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La fièvre de la vallée du rift en république démocratique du Congo. "Occurrence et étude des cas chez les bovins dans le nord de la province du Katanga "

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par ABDEL-AMIR HALAWI
Université pédagogique nationale - DIPLOME D?ETUDES APPROFONDIES  2011
  

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DISCUSSION ET CONCLUSION

Les lésions hépatiques ressorties dans la figure III.1 : foyers nécrotiques blanchâtres avec plaques de congestions hémorragiques irréguliers et la coloration brun- jaunâtre sont caractéristiques de cette maladie

http://www.oie.int/fr/maladies/fiches/f_a080.htm). C'est la raison pour laquelle cette maladie est parfois désignée sous le nom d'Hépatite enzootique (IEMVT-CIRAD, 1990).

De l'analyse de la figure III.2, qui est la situation immunologique générale de l'échantillon étudié, il se dégage une importante observation, en l'occurrence un pourcentage élevé de positifs : 40 %. Ce degré de positivité dénote une haute prévalence, point de départ des études plus fouillées sur la zone enquêtée, surtout par rapport à l'implication des humains, chez qui les IgM ont aussi détectés.

Ainsi, la détection des IgM en même temps qu'elle renseigne sur une infection active même récente, elle permet aussi de comprendre qu'il pourrait s'agir d'une réinfection, c'est-à-dire que quelque part dans cette zone enquêtée il existerait une source active qui ferait introduire des nouveaux virus venant ainsi se greffer sur une infection existante ce qui crée un phénomène de surinfection bien connu de nombreux épidémiologistes.

Pour cette source on pourrait incriminer la présence des vecteurs dont essentiellement les moustiques Aedes et ou Culex, ainsi que le réservoir que pourrait être la faune sauvage, ce qui pourrait faire penser à un cycle selvatique. La situation écologique des sites telle que décrite dans les généralités plaide en faveur d'un tel constat. La coexistence IgG et IgM est donc une preuve de réinfection décrite déjà par pas mal d'auteurs surtout en ce qui concerne les zones endémiques ; ce constat marie une situation classique décrite telle que décrite par le groupe AFSSA (Fig. III.1).

Quant au fort degré de prévalence par rapport aux sujets de 5 à 9 ans, il pourrait s'expliquer par le fait que dans pas mal d'exploitations bovines, c'est à cette tranche d'âge qu'appartiennent le gros du troupeau de reproduction, ces bêtes sont majoritaires dans le troupeau, de même que lors des prélèvements faits au hasard pour divers études comme c'est notre cas. Un prélèvement des échantillons selon un système de stratification aurait pu mieux nous renseigner à propos. Une autre hypothèse aussi acceptable est qu'au de la de 9 ans, on se trouve devant des cas de reforme, en d'autres mots les bêtes de plus de 9 ans deviennent très rares, et à l'autre extrémité les tout jeunes animaux sont peu informatifs épidémiologique ment parlant et donc moins intéressants lors des prélèvements. Il ne reste dans l'exploitation que ces animaux de 5 à 9 ans comme sujets âgés, c'est-à-dire du fait de leur âge, ils ont été exposés aux piqûres des moustiques et donc au multi-challenge et donc trop sollicités et donc répondant presque en permanence aux multiples pénétrations, ce qui amplifierait leur immunité.

La prédominance d'une race par rapport à une au regard d'un test par rapport à un autre, on peut conclure qu'il s'agit d'une information sans valeur épidémiologique rassurante dans la mesure où il y a eu disparité dans le nombre des sujets testés, et qu'il y a différence des tests (tantôt IgG seul, tantôt IgG et IgM).

S'il faut parler des kits utilisés, il y a lieu de conclure qu'ils sont tous bons et de grande valeur, les résultats (prévalences) qu'ils ont générés : 36 et 32 % respectivement pour ne considérer que la détection des IgG, les font placer cote à cote, il s'agit d'une même marge s'il faut trancher en termes du coefficient de confidence. Nous pouvons quant à nous prendre le risque de les recommander aux autres enquêteurs ou diagnosticiens.

A l'issu de nos analyses réalisées au Laboratoire Vétérinaire de Kinshasa, un fait est vrai ; c'est que la Fièvre de la Vallée du Rift existe comme l'ont signalé WANEPOELR.S, COETZER J.A.W en 1994 ainsi que MULUMBA et al. En 1997 à l'état endémique en République Démocratique du Congo. La forte prévalence, 40% pour la zone enquêtée, associée aux cas cliniques tels que des avortements, aux lésions cliniques telles que l'hépatite nécrosante ainsi qu'aux réalités écologiques du coin font craindre une épidémie dormante.

Des enquêtes épidémiologiques similaires sont à encourager dans d'autres zones critiques. Et pour l'actuelle zone d'intérêt une surveillance active mieux structurée, impliquant le bétail, les vecteurs, la faune sans oublier les humains serait plus que souhaitée.

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