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Problématique de recouvrement des créances commerciales à  la snel Bukavu. Une approche économétrique

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par Alliance MURHULA SAFARI
Université évangélique en Afrique - Licence 2013
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR UNIVERSITAIRE ET RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE

U.E.A

B.P 3323 BUKAVU

FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION

LA PROBLEMATIQUE DE RECOUVREMENT DES CREANCES COMMERCIALES A LA SNEL BUKAVU : UNE APPROCHE ECONOMETRIQUE

Par  MURHULA SAFARI Alliance

Mémoire présenté et défendu pour l'obtention du diplôme de licencié en sciences économiques

Option : Gestion financière

Directeur : Dr Jean Luc MASTAKI NAMEGABE

Encadreur : Assistant BORAUZIMA MATABARO Luc

ANNEE ACADEMIQUE: 2012-2013

EPIGRAPHE

Ce qui détermine la valeur, ce n'est point le temps dans lequel une chose a été produite, mais le minimum de temps dans lequel elle est susceptible d'être produite et ce minimum est constaté par la concurrence.

Karl Marx

DEDICACE

A ma très chère Mère Célestine Maneno

A mon Oncle Paternel Bujiriri Chokola et son épouse SANVURA Ntakwinja

A mes frères et soeurs

A toi qui me choisira comme époux

A tous ceux qui me sont chers

REMERCIEMENTS

Nous remercions l'éternel Dieu qui a voulu que nous soyons sur cette terre et qui nous a protégé depuis notre naissance jusqu'à nos jours.

Nous tenons à remercier de tout mon coeur le Docteur Jean Luc MASTAKI NAMEGABE et l'assistant Luc BORAUZIMA MATABARO respectivement directeur et codirecteur de ce mémoire, pour leur encadrement, leurs conseils appropriés, leur sens de la rigueur, leur grande disponibilité et leur patience. Dès les premiers jours d'entretien sur le thème abordé, ils se sont avérés dévoués, compréhensifs, d'une grande ouverture d'esprit et dotés de vastes connaissances. Leurs remarques pertinentes sur notre travail nous ont permis d'en améliorer grandement la qualité tout en respectant la rigueur souhaitée dans les travaux scientifiques et d'éclairer la voie de ma recherche. Les mots ne peuvent rendre compte de la collaboration exceptionnelle, ni de l'intérêt constant qu'ils ont manifestés.

Nos plus sincères remerciements vont également à tout le corps académique, scientifique et administratif de l'Université Evangélique en Afrique en général et à tous les professeurs, chefs de travaux et Assistants de la Faculté des Sciences Economiques et de Gestion en particulier, pour l'encadrement reçu depuis le début de mes études universitaires jusqu'à ce bon moment de réalisation de mes rêves.

Ce mémoire n'aurait pu être réalisé sans les encouragements, le soutien extraordinaire, la patience de nos parents (SAFARI SHUGUSHU, MANENO Célestine, BUJIRIRI CHOKOLA Gabriel, NTAKWINJA SANVURA), de nos frères et de toute ma famille. Un merci tout spécial à leur égard!

Nous remercions particulièrement la famille SAKANO pour ses conseils pour l'aboutissement des nos rêves.

Nous exprimons toute notre gratitude à mes amis et compagnons de lutte pour leur franche collaboration, complicité et enrichissement mutuel durant ces cinq années d'études universitaires : CAMUTU K. Joseph, Paul René, Eloge B., Lévi Lawi, Elvis B., Edith K., Freddy, Dav CIRA B., AMANI Zeus Drogba, MALANGO, Georges, Cécile K, couple Olivier Alida, couple KALAYI Gisèle, couple TETE Nené,

Enfin, à tous ceux dont les noms ne sont repris explicitement ci-dessus, pour raison de concision mais qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à la réalisation de ce projet, j'adresse mes remerciements les plus sincères!

Alliance MURHULA SAFARI

IN MEMORIUM

A mon regretté Père SAFARI SHUGUSHU,

En ce jour de l'achèvement de mon cursus universitaire

J'aimerais tant être à côté de toi

Savourer ensemble la joie remplie dans mon coeur

Ta présence serait le beau cadeau au monde que je ne pourrais jamais recevoir d'un homme

Ton absence affecte tous les jours de ma vie car tu es pour moi un

Père dont je n'oublierai jamais l'exemple

Que la terre de nos anciens te soit paisible

Ton fils Alliance MURHULA SAFARI

SIGLES ET ABREVIATIONS

CEPGL : Communauté des Pays de Grands Lacs

CREDOC : Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation de Condition de vie

FACTUFOR : Facturation forfaitaire

HACRENRE  : Hausse des créances commerciales non recouvrées

MMCO : Méthode de Moindres carrés ordinaires

NOMBAGRE : Nombre d'agents Recouvreurs

NOMBRABO  : Nombre d'agents recouvreurs

NOMBRABO  : Rémunération des agents recouvreurs

OMD  : Objectif du Millenium pour le Développement

REGFOELEC  : Régularité dans la fourniture d'eau

REGIDESO  : Régie de Distribution d'Eau

REMAGRECOUV  : Rémunération des agents recouvreurs

OCC : Office Congolais de Contrôle

RDC : République Démocratique du Congo

SOGEFOR : Société Générale Zaïroise des Forces Hydro-électrique

SOGELEC : Société Générale Africaine d'Electricité

SNEL  : Société National d'Electricité

TAUXFACTU  : Taux de facturation

INTRODUCTION

0.1. PROBLEMATIQUE

La gestion des débiteurs, entre autre le recouvrement des créances commerciales, fait partie intégrante des problématiques abordées dans le cadre de la gestion quotidienne d'une entreprise (François 2005).

Loin d'un jeu à somme nulle, les créances et dettes commerciales sécrètent une masse financière imposante de près de 600 milliards d'euros par an pour les entreprises françaises (Observatoire des délais de paiement, 2006), soit quatre fois le montant des crédits bancaires de court terme distribués sur la même période. (ZIANE, 2009)

La privatisation des entreprises publiques et la dérégulation du marché énergétique sont à l'ordre du jour sur le plan international depuis les années 1990 quand, pour la première fois, en Angleterre, malgré les inconvénients techniques et opérationnels que cela entraîne, on envisage de séparer les activités production-transmission-distribution-commercialisation d'énergie électrique. Depuis lors, la dérégulation a fait l'objet d'une promotion au niveau mondial de la part d'organismes financiers transnationaux tels que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (Beder 2005 cités par Edgar Israël BELMONT CORTES).

L'intégration économique régionale nécessite la création d'un espace économique moderne impulsé par le crédit. Cet espace doit disposer de mécanismes de règlement des créances et des règles juridiques effectives pour assurer de manière prévisible, transparente et peu coûteuse, le recouvrement par les entreprises des créances qui leur sont dues par les débiteurs. De cette manière, les entreprises pourront surmonter les difficultés de trésorerie provenant des problèmes de recouvrement des créances, causes fréquentes de leur insolvabilité (Revue de l'ERSUMA 2011).

Au Nigeria, le taux de recouvrement sur les consommations d'électricité serait de l'ordre de 50 % des kWh produits, (Henry, 1999).

La pérennité d'une entreprise est tributaire de plusieurs facteurs notamment l'homme, l'argent, l'environnement, etc. La combinaison de ces facteurs en proportions variables aboutit à la production des biens ou soit des services, selon que l'entreprise se soit fixé tel ou tel objet social.

Ces biens et/ou services ne sont pas d'habitude gratuits. Ils sont facturés aux consommateurs qui peuvent les acquérir soit au comptant, soit à crédit selon les conventions. Acquis à crédit, les consommateurs constituent directement les débiteurs de l'entreprise envers ses clients. Ainsi, ces créances feront l'objet de recouvrement à l'échéance.

Les revenus dépendent de la qualité du service de recouvrement des créances, car plus les encaissements sont rapides moins élevé est l'investissement de fonds dans le portefeuille-client, et plus vite l'entreprise se dispense de solliciter des crédits bancaires pour soulager sa trésorerie (Levasseur et Quintart, 1992 cité par Lukuisthi, 2012).

En effet, la République Démocratique du Congo vit dans une situation où l'environnement est troublé, et dont la caractéristique principale, est l'instabilité économique. Cette dernière se manifeste par la baisse du pouvoir d'achat, une capacité des revenus des ménages très réduite, une épargne quasi inexistante, une dépréciation monétaire ainsi qu'un taux élevé de chômage.

Face à cette situation d'instabilité économique, la population active n'est pas en mesure d'épargner et même d'investir en vue de subvenir aux besoins vitaux. C'est ainsi que, depuis de nombreuses années déjà, chacun s'accorde à qualifier la situation économique de la République Démocratique du Congo de préoccupante et le recouvrement des créances des entreprises n'en est pas épargné.

Le succès d'une entreprise ne dépend pas seulement du développement de sa clientèle. Il est tout aussi important que ses clients paient à temps (Serbini, 2010).

Dans un environnement économique instable et dont elle n'est pas épargnée , la SNEL s'insère dans cette dynamique d'optimisation de la situation de trésorerie qui n'est possible que grâce à une bonne politique de Gestion des créances commerciales laquelle doit à son tour permettre de minimiser les créances douteuses.

La SNEL, créée en vue de faire face aux problèmes d'approvisionnement en électricité en République Démocratique du Congo n'a pas échappé à cette règle et c'est dans cette vision qu'elle a en son sein, un service commercial qui comprend un sous ensemble de la clientèle qui s'occupe de la facturation et du recouvrement de la consommation de l'électricité qu'elle distribue à ses abonnés.

Le taux de recouvrement moyen était de l'ordre de 42 pour cent au 31 décembre 2003, ce qui place la compagnie dans une situation financière extrêmement difficile: la SNEL facture environ $155 millions par an et n'en recouvre que $65 millions. Selon la direction de la compagnie, les créances avoisineraient $1 milliard - dont $300 millions sur l'Etat et $236 millions sur la Gécamines (PMPTR Energie en RDC, 2006).

Notre attention a été attirée par la problématique de recouvrement des créances au sein de la Société Nationale d'Electricité du Sud Kivu pour montrer les effets des créances non recouvrées sur le fonctionnement de cette entreprise publique et c'est ce qui fera l'objet de notre recherche.

C'est dans ce cadre que nous voulons examiner les questions relatives aux créances impayées en formulant notre question de départ de la manière suivante :

Qu'est ce qui expliquerait la hausse de créances non recouvrées à la SNEL Bukavu ?

0.2. HYPOTHESE

L'hypothèse est la réponse anticipée à la question que le chercheur se pose au début de son projet.

Bien formulée, l'hypothèse oriente l'ensemble de l'édifice pour faciliter le choix du dispositif méthodologique ou expérimental. Ainsi, à la suite de notre question provisoire dont nous nous sommes posé précédemment, nous formulons des réponses provisoires ci-après :

La tarification forfaitaire, la mauvaise qualité d'énergie fournie caractérisée par les coupures intempestives et le délestage, le nombre d'agents recouvreurs, le nombre d'abonnés, la rémunération des agents recouvreurs expliquerait cette hausse des créances.

0.3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet a été motivé par la place et le rôle que joue la SNEL au sein de la vie socio-économique dans la ville de Bukavu.

En effet, L'intérêt de notre travail est perçu doublement :

Ø Sur le plan théorique, l'intérêt d'un travail comme le notre consiste à nous renseigner sur la problématique de recouvrement de créances dans une SARL, en l'occurrence la SNEL.

Ø Sur le plan pratique, notre travail contribuerait au rassemblement des données de terrain relatives à la gestion de créances de la SNEL. En effet, une telle banque des données est absolument importante dans la mesure où elle offrirait une base nécessaire aux gestionnaires en leur permettant de saisir les mécanismes liés au recouvrement de créances qui leur seraient utiles et significatifs dans la prise de décision.

En fin, nous estimons que ce travail servira les futurs chercheurs qui s'intéresseront au problème lié aux créances dans leurs organisations tant publiques que privées.

0.4. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

Pour vérifier notre hypothèse et atteindre les objectifs de notre travail nous avons fait recours à un certain nombre des méthodes et techniques qui nous ont à la fois permis de récolter, traiter et interpréter les données obtenues.

0.4.1. METHODES

Pour vérifier nos hypothèses, nous avons utilisé deux méthodes :

Ø La méthode statistique, nous a permis de formaliser notre problème ; de construire un modèle économétrique explicatif de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL avant d'en interpréter les résultats qui nous conduiront à des implications économiques de nos investigations.

Ø La méthode structuro-fonctionnelle, grâce à cette méthode, nous avons étudié et analysé les structures et les fonctions organisationnelles de la SNEL dans un but de comprendre au mieux la manière dont les acteurs impliqués dans le processus de recouvrement des créances commerciales sont organisés.

0.4.2. TECHNIQUES

Dans le but de récolter les données et informations, nous avons recouru aux techniques suivantes :

Ø La technique documentaire grâce à laquelle nous avons eu à consulter les ouvrages, articles, rapports et autres travaux cadrant avec notre sujet de recherche ;

Ø L'entretien qui nous a permis d'entrer en contact avec les responsables des différents services de la SNEL/ BUKAVU pour certaines précisions  en rapport avec notre thématique ; les entretiens ont été rendus faciles grâce au guide d'entretien préalablement établi ;

Ø Le questionnaire, qui nous permis de nous adresser directement aux ménages de la ville de Bukavu pour recueillir des informations pertinentes pour l` étude.

0.5. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET

Sur le plan temporel, nos analyses portent sur la période allant de 2007 à 2012. Nous estimons (et compte tenu des données disponibles) que ces 6 années suffisent pour tirer des conclusions réalistes. Pour ces six années, nous avons eu accès aux données auprès des services commercial et technique de la SNEL.

0.6. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail se subdivisera en 3 chapitres qui en constitueront l'ossature.

Le premier chapitre traite de la revue de la littérature se rapportant à la gestion des créances commerciales. Il est question de donner une revue théorique ainsi qu'une revue empirique sur les déterminants de la hausse des créances commerciales impayées au sein d'une entreprise.

Le deuxième chapitre aborde la présentation de la SNEL/Bukavu et discute l'aspect méthodologique de ce travail en insistant sur l'organisation de ses services ;

Enfin, le troisième chapitre présente une analyse et la discussion des résultats des données de terrain et procède par une approche économétrique et statistique.

0.7. DIFFICULTES RENCONTREES

L'accès aux données reparties sur plusieurs années permettant d'intégrer plusieurs variables exogènes a été la difficulté majeure pour la réalisation de notre travail.

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

Ce chapitre explore le débat théorique et quelques travaux empiriques auxquels le sujet sous étude a donné lieu, Il sied de relever par contre que dans le cadre du présent chapitre, nous n'avons pas l'intention ni la prétention de vérifier nos hypothèses. Une telle démarche se justifie au demeurant par le fait qu'on ne peut dans une optique où nous nous sommes placé, sous-estimer son importance  entendu qu'il constitue un point d'ancrage pour un bon argumentaire dans le chapitre troisième.

I.1 REVUE THEORIQUE

I.1.1 NOTION SUR LES ENTREPRISES

I.1.1.1 DEFINITIONS

D'après Larousse, l'entreprise est une affaire commerciale ou industrielle, une unité économique de production. Au fils des années, différentes interprétations ont été proposées par certains théoriciens car l'entreprise n'a pas de véritable définition.

Selon les béhavioristes, « l'entreprise est une organisation complexe, une coalition des groupes aux intérêts divers qu'il faut rendre compatible, dans laquelle les décisions prises par les individus dont la rationalité est limitée, sont résultat d'arbitrage et de négociation » (BRESSY et Alii, 2006,). Leurs principaux acteurs dénoncent la réalité limitée consistant à créer un relâchement organisationnel et impose l'existence d'un budget discrétionnaire afin de faire accepter aux salariés les objectifs de la firme. Les pionniers de cette école de pensée sont H. Simon, M. Cyert et J. March.

Selon l'école des relations humaines tirées portée par des auteurs tels que E. Mayo, A. Maslow, et D. M.c Gregor, l'entreprise est une organisation composée d'êtres sociaux, impératifs technico-économiques et les besoins de son personnel en référence tels que cristallisés par la « Pyramide des besoins d'Adam MASLOW » (Bakengela, 2010).

Selon Gilles B et Christian K, « L'entreprise est un centre de décision économique autonome disposant des ressources qu'elle gère en vue de produire des biens et services destinés à la vente » (BRESSY et Alii, 2006,)

Cette dernière définition souligne trois éléments importants à savoir :

- Les Besoins humains, matériels et financiers ;

- La Production des biens et services ;

- La Vente.

I.1.1.2 OBJECTIFS DE L'ENTREPRISE

On peut définir un objectif comme étant le résultat qu'on se propose d'atteindre. Réaliser un profit est un objectif de toute entreprise selon que l'on est une entreprise du secteur privé ou du secteur public.

La réalisation de bénéfice ne doit pas être le seul domaine ou l'entreprise doit se fixer les objectifs. Peter Drucker relève huit principaux autres domaines ci-dessous que nous allons citer de façon sommaire : la part du marché, l'innovation, la rentabilité, les ressources financières et physiques, les performances des gestionnaires, le personnel, la responsabilité sociale et publique, enfin, la productivité que les entreprises individuelles et privées voire sociétaires doivent s'efforcer d'améliorer.

Les entreprises publiques et privées ont aussi pour objectif de rendre des services de qualité aux consommateurs tout en cherchant à maximiser les recettes.

I.1.1.3 CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

Il existe plusieurs types d'entreprises que nous pouvons essayer de dénombrer et classer selon leurs statuts juridiques, leurs domaines d'activités et leurs dimensions.

I.1.1.3.1 D'APRES LEUR SECTEUR OU DOMAINE D'ACTIVITES

Selon les travaux réalisés par Fourastie (2006) après l'introduction du progrès technique, les classements des entreprises en secteur d'activités a vu le jour tirant sa source aux gains et à la productivité. On peut citer :

o LE SECTEUR PRIMAIRE : l'activité principale de ce secteur est basée sur l'exploitation directe des produits de la nature et de l'extraction des richesses minières. Nous y trouvons entre autre les entreprises agricoles, de la pèche, celle de l'extraction minière et d'hydrocarbure.

o LE SECTEUR SECONDAIRE : ce secteur est composé des entreprises qui livrent les produits finis après avoir transformé les matières premières.

o LE SECTEUR TERTIAIRE : est composé des entreprises qui rendent service comme les banques, les entreprises d'assurance, les entreprises de transport,...

o LE SECTEUR QUATERNAIRE : selon certains auteurs, ce secteur est celui des entreprises de communication via l'informatique, la télématique, etc.

I.1.1.3.2 D'APRES LA DIVERSITE DES DIMENSIONS

Le regroupement des entreprises selon leur taille est fondé sur le critère le plus remarquable qui est celui des effectifs des employés ou de l'importance du chiffre d'affaires ou des capitaux investis (A. CRUTZEN et Alii, 1976).

a. Les Petites et moyennes entreprises : Elles constituent une grande part du tissu économique du pays mais ont une moindre capacité en effectif d'employés.

b. Les Grandes entreprises : Elles sont caractérisées par une production mécanisée. Etant donné leur effectif en personnel assez important, ces entreprises nécessitent une administration de taille afin d` organiser toutes leurs opérations.

C'est dans cette catégorie que l'on trouve des groupes nationaux, des multinationaux, les formes d'entreprises qui représentent des traits communs tels que les sociétés publiques, les SPRLs, les SCARLs, etc.

c. Les entreprises artisanales unipersonnelles : S'adapte aux petites activités et activités accessoires qui ne nécessitent pas beaucoup d'investissement et qui s'exercent sous le régime fiscal de la micro-entreprise.

I.1.1.3.3 D'APRES LEURS STATUTS JURIDIQUES

L'Entreprise n'a pas des statuts juridiques particuliers, car elle est une réalité économique qui peut connaitre au cour de sa vie une diversité des formes juridiques qui se succèdent (BRESSY et Alii 2006). Nous distinguons trois formes juridiques à savoir : les entreprises du secteur privé, les entreprises de l'économie sociale et celles du secteur public.

1. Les Entreprises du secteur privé

Ce secteur est celui où les capitaux nécessaires appartiennent en totalité à des personnes privées et on en répertorie suivant que l'entreprise est la propriété d'une ou de plusieurs personnes et selon le risque encouru : Limité (Composé des personnes de l'économie sociale et celles du secteur public) ou illimité (des entreprises individuelles et sociétaires).

a. Les Entreprises Individuelles

Sont celles qui portent généralement les noms de leurs propriétaires ou soit un nom pris au hasard, n'ont pas de statut ni capital social fixe, car les propriétaires peuvent l'augmenter ou le diminuer au gré de leurs volontés.

b. Les Entreprises Sociétaires

Celles-ci comprennent les sociétés des personnes qui sont solidaires, tandis que pour les sociétés des capitaux, les associés sont solidaires dans la limite des capitaux investis ou apportés.

0. Les Entreprises de l'économie sociale

Les entreprises de ce secteur ont la forme des mutuelles (Bizaguet, 1993) Elles sont fondées sur certaines valeurs comme la solidarité, les rapports sociaux et humains et non sur la recherche exclusive du lucre. Ces entreprises se retrouvent pour la plupart dans la branche des associations sans but lucratif et des coopératives ayant le souci majeur d'apporter à leurs membres des services au meilleur prix.

3. Les Entreprises du secteur public

Selon Charles D, (1988), On désigne sous le nom d'entreprise publique, l'ensemble des exploitations industrielles et commerciales dotées d'une autonomie plus ou mois grande. Cette autonomie peut se traduire par des attributs plus limités : autonomie financières, capacité de contacter, ...

Les entreprises publiques apparaissent souvent comme un moyen de lutte contre les intérêts économiques très puissants. Elles doivent constituer des leviers de commande à partir desquels l'ensemble de l'économie pourra être dirigé conformément aux exigences de l'intérêt général.

Les entreprises publiques visent plus souvent l'intérêt de la collectivité et ne recherchent pas le gain. Le publique qui, à tord, a tendance à juger de la bonne gestion en fonction des résultats financiers obtenus, comme il le fait pour les entreprises capitalistes, oublie que le rôle de l'exploitation publique est, pour la plupart de temps, le service des consommateurs, ce qui souvent amène celle-ci à couvrir uniquement ses charges d'exploitation et parfois à enregistrer les pertes.

I.1.1.4 Formes des entreprises publiques

Toute exploitation publique quelle que soit la forme qu'elle revêt, trouve son origine dans l'initiative des pouvoirs publics, (Etat, province, communes) propriétaires du capital, soit lors de la constitution ; soit indemnisation lors de l'étatisation ou nationalisation (Debbasch, 1988).

a) Les sociétés d'Etat (ou Entreprises d'Etat) : Il s'agit d'organismes étatiques qui jouissent d'une autonomie technique mais ne possèdent pas la personnalité juridique. Elles ont un caractère industriel, commercial ou financier.

b) Le pouvoir public peut exploiter lui-même une activité par l'intermédiaire d'une Régie directe disposant contrairement à l'entreprise d'Etat, de la personnalité juridique. Dans ce cas, le pouvoir fournit le capital, finance la production, assure la gestion par l'intermédiaire des actionnaires, s'attribue les bénéfices et supporte les pertes.

c) Le pouvoir peut confier l'exploitation à une entreprise privée pour un temps déterminé sous forme de concession ou de régie intéressée. S'agissant de la concession, l'entreprise concessionnaire doit se soumettre à certaines conditions bien établies au préalable dans un cahier des charges qui fixe les redevances à payer au pouvoir, le prix à la consommation, etc. Pour la régie intéressée par contre, le pouvoir fournit le capital, les moyens d'action, court les risques, ...

d) Le pouvoir (ou un certain nombre des collectivités locales ou régionales intéressées dans l'exploitation soit directement (elles-mêmes) soit indirectement (leurs administrés), peut constituer une société dont les parts sont souscrites par lui-même. Cette société de droit public est appelée régie coopérative.

e) Le pouvoir peut s'allier à des intérêts privés pour former ce que l'on appelle les sociétés d'économie mixte, en vue d'une exploitation dans laquelle le capital est apporté par les deux parties, la direction assurée par leurs représentants et les résultats partagés proportionnellement aux mises. En fait, bien souvent, le pouvoir fait en sorte qu'il dispose toujours d'une certaines prépondérance dans la direction de l'exploitation.

f) En fin, le pouvoir devenu, pour l'une ou l'autre raison, propriétaire d'entreprises capitalistes par expropriation des entrepreneurs ou actionnaires, peut confier l'exploitation de celles-ci à la nation ; il s'agit alors d'entreprises nationalisées. Le pouvoir désigne ou fait désigner les membres du conseil d'administration qui comprendra ses représentants, les représentants des travailleurs (syndicats) et les représentants des consommateurs.

Il convient de remarquer que le personnel des entreprises nationalisées ne peut être assimilé au personnel de l'Etat (fonctionnaires), contrairement à l'entreprise étatisée qui est administrée par des fonctionnaires.

I.1.2 NOTIONS SUR L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE

L'organisation d'une entreprise ou une institution suppose avant tout  la bonne structuration de ses services.

Parmi ces derniers, le service commercial est l'un de ceux qui nécessitent une bonne organisation de tous les moyens matériels et humains mis à sa disposition.

Aussi, le choix d'une certaine forme d'organisation par les responsables de l'entreprise doit être sanctionné par le souci de veiller à la bonne réalisation de la stratégie propre à la firme.

L'organisation ne devrait donc exister que pour permettre l'accomplissement des actions spécifiques présentées dans les prévisions de l'entreprise s'il n'est pas ainsi, cette organisation n'a pas de justification.

I.1.2.1 DEFINITION

La notion d'organisation est très large et englobe plusieurs domaines. Ainsi, différentes définitions sont énoncées selon les conceptions des auteurs.

Organiser une activité donnée c'est le pouvoir de tous les éléments nécessaires à son fonctionnement de sorte que le rendement puisse être optimum aussi bien sur le plan technique que sur le plan humain.

Notre souci n'est pas d'énumérer les différentes définitions et de les apprécier, nous disons, en résumé qu'il n'existe pas une définition exhaustive de ce concept du fait qu'il s'adapte à l'activité, au temps, à l'espace dans le quel l'auteur l'a placé. Ce qui est nécessaire chez nous, c'est de lier le concept au service commercial.

Ainsi, l'organisation du service commercial s'impose à toutes les entreprises du genre.

I.1.2.2 PRINCIPES D'ORGANISATION

Dans chaque domaine social quelle que soit sa dimension, les individus essayent d'établir des règles pour organiser la bonne marche de leurs activités.

Dans le choix des moyens qui permettent d'adapter l'organisation au but poursuivit, on peut se référer à quelques principes directeurs suivants (Bakengela, 2010) :

Ø Principe d'exécution

Chaque agent exécute seulement les tâches aux quelles il s'adapte le mieux.

Ø Principe de rentabilité

Il faut un rendement optimum pour une dépense minimum.

Ø Principe de la division du travail

Il permet un gain de temps dans l'exécution des taches étant donné que chaque agent sait ce qu'il doit faire et comment il doit le faire

Ø Principe de l'économie des efforts

L'Organisation doit tendre vers la plus grande simplification des tâches.

Ø Principe de la concentration

Chaque agent est appelé à se concentrer au travail, Ce principe est cependant conditionné par le rendement.

I.1.3 DEFINITIONS DES CONCEPTS LIES A NOTRE SUJET

a) Les créances commerciales

Une situation de gestion se présente lorsque les participants dans une affaire sont réunis et doivent accomplir, dans un laps de temps déterminé, une action collective conduisant à un résultat soumis à un jugement externe ou interne. Ainsi, la gestion des créances commerciales est définie comme la gestion du droit que détient une personne dite « créancier » à l'encontre d'une autre personne dite « débiteur » qui lui doit la fourniture d'une prestation (Dufiefs, 2005).

Les créances commerciales sont constituées tout d'abord de l'ensemble des créances vis-à-vis des clients mais également des éléments apparentés tels que le produit à recevoir (factures à établir) clients douteux et les réductions de valeur y afférente (Honlonkou et al. 2001).

La créance résulte d'un contrat (devis, commande écrite ou verbale, bail, etc.) ou d'une obligation de caractère statutaire (dettes à l'égard d'un organisme de retraite par exemple) et est d'un montant déterminé. Elle résulte de l'acceptation ou du tirage d'une lettre de change, de la souscription d'un billet à ordre, de l'endossement ou de l'aval de l'un ou l'autre de ces titres ou de l'acceptation d'une cession de créance ou d'une constatation par une facture.

b) Relation contractuelle

Dans le cadre des contrats de vente, les deux parties sont soumises à des obligations respectives. L'obligation principale du vendeur est la délivrance du bien vendu duquel il doit être en mesure d'assurer la pleine et entière jouissance à l'acheteur, l'obligation de l'acheteur est, par contre, le paiement du prix de « la chose ». Par « chose », il faut entendre le bien ou le service pour lequel les consentements des deux parties se sont rencontrés (François, 2005).

Dans chaque contrat, à partir du moment où les caractéristiques intrinsèques de la chose auront été définies de la manière la plus simple et la plus précise possible, il subsistera moins, voire aucune, d'interrogation possible quant à l'objet de la vente (notamment en terme d'un délai de livraison, d'intérêt de retard, de lieu de livraison, etc.).

De ce fait, quelles que soient les prestations fournies et même si cette procédure semble compliquée (au niveau administratif, au niveau temporel, etc.), il sera important de définir de la manière la plus complète possible « la prestation du service rendu » ou « le bien livré » de manière à éviter au maximum une contestation basée sur « la chose attendue » et «  la chose effectivement fournie ».

Le Gallo (2005) soutient que la description devra être détaillée de manière à éviter que le client ne profite des lacunes au niveau de la définition de la relation contractuelle pour ne pas remplir son obligation de paiement du prix d'un bien qui lui a été délivré.

Dans ce cas, les conditions générales de vente, ainsi que les autres documents contractuels mettent le vendeur à l'abri de tels agissements et réduisent, de ce fait, le nombre des factures impayées.

c) Identification du client

La connaissance de l'identité du client au sens large est importante dans la mesure où elle évite au vendeur de perdre la trace de ses marchandises en les livrant à une adresse inconnue.

Il existe deux types d'identification: l'identification d'une personne physique et l'identification d'une société commerciale (personne morale). La personne physique est identifiée par son nom et ses coordonnées, alors qu'une société commerciale est identifiée par sa raison sociale, sa dénomination commerciale, sa forme juridique, son capital, l'adresse de son siège, et de ses établissements, son numéro de Registre de commerce (Dufiefs, 2005).

L'identification dont il est question ici se réalise au sein de la SNEL à travers un contrat qu'elle signe avec les abonnés, le contrat de ce genre est qualifié de « contrat d'adhésion ».

d) Prix et modalités de paiement

Bien que découlant directement des négociations commerciales, ces deux éléments fondamentaux sont à l'origine du plus grand nombre de litiges notamment le non paiement du client dans le délai et dans les conditions convenues. Ainsi, les prix et les modalités de paiement doivent être exprimés de la façon la plus explicite et détaillée possible (Girin, 1990).

Il est possible que les conditions générales de vente puissent s'opposer aux conditions générales d'achat du client. Dans ce cas, le principe de droit privilégie la mise en pratique le contenu du document qui a été signé ; d'où l'importance de garder des traces écrites de l'ensemble des étapes des négociations commerciales de manière à éviter qu'une des parties tente d'exploiter une « faille » de la négociation à son avantage.

A titre illustratif, un client peut se montrer mécontent au moment du paiement étant donné qu'un rabais promis qui n'a plus été effective, ou qu'aucune trace écrite ne subsiste de cette promesse (Serbini, 2010).

I.1.4 LA GESTION DES DEBITEURS

La gestion des débiteurs devient une nécessité de plus en plus absolue pour un grand nombre d'entreprises dans la mesure où, accorder un délai de paiement fait partie intégrante de la stratégie commerciale des entreprises aujourd'hui (Le Gallo, 2005).

Dans l'hypothèse où une entreprise recourt à une politique de gestion des créances, elle en arrive à assumer une activité différente de son activité initiale avec un engagement des moyens financiers et moyens humains propres à cette activité.

La santé financière d'une entreprise est influencée entre autres par la capacité à recouvrer ses créances. Les services comptables, de par l'analyse de ratio des fonds propres en relation avec une gestion active des débiteurs, ont un regard sur le niveau de solvabilité. Bien entendu, les résultats de l'analyse de ratio de solvabilité n'auront pas uniquement une influence relative sur les décisions à court terme de la vie de l'entreprise.

Ce ratio est pris en compte par les banquiers lors de l'octroi des emprunts à long terme (Actualité Bancaire, 2001); Ainsi, il peut être difficile de mettre sur pied un planning financier précis si une entreprise n'a pas une politique de gestion des débiteurs adaptée.

Pour Serbini (2010), le choix d'une gestion efficace des débiteurs découle des critères qui sont propres à l'organisation et ces critères doivent être spécifiques aux catégories des clients concernés.

a) Critères propres à l'organisation

Parmi ces critères les plus importants sont fondés sur l'efficience en matière des coûts, la cohérence de la politique commerciale et la cohérence de la structure organisationnelle.

ü Efficience en matière des coûts

La gestion des débiteurs peut s'opérer à travers différentes formules : une des méthodes externes de gestion des débiteurs la plus connue est certainement le cas des sociétés de factoring (Langlois et Mollet, 1996).

Nous allons dans le point qui suit, traiter du factoring comme technique adaptée dans la gestion des créances. L'organisation d'une gestion en interne des débiteurs engendre certainement des coûts. Il est intéressant d'analyser le coût d'opportunité de ne pas recourir à une société externe de manière à évaluer l'avantage financier que peut engendrer le recours à une telle société par rapport à une centralisation en interne.

Langlois et Mollet (1996), soulignent que la question qu'on peut se poser est de savoir si toutes les situations de gestion des créances nécessitent le recours à une gestion des débiteurs en interne. Ils montrent que dans certains cas, l'octroi d'une ristourne (ou escompte) lors d'un paiement immédiat, est moins onéreux que le financement de la gestion des débiteurs à proprement parlé. L'analyse coût-avantage est donc de mise pour une efficience dans la minimisation des coûts pour une décision donnée.

ü La cohérence par rapport à la politique commerciale

De manière à attirer une nouvelle clientèle ou de fidéliser un client, une politique de gestion des débiteurs active par octroi de délais de paiement ou de facilités de paiement plus large pourrait être envisagée (Girin, 1990, Honlonkou, 2001).

Dans l'hypothèse où le client ne paierait pas, le danger serait donc de devoir faire un recouvrement par une société externe (factoring, dans le cas de la sous-traitance de gestion de créances qui consiste en un transfert de risque lié à la créance de l'entreprise émettrice des factures, vers le factor) (Bohin, 2007), qui semblerait trop impersonnelle ou agressive et qui pourrait aller à l'encontre du but recherché initialement (la fidélisation et la rétention des clients).

Le factoring présente un certain nombre d'inconvénients et le plus perceptible étant la perte de relation avec ses client ; son avantage étant à l'opposé, de pouvoir supprimer dans la comptabilité de l'entreprise, le compte client qui est remplacé par le compte factor épargnant tout risque de créance à l'entreprise (le risque de liquidité, le risque de l'immobilisation des capitaux, etc.). Cela dépendra de la façon dont l'entreprise souhaitera orienter sa politique commerciale : orientation « résultats » ou orientation « client ».

ü Cohérence par rapport à la structure organisationnelle

Une politique de gestion des débiteurs en interne, contrairement au factoring qui recourt à l'organisation externe de la gestion des créances, dépend du recrutement et la formation d'un personnel qualifié qui aura pour rôle principal de fixer les bonnes limites de la politique de gestion des débiteurs (analyse de la solvabilité, sélection des clients, etc.), le suivi des paiements, l'envoi de mise en demeure, l'engagement d'avocat ; bref, la gestion des débiteurs demande l'engagement d'un personnel qualifié et des moyens (Langlois et Mollet, 1996 et Bohin, 2007).

Cela serait sans doute une source de coût supplémentaire pour l'entreprise mais pourrait avoir des retombées positives sur le long terme.

b) Critères propres au client

ü Cohérence par rapport au volume et au mode de paiement de la clientèle

L'entreprise pour fonctionner de façon optimale a non seulement besoin d'une structure bien établie, mais aussi et surtout d'un nombre important des clients à qui elle offre ses services. Le volume de la clientèle de base, et de ce fait, le volume d'insolvabilité éventuel à gérer, peut avoir une influence sur le choix des modes de paiement des clients et sur la politique de gestion des débiteurs d'une entreprise (Elhamma, 2009).

ü Cohérence par rapport au marché et au secteur

Le nombre des garanties préalables à la conclusion du contrat dépendra entre autres du secteur dans lequel les entreprises évoluent.

Certains secteurs seront considérés comme étant plus en risque compte tenu du niveau d'insolvabilité moyen de leur clientèle ou compte tenu des délais de paiement moyen de la clientèle. Le positionnement géographique du marché dans lequel l'entreprise est présente ou a choisi d'être présente a également une influence sur la manière dont une procédure de recouvrement pourra se dérouler (Mandessi, 2005).

I.1.4.1 TECHNIQUES DE GESTION DES DEBITEURS

Ces techniques portent essentiellement sur deux volets : une gestion à l'interne et une gestion à l'externe.

a) Les techniques internes de gestion des débiteurs

L'entreprise recourt à une série des techniques (dont la politique de l'escompte et celle relative au paiement) et visant à optimiser le recouvrement des créances.

1. La politique de l'escompte

L'escompte permet à une entreprise qui détient un effet de commerce de mobiliser sa créance, c'est-à-dire d'obtenir tout de suite les fonds en échange de l'effet de commerce. L'entreprise, par l'opération d'escompte, transforme sa créance en argent disponible. L'escompte est l'un des moyens courants pour mobiliser des créances. Cette politique permet de transformer les créances impayées en créances potentiellement payables (Honlonkou, 2001).

Le taux d'escompte est fixé par la banque centrale du pays en fonction de la politique monétaire qu'il souhaite conduire.

L'un des avantages de cette technique réside en ce qu'elle est très souple et peut être aisément manipulée par le banquier. Une banque peut en effet, prendre à l'escompte un effet de commerce qui se trouve très proche de son échéance, et dans ce cas, elle escompte alors un effet de commerce dit « brûlant ».

L'inconvénient réside en ce que le plafond d'escompte est le niveau déterminé par la banque que l'entreprise ne peut pas dépasser. Langlois et Mollet (1996) démontrent que la banque garde la possibilité de refuser d'escompter un effet de commerce si elle considère que les effets remis sont de mauvaise qualité, c'est à dire que le tiré, le client de l'entreprise, n'offre pas toutes les garanties requises. La banque doit aussi s'assurer de la licéité de l'effet à escompter afin notamment d'éviter les opérations d'escompte d'effets de complaisance ne correspondant à aucune prestation.

2. Le rappel de paiement

Pour Mandessi (2005) l'envoi de rappels ou de relevés de comptes est le signe de la volonté du créancier d'obtenir le paiement de ce qui lui est dû. Généralement, le créancier, lorsqu'il se heurte au non paiement de sa facture, tentera d'abord lui-même d'obtenir amiablement le paiement par le débiteur en lui adressant des rappels écrits ou téléphoniques.

Sans réelle valeur juridique, le rappel est de préférence adressé par écrit et par courrier recommandé. Si l'inexécution persiste, le créancier devra alors passer à la vitesse supérieure, c'est-à-dire sommer dans les formes légales le débiteur de payer, c'est la mise en demeure au sens strict.

En effet, le principe est que la seule survenance de l'échéance d'une dette de somme n'a pas de conséquence sur le plan du droit. Sauf stipulation contraire, pour que le paiement puisse être exigé, il faut que le débiteur ait été officiellement mis en demeure de payer (Mandessi, 2005).

3. La politique de recouvrement

Lorsque le règlement ne se fait pas au comptant, il convient de recouvrer la créance (Serbini, 2010). Le crédit manager doit intervenir, il n'est pas le seul à intervenir mais il s'agit de toute l'équipe organisationnelle.

Tout se fait en coordination avec le service de comptabilité client et les commerciaux afin de tenir au client un discours unique. En cela, l'entreprise établit une procédure claire et rigoureuse de recouvrement rapide, de règlement tardif et de créances douteuses afin d'accroitre la probabilité de recouvrement d'une créance (Mandessi, 2005 ; Lukwitshi, 2012).

En effet, trop attendre accroit le risque de voir la solvabilité de son client se dégrader et même lui laisser aussi le temps d'organiser son insolvabilité. Ceci pousse les firmes à fixer le retard de paiement admis avant d'utiliser la procédure de recouvrement. C'est ainsi, que la SNEL/Bukavu accorde un délai de cinq jours avant de procéder au recouvrement de ses créances. L'entreprise s'arrange à ce que ce délai ne soit ni trop bref afin de ne pas mécontenter les clients ni trop long car la situation de l'entreprise débitrice peut se détériorer et l'augmentation du délai accroit les charges financières.

La définition des procédures de recouvrement est faite des étapes qui peuvent se résumer généralement dans : une pré-relance, relance amiable et le recouvrement des contentieux. (Mandessi, 2005)

1. La pré-relance 

L'entreprise a intérêt à ce que les sommes qui lui sont dues soient créditées sur son compte le plus rapidement possible, d'où il convient donc de pousser les clients à s'acquitter à l'échéance.

2. Le recouvrement amiable 

A l'échéance si le client n'a pas payé le crédit, le manager doit le rappeler à l'ordre. Du point de vue juridique, le vendeur est dans son droit lorsqu' il demande à son client le paiement de sa prestation et ne doit pas se culpabiliser de réclamer ce qui lui est dû. Pour Elhamma (2009), la pratique prouve qu'en matière de recouvrement, la rigueur est bien plus payante que le laxisme.

Il a été remarqué qu'un client qui a quelques difficultés de trésorerie paiera en priorité le fournisseur qui se montre déterminé et inflexible sur le respect de l'échéance (Mandessi, 2005).

3. Le recouvrement des contentieux 

Quand le recouvrement amiable n'a rien donné, il est nécessaire de passer à la phase contentieuse pour sauvegarder l'investissement de l'entreprise dans le poste client. La décision de passer à la phase contentieuse doit être prise dans le cadre d'un comité de crédit où seront réunis le crédit manager et les commerciaux, concernés par la décision des dossiers.

b) Les techniques externes de gestion des débiteurs

A l'externe, l'entreprise peut gérer des débiteurs en sous-traitant la gestion des créances. Il s'agit pour une entreprise de recourir à une tierce entreprise pour gérer ses créances. La technique la plus utilisée et la plus commode est le factoring (Bohin et al. 2007).

Le factoring peut être défini comme une technique par laquelle une entreprise cède toutes ses créances à une société d'affacturage qu'on appelle le « factor ». Le factor va maintenant procéder au recouvrement des factures, relancer le débiteur, procéder aux encaissements et assurer le service du contentieux en cas de non paiement.

L'entreprise de factor propose un certain nombre de service tels que :

-L'administration et le suivi des débiteurs : dans ce cas le factor s'occupe de la gestion de l'encaissement et du recouvrement des factures de l'entreprise, régulièrement il fournit des comptes détaillés et des relevés de paiement afin que l'entreprise puisse suivre l'évolution de ses créances.

-Le financement des factures : l'entreprise peut demander un préfinancement des factures cédées au factor jusqu'à un certain seuil (très souvent 80%). Le financement se fait soit ; par l'ouverture d'une ligne de crédit, de caisse ou une avance en compte courant au près de la banque avec laquelle le factor travaille en partenariat.

-Assurance-crédit : cette assurance permet à l'entreprise de se protéger jusqu'à 100% contre les clients insolvables. Si le débiteur ne peut pas payer, c'est le factor qui effectuera le paiement à son client. Le factor lui, ensuite ; essaiera de récupérer la créance le mieux possible et limiter la perte. Une assurance-crédit est généralement exigée par la banque en cas d'octroi d'avance. Toute entreprise cependant ne peut recourir au service de factoring. Il existe théoriquement des critères selon les lois commerciales des différents pays à l'accès au service de factoring.

Abdou (2002) montre néanmoins que ce service fait entraîner des coûts ; d'abord faut-il savoir que la relation qui lie l'entreprise à son factor se fait via un contrat d'affacturage. La rémunération du factor n'est qu'une commission qui comprend la gestion des comptes et le recouvrement des créances. Cette commission est un pourcentage fixe de valeurs nominales de factures cédées. Ce pourcentage est appelé « droit de factoring ». Généralement ce pourcentage varie entre 0,15% et 2%. Le montant de cette commission dépendra de plusieurs éléments ; le chiffre d'affaire, le nombre de facture à traiter, la qualité et le nombre des débiteurs. Cette politique de recouvrement exige une analyse financière de part et d'autre (auprès des deux entreprises contractantes).

I.1.4.2 POLITIQUE FINANCIERE

Ce point a pour objet de récapituler les éléments financiers faisant l'objet d'une analyse comptable dans le cadre du suivi de la politique de gestion des débiteurs d'une entreprise. Il est constitué de deux points dont l'analyse de l'équation de l'équilibre financier et celle des ratios financiers.

1. L'analyse de l'équilibre financier

La définition la plus globale qui nous apparaît comme prenant en compte tous les éléments relatifs aux créances commerciales est donnée par Andemnatten (1995).

Pour lui, la politique financière est l'ensemble des évènements ou décisions d'ordre politique ou administratif, pouvant entraîner des pertes ou des bénéfices économiques, commerciales ou financières pour l'entreprise titulaire d'un contrat.

2. Analyse du Besoin en Fonds de Roulement

Le Besoin en Fonds de Roulement fait intervenir deux grandes masses bilantaires :

· L'actif d'exploitation (les besoins)

· Le passif d'exploitation (les ressources)

Le Besoin en Fonds de Roulement est donc la différence entre l'actif d'exploitation et le passif d'exploitation. Le poste « client » figure au sein de l'actif d'exploitation. Ce ratio est important dans le cadre de l'analyse financière car l'évolution de ce poste aura une incidence sur le Besoin en Fonds de Roulement. L'objectif de l'étude du Besoin en Fonds de Roulement est de savoir si les besoins d'exploitation sont financés par les ressources d'exploitation.

3. Impact sur la trésorerie

Les clients ayant une influence sur le Besoin en Fonds de Roulement, des retards de paiement ou des clients insolvables peuvent donc dégrader le niveau du Besoin en Fonds de Roulement (Langlois et Mollet, 1996). De ce fait, l'équation de l'équilibre financier s'en trouve affectée et l'entreprise doit faire face à une trésorerie nette amoindrie. Si l'entreprise n'a pas de marge de sécurité dégagée de ses capitaux permanents, elle se retrouvera avec une trésorerie négative et devra recourir à un crédit financier.

4. Analyse des ratios financiers

Les analystes financiers pour évaluer du jour le jour la santé des entreprises, mettent sur pieds une série de techniques parmi lesquelles celles des ratios.

-Ratio de circulation des créances commerciales

Le Ratio de circulation des créances commerciales s'obtient comme suit :

L'analyse de la vitesse de circulation des créances commerciales permet de pratiquer un examen de la politique de crédit de l'entreprise.

Le délai de paiement moyen des clients s'obtient comme suit :

Dans le cas idéal, une entreprise devrait calculer ce ratio une fois par mois de manière à évaluer les raisons qui conduisent à l'évolution de ce ratio. En générale, la valeur de ce ratio doit être la plus faible possible.

Un délai de paiement élevé peut signifier que la politique de l'entreprise est d'accorder beaucoup de crédit à ses clients avec des délais de paiement plus longs mais peut aussi être à un mauvais suivi des créances échues. Dans les deux cas, cela engendre un coût important de financement des créances. A l'inverse, un délai trop bref peut signifier une politique restrictive de crédit, ce qui, d'un point de vue commercial, n'est pas forcement bon pour l'entreprise. Si on se place du côté du client, celui-ci regardera les délais de paiement accordés par ses fournisseurs.

Cet aspect sera donc pris en considération par le client dans son choix de fournisseur. De ce fait, vouloir réduire les délais au maximum n'est pas toujours envisageable sous peine de risque de perdre ses clients (Langlois et Mollet (1996), Honlonkou et alii (2001)).

Ces auteurs prouvent aussi que le Ratio de circulation des créances commerciales peut également être analysé simultanément au ratio de circulation des dettes commerciales de manière à comparer le délai moyen avec lequel les créances rentrent et le délai moyen avec lequel les fournisseurs sont payés. La situation idéale serait d'avoir un ratio de circulation des créances commerciales plus faible qu'un ratio de circulation des dettes commerciales afin d'avoir un autofinancement dans le cycle d'exploitation.

Dans la réalité, cela ne sera toujours pas le cas, la tendance sera différente selon qu'il s'agit des sociétés industrielles ou commerciales. Les premières devront souvent payer leurs fournisseurs bien avant de recevoir les clients alors que l'inverse se produit dans les sociétés commerciales, les clients sont poussés de payer rapidement.

- Ratio de rentabilité

A ce niveau, on peut élaborer toute une gamme de ratio qui dépend essentiellement de l'information que l'on veut en tirer. Nous n'aborderons ici que la rentabilité économique car elle intègre les éléments liés à l'actif (retour de fonds en provenance des clients) et au passif d'exploitation. La rentabilité est une mesure de l'efficacité de la gestion, et son analyse est donc essentielle dans une économie.

Le ratio se calcule comme suit :

L'accroissement des charges d'exploitation liées aux clients à risque telles que les moins-values sur réalisation de créances commerciales ou les réductions de valeur sur créances commerciales viendra diminuer le résultat net.

Les frais fixes qui sont les charges liées aux crédits bancaires composeront les charges financières de l'entreprise. Ces charges pourront dans une certaine mesure compromettre les bénéfices et, de ce fait, auront une influence sur la rentabilité (Actualité Bancaire, 2001).

- Ratio de liquidité

Ce ratio se calcule comme suit :

Les créances commerciales faisant partie de la rubrique « actifs circulants », les retards de paiement des clients ont pour effet de causer un décalage dans le rythme de rentrée des liquidités. Le recouvrement des créances en difficulté consistera donc à entreprendre l'ensemble des démarches et actions administratives, commerciales et financières en vue d'optimiser la récupération des créances compromises et d'améliorer la situation financière de la SNEL.

I.2 REVUE EMPIRIQUE

Dans cette section, il est question de présenter quelques travaux empiriques ayant trait à la problématique développée.

Abdou (2002), dans une étude portant sur «  les déterminants de la dégradation du portefeuille des banques : une approche économétrique et factorielle appliquée au système bancaire nigérien », avait pour objectif de déterminer les principales causes de la dégradation brute du portefeuille des banques au Niger, en se basant sur la destination sectorielle des crédits, les données relatives à l'environnement économique et institutionnel, ainsi que les variables spécifiques aux banques notamment le système d'information, la qualité des ressources humaines et la politique de crédit. La méthodologie adoptée est basée sur la complémentarité des méthodes économétriques et d'analyse factorielle notamment l'Analyse en Composantes Principales (ACP), en matière d'explication des phénomènes potentiellement influencés par un grand nombre de variables.

Ainsi, outre l'environnement juridique peu favorable, le potentiel humain et les systèmes d'information des banques paraissent, à priori, peu compatibles avec une intermédiation financière saine.

Par ailleurs, il apparaît que la discrimination de la clientèle par l'arme du coût du crédit semble améliorer la qualité du portefeuille à court terme, mais exercerait un effet inverse à long terme, conséquence de la faible capacité d'anticipation des banques. La stabilité macroéconomique (mesurée par la faiblesse de la variabilité de l'inflation) et le poids relatif des crédits à court terme auraient un impact favorable sur la qualité du portefeuille des banques.

En revanche, les banques «hors banque» paraissent plus exposées au risque d'accumulation des créances en souffrance, conséquence probable d'une illusion d'autonomie les privant du « souci de mieux faire » pour satisfaire les exigences du marché. De même, à long terme, la hausse des taux d'intérêt a tendance à détériorer la qualité des crédits.

Berrahi (2006), dans une recherche portant sur l'étude et analyse de la distribution des crédits aux entreprises a essayé de passer en revue les principales techniques utilisées en Algérie pour le financement des entreprises du secteur industriel et commercial. Les techniques ont peu évolué puisque en matière de réglementation, la banque doit exécuter strictement les décisions émanant des directions centrales.

En matière de financement l'exploitation des entreprises du secteur public, seul le découvert est pratiquement utilisé, les crédits spécifiques et les crédits par signature l'étant très peu. Avec l'ouverture à l'économie de marché et l'installation d'institutions financières étrangères, un autre contexte existe, et les banques algériennes vont pour garder leur part de marché, être plus efficaces et plus compétitives. Elles vont également faire évoluer leurs techniques et procédures et proposer toute une gamme de produits nouveaux. Tout cela n'est possible que grâce à un développement de leur réseau, une réorganisation de leurs structures, une modernisation de leurs procédures, une meilleure qualification de leur personnel, un comportement plus professionnel, sans oublier bien entendu la qualité de service et l'amélioration de l'accueil de la clientèle.

La banque algérienne doit mobiliser ses efforts d'adaptation à son environnement par : l'analyse du marché et la segmentation de la clientèle. Elargir 1'éventail des produits et services bancaires en suscitant le lancement d'actions perfectibles dans le but d'insuffler une préoccupation qualitative dans toute la banque, ce qui rend opérationnelle la politique de distribution. Elle doit tendre vers l'objectif de cinq - zéro : 0 panne, 0 délai, 0 stock, 0 erreur, 0 papier.

Bohin et al. (2007), ont mené une étude sur les sociétés d'affacturage. L`'étude était basée principalement sur l'analyse des états comptables et prudentiels remis par les établissements de crédit effectuant des opérations d'affacturage, ainsi que sur les réponses à un questionnaire détaillé qui a été adressé en début d'année 2007. La population étudiée comprenait 24 établissements de crédit (dont deux succursales d'établissements européens).

Pour un certain nombre d'analyses, le champ de l'étude a été restreint à 15 établissements dont l'affacturage constitue l'activité essentielle. Ces établissements sont désignés dans l'étude sous le vocable « factors purs ». Les résultats montrent que le volume d'activité a progressé à un rythme dynamique (+13%) , l'amélioration du taux de marge qui s'établit à 4,34% contre 4,19% en 2005 a permis à la majorité des sociétés d'affacturage d'accroître leurs revenus et d'améliorer sensiblement leur rentabilité en dépit d'une vive concurrence soulignée unanimement par les acteurs du marché.

Le coefficient d'exploitation moyen a baissé de 61,4% en 2005 à 57,3%. Le taux de créances douteuses n'a pas évolué significativement, passant de 4,8% à 4,7%.

Maresca et al (2009), ont mené une étude sur la consommation d'énergie dans l'habitat entre recherche de confort et impératif écologique, leur travail s'appuie sur les résultats de l'enquête Consommation d'Energie 2009 du CREDOC, menée auprès de 2000 ménages français. L'analyse explore les déterminants de la consommation d'énergie dans les logements en testant l'hypothèse selon laquelle la consommation d'énergie n'est pas uniquement la résultante de comportements individuels maîtrisés mais incorpore de nombreuses normes techniques et sociales.

Les résultats montrent que le schéma de consommation d'énergie des ménages articule étroitement les structures de l'habitat (individuel/collectif, date de construction, environnement résidentiel), qui véhiculent des modes de vie différenciés, avec des caractéristiques sociodémographiques telles que le cycle de vie et le revenu, et des processus structurels tels que le renouvellement des équipements, qui reflètent des transformations de l'offre.

Ziane, (2009), a mené une étude sur les pratiques de gestion du poste client le cas d'un panel des PME françaises, Dans son travail, il examine le rôle du crédit interentreprises dans le financement du cycle d'exploitation des PME françaises à l'aide d'une base de données construite à partir d'une enquête réalisée auprès d'un panel de chefs d'entreprise. L'analyse des comportements en matière de gestion des créances clients souligne l'importance stratégique de la taille et de la position des entreprises dans le processus de financement des ventes. En référence aux théories financières sur la question, il teste une fonction d'offre de crédit interentreprises à l'aide de variables quantitatives et qualitatives.

Les tests entrepris démontrent que la réduction des asymétries d'information apparaît comme un élément majeur des termes proposés aux clients. La taille, l'âge et la marge bénéficiaire de l'entreprise sont ainsi des facteurs d'influence positive sur le montant du poste créances clients.

CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DE LA SOCIETE NATIONALE D'ELECTRICITE ET APPROCHE METHODOLOGIQUE

SECTION I. APERÇU HISTORIQUE ET PRESENTATION DE LA S.N.EL

2.1.1. Aperçu historique

La Société Nationale d'Electricité « S.N.EL » est un établissement de droit public à caractère industriel et commercial crée par l'ordonnance - loi n°73/033 du 16 mai 1970.

A l'origine l'entreprise reçut également de l'état, entant que maître de l'ouvrage, le mandat de maître d'oeuvre dans les travaux de la première étape de l'aménagement hydro-électrique du site d'Inga.


En effet, soucieux de répondre aux besoins énergétique du pays, les pouvoirs publics, par l'ordonnance présidentielle n°67-391 du 23 septembre 1967, instituaient le comité de contrôle technique et financier pour les travaux d'Inga, comité qui sera remplacé en 1970 par la S.N.EL

A la suite de la mise en service de la centrale d'Inga, le 24 novembre 1972, la S.N.EL devint effectivement producteur, transporteur et distributeur d'énergie électrique à l'instar d'une autre société d'état, REGIDESO, et de six sociétés commerciales privées existantes, ayant le même objet social, à savoir :

v COMETRICK ;

v Forces de l'Est ;

v Forces du Bas-Congo ;

v Société Générale Zaïroise des Forces Hydro-électrique (SOGEFOR) ;

v Société Générale Africaine d'Electricité (SOGELEC) ;

v COGELIN ;

La même année, le gouvernement mit en marche le processus d'absorption progressive de ces sociétés privées par S.N.EL. L'issue du processus se traduira par l'instauration d'une situation de monopole au profit de S.N.EL confortée ensuite par la loi n°74/012 du 14 juillet 1974 portant reprise par S.N.EL de leurs droits, obligations et activités. Celle-ci traduit la volonté de l'Etat de s'assurer le contrôle direct de la production, du transport et de la distribution de l'électricité, matière stratégique dans le développement économique et social du pays.

Cependant, en ce qui concerne SNEL, la reprise, totale par S.N.EL de ses activités électriques, y compris ses centrales, n'interviendra qu'en 1979. Depuis lors, S.N.EL contrôle en réalité toutes les grandes centrales hydro-électriques et thermiques du pays. Seuls quelques micros et mini centrales hydro-électriques du secteur minier et de petites centrales thermiques intégrés aux installations d'entreprises isolées demeurent indépendants.

A ce jour, le service public de l'électricité est confié à S.N.EL érigée sous forme de société d'état, régie par la loi-cadre sur les entreprises publiques et l'ordonnance n°78/196 du 5 mai 1978 approuvant ses statuts sous la tutelle du Ministère ayant l'énergie dans ses attributions.
Ainsi, après sa création administrative et sa définition statutaire par les pouvoirs publics, il incombait à la nouvelle société de s'assumer en matérialisant ses structures fonctionnelles et ses activités sur le terrain.
Pour ce faire, il lui a fallu, à partir des anciennes sociétés productrices et distributrices d'énergie électrique ayant des structures et des cultures différentes :

1. Traduire dans les faits une véritable société d'électricité à l'échelon national et international ;

2. Définir son développement à court, moyen et long terme en rapport avec les objectifs généraux lui assignés par l'état : produire, transporter et distribuer l'électricité au moindre coût possible. Accomplissant aux mieux ces deux objectifs, S.N.EL poursuit sa mission de maître d'oeuvre pour les travaux d'aménagement du site d'Inga dont la première phase, Inga I (Puissance installée : 350 MW), officiellement démarrée le 1er janvier 1968, fut inauguré le 24 novembre 1972.

La deuxième phase, Inga II (puissance installée : 1.400 MW), a vu ses installations enter en service en 1982.

Cette période de grands travaux a été couronnée par la construction de la ligne 500 KV THTCC Inga - Shaba, 1.740 Km, la plus longue du monde, entrée en service en 1983 pour approvisionner en énergie électrique les mines et usines du Shaba, au sud du pays.

Parallèlement de 1980 à 1986, sur le plan de ses structures, S.N.EL créa progressivement sa propre culture à la lace de celles héritées de ses prédécesseurs.

La nécessaire restructuration de S.N.EL, devenue aujourd'hui un fait acquis, était un préalable à la conception et à la définition d'une stratégie de développement à long terme de la société. Ce processus de réformes, accompagné d'une nationalisation progressive des cadres de direction et de commandement en remplacement du personnel européen, a abouti à la situation où, depuis 1989, S.N.EL fonctionne entièrement sans compter aucun agent expatrié dans ses effectifs.

En 1980, il est engagé une étude de développement de la société et, devant la nécessité de mener parallèlement des actions de sauvegarde, il intervient une mise en place de deux programmes intérimaires successifs : un programme 1981 - 1983 suivi d'un programme 1984 -1986.
A l'issue du second programme intérimaire, parallèlement aux actions se poursuit l'achèvement de l'étude d'un plan de développement qui devait prendre en compte tous les problèmes de l'entreprise et ceux des acquis qui concourent aux mêmes objectifs.

Ainsi est né l'actuel « Plan Directeur National de Développement du Secteur de l` Electricité à l` Horizon 2005 » dont dispose S.N.EL depuis 1987.

Ce plan s'article autour des axes stratégiques suivants :

v Rentabilisation des infrastructures de production et de transport existantes ;

v Satisfaction de la demande au moindre coût ;

v Amélioration de la productivité ;

v Recherche de l'équilibre financier.

A partir de ce plan, fut arrêté le Programme d'Investissement Prioritaire (P.I.P) qui en est la première tranche en cours d'exécution.

2.1.2. Présentation de la S.N.EL Bukavu

La SNEL Kivu, dont le siège social se trouve a Bukavu et les bureaux sont situes au n0 27 sur avenu du gouverneur en commune d'Ibanda, a sous son contrôle ; la SNEL, centre de distribution de Goma au Nord-Kivu, centre de production et transport -Est dans le Sud-Kivu à Bukavu et le centre de distribution d'Uvira.

C'est à ce titre que le SNEL Kivu dont le siège est à Bukavu est appelée Direction Régionale et non une Direction Provinciale, le concept «Région» étant pris dans un sens plus large que le concept « Province ». Les activités de la SNEL Kivu sont focalisées dans les domaines essentiels ci-après :

2.1.2.1. Domaines d'activités

v PRODUCTION

La production de l'énergie électrique à l'Est de la République Démocratique du Congo se fait à partir de deux centrales hydroélectriques dénommées RUZIZI 1 et RUZIZI 2, érigées en cascade sur la même rivière Ruzizi reliant les lacs Kivu et Tanganyika.

CENTRALE RUZIZI 1

Cette centrale est propre à la République Démocratique du Congo et est située à Bukavu, à 4Km du lac Kivu. Érigée en 1958, elle comporte 4 groupes turbo- alternateurs dont 2 de 6,3MW chacun mis en service en 1968 et deux autres de 8,6 MW (1974); soit une puissance installée totale de 29,8MW.

Le 4eme groupe, de 8,6 MW, est en panne depuis 1964 ; ce qui a réduit la puissance disponible de la centrale a 21,2 MW, malheureusement qu'on ne sait plus non plus produire depuis plus de cinq ans à cause de la baisse sensible du niveau d'eau du lac Kivu, seul réservoir hydraulique pour cette centrale.

La variation du niveau du lac Kivu jusqu'en dessous du seuil minimum de 1.462 mètres a imposé une production variée à Ruzizi I de l'ordre de 18 à 8 MW dans les cinq années d'étiage.

Actuellement avec un niveau de 1.462,79 mètres, la production est limitée à 18 MW.

Outre, l'Est de la R.D.Congo (les villes de Bukavu, de Goma et d'Uvira ainsi que leurs environs), cette centrale alimente également une partie du Rwanda (2,5MW) et du Burundi (3,5 MW) en exécution d'un contrat d'Etat à Etat, qui date depuis quelle année 1958.

Cette centrale est en cours de réhabilitation partielle sur financement de la Banque Mondiale. En effet, le groupe 4 sera totalement réhabilité tandis que le groupe 3 va bénéficier d'une fourniture des matériels identiques à ceux installé au groupe 4.

CENTRALE RUZIZI 2

La centrale Ruzizi 2 est communautaire pour les trois pays (Rwanda, Burundi et la RD Congo) dans le cadre de la CEPGL. Elle est située dans la localité de Mumosho a 14Km de la centrale Ruzizi 1, avec une puissance totale installée de 43,5 MW obtenue grâce a trois groupes turbo-alternateurs de 14,5 MW chacun. Mise en service en 1989, du moins pour les deux premiers groupes et le troisième en 2001, elle nécessite une réhabilitation partielle.

Avec son caractère communautaire, elle alimente les trois pays au prorata conventionnel du tiers de la production pour chaque partenaire. Elle est gérée par la société SINELAC ; un des organes de la CEPGL. Pour son exploitation, elle utilise les eaux lâchées par la centrale Ruzizi 1 ; les rivières affluant entre les deux centrales ayant un débit négligeable.

La problématique de l'hydrologie du lac Kivu affecte également la centrale Ruzizi 2, lui imposant une production moyenne actuelle de 22MW pour une installée de 43,5MW.

v TRANSPORT

Le transport se fait principalement par deux lignes H.T. 70 KV Bukavu-Goma et Bukavu-Bujumbura ; une partie de la ville de Bukavu est alimentée par la première ligne citée tandis que la deuxième alimente la citée d'Uvira via le post HT/ MT- SNEL de Bujumbura. Ces deux lignes posent des problèmes considérables d'exploitation suite au niveau de tension 70 KV, au remplacement de 24 pylônes par des portiques en bois et à l'étranglement crée par la faible capacité du transformateur 110/70 KV de la travée Ruzizi 1 au poste H.T.SINELAC de Mururu 2.

v DISTRIBUTION

Après le transport vers le centre de consommation à l'Est de la RD Congo, l'énergie est distribuée dans les villes de Bukavu, de Goma et d'Uvira ainsi que leurs environs.

Le besoin en énergie électrique dans ces villes est évalué à 93 MW (55MW à Bukavu, 30MW à Goma et 8 MW pour Uvira), devant une disponibilité actuelle de près de 25 MW ; soit un déficit criant de l'ordre de 68 MW.

A cela s'ajoute la vétusté du réseau existant et le faible taux d'électrification avec des poches et des quartiers dépourvus d'installations électriques (surtout les nouveaux lotissements crées de suite de l'exode rural).

Ce qui explique en tout et pour tout les délestages observés dans les villes de Bukavu, Goma et Uvira.

2.1.2.2. COMMERCIAL

Comme d'aucun le sait, la SNEL vend son produit à crédit et à un tarif raisonnablement abordable par tous car moins cher.

La Direction provinciale de la SNEL / Sud-Kivu compte à ce jour :

- Plus de 41.939 abonnés, toutes catégories confondues dont 36.429 actifs.

- Taux de recouvrement moyen : 48.42%

2.1.2.3. PROJETS ENCOURS

a) PRODUCTION

- Réhabilitation du groupe 4 et de l'ensemble de la centrale Ruzizi1 avec modernisation du système de régulation ;

- Etudes de réhabilitation de la centrale RUZIZI 2 /SINELAC ;

- Etudes de la faisabilité et de la préfaisabilité pour la construction des centrales respectivement de RUZIZI 3 et RUZIZI 4 au delà de MUMOSHO en vue de résorber le déficit énergétique dans la Sous-région de Grands Lacs.

b) TRANSPORT

- Réhabilitation et élévation de tension de service, lignes H.T. Bujumbura-Katana-Goma et Bukavu-Bujumbura-Uvira ;

- Renforcement de capacité installée du poste H.T. /M.T. de Bralima pour l'amélioration de la desserte dans les communes de Kadutu, Bagira et d'une partie d'Ibanda.

c) DISTRIBUTION

- Construction de 8 cabines de décharge dont 05 à Bukavu et 03 à Uvira ;

- Renforcement de capacité en transformateurs, câbles et autres matériels électromécaniques du réseau ;

- Réhabilitation partielle du réseau MT et BT ;

- Travaux d'éclairage public sur toute l'étendue de la province du Sud-Kivu (Les grands centres).

2.1.2.4. OBJECTIF DE LA SNEL

L'objectif principal de la SNEL est de réaliser pour le compte de l'Etat; la production te la distribution de l'énergie électrique sur toute l'étendue du territoire national.

D'une façon générale, la SNEL doit:

- Construire, équiper ou exploiter pour elle-même ou pour les tiers les ouvrages, installation et usines pour les captages de forces hydroélectriques ou utilisation des sources d'énergies ;

- Produire par tous les moyens, transporter, transformer et utiliser de façon quelconque l'énergie électrique sous toutes ses formes ;

- La SNEL a pour mission de vendre et utiliser elle-même l'énergie produite en assurant la commodité dans sa distribution ;

- Réparer tous les dégâts commis pour sa perte.

SECTION II. ORGANISATION STRUCTURO-FONCTIONNELLE

L'organisation de la SNEL n'a guerre été stable depuis la reprise de toutes les activités de l'énergie électrique dans sa main par l'Etat Congolais.
Le fonctionnement de l'entreprise reposait au début sur une structure centrée sur la région politico-administrative; cela veut dire que ses activités relevaient d'un seul responsable régional.

En 1986, il apparait une macrostructure qui visait une organisation en filière des liaisons hiérarchiques entre les directions régionales de l'administration centrale et les directions régionales d'une part et celles avec les centres de distribution d'autre part.

L'organisation ci-après représenté les liaisons hiérarchiques issues de cette macrostructure.

ORGANIGRAMME DE LA DIRECTION REGIONALE DU KIVU

DIRECTION REGIONALE

GR

CD BKV

GCL

SAD

CD UVIRA

CD GOMA

CENTRE DE PROD

GESTION M.T

GESTION DU PERSONNEL

CENTRE MEDICAL

GESTION COMMERCIALE

SECRETARIAT DE DIRECTION

ETUDE COMMERCIALESSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSSS

FINANCES

ETUDES STATISTIQUES

PROGRAMME ET MAINTENANCE

Au sommet stratégique de cette société, il ya le Directeur Régional qui chapeaute les quatre centres à savoir; le Centre de Distribution de Bukavu, de Goma et d'Uvira ainsi que le centre de production. Sous sa supervision, il ya aussi le Secrétaire Administratif (SAD), la Gestion des Réseaux (GR), la Gestion Clientèle (GCL), et le Centre Médical.

Le Secrétaire Administratif supervise quant à lui le service du personnel, le secrétariat de direction et les finances.

La gestion clientèle, elle se subdivise en trois sections:

- La coordination commerciale ;

- La gestion MT ;

- Les études commerciales

Elle a encore à sa charge la distribution sur le terrain, et la vente de l'énergie électrique à l'ensemble des abonnés de toutes les catégories .La gestion des réseaux supervise les services d'études et statistiques ainsi que la programmation et la maintenance .

Comme notre étude est branchée sur le centre de distribution de Bukavu, il nous est impérieux de connaitre l'organisation structurelle et fonctionnelle de ce centre.

2.2.1. LE CENTRE DE DISTRIBUTION DE BUKAVU

La SNEL provient de la fusion des sociétés privées dont l'objet social était identique, il s'agit de ; la production, le transport et la distribution de l'énergie électrique. Chacune de ces sociétés privées avait sa propre structure. Il s'avérait donc indispensable d'uniformiser ces différentes structures afin d'aboutir à un fonctionnement harmonieux de toute l'entreprise nouvellement créée. C'est dans cet angle de raisonnement qu'a été mise en place une macrostructure dont découle le centre de distribution de Bukavu.

Cette structure organisationnelle et fonctionnelle se présente de la manière suivante :

CHEF DE CENTRE

GCL

SAD

Gestion des abonnés

Recouvrement

Gestion compteur

Agence Bagira

Agence Kadutu

Agence Ibanda

Maintenance

FACTURATION

RELEVE ET DEPOT FACTURE

P.P. PANZI

P.P. MUHUNGU

P.P. NGUBA

P.P KAVUMU

P.P. HOPITAL GENER

P.P. CIMPUNDA

P.P. KATANA

P.P. INDUSTRIEL

P.P. WALUNGU

GR MT / BT

Exploitation

Source: SNEL/KIVU, Document de service SNEL 2007.

Le chef de centre se trouve au sommet du Centre de Distribution de Bukavu, qui lui est lié à la Direction Régionale et dépend directement du Directeur. Il supervise les trois principaux services de son entité dont la Gestion des Réseaux Moyenne et Basse Tension (GR.M.T/B.T), le Secrétaire Administratif (SAD) et la Gestion Clientèle (GCL) qui gère aussi toutes les Agences et tous les Points de Perceptions dépendant ainsi directement de Chef de Centre.

Le gestionnaire des réseaux MT/BT dépend également du Chef de Centre et s'occupe de tous les problèmes techniques de centre. Il contrôle les services de maintenance, travaux neufs et exploitation. Il a la présence sur les autres travaux de services et en cas d'empêchement, il remplace le Chef de Centre.

Dans ses perspectives d'innovation, le CD/Bukavu a crée neufs points de perception dans le but de se rapprocher le plus possible de la clientèle. Ces points sont:

- Point de perception de Panzi

- Point de perception de Muhungu

- Point de perception de Nguba

- Point de perception de L'hôpital général

- Point de perception Industriel

- Point de perception de Cimpunda

- Point de perception de Ngweshe

- Point de perception de Kavumu

- Point de perception de Katana

De ce qui précède, il ressort une confusion dans les fonctions qu'exerce le Chef de Centre et celles que doit exercer directement le secrétaire administratif qui a dans ses attributions, selon l'organigramme, la gestion des Agences et des points de perception. C'est en quelque sorte une anomalie à la quelle le CD/Bukavu doit chercher une thérapeutique car la connaissance du poste, le respect de celui-ci et la maitrise de sa parcelle des tâches contribuent à la bonne marche de l'entreprise.

2.2.2. LES PROBLEMES DE LA SOCIETE SNEL

Selon le Chef de Centre à la SNEL/DRK, l'entreprise connait actuellement plusieurs problèmes politiques.

Mais en quelque sorte, les problèmes d'ordre technique et financier sont les plus remarquables dans la société et exercent plus d'influence sur l'organisation de celle-ci.

La société connait aujourd'hui un déficit énergétique au niveau de la centrale Ruzizi 1, Cela est du à l'arrêt du quatrième groupe par manque des pièces de rechange, manque d'entretien,... ce problème étant généralisé, les trois groupes encore fonctionnels sont aussi menacés d'arrêt. Ceci tend à réduire sensiblement la qualité et la quantité du courant électrique que la société met à la disposition de sa clientèle alors que le nombre de sa clientèle a sérieusement augmenté. A cet élément s'ajoute aussi la surcharge des cabines qui, avec l'explosion démographique qui a entrainé l'agrandissement des quartiers et la création d'autres, sont obligées de servir un nombre d'abonné supérieur à la capacité de production de la centrale Ruzizi 1. Ceci tend à créer les pannes des transformateurs devenues monnaie courante dans plusieurs communes et quartiers aujourd'hui.

Le vol du courant par certains abonnés et non abonnés appelés «Dahuleurs» vient encore aggraver la situation. A cela s'ajoute aussi l'incompétence de certains électriciens qui manipulent mal l'outil de travail occasionnant ainsi certaines pannes, perturbant la fourniture d'électricité dans certains quartiers.

La conséquence majeure de tous ces problèmes est l'incapacité de la SNEL de fournir le courant 24 heures sur 24 heures causant un manque à gagner très important .Il se crée alors un cercle vicieux car pour que la SNEL réhabilite son outil de production et de distribution, il lui faut des moyens suffisants. Ces moyens devraient provenir des payements des factures par ses abonnés qui, comme ils ne sont pas servis régulièrement, ne payent pas pour la plupart.

D'ou le choix d'un système palliatif: le délestage pour assurer les maintenances des équipements. Cette mesure met les clients et la société dans une certaine rivalité; le non payement régulier des factures débouche ainsi à des recouvrements forcés accompagnés des coupures de fourniture.

Malgré la reforme de 1986 qui aboutit à la mise en place de la macrostructure, créant des centres de distribution au sein des directions régionales, ces derniers n'ont jamais eu une autonomie nette de gestion. Les gros investissements et les grosses dépenses restent les prérogatives de la Direction Générale basée dans la capitale (Kinshasa).

Pour ce faire, les factures de l'énergie électrique vendue à l'étranger sont régularisées à travers la Direction générale et en devise. Ceci prive les dirigeants ici sur place de la possibilité de procéder à des acquisitions des nouveaux équipements faute des moyens suffisants car les matériels de production et de distribution coutant tellement cher.

Les problèmes de gestion ne sont pas aussi absents dans cette crise que traverse la SNEL. Le peu des recettes générées par le payement des factures au niveau local; s'il était géré avec minutie, pouvait déjà permettre seulement le maintient et même l'acquisition régulière des petits matériels et auraient permis d'éviter des grosses réparations.

SECTION III. APPROCHE METHODOLOGIQUE

La présente section élucide la démarche suivie dans la collecte des données avant la spécification du modèle économétrique relatif à la problématique de recouvrement des créances commerciales impayées au sein de la SNEL et les différentes variables exogènes retenues.

L'approche méthodologique se résume en trois sections : la première se focalise sur la présentation du modèle, la deuxième s'attarde sur l'explication des variables intégrées dans le modèle et enfin la dernière section s'articule sur l'échantillonnage.

L'approche que nous utilisons ici s'inspire du travail de Honlonkou et Alii (2001) dans l` étude sur la problématique de remboursement des crédits dans les systèmes financiers décentralisés et garantie de prêts aux petits opérateurs économiques au Bénin.

3.1. PRESENTATION DU MODELE

La hausse des créances commerciales non recouvrées (HACRENRE) étant une question d'appréciation institutionnelle, la relation qui lie les variables se présente de la manière suivante (Honlonkou et al., 2001) :

Y = f (Xi) (1)

La forme réduite que nous retenons est une équation linéaire standard de Moindres Carrés Ordinaires qui prend la forme générale ci-après

TAUXRECOUVR = f (NOMBRABO, REMAGRECOUV, TAUXFACTU, REGFOELEC, FACTUFOR, NOMBAGRE) (Honlonkou et al., 2001) (2)

En vue de tester la théorie liée à la créance de la façon la plus objective possible, nous examinons ici la performance de la théorie dans une analyse de régression économétrique destinée à tester les variables ci-haut retenues.

Les régressions porteraient sur la transformation log-linéaire de la variable et notre modèle serait donc écrit sous la forme log-linéarisée. Un des avantages de l'utilisation de la forme logarithmique linéaire est qu'elle permet d'exprimer les résultats en termes d` élasticité en pourcentage, dans lesquels une augmentation de 1% d'une des variables indépendantes conduit à un certain changement de pourcentage de la variable dépendante. Cette façon de faire n'est pas celle que nous avons retenue étant donné la présence d'une variable DUMMY dans notre modèle.

Nous estimons pour cette étude une équation à k variables exogènes en fonction de la disponibilité des données de la forme linéaire suivante :

= + (3) avec i = 1......9 ; t= 2007.......2012.

Avec une constante et ; le terme d'erreur; , (i = 1 ... k) représente les différents paramètres du modèle et k le nombre de ces paramètres; X représente les différentes variables indépendantes du modèle; t est la période.

Dans notre cas, l'équation prend la forme suivante :

= + + + + + + FACTUFOR+) + (4)

Cette équation met en évidence la relation entre le taux de recouvrement des créances commerciales et un certain nombre de variables supposées l'expliquer. A priori, nous supposons que cette relation est linéaire mais nous allons la soumettre à une vérification empirique afin de tester sa robustesse.

3.2. PRESENTATION ET JUSTIFICATION DES VARIABLES DU MODELE

3.2.1. Variable dépendante

Le choix des variables découle à la fois de la littérature empirique et théorique sur les déterminants de la dégradation du portefeuille des institutions commerciales, et de la disponibilité de données.

Considérant la question de recherche de ce travail, et compte tenu des données disponibles, nous spécifions comme variable dépendante, le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL.

Les valeurs de cette variable sont obtenues en faisant le rapport entre le montant des créances commerciales recouvrées et le montant total facturé. Ainsi, plus ce rapport est élevé, moins les créances commerciales sont impayées, et inversement. Cette variable dépendante permet de mesurer la performance de l'entreprise dans le recouvrement de ses créances. Elle prend des valeurs comprises entre 0 et 1 dans la mesure où l'on ne peut recouvrer plus que le montant facturé.

La variable dépendante ainsi obtenue est donc censurée en ce sens qu'un taux de recouvrement de 0% recèle une diversité de situations allant des recouvrements nuls (traduisant des difficultés de trésorerie pouvant conduire à la disparition irrémédiable de l'entreprise) au recouvrement intégral à 100% avec des retards (Maddala,1983 cité par Honlonkou et al., 2001).

Quant aux variables indépendantes, elles ont été sélectionnées en tenant compte à la fois de l'hypothèse de base, de la disponibilité des données et de la revue empirique. En particulier ; les variables suivantes ont été préalablement retenues comme ayant une corrélation avec le taux de recouvrement des créances commerciales de la SNEL et parallèlement avec la hausse des créances commerciales impayées : le nombre d'agents recouvreurs, la rémunération d'agents recouvreurs, le taux de facturation, la Régularité dans la fourniture d'électricité, la facturation forfaitaire, le nombre et la catégorisation des abonnés.

Ces variables qui relèvent de la théorie originale des créances commerciales sont justifiées comme suivant pour les variables explicatives (la variable expliquée étant la hausse des créances commerciales non recouvrées au sein de la SNEL).

3.2.2. Les variables explicatives

a) Le nombre d'agents Recouvreurs (NOMBAGRE)

Les effectifs d'agents affectés au recouvrement des factures par la SNEL peuvent être un élément non négligeable dans l'explication de la hausse du niveau des créances non recouvrées.

Moins ils sont nombreux, moins ils vont recouvrer vu l'incapacité d'atteindre tous les coins de la ville. Ainsi, nous attendons de cette variable un signe positif dans la mesure où l'augmentation d'agents recouvreurs entraîne une réduction de la probabilité d'insolvabilité de la clientèle, car incitée à payer sous peine de se voir coupés de tout accès à la fourniture d'électricité de la SNEL.

Nous faisons l'hypothèse que ce sont des agents recouvreurs qui oeuvrent pour la bonne marche de l'entreprise et qu'ils ne se livrent pas à des pratiques de corruption. Cette hypothèse peut ne pas être vraie compte tenu de la situation socioéconomique en RD Congo où la corruption demeure la règle.

b) La rémunération des agents recouvreurs(REMAGRECOUV) exprimée en dollars américains.

Le choix de cette variable tient à la corrélation (positive) théorique validée dans la plupart des travaux empiriques entre la productivité et la rémunération. En effet, l'agent le mieux payé serait le plus concentré à son travail et par conséquent le plus productif. Cela prend tout son sens lorsque l'on songe à la théorie du salaire d'efficience.

Une bonne rémunération pourrait ainsi constituer un remède à la situation précédemment décrite, s'agissant notamment des pratiques de corruption auxquelles se livreraient les agents recouvreurs rendant toute chance d'optimiser le recouvrement des créances commerciales impossible. Cependant, étant donné que l'homme n'est pas un automate, il n'est pas toujours nécessaire de rehausser le niveau de salaire.

Ce dernier développera, une fois le niveau optimal du salaire atteint, des activités de consommation et de loisir en lieu et place de la concentration au travail entraînant par là des coûts incommensurables pour l'entreprise (Igalens et alii, 2007).

Cela évoque donc la nécessité d'introduire une variable quadratique qui nous permettra de déterminer s'il existe un niveau optimal de rémunération d'agents recouvreurs que devrait adopter la SNEL afin d'optimiser la gestion de ses créances commerciales. La réflexion ainsi développée nous amène à attendre un signe positif de la variable rémunération d'agents recouvreurs et un signe négatif de la variable quadratique associée.

c)Le taux de facturation (TAUXFACTU).

Le recours à cette variable se justifie par l'idée selon laquelle il existerait un taux optimal de facturation; c'est-à-dire un taux optimisant le recouvrement des créances commerciales. Le raisonnement est simple ; il découle même de la réflexion de Laffer sur le taux optimal de taxation (Muhinduka, 2011)

En effet, bien que l'on admette que le prix est la seule variable du Marketing mix qui n'engendre pas de coût et qui procure des recettes à l'entreprise, il est évident que toute hausse exagérée de ce dernier peut entrainer l'insatisfaction de la clientèle et par là leur insolvabilité. Là encore se pose un autre problème : celui relatif à la position de monopole dont jouit la SNEL ; situation susceptible de la conduire à fixer le prix écrasant pour autant que cela lui permette de réaliser un chiffre d'affaires important. Cependant, il est aussi admis théoriquement que le monopoleur se heurte à une contrainte du pouvoir d'achat de ses clients dans la fixation du prix.

Il convient alors de tenir compte de l'élasticité-prix de la demande dans la fixation du prix. En particulier, plus la demande est sensible aux variations du prix (ce qui peut éventuellement être le cas de la clientèle de la SNEL), plus importante est la perte qui découlerait de la hausse du prix et inversement. Cette variable est mesurée par le prix moyen (exprimé en Francs Congolais) d'un Kw appliqué par la SNEL sur ses factures.

Ainsi, plus le taux de facturation de l'électricité est élevé, plus les abonnés peuvent se résigner à payer leurs factures et par conséquent le signe espéré de cette variable est négatif dans la mesure où il est attendu qu'une hausse du taux de facturation s'accompagne d'une baisse du taux de recouvrement des créances commerciales, toutes choses étant égales par ailleurs.

d) La régularité dans la fourniture d'électricité (REGFOELEC)

Cette variable est de nature à rendre compte de la satisfaction de la clientèle. Notons à ce niveau qu'elle est sujette à de discussions s'agissant notamment de son appréhension. D'abord qui de deux intervenants (la SNEL et la clientèle) est habilité à fournir des informations sur cette variable ?

Dans le contexte d'un modèle spécifié en coupes instantanées, il est bien évident que ce soient les clients qui répondent le mieux à cette question lorsque l'on sait qu'il y va de l'intérêt de la SNEL d'affirmer que la fourniture d'électricité est régulière. Il devient alors intéressant que ce soit les clients de la SNEL qui répondent, pour avoir des réponses sans biais.

Ainsi, cette variable sera DUMMY pour autant qu'elle prendra deux valeurs : la valeur 1 lorsque le client juge que la fourniture électrique a été plus ou moins régulière au cours d'une année et 0 dans le cas contraire.

Puisque un ménage qui est fourni régulièrement en électricité, va aussi s'acquitter de manière régulière de ses obligations en payant ses factures de consommation d'électricité ; cette variable est déterminante à cause du mode de recouvrement de la SNEL, qui est ex post et aurait un signe positif.

e) La facturation forfaitaire (FACTUFOR)

La facturation forfaitaire est le résultat d'un manque de compteur de prélèvement des consommations. Un nombre élevé d'abonnés sans compteurs peut être à la base de la hausse des créances non recouvrées et/ou difficiles à recouvrer étant donné que la facturation ne correspond plus dans ce cas aux services fournis.

Cela a pour conséquence l'insatisfaction de la clientèle conduisant le cas échéant au refus par ces derniers d'acquitter ses factures entraînant par là des difficultés de trésorerie à l'entreprise. Ainsi cette variable contient des valeurs relatives à l'évolution du nombre d'abonnés sans compteurs au cours de notre horizon temporel. Nous faisons l'hypothèse d'une relation négative entre cette variable et la variable endogène.

f) Effectif des abonnés (NOMBRABO)

Lorsque les effectifs d'abonnés augmentent et que celui des agents recouvreurs ne suit pas, le risque est grand pour la SNEL de se retrouver avec un nombre important des créances non recouvrées. En effet, un nombre important d'abonnés entraîne une complexité en matière de gestion et oblige des mesures sérieuses de contrôle de la clientèle pouvant engendrer des coûts importants pour l'entreprise lorsque le chiffre d'affaires ne suit pas le même rythme. Cela étant, nous faisons l'hypothèse que la SNEL n'adapte pas le nombre d'agents recouvreurs ni les moyens financiers à l'évolution des effectifs d'abonnés et attendons un signe négatif de cette variable dans le modèle.

3.2.3. Présentation synthétique des variables du modèle

Il nous sera question dans cette section de présenter ces variables retenues dans le modèle sous forme d'un tableau dont la première colonne représente les variables, la deuxième les acronymes respectifs, la troisièmes les modalités et enfin la quatrième représentera des signes attendus pour chaque variable.

Tableau n° 1.1. : Tableau synthétique des variables du modèle de recouvrement de créances

Variables

Acronymes

Modalités

Signes attendus

Le nombre d'agent recouvreur

NOMBAGRE

Quantitative

+

La rémunération des agents recouvreur

REMAGRECOUV

Quantitative

+ ou -

Le taux de facturation

TAUXFACTU

Quantitative

-

La régularité dans la fourniture de l'électricité

REGFOELEC

Dichotomique : prend la valeur 1 si lorsque le client juge que la fourniture électrique a été plus ou moins régulière au cours d'une année et 0 dans le cas contraire

Imprécis

La facturation forfaitaire

FACTUFOR

Quantitative

+

L'effectif des abonnés

NOMBRABO

Quantitative

-

Source : notre synthèse des variables du modèle

3.3. Echantillonnage

Par cette technique nous avons tiré aléatoirement un échantillon de 72 ménages selon le nombre d'observation du modèle et l'absence des données compilées pour une période plus longue à la SNEL Bukavu. Cet échantillon a été reparti sur le 3 communes de la ville de Bukavu comme suit : 25 ménages à Ibanda, 30 ménages à Kadutu et 17 ménages à Bagira. Ces échantillons tiennent compte aussi du nombre d'abonnés que nous trouvons dans chaque commune.

Dans ce travail nous utiliserons les données chronologiques recueillies à la SNEL dans le service commercial, et les données recueillies auprès des ménages de la ville de Bukavu.

A cause de l'absence des données compilées pour une période plus longue ; nous étions obligé de retenir une période de 6 ans allant de 2007 à 2012. Cela a comme conséquence un faible degré de libertés auquel nous allons remédier en évitant d'intégrer beaucoup des variables dans le modèle et en présentant les données mensuelles. Certes, nous allons veiller à ce niveau à intégrer les variables les plus importantes.

3.3.1. Méthodes d'analyse des résultats

Cette section présente les outils qui nous ont servi pour l'analyse des données récoltées à travers l'enquête effectuée à la SNEL Bukavu et auprès de 72 ménages abonnés à la SNEL.

Statistique descriptive

Ainsi, nous avons exploité certaines statistiques descriptives avant d'analyser notre modèle économétrique par la méthode qui nous a permis de valider ou non les hypothèses émises.

Concernant l'analyse statistique, nous avons jugé bon pour notre cas de n'utiliser que la moyenne et présenter les données sur le graphique qui semble être pertinent.

Méthode d'estimation du modèle

Le logiciel eviews 3.1 nous a été utile dans l'estimation de notre modèle par la méthode de moindres carrés ordinaires.

Différents tests utilisés

La conduite des tests ci- dessous nous a permis de nous assurer de la qualité des résultats économétriques que nous avons trouvés.

Test de normalité

L'objectif poursuivi par ce test est de vérifier si les résidus du modèle estimé suivent une loi normale. Cette analyse peut être menée à partir de l'examen visuel de l'histogramme de la distribution de fréquence.

La statistique de Jarque- Bera propose un test de normalité qui tienne compte du skweness et de kurtosis. Elle est définie par :

Avec : n= nombre d'observations

k= nombre de variables explicatives si les données proviennent des résidus d'une régression linéaire, si k=0

S= coefficient d'asymétrie : moment d'ordre 3 d'une variable centrée réduite

K= Kurtosis = moment d'ordre 4 d'une variable centrée réduite

L'hypothèse nulle (H0), veut que les données suivent une loi normale, (H1), que les données ne suivent pas une loi normale.

Autrement, on accepte H0 si la probabilité associée à ce test de JB, est supérieur à 5% et H1 dans le cas contraire.

Néanmoins, la règle de décision se construit deux manières. On peut soit utiliser le critère de probabilité de JB, soit celui de Kirtosis combiné à celui du coefficient d'asymétrie.

Ainsi, en considérant le critère de probabilité de J- Bera, Bourbonnais (1998) et Hurlin (2003) relèvent que si celle- ci est supérieure au seuil de signification de 5%, on accepte H0 et si non on accepte H1

Source : nos calculs avec Eviews 3.1

En effet, les résultats montrent une probabilité associée au test de Jarque- Bera (59,3%) est supérieure au seuil de 5%. Les résidus suivent une loi normale.

Test d'autocorrélation

L'autocorrélation des erreurs signifie que le terme correspondant à une période est corrélé avec le terme d'erreur d'une période. Si cette corrélation joue entre deux termes consécutifs, on parle de l'autocorrélation d'ordre 1.

Il existe plusieurs tests de l'autocorrélation des erreurs ; pour le cas de notre travail, nous utiliserons le test de Durbin Watson, il permet de détecter l'autocorrélation d'ordre 1 selon la forme :

Test d'Héteroscédasticité

L'Héteroscédasticité a lieu en cas de non constance de la variance des erreurs. Les conséquences de l'Héteroscédasticité sont les suivantes :

- Estimateurs sans biais

- L'estimateur MCO n'est plus à variance constante.

L'idée de ce test est de vérifier si le carré des résidus peut être expliqué par les variables explicatives du modèle. Si tel est le cas, il ya une Héteroscédasticité.

Test de cointégration

Lorsque deux variables sont cointégrées, elles sont reliées par une relation de long terme, cependant, elles peuvent s'écarter de temps en temps (à court terme) de cette relation d'équilibre.

CHAPITRE TROISIEME : ANALYSE DES DONNEES ET DISCUSION DES RESULTATS

Ce dernier chapitre est essentiellement consacré à la présentation des nos résultat d'étude et à leurs interprétations. Ce chapitre comporte deux sections, la première présente l'analyse statistique des résultats et la deuxième permet de faire l'analyse économétrique en procédant à la régression multiple.

III.1. ANALYSES STATISTIQUES

III.1.1. PRESENTATION DES DONNEES POUR LES DIFFERENTES VARIABLES DU MODELE

La variable endogène : Taux de recouvrement des créances commerciales.

Lorsque le règlement des factures ne se fait pas au comptant, il faut à tout prix mettre toutes les batteries en marche pour recouvrer la créance. Le recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL se bute au problème de non respect du délai de paiement. Ce délai est de 5 jours après quoi on doit procéder au recouvrement forcé.

Cette date butoir de paiement est à notre avis modérée dans la mesure où il n'est ni trop court (ce qui aurait pour conséquence la non frustration des clients) ni trop long (ce qui permet à l'entreprise de faire face aux besoins de trésorerie dans le délai) et de ne pas avoir besoin de détenir d`un Fond de Roulement net largement positif en termes de marge de sécurité permanente.

Le Graphique ci-dessous donne l'évolution du taux de recouvrement depuis 2007 jusqu'en 2012.

Graphique n°3.1 Evolution du taux de recouvrement durant notre période d'étude

Source : Nos calculs avec Excel

Sur l'horizon temporel concerné par la recherche, la SNEL a réalisé en moyenne un taux de recouvrement de 48,42 %, le maximum étant atteint en 2009. Cela implique un montant non négligeable des créances commerciales douteuses constituant une perte pour l'entreprise qui peut conduire à sa disparition irrémédiable si des mesures correctrices ne sont prises à temps.

Les années 2007, 2008 et 2011 pour lesquelles le taux de recouvrement est en dessous de la moyenne, enregistrent des piètres performances en matière de recouvrement des créances commerciales comparativement à la moyenne d'ensemble.

Puisque le problème de recouvrement des créances commerciales, fait de doute au sein de la SNEL, voyons à présent comment ont évolué les variables susceptibles de l'expliquer.

Au vu de ce graphique nous constatons que la situation des créances de la SNEL s'était améliorée jusqu'en 2009, l'année à laquelle le taux de recouvrement était élevé, mais après cette année, la situation de la SNEL s'est dégradée petit à petit. Si la SNEL ne met pas une bonne politique de recouvrement en place, elle se verra avec un taux de recouvrement nul.

Graphique 3.2 le taux de recouvrement moyen par semestre

Source : Nos calculs avec Excel

Comparativement au graphique 3.1, le taux de recouvrement évolue en croissance jusqu'au 6ème semestre, il a baissé au 7ème semestre et augmenté au 8ème semestre, il a encore baissé au 9ème semestre, il a augmenté au 10ème semestre, après le 10ème semestre, le taux de recouvrement évolue en décroissance.

1. Taux de facturation

La politique commerciale est définie comme une norme écrite de préférence de l'action à entreprendre dans le domaine économique. Elle est un pont jeté entre la stratégie et l'action commerciale (Monnier, 1985,).

La politique de vente n'a pas nécessairement pour objectif d'obtenir le profit maximum. Elle doit au sens large mettre à la disposition du public la plus grande quantité possible des biens ou des services aux meilleures conditions (Aubert-Krier, 1966).

Ces conditions concernent particulièrement le prix de vente. Ce dernier étant le nombre d'unités monétaires nécessaire pour obtenir une marchandise ou un service ; il est une variable fondamentale présente dans toute transaction commerciale.

2. L'évolution des effectifs d'abonnés.

Afin de simplifier l'analyse nous nous proposons de retracer dans le tableau suivant l'évolution des effectifs d'abonnés de la SNEL, variable à tester dans le modèle explicatif de la hausse des créances commerciales impayées à la SNEL.

Graphique N° 3.3. : Evolution des abonnes de la SNEL-Bukavu (2007-2012)

Source : Nos calculs avec le logiciel Eviews

Ce graphique montre l'évolution des abonnés depuis l'année 2007 jusqu'à l'année 2012 qui est notre période d'étude. Le nombre d'abonnés augmente année par année, ce qui fait que nous avons une droite tendancielle linéaire.

Graphique N° 3.4. : Les caractéristiques statistiques descriptives des abonnés de la SNEL

Source : Nos calculs avec Eviews

Quant aux données relatives aux autres variables du modèle, nous nous proposons de les regrouper dans la table suivante contenant la statistique descriptive et servant de base à l'estimation des paramètres.

Tableau N° 3.1. : Les Statistiques descriptives des variables

Variable

TAUXRECOUVR

TAUXFACTU

REMAGRECOUV2

REMAGRECOUV

NOMBRABO

NOMBAGRE

FACTUFOR

Moyenne

0.485

0.114

6675.806

79.44444

30060.88

22.93056

6557.778

Médiane

0.495

0.087

7225.000

85.00000

29263.00

24.00000

6554.000

Maximum

0.744

0.170

12100.00

110.0000

41949.00

30.00000

8843.000

Minimum

0.218

0.087

784.0000

28.00000

21740.00

11.00000

4756.000

Ecart type

0.100

0.039

2633.608

19.22285

5861.672

4.384115

661.6182

Skewness

-0.114

0.707

-0.733788

-1.225321

0.411485

-0.946739

0.452074

Kurtosis

3.543

1.500

2.920943

3.627013

2.056793

3.496433

3.916502

Jarque-Bera

1.043

12.75

6.480081

19.19637

4.700752

11.49512

4.972381

Probabilité

0.593

0.001

0.039162

0.000068

0.095333

0.003191

0.083226

Observations

72

72

72

72

72

72

72

Source : nos calculs avec Eviews 3.1

Graphique N° 3.5. : Evolution de la variable taux de recouvrement et de facturation (2007-212)

Source : Nos calculs avec Eviews 3.1

Au vu de ce graphique, le taux de recouvrement de la SNEL n'est pas stable sur la période de notre étude. Le taux de recouvrement présente des oscillations durant toute la période de notre recherche. Le taux de facturation est constant depuis 2007 jusqu'en 2009, il a diminué depuis 2009 jusqu'en 2012.

Graphique N° 3.6. : Evolution des variables rémunération des agents recouvreurs élevé au carrée et le nombre d'abonnés

Source : Nos calculs avec Eviews 3.1

Au vu de ce graphique, la rémunération des agents recouvreurs de la SNEL n'est pas stable sur la période de notre étude. La rémunération des agents recouvreurs présente des oscillations durant toute la période de notre recherche.

Le nombre d'abonné montre une tendance linéaire sur ce graphique.

On observe que ces deux courbes évoluent pratiquement dans le même sens : elles augmentent et diminuent simultanément.

Graphique N° 3.7. : Evolution des variables facturation forfaitaire et Nombre d'agents recouvreurs

Source : Nos calculs avec Eviews 3.1

Ces graphiques ont vraiment une allure stationnaire, la variance et l'espérance semblent constantes quelque soit l'intervalle de temps choisi.

Toutes les données sont visualisées sur les graphiques suivants :

Graphique n°3.8. Corrélation taux de recouvrement des créances commerciales et chacune des variables du modèle.

Source: nos calculs avec Eviews 3.1

Ces données semblent alignées sur une droite. Ce qui signifie que la relation entre la variable endogène et les variables exogènes est plus ou moins linéaire. A l'abscisse nous avons représenté la variable endogène (ici le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL) et en ordonnées les variables exogènes. Cela semble contraire à la représentation habituelle qui veut que la variable endogène soit représentée en ordonnée et celle exogène en abscisse. Ceci n'enlève rien aux interprétations que nous pouvons faire des résultats dans l'une ou l'autre de deux approches. Notons que la représentation de la relation entre la variable endogène et la variable régularité dans la fourniture de l'électricité est spécifique. Cela est la conséquence du caractère dichotomique que révèle la variable exogène concernée par rapport aux autres variables.

III.2. ESTIMATION DES PARAMETRES DU MODELE.

Rappelons que le modèle est spécifié sur données chronologiques allant de 2007 à 2012. Par ailleurs, la Méthode des Moindres Carrés Ordinaires ne fournit des éstimateurs fiables et/ ou efficaces que lorsqu'un corpus d'hypothèses sur lequel elle est bâtie est vérifiée. Ainsi, les hypothèses suivantes doivent impérativement être vérifiées :

H1 :E(  )=0 ; l'espérance mathématique du terme aléatoire est nulle. En moyenne, le modèle est bien spécifié et donc l'erreur moyenne est nulle ;

H2 : E(?t2)=ó2, la variance de l'erreur est constante. C'est l'hypothèse d'homoscédasticité de la variance de l'erreur ;

H 3 : E( ,  )=0 si t?t' ; les erreurs sont non corrélées(ou encore indépendantes) : une erreur à l'instant t n'a pas d'influence sur les erreurs à l'instant suivant ;

H4 : Cov(Xt, ?t)=0 ; l'erreur est indépendante de la variable explicative. C'est l'hypothèse d'absence d'endogénéité,

H5 :Cov(Xi, Xj)=0 Si Xi, est différente de Xj ; la covariance est nulle entre les variables exogenes ; En d'autres termes, les variables exogènes ne sont pas liées,c'est l'hypothèse d'absence de multicolinéarité entre lesvariables exogènes.

III.2.1 Verification des hypothèses.

Prenons chacune des hypothèses et vérifions de quelle manière elles pourraient être violées :

La première hypothèse de nullité de l'espérance mathématique du terme aléatoire constitue une assertion que l'on ne peut vérifier. Nous allons par conséquent, considérer qu'elle est vraie ;

La deuxième hypothèse d'homoscédasticité sera considérée comme vérifiée car le problème d'hétéroscédasticité ne se pose que pour les modèles spécifiés en coupes instantanées (données transversales) ;

La troisième hypothèse faite sur la relation entre les erreurs sera testée sur base du test de Durbin-Watson. Pour ce faire, il faut d'abord estimer les paramètres du modèle par MCO en admettant que les hypothèses sont vérifiées.

III. 3. ANALYSE DES DONNEES

III.3.1. Analyse de la corrélation et ses résultats

Tableau N° 3.2 : Matrice de corrélation entre les variables

 

TAUXRECOUVR

TAUXFACTU

REMAGRECOUV2

REMAGRECOUV

NOMBRABO

REGFOELEC

NOMBAGRE

FACTUFOR

TAUXRECOUVR

1

-0.209

0.940

0.907

0.132

0.653

0.930

0.059

TAUXFACTU

-0.209

1

-0.166

-0.119

-0.750

-0.158

-0.076

-0.182

REMAGRECOUV2

0.940

-0.166

1

0.989

0.120

0.514

0.931

-0.014

REMAGRECOUV

0.908

-0.119

0.989

1

0.094

0.440

0.935

-0.015

NOMBRABO

0.132

-0.750

0.120

0.094

1

0.038

0.021

-0.203

REGFOELEC

0.653

-0.158

0.514

0.441

0.038

1

0.537

0.091

NOMBAGRE

0.930

-0.076

0.931

0.935

0.021

0.537

1

0.089

FACTUFOR

0.0593

-0.181

-0.014

-0.015

-0.203

0.091

0.089

1

Source : nos calculs avec Eviews 3.1

La relation entre le taux de recouvrement et le taux de facturation est de -0.2085, la relation entre le taux de recouvrement et la rémunération des agents recouvreurs est de 0.9076, la relation entre le taux de recouvrement et le nombre d'abonné est de 0.1319, la relation entre le taux de recouvrement et la régularité de fourniture électrique est de 0.6525, la relation entre le taux de recouvrement et le nombre d'agents recouvreurs est de 0.9301 et la relation entre le taux de recouvrement et le nombre d'abonnés facturés forfaitairement est de 0.05934.

Dans notre cas la corrélation entre les variables peut être considérée comme faible.

III.3.2. Test de causalité au sens de Granger

Tableau N° 3.3. : La synthèse des résultats de l`analyse de la causalité de Granger

Variables en relation

Observations

F-Statistique

Probabilité

Lag

Décision

Interprétation

TAUXFACTU-TAUXRECOUVR

70

0.88692

0.41685

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

le taux de facturation ne cause pas le taux de recouvrement au sens de Granger

TAUXRECOUVR-TAUXFACTU

 

0.55074

0.57919

le taux de recouvrement ne cause pas les tendances taux de facturation

REMAGRECOUV2- TAUXRECOUVR

 

0.51971

0.59714

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

La rémunération élevée au carré ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement

TAUXRECOUVR- REMAGRECOUV2

 

0.37310

0.69006

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Le taux de recouvrement ne cause pas la rémunération élevée au carré

REMAGRECOUV- TAUXRECOUVR

 

0.46200

0.63207

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

La rémunération ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement

TAUXRECOUVR- REMAGRECOUV

 

0.20043

0.81889

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de Granger la rémunération

NOMBRABO-TAUXRECOUVR

 

0.56743

0.56977

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Le nombre d'abonnés ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement

TAUXRECOUVR- NOMBRABO

 

0.79343

0.45662

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de granger le nombre d'abonnés

NOMBAGRE -- TAUXRECOUVR

 

0.28397

0.75372

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Le nombre d'agents recouvreur ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement

TAUXRECOUVR-NOMBAGRE

 

0.58354

0.56081

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de Granger le nombre d'agents recouvreurs

FACTUFOR- TAUXRECOUVR

 

0.65161

0.52458

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Les abonnés facturés forfaitairement ne causent pas au sens de Granger le taux de recouvrement

TAUXRECOUVR- FACTUFOR

 

0.33837

0.71418

2

Hypothèse nulle acceptée au seuil de 10%

Le taux de recouvrement ne cause pas au sens de Granger les abonnés facturés forfaitairement

Source : Notre synthèse des outputs Eviews

Pour notre étude, ce que nous intéresse c'est d'étudier les variables qui causent le recouvrement des créances. Commençons à tester l'hypothèse nulle selon laquelle le taux de facturation ne cause pas de problèmes de recouvrement. La probabilité associée est de 0.41685; elle est supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, le taux de facturation ne cause pas au sens de Granger les variations de taux de recouvrement.

A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon laquelle le taux de recouvrement ne cause pas les tendances taux de facturation est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de 0.579>0.10).

Pour la relation entre la rémunération des agents recouvreurs élevé au carré et le taux de recouvrement, commençons par tester l'hypothèse nulle selon laquelle la rémunération des agents recouvreurs au carré ne cause pas le taux de recouvrement. La probabilité associée est de 0.597; elle est supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, la rémunération des agents recouvreurs au carré ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement.

A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon laquelle le taux de recouvrement ne cause pas la rémunération des agents recouvreurs au carré est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de 0.690>0.10).

Le test de l'hypothèse nulle selon laquelle la rémunération des agents recouvreurs ne cause pas le taux de recouvrement dégage une probabilité associée de 0,632, supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, la rémunération des agents recouvreurs ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement.

A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon laquelle le taux de recouvrement ne cause pas la rémunération des agents recouvreurs est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de 0.818>0.10).

Le test de l'hypothèse nulle selon laquelle le nombre d'abonnés ne cause pas le taux de recouvrement présente une probabilité associée de 0.569; elle est aussi supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, le nombre d'abonnés ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement.

A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon laquelle le taux de recouvrement ne cause pas le nombre d'abonnés est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de 0.45662>0.10).

Le test de l'hypothèse nulle selon laquelle le nombre d'agents recouvreurs ne cause pas les tendances du taux de recouvrement dégage une probabilité associée de 0.754. Elle est supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, le nombre d'agents recouvreurs ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement.

A l'inverse, on constate que l'hypothèse nulle selon laquelle le taux de recouvrement ne cause pas le nombre d'agents recouvreurs est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de 0.5

Lorsque l`on teste l'hypothèse nulle selon laquelle la facturation forfaitaire ne cause pas le taux de recouvrement, il se dégage une probabilité associée de 0.525 supérieure au seuil statistique de 10%. On accepte l'hypothèse nulle, la facturation forfaitaire ne cause pas au sens de Granger le taux de recouvrement.

Enfin, on constate que l'hypothèse nulle selon laquelle le taux de recouvrement ne cause pas la facturation forfaitaire est acceptée au seuil de 10% (la probabilité associée est de 0.714>0.10).

III.3.1. TEST DE STATIONNARITE

Tableau n° 3.4 : Test de stationnarité des variables

VARIABLE S

EN NIVEAU

EN DIFFERENCE PREMIERE

DECISION

Valeur calculée

Valeur tabulaire

Valeur calculée

Valeur tabulaire

TAUXRECOUV

-3.994086

-2.9035

-

-

I(0)

TAUXFACT

-1.441836

-2.9035

-4.760952

-2.9042

I(1)

REMAGRECOUV2

-3.826536

-2.9035

-

-

I(0)

REMAGRECOUV1

-3.823787

-2.9035

-

-

I(0)

NOMBRABO

3.912036

-2.9035

-4.484085

-2.9042

I(1)

NOMBAGE

-4.099904

-2.9035

-

-

I(0)

FACTURFOR

-2.406726

-2.9035

-6.575275

-2.9042

I(1)

Source : nos calculs avec Eviews 3.1

Les variables I(0) sont stationnaires en niveau et les variables I(1) sont stationnaires en différence première. Comme les variables n'ont pas le même niveau d'intégration, il n'est pas possible de recourir à l'estimation à court terme ou modèle dynamique ou encore modèle à correction d'erreur ; ce qui nous pousse à recourir à l'estimation du modèle à long terme dont les résultats sont synthétisés au moyen du tableau n° 3.5

Tableau n°3.5. : Résultats de l`estimation du modèle de long terme

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

TAUXFACTU

-0.027418

0.131553

-0.208415

0.8356

REMAGRECOUV2

5.28E-05

9.41E-06

5.611408

0.0000

REMAGRECOUV

-0.005075

0.001326

-3.828336

0.0003

NOMBRABO

6.43E-07

8.45E-07

0.760689

0.4496

REGFOELEC

0.026514

0.011166

2.374496

0.0206

NOMBAGRE

0.011310

0.002081

5.434165

0.0000

FACTUFOR

2.29E-06

5.25E-06

0.436869

0.6637

C

0.240658

0.067847

3.547093

0.0007

R-carré

0.951624

Moyenne de la variable dépendant

0.485120

R- carré Ajusté

0.946333

S.D. dependent var

0.100550

S.E. of régression

0.023293

Akaike info criterion

-4.576850

Sum squared resid

0.034725

Schwarz criterion

-4.323887

Log likelihood

172.7666

F-statistique

179.8537

Durbin-Watson Stat

1.818287

Prob (F-statistique)

0.000000

Source : traitement des outputs du logiciel Eviews

A long terme les variables taux de facturation, nombre des abonnés et facturation forfaitaire n'influencent pas le taux de recouvrement au seuil de 10%, les autres variables sont significatives au seuil de 1%, 5% et 10%.

Test d`adéquation du modèle à long terme

a) Test de Normalité

Source : nos traitements sur le logiciel Eviews

Ici, la valeur du coefficient Skewness (-0,3059) est très éloignée de la valeur caractéristique (0) mais de même pour la valeur du coefficient de Kurtosis (4,32967) qui n'est très proche de la valeur caractéristique (3). On peut donc émettre une première conclusion : la série étudiée semble ne pas suivre une loi normale. Confirmons ce résultat par le test de Jarque-Bera.

Le test de Jarque-Bera :

Ho : hypothèses de normalité acceptées : valeur des coefficients Skewness et Kurtosis proches des valeurs caractéristiques.

H1 : hypothèses de normalités rejetées.

On voit que la probabilité critique ici est égale à 4% qui est inférieur à 5% ou la statistique de Jarque-Bera est de 6,358 <5,9. On va donc rejetter Ho, la série ne suit donc pas la loi normale.

b) Tests d`homoscedasticité

ARCH Test:

F-statistic

0.259741

Probability

0.611924

Obs*R-squared

0.266267

Probability

0.605847

H0: Erreurs homocédastiques

H1: Erreurs hétérocédastiques

Les erreurs sont homocédastiques si Probabilité est supérieure à 5%. Les erreurs sont hétérocédastiques si Probabilité est inférieure ou égale à 5%. D'après les valeurs obtenues dans le tableau précédant la probabilité est supérieure à 5%, on accepte l'hypothèse d'Homocédasticité des erreurs. Les estimations obtenues par la méthode des doubles moindres carrés sont optimales. Il n'y pas donc d'effet d'ARCH, le modèle est homocédasticité.

c) Test d`autocorrelation

Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:

F-statistic

0.239005

Probability

0.788133

Obs*R-squared

0.550861

Probability

0.759245

H0 : Erreurs non corrélées

H1 : Erreurs corrélées

On accepte l'hypothèse H0 si la valeur de Probabilité est supérieure à 5% et H1 si Probabilité est inférieure à 5%.

La statistique du test de Breusch Goldfrey donne une valeur de 0.551 et une probabilité de 0.759 (75.92%). Ces valeurs nous amènent à accepter l'hypothèse nulle d'absence d'autocorrélation d'ordre un des erreurs.

La méthode de MCO fournit ainsi, toutes choses égales par ailleurs, des estimateurs robustes ; c'est à dire des estimateurs non biaisés et asymptotiquement convergents. Un estimateur est dit asymptotiquement convergent lorsque sa variance tend vers l'infini en mesure que la taille de l'échantillon augmente. C'est donc un estimateur doté d'une variance minimale. En présence de l'autocorrélation d'erreurs, les estimateurs de Moindres Carrés Ordinaires ne sont pas cependant biaises.

III.4. INTERPRETATION ET IMPLICATIONS DES RESULTATS

Nous nous sommes inspirés du modèle d'Honlonkou et alii dans son étude sur la problématique de remboursement de crédit dans le système financier décentralisé et garantie des prêts aux petits opérateurs économiques au Bénin, ce modèle nous a semblé utile étant donné la disponibilité des variables. Dans cette étude, les auteurs ont abouti au résultat tel que la garantie des crédits par les parcelles n'augmente pas les taux de remboursement et peut même être dans certains cas nuisible. Cependant, il y a un risque de banalisation des garanties immatérielles. De faibles taux de remboursement sont associés au financement de l'agriculture, Le nombre d'expériences de l'emprunteur avec l'agence de crédit est un important déterminant du taux de remboursement. Avec ce modèle, nous avons sélectionné les variables pouvant influencer le taux de recouvrement de créances et nous sommes aboutis aux résultats suivant :

Etant donné que les estimateurs représentent des valeurs marginales, on peut noter que :

Une hausse d'un franc sur le prix d'un Kwh s'accompagne d'une réduction du taux de recouvrement de créances commerciales de 0.027 unités et inversement. Ainsi, le montant des créances commerciales impayées est positivement corrélé au prix de facturation desdites créances. Cette variable n'est pas significative au seuil de 10%, Néanmoins la SNEL devrait adopter un prix de vente modéré sur ses services étant donné la sensibilité des consommateurs par rapport à la facturation et que toute hausse du prix diminue les chances de solvabilité des clients (abonnés).

La rémunération d'agents recouvreurs exerce une influence positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Ainsi un dollar supplémentaire sur le salaire moyen des agents entraîne une hausse (c'est-à-dire baisse des créances commerciales non recouvrées) du taux de recouvrement des créances commerciales de l'ordre de 0.005 unités. Notons que cette variable est celle qui rend mieux compte de la performance enregistrée par la SNEL en matière de recouvrement des créances commerciales au vu de son ratio de Student. Ainsi, toute politique de minimisation du risque d'insolvabilité des clients doit avoir comme levier l'octroi d'un salaire conséquent aux agents recouvreurs.

La variable quadratique de la rémunération des agents recouvreurs est significative et comporte un signe positif. Cela signifie que l'impact de la rémunération d'agents recouvreurs sur le recouvrement des créances commerciales n'est pas linéaire. En effet, il est d'abord positif, mais négatif dès lors que l'optimum est dépassé.

Le cas d'espèces, le salaire moyen optimisant le recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL serait trouvé en dérivant l'équation sus présentée par rapport à la variable rémunération d'agents recouvreurs et en égalisant le résultat à 0 ; =00.005-0.0000528X2REMAGRECOUV=0 REMAGRECOUV=48,05 soit un salaire optimal de 48 Dollars américains toutes choses égales d'ailleurs. Nous disons toutes choses égales par ailleurs car la rémunération des agents n'est pas uniquement fonction de leur productivité. Elle est également fonction de leur niveau d'études moyen, de la conjoncture économique du moment ou des contraintes légales.

Le nombre d'agent recouvreurs exerce une influence positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Ainsi un agent recouvreur supplémentaire entraîne une hausse (c'est-à-dire baisse des créances commerciales non recouvrées) du taux de recouvrement des créances commerciales de l'ordre de 0.011 unités.

La régularité de la fourniture de l'électricité exerce une influence positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Ainsi lorsque les abonnés sont satisfaits du service fourni par la SNEL, ils sont prêts à payer leur facture. Ainsi une amélioration des services de l`entreprise entraine une hausse du taux de recouvrement des créances commerciales de l'ordre de 0.027unités.

Dès lors la significativité de cette variable nous pousse de recommander une amélioration de la qualité des services s'agissant notamment de la réhabilitation des dispositifs techniques, la fourniture régulière du courant et de la construction de nouvelles usines à même de permettre de desservir la majeure partie de la population et accroître les chances que les factures soient réellement acceptées et acquittées par cette dernière.

Quant aux variables non significatives ; on peut noter que le nombre d'abonnés, la facturation forfaitaire et le taux de facturation  exercent une influence faiblement positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales à la SNEL.

CONCLUSION

Au terme de ce travail intitulé : « la problématique de recouvrement des créances commerciales par la SNEL Bukavu : une approche économétrique », il importe de noter que la question de recherche était celle de déterminer les facteurs explicatifs de la hausse de créances commerciales impayées au sein de la SNEL, dans une perspective de proposer certaines alternatives à même d'optimiser la gestion des créances commerciales de ladite entreprise.

A priori, nous avons émis l'hypothèse selon laquelle les facteurs explicatifs de la hausse des créances commerciales impayées au sein de la SNEL/Bukavu seraient liés soit à la gestion de la SNEL elle-même (le taux de facturation, la Régularité dans la fourniture électrique, le nombre d'agents recouvreurs, la rémunération d'agents recouvreurs, la facturation forfaitaire, le nombre d'abonnés).

Certains de ces facteurs auraient un impact positif sur la hausse des créances commerciales impayées (entraînant la dégradation du portefeuille de l'entreprise) alors que d'autres exerceraient des incidences négatives sur les créances non recouvrées (permettant une amélioration du portefeuille de la SNEL).

Pour vérifier cette hypothèse de base, nous avons fait recours à une démarche méthodologique incluant aussi bien des méthodes (statistique et structuro-fonctionnelle) que des techniques (documentaire, d'entretien directif et le questionnaire).

Le présent travail a ainsi été subdivisé en trois chapitres :

Le premier chapitre aborde la revue de la littérature se rapportant à la gestion des créances commerciales. Il a été question à ce niveau de donner une revue théorique, ainsi qu'une revue empirique sur les déterminants de la hausse des créances commerciales impayées au sein d'une entreprise.

Le deuxième chapitre traite de la présentation de la SNEL/Bukavu et insiste sur l'organisation de ses services et l'approche méthodologique de ce travail.

Enfin, le troisième chapitre analyse et discute les résultats des données de terrain et procède par une approche économétrique.

Dans ce dernier chapitre particulièrement, il a été question d'expliquer par un modèle économétrique la hausse des créances commerciales impayées au sein de la SNEL /Bukavu

Pour atteindre les objectifs de cette étude, nous nous sommes servis des données chronologiques s'étalant sur une période de 6 ans allant de 2007 à 2012. Sur base de ces données du terrain, nous avons procédé à l'estimation des paramètres du modèle.

Au total, 7 variables exogènes ont été préalablement retenues, comme entretenant une corrélation théorique avec la variable endogène.

Etant donné que les estimateurs représentent des valeurs marginales dans le modèle, les grandes conclusions inférées des résultats de l'estimation ainsi que leurs implications économiques sont les suivantes :

· La rémunération d'agents recouvreurs exerce une influence positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Notons que cette variable est celle qui rend mieux compte de la performance enregistrée par la SNEL en matière de recouvrement des créances commerciales au vu de son ratio de Student. Ainsi, toute politique de minimisation du risque d'insolvabilité des clients doit avoir comme levier l'octroi d'un salaire conséquent aux agents recouvreurs.

· La variable quadratique de la rémunération des agents recouvreurs est significative et comporte un signe positif. Cela signifie que l'impact de la rémunération d'agents recouvreurs sur le recouvrement des créances commerciales n'est pas linéaire. En effet, il est d'abord positif, mais négatif dès lors que l'optimum est dépassé.

Le nombre d'agent recouvreurs exerce une influence positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Ainsi un agent recouvreur supplémentaire entraîne une hausse (c'est-à-dire baisse des créances commerciales non recouvrées) du taux de recouvrement des créances commerciales de l'ordre de 0.011310 unités.

La régularité de la fourniture de l'électricité exerce une influence positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL. Ainsi lorsque les abonnés sont satisfaits du service fourni par la SNEL, ils sont prêts à payer leur facture.

· Quant aux variables non significatives ; on peut noter que le nombre d'abonnés, la facturation forfaitaire et le taux de facturation  exercent une influence faiblement positive sur le taux de recouvrement des créances commerciales à la SNEL.

Arrivé à ce stade de notre travail, nous ne prétendons pas avoir épuisé ni trouvé des solutions miraculeuses à tous les aspects relatifs à la problématique du recouvrement des créances commerciales au sein de la SNEL/Bukavu.

Nous osons cependant croire que les quelques aspects couchés dans ce travail en révèlent un aspect important. Il doit cependant être complété par d'autres chercheurs en agissant tant en amont (réfléchir sur la problématique de la distribution de l'électricité par la SNEL dans la province du Sud-Kivu) qu'en aval (réfléchir sur les déterminants de la satisfaction des abonnés de la SNEL dans la ville de Bukavu, ou sur le même sujet que le nôtre mais en intégrant plusieurs variables exogènes que nous aurions pu omettre pour autant que les données soient disponibles pour une plus longue période).

BIBLIOGRAPHIES

I. OUVRAGES

1. ANDESSI, E., (2005), Manuel pratique du recouvrement des créances sur les entreprises en difficulté dans les pays de la zone OHADA, Collection Droit OHADA.

2. ARMAND B, Les Secteurs Publics et les Privations, Paris, 2e Edition, , PUF.

3. BOHIN, S. et al. (2007), Sociétés d'affacturage : activité, résultats et risques, commission bancaire, Paris

4. BOURBONNAIS, R., (1993, 2009), Econométrie, Manuel et exercices corrigés, Paris éd. Dunod.

5. COHEN E, (1980) Dictionnaire de gestion, Paris, 3ème éd. Paris. Petit Larousse librairie LAROUSSE.

6. CRUTZEN A. et Ali (1976), Cours d'économie d'Entreprise, Ed. Wessmoel, CharleSnavim.

7. DEBBASCH Ch. (1988), Encyclopedia Universalis N°6, Edité à Paris.

8.  GIRIN, J., (1990), L'analyse empirique des situations de gestion : Éléments de théorie et de méthode, Paris, Economica. 

9. GRAWITZ, M., (2003), Méthodes de Recherche en Sciences Sociales, Paris, éd. Dalloz.

10. GILLES B et Alii, (2006), Economie d'entreprise, Paris, 8e Ed.

11. LANGLOIS, G., MOLLET, M., (1996), Gestion financière, Paris, Foucher.

II. THESE, MEMOIRES ET ARTICLES

12. ABDOU, R., (2002), Les déterminants de la dégradation du portefeuille des banques : une approche économétrique et factorielle appliquée au système bancaire nigérien, Notes d'Information et Statistiques, Niger

13. ANDEMNATTEN, A., (1990), Evaluation du risque de défaillance des émetteurs obligataires. Une approche par l'aide multicritère à la décision, Lausanne, Presses

Polytechniques et Universitaires.

14. BERRAHI, K-E., (2006), Etude et analyse de la distribution des crédits aux entreprises, Université Aboubekr Belkaid TLEMCEN, Algérie.

15. BOISSELIER, P., et alii (2011), La gestion de résultat par les montages financiers de titrisation : le cas des sociétés françaises cotées, in Comptabilités, économie et société, Montpellier, France.

16. BELMONT C, (2009) Réorientations et réorganisations du service public de l'énergie électrique les cas d'électricité de France et de luz y fuerza del centro (mexique), UNIVERSITÉ D'ÉVRY VAL D'ESSONNE.

17. Dufiefs F, (2005) Recouvrement des créances commerciales, Inédit Institut des carrières commerciales, Bruxelles.

18. ELHAMMA, M., (2009) « Gestion du risque de crédit dans les institutions financières », in REMAREM, Rabat Agdal,

19. HONLONKOU, A., et alii. (2001) Problématique de remboursement des crédits dans les systèmes financiers décentralisés et garantie de prêts aux petits opérateurs économiques au Bénin, Cahier de Recherche ELIFID 00-2, Bénin.

20. LE GALLO, L., (2005), « Comment la banque vous juge », in L'Entreprise, n°236.

21. MARESCA B, et Ali, (2009) La consommation d'énergie dans l'habitat entre recherche de confort et impératif écologique, in cahier de recherche N° 264, Paris.

22. SERBINI, B., (2010), Gestion des crises de dette souveraine : vers une révision des seuils de vote des clauses d'actions collectives, LEAD EA 3163.

23. Ziane Y, (2009) « Les pratiques de gestion du poste client : le cas d'un panel de PME françaises » Revue internationale P.M.E. : économie et gestion de la petite et moyenne entreprise, vol. 22, n° 1, p. 161-192.

III. COURS ET SYLLABUS

24. BAKENGELA S, Cours de management, G2 ECO, UEA, 2009-2010.

25. BALE MBA K, Cours de Gestion des Institutions Financières au Congo, Inédit, UEA, 2011-2012.

26. LUKUITSHI M, Cours d'Economie financière, inédit, UEA, 2011-2012

27. MUHINDUKA D, cours de finance publique, G3 ECO, UEA, 2010-2011.

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE..........................................................................................................I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

IN MEMORIUM....................................................................................................................................................IV

SIGLES ET ABREVIATIONS....................................................................................................................................V

0. INTRODUCTION GENERALE........................................................................................................................1

0.1 PROBLEMATIQUE......................................................................................................................................1

0.2 HYPOTHESE................................................................................................................................................3

0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET...................................................................................................................3

0.4 METHODES ET TECHNIQUESS UTILISISEES.............................................................................................3

0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU SUJET....................................................................................4

0.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL.......................................................................................................................4

0.7 DIFFICULTES RACONTREES.......................................................................................................................4

CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE ........................... 5

I.1 REVUE THEORIQUE ..... 5

I.1.1 NOTION SUR LES ENTREPRISES................................................................................................5

I.1.2 NOTION SUR L'ORGANISATION DE L'ENTREPRISE................................................................9

I.1.3 DEFINITION DES CONCEPTS LIES A NOTRE SUJET................................................................11

I.1.4 LA GESTION DES DEBITEURS 12

I.1.4.1 TECHNIQUES DE GESTION DES DEBITEURS .. 15

I.1.4.2 POLITIQUE FINANCIERE 18

I.2 REVUE EMPIRIQUE 21

CHAPITRE DEUXIEME: PRESENTATION DE LA SNEL ET APPROCHE METHODOLOGIQUE.....................24

SECTION I. APERCU HISTORIQUE DE LA SNEL............................................................................................24

SECTION II. ORGANISATION STRUCTURO-FONCTIONNELLE .... 29

SECTION III. APPROCHE METHODOLOGIQUE............................................................................................35

CHAPITRE TROISIEME: ANALYSE DES DONNEES ET DISCUSSION DES RESULTATS...............................43

III.1 ANALYSES STATISTIQUES DES VARIABLES............................................................................43

III.1.1 PRESENSTATION DES DONNEES POUR DIFFERENTES VARIABLES DU MODELE............43

III.2 ESTIMATION DES PARAMETRES DU MODELES.....................................................................50

III.3 ANALYSES DES DONNEES........................................................................................................51

III.4 INTERPRETATION ET IMPLICATION DES RESULTATS...........................................................58

CONCLUSION.................................................................................................................................................61

BIBLIOGRAPHIE SELECTIVES........................................................................................................................64

TABLE DES MATIERES....................................................................................................................................66

ANNEXES.........................................................................................................................................................68

ANNEXES

Tableau représentant le montant facturé et le montant recouvré et taux de recouvrement

Année

Mois

Montant facturé

Montant recouvré

Taux de recouvrement

2007

Janvier

344726

138439

0,4016

Février

411299

151636

0,368

Mars

462446

157240

0,340

Avril

471476

168359

0,357

Mai

419880

187109

0,445

Juin

443123

214758

0,484

Juillet

430547

224433

0,521

Août

383782

210155

0,547

Septembre

478347

164471

0,343

Octobre

504744

223735

0,443

Novembre

514402

224951

0,437

Décembre

511203

262173

0,512

TOTAL

5375975

2327459

0,432

 

2008

Janvier

512584

122324

0,238

Février

447661

156246

0,349

Mars

453907

274351

0,604

Avril

445080

221706

0,498

Mai

449288

224048

0,498

Juin

435381

224447

0,515

Juillet

448084

257238

0,574

Août

461034

211790

0,459

Septembre

462189

221923

0,480

Octobre

499431

228525

0,457

Novembre

448733

222908

0,496

Décembre

442710

247899

0,559

TOTAL

5506082

2613405

0,474

 

2009

Janvier

444969

187073

0,420

Février

375189

170417

0,454

Mars

341057

188123

0,551

Avril

314921

213064

0,676

Mai

472683

238079

0,503

Juin

494880

204513

0,413

Juillet

464535

314968

0,678

Août

458257

273493

0,596

Septembre

380476

234243

0,615

Octobre

375199

215324

0,573

Novembre

410754

219220

0,533

Décembre

467306

250573

0,536

TOTAL

5000226

2709090

0,541

 

2010

Janvier

503134

109966

0,218

Février

483397

241100

0,498

Mars

544922

269364

0,494

Avril

588144

247891

0,421

Mai

617365

282381

0,457

Juin

699258

318091

0,454

Juillet

667161

361393

0,541

Août

578802

430875

0,744

Septembre

585795

422904

0,721

Octobre

692594

271908

0,392

Novembre

680931

329042

0,483

Décembre

719886

366909

0,509

TOTAL

7361389

3651824

0,496

 

2011

Janvier

716926

277505

0,387

Février

682526

248051

0,363

Mars

660096

275427

0,417

Avril

677889

195038

0,287

Mai

673660

262205

0,389

Juin

659520

321770

0,487

Juillet

663550

350872

0,528

Août

527816

291095

0,551

Septembre

529291

314542

0,594

Octobre

557691

299530

0,537

Novembre

556790

305228

0,548

Décembre

517960

260555

0,503

TOTAL

7423715

3401818

0,458

 

2012

Janvier

729648

222858

0,305

Février

724123

357932

0,494

Mars

673861

371990

0,552

Avril

679622

350511

0,515

Mai

727369

363301

0,499

Juin

724973

437213

0,603

Juillet

715609

379310

0,530

Août

719425

347330

0,482

Septembre

588583

345291

0,586

Octobre

608405

296189

0,486

Novembre

666763

289620

0,434

Décembre

690104

285302

0,413

TOTAL

8248485

4046847

0,490

Le taux moyen de recouvrement est de 0,484281467

TEST DE CAUSALITE

Entre la Rémunération des agents recouvreurs au carré et le taux de recouvrement

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 08/28/13 Time: 17:39

Sample: 2007:01 2012:12

Lags: 2

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

REMAGRECOUV2 does not Granger Cause TAUXRECOUVR

70

0.51971

0.59714

TAUXRECOUVR does not Granger Cause REMAGRECOUV2

0.37310

0.69006

Entre la rémunération des agents recouvreurs et le taux de recouvrement

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 08/28/13 Time: 17:40

Sample: 2007:01 2012:12

Lags: 2

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

REMAGRECOUV does not Granger Cause TAUXRECOUVR

70

0.46200

0.63207

TAUXRECOUVR does not Granger Cause REMAGRECOUV

0.20043

0.81889

Entre le nombre d'abonnés et le taux de recouvrement

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 08/28/13 Time: 17:41

Sample: 2007:01 2012:12

Lags: 2

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

NOMBRABO does not Granger Cause TAUXRECOUVR

70

0.56743

0.56977

TAUXRECOUVR does not Granger Cause NOMBRABO

0.79343

0.45662

a) Entre le nombre des agents recouvreurs et le taux de Recouvrement

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 08/28/13 Time: 17:42

Sample: 2007:01 2012:12

Lags: 2

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

NOMBAGRE does not Granger Cause TAUXRECOUVR

70

0.28397

0.75372

TAUXRECOUVR does not Granger Cause NOMBAGRE

0.58354

0.56081

Entre la facturation forfaitaire et le taux de recouvrement

Pairwise Granger Causality Tests

Date: 08/28/13 Time: 17:42

Sample: 2007:01 2012:12

Lags: 2

Null Hypothesis:

Obs

F-Statistic

Probability

FACTUFOR does not Granger Cause TAUXRECOUVR

70

0.65161

0.52458

TAUXRECOUVR does not Granger Cause FACTUFOR

0.33837

0.71418

Les résultats de l`estimation du modèle de long terme

Date: 08/28/13 Time: 17:13

Sample: 2007:01 2012:12

Included observations: 72

Variable

Coefficient

Std. Error

t-Statistic

Prob.

TAUXFACTU

-0.027418

0.131553

-0.208415

0.8356

REMAGRECOUV2

5.28E-05

9.41E-06

5.611408

0.0000

REMAGRECOUV

-0.005075

0.001326

-3.828336

0.0003

NOMBRABO

6.43E-07

8.45E-07

0.760689

0.4496

REGFOELEC

0.026514

0.011166

2.374496

0.0206

NOMBAGRE

0.011310

0.002081

5.434165

0.0000

FACTUFOR

2.29E-06

5.25E-06

0.436869

0.6637

C

0.240658

0.067847

3.547093

0.0007

R-squared

0.951624

Mean dependent var

0.485120

Adjusted R-squared

0.946333

S.D. dependent var

0.100550

S.E. of regression

0.023293

Akaike info criterion

-4.576850

Sum squared resid

0.034725

Schwarz criterion

-4.323887

Log likelihood

172.7666

F-statistic

179.8537

Durbin-Watson stat

1.818287

Prob(F-statistic)

0.000000

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AUX ABONNES DE LA SNEL

IDENTIFICATION DE L'ABONNE

Ménage Entreprise

Commune :

QUESTION PROPREMENT DITE

1. Êtes-vous abonné à la SNEL

Oui Non

2. Avez-vous un compteur installé par la SNEL chez vous ?

Oui Non

3. Comment appréciez- vous le service de la SNEL Bukavu ?

Très bon

Bon

Moins bon

Médiocre

4. Le service de la SNEL Bukavu, vous permet d'être :

Très satisfait

Satisfait

Très insatisfait

Insatisfait

5. Pourquoi vous ne parvenez pas à payer les toutes les factures de la SNEL ?

Tarification forfaitaire

Coupure intempestive

Mauvaise intensité de l'électricité fournie

Autres

6. Le montant payé est il proportionnel à votre consommation de l'électricité ?

Oui Non

Matrice des données recueillies sur terrain

ANNEES

MOIS

TAUXRECOUVR

NOMBRABO

REMAGRECOUV

REMAGRECOUV2

REGFOELEC

NOMBAGRE

2007

Janvier

0,401591

21740

75

5625

0

20

Février

0,368676

21799

60

3600

0

18

Mars

0,340018

21849

50

2500

0

16

Avril

0,357089

21969

55

3025

0

17

Mai

0,445625

22439

80

6400

0

22

Juin

0,484646

22625

85

7225

0

25

Juillet

0,521274

22742

90

8100

0

26

Août

0,54759

22742

95

9025

0

27

Septembre

0,343832

22823

50

2500

0

16

Octobre

0,443264

23262

80

6400

0

22

Novembre

0,437306

23476

82

6724

0

21

Décembre

0,512855

23562

85

7225

0

25

2008

Janvier

0,238642

24021

40

1600

0

12

Février

0,349028

24245

50

2500

0

16

Mars

0,604421

24497

98

9604

1

28

Avril

0,498126

24737

86

7396

0

24

Mai

0,498673

24821

86

7396

0

24

Juin

0,515519

24974

85

7225

0

25

Juillet

0,574084

25203

90

8100

1

27

Août

0,45938

25315

80

6400

0

23

Septembre

0,480156

25726

80

6400

0

25

Octobre

0,457571

26165

78

6084

0

23

Novembre

0,49675

26224

82

6724

0

25

Décembre

0,559958

26279

90

8100

0

27

2009

Janvier

0,420418

26767

78

6084

0

22

Février

0,454216

27006

80

6400

0

23

Mars

0,551588

27192

90

8100

0

27

Avril

0,676563

27276

100

10000

1

29

Mai

0,503676

27455

88

7744

0

24

Juin

0,413258

27584

75

5625

0

20

Juillet

0,678029

27731

100

10000

1

29

Août

0,596811

27893

95

9025

1

28

Septembre

0,615658

27973

98

9604

1

29

Octobre

0,573893

28230

90

8100

1

27

Novembre

0,533701

28676

92

8464

0

25

Décembre

0,536208

29151

92

8464

0

25

2010

Janvier

0,218562

29375

28

784

0

11

Février

0,498762

29551

86

7396

0

24

Mars

0,494317

29710

86

7396

0

24

Avril

0,42148

29938

78

6084

0

22

Mai

0,457397

30116

80

6400

0

23

Juin

0,454898

30191

80

6400

0

23

Juillet

0,541688

30443

95

9025

0

26

Août

0,744426

30648

110

12100

1

30

Septembre

0,721932

31143

105

11025

1

29

Octobre

0,392594

31593

42

1764

0

19

Novembre

0,483224

31940

80

6400

0

24

Décembre

0,509677

32022

88

7744

0

21

2011

Janvier

0,387076

32968

40

1600

0

16

Février

0,363431

33374

38

1444

0

17

Mars

0,417253

33608

75

5625

0

21

Avril

0,287714

33938

30

900

0

12

Mai

0,389225

34217

40

1600

0

16

Juin

0,487885

34667

80

6400

0

24

Juillet

0,52878

35000

90

8100

0

25

Août

0,551508

35471

96

9216

0

26

Septembre

0,59427

35667

98

9604

1

27

Octobre

0,53709

35964

92

8464

0

22

Novembre

0,548192

36022

95

9025

0

23

Décembre

0,503041

36084

88

7744

0

21

2012

Janvier

0,305432

36938

35

1225

0

12

Février

0,494297

37738

86

7396

0

24

Mars

0,552028

38201

96

9216

0

26

Avril

0,515744

37488

90

8100

0

24

Mai

0,499473

38882

86

7396

0

24

Juin

0,603075

39283

100

10000

1

28

Juillet

0,530052

39485

92

8464

0

22

Août

0,482788

40597

80

6400

0

24

Septembre

0,586648

41081

95

9025

1

27

Octobre

0,486829

41318

80

6400

0

24

Novembre

0,434367

41604

78

6084

0

22

Décembre

0,413419

41949

75

5625

0

21






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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci