulles dispersées, pourrai se montrer comme un outil très intéressant pour l'ingénieur spécialiste en UBD dans la conception et le suivi des opérations.

Figure 8.20 : Abaque de Standing Katz pour la determination du facteur de compréssiblité pour le gaz

(Tarek, 2012)

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand