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L'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à  2009.

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par Serge MUNENWA SHAKA
ULPGL/Goma - Licence 2012
  

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République démocratique du Congo

Enseignement supérieur et universitaire

Université libre des pays des grands lacs

(ULPGL)

B, p 368goma

L'EFFET DES POLITIQUES MACROECONOMIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC DE 1972 à 2009

Par : MUNENWA SHAKA

Mémoire présenté en vue d'obtention du diplôme de grade de licencier en sciences économiques et de gestion ; département d'économie monétaire et internationale

Directeur  : Prof. Gaston KIMBWANI

Encadreur  : CT. Augustin SIBAYIRWANDEKE.

Année académique 2011-2012

DEDICACE

A mon père

A ma mère

A mes frères et soeurs

A tous ceux qui mes sont chers

MUNENWA SHAKA

REMERCIEMENTS

Avant tout je tiens à rendre gloire à l'éternel Dieu, le tout puissant qui m'a prêté sa vie, guidé tout au long de ma vie estudiantine, qui instruit dès ma jeunesse et m'a permis d'arriver aussi loin dans mes études.

Mes vifs et sincères remerciements s'adressent au professeur Gaston KIMBWANI qui malgré ses multiples occupations a accepté d'assurer la direction de ce présent travail de mémoire.

Mes remerciement s'adressent au Chef de Travaux Augustin SIBAYIRWANDEKE qui malgré ses multiples tâches et occupations a bien accepté de m'encadrer tout au long de ce présent travail.

Je profite de cette opportunité pour présenter mes profonds remerciements à tout le corps professoral et encadreur de l'Université Libre des Pays des Grands Lacs qui, durant notre cursus, a guidé nos premiers pas de formation universitaire.

Toutes mes reconnaissances à mes collègues, amis, frères et soeurs de la faculté des sciences économiques et de gestion particulièrement, pour leur contribution d'une façon ou d'une autre à ma formation et à ce présent travail.

MUNENWA SHAKA

SIGLES ET ABREVIATIONS

AC : Autocorrélation

AR : Autorégressive

a1...t : Paramètres

BAD : Banque Africaine de Développement

BCC  : Banque Centrale du Congo

BIAC  : Banque internationale pour l'Afrique au Congo

C  : Constante

CEPGL  : Communauté économique des pays des Grands lacs

COMESA  : Marché commun de l'Afrique orientale et australe

CEEAC : Communauté Economique des États de l'Afrique Centrale

e : terme d'erreur

FMI  : Fond Monétaire International

G  : Dépenses Gouvernementale

L2  : deuxième licence

MM  : Masse Monétaire

OCDE  : Organisation de Coopération et de Développement Economique

ONU  : Organisation des Nations Unis

PCMA  : Programme de coopération monétaire en Afrique

PIB  : Produit Intérieur Brut

PNB  : Produit National Brut

PAC  : Probabilité des Autocorrélations

Prob  : Probabilité

RDC  : République Démocratique du Congo

SADC  : Communauté de développement de l'Afrique australe

tPIB : le taux de croissance de du PIB

tMM : le taux de croissance de la masse monétaire

tG : le taux de croissance des dépenses gouvernementaux

tpop : le taux de croissance de la population

Ti : Taux d'inflation

Y  : Production

F (K,N)  : fonction du Capital (K) et du travail (N)

RESUME DU TRAVAIL

La RDC est aujourd'hui classée parmi les pays les moins développés du monde selon les rapports de l'ONU. En effet notre pays a connu des effets pervers de croissance économique tout au long de la période entre 1972 et 2009.

Ce faisant nous nous sommes intéressés à « l'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique tout au long de la période de 1972 à 2009 ».

Afin de montrer cet effet nous avons émis la problématique suivante : Quelle a été l'effet de la politique monétaire et de la politique budgétaire, représentées successivement par les taux de croissance de la masse monétaire et les taux de croissance des dépenses publiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à 2009? 

En vue de répondre à cette problématique, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle, la politique monétaire et la politique budgétaire expliquent la croissance du PIB en RDC entre 1972 et 2009 vue que l'autorité publique aurait été rationnelle dans ses prises de décisions en matière de ces politiques en question dans cette étude.

Après analyse économétrique nous sommes arrivés à confirmer notre hypothèse. Se référant au coefficient de détermination ajusté, les politiques macroéconomiques à savoir la politique monétaire et la politique budgétaire influencent la croissance du PIB en RDC de 53%.

SUMMARY

The DRC is classified today among the countries the less developed of the world according to the reports of the UNO. Indeed our country knew of the perverse effects of economic growth all along the period between 1972 and 2009.

That making us was interested in" the effect of the macroeconomic policies on the economic growth all along the period of 1972 to 2009 ".

In order to show this effect us gave out the problematic following: What was the effect of the monetary politics and the budgetary politics, represented successively by the growth rates of the monetary mass and the growth rates of the public expenses on the economic growth in DRC of 1972 to 2009?

In order to answer this problematic, we gave out the hypothesis according to which, the monetary politics and the budgetary politics explain the growth of the GDP in RDC between 1972 and 2009 view that the public authority would have been rational in his/her/its holds of decisions concerning these policies in question in this survey.

After econometric analysis we managed to confirm our hypothesis. Referring to the coefficient of determination adjusted, the macroeconomic policies to know the monetary politics and the budgetary politics influence the growth of the GDP in RDC of 53%.

INTRODUCTION

0.1 Problématique

A l'heure actuelle le monde entier se bat afin d'atteindre les objectifs du millénaire fixés par l'ONU, celui de réduction de la pauvreté dans le monde d'ici 2015. L'Etat congolais, faisant partie de cette organisation, n'a pas cessé de lutter à fin de réduire cette pauvreté au maximum malgré tous les aléas survenus dans le territoire congolais depuis et avant les années 1972.

Afin de parvenir aux objectifs de réduction de la pauvreté fixée par l'ONU, pour d'ici 2015, les pays se battent afin de réaliser des taux de croissance économique stable pendant plusieurs années.

Quelle que soit l'époque, les contraintes de la gestion monétaire en RDC étaient polarisées autour de trois préoccupations majeures, à savoir : assurer un niveau satisfaisant de liquidité dans l'économie, assurer la convertibilité interne de la monnaie et garantir la stabilité de l'unité de compte. Il s'agit d'un délicat équilibre à tenir au jour le jour.1(*)

De 1960 à 2000, l'économie congolaise a connu globalement au-delà des fluctuations conjoncturelles, un déclin prolongé du PIB réel. Décomposant ce mouvement d'ensemble, AKITOBY et CINYABUGUMA identifient à la suite d'une étude antérieure de Maton et les autres, cinq sous-périodes important dans cette évolution, à savoir2(*) :

- 1960-65 : chaos politique et dislocation de l'appareil économique ;

- 1966-74 : stabilité politique et croissance ;

- 1975-82 : marasme économique et crise de l'endettement ;

- 1983-89 : programmes d'ajustement appuyés par le FMI et politiques de `stop and go' ;

- 1990-2000 : hyperinflation et effondrement des systèmes économiques et politiques

La période entre 1990 et 2009 a marqué le système monétaire congolais par deux réformes monétaires en 1993 et 1998. En 1993, la dégradation prononcée de l'économie du pays, la détérioration des finances publiques, l'aggravation de l'inflation, la précarité des réserves de change et l'accumulation de la dette extérieure ont conduit à une réforme de la monnaie du Zaïre au nouveau Zaïre.

La période de 1997 à 1998 est caractérisée par le changement de régime politique du 17 mai 1997. Des faits saillants tels que la multiplicité d'espèce monétaires ainsi que de taux de change, la perte de confiance généralisée dans la monnaie nationale du fait de l'instabilité persistante de sa valeur interne et externe, la dollarisation excessive de l'économie, la pénurie des signes monétaires au sein du système bancaire, la rupture de la parité interne entre la monnaie scripturale et la monnaie fiduciaire, la désintermédiation financière accrue attestée par l'importante circulation fiduciaire hors banque et la désarticulation du système des paiements et la diminution drastique du taux de liquidité de l'économie, atteignant 4,3%, en 1997, contre 10% au cours des périodes antérieurs.3(*)

Signalons tout de même, que malgré les états pervers du taux de croissance du PIB qui a connue des fluctuations positives et très négatives, depuis 2002 l'Etat congolais réalise des taux de croissances positifs.

Compte tenu de ce qui précède, la préoccupation de notre travail est résumée en ce terme: Quel a été l'effet de la politique monétaire et de la politique budgétaire sur la croissance économique de 1972 à 2009? 

0.2 Hypothèses

« L'hypothèse est une réponse à la question posée. Elle tend à formuler une relation entre des faits significatifs. Même plus ou moins précise, elle aide à sélectionner les faits observés. Ceux-ci rassemblés, elle permet de les interpréter, de leur donner une signification qui, vérifiée, constituera un élément possible de début de théorie »4(*)

Les Hypothèses peuvent être une série des réponses qui permettent de prédire la vérité scientifique, vraisemblablement au regard des questions soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bienfondé ou le mal fondé.

Le taux de croissance du PIB congolais a connue aussi très forte fluctuation positive et négative. Cependant, celui de 1972 qui était de 0,15% et celui de 2009 qui est de 2,83%, nous pouvons dire qu'il y a eu croissance économique dans la période considérée.

De ce fait, malgré les aléas survenus en RDC, la masse monétaire (tMM), et les dépenses gouvernementales représentant des politiques macroéconomiques appliquées en RDC dans la période allant de 1972 à 2009, auraient pour effet, la croissance du PIB en RDC au cours de la période allant de 1972 à 2009.

0.3 Objectifs du travail

Nous serons amenés tout au long de ce présent travail à montrer par la technique économétrique quels sont les facteurs ou variables qui expliquent cette croissance économique en RDC au cours de la période considérée dans ce présent travail.

0.4 Délimitation du travail

Les données que nous avons à analyser concernent la RDC et de 1972 à 2009.

0.5 Méthodologie

La méthodologie renferme des méthodes et techniques utilisées pour aboutir à des résultats. La technique documentaire nous a permis nous a permis de récolter nos données et les analyser grâce à la technique économétrique. Concernant les techniques, nous avons fait recours à :

- La technique économétrique qui nous permettra de donner un contenu empirique à notre hypothèse de départ afin de la confirmer ou de l'infirmer

- La technique comparative qui nous permettra de comparer certaines théories économiques en général à certaines réalités en RDC

0.6 Subdivision du travail

Ce travail est subdivisé, en trois chapitre hors mis l'introduction et la conclusion.

Le premier chapitre passe en revue des théories concernant notamment : la politique économique, la croissance économique, le politique budgétaire, la politique monétaire, etc.

Le deuxième chapitre parle de l'effort de croissance économique en RDC. On peut constater une croissance positive des dépenses gouvernementale entre 2003 et 2008 on y parle aussi de la politique monétaire en RDC.

Le troisième chapitre traite de l'effet des politiques macroéconomiques (politique économique) sur la croissance économique». Il a été question ici de faire une étude économétrique afin de vérifier nos hypothèses.

CHAPITRE 1 :

CONSIDERATION THEORIQUE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE.

Ce chapitre se veut de parler grosso modo de quelques facteurs ou instruments de politique économique susceptible d'expliquer une croissance économique notamment la politique monétaire et de change et la politique budgétaire et fiscale.

1.1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE

En remontant le temps on peut dire que l'origine de la pensée économique se situe vers le 18e siècle, avec la révolution industrielle. Avant cette révolution industrielle des auteurs avait déjà évoqué des théories économiques. C'est le cas avec Adam Smith qui est considéré comme le premier qui ait pu appréhender le phénomène de croissance.

Avant de rechercher en quoi la croissance économique constitue un phénomène révolutionnaire, il nous faut voir de plus près sur quoi porte la croissance lors qu'on parle de la croissance économique il s'agit en fait de la croissance de la masse des produits finis et des services chaque année par l'économie. Elle peut s'opérer de deux façon ou bien par l'augmentation du nombre des producteurs ou des consommateurs. Tandis que la production et la consommation par tête reste la même c'est ce que certains économistes appelle la croissance extensive. Ou bien indépendamment du nombre des unités qui produisent ou qui consomment, grâce à l'augmentation de la production et de la consommation par tête : on parlera alors de croissance intensive5(*).

Avec la révolution industrielle il a été constaté que la recherche du profit qui autre fois été punissable ne l'été plus ; le mode d'organisation des sociétés évoluait aussi suivant trois modes : initialement l'organisation traditionnelle ensuite l'organisation moderne, on passait de l'organisation de la société par la force à une organisation un peu plus libérale où on personne n'était contraint comme à l'époque de l'esclavage, concernant l'organisation du marché l'évolution de celui-ci consistait à fixer quelques règles et chaque opérateur économique effectuait ses transactions librement.

Cependant, au cours du 20e siècle, la plupart des pays ont connu une croissance économique importante. Cette croissance s'est manifestée par une augmentation continuelle du revenu réel agrégé, de la production, de la consommation de biens et services, non seulement en niveau mais aussi par habitant. Chaque génération a eu un niveau de vie plus élevé que celui de la génération qui l'a précédé6(*).

Les pays en voie de développement (PVD) représentent environ le trois quart de l'humanité, mais seulement le cinquième de la production mondiale et leur revenu par habitant n'est donc en moyenne que le 1/20 de celui des pays développés à économie de marché7(*).

Cependant, l'hétérogénéité croissante des tiers mondes résulte paradoxalement d'un phénomène commun : le développement économique, qui n'a affecté bien évidement tous les pays au même rythme. Certains surtout en Afrique, ont connu une croissance faible, alors que d'autre, en Asie et en Amérique latine se sont transformé rapidement.

Hirshman a introduit récemment le concept de croissance déséquilibrée illustré par la figure ci-dessous :

Graphique N°1 : Croissance équilibrée et croissance déséquilibrée

Dans le processus de croissance conflictuelle, les progrès sont plus lents, car le déplacement vers le nord-est du graphique se fait au prix de reculs successivement pour l'un des produits du secteur. Le secteur X progresse tout d'abord, alors que Y régresse, puis l'inverse se produit et ainsi de suite. Hirshman compare cette évolution à celle d'un voilier qui remonterait mal le vent (venant du Nord-est) et << tirerait des bord>> vers le progrès à 70 ou 80°, au lieu de 45° pour la croissance déséquilibrée, alors que le trajet de la croissance équilibrée serait celui d'un navire à moteur qui irait droit dans la bonne direction (mais les pays pauvres ont-ils ce moteur ?), le processus de croissance conceptuelle lui parait convenir mieux à la réalité car « chacun des objectifs (X ou Y) est si difficile à atteindre que, pour progresser vers un seul d'entre-deux, il faut mobiliser toutes les énergies et se faisant on néglige d'autres objectifs primordiaux, ce qui attire, plus tard, l'attention du public et le changement de cap).8(*)

W.W. Rostow prétend (avoir peu à peu) qu'il est parvenu à l'idée qu'il est possible et à certains fins limités, utile de décomposer l'histoire de chaque économie nationale et parfois celle de région selon cette suite d'étapes. Une analyse constitue, en fin de compte, à la fois une théorie de la croissance économique, et une théorie plus générale, bien qu'encore très partielle de l'histoire générale des temps modernes9(*)

A considérer le degré de développement de l'économie on peut dire que toutes les sociétés qu'elles passent par l'une des cinq phases suivantes10(*) :

1. L'Archaïsme (traditionnelle) : caractérisée par une société traditionnelle

2. Le modernisme : à ce niveau il y a des conditions préalables au démarrage

3. Le décollage : c'est la période pour laquelle la société fini par renverser les obstacles et barrières qui s'opposaient à la croissance régulière.

4. La stabilité : à ce niveau le volume des investissements représentent 10 à 20% du revenu nationale grâce à l'évolution technique.

5. L'abondance (le bien être générale) : c'est l'ère de la consommation de masse, où la production des biens de consommation durables et les services deviennent les principaux secteurs de l'économie.

Au moment où les sociétés atteignirent la maturité au cours du XXe siècle, deux phénomènes se sont produits :

- Le revenu réel par habitant s'est élevé à un niveau tel que des nombreux individus ont pu régulièrement disposer de biens et services dépassant les besoins alimentaires, de logement et de vêtement indispensable.

- La composition de la main d'oeuvre, elle s'est modifiée de façon telle que non seulement la proportion urbaine et dans la population totale s'est accrue, mais aussi la proportion de la population des employés de bureau et des ouvriers qualifiés.

En effet, l'augmentation continuelle ou régulière du taux de croissance économique ou du PIB d'un pays donné demeure un signe ultime d'une croissance économique de ce pays.

1.2. LA POLITIQUE MONETAIRE

La politique monétaire est l'ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics, et notamment la banque centrale, visant à faire varier la quantité de monnaie présente dans l'économie afin d'agir indirectement sur la valeur de la devise nationale, sur la production, l'investissement, la consommation et l'inflation11(*).

La politique monétaire a pour objectif de soutenir l'activité économique en fournissant des liquidités et des crédits indispensables aux agents pour consommer, investir et produire, elle ne doit pas se révéler trop restrictive, car elle risquerait alors de bloquer la croissance économique, ni trop expansionniste, dans la mesure où une telle situation favoriserait l'augmentation de l'inflation (la hausse généralisée des prix) en injectant trop de pouvoir d'achat dans une économie qui ne dispose pas de suffisamment de biens pour satisfaire la demande.

En RDC, l'autorité ayant en charge la politique monétaire c'est la Banque Centrale et le trésor public. L'autorité publique doit veiller à ce que la politique économique appliquée en RDC puisse permettre une croissance économique positive et à ce qu'il n'y ait pas conflit entre objectifs de la politique économique.

Chaque gouvernement doit choisir une politique économique qui répond à ses objectifs12(*).

1.2.1 Généralités sur la politique monétaire

Pour A. Siaens : « L'objectif de la politique monétaire est d'assurer un environnement favorable à l'augmentation du revenu réel, dans une perspective à long terme, le plus régulièrement et le plus près de son potentiel de plein emploi »13(*).

Comme l'affirme Mabi Mulumba, les différentes politiques monétaires s'examinent, en ayant pour référence le système économique dans lequel elles s'exercent et les hypothèses auxquelles leurs auteurs se fient, pour opérer le choix de canaux de transmission qu'ils établissent entre la monnaie et le secteur réel de l'économie14(*).

Autrement dit, les politiques monétaires s'intègrent dans les théories explicatives de l'équilibre macro-économique. Cela signifie que la politique monétaire fait partie des composantes de la politique économique d'ensemble qui comprend également la politique budgétaire, la politique de revenus et des prix, et les politiques structurelles.

Sa contribution est attendue dans la mise en oeuvre des objectifs généraux de la politique économique que sont : la croissance économique, le plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre des paiements extérieurs. Ces objectifs forment ce qu'on appelle : "le carré magique".

Dans la pratique, ces quatre objectifs ne peuvent pas être atteints simultanément. La recherche de l'un ne peut être satisfaite qu'au détriment de l'autre. L'essentiel est de trouver une combinaison optimale en fonction des priorités hiérarchisées. C'est cela le rôle de la politique économique.

La Banque Centrale exécute, parmi tous ces objectifs, celui de la réalisation de la politique monétaire. Elle doit mettre en place les éléments de la thérapeutique destinée à lutter contre l'inflation, pour préserver la valeur interne et externe de la monnaie15(*).

Pour ce faire, l'autorité monétaire est amenée à envisager toutes les mesures incitatives susceptibles de développer les mécanismes de financement des investissements, fondés sur l'accroissement d'une épargne stable. Pour atteindre les objectifs énumérés ci-dessus, l'autorité monétaire fait un choix d'objectifs intermédiaires permettant de réaliser les objectifs finals.

Ces objectifs intermédiaires sont, soit des objectifs de taux d'intérêt (coût de capital), soit des objectifs quantitatifs tels que l'objectif de quantité de monnaie ou l'objectif de volume de crédit. L'option, aussi bien pour des objectifs finals, que pour des objectifs intermédiaires, est fonction de la théorie monétaire appliquée par l'autorité.

Gregory N. Mankiw et Mark P. Taylor avaient commencé en discutant de la façon selon laquelle les individus prennent leurs décisions puis ils avaient observé comment ils interagissent les uns avec les autres. L'ensemble des décisions et des ces interactions forme « l'économie »16(*).

Pour bien connaître les politiques monétaires contemporaines il faut les analyser à travers les théories monétaires dont elles tirent leurs origines. Les politiques monétaires appliquées dans le système économique libéral émanent de deux grandes écoles à savoir : les néo-keynésiens et les monétaristes.

L'analyse des fonctions de la monnaie fournie une bonne approche de spécificité monétaire, mais elle peut apparaître incomplète dans la mesure où il n'est pas précisé la nature économique de l'intermédiaire général des échanges, unité de compte et réserve des valeurs17(*). On distingue :

- Conception de la monnaie comme bien

Souligner que la monnaie est un bien (ou un service) économique comme un autre présenté, au moins pour l'économiste, l'avantage de se placer n terrain connu.

Il un effet possible d'appliquer à la monnaie les instruments utilisés dans l'étude habituel des biens et service tel que la théorie de la valeur ou le raisonnement en terme d'offre et de la demande et faire ainsi l'économie d'une analyse monétaire spécifique étrangère à l'analyse économique.

- Conception de la monnaie comme actif

La monnaie est détenue par un agent économique et un élément de sa richesse par ce qu'elle remplit la fonction de réserve de valeur, qu'elle est détenue ne serait-ce que ce temporairement, les monnaie entre dans le patrimoine de agent au côté des actifs financiers et des actifs réels, et peut donc être qualifier d'actifs monétaire

- Conception de la monnaie comme institution

Souligner que la monnaie est essentiellement un intermédiaire des échange c'est aussi souligner qu'elle caractérise un système de change particulier, celui propre aux économies monétaire. Ce système de change avec ces règle de fonctionnement constitue « une institution » au sens où l'analyse économique entend aujourd'hui ce mot : ensemble des pratique commune, des règles et de normes qui conditionnent les actions et interactions individuelles.

Les approches fonctionnelles et conceptuelles de la monnaie procèdent a partir des réflexions apriori qui donnent une signification économique au phénomènes monétaire. Elles peuvent être utilement complétées par une approche plus concrète, qualifiée de formelle dans la mesure où il s'agit d'une part repéré les formes matérielles de la monnaie et d'autre par de rappeler la définition conventionnelle de la quantité de monnaie proposée par les autorités monétaires. A ce niveau on distingue :

1.2.2. Politique monétaire néo-keynésienne

1.2.2.1 Objectifs finals

Pour cette école, les objectifs finals forment ce que l'on appelle le triangle keynésien, comprenant l'équilibre global, obtenu grâce à la réalisation du plein emploi, la stabilité des prix et l'équilibre de la balance des paiements18(*).

Tenant compte de la réalité des économies occidentales d'après 1945, les néo-keynésiens (O. Eckstein, W. Heller, A.M. Dkun, J. Tobin...) ont intégré ces objectifs dans une perspective de croissance équilibrée en plein emploi, transformant ainsi le triangle keynésien en carré dit magique comprenant : plein emploi, stabilité des prix, équilibre de la balance des paiements, croissance économique.

1.1.2.2. Objectifs intermédiaires

Pour les Keynésiens, les objectifs intermédiaires sont l'effet de coût du capital et celui des richesses.

1° L'effet de coût du capital

Il s'agit du rôle joué par le taux d'intérêt sur l'investissement et le revenu. Il constitue le principal canal de transmission entre le secteur monétaire et le secteur réel, dans le schéma du type keynésien. Le taux dont il s'agit est celui pratiqué pour la rémunération des placements longs (actions, obligations). Il agit sur deux plans : le secteur monétaire et financiers, d'une part, et le secteur réel, d'autre part.

Sur le plan monétaire et financier, le taux d'intérêt ne concerne pas le partage entre la consommation et l'épargne ; mais il règle la répartition de l'épargne entre la monnaie et les titres (obligations).

Le taux d'intérêt fonde la préférence pour la liquidité des agents économiques. Lorsqu'il augmente, les placements longs (en titres) deviennent plus intéressants que la détention de la monnaie. L'accroissement de la quantité de monnaie fait baisser le taux d'intérêt. C'est à cette condition que les agents économiques acceptent de détenir de nouvelles encaisses et non de les investir en titres obligataires.

Mais dans le secteur réel, le taux d'intérêt joue le rôle de déterminant de la demande d'investissement des entreprises. La diminution du taux d'intérêt stimule l'investissement et, en dernier ressort, la production, le revenu (par l'effet du multiplicateur de l'investissement) et la demande globale. L'incitation à investir des entreprises est d'autant plus forte que le taux d'intérêt est bas.

Pour Keynes :

« Il n'y a pas d'investissement, tant que le taux d'intérêt n'est pas inférieur au taux de rendement des investissements nouveaux. Il préconise donc une politique monétaire expansionniste, pour diminuer le taux d'intérêt, ce qui provoquera une progression de l'investissement dont les effets sur le revenu seront un multiple de l'investissement initial ».

Comme nous le remarquons, dans la conception de la politique keynésienne, la quantité de monnaie reste la variable instrumentale. Cependant, il y a lieu de tenir compte de quelques éléments qui en atténuent quelque peu la portée.

En effet, des études ont démontré que si les autorités monétaires n'avaient pas la maîtrise de la masse monétaire, l'offre de monnaie serait en grande partie, sinon totalement, déterminée par le système économique (endogénéité du stock de monnaie).

Signalons que, malgré la prise en compte de l'effet richesse par les néo-keynésiens, le doute subsiste concernant la capacité de la seule politique monétaire de relancer une économie fortement déprimée. En effet, dans le contexte de l'économie ouverte, des difficultés supplémentaires surgissent, notamment :

- « pour enrayer les sorties de capitaux, il faut des taux d'intérêt élevés... alors qu'en même temps, il faut abaisser ces taux pour favoriser l'investissement ;

- par ailleurs, le taux d'intérêt pratiqué par la Banque Centrale est arrimé à celui de l'eurodollar. Une politique monétaire indépendante n'est plus possible ».

Cela pousse l'autorité monétaire à appliquer une politique consistant à abaisser les taux à long terme, pour encourager les investissements, tout en conservant des taux à court terme élevés pour juguler les sorties de capitaux.

Par ailleurs, pour les néo-keynésiens, l'impact des taux d'intérêt sur l'activité est moins fort et moins certain que les autres déterminants de la demande (revenu, dépenses publiques, facteurs non financiers de l'investissement).

2° L'effet de richesse

Comme le dit Mabi Mulumba, les keynésiens reconnaissent l'existence d'un effet de richesse indirect fondé sur la substitution monnaie - titres (dont les cours montent quand les taux baissent) ; mais ils ne lui accordent qu'un rôle négligeable ou secondaire, pour expliquer l'évolution de la consommation.

En pratique, l'arme budgétaire est le mode de régulation de la demande globale chez Keynes. Pour que cette politique ait quelque impact, les conditions suivantes doivent être réunies :

- avoir une économie en situation de sous-emploi, susceptible de répondre à une demande additionnelle ;

- avoir peu d'ouverture sur l'extérieur.

Si l'économie est ouverte, comme c'est le cas des économies contemporaines, la demande additionnelle risque de s'adresser à l'étranger, lorsque l'économie nationale est en plein emploi, ou lorsque la demande additionnelle s'adresse aux produits ne faisant pas l'objet d'une fabrication localement, mais rencontre une offre étrangère. C'est ce qui a fait dire à Lionel Stoléru, dans la situation des économies actuelles ouvertes et interdépendantes, que le mécanisme keynésien du multiplicateur est un mécanisme qui fuit.

D'après les Keynésiens : « La prééminence de la politique budgétaire s'accompagne d'une passivité de la Banque Centrale sur la création monétaire : l'offre de monnaie s'ajuste à une demande de monnaie, déterminée par le niveau des taux d'intérêt ». De ce qui précède, les néo-keynésiens ne croient pas, comme les monétaristes, dans les mécanismes auto-correcteurs, capables de rétablir spontanément l'équilibre de plein emploi.

Après avoir constaté l'instabilité de l'économie capitaliste, les néo-keynésiens demandent à l'Etat de pratiquer systématiquement des politiques de stabilisation discrétionnaires, pour tenter d'atteindre le niveau de la demande globale compatible avec le plein emploi, sans inflation, des politiques actives qu'avec plus ou moins d'intensité, ont mené, en apparence, les Pouvoirs publics de toutes les nations occidentales.

1.2.3. Politique monétaire néo-libérale (ou le monétarisme)

Nous présentons ici, selon cette école, l'objectif final, les objectifs intermédiaires et les modalités de la politique monétaire.

1.2.3.1. Objectifs finals chez les monétaristes

Les noms couramment cités, pour cette école, sont ceux de : Milton Friedman, J. Rueff, Don Patinkin, K. Brunner, A.H. Meltzer... Cependant, celui qui est mis en vedette ces dernières années est le chef de file de l'école de Chicago, M. Friedman dont le nom s'identifie au monétarisme.

Pour cette école, l'objectif ultime et unique de la politique monétaire doit être la stabilisation du niveau général des prix. La stabilité de la monnaie est une exigence fondamentale d'une économie concurrentielle.

En effet, en cas d'inflation prolongée, tous les mécanismes de l'économie vont à terme se dérégler : les prix ne joueront plus leur rôle d'indicateur, les anticipations seront désordonnées, l'épargne sera condamnée. L'inflation est le fléau numéro 1 mettant en péril les fondements mêmes de l'économie libérale de marché.

1.2.3.2. Objectifs intermédiaires

Le point de vue des monétaristes va vers un objectif de quantité de monnaie, non de taux d'intérêt ; car celui-ci est un indicateur ambivalent. Le taux d'intérêt dépend, en effet, des anticipations d'inflation, donc des degrés divers des taux d'inflation constatés et de stock de monnaie.

Alors que pour les keynésiens, le taux d'intérêt varie inversement avec l'offre de monnaie, la théorie quantitative telle que la conçoivent les monétaristes fait du taux d'intérêt une fonction croissante de la masse monétaire (la masse monétaire augmentant fait anticiper une survenance d'une hausse des prix qu'il faut intégrer dans la structure du taux d'intérêt).

L'ambiguïté du taux d'intérêt peut résulter du fait que les autorités monétaires pourraient croire qu'elles mènent une politique de relance, à voir les taux baisser, alors qu'en réalité, elles entretiennent la déflation. En période de dépression, l'efficacité marginale du capital a tendance à varier dans les même sens que le taux d'intérêt.

1.2.3.3. Modalités de la politique monétaire néo-libérale

S'agissant des modalités de leur politique monétaire, les néo-libéraux proposent une régulation automatique de l'émission de la monnaie. Il s'agit d'adopter une règle monétaire visant à faire croître, de façon régulière, la quantité de monnaie à un rythme fixé d'avance. L'objectif précis et permanent est : la croissance de la masse monétaire, à un taux fixe, en correspondance avec l'augmentation du P.N.B., quelle que soit la conjoncture.

« Cette thérapeutique monétaire est, d'après les monétaristes, la seule thérapeutique saine et valable pour permettre le financement d'une croissance soutenue de la production, dans la stabilité des prix, dans un monde d'ignorance économique présumée ainsi que de faiblesse et d'irrationalité humaines ».

Pour les monétaristes, l'offre de monnaie est fixée par la Banque Centrale. Elle ne répond pas à un besoin de financement, mais à une demande de thésaurisation. Quant à la demande de monnaie, elle est exprimée en termes réels, pour répondre au besoin d'encaisse réelle, forme sous laquelle peut être détenue la richesse, concurremment aux actifs financiers et aux actifs réels.

La transmission de la politique monétaire sur l'activité et les prix se réalise de la manière suivante :

« Si la quantité nominale de la monnaie offerte par la Banque Centrale est supérieure à la quantité réelle demandée, les agents s'en déferont en faisant des placements financiers ou en consommant. Ces dépenses provoqueront, selon le degré d'utilisation des capacités de production, un accroissement de l'activité suivi d'une augmentation des prix. Ce qu'il est important de retenir c'est que la quantité de monnaie offerte détermine le revenu et les prix ».

C'est la raison pour laquelle les néo-libéraux recommandent qu'il soit fixé, par les Banques Centrales, un objectif quantitatif de monnaie, correspondant à un taux de croissance de la masse monétaire, en tenant compte de la croissance en volume de la production. D'où la nécessité de la recherche d'un taux adéquat de liquidité de l'économie.

Selon cette école : « seule une politique monétaire stable, organisée dans une optique à long terme, éloignée des préoccupations temporaires, c'est-à-dire seule une politique monétaire automatique est susceptible de juguler la stagflation ».

Pour bien saisir le bien-fondé de cette politique monétaire, il faut avoir à l'esprit que les monétaristes ont la foi dans les mécanismes du marché. Ils croient dans la stabilité de la dynamique interne du capitalisme. Pour eux, l'économie de marché est marquée par une tendance naturelle à l'équilibre de plein emploi.

Les forces perturbatrices sont assez rapidement résorbées et la production est sujette à un rythme de croissance à long terme tout en connaissant de façon passagère quelques fluctuations. Don Patinkin parle des « miracles de la main invisible qui sont infinis ».

Les néo-libéraux considèrent les interventions de l'Etat, tout particulièrement, dans les actions de politique monétaire, comme la source majeure d'instabilité du cycle économique. Pour eux, le rôle de l'Etat devait se limiter pour l'essentiel à maintenir en bon état de fonctionnement les mécanismes de l'économie de marché.

Pour M. Friedman : « le principe de base étant que les marchés concurrentiels sont les mieux à même de transmuer la somme des intérêts personnels en utilités collectives ». C'est pourquoi des compléments à la régulation monétaire s'avère nécessaires dont la restauration de la concurrence des marchés et des prix, la neutralité budgétaire, la rénovation du système monétaire international.

Sur le plan de finance internationale, M. Friedman préconise un régime de change flexible, dans lequel le change (comme tout prix) doit pouvoir se fixer librement à son niveau d'équilibre. Pour cela, il se fonde sur deux hypothèses :

- « la stabilité de la demande de monnaie, car les écarts entre la monnaie détenue et la monnaie désirée se résorbent par des ajustements de prix ;

- la parité des pouvoirs d'achat qui stipule qu'en changes flexibles, les variations de parité effacent les différentiels d'inflation. Les changes flottants accordent donc à la politique monétaire un degré de liberté supplémentaire, puisque les déficits (ou excédents) de balance des paiements se résorbent automatiquement par les mouvements de parité des monnaies, la création monétaire ne dépendant ainsi que du seul crédit intérieur ».

C'est aux Etats-Unis que les théories monétaristes ont été appliquées par l'Administration Nixon. Elles ont connu des résultats mitigés. Essentiellement, parce qu'il était appliqué une politique monétaire restrictive à une situation d'inflation d'origine des coûts. Au lieu de stabiliser les prix, la stricte limitation de la masse monétaire a plutôt entraîné le ralentissement de l'activité économique.

L'équilibre entre masse monétaire, prix et production ne pouvait se rétablir que par un plafonnement de cette dernière variable (la production). En réalité, ce n'est pas l'efficacité de la limite de l'expansion de la masse monétaire qui est mise en cause, mais le fait que les néo-libéraux en font l'unique moyen de lutte contre l'inflation.

Cette situation provient de ce que les monétaristes affirment que l'inflation trouve toujours son origine dans une émission monétaire excessive. Donc pour eux, l'inflation est toujours d'origine monétaire. Ils ne considèrent donc pas le phénomène d'inflation des coûts.

Dans l'optique monétaire, la responsabilité d'un déficit de la balance des paiements incombe à un excès d'émissions monétaires dans le pays considéré.

Dans les années 1970, cette thèse a été remise en cause par l'apparition des déficits de balance des paiements des pays en développement qui n'étaient pas dus à une inflation intérieure d'origine monétaire, mais à des chocs externes tels que : le gonflement du service de la dette suite à la hausse des taux d'intérêt, le renchérissement du prix du pétrole.

La détérioration des termes de l'échange contredit également cette thèse. L'approche monétaire explique les déséquilibres dans la balance des paiements par les politiques monétaires laxistes. Mais la conjoncture exceptionnelle de deux ruptures (le choc pétrolier et l'euphorie des marchés financiers de la fin des années 1970) contribue à l'impopularité de cette école.

Somme toute, la thérapeutique monétaire proposée par FRIEDMAN obéit à la logique ci-après :

Les effets de la politique monétaire sont trop lents et trop complexes, pour qu'on puisse en changer tous les six mois : le « stop and go » monétaire est absurde ;

à partir du moment où la politique monétaire est stable, elle doit se concentrer sur un seul objectif : réguler la croissance de la masse monétaire pour maîtriser l'inflation.

1.2.4. Le système monétaire international19(*).

La notion de système évoque l'idée d'organisation. Un système monétaire national est l'organisation des relations monétaires dans un pays. Comment les agents économiques peuvent-ils utiliser la monnaie mise à leur disposition et comment est-elle créée en fonction de leurs besoins correspondant aux trois fonctions traditionnelles de la monnaie qui est à la fois :

- Unité de compte 

- Moyen de règlement

- Unité de réserve

1.3. LA POLITIQUE BUDGETAIRE

La politique budgétaire est un ensemble des mesures prises par les pouvoirs publics, relatives aux dépenses et aux recettes de l'État (le budget), visant à atteindre certains équilibres et objectifs macroéconomiques. Elle est, avec la politique monétaire, l'un des deux grands moyens de politique économique conjoncturelle conduite par un gouvernement20(*).

Une partie des recettes devant couvrir les dépenses prévues dans le budget proviennent des impôts et taxes qui font allusion à la fiscalité d'où il est difficile de séparer la politique fiscale de la politique budgétaire.

Alexis JACQUEMIN et Henri TULKENS dans Les Fondements d'Economie politique définissent la politique budgétaire comme étant « l'ensemble des décisions de politique économique dont la mise en oeuvre implique une intervention financière de l'Etat, celle-ci apparaissant dès lors à son budget » (1993). Comme vous le remarquerez, le budget demeure le principal moyen d'action dont un gouvernement peut se prévaloir pour opérer sa politique économique. D'après Xavier GREFFE, la politique budgétaire concerne « les variations des dépenses, des prélèvements et des transferts financiers publics en vue d'atteindre un équilibre économique global » (1991).

Il faut savoir qu'une politique budgétaire comporte non seulement plusieurs aspects, mais doit s'avérer conséquente et justifiée pour être efficace. Dans les pays en développement d'Afrique, l'efficacité de la politique budgétaire est de plus en plus remise en cause, à la suite des manipulations peu orthodoxes qui servent des intérêts égoïstes et occultes souvent incompatibles avec la recherche de l'équilibre macroéconomique global censé orienter vers le bien-être de la communauté tout entière.

1.3.1. Les facettes de la politique budgétaire21(*)

Ils sont au nombre de trois, à savoir :

· la politique des dépenses publiques ;

· la politique fiscale ou politique des recettes ;

· la politique du solde budgétaire.

1.3.1.1. Les dépenses publiques

De nos jours, les dépenses publiques se répartissent en dépenses courantes ou de fonctionnement et en dépenses en capital ou d'investissement. On distingue, du point de vue économique, trois grandes catégories de dépenses publiques :

· les dépenses de consommation (acquisition des biens et services) ;

· les dépenses d'investissement ;

· les dépenses de transferts.

Par le biais de ses dépenses, l'Etat redistribue des ressources sous forme d'allocations, indemnités, subsides, ... devant être consommées par les ménages et les entreprises. Mais, ses propres consommations peuvent apparaître plus ou moins consistantes que celles des ménages et des entreprises.

Chaque fois que l'Etat s'engage à encourager ou à développer une activité ou des comportements, il le fait au travers soit d'une aide financière directe (subvention ou prêt), soit des avantages fiscaux (absence de taxation ou réduction des impôts).

1.3.1.2. Les recettes fiscales

Elles sont essentiellement constituées de prélèvements obligatoires parmi lesquels nous pouvons distinguer la fiscalité au sens strict et la parafiscalité.

Les impôts, au vrai sens du terme, portent sur les revenus (particuliers et entreprises), les transactions (taxe sur la valeur ajoutée, contribution sur le chiffre d'affaires, droits d'accises sur certains produits) ou les patrimoines (terrains, immeubles, fortunes, droits de succession). La plupart d'états modernes mettent tout en oeuvre pour que le montant de l'impôt à payer par chaque citoyen soit fixé en fonction de sa capacité contributive réelle. La fiscalité doit jouer plusieurs rôles :

· générer les ressources nécessaires au financement des activités de l'Etat ;

· contribuer à la régulation de la demande et de l'activité ;

· opérer une certaine redistribution des revenus et des richesses, sans pour autant compromettre l'épargne et l'investissement.

La parafiscalité, quant à elle, représente l'ensemble des cotisations faites par les travailleurs et les entreprises, mais qui relèvent plus du droit social que du droit fiscal. Ces prélèvements représentent une grosse partie des impôts levés, dans notre pays, par l'administration centrale et beaucoup plus par les entités décentralisées. La parafiscalité congolaise est étouffante pour l'initiative privée à telle enseigne que nombre de gouvernements qui se sont succédé ne ménagent aucun effort pour réduire ses effets déstabilisateurs sur l'économie.

1.3.1.3. Les soldes budgétaires

Nous appelons solde budgétaire, l'écart positif ou négatif entre recettes et dépenses inscrites dans un budget. Or, un budget, rappelons-le, comprend deux séries d'opérations : opérations courantes (dites de fonctionnement) et opérations en capital (dites d'investissement). Quand le montant des dépenses courantes excède celui des recettes courantes, le solde des opérations courantes est plutôt négatif. Dans ce cas, on conclut que l'Etat désépargne. Par contre, lorsque c'est l'inverse qui est observé et que le solde est positif, on dit que l'épargne de l'Etat s'accroît.

Aussi, le solde négatif des opérations courantes ne constitue aucunement un sujet d'inquiétude pour le gouvernement, tant que le solde budgétaire brut reste positif. Nous emprunterons à Guy QUADEN, le tableau suivant susceptible de nous faciliter la compréhension du phénomène des soldes budgétaires.

Tableau N°1 : Synthèse des soldes budgétaires

Recettes courantes (a)

Dépenses courantes (b)

Solde des opérations courantes = (a) (b)

Recettes de capital (c)

Dépenses de capital (d)

Solde des opérations de capital = (c) (d)

Recettes totales (e) = (a) (c)

Dépenses totales (f) = (b) (d)

Solde budgétaire net à financer = (f) (e)

Amortissement de la dette (g)

Solde budgétaire brut à financer = (f) (e) (g)

Lorsque l'ensemble des dépenses de l'Etat (opérations courantes et opérations de capital) dépasse ses capacités de mobilisation des recettes, on constate que le solde budgétaire net est négatif, autrement dit (e) - (f) < 0 ou encore (e) < (f). Ce besoin net de financement ne peut être obtenu que par l'emprunt auprès du système bancaire ou du public. Par conséquent, le besoin net de financement se traduit pour l'Etat en termes d'accroissement de sa dette. Mais, si le solde global est positif au moment de la clôture, cela se traduirait plutôt par une diminution de sa dette.

Il est utile de faire remarquer que le solde budgétaire net ne concerne que les opérations d'un exercice fiscal et n'inclut ni les amortissements, ni l'augmentation de la dette publique. En réalité, le Trésor doit se procurer au cours d'une année plus que ce qu'il faut pour couvrir le solde budgétaire net. Autrement dit, l'ensemble de ce que l'Etat doit mobiliser pour faire face à tous ses engagements (y compris amortissement de la dette) est qualifié de solde budgétaire brut.

2. L'efficacité de la politique budgétaire

Les pouvoirs publics ne manipulent cet instrument privilégié de politique économique qu'en agissant sur les recettes et les dépenses publiques, par l'intermédiaire des moyens à leur disposition, à savoir les dépenses (G), les impôts (T) et les transferts (R). Partant, quelle pourrait être l'incidence d'une politique de dépenses publiques ou d'une politique fiscale ?

1.3.1.4. Effets d'une politique de dépenses publiques ou d'une politique fiscale

Rappelons que tout accroissement de dépenses publiques crée un effet multiplicateur entraînant une augmentation de revenu national. Le multiplicateur de dépense publique joue un rôle identique à celui du multiplicateur de l'investissement. Toute réduction de dépenses de l'Etat provoque un effet multiplicateur à la baisse sur le revenu national.

Une augmentation des impôts décidée par le gouvernement produit un effet contraire à ceux rencontrés lors d'un surcroît d'investissement privé ou de dépenses publiques. Autrement dit, une pression fiscale accrue a un effet « récessionniste » sur le revenu national tant elle provoque une baisse du revenu disponible. A contrario, tout dégrèvement fiscal provoque une expansion des revenus disponibles qui entraîne de nouvelles dépenses de consommation. Le multiplicateur fiscal exerce sur l'économie un effet contraire à celui du multiplicateur de dépense publique.

Dans une hypothèse de sous-emploi, les pouvoirs publics ont à leur disposition deux stratégies pour relancer la consommation et provoquer une augmentation du revenu national : augmenter les dépenses publiques (G) ou réduire la pression fiscale (T).

1.3.1.5. Incidence d'une politique des transferts

Afin d'atteindre le plein-emploi face à une demande globale faible, les pouvoirs publics ont encore la possibilité d'intervenir en augmentant les transferts tels que les pensions dues aux fonctionnaires en retraite ou aux anciens combattants ; les allocations de chômage.

Les transferts ont une incidence sur le revenu disponible et par conséquent sur les dépenses de consommation à travers lesquelles ils exercent une influence sur le niveau de la demande globale. Dans ce cas, on qualifie le résultat de multiplicateur de transfert.

Sachant que les bénéficiaires de transferts n'affectent qu'une partie aux dépenses de consommation, l'effet multiplicateur sera moindre que dans celui de la variation du même montant de l'accroissement des investissements privés (I) ou de la dépense publique (G).

1.3.1.6. Le théorème du budget équilibré

Ce théorème fut énoncé et démontré par HAAVELMO, prix Nobel d'Economie en 1989. En effet, la différence constatée entre l'effet multiplicateur de dépenses publiques et l'effet des dégrèvements fiscaux fournit un cas plus qu'intéressant en matière de politique économique.

Supposons que le montant des dépenses publiques soit égal à celui des ressources fiscales (G = T). Quel serait l'effet de ces mesures de politique économique sur le niveau de revenu ? L'augmentation de revenu attendue n'est-elle pas annulée puisque l'Etat donne d'une main ce qu'il reprend de l'autre ?

L'on serait tenté de dire qu'une augmentation des dépenses publiques et un accroissement des impôts d'un même montant auraient un effet neutre sur le revenu national. Il s'avère plutôt que, loin d'être nulle, l'incidence sur le revenu national est égale à la dépense publique additionnelle. Le budget s'équilibre par conséquent à un niveau plus élevé. Ce résultat est connu sous le nom de multiplicateur du budget équilibré.

Le théorème du budget équilibré s'énonce comme suit : « Une variation des dépenses publiques intégralement financée par les impôts entraîne une variation d'ampleur identique du revenu national d'équilibre » JACQUEMIN et TULKENS, 1993.

1.3.1.7. Théorème de l'effet d'éviction

Au lieu de financer l'accroissement des dépenses publiques par l'impôt, les pouvoirs publics peuvent opter pour une politique d'emprunt national (S = G). Celle-ci a un impact sur le marché financier qui nécessite d'être connu.

Si l'emprunt est organisé de manière à toujours sauvegarder l'équilibre classique, trois effets peuvent être observés :

· une hausse du taux d'intérêt ;

· un accroissement du montant total du capital financier emprunté ;

· une baisse de l'investissement privé consécutif au renchérissement du crédit.

L'effet de la baisse de l'investissement privé résultant de la demande du secteur public est appelé effet d'éviction. L'effet multiplicateur de G est par conséquent réduit d'un montant correspondant à l'effet multiplicateur de l'investissement privé évincé par l'emprunt public.

Le théorème s'énonce comme suit : « Une variation des dépenses publiques, lorsqu'elle est intégralement financée par l'emprunt, n'a d'effet multiplicateur sur le revenu national d'équilibre que pour le montant de ces dépenses diminué du montant de l'investissement privé évincé ».

1.3.1.8.. La remise en question des effets multiplicateurs

L'efficacité de la politique budgétaire dépend fondamentalement de la relance de l'activité économique par les différentes manipulations budgétaires que nous venions de passer en revue. Le multiplicateur ne joue réellement que si la totalité voire la grosse partie des revenus distribués est affectée à la consommation. Or, cela n'est pas toujours le cas, l'épargne étant considérée comme une fuite éventuelle.

Il suffit de se rappeler, par exemple, que dans l'hypothèse d'une politique des transferts, toutes les sommes perçues par divers bénéficiaires ne sont pas nécessairement affectées à la consommation. S'agissant notamment des pensionnés (civils et militaires), une fraction des transferts reçus est épargnée au profit des enfants ou des petits-enfants.

D'autre part, l'effet d'éviction décrit ci-dessus témoigne, si besoin en était encore, de la limite de ce mécanisme. En cas de plein-emploi, tout accroissement de dépenses publiques ne pourrait qu'entraîner une réduction de l'offre du secteur privé par transfert de facteurs de production vers le secteur public ou une diminution de la demande de biens et services privés par l'intermédiaire d'une hausse des prix. Il faut noter que l'effet d'éviction n'est pas envisageable dans un contexte notamment de chômage massif.

L'effet multiplicateur peut également être amoindri par d'autres facteurs tels que : les impôts, les dépenses en biens et services importés. On a remarqué en effet qu'en Belgique, entre 1974 et 1981, ainsi qu'en France en 1981-82, les politiques de soutien budgétaire de la demande auraient plus creusé le déficit extérieur au lieu de stimuler l'activité économique domestique.

Ces critiques ne doivent nullement être interprétées comme remettant entièrement en cause les politiques budgétaires d'inspiration keynésienne. Elles devraient plutôt servir à attirer l'attention des pouvoirs publics sur le caractère sélectif des politiques de relance au point de ne privilégier que les dépenses publiques ayant un plus grand effet multiplicateur sur l'activité économique et l'emploi.

1.3.2. Les retards de mise en oeuvre de la politique budgétaire

L'efficacité d'une politique budgétaire ne dépend pas seulement que de l'intensité du processus de multiplication, mais aussi de la rapidité avec laquelle elle est mise en oeuvre. Car, entre le moment où l'action est jugée nécessaire voire décidée et celui où ses effets sont exercés sur le niveau de la production, par exemple, il s'écoule souvent un délai qui peut se décomposer en trois phases distinctes :

Le retard interne est « le délai qui s'écoule entre le moment où il devient nécessaire d'agir et celui où la décision d'intervenir est prise ». Imputable aux décideurs de la politique économique, ce type de retard se subdivise en deux éléments : le retard de perception et le retard administratif.

Retard de perception, parce qu'il faut du temps pour rassembler les données chiffrées ou non (indices de prix et de production, évolution du chômage et du commerce extérieur) et les analyser afin de préparer les éléments nécessitant les décisions à prendre. Les gouvernements qui font usage des modèles prévisionnels ont la possibilité de réduire considérablement ce retard.

Retard administratif, à cause du temps souvent nécessaire pour prendre la décision, aussitôt que les responsables ont perçu la nécessité et l'opportunité d'intervenir. Les décisions qui requièrent l'autorisation du Parlement doivent passer par les débats parlementaires (Sous-commissions, Commissions, Plénières). La situation peut davantage se compliquer lorsque le gouvernement ne dispose pas d'une majorité parlementaire. Il faudrait aussi signaler que les discussions peuvent s'avérer très longues au sein du gouvernement surtout s'il s'agit d'un gouvernement de coalition.

Le retard intermédiaire peut se définir comme « le délai qui sépare la prise des décisions du moment où celles-ci font sentir leurs effets sur les variables propres à influencer le comportement des agents économiques (variables intermédiaires) ».

La décision visant à réduire la pression fiscale ne deviendra effective pour les ménages que lorsqu'ils auront perçu leur rémunération à la fin du mois. S'agissant des dépenses publiques d'investissement, par exemple, le tout dépendra de la rapidité des passations de commandes par le gouvernement.

Le retard externe ne relève pas de la volonté des décideurs de la politique économique. Il doit être interprété comme étant « le temps qui s'écoule entre la fin du délai précédent et le moment où les effets des mesures prises se font sentir sur les variables-objectifs de la politique économique : le niveau de la production et de l'emploi, le rythme de la hausse des prix ».

En cas de réduction de pression fiscale, par exemple, les ménages peuvent ne pas accroître directement leur niveau de consommation, la préférence allant à l'épargne. Une ponction fiscale peut ne pas se traduire par une baisse de consommation instantanée, les ménages étant déterminés à maintenir leur niveau de consommation.

Le même comportement pourrait être observé dans le chef des entreprises de production dont la réaction face à la variation de la demande dépendra de plusieurs facteurs dont l'état des stocks de produits finis ou de matières premières, l'échelle des prix, l'origine des approvisionnements, etc.

CHAPITRE II :

EFFORT DE CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC

On parle de développement lors que la croissance est maintenue de manière continue dans le temps. Tout au long de la décennie venant s'écrouler, il a été constaté une augmentation continue du PIB Congolais, bien sûr la population elle aussi a augmenté ce qui normalement pouvait conduire une crise ou stagnation l'économie Congolaise. Dans ce chapitre nous nous référons beaucoup plus sur les données du document intitulé « perspective économique en Afrique » de la BAD et de l'OCDE de l'année 2007.

L'année 2006 a incontestablement été une année marquée par des élections libres pour la première fois depuis quarante ans, avec des scrutins présidentiels, législatif et locaux, et l'adoption de la constitution de la troisième République.

2.1 LA POLITIQUE BUDGETAIRE

Malgré le bon déroulement général des élections, la RDC (République démocratique du Congo) a eu du mal à maintenir la stabilité macro-économique et a subi d'importants déséquilibres conjoncturels. Néanmoins Le tableau des opérations financières de la RDC ci-après nous montre une croissance positive des dépenses gouvernementales.

251659264Tableau N°2 : Tableau des opérations financières de la RDC :

Source : BAD/OCDE 2007, perspectives économiques en Afrique, p.235.

En 2005, le déficit budgétaire représentait 2.7% du PIB contre 4.1% en 2004. Pour 2006, le déficit est estimé à 1.2 pour cent du PIB. Il devrait augmenter en 2007 et 2008, respectivement à 1.4 et 1.9% du PIB. En 2005 et 2006, la réduction du déficit a résulté d'une importante augmentation des recettes, mais aussi et surtout des dons et appuis budgétaires octroyés par la communauté internationale pour soutenir les élections, le maintien de la paix et la reconstruction22(*).

Les dons ont représenté plus de 30% des recettes de l'État en 2005 (5.2% du PIB). En 2006, l'aide extérieure a représenté 57% du budget de l'État, à hauteur de 2.2 milliards de dollars (9.5% du PIB).

En 2007 et 2008, le financement extérieur devrait conserver une place très importante dans les recettes de l'État mais en légère diminution, estimée respectivement à 9% et 8.5%. Les recettes fiscales devraient se maintenir à des niveaux élevés (8.9% du PIB en 2007 et 8.4% en 2008), grâce à l'accélération de la croissance et la reprise des activités productives. Les recettes pétrolières ont aussi augmenté de manière significative, suite à l'envolée des prix sur les marchés mondiaux. Le prix du pétrole a été revu cinq fois à la hausse en 2005 et trois fois en 2006, pour une augmentation totale de plus de 11% en 2006.

Parallèlement à ces évolutions, les dépenses ont, largement dépassé les montants attendus, au second semestre 2005 et à plusieurs reprises dans le courant de l'année 2006, en avril, juillet et septembre notamment. En avril 2006, le dépassement des dépenses publiques a été de plus de 13 milliards de francs congolais (29 millions de dollars). Pour les mois de juillet et septembre de la même année, il s'est respectivement élevé à plus de 9 et 12 milliards de francs congolais (20 et 27 millions de dollars). Ces dérapages s'expliquent par plusieurs causes23(*).

La première porte sur les problèmes d'insécurité à l'est du pays, avec les primes à la police nationale pour la sécurisation des élections et les dépenses exceptionnelles liées au déroulement des élections. La seconde a trait au recensement des fonctionnaires, qui a permis de ne plus payer des salariés fantômes mais a en revanche entraîné la régularisation des employés du service public qui n'avaient pas reçu leurs salaires depuis plusieurs mois. En troisième lieu, le processus de décentralisation a conduit à l'augmentation des taux de rétrocession du budget vers les services provinciaux et les entités décentralisées. Quatrièmement, le service de la dette intérieure a été relativement important en raison du niveau élevé de la dette et de la hausse des frais de commission de la Banque centrale. Le service de la dette intérieure, 3.4 pour cent du PIB en 2005, est estimé à 3.2 pour cent du PIB en 2006. Il devrait baisser en 2007 et 2008, avec la mise en place des initiatives d'allégement de la dette. Finalement, la forte hausse des dépenses de fonctionnement de l'État a découlé des nombreuses missions et déplacements des fonctionnaires des ministères. Conséquence du dépassement des dépenses publiques, les taux d'exécution du budget s'avèrent très disparates. Par exemple, en 2005, alors que les dépenses de fonctionnement affichaient un taux d'exécution de 243.9%, les dépenses en capital, essentielles pour la lutte contre la pauvreté, avaient un taux d'exécution de seulement 12.1%. Pour 2007 et 2008, les dépenses de l'État sont prévues à des niveaux élevés (respectivement à 22.5% et 22.8% du PIB).

Les dépenses en capital devraient augmenter, passant de 3.7 à 4.5% du PIB entre 2007 et 2008, étant donné que les montants des dettes ont été dégagés par les allégements de dette aux dépenses d'infrastructures et de lutte contre la pauvreté.

2.2 LA POLITIQUE MONETAIRE24(*)

La politique monétaire a subi le contrecoup de la politique budgétaire. Pour financer ses dépenses supplémentaires, en l'absence d'un système financier efficace, l'État a fait fonctionner la planche à billets.

L'importante création de monnaie de la BCC (Banque centrale du Congo) sans contrepartie réelle a entraîné une accélération de l'inflation et la flambée du taux de change, c'est-à-dire une dépréciation de la monnaie nationale. Afin de contenir l'inflation, la BCC a cherché à limiter, autant que possible, l'offre de monnaie. Aussi le taux de refinancement des banques a-t-il augmenté plusieurs fois au cours de l'année 2006, passant de 28.5 à 45% entre janvier et décembre. Le taux des réserves obligatoires est passé de 2 à 3%, puis à 4%, de façon à doubler la quantité de monnaie stérilisée. Au total, l'inflation a été contenue avec un taux annualisé de 22% en 2006 (contre 21.4% en 2005), loin de l'objectif de 8% pour l'année dans le PCR (programme relais de consolidation), révisé à 9.5% puis à 15%. Le taux d'inflation devrait être ramené en dessous de la barre des 10 pour cent en 2007 (7.4 pour cent) et les années suivantes (7.1% en 2008). Par ailleurs, en 2006, la BCC a connu des difficultés croissantes à honorer immédiatement en espèces des chèques tirés sur son compte. Évoluant dans un régime de change flottant, le franc congolais s'est déprécié de plus de 18% en 2006, par rapport au dollar américain, la devise de référence. Alors que le PCR avait prévu une valeur de 526 francs congolais par dollar fin 2006, le taux de change était de plus de 530 francs congolais par dollar en novembre 2006. La forte dollarisation de l'économie découle des dévaluations successives de la monnaie nationale et des pressions inflationnistes. Pas moins de 99.5% de la quasi-monnaie (les dépôts à terme et les dépôts en devises) sont constitués de devises étrangères.

Le PCMA (Programme de coopération monétaire en Afrique) a pour objectif ultime la création d'une zone monétaire unique et d'une monnaie commune en Afrique, à l'horizon 2021. Il implique que les pays respectent des critères de convergence. A cet égard, en 2006, la RDC n'a observé qu'un seul critère de premier rang sur quatre (le déficit public en pourcentage du PIB hors don) et deux critères de second rang sur sept (la non accumulation de nouveaux arriérés, intérieurs et extérieurs, et le maintien des taux d'intérêt réels positifs).

Par ailleurs, la situation des banques commerciales semble s'améliorer, avec l'augmentation des dépôts et des liquidités en 2006 ainsi que des crédits au secteur privé (15.5% de croissance). Pour attirer davantage d'épargne, les banques ont fortement assoupli leurs conditions et diversifié leurs produits. Par exemple, le minimum de 10 000 dollars requis pour ouvrir un compte a été supprimé, avec la concurrence entre les nouvelles banques. La BIAC (Banque internationale pour l'Afrique au Congo) a notamment lancé en 2005 le compte épargne « Ekonzo » sans frais d'ouverture ni de tenue de compte, doté d'une rémunération annuelle du solde moyen. La BCC a également enregistré une augmentation des demandes d'ouverture de banques.

Quant à la micro-finance, elle est florissante et permet à bon nombre de Congolais de financer leurs petites activités.

Chapitre III :

EFFETS DES POLITIQUES MACROECONOMIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC de 1972 à 2009.

La politique économique n'est pas un ensemble de mesures isolées mais un système de décision intégrant les différentes variables sur lesquelles il est possible d'intervenir. Sa formulation passe par plusieurs étapes successives : la fixation d'objectifs et de priorités en termes de croissance, d'emploi, d'inflation et d'équilibre extérieur (mesuré, notamment, par le solde de la balance des paiements).

L'analyse des interdépendances des objectifs de la politique économiques, nécessitent l'élaboration des modèles macroéconomiques qui mettent en évidence les relations entre les variables et le choix des moyens d'action.25(*)

Tout au long de ce chapitre nous présentons succinctement :

- La politique monétaire

- La politique budgétaire

- La croissance économique

- L'approche méthodologique qui représente généralement la façon dont nous traitons les données afin de dégager l'effet des politiques macroéconomiques à croissance économique en RDC

- L'analyse des données et interprétation des résultats : à ce niveau nous avons pu poursuivre notre travail et faire l'analyse économétrique afin de pouvoir infirmer ou affirmer nos hypothèses.

Les relais privilégiés de la politique économique sont en premier lieu la politique monétaire, la politique budgétaire et l'action sur la fiscalité.

3.1. La Politique Monétaire.

La politique monétaire est l'ensemble des décisions prisent par l'autorité monétaire (la Banque Centrale et le Trésor Public) concernant la monnaie et le crédit dans le but d'atteindre les objectifs économique généraux à savoir : la croissance économique, le plein emploi, l'équilibre de la balance de payement et la stabilité des prix.

La politique monétaire fait recours à différents instruments :

- Open Market policy,

- Réescompte,

- Réserves obligatoires,

- Encadrement du crédit,

- Contrôle direct de taux d'intérêt,

- Contrôle des changes

Par l'intermédiaire des instruments ci-haut, la politique monétaire agit sur les objectifs opérationnels ou opératoires (taux du marché et base monétaire), les objectifs intermédiaires ou spécifiques (taux d'intérêt à court terme ; taux d'intérêt à long terme ; Agrégats monétaire : M1, M2 et M3 ; Agrégat du crédit, taux de change), les objectifs finals ou ultimes (stabilité des prix ; croissance économique ; plein emploi ; équilibre extérieur).

3.2 La politique Budgétaire.

La politique budgétaire et la politique fiscale fixent pour leur part les niveaux de recettes et dépenses et leur répartition dans le circuit économique : elles déterminent donc le choix du système d'imposition, la place à accorder à l'impôt direct et à l'impôt indirect et l'affectation des recettes entre les différents secteurs économiques.

Une économie stable est favorable à la croissance économique. Ainsi l'autorité publique ou les gouvernants devraient définir et rechercher une politique monétaire et une politique budgétaire correspondant à l'objectif de la stabilité macroéconomique. La plupart des pays apprécient leur croissance économique à travers l'évolution positive de leur PIB. Celle-ci, est une conséquence de la contribution ou de la somme des apports des politiques macroéconomiques cités ci-haut.

3.3 La croissance économique

Au cours du 20è siècle, la plupart des pays ont connu une croissance économique importante. Cette croissance s'est manifestée par une augmentation continuelle du revenu réel agrégé, de la production, de la consommation de biens et services, non seulement en niveau mais aussi par habitant. Chaque génération a eu un niveau de vie plus élevé que celui de la génération qui l'a précédé26(*).

Plusieurs auteurs ont tenté d'expliquer ce phénomène et aussi si la croissance allez s'arrêter un jour notamment suite aux rendements décroissant de la terre. Cependant ces auteurs se sont regrouper en deux groupe de penses à savoir le groupe des pessimistes (pour qui le croissance économique allez s'arrêter) et celui des optimistes (pour qui la croissance économique était illimité). Pour ne citer que quelques auteurs, citons :

1. Les optimistes :

a) Adam SMITH : pour lui la croissance prend sa source dans la division du travail.

b) Davide RICARDO: pour lui, l'origine de la croissance est le réinvestissement du surplus ou profit.

2. Les pessimistes :

a) Le club de Rome : pour eux ce sont les ressources naturelles qui constituent l'origine de la croissance économique.

b) R. Malthus : pour lui aussi c'est le réinvestissement du surplus qui est l'origine de la croissance.

3.4 Approche méthodologique

Nous avons récolté nos données grâce à la documentation. Cela nous a permis d'avoir des données concernant : l'évolution du taux de croissance du PIB de la RDC, les taux de croissances de la masse monétaire, le taux d'inflation, les taux de croissance des dépenses gouvernementales ainsi les taux de croissance de la population en RDC.

Robert Solow, en 1956, s'était intéressé à une économie qui s'adapte à un progrès technique exogène en accumulant du captal. Résolvant ses hypothèses notamment :

- Sa fonction de production agrégée (Y=F (K,N))

- Le progrès technique : qui pour lui est précisément définie comme un phénomène qui cause la déformation des possibilités de production c'est-à-dire permet d'obtenir un accroissement du produit sans le volume des facteurs ait changé27(*).

Ce faisant il arriver à déterminer un niveau d'accroissement du capital où toute variation du capital est nul ou n'a aucun effet sur la croissance économique d'où la croissance s'arrêterait une fois à ce niveau qu'il qualifie d'équilibre stationnaire.

D'où il a été aisé d'introduire dans notre équation le taux d'accroissement de la population. En effet, l'accroissement de la population a pour effet fâcheuses d'annuler tout effort de croissance économique apprécié à partir du PIB.

Concernant le traitement des données nous avons utilisé la technique économétrique, qui nous a permis de faire le test de stationnarité, vérifier la la Co-intégration et d'estimer notre modèle :

tPIB = a1 + a2 tMM + a3 Ti + a4 tG + a5 tpop + e 

En effet, comme vous l'auriez constaté le tPIB est fonction de tMM (masse monétaire, du taux d'inflation (Ti), de tpop (le taux de croissance de la population) et le taux de croissance des dépenses gouvernementales (G).

Nous avons fait une analyse économétrique de l'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à 2009, il a été question de savoir d'abord quelles sont les variables qui expliquent la croissance économique représentée par les taux de croissance du PIB de 1972 à 2009 dans notre travail.

Afin d'atteindre cet objectif, nous nous sommes servi du logiciel E-views3.1, pour vérifier la stationnarité de nos variables, les rendre stationnaire, vérifier la Co-intégration et estimer notre modèle macroéconomique. Cela étant fait, nous avons fait des interprétons des résultats que nous avons obtenus.

Les agrégats macroéconomiques, les taux de croissance de la masse monétaire (tMM), le Taux d'inflation (ti), et les taux de croissance des dépenses gouvernementale (tG) représentent respectivement la politique monétaire, et politique budgétaire. Ces agrégats représentent des variables indépendantes, la variable dépendante étant le PIB qui représente la croissance économique.

3.5 Analyse économétrique des données et interprétation des résultats.

Comme nous l'avons énoncé plus haut, à ce niveau nous faisons l'analyse économétrique en nous servant du logiciel d'économétrie Eviews3.1.

Le fondement de l'économétrie est de mettre de la chaire empirique autour de l'ossature théorique.

L'économétrie est un outil à la disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer les théories qu'il construit. Le théoricien postule des relations ; l'application des méthodes économétriques fournit des estimations sur la valeur des coefficients ainsi que la précision attendue.28(*)

Le taux de croissance du PIB, qui est la variable expliquée, exprimée en fonction des agrégats macroéconomiques à savoir la masse monétaire (tMM), le taux de croissance des dépenses publiques (G), qui représentent respectivement les politiques macroéconomiques appliquées en RDC de 1972 à 2009. Le taux d'inflation (Ti) ainsi que les taux de croissance de la population (tPOP). D'où nous écrivons notre équation comme suit :

tPIBt = at1 + at2 tMM + at3Ti + at4 tG + at5 tPOP +et

Le taux de croissance du PIB (tPIB) est fonction de la masse monétaire représentée par les taux de croissance de la masse monétaire tMM, du taux d'inflation (Ti.), les taux de dépenses gouvernementales (tG) et  :

tPIB = f (tMM, Ti, tG, tPOP)

3.5.1 Test de stationnarité.

Pour procéder à l'estimation de notre modèle nous allons, au préalable, nous rendre compte de l'état de la stationnarité des variables à utiliser. Ceci est nécessaire car les variables annuelles économiques et financières sont rarement des réalisations de processus stationnaires. La non stationnarité peut bien concerner l'espérance que les moments de second ordre. Depuis Nelson et Plosser, les cas de non stationnarité en moyenne sont analysés à partir de deux types de processus : Processus TS (Trend Stationary) qui représente les processus caractérisés par un non stationnarité de nature déterministe et Processus DS (Difference Statonary) est de nature stochastique.

Dans le premier cas, les données sont marquées par une tendance générale. Il sied alors d'introduire un trend ou une tendance générale dans le modèle ; En présence du second cas, si les ordres d'intégration des variables sont différents, il faut les différentier en vue de les rendre stationnaires. Or mettre en relation des variables dont les ordres d'intégration sont différents, sans les rendre stationnaires, ne peut que conduire à des fausses régressions ou régression fallacieuse.

En effet, les processus TS et DS sont caractérisés par des comportements très différents et il convient de les distinguer. Suite à un choc, un processus TS revient à un son niveau pré choc ; alors qu'un processus DS n'y revient jamais. On comprend dès lors également que, d'un point de vue économétrique, l'identification de la caractérisation de stationnarité est tout aussi fondamentale.29(*)

Une série chronologique est stationnaire si elle ne présente ni tendance ni saisonnalité. Afin de vérifier cette stationnarité, nous utilisons le test de DICKEY FULLER (DF) et DICKEY-FULLER Augmenté (DFA). Ainsi, les variables sont intégrées au même ordre lors qu'elles peuvent être intégrées dans un même modèle.

Nous procédons arrondissement de nos données dans Excel pour permettre à Eviews3.1 de pas transformer nos données ont des virgule que Eviews3.1 ne peux pas lire

Les données ci-haut introduites dans Eviews3.1, sont représentées dans le diagramme de Scatter suivant :

Graphique N°2 : Diagramme de Scatter avant introduction des logarithmes :

Comme nous le constatons, notre équation comporte des éléments aberrants. Ce qui veut dire tout simplement qu'il y a des variables qui ne sont pas linéaire. Toutefois comme nous avons des petits montant de variations les variables aberrantes ne s'écarte pas trop des autres variables ou points. D'où, notre équation est linéaire, nous allons donc poursuivre notre travail sans introduire les logarithmes afin de rendre linéaire.

Nous constatons alors que notre équation est représenté avec plus ou moins linéaire à partir de l'éparpillassions des points vers une même tendance dans le diagramme ci-haut. Ce qui nous permet de poursuivre notre travail en faisant la première partie du test de stationnarité.

a) Corrélogramme (tPIB) 

H0: ñi = 0 (non stationnarité) H1: ñi ? 0 avec i = 1, ..., 14 (stationnarité

Graphique N°3 : Test d'autocorrélation

Sur ce graphique, nous pouvons observer une décroissance progressive des autocorrélations ce qui caractérise bien un processus non stationnaire. Par ailleurs, nous pouvons nous appuyer sur la statistique de LJUNG - BOX et la probabilité critique qui lui est associée. Ici, nous pouvons observer que les autocorrélations sont toutes significativement différentes de 0, car la probabilité critique est toujours inférieure au seuil á = 5%. On peut même ajouter qu'elle est toujours nulle, ce qui signifie que l'on a 0 % de chances de rejeter à tort l'hypothèse nulle de nullité des coefficients d'autocorrélation. Ce qui confirme encore une fois que la série n'est pas stationnaire. Nous pouvons ajouter que le corrélogramme laisse entrevoir un processus AR(1), car on observe une décroissance de la FAC et un pic significatif pour le premier retard de la FAP, cependant cet AR(1) n'est pas stationnaire, il conviendra donc de stationnariser notre série par la suite.

b) Résultats du test de stationnarité :

Tableau n°5 : Tableau synthétique du test de stationnarité : résultats de test d'ADF sur nos variables.

Variables

Niveau

Première différence

Modèle avec constante et tendance

Modèle sans constante et sans tendances

Modèle avec constante et tendance

Modèle sans constante et sans tendances

ADF T 

Statistique

Valeur critique de Mackinnon à 5%

ADF T 

Statistique

Valeur critique de Mackinnon à 5%

ADF T 

Statistique

Valeur critique de Mackinnon à 5%

ADF T 

Statistique

Valeur critique de Mackinnon à 5%

tpib

tmm

tg

ti

tpop

-2.749022

-2.341837

-4.388615

-2.569315

-2.173249

-3.5386

-3.5386

-3.5386

-3.5386

-3.5386

-2.622379

-2.166943

-4.021318

-2.403440

-0.317632

-1.9504

-1.9504

-1.9504

-1.9504

-1.9504

-5.268797

-4.847696

-6.681739

-2.569315

-3.049868

-3.5426

-3.5426

-3.5426

-3.5386

-3.5426

-5.360659

-4.981442

-6.895697

-2.403440

-3.146427

-1.9507

-1.9507

-1.9507

-1.9504

-1.9507

Source : Nos calculs à partir du logiciel EVIEWS3.1

3.5.2 Estimation du modèle

Notre préoccupation a été jusque-là de savoir quelles serait l'effet des politiques macroéconomiques à savoir la politique monétaire et la politique budgétaire sur la croissance du PIB en RDC dans la période allant de 1972 à 2009.

Cependant, en vue d'appréhender cet effet, nous nous sommes proposé de représenter ces différentes politiques par des agrégats économiques à savoir les taux de croissance de la masse monétaire, le taux d'inflation, les taux de croissance de la population et les taux de croissance des dépenses publiques.

Le logiciel Eviews3.1 nous a permis de faire cette estimation. La commande nous avons lancée dans Eviews3.1 afin d'estimer ce modèle est :

LS tPIB C tMM tG TI tPOP

La commande ci-haut ne contient que des variables stationnaires et la constante. Celles-ci ne présentent pas des tendances. Ayant lancée dans Eviews3.1 notre commande nous obtenons les résultats suivants comme l'indique le tableau ci-après :

H:â=0 ( les politiques macroéconomiques n'expliquent pas la croissance économique)

H1 : â?0 (les politiques macroéconomiques expliquent la croissance économique)

Tableau N°6 : Estimation de notre modèle économétrique stationnaire

Variable Dépendante: TPIB

Méthode des Moindre Carré Ordinaire

Observations : 38

Variables

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

C

-7.317726

5.321516

-1.375121

0.1781

TMM

-0.004671

0.000966

-4.833919

0.0000

TG

-3.929465

1.089912

-3.605304

0.0010

TPOP

2.859377

1.814482

1.575864

0.1243

R-carré

0.444116

 
 

R-carré ajusté

0.395067

 
 

Ecart type de la régression

4.110782

 
 

Somme des carrés

574.5501

 
 
 
 

La statistique F de Fisher

9.054610

La statistique de Durbin-Watson

1.193679

Probabilité (F de Fisher)

0.000151

Source : Nos tests à partir des données de l'annexe n°3.

Nous constatons que le taux de croissance de la masse monétaire et les taux de croissance des dépenses gouvernementales sont les seules variables significatives. On peut le voir à partir des probabilités. Car on constate à 5%, que les deux variables qui déterminent la croissance du PIB congolais avec des probabilités respectives supérieures à 5% soit 0% et 0,1%. Pour bien appréhender la significativité de nos variables nous éliminons successivement de notre modèle les variables non significative et nous aboutissons à une ré-estimation suivante :

H:â=0 ( les politiques macroéconomiques n'expliquent pas la croissance économique)

H1 : â?0 (les politiques macroéconomiques expliquent la croissance économique)

Tableau N°7 : Ré-estimation

Variable dépendante: TPIB

Méthode de Moindre Carré Ordinaire

Observations : 38

Variables

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

TMM

-0.003435

0.000751

-4.574780

0.0001

TG

-3.264796

1.053514

-3.098959

0.0038

R-carré

0.372327

 
 

R-carré ajusté

0.354892

 
 

Ecart type de la régression

4.245093

 
 

Somme des carrés des résidus

648.7494

 
 
 
 

Statistique F de Fisher

21.35472

 
 
 
 

La statistique de Durbin-Watson

0.917811

Probabilité (F de Fisher)

0.000048

Source : Nos tests à partir de l'annexe N°3.

On remarque après élimination des variables non significatives que seules le taux de croissance de la masse monétaire et le taux de croissance des dépenses gouvernementales reste significative avec les probabilité lié au t de student correspondant à 0,3% et 0,01% pour le taux de croissance la masse monétaire et celui des dépenses gouvernementales.

Cependant, nous constatons que le modèle augure une probable autocorrélation des erreurs que nous pouvons observer à l'aide du test de Breuch GODEFREY suivant :

Tableau N°8 : test de Breush-Godfrey :

Corrélation d'une série d'Epreuve LM de Breush-Godfrey

La statistique F de Fisher

7.341920

Probabilité

0.002237

Obs*R-carré

10.27286

Probabilité

0.005879

 
 
 
 
 

Test Equation:

Variable Dépendante: RESID

Méthode: Least Squares

 

Variables

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

TMM

0.000279

0.000658

0.424700

0.6737

TG

0.093939

0.929835

0.101028

0.9201

RESIDUS (-1)

0.586059

0.175104

3.346918

0.0020

RESIDUS (-2)

-0.061135

0.182780

-0.334470

0.7401

R-carré

0.270338

 
 

R-carré ajusté

0.205957

 
 

Ecart type de la régression

3.650447

 
 

Somme des carrés des résudus

453.0760

 
 
 
 

La statistique F de Fisher

4.198983

La statistique de Durbin-Watson

1.953634

Probabilité ( F de Fisher)

0.012464

Source : Nos tests à partir des données de l'annexe N°3.

Nous remarquons que le F-LM test à 5% est inférieur soit 0,2% ce qui nous ramene à corriger l'autocorrelation avant de continuer nos estimations. Pour corriger l'autocorrélation nous faisons recours à la méthode itérative de Cochrane ORCUTT. Il s'agit tout simplement d'ajouter, dans le modèle a estimé la variable AR(1). Après estimations nous aboutissons à un modèle final corrigé de l'autocorrélation ci-après :

Tableau N°9 : Estimation du modèle à correction d'erreurs :

Variable dépendante: TPIB

Méthode de Moindre Carré Ordinaire

Observations : 37 after adjusting endpoints

Convergence achevée après 5 itérations

Variables

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

TMM

-0.002648

0.000960

-2.758448

0.0093

TG

-2.597175

0.971377

-2.673704

0.0114

AR(1)

0.573082

0.146404

3.914387

0.0004

R-carré

0.564663

 
 

R-carré ajusté

0.539055

 
 

Ecart type de la régression

3.637834

 
 

Somme des carrés des résidus

449.9504

 
 
 
 

La statistique F de Fisher

22.05019

La statistique Durbin-Watson

1.783089

Probabilité de la statistique F

0.000001

Source : Nos tests à partir desdonnées de l'annexe N°3.

3.5.3 Interprétation des résultats.

Nous constatons que les variables taux de croissance de la masse monétaire et celui de la dépense gouvernementale sont significatives. (à partir de la probabilité à 5%) ce qui nous amène à dire que nos variables masse monétaire et les dépenses publiques qui représente respectivement une partie de la politique monétaire et de la politique budgétaire ont été significatives.

La statistique F de Fisher Snedecor calculée (22,05019) est supérieur à celui observé dans la table statistique de la distribution de Fisher Snédecor (3.26 à 5% et 5.41 à 1%).

De ce fait, les variables : taux de croissance de la masse monétaire et le taux de croissance des dépenses gouvernementales globalement expliquent l'accroissement du PIB de la RDC dans la période d'étude.

Nous constatons que les statistiques t de Student calculées sont toutes supérieurs au t de Student à partir de leur probalitité soit 1,14% pour le taux de croissance des dépenses gouvernementales et pour le taux de croissance de la masse monétaire soit 0,93%. D'où rejet de l'hypothèse nulle. Ainsi pris particulièrement ou individuellement nos variables expliquent la croissance du PIB dans la période considérée.

Le coefficient de détermination(R2) s'élève à 53,9%, d'où nos variables significatives influencent la croissance du PIB en RDC tout au long de la période considérée et la différence est expliqué par les autres facteurs ou perturbations soit 46,1% du coefficient d'indétermination.

Notre équation se présente de la manière suivante :

Commande d'estimation:

=====================

LS TPIB TG TMM AR(1)

Equation estimée:

=====================

TPIB = C(1)*TG + C(2)*TMM + [AR(1)=C(3)]

Substituted Coefficients:

=====================

TPIB = -2.597175446*TG - 0.00264837297*TMM + 0.5730818371

Le taux de croissance du PIB est influencé par le taux de croissance de la masse monétaire et le taux de croissance des dépenses gouvernementales. Toute variation de 1% du taux de croissance du PIB congolais est due à une diminution de -259,7175446% du taux de croissance des dépenses gouvernementales et à une diminution de 0,264837297% du taux de croissance de la masse monétaire au cours de la période en étude.

CONCLUSION DU TRAVAIL

Nous voici au terme de notre travail pourtant sur : « l'effet des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à 2009 »

Mise à part l'introduction et la conclusion, notre travail a été réparti en trois chapitres. Le premier chapitre a concerné la considération théorique sur la croissance économique afin de nous permettre d'actualiser ou avoir des connaissances théoriques sur la croissance ainsi que sur les effets des politiques macroéconomiques dont il a été question dans ce présent travail. Le deuxième chapitre a porté sur l'effort de développement en RDC, il a été question dans ce chapitre de présenter les efforts qu'a fait l'Etat congolais à partir de quelques indicateurs de développement et de croissance afin de réaliser une croissance maintenu afin de déboucher au développement du pays. Le troisième chapitre a concerné les effets des politiques macroéconomiques sur la croissance économique en RDC.

Au départ, nous nous étions proposé de répondre au questionnement suivant : «Quelle a été l'effet de la politique monétaire et de la politique budgétaire, représentées successivement par les taux de croissance de la masse monétaire et les taux de croissance des dépenses publiques sur la croissance économique en RDC de 1972 à 2009? »

En vue de répondre à cette question nous avons émis l'hypothèse suivante :

Malgré les aléas survenus en RDC, la masse monétaire (tMM), et les dépenses gouvernementales représentant des politiques macroéconomiques appliquées en RDC dans la période allant de 1972 à 2009, auraient pour effet, la croissance du PIB en RDC au cours de la période allant de 1972 à 2009.

Après analyse économétrique des données, nous avons constaté que notre hypothèse a été vérifiée totalement. Cependant, d'autres variables interne ou externe à l'économie non incorporée dans mon modèle sont susceptibles d'expliquer la croissance économique RDC (soit 44% de coefficient d'indétermination).

La probabilité de la statique F de fisher est significative à 5% (ce qui veux dire que notre est globalement acceptée), en plus F calculé est supérieur à F lu dans la table d'où on rejette l'hypothèse nulle de non acceptation de notre modèle globalement.

Nous ne pouvons guère prétendre avoir épuisé toute la matière dans ce domaine sur ce nous demandons aux futurs chercheurs de nous compléter étant donné que la croissance économique regorge plusieurs facettes.

 

BIBLIOGRAPHIE

Ouvrages :

BCC, une rétrospective historique, éd. New Goff, Kinshasa, 2007

BERNARD C., la vie économique, éd. Armand Colin, Paris, 1965

BRASSEUL J., introduction à l'économie de développement, éd. Armand Colin, Paris, 1993.

CAVES R et R. Jones, Economie internationale les finances, éd. Armand Colin, Paris, 1981.

GRAWITZ M., Méthodes des sciences sociales, 9ième éd. Dalloz, Paris, 1993.

GREGORY N. M. et TAYLOR M.P., Principes de l'économie, éd. Nouveaux Horizons, Paris, 2010.

LELARD M., le système monétaire international, éd. La Découverte, Paris, 2003.

Rostow W.W., les étapes de la croissance économique, éd. Cujas, Paris, 2002.

Rapports :

Base des données Banque Mondiale

BCC, Rapports annuels

Annuaires :

Afrique des Grands Lacs, Annuaire 2005-2006, éd. l'Harmattan.

Afrique des Grands Lacs, Annuaire 2000-2001, éd. l'Harmattan.

BAD/ OCDE, perspective économique en Afrique, 2007

Thèse :

MPEREBOY MPERE S., « La politique de crédit appliquée par la Banque Centrale du Congo (BCC) et son impact sur l'économie nationale », Thèse inédit.

Microsoft® Encarta® 2009 [DVD].

Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]

Cours :

GERENDAWELE H., politique économique, cours inédit ULPGL/Goma, 2012.

KISONIA J.P., économétrie, cours inédit, FSEG, ULPGL, 2011.

MPEREBOY MPERE S., Economie monétaire générale, cours inédit, ULPGL/Goma, 2010.

SIBAYIRWANDEKE M.A., théorie de la croissance économique, cours inédit, ULPGL/Goma, 2012.

TABLE DES MATIERES

DECICACE i

REMERCIEMENTS ii

SIGLES ET ABREVIATIONS iii

RESUME DU TRAVAIL v

SUMMARY vi

INTRODUCTION 1

0.1 Problématique 1

0.2 Hypothèses 2

0.3 Objectifs du travail 3

0.4 Délimitation du travail 3

0.5 Méthodologie 4

0.6 Subdivision du travail 4

CHAPITRE 1 : 5

CONSIDERATION THEORIQUE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE. 5

1.1. LA CROISSANCE ECONOMIQUE..............................................................5

1.2 LA POLITIQUE MONETAIRE 9

1.2.1 Généralités sur la politique monétaire 9

1.2.2. Politique monétaire néo-keynésienne 13

1.2.2.1 Objectifs finals 13

1.2.2.2. Objectifs intermédiaires 13

1.2.3. Politique monétaire néo-libérale (ou le monétarisme) 17

1.1.3.1. Objectifs finals chez les monétaristes 17

1.1.3.2. Objectifs intermédiaires 18

1.1.3.3. Modalités de la politique monétaire néo-libérale 18

1.3 LA POLITIQUE BUDGETAIRE 23

1.2.1. Les facettes de la politique budgétaire 24

1.2.2. Les retards de mise en oeuvre de la politique budgétaire 32

CHAPITRE II : 34

EFFORT DE CROISSANCE EN RDC 34.

2.1 LA POLITIQUE BUDGETAIRE 34

2.2 LA POLITIQUE MONETAIRE 37

Chapitre III : 40

EFFETS DES POLITIQUES MACROECONOMIQUES SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE EN RDC de 1972 à 2009. 40

3.1. La Politique Monétaire. 41

3.2 La politique Budgétaire. 41

3.3 La croissance économique 42

3.4 Approche méthodologique 43

3.5 Analyse économétrique des données et interprétation des résultats. 44

3.5.1 Test de stationnarité. 45

3.5.2 Estimation du modèle 49

3.5.3 Interprétation des résultats. 53

CONCLUSION DU TRAVAIL 55

BIBLIOGRAPHIE 57

TABLE DES MATIERES 59.

ANNEXE 61

ANNEXES

1. Test de Breush-Godefrey en vue de vérifier s'il y a toujours autocorrélation :

Tableau N°1 : test de BREUSH-GODEFREY

Source : nos tests à partir des données de l'annexe N°3.

Nous constatons qu'il y a plus d'autocorrélations puisque la probabilité est déjà supérieur à 71,4% qui est supérieur 5% condition de nécessaire pour affirmer qu'il y a plus d'autocorrélation selon Breush-GODEFREY

2. Test de Jacque-BERA 

Source : nos tests à partir des données de l'annexes N°3.

Nous Constatons que la probabilité est supérieur à 50% soit 87,8924%. D'où les erreurs sont normalement distribuées.

3. Tableau N°4 : tPIB, tMM, tG, tPopet Ti.

Périodes

Tx de Croiss. PIB

Tx de croiss MM

Tx de croiss G

Tx Pop.

Taux d'inflation

1972

0,151135514

21,48699548

-0,058869265

2,773605433

9,4

1973

8,137275887

37,83269125

0,151455046

2,767206307

24,5

1974

3,13058588

32,92072948

0,269986331

2,802662495

43

1975

-4,981631005

10,02475297

0,053329906

2,86201701

45,4

1976

-5,309002081

38,05832276

-0,286882333

2,935832312

71,2

1977

0,760793602

59,23663116

0,222565549

2,990566575

63,1

1978

-5,345291528

54,27860087

0,156352594

2,99817987

67,1

1979

0,430088261

4,991888235

0,005429296

2,946943715

99

1980

2,194912924

62,73705388

-0,17721405

2,864052253

36,8

1981

2,350524075

51,99566796

0,040843752

2,782499687

40,9

1982

-0,457677609

74,87829394

0,027363844

2,734718758

35,3

1983

1,411703688

1113,004659

-0,55771679

2,72945695

100,8

1984

5,541074021

-81,70201045

-0,608659064

2,777223512

33,7

1985

0,467850951

31,73821403

0,068565155

2,864264365

26,5

1986

4,717209653

57,31267802

0,145099053

2,919246728

32,8

1987

2,675642452

94,30074708

0,148997139

2,970012401

99,5

1988

0,470381336

131,4965925

0,326258123

3,104170086

121,5

1989

-1,266050636

67,40596062

-0,2422114

3,336306606

95,5

1990

-6,568310694

195,386506

0,155782187

3,603196429

264,99

1991

-8,421051499

2388,567162

0,11008028

3,905528398

4228,5

1992

-10,50000856

3794,448955

0,322097224

4,108226773

2989,6

1993

-13,46905054

2853,124916

-0,079833446

4,068721248

4651,7

1994

-3,899996803

6968,922518

-5,504455882

3,746849709

9796,9

1995

0,69999883

357,6323059

0,084050039

3,268651135

370,3

1996

-1,023172642

204,766153

0,225146008

2,747793555

570,3

1997

-5,617046598

51,9

0,246832262

2,344084499

13,7

1998

-1,624154046

156,6

0,326258123

2,14265433

134,8

1999

-4,270140831

365,5

-0,78715786

2,205203689

483,7

2000

-6,900101756

501,7

0,127591828

2,440198276

511,2

2001

-2,09987762

51,22787729

-0,145093764

2,70993186

135,1

2002

3,468384558

37,99943202

0,082302004

2,902975538

15,8

2003

5,791419794

32,32505087

0,138015905

3,015375135

6,3

2004

6,639888271

72,90390358

0,331059714

3,016328442

7,07

2005

7,788041323

24,16586599

0,094844125

2,943673574

21,7

2006

5,581257077

59,18864416

0,120164388

2,863311595

18,2

2007

6,257754599

50,70257118

0,352093214

2,809715468

12

2008

6,155043753

55,7059764

0,192995745

2,763285589

27,6

2009

2,834384468

50,42083343

-0,502660754

2,730535686

53,4

Source : BCC, Rapport annuel, 2007, taux de croissance MM de 1997 à 2009 et Base de données Banque Mondiale, 2012, les restes des données.

4. Résultats du test de stationnarité du tPIB :

5. Résultats du test de stationnarité du tMM

6. Résultats du test de stationnarité du tG :

7. Résultats du test de stationnarité du ti :

8. Résultats du test de stationnarité du tPOP :

* 1 Banque Centrale du Congo, Une rétrospective historique, éd. New Goff, 2007, Kinshasa, p.11.

* 2 Afrique des Grands Lacs, Annuaire 2005-2006, p.309.

* 3S. MPEREBOY MPERE, Economie monétaire générale, cours inédit, G3, sciences économiques et de gestion, ULPGL, Goma, 2010.

* 4 M. Grawitz, Méthodes des sciences sociales, 9e édition Dalloz, Paris, 1993, p.345.

* 5 C. BERNARD, la vie économique, éd. Armand Colin, Paris, 1965, p.5.

* 6 A. M. SIBAYIRWANDEKE, Théories de la croissance, cours inédit, ULPGL/Goma, 2012.

* 7 J. Brasseul, introduction à l'économie de développement, éd. Armand Colin, 1993, p.5.

* 8 J. Brassel, Op. Cit., p.84.

* 9 W.W. Rostow, les étapes de la croissance économique, éd. Cujas, Paris, 2002, p.1.

* 10 Idem, p.13.

* 11 "Monétaire, politique." Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008

* 12 R. Caves et R. Jones, Economie internationale, éd. Armand Colin, Paris, 1981, p.141.

* 13 S. MPEREBOY MPERE, « La politique de crédit appliquée par la Banque Centrale du Congo (BCC) et son impact sur l'économie nationale », Thèse inédit.

* 14 Idem.

* 15 S.MPERERBOY MPERE., Op Cit.,

* 16 N. M. Gregory et M. P. Taylor, Principes de l'économie, éd. Nouveaux Horizons, 2010, p.15.

* 17 G. BRAMOULLE et D. AUGEY, Economie monétaire, éd. Dolloz, Paris, 1998.

* 18 S.MPEREBOY MPERE, Op.Cit.,

* 19 M. LELARD, le système monétaire international, éd.la Découverte, Paris 2003, p.3

* 20 "Budgétaire, politique." Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008.

* 21 H. GUERENDAWELE, Politique économique, cours inédit, ULPGL, 2012.

* 22 BAD/OCDE 2007, perspective économique en Afrique, p.234.

* 23 BAD/OCDE 2007, Op. Cit, p.235.

* 24 BAD/OCDE 2007, Op. cit., p.235

* 25" Economique, politique." Microsoft® Études 2008 [DVD]. Microsoft Corporation, 2007.

* 26 A. M. SIBAYIRWANDEKE., Op. Cit..

* 27 A. M. SIBAYIRWANDEKE., Op.Cit., cours inédit, ULPGL, 2012.

* 28 J.P. KISONIA MUSUBAO, cours d'économétrie, cours inédit, FSEG, ULPGL, 2011.

* 29 J.P. KISONIA MUSUBAO, Op.Cit.






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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld