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Analyse contextuelle des facteurs influençant l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga en territoire d'Idjwi.

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par Valentin JAMBERE BAJOJE
Institut Supérieur de Développement Rural de Bukavu ( ISDR/BUKAVU) - Licence 2011
  

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

ISDR / BUKAVU

B.P. : 2849 BUKAVU

ANALYSE CONTEXTUELLE DES FACTEURS

INFLUENÇANT L'INSECURITE ALIMENTAIRE DANS

LA CHEFFERIE RUBENGA EN TERRITOIRE D'IDJWI.

Par Aimé Valentin JAMBERE BAJOJE.

Directeur :

Prof. Dr. Ir. David BUGEME MUGISHO Docteur en Sciences Agronomiques. Co-directeur :

Ass. Destin AJABU BIHIMANA

Maître en Management.

Mémoire présenté et défendu pour l'obtention du grade de Licencié en Développement Rural.

Département : Planification régionale. Niveau de technicité : Ao.

ANNEE ACADEMIQUE 2010-2011

I

DEDICACE

A Toi, Oh Père Très Saint, qui me protège dans mes combats, qui m'assiste dans mes épreuves et qui me relève dans mes chutes ; je veux te rendre Grâce pour toutes tes merveilles, te glorifier et te magnifier parce que tu m'as conduit loin des miens pour me faire connaître le succès ardemment désiré pour ta propre Gloire !

A mon respectueux Papa Georges BAJOJE, et

A ma charmante maman bien aimée Antoinette NTAUTA BAJOJE.

Et à vous mes treize Chères petites soeurs et petits frères ; Olivier, Ange, Ceka, Corine, Aline, Eline, Claudine, Salama, Edmond, Guylain, Willy, Damien et le Bébé Daniel de Jésus, sans vous omettre chère future compagne de vie et mère de notre progéniture.

Aimé Valentin JAMBERE BAJOJE.

II

REMERCIEMENTS

Ce travail, fruit d'une persévérance de cinq ans d'études en développement, autrefois perçu comme un « rêve » vient d'être traduit en réalité par le concours des efforts conjugués de plusieurs personnes pour qui nous exprimons nos remerciements.

Notre gratitude s'adresse de prime à bord au Professeur David BUGEME MUGISHO et à l'Assistant Destin AJABU BIHIMANA pour avoir respectivement dirigé et co-dirigé ce travail en dépit de leurs multiples occupations.

Au Corps Enseignant de l'ISDR / BUKAVU; rassurez-vous que partout où nous nous trouverons nous tâcherons de faire valoir les connaissances et les vertus académiques acquises auprès de Vous.

Nous serons ingrat de ne pas reconnaitre les mérites sans pareil de ceux dont nous sommes les fruits ; Papa Georges BAJOJE, et Maman Antoinette NTAUTA BAJOJE. Nous vous remercions de l'affection dont vous nous avez gratifiée depuis notre naissance jusqu'à cet instant.

Nos remerciements s'adressent pareillement aux familles qui nous sont chères : Vincent BAJOJE, Alphonse BAJOJE, Mboze BAJOJE, Kongo BAJOJE, Mobutu BAJOJE, Bahati BAJOJE, Norbert BAJOJE, « Tate » Elisabeth BAJOJE, « Tate » Louis KARUHIJE, Justin BAHATI, Célestin MAHUGO, Donatien ASALA, MAWAZO BAJOJE, Séverin KANYAMA, Ignace KABASHA, Ildephonse MIRUHO, Freddy RUKERA, Chantal TOMSON, SONGA KINYENGELE, Wellars SERUSHAGO, Ernest BIZIMANA, Bonaventure, Degaule RUKATA, Papa Hilaire , BIJA BAJOJE, Pascal KAHIMANO, Victor POSHO, JOMO,...

A mes amis, frères et soeurs : David SHIRA, Neretse SAMVURA, BAHATI SHIRA, Philippe SHIRA, Jean Paul SENGA, Adolphe SIMBA, Françoise NIKUZE , Janvier SHIRA, Sadiki MBOZE, Adolphine MBOZE, Julien MBOZE, SIFA KONGO, Héritier KONGO, Innocent MUSANGI, Philippe TCHAGAZI, Faustin BAHAVU, Jean de Dieu KATOTO, J.C MUSEMA, Damascène, Richard LWAMIRA, FEZA SHIRA, Jackson, Aimée BUTURU, CIBO FURAHA, Jados NDAVERA, RIZIKI ,DJIMTONEBEYE, Remy MIDIBURO,PINO,ZAWADI RUHAMYA,...

A tous mes camarades de la première et deuxième année de licence pour la convivialité et la considération mutuelles qui nous a caractérisées, nous citons spécialement : Laurent RWIMA, Anatole MBUNGU, Loutre, Cleophas, MASTAKI, Philippe, LUTOBO, Albert, Lili, Manassé,...

Je vous remercie du fond du coeur et vous rassure que votre apport à ma formation ne restera pas vain car le Tout puissant vous le rendra au centuple !

Que Dieu vous bénisse et vous garde dans son Amour !

Aimé Valentin JAMBERE BAJOJE.

III

RESUME DU TRAVAIL

Ce travail est parti d'un constat amer selon le quel depuis quelques années la population de la chefferie Rubenga est soumise à la sous alimentation et à l'insécurité alimentaire malgré les multiples potentialités que la nature lui offre. Nous avons considéré que c'est un paradoxe que les milieux ruraux puissent vivre une situation de dépendance alimentaire des centres urbains.

A la lumière de notre analyse, il ressort que, l'insécurité alimentaire est liée à un arsenal des facteurs notamment :

- Une grande taille de ménage 6 à 8 individus 39.2%, suivi de 9 à 11 individus 21.5% ;

- La sous production agricole entrainée par :

? L'exploitation des unités de surfaces exigües soit 0.5ha pour 28.6% suivi de 1ha pour 24.2% ;

? Les maladies de cultures 35.7% ;

? L'infertilité du sol 32.1% ;

? Les semences non améliorées 17.9% ;

- Faible investissement dans l'élevage : poule 46.5%, chèvre 15 %, porc 7.8% ; cobaye 23.6%,

vache 7.1%, et c'est généralement moins de 5 têtes ;

- Faible revenu mensuel des ménages 49.3% ont un revenu de moins de 30 $, suivi de 31 à 50

$ pour 41.4% ;

- Difficulté d'écoulement des produits récoltés observée par la vente des produits dans les

marchés locaux 44%, au champ 24%, et les prix sont jugés dérisoires par 62.8% ;

- Approvisionnement en denrées alimentaires à des prix élevés 59.3% et

- Les mauvais états des routes de dessertes agricoles 95.7%.

Pour ce faire, à partir des souhaits recueillis auprès des ménages enquêtés et des résultats de

l'étude découlent des stratégies de lutte contre l'insécurité alimentaire résumée en six axes

fondamentaux dont :

- Désenclavement de la chefferie ;

- Intensification agricole ;

- Amélioration de l'environnement ;

- Promotion de l'élevage et de la pêche ;

- Transformation et conservation des produits récoltés.

- Encadrement des paysans et mise en place d'une politique de planification des

naissances.

IV

SUMMARY OF THE WORK

This work left from a bitter report according to the since some years the population

of the Rubenga chefferie is submitted to the under feeding and to the food insecurity in

spite of the multiple potentialities that the nature offers him. We considered that it is a

paradox that the farming surroundings can live a situation of food dependence of the urban

centers.

To the light of our analysis, it comes out again that, the food insecurity is bound to

an arsenal of factors notably:

- A large size of household 6 to 8 individuals 39.2%, follow-up of 9 to 11 individuals

21.5%;

- The under driven agricultural production by:

? The exploitation of little units surfaces is 0.5ha for 28.6% follow-up of

1ha for 24.2%;

? Illnesses of cultures 35.7%;

? The infertility of soil 32.1%;

? Seeds no improve 17.9%;

- Weak investment in raising: hen 46.5%, goat 15%, pork 7.8%; guinea pig 23.6%,

cow 7.1%, and it is generally less than 5 heads;

- Weak monthly income of households 49.3% have an income of less 30 $, follow-up

of 31 to 50 $for 41.4%;

- Difficulty of product out-flow harvested observed by the sale of products in the

local markets 44%, to the field 24%, and prices are judged derisory by 62.8%;

- Provision in food commodities to prices raised 59.3% and

- The bad states of the agricultural servicing roads 95.7%.

For that to make, from wishes collected close to households investigated and results of

the survey ensue of struggle strategies against the food insecurity summarized in six

fundamental axes of which:

- Desenclavement of the chefferie;

- Agricultural intensification;

- Improvement of the environment;

- Promotion of raising and the fishing;

- Transformation and conservation of products harvested.

- Framing of peasants.

V

SIGLES ET ABREVIATIONS

1. $ : Dollars.

2. % : Pourcentage.

3. ADI-KIVU : Actions pour le Développement Intégré au Kivu.

4. AGCD : Administration Générale de la Coopération au Développement.

5. CPR : Centre de Promotion Rurale.

6. DGCI : Direction Générale pour la Coopération Internationale.

7. DSCRP : Document de Stratégies de croissance et Réduction de la Pauvreté.

8. FAO : Organisation des Nations Unies pour L'agriculture et L'alimentation.

9. INERA : Institut National pour l'Etude et la Recherche Agronomique

10. ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural.

11. Kg : Kilogramme.

12. Mr : Monsieur.

13. PIB : Produit Intérieur Brut.

14. PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.

15. PVD : Pays en Voie de Développement.

16. RDC : République Démocratique du Congo.

17. SAIN : Syndicat des Agriculteurs d' Idjwi Nord.

18. SICIAV : Système d'Information et de Cartographie sur l'Insécurité Alimentaire et la Vulnérabilité.

19. TDR : Technicien de Développement Rural.

20. TFC : Travail de Fin de Cycle.

21. UNILAI : Université Laïque d'Idjwi.

- 1 -

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1. PROBLEMATIQUE

Depuis plusieurs millénaires et jusqu'à nos jours l'agriculture demeure l'activité de base de la promotion humaine et la principale source de sa survie. On estime que « L'agriculture doit produire plus, servir des marchés plus étendus et augmenter les capitaux qu'elle est disposée à prêter au secteur « moderne » de l'économie » (ROSTOW, 1960). Elle doit également jouer un rôle dépassant celui de la production des denrées alimentaires, celui de la création de la demande effective ou la possibilité de recettes fiscales, l'agriculture doit mettre à la disposition du secteur moderne une part importante de ses revenus excédentaires » (ROSTOW, 1960).

Au fait, de nos jours le développement agricole est une nécessité pour presque tous les pays du monde. L'accroissement démographique et la production alimentaire se livrent une course dont l'enjeu est une menaçante réalité. Nous ne disposons actuellement d'aucun autre moyen que l'agriculture pour produire les aliments qui nous sont indispensables ». (MOSHER, 1967).

En effet, l'alimentation est un besoin de l'homme et une nutrition adéquate est universellement considérée comme un droit humain fondamental.

Toutefois, en dépit du fait que les ressources agricoles mondiales et les technologies actuellement connues suffisent amplement à assurer une alimentation équilibrée à chacun, une importante partie de la population mondiale souffre d'une très grave sous alimentation (PICARD, 1999).

Il faudra relever également qu'en dépit des conditions naturelles favorables de la République Démocratique du Congo, le secteur agricole est réduit depuis quelques années à des activités de subsistance. En effet, environ 97% des terres arables bénéficient d'une saison culturale d'environ huit mois dans l'année. De plus, le pays dispose d'environ 135 millions d'hectares de terres agricoles, soit 34% du territoire national dont 10% seulement sont mises en valeur (Ministère du plan, 2006). Il en résulte que seize millions de personnes souffrent de la faim. La FAO estime que près de 73% de la population congolaise vivent dans l'insécurité alimentaire. Les exportations agricoles ne représentent qu'environ 10% de PIB actuellement contre 40% en 1960 (Ministère de Plan, 2006).

- 2 -

D'après le cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire datant de juillet 2008, la situation alimentaire en RDC reste précaire, minée par des problèmes chroniques et structurels. La grande majorité de la population Congolaise se trouve dans une situation d'insécurité alimentaire limite ou modérée. Cent dix-sept territoires sont en phase d'insécurité alimentaire modérée et 28 en situation de crise alimentaire aiguë avec crise constatée des moyens d'existence (Plan d' Actions Humanitaires RDC, 2009).

Quant à la chefferie Rubenga, celle-ci est un milieu rural à vocation agricole avec une population dont la majorité dépend essentiellement de l'agriculture, de l'élevage, et de la pêche. Jadis active dans l'approvisionnement des villes de Bukavu et Goma en produits agricoles variés, aujourd'hui, la chefferie se trouve dans une situation sans commune mesure avec ses potentialités agricoles. En dépit de ses grandes étendues de terres arables, son important réseau hydrographique, sa diversité de climats, son potentiel halieutique et d'élevage considérable, la chefferie se classe maintenant parmi les milieux déficitaires en matière agricole et de sécurité alimentaire.

En dépit de ce qui précède, la paisible population de la chefferie RUBENGA a comme corollaire la dégradation continuelle du niveau de vie qui se définit par la sous alimentation et la malnutrition, l'analphabétisme et illettrisme des adultes, la destruction de la dynamique paysanne, la détérioration des infrastructures sociales en état de vétusté, l'importation des certains produits alimentaires des milieux avoisinants, l'accessibilité difficile aux soins de santé,...

Face à cette situation désastreuse, une série des questions nous vient en tête et pour les quelles nous nous proposons de réfléchir dans ce travail. Il s'agit en fait principalement de :

- Quels seraient les principaux facteurs qui influencent l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga ?

- Quel est l'impact de l'enclavement de la chefferie Rubenga sur la sécurité alimentaire ?

- Quelles stratégies d'intervention à adopter pour faire de la sécurité alimentaire une véritable réalité dans la chefferie Rubenga ?

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0.2. HYPOTHESES

Pour cette étude, les hypothèses formulées sont les suivantes :

V' La non adoption des nouvelles techniques culturales contribuerait à la baisse de la production agricole et par conséquent à l'insécurité alimentaire par ailleurs renforcée par le déboisement intensif entrainant l'érosion, l'infertilité du sol,... dans la chefferie Rubenga.

V' L'enclavement de la chefferie Rubenga contribuerait à la situation d'insécurité alimentaire des ménages d'autant plus que l'écoulement et l'approvisionnement restent hypothétiques.

V' L'intensification de l'agriculture serait une stratégie d'intervention pour la restauration de la sécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga, renforcée par le regroupement des paysans dans un syndicat des agriculteurs d'Idjwi Nord.

0.3. OBJECTIFS

L'objectif de ce travail est de contribuer à l'enrichissement des stratégies pour la réduction de la pauvreté et l'instauration de la sécurité alimentaire en milieu rural.

Plus spécifiquement notre étude vise à :

V' Inventorier les facteurs majeurs influençant l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga (groupements Bugarula, Kihumba, et Bunyakiri);

V' Déterminer l'impact de l'enclavement de la chefferie Rubenga sur la sécurité alimentaire ;

V' Proposer les stratégies susceptibles d'augmenter la production agricole et de revitaliser le secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga.

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0.4. ETAT DE LA QUESTION

Nous avons constaté que nous ne sommes pas le premier à orienter les recherches dans le cadre de la sécurité alimentaire et que donc d'autres chercheurs y ont réfléchi d'une façon ou d'une autre avant nous, dont nous faisons référence, il s'agit principalement de :

1. BISIMWA, BASHI et FONTEYNE, (2006) ont voulu connaitre les raisons qui justifient l'insécurité alimentaire au Sud Kivu, qu'ils qualifient de paradoxe (impossible, contradictoire...).

Ils considèrent que la province de Sud Kivu a d'énormes potentialités entre autres un relief et un environnement généralement favorable à l'agriculture, à l'élevage, ainsi qu'à la pêche. De plus, la province jouit de deux types de climat ; un climat tropical tempéré par l'altitude dans la partie montagneuse de la province avec des températures relativement douces et un climat plus équatorial au centre et à l'ouest de la province où il pleut abondamment pendant presque toute l'année.

Cependant, la question que se posent les auteurs est celle de savoir pourquoi malgré toutes ces conditions, la situation nutritionnelle des populations est loin d'être satisfaisante.

En effet, l' « insécurité alimentaire a plusieurs sources ; pauvreté, manque d'emploi, ...mais l'agriculture en constitue l'élément fondamental, d'autant plus qu'elle est une activité productrice de ressources alimentaires d'une part et potentiellement génératrice de revenus d'autre part » (BISIMWA et Alii, 2006).

Les auteurs relèvent une série des causes de la faible production agricole au Sud Kivu, à savoir :

? L'insécurité qui règne toujours dans certaines parties de la province ;

? Faible superficie cultivée ;

? L'appauvrissement du sol ;

? difficulté d'accès aux intrants ;

? Insuffisance des connaissances de nouvelles techniques culturales ;

Néanmoins, face à toutes ces difficultés, les auteurs reconnaissent que le gouvernement congolais de la RDC envisage mettre en place une politique agricole qui a été adoptée en 2007, fondée sur la création des richesses en milieu rural, pour une agriculture compétitive reposant sur la promotion des petites et moyennes entreprises agricoles, d'élevage et de pêche, animées par des professionnels.

Cette transformation structurelle du secteur s'appuie sur :

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· Une recherche agricole à grande échelle ;

· La diffusion d'innovations technologiques respectueuses de l'environnement ;

· L'affectation des budgets adéquats dans le contexte de la décentralisation ;

· La promotion de systèmes financiers adaptés à la nature des activités du secteur agricole ;

· L'expansion de l'infrastructure dans le but de viabiliser les sites de production ;

· L'actualisation de la loi foncière ;

· Le maintien de la sécurité, du respect des lois et la mise en oeuvre des mesures qui garantissent une concurrence loyale dans tous les aspects de l'économie et en particulier dans le secteur rural.

2. DEMBELE (2001) relève que la réalisation de la sécurité alimentaire demeure un défi à relever en Afrique Sub-saharienne où un tiers de la population est sous alimentée. La situation et les pratiques d'évolution indiquent une dégradation de la situation actuelle. La pauvreté à l'échelle des pays, des ménages et des individus est la principale contrainte à la disponibilité et l'accessibilité alimentaires.

Cependant, la croissance de la productivité agricole, à travers la transformation du secteur agricole, reste fondamentale pour stimuler la croissance économique qui permettra de générer les emplois et les revenus nécessaire à la réalisation de la sécurité alimentaire. Une forte croissance économique stimulée par des gains de productivité agricole, combinée avec des politiques budgétaires appropriées permettant de capter une partie des fruits de la croissance et son investissement dans les secteurs sociaux prioritaires constitue l'orientation stratégique à privilégier.

En outre, l'augmentation de la productivité agricole doit confronter plusieurs obstacles d'ordre naturel, socio-économique et politique. Néanmoins, les opportunités comme l'avènement de la démocratie, les changements de politiques économiques, la mondialisation, les nouvelles technologies de l'information et de la biotechnologie sont à même de favoriser la relance de la production agricole si le secteur rural devenait une priorité budgétaire et que les pays de l'OCDE réduisent leurs subventions agricoles et ouvrent leurs marchés aux produits transformés africains à haute valeur ajoutée.

Enfin, l'auteur estime que la maitrise de l'eau, le développement du potentiel agronomique de terres, les infrastructures, la recherche agricole et la vulgarisation constituent d'autres axes prioritaires ainsi que le développement des ressources humaines.

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3. Norman DESROSIER (1967) relève que l'homme ne saurait vivre sans l'apport des quantités déterminées de nourriture, d'oxygène et d'eau, faute de quoi il perd certaines des caractéristiques souhaitables de la race humaine. La privation de la nourriture, à elle seule est susceptible de limiter sa croissance, son développement, sa vigueur et ses réalisations.

L'auteur estime que d'ici quarante ans, la population mondiale aura doublée, la question qu'il se pose est celle de savoir « comment nourrir cette foule d'affamés alors que déjà, en bien des points du globe, des millions d'hommes mal nourris ne peuvent atteindre leur plein développement physique et intellectuel ?

En tout état de cause, il faut bien sur augmenter la production mondiale autant que faire se peut ; mais cela ne peut se réaliser en un jour et ce ne sera pas suffisant. Il faudra trouver autre chose, découvrir d'autres moyens de produire la nourriture indispensable. Les solutions futuristes qu'il propose après avoir soigneusement examiné la situation actuellement sont les suivantes : «

? Réduction des pertes dues aux parasites et aux maladies ;

? Diminution des attaques dues à l'envahissement des denrées par les insectes, les champignons et les rongeurs ;

? Amélioration de la distribution et l'utilisation des denrées grâce aux progrès réalisés dans le domaine de la conservation ;

? Amélioration de rendement des sols déjà cultivés ;

? Défrichage de nouvelles surfaces cultivables ;

? L'utilisation de nouveaux fertilisants (engrais azotés à forte concentration au détriment de nitrate de soude naturel) ;

? La réduction des couts et l'accroissement du rendement des cultures » (DESROSIER, 1967).

4. DUMONT (1975) estime que la famine est un grand danger et que si nous nous y mettons tous chacun selon ses possibilités le monde sera sauvé.

En effet, la plus grande famine de notre histoire est déjà commencée, pas moins de cinq millions d'hommes sont menacés d'en mourir dans les cinq années qui viennent, cela nous conduit à remettre radicalement en question toutes nos conceptions sur l'avenir de l'humanité, ses modèles de production et de consommation.

Le progrès s'est toujours accompagné d'une montée des périls. Le feu de brousse détruit les forêts, le labour dégrade les sols...

Cependant contre la civilisation de famine. Il appel à une mobilisation générale. Il faut partout construire des pouvoirs paysans, établir des socialismes à solide base agraire.

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Ceux-ci, devront respecter impérativement toutes nos limites, de la population d'abord, de sols, d'eau, de phosphate,...il faut donc repenser nos agricultures, rechercher les bases d'une civilisation de l'arbre et du jardin. Telles sont les conditions d'un projet global de survie qui suppose de préalables politiques, économiques, environnementales et sociologiques.

Dans le même ouvrage, l'auteur illustre un cas du VENEZUELA, où le gouvernement après s'être rendu compte que l' « agriculture ne parvenait pas à fournir aux industries en quantité suffisante, les matières premières agricoles ...et n'assurait pas au secteur industriel de débouchés suffisants » ( René DUMONT,1975), et que l'exode rural accroissent le chômage urbain posant aux classes dirigeantes des problèmes sociaux et politiques de plus en plus aigus...un consensus général sur la loi de reforme s'en était suivi, qui se proposait de « remplacer les latifundia par une distribution équitable de la terre, l'organisation du crédit, l'assistance au producteur rural, la garantie de liberté et de sa dignité » (DUMONT, 1975).

5. FATAKI (2009) part des deux questions principales à savoir :

? Pourquoi, malgré la présence de plusieurs ONG, l'insécurité alimentaire persiste à Minova ?

? Que faudra-il faire pour réduire, si pas terminer cette situation d'insécurité alimentaire à Minova ?

En guise de réponse provisoire à ces questions, l'auteur part des hypothèses ci-après :

? Les interventions des ONG pouvaient être efficace dans la lutte contre l'insécurité alimentaire à Minova si elles étaient coordonnées par le pouvoir public et que les bénéficiaires de ces interventions étaient impliqués dans le processus de planification ;

? Le retour des déplacés (qui vivent dans les camps de fortune et les familles d'accueil à Minova) dans leurs milieux d'origine et la promotion des activités agricoles peuvent constituer une stratégie durable de lutte contre l'insécurité alimentaire.

Pour vérifier ces hypothèses et analyser ses résultats d'enquête, il utilise les méthodes et techniques suivantes ; la méthode Quantitative, la méthode Comparative, la méthode Descriptive, la technique du questionnaire, l'interview, l'analyse documentaire et l'observation participante.

Après interprétation de ses résultats d'enquête, il parvient à conclure que les problèmes qui sont à la base de l'insécurité alimentaire ou de l'accessibilité des ménages à

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l'alimentation dans la cité de Minova reste entier malgré les interventions des ONG dans ce secteur.

Il propose une série des stratégies à savoir :

· Le retour des déplacés de guerres dans leurs milieux d'origines,

· Une politique d'agriculture intégrée : qui vise à intégrer l'agriculture, l'élevage et les nouvelles technologies agricoles,

· La redéfinition des systèmes d'interventions des ONG,

· La réhabilitation des routes de dessertes agricoles,

· Une mise en place des crédits agricoles et

· La création des unités de transformation des produits agro-pastoraux.

En dépit des études antérieures, l'originalité de notre recherche se situe aux niveaux de son objet, sa méthodologie, ses résultats et ses orientations stratégiques.

De l'objet, notre recherche se propose d'inventorier les facteurs majeurs influençant l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga (groupements ; Bugarula, Kihumba, et Bunyakiri) aux fins de proposer des stratégies de sortie pour une véritable sécurité alimentaire axées sur une politique agricole appropriée et adaptée au contexte du milieu tandis que les études antérieures visent globalement l'accroissement de la production agricole. De la méthodologie, la réalisation de ce travail a principalement imposé les méthodes ; descriptive, statistique, comparative, et systémique et les Techniques d'observation, interview, questionnaire, échantillonnage et l'analyse documentaire alors que les recherches antérieures ont surtout privilégié les méthodes ; descriptive, statistique, et les techniques de questionnaire, l'interview, l'analyse documentaire et l'observation participante.

Des résultats et ses orientations stratégiques ; les résultats rêvés sont l'accroissement de la production agricole, le renfoncement de la dynamique sociale, et l'amélioration du niveau (l'accroissement de revenu). Les stratégies sont orientées beaucoup plus sur désenclavement de la chefferie, intensification agricole, amélioration de l'environnement, promotion de la pêche, transformation et conservation des produits récoltés, l'encadrement des paysans et la mise en place d'une politique de régulation de naissances. Nous estimons mettre en place une dynamique nommée « Syndicat des Agriculteurs d'Idjwi Nord (SAIN) quant aux autres études les stratégies sont orientées sur l'accroissement de la production agricole et du revenu.

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0.5. CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL

Nous avons fait recours à la théorie dynamiste telle que la présente Georges Balandier, qui décrit la dynamique sociale comme comprenant des dynamismes internes et externes (DEFOUR, 1994).

? Selon la dynamique interne (du dedans) toute mutation vient de l'intérieur, même de la communauté, actualisant ce qui est déjà présent sous forme latente, recouverte et cachée, parfois refoulée ;

? La dynamique externe (du dehors) est constituée par les forces issues d'autres systèmes

qui pèsent sur le système venu du dedans jusqu'à la dominer en détruisant sa propre régulation et lui imposant une régulation étrangère, elle surgit inévitablement du contact avec une autre société provoquant une prise de conscience de certaines lacunes ou différences, une aspiration vers quelque chose d'autres.

La dynamique du dedans apparaît donc comme constamment confrontée à une dynamique du dehors mais il peut arriver et cela arrive souvent. Ce qui semble être imposé par la dynamique du dehors soit en réalité des mécanismes internes qui jusqu'alors n'étaient pas perçus.

Cette théorie, nous a aidé à clarifier les facteurs internes influençant l'insécurité alimentaire aux fins d'identifier les stratégies pour y faire face. D'éclairer les concours externe utile pour aboutir aux résultats escomptés, pour éveiller, activer les potentialités ou les capacités latentes, compléter les expériences des ménages par des dynamismes adaptés aux réalités de la chefferie étudiée.

Au demeurant, cette théorie doit nous aider à accompagner les populations rurales dans leurs efforts vers l'autopromotion, les aider à prendre en main leur propre développement, leur avenir,...

Il est enfin opportun de signaler que, le contact avec les paysans n'a donc pas comme objectif de remplir leurs cruches, mais de les aider à savoir remplir eux-mêmes leurs cruches, à prendre conscience de ce qu'ils sont capables de produire eux-mêmes.

Il est question ici d'éveiller, d'activer les valeurs, les potentialités ou les capacités latentes, de compléter les expériences du paysan agriculteur par des dynamismes adaptés aux réalités de la chefferie Rubenga.

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0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Les Chefs d'Etat et de gouvernement, réunis pour le Sommet mondial de l'alimentation à l'invitation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture ont réaffirmé le droit de chaque être humain d'avoir accès à une nourriture saine et nutritive conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d'être à l'abri de la faim (Voir la déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale, 1996).

Nous estimons avec eux qu'il est intolérable que plus de 800 millions de personnes dans le monde et, plus particulièrement, dans les pays envoie de développement, n'aient pas une nourriture suffisante à leurs besoins nutritionnels essentiels. Cette situation est inacceptable. La faim et l'insécurité alimentaire sont des problèmes aux dimensions planétaires qui risquent fort de persister, voire de s'aggraver de façon dramatique dans certaines régions, si des mesures énergiques et concertées ne sont pas prises de toute urgence, compte tenu de l'accroissement prévu de la population mondiale et de la pression exercée sur les ressources naturelles.

C'est vraiment un Paradoxe que le territoire d'Idjwi « milieu rural » qui en principe devrait couvrir les denrées alimentaires dans les centres urbains arrive à vivre une situation d'importation des villes. De notre part, estimant que la sécurité alimentaire constitue un élément moteur du développement d'un peuple, nous sommes interpellé à réagir en tant que technicien de développement rural qui rêve une promotion intégrale du monde rural face à une telle situation.

Pour ce faire, cet outil qui porte sur l'analyse des facteurs majeurs influençant l'insécurité alimentaire dans la Chefferie RUBENGA en territoire d'Idjwi non seulement il est une contribution à la recherche des stratégies susceptibles d'augmenter la production agricole et de revitaliser le secteur agricole pour assurer la sécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga mais aussi il constituera un document de référence pour les autres chercheurs qui orienteront leurs recherches dans le domaine de la sécurité alimentaire et sur le territoire d'Idjwi.

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0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE DU SUJET

Cette étude, prend en compte les données de huit dernières années soit de 2003 au mois d'avril 2011, sur un espace bien délimité du territoire d'Idjwi à savoir la Chefferie Rubenga qui a trois groupements dont ; Bugarula, Bunyakiri et Kihumba en Province du Sud Kivu à l'Est de la RDC.

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

La réalisation de ce travail de fin d'étude à été possible au prix des difficultés que nous avons pu surmonter notamment ; le refus de certaines personnes contactées de nous donner les informations voulues, et le coût de transport et risque de naufrage parce que celui-ci était fait par pirogue motorisée pour chaque descente sur terrain.

0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

Hormis l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule sur quatre chapitres à savoir :

- Le premier chapitre parle des généralités, où nous présentons notre milieu de recherche qui est la chefferie RUBENGA avant de donner une brève littérature sur la sécurité alimentaire ;

- Le deuxième chapitre traite de la méthodologie. Ici il sera question de donner les techniques et méthodes utilisées tout au long de cette recherche, présenter l'échantillon et faire la description de l'enquête;

- Le troisième chapitre est consacré à la présentation et l'interprétation des résultats d'enquête et en fin ;

- Le quatrième chapitre est consacré aux stratégies pour une sécurité alimentaire durable. Dans ce chapitre, nous essayons des proposer quelques pistes de solutions face à ce problème d'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga.

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CHAP I. LES GENERALITES.

I.1. MONOGRAPHIE DE LA CHEFFERIE RUBENGA I.1.1. Aspects géographiques de la chefferie Rubenga.

I.1.1.1. Situation géographique

Rubenga « Idjwi Nord » est l'une de deux chefferies du territoire d'Idjwi, située au Nord de l'île d'Idjwi. Elle est limitée au :

- Au Nord par la rive occidentale du lac Kivu englobant les ilots : Mukondwe, Nyakizirhu, Kishanga, Murhuza, Ntagambwa et au delà de celles-ci, la ville de Goma ; - Au Sud par la Chefferie Ntambuka ;

- A l'Est par les eaux du Lac Kivu et la République Rwandaise ;

- A l'Ouest par les eaux du lac Kivu englobant les ilots Nyamizi, Irhe, Chengera, Ibuza, Birhende, Shushu, et au delà de celles-ci les territoires de Kalehe et Kabare.

I.1.1.2. Relief et climat.

a. Relief.

D'une manière générale le relief dominant est celui des montagnes. On y observe des collines et des plateaux et mêmes des petites plaines dans les alentours de la chefferie. On y rencontre quelques vallées et des marais. Les vallées et les marais sont riches en argiles, en humus et à certains endroits des terres compactées. La Chefferie de Rubenga est caractérisée par une masse montagneuse dominée par les massifs de NYAMUSISI qui est la plus haute montagne de l'île (plus ou moins 2200 m d'altitude). Cette partie restait l'une des rares réserves forestières de l'île malheureusement est en voie de disparition pour le moment. Les autres montagnes, collines et plateaux s'agencent de part et d'autres de ce massif. Dans les vallées et abords côtières, on y trouvait une sorte de forêt de galerie doublée des verdeurs luisantes, mais aujourd'hui elle est limitée pour les autres cultures.

b. Climat.

La Chefferie Rubenga connait un climat tropical d'altitude, généralement doux et humide. Rubenga connait deux saisons alternatives. La saison pluvieuse qui s'étend de mi septembre au mois de mai et la saison sèche de juin au mi septembre. Le climat est fortement influencé par l'altitude. La température moyenne varie de 17°C pendant la saison la plus froide et de 30°C au moment le plus chaud. Le vent souffle sur les quatre points cardinaux. Le plus violent surnommé en langue vernaculaires

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« SHABIRABALAMBA » qui souvent se dirige de l'Est à l'Ouest et l'inverse favorise les pluies. Suite à la déforestation de la réserve de NYAMUSISI et du manque de surveillance continue pour sanctionner les destructeurs de cette forêt, les précipitations des pluies ont diminué comparativement aux années antérieures. Toutefois, pendant l'année 2007, les précipitations ont atteint une moyenne de 68,74mm des pluies.

I.1.1.3. Sol, végétation et hydrographie.

a. Sols

Les sols sont soit sablonneux ou sablo-argileux selon les endroits. C'est ce qui

explique l'exploitation des carrières à sable qui approvisionnent la ville de Bukavu construite entièrement en sable d'Idjwi ainsi que celle de GOMA qui consomme une quantité non négligeable du sable en provenance de cette île.

b. Végétation

La végétation naturelle est une steppe herbeuse. Des forêts galeries logent des cours

d'eau. Dans les marais (bas fonds), on y trouve d'espèces herbacées et buissonnantes. Certains marais et rivières produisent du sable. En revanche, les vastes étendus sans arbres qui s'étirent le long de l'ensemble de la Chefferie sur des terres à forte pente sont dominées par des plantes et par l'érosion. Des efforts des associations et de la notabilité locale font que certaines essences sont plantées sous forme d'agroforesterie. L'abattage d'arbres n'est pas contrôlé par les autorités, mais la population utilise énormément de produits tirés du bois notamment pour la cuisson, la fabrication des planches, la cuisson des fours des briques, la fabrication des pirogues, la menuiserie et la construction des maisons,...

c. Hydrographie

La Chefferie Rubenga, comme tout le territoire d'Idjwi, est entourée par les eaux

du lac Kivu. Elle possède plusieurs cours d'eau dont les principaux sont : Kimalamungo, Nyabuhyo, Mulunga, et Bukole qui déversent leurs eaux de part et d'autres dans le Lac

Kivu.

I.1.2. Aspects démographiques et Administratifs.

I.1.2.1. Peuplement.

Les importantes ethnies de l'île sont :

- Les pygmées d'origine pygmoïdes étant les premiers occupants de l'île ;

- Les BAHAVU, tribu dominante et originaire de la chefferie BUHAVU en territoire de KALEHE. Les BAHAVU et les BASHI en provenance des territoires de KABARE et de WALUNGU sont confondus en une seule ethnie BAHAVU.

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- Les rwandais dont la plupart ayant fuient les guerres du RWANDA qui d'ailleurs leurs métissages porte aujourd'hui la confusion.

La population totale de la Chefferie de Rubenga est répartie, par groupement et par

localité (village), par sexe (homme -femme) dans le tableau ci-dessous :

Tableau n°1 : Population de la Chefferie Rubenga

GROUPEMENTS

LOCALITES /VILLAGES

HOMMES

FEMMES

GARCONS

FILLES

TOTAL

1

BUGARULA

BUGARULA

511

622

1206

1324

3663

2

 

BUKENGE

291

297

652

750

1990

3

 

KASHIRABONA

234

292

676

743

1945

4

 

BULEGA

313

289

794

733

2129

5

 

NGULA

286

226

608

673

1793

6

 

KAGUSHO

403

432

955

1020

2810

7

 

MAFULA

592

628

1016

1150

3386

8

 

LWEZA

286

902

668

724

2580

9

 

KIBANDA

566

609

944

978

3097

10

 

KISEKE

279

774

782

909

2744

11

 

LUKONDE

342

282

588

645

1857

12

 

MUZIRI

295

375

961

1061

2692

13

 

TCHINJI

244

271

603

632

1750

14

BUNYAKIRI

NKOLA

321

375

633

807

2136

15

 

BUKINANYANA

579

707

1194

1348

3828

16

 

KISHUMBU

583

695

1138

1228

3644

17

 

BWESHU

354

380

801

857

2392

18

 

BUSHONGA

284

374

725

868

2251

19

 

MULAMBA

369

450

760

873

2452

20

 

BUNYAKIRI

465

672

1198

1269

3604

21

 

BURUHUKA

409

552

1085

1109

3155

22

 

BUSOBE

206

230

475

676

1587

23

 

BUKUMBI

435

618

1036

1160

3249

24

KIHUMBA

BUYUMBU

920

1062

1046

1190

4218

25

 

KISHENYI

848

983

770

852

3453

26

 

KIHUMBA

684

848

498

704

2734

27

 

TCHUGI

729

667

573

678

2647

28

 

KIMALAMUNGU

800

497

939

929

3165

29

 

BUSHUSHA

864

918

700

865

3347

30

 

BUKOLE

780

931

963

377

3051

31

 

MUGANZO

795

927

925

964

3611

32

 

KAMOLE

737

817

707

2293

4554

33

 

NTALIGEZA

410

439

386

477

1712

TOTAL GENERAL

16214

19141

27005

30866

93226

Source : rapport 3ème trimestriel 2010 Chefferie Rubenga.

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Il ressort de ce tableau que l'effectif de la population s'élève à 93226 répartis en 50007 femmes et filles soit 54% et 43 219 hommes et garçons soit 46 %. Ce qui veut dire que le sexe féminin est majoritaire dans la Chefferie Rubenga.

I.1.2.2. Administration de la Chefferie Rubenga.

La Chefferie Rubenga avec une superficie de 132 km2 est dirigée par le chef de Chefferie dit « Mwami ». Elle est subdivisée en trois groupements qui regorgent 33 villages.

V' Groupement Bugarula avec une superficie de 50 km2.

Il compte 13 villages qui sont : Bugarula, Bukenge, Muziri, Tchinji, Kashirabona,

Bulega, Ngula, Kagushu, Lweza, Mafula, Kibanda, Lukonde et Kisheke.

V' Groupement Bunyakiri avec une superficie de 37 km2.

Ce groupement compte 10 villages à savoir : Nkola, Bushonga, Bweshu, Kishumbu, Busobe, Bukinanyana, Buruhuka, Bunyakiri, Lumala, et Bukumbi. V' Groupement Kihumba avec une superficie de 45 km2.

Il est constitué de 10 villages à savoir ; Buyumbu, Kishenyi, Bukole, Kamole, Kimalamungo, Bushusha, Muganzo, Kihumba, Tchugi et Ntaligeza.

I.1.3. Aspects économiques.

I.1.3.1. Agriculture

L'agriculture est la première activité qui intéresse la population d'Idjwi et occupent plus de 90% de la population active (ADI-KIVU, 2008).

L'agriculture toujours pratiquée d'une manière artisanale, rencontre plus d'obstacles freinant son développement et les sols s'appauvrissent et deviennent rares d'années en années.

Principales cultures pratiquées sont :

· Les légumineuses: haricot, soja, arachide, petits pois ;

· Les céréales: mais et sorgho ;

· Les tubercules: manioc, patate douce, igname, colocases ;

· Bananiers et cannes à sucre ;

· Plantes fruitières: ananas, citrus (orangers,...), mangue, avocatiers,...

· Les cultures industrielles : le quinquina, le café,....

Cependant, le manioc occupe des superficies considérables et il est l'aliment apprécié par les habitants parce qu'il n'exige pas beaucoup de travaux, ses feuilles sont vendues et il est

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toujours cultivé en association avec d'autres cultures. Et après le manioc, suit le bananier,

son importance est surtout liée à la fabrication de la bière locale.

Quelques problèmes se posent au niveau du secteur agricole notamment :

- La déforestation et les cultures sur forte pente entrainent l'érosion des sols et son

lessivage : d'où l'infertilité du sol ;

- Manque des semences de qualité ;

- Maladies des plantes (manioc, patate douce, haricot, bananier, ...) ;

- Calamités naturelles (grêle, ouragan qui emporte les toitures des maisons, ...) ;

- Techniques agricoles rudimentaires,...

I.1.3.2. Elevage

L'élevage en Chefferie Rubenga est constitué par le gros bétail, le petit bétail et la basse cour. Le petit bétail est constitué des chèvres, des moutons, des porcs, des lapins, des chiens, des chats et des cobayes. La basse cour est constituée des pintades, des pigeons, des poules, des dindons, ....L'élevage de la basse cour s'est fait de façon traditionnelle. La production couvrait seulement les besoins de la famille et du voisinage. C'est un élevage de prestige. Les caprins et les ovins sont encore présents dans le territoire. Leur effectif a sensiblement diminué. Mais généralement 65% des ménages possèdent 1 à 2 têtes (ADI-

KIVU, 2008). Les porcs étaient présents dans la Chefferie mais ont toujours étaient
décimés par la peste porcine.

I.1.3.3. Pêche

La pêche est parmi les activités génératrices de revenu dans la Chefferie Rubenga. Elle se pratique d'une manière traditionnelle et artisanale dans les villages qui sont proches des pistes de pêche. Les pêcheurs artisans travaillent surtout avec les filets maillant, la pêche au trimaran, la pêche par capitulation à la main, la pêche à la masse, la pêche à ligne... Ces pêcheurs artisans utilisent environ des pirogues construites localement, très rarement motorisées. Les embarcations et les méthodes sont inadéquates.

I.1.3.4. Commerce

Le commerce est exercé dans la Chefferie Rubenga à travers les marchés, les centres de négoce et les boutiques. Au niveau des groupements, les populations locales vendent les récoltes de leurs champs et en profitent pour acheter les produits manufacturés de première nécessité. Les petits marchés au niveau des groupements sont généralement

Ce moyen de transport reste le poumon incontournable de cette entité qui malheureusement rencontre plusieurs obstacles. Tous les ports et quais d'accostage ne sont

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organisés à des heures tardives et entrainent parfois de cas de violation des droits de l'homme, notamment le viol des femmes et des jeunes filles. Il ya aussi des centres de négoce. En général, il ya un minimum un centre de négoce par groupement. Généralement non loin des sites des marchés, ce sont des centres au niveau des quels les populations locales peuvent tous les jours de la semaine s'approvisionner en certains produits manufacturés de première nécessité. Tous les jours la population d'Idjwi s'approvisionne au niveau des boutiques.

Tableau n°2 : Distribution de marchés dans la Chefferie Rubenga.

GROUPEMENT

MARCHE

JOURS D'ACTIVITES

BUGARULA

CIKOMA

Mercredi et samedi

BUNYAKIRI

KISHENYI

Mercredi et samedi

KIHUMBA

KATONDA

Mercredi et samedi

Source : nos enquêtes sur terrain, avril 2011. I.1.3.5. Industries et Artisanat

a. Industrie

A part les moulins à mazout (plus de 24 moulins dans le groupement), il n'ya aucune industrie (ADI-KIVU, 2008).

b. Artisanat

Dans ce domaine, il se développe de la tisserie, la vannerie et de la poterie. La menuiserie et la maçonnerie y sont développées. La fabrication artisanale des briques y est développée et a permis d'améliorer sensiblement l'habitat.

I.1.3.6. Transport et Communication

a. Transport terrestre

Cette chefferie étant très enclavée, reliée à son entièreté par une route en très mauvais état.

Quelques dizaines des véhicules existent dans la chefferie Rubenga. Suite à cet enclavement, seules les motos constituent la voie de sortie et de circulation sur toute l'étendue de la chefferie.

b. Transport lacustre

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pas éclairés alors que le chargement / déchargement se font la nuit et ce mobile est dû à la course des clients aux marchés de vente. Le chargement dure longtemps car les marchandises à charger ne sont pas stockées en un seul endroit mais plutôt proviennent de plusieurs escales. Pour le transport lacustre, il est assuré par les bateaux, les barges, les pirogues motorisées, les pirogues à rame,....

c. La communication

Les communications se faisaient jadis en grande partie de bouche à oreille ainsi que par correspondance transmise par porteur, se font aujourd'hui par moyen téléphonique grâce aux réseaux : Airtel, Vodacom, CCT, et MTN. La radio communautaire « OBUGUMA » du CPR est la chaine radio locale qui est écoutée dans la chefferie RUBENGA et dessert la population en dépit des émissions limitées suite au manque d'électricité et à l'usage d'un générateur.

I.1.4. Aspects socioculturels

I.1.4.1. Aspect Social

a. Situation sanitaire :

L'aspect sanitaire de la chefferie Rubenga compte :

? Un centre hospitalier CBK Bugarula ;

? Un centre hospitalier de KIHUMBA ;

? sept centres de santé dont : BUSHUSHA, BUNYAKIRI, BUSHONGA, SHAYO,

LUMALA, MAFULA et MISHIMBWE.

Une mutuelle de santé est opérationnelle dans la chefferie Rubenga et a son siège

dans le village Bukenge / groupement Bugarula, celle-ci encadre plus de 3000 membres

(ADI-KIVU, 2OO8).

Les points d'approvisionnement en eau sont insuffisants et non protégées. D'où, une

fréquence des maladies d'origines hydriques.

b. Situation scolaire :

La chefferie Rubenga compte 50 écoles primaires, 28 écoles secondaires, et une université : Université Laïque d'Idjwi en sigle UNILAI.

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I.1.4.2. Aspects culturels

a. Habitat

Les infrastructures étatiques et communautaires sont vétustes et risquent de causer des dangers meurtriers, leurs murs étant profondément fissurés lors du séisme du 3 février 2008 qui s'est reproduit régulièrement. L'habitat dans la chefferie Rubenga a connu un essor par la construction des maisons en briques cuites. Cependant les maisons construites en matériaux semi-durables et en briques adobes ainsi que les maisons en pisée dominent l'habitat de la majorité de la population.

b. Langues et religions

Les langues parlées sont pour la majorité le dialecte Havu, le Swahili, le Français, et Lingala.

Les religions sont nombreuses, les principales sont le catholicisme, le protestantisme et l'islam.

c. Loisirs

L'unique activité qui domine est le football. A ses côtés on peut voir le théâtre.

Pour terminer cette partie, il faut noter que la population de la Chefferie Rubenga vit essentiellement d'une économie informelle, principalement agricole, de l'élevage, de la pêche et des carrières de sable. Ce pendant, suite à sa situation géographique, la chefferie Rubenga est parfois pénalisée en ce qui concerne les actions de développement initiées à partir de Bukavu, sa capitale provinciale.

I.2. CONSIDERATION THEORIQUE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE I.2.1. QUELQUES DEFINITIONS

I.2.1.1. Sécurité alimentaire

La sécurité alimentaire est l'accès de chaque individu, a chaque instant, à une alimentation suffisante pour mener une vie saine et active. Partant de cette définition, nous pouvons tirer quatre caractéristiques de la sécurité alimentaire :

- La sécurité alimentaire est individuelle : c'est-à-dire qu'un pays sera en sécurité alimentaire si chaque membre de chaque famille dans chaque région du pays est en sécurité alimentaire ;

- La sécurité alimentaire n'est pas ponctuelle, elle dure dans le temps : vivre en sécurité alimentaire, c'est manger aujourd'hui en sachant que l'on mangera demain ;

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- La sécurité alimentaire impose une alimentation suffisante pour mener une vie saine et active, ce n'est pas de sous-nutrition, ni de malnutrition ;

- La sécurité alimentaire respecte l'homme : mener une vie saine et active ce n'est pas survivre mais vivre (FOGEL et AUDATE, 1997).

I.2.1.2. Insécurité alimentaire

L'insécurité alimentaire est un régime alimentaire inadéquat, persistant en raison de l'incapacité constante des ménages à pouvoir se procurer les aliments dont ils ont besoin soit sur le marché, soit en produisant eux-mêmes. C'est aussi ne pas savoir atteindre la sécurité alimentaire.

Il existe trois types d'insécurité alimentaire :

- L'insécurité alimentaire temporaire : apparaît quand un individu manque de nourriture à cause d'un phénomène aléatoire comme une guerre, une sécheresse. Cette insécurité est imprévisible ;

- L'insécurité alimentaire cyclique ou saisonnière : est celle que subit de façon répétitive un individu qui manque de nourriture toujours au même moment dans l'année comme par exemple, aux périodes de soudure où la récolte de l'année précédente est déjà consommée et la nouvelle moisson n'est pas encore faite. Cette insécurité est répétitive et prévisible ;

- L'insécurité alimentaire chronique : est celle que subit un individu qui manque constamment de nourriture parce qu'il ne peut pas pourvoir régulièrement à ses besoins alimentaires par manque de revenu. Cette insécurité alimentaire est permanente (FOGEL et AUDATE, 1997).

I.2.1.3. La faim

La faim est un besoin de manger non satisfait qui revêt plusieurs formes :

- Soit les gens sont insuffisamment nourris quotidiennement. Ils ne mangent pas assez pour mener une vie active ou pour étudier. On dit qu'ils souffrent de sous nutrition, de sous-alimentation ou de faim chronique ;

- Soit les gens ont une alimentation à peu près suffisante mais qui manque d'éléments indispensables : des sels minéraux, vitamines, oligo-éléments, protéines. On dit qu'ils souffrent de malnutrition ou de faim cachée car certaines conséquences de leurs carences alimentaires ne se remarquent pas forcément

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extérieurement ou ne sont pas attribuées, à tort, à une mauvaise alimentation. Quand toute une population souffre d'un manque de nourriture, c'est la disette. On la rencontre surtout à la campagne quand les nouvelles récoltes tardent. Si la disette se prolonge, la population manque totalement de nourriture, les gens meurent par inanition ; on se trouve, alors, en présence d'une famine (FOGEL et AUDATE, 1997).

I.2.1.4. Pénurie alimentaire

La pénurie alimentaire est le manque temporaire de la nourriture dans un milieu donné. Elle est due surtout par les ravages des plantes et la sécheresse prolongée et se manifeste pendant les périodes de soudure (FOGEL et AUDATE, 1997).

I.2.1.4.5. La famine

C'est une forme de malnutrition générale, prolongée et persistante, qui dure plusieurs mois et affecte la majorité d'une population rurale sur une zone plus ou moins étendue et qui provoque une totale désorganisation économique et sociale et la mort massive par inanition (absence totale de nourriture) (AZOULAY et DILLON, 1993).

I.2.1.4.6. La malnutrition

La malnutrition est définie comme « la condition pathologique provoquée par la carence en l'un ou plusieurs de nutriments essentiels que le corps ne peut pas produire et qui sont nécessaires à la survie de l'individu, à sa croissance et à sa reproduction, ainsi qu'à sa capacité de travailler, apprendre, occuper une fonction sociale » (AZOULAY et DILLON, 1993).

I.2.1.4.7. Auto suffisance alimentaire

C'est la capacité d'un pays à produire suffisamment des biens alimentaires pour couvrir les besoins de ses populations (CONGO et SCHMIDT, 1995).

I.2.1.4.8. Sous alimentation

C'est une insécurité alimentaire chronique ; la ration alimentaire n'est pas suffisante pour satisfaire les besoins énergétiques de base, et de façon continue (AZOULAY et DILLON, 1993).

L'évolution du concept de sécurité alimentaire d'une conception restrictive (offre de produits) vers une conception plus large (offre + accès) s'est renforcée. Une synthèse

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I.2.1.4.9. Analyse.

C'est une démarche intellectuelle qui va du complexe au plus simple (Microsoft

Encarta, 2009).

I.2.1.4.10. Contexte.

C'est un environnement structurel et événementiel qui sert de cadre (à quelque

chose).

Ex. le contexte économique (Microsoft Encarta, 2009).

I.2.1.4.11. Facteur.

Elément qui participe à la réalisation de quelque chose (Microsoft Encarta, 2009). I.2.1.4.12.Influencer.

Exercer une influence sur, agir sur (Le Petit Larousse illustré, 1994).

I.2.2. HISTORIQUE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

Le concept de sécurité alimentaire est né des combats successifs menés contre la faim. Sachant que la faim et la famine sont souvent dues à un manque d'accès aux ressources alimentaires, les organismes qui s'occupent d'aide au développement ont décidé de se battre pour que l'accès à l'alimentation soit possible pour tous et qu'il soit garanti aujourd'hui comme demain (FOGEL et AUDATE, 1997).

Selon l'Organisation des Nations-Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le concept de sécurité alimentaire est apparu dans les années 70. Il a évolué de considérations plutôt quantitatives et économiques vers une définition tenant compte de la qualité et de la dimension humaine. Par exemple, en 1975, elle a été définie comme la capacité de tout temps d'approvisionner le monde en produits de base, pour soutenir une croissance de la consommation alimentaire, tout en maîtrisant les fluctuations et les prix (ONU, 1975) ; alors qu'en 1990, elle a été définie comme la capacité d'assurer que le système alimentaire fournit à toute la population un approvisionnement alimentaire nutritionnellement adéquat sur le long terme (STAATZ, 1990). Cette évolution de la conception a influencé les stratégies prônées par la FAO pour assurer la sécurité alimentaire pour tous, et spécialement les pays du Sud.

I.2.3. LES COMPOSANTES DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

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entre les différentes conceptions qui tendent à privilégier l'un ou l'autre des facteurs explicatifs du problème de la faim est possible. La FAO avait de 1983 avancé un concept élargi de sécurité alimentaire. L'objectif final de la sécurité alimentaire est ainsi défini : « assurer en tout temps et à tous les hommes l'accès matériel et économique aux aliments de base dont ils ont besoin » (AZOULAY et DILLON, 1993).

Par ailleurs, il est possible de distinguer quatre éléments fondamentaux dans le concept de sécurité alimentaire :

Schémas N° 1 : les quatre composantes de la sécurité alimentaire.

Disponibilité des
approvisionnements

Stabilité des

approvisionnements

Accès
économique et
physique aux
denrées.

Qualité et
sécurité
sanitaire des
aliments

SECURITE ALIMENTAIRE

I.2.3.1. Les disponibilités alimentaires

Cette première composante implique la présence de toutes les denrées qui composent le régime alimentaire en quantité et en qualité suffisante pour satisfaire les besoins de toutes les populations dans une période déterminée. L'existence de disponibilités suffisantes est ici analysée au niveau national, au niveau de ménages le problème est celui de la disponibilité des ressources alimentaires produites et autoconsommées ou de l'accès à des denrées non produites et autoconsommées ou de l'accès à des denrées non produites par les ménages mais disponibles sur des marchés. Les approvisionnements alimentaires proviennent le plus souvent de trois sources, il s'agit de la production alimentaire nationale, les importations et l'aide alimentaire. C'est surtout en cas de déficit alimentaire qu'on fait recours aux aides d'urgences.

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I.2.3.2. La stabilité des approvisionnements dans le temps et dans l'espace

Cette composante implique la régularité spatio-temporelle de la disponibilité alimentaire. Cette stabilité peut être menacée par un ensemble des facteurs internes qu'internationaux : instabilité de la production domestique, déficiences des infrastructures de stockage et des systèmes domestiques de commercialisation, fluctuations cycliques de l'offre et de la demande sur les marchés internationaux.

I.2.3.3. L'accès matériel et économique de tous les individus aux approvisionnements disponibles

Cette composante se réfère à la capacité physique et économique de tous les individus à satisfaire la partie de leurs besoins qui est satisfaite par le recours au marché dans une période donnée. Cette partie de besoins est la différence entre les besoins globaux et l'auto-consommation.

L'accessibilité physique des aliments signifie qu'ils sont disponibles tout au long de l'année (sans interruption).

L'accessibilité économique réfère à la capacité des ménages de générer un revenu suffisant pour se nourrir et pour réaliser les autres droits de base (santé, éducation, ...)» (VREDESEILANDEN, et Alii, 2004).

La sécurité alimentaire des ménages diffère selon son contexte rural ou urbain. Dans les zones urbaines, la sécurité alimentaire des ménages est essentiellement liée au revenu, c'est-à-dire au niveau de rétribution par rapport aux prix des aliments et d'autres biens de consommation. Dans les zones rurales, la sécurité alimentaire des ménages est plus souvent fonction de disponibilité alimentaire et des prix qui dépendent généralement de la production (animale et végétale), des revenus qui sont déterminés par les possibilités d'emploi agricole et non agricole.

I.2.3.4. La qualité et sécurité sanitaire des aliments Cette composante se réfère aux éléments ci-après :

- Les capacités de transformation des aliments ;

- Les programmes de gestion après récolte ;

- Les lois et règlements relatifs à l'hygiène et la qualité des aliments ;

- Les aliments vendus sur la voie publique ;

- La contamination chimique et microbiologique ;

- Les comportements des ménages au niveau de la manipulation des aliments.

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I.2.4. LES CARACTERISTIQUES DE LA SECURITE ALIMENTAIRE I.2.4.1. Quantité suffisante et nécessaire

Au cours de la deuxième moitié du XXème siècle, la production alimentaire mondiale par habitant a augmenté de 25 %, alors que les prix diminuaient d'environ 40 %. Par exemple, entre 1960 et 1990, la production totale de céréales est passée de 420 à 1176 millions de tonnes par an. Cependant, la sécurité alimentaire demeure d'actualité au début du XXIème siècle. En dépit de la baisse de fertilité observée dans la majorité des pays, certains estiment qu'il devrait y avoir environ 8,9 milliard d'habitants en 2050. En 2000, 790 millions de personnes dans le monde souffraient de la faim.

Les habitants de 33 pays consomment moins de 2200 kcal par jour. Il est généralement admis que les besoins alimentaires augmenteront dans les décennies à venir pour les raisons suivantes :

- Augmentation de la population, ce qui implique une augmentation de la demande ; - Augmentation du pouvoir d'achat de nombreux humains ;

- Augmentation de l'urbanisation, impliquant fréquemment un changement de la pratique alimentaire, en particulier une augmentation de la consommation de viande (on estime que 7 kg de nourriture pour animaux est nécessaire pour produire 1 kg de boeuf, 4 kg pour produire un porc et 2 kg pour une volaille).

Une offre suffisante et bien gérée est une condition indispensable pour faire disparaître la famine et la malnutrition.

Cependant, la sécurité alimentaire n'est pas nécessairement acquise lorsque l'offre alimentaire est suffisante, et pose des questions telles que « qui produit la nourriture », « qui a accès aux informations nécessaires à la production agricole », « qui a un pouvoir d'achat suffisant pour acquérir la nourriture » et enfin, « qui a un pouvoir d'achat suffisant pour acquérir les informations nécessaires à une bonne production ». Ainsi, les pauvres et les affamés ont besoin de technologies et de pratiques peu coûteuses et disponibles immédiatement pour augmenter la production alimentaire locale. D'une façon générale, les femmes et les enfants sont ceux qui souffrent le plus du déficit alimentaire. En effet, un faible poids de naissance est une cause de décès prématuré et de malnutrition infantile. Le faible poids à la naissance est souvent dû à une sous alimentation de la mère elle-même. Selon TOLLENS (2003), en 2000, 27 % des enfants en âge préscolaire dans les pays en voie de développement étaient ainsi atteints de rachitisme (lié à une alimentation insuffisante et/ou peu variée et de faible qualité). Les femmes sont aussi souvent

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désavantagées, car elles possèdent peu de terres et bénéficient moins de conseils et de crédits pour l'amélioration des techniques agricoles. Différentes options sont possibles pour augmenter la production agricole, par le biais d'adoption de systèmes de production agricole spécifiques :

- Augmentation des surfaces agricoles (avec comme effet négatif la perte de surfaces

forestières, des prairies, et d'une façon générale, de lieux riches en biodiversité); - Augmentation de la productivité (quantité à l'hectare) dans les pays exportateurs (et

exportation des surplus vers les pays déficitaires) ;

- Augmentation de la productivité globale dans les pays déficitaires, lesquels pourront devenir auto-suffisants.

L'agriculture périurbaine ou l'agriculture urbaine peuvent également aider à résoudre le problème de la sécurité alimentaire, en permettant aux citadins à revenus limités de cultiver des légumes ou des fruits par exemple, en pleine ville. Elle permet également d'assurer une meilleure conservation des aliments et de leurs qualités nutritionnelles.

I.2.4.2. Qualité suffisante et nécessaire

La qualité exige d'avoir identifié les risques et dangers, « de la fourche à la fourchette », en incluant donc les aspects (conservation, contact alimentaire, impacts secondaires et différés des modes de cultures, transport des aliments, modes de cuisson etc.) et de prendre les mesures de précaution et d'évaluation pour limiter l'expression des risques (par exemple, d'intoxication alimentaire). En Europe, la Directive 93/43/CE relative à l'hygiène des denrées alimentaires préconise la méthode HACCP (Analyse des dangers et points critiques pour leur maîtrise) de manière à "identifier tout aspect déterminant pour la sécurité des aliments et pour veiller à ce que des procédures de sécurité appropriées soient établies, mises en oeuvre, respectées et mises à jour".

La nouvelle réglementation européenne dite « paquet hygiène » vise à prévenir les dangers avec une obligation de résultat, "de la fourche à la fourchette", tout en laissant plus de liberté aux responsables d'établissements de production ou de restauration sur les moyens d'y arriver. Les guides de bonnes pratiques mis en place par les filières professionnelles, avec ou sans l'aide d'administrations peuvent y contribuer aussi, de même que les normes et référentiels utilisés par l'agroalimentaire. Toutefois, ces outils, méthodes

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et guides sont interprétés de manières diverses, parfois en contradiction avec le Codex alimentarius qui est la principale référence internationale.

I.2.5. LES INDICATEURS DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

Le rapport de la 20ème session du Comité de la Sécurité Alimentaire Mondiale (2000) décrit les faits les plus récents en matière d'évaluation des tendances de la sécurité alimentaire et de quantification de la vulnérabilité. A cet égard, on a souligné la nécessité de disposer d'une liste d'indicateurs de référence pour évaluer les mesures prises pour donner suite au Sommet mondial de l'alimentation.

Tableau N°3. Indicateurs de référence qu'il est proposé d'utiliser pour évaluer les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs du Sommet mondial de l'alimentation.

Catégories d'indicateurs

État de la consommation
d'aliments

État sanitaire

État nutritionnel

Propositions préliminaires contenues dans le document CFS:2000/2

Principal groupe d'aliments en % du régime alimentaire total ? Pourcentage de la population sous alimentée

Espérance de vie à la naissance Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans

Pourcentage des enfants de moins de cinq ans présentant une insuffisance pondérale, un retard de croissance ou un dépérissement

Proportion d'adultes présentant un indice faible de masse corporelle

Indicateurs recommandés

Disponibilité énergétique alimentaire moyenne par habitant (DEA)? Proportion des céréales, racines et

tubercules dans les DEA, en %

Espérance de vie à la naissance ; Taux de mortalité

des enfants de
moins de cinq ans

Proportion d'enfants de moins de cinq ans présentant une insuffisance pondérale ;

Pourcentage des adultes présentant

un indice de masse corporelle
inférieur à 18,5

Source : www.FAO.org

Les disponibilités énergétiques alimentaires moyennes par personne (DEA) indiquent la disponibilité d'aliments pour la consommation humaine alors que la part des céréales, racines et tubercules (auparavant groupe principal d'aliments) en pourcentage des DEA indique le degré de dépendance à l'égard des aliments principaux et, donc, la qualité moyenne du régime alimentaire de la population. Le pourcentage de la population

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souffrant de sous-alimentation donne des informations sur le nombre de personnes dont l'apport alimentaire est inférieur aux besoins minima.

Ces trois indicateurs, lorsqu'ils sont combinés, donnent une idée de la quantité et de la qualité des aliments disponibles et de la proportion de la population qui n'a pas suffisamment à manger. La proposition visant à inclure les disponibilités énergétiques alimentaires dans la liste des indicateurs de référence va dans le sens de la démarche adoptée pour les indicateurs ANDI, consistant à recourir à cet indicateur indirect de la consommation alimentaire, en l'absence d'informations tirées d'enquêtes sur l'ingestion d'éléments nutritifs. L'espérance de vie à la naissance, en tant qu'indicateur de l'état sanitaire, est utilisé à la fois par la FAO et l'OCDE alors que le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, qui figure dans les listes de la FAO, de l'OCDE et de l'ONU (bilan commun), est recommandé par le groupe de travail inter institutions.

Le premier indicateur est le meilleur indice de l'état sanitaire général d'une population, mais le second montre dans quelle mesure un groupe particulièrement vulnérable, les jeunes enfants, peut être touché. Il est suggéré d'utiliser uniquement comme indicateurs de l'état nutritionnel la proportion d'enfants de moins de cinq ans souffrant d'insuffisance pondérale et le pourcentage des adultes présentant un indice faible de masse corporelle (faible poids pour la taille) car, pour les enfants, l'insuffisance pondérale (faible poids pour l'âge) reflète les effets d'une mauvaise nutrition sur leur croissance ainsi que leur degré de dépérissement (rapport poids-taille) alors que pour les adultes, l'indice de masse corporelle indique également le rapport poids-taille.

Actuellement, de nombreux pays ne disposent pas de données anthropométriques mises à jour régulièrement. Toutefois, compte tenu de l'importance largement reconnue de ces indicateurs, il est recommandé de les inclure dans la liste de référence.

Des mesures bon marché et d'emploi simple sont disponibles pour se procurer de telles données. De nombreux pays sont déjà en train d'investir dans ce type d'activité, mais il s'agit d'initiatives sporadiques qui ne sont pas nécessairement représentatives sur le plan statistique. Dans le cadre de son plan à moyen terme, la FAO, en collaboration avec d'autres organismes, prend une série de mesures pour aider les pays à utiliser de façon plus systématique ces méthodes afin de rassembler, compiler et diffuser de façon continue des informations sur les apports alimentaires et des données anthropométriques.

La disponibilité de séries chronologiques de données sur la situation nutritionnelle au niveaux national et infranational permet de mieux suivre la situation de la sécurité

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alimentaire mais aussi de mieux cibler les interventions, afin d'intensifier les progrès en matière de réduction du nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde.

I.2.6. LES FACTEURS INFLUENCANT L'INSECURITE ALIMENTAIRE DANS LES MILIEUX RURAUX.

Le manque de nourriture quand on habite dans les milieux ruraux, ce la peut paraitre peu logique puisqu'on estime qu'ils ont la terre à leur disposition ; ne peuvent - ils pas produire au moins la quantité de nourriture nécessaire à l'amélioration de leur famille ?

En effet, on observe que la situation alimentaire de nombreux paysans est souvent précaire, d'où l'examen des facteurs à la base de cette situation désastreuse est d'une importance capitale.

I.2.6.1. Des paysans sans terre.

Beaucoup de paysans ne possèdent pas de terre : une minorité de grands propriétaires possèdent la plus grande part des terres, souvent les meilleurs. Peu de surfaces cultivables restent à partager entre la grande majorité des paysans. Cette répartition inéquitable des terres concerne surtout l'Amérique Latine et l'Asie (FOGEL et AUDATE, 1997). Nombreux sont les agriculteurs qui travaillent comme métayers, pour un faible salaire, sur des terres qui ne leur appartiennent pas, et dont ils ne peuvent pas utiliser librement les produits, ni pour leur autoconsommation, ni pour la vente. Ces paysans n'ont aucune sécurité d'emploi, ils peuvent être renvoyés du jour au lendemain. Pour certain, l'exode rural sera la seule solution. Il arrive que des paysans obtiennent en fermage un petit lopin de terre. Ils peuvent donc disposer de tout ou d'une partie de la production qu'ils consomment ou qu'ils commercialisent. Cette production demeure insuffisante pour payer le fermage, souvent exorbitant, pour acheter les semences et les outils et pour acquérir de biens qu'ils ne produisent pas, comme du savon, de l'huile, des vêtements,...

I.2.6.2. Des paysans avec des parcelles trop petites.

D'autres paysans sont propriétaires mais les parcelles sont trop petites. Même s'ils obtiennent de bons rendements, le volume de leur production reste insuffisant pour atteindre des revenus leur permettant de faire face à toutes les dépenses d'une famille souvent nombreuse. Beaucoup de paysans doivent s'endetter pour s'alimenter et les revenus servent souvent à rembourser les dettes. Quand l'endettement devient trop

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important, les paysans doivent renoncer à leur parcelle et la revendre à des grands propriétaires terriers. Pour pouvoir se nourrir, une partie d'entre eux vont à la ville chercher le travail.

I.2.6.3. Des prix défavorables aux paysans.

Dans le pays en développement, les cultures vivrières, comme les cultures d'exportation ne fournissent pas de revenus suffisants aux petits paysans. Les prix des produits vivriers stagnent car les céréales, le manioc, les haricots, sont concurrencés par des produits importés ou par l'aide alimentaire. Cette tendance est amplifiée par la politique de fixation des prix. Les Etats favorisent les citadins en plafonnant le prix des produits vivriers. Les revenus provenant des cultures d'exportation ne sont pas plus lucratifs pour les petits paysans. L'offre de produits tropicaux, comme le café, le cacao, le coton, le thé, etc. est souvent trop importante pour la demande et les prix baissent. Le producteur de café ne reçoit pas beaucoup plus pour son café aujourd'hui qu'il y a 10 ans. Pendant que les prix des produits agricoles n'évoluent pas, les prix des biens de consommation (l'huile, savon, pétrole pour les lampes,...) augmentent. Les termes de l'échange sont défavorables aux petits producteurs qui se retrouvent, ainsi en situation d'insécurité économique.

Exemple : malgré des reformes agraires entreprises dans plusieurs pays d'Amérique latine et d'Asie, la répartition des terres reste problématique.

- Au Guatemala, 3% de la population possède 75 % des terres agricoles.

- Au Brésil, les grands propriétaires terriers n'emploient que 28 % des travailleurs de

la terre et possèdent 84 % de la surface cultivée, alors que 72 % des paysans travaillent dans de petites exploitations qui n'occupent que 8,4 % de la surface cultivée. La superficie d'une grande propriété peut aller jusqu'à 10 hectares. Ces immenses étendues sont souvent consacrées aux produits destinés à l'exportation : cacao, café, soja,....ou à l'élevage. D'autres grands propriétaires cultivent des céréales, mais avec un très faible rendement à l'hectare.

I.2.6.4. Le manque de formation aux techniques modernes agricoles

Les techniques agricoles modernes, qui permettent aux agriculteurs des pays développés d'obtenir des rendements spectaculaires font cruellement défaut à la majorité des paysans du sud. En Afrique subsaharienne, l'agriculture vivrière se pratique dans beaucoup de régions de manière très traditionnelle, les paysans ont très peu recours aux

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engrais chiques et aux machines. Le travail agricole fournit par les hommes et surtout par les femmes est donc colossal, d'autant plus que l'outillage est essentiellement manuel et très peu rudimentaire : machettes, houes, haches fabriquées par des artisans locaux. Le manque de formation, d'information et de moyens financiers pour s'approprier de nouvelles technologies ne permet pas aux paysans d'avoir des rendements suffisants.

I.2.6.5. Le manque d'infrastructure rurale.

Les routes permettent aux agriculteurs de commercialiser leurs produits et d'acheter ceux qui leur font défaut. Dans beaucoup de pays pauvres les routes sont en mauvais état ou inexistantes. Généralement, les axes routiers sont surtout conçus pour permettre le commerce avec les pays étrangers ou pour faciliter les échanges entre les grandes agglomérations. Les voies de communication qui mènent d'une région à une autre sont souvent négligées. Les agriculteurs ne produisent pas tout ce dont ils ont besoin pour une alimentation équilibrée, il leur faut acheter une partie de leur nourriture : plus de 60 % de la population rurale en Afrique Subsaharienne sont des acheteurs nets de nourriture, c'est-à-dire qu'ils achètent plus de produits agricoles qu'ils n'en vendent. Le manque de route et de moyen de transport ne facilite le ravitaillement ni en temps ordinaire ni en cas d'urgence.

I.2.6.6. Des disponibilités de stockage limitées.

Dans de nombreuses régions, si les récoltes ne sont pas stockées rapidement, elles sont dévastées par les insectes et les rongeurs. Même dans les greniers à céréales, il arrive que les ravageurs parviennent à s'attaquer aux vivres entreposés. Les pertes occasionnées par l'absence ou l'insuffisance de moyen de stockage dépassant parfois 50 % de ce qui a été récolté. Le stockage de certains aliments requiert des conditions assez exigeantes, comme un certain degré d'humidité, des températures correctes et constantes. Faute d'être stockés dans de telles conditions, une partie des aliments peuvent pourrir assez rapidement.

I.2.6.7. Les perturbations climatiques.

Les fortes sécheresses, tornades, pluies très irrégulières ou inondations dues aux aléas du climat, sont toutes néfastes à la production agricole, car elles détruisent ou endommagent les récoltes. Dans les pays riches comme dans les pays pauvres, les agriculteurs sont très attentifs aux variations du climat, vu leur importance pour la production agricole. Dans les pays développés, l'Etat octroie des aides aux agriculteurs

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sinistrés suite à des catastrophes naturelles ; ils peuvent ainsi compenser la diminution de leurs revenus. Les paysans du tiers monde ne peuvent compter sur de telles aides gouvernementales. Et, lorsque la sécheresse frappe certaines régions sahéliennes pendant deux ou trois années de suite, les répercussions sur l'alimentation de la population sont dramatiques. De plus, dans les pays riches, les barrages, les systèmes d'arrosages, les constitutions d'importants stocks de sécurité sont autant de mesures qui permettent de parer aux effets des catastrophes dues au climat, ou de les atténuer. Mais, par exemple, en Inde, au Bangladesh ou en Chine, qui sont régulièrement victimes d'inondations, chacune de ces catastrophes provoquera des pertes agricoles considérables, parce que ces pays ne sont pas aussi bien équipés pour y faire face (FOGEL et AUDATE, 1997).

I.2.6.8. La forte croissance démographique.

La principale cause de l'augmentation de la demande alimentaire mondiale est la croissance démographique. En l'an 2020, nous serons d'après les chiffres de l'ONU, 8 millions d'habitants. Entre les années 1990 et 2020, la terre aura donc vu sa population augmenter de 2 milliards 700 millions de personnes. Cela veut dire que jusqu'en l'an 2020, tous les ans et pendant trente ans, en moyenne, la terre devra nourrir 90 millions de personnes en plus. Cela veut dire que, sans parler d'amélioration de l'alimentation mondiale, en 2020, il faudra 750 millions de tonnes de céréales de plus qu'en 1990 soit 40 % de plus. Les plus fortes augmentations de population auront lieu en Afrique qui a le plus fort taux de croissance démographique et ce continent verra le nombre de ses habitants doubler et la population de l'Asie augmentera de 1,5 milliard de personnes. Faire face à une telle croissance démographique sera d'autant plus difficile pour l'Afrique et l'Asie que c'est justement dans ces deux régions que se situent les plus grosses difficultés alimentaires actuelles (FOGEL et AUDATE, 1997).

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CHAP II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE.

Ce travail cherche à faire une analyse contextuelle des facteurs influençant l'insécurité alimentaire dans la Chefferie Rubenga en territoire d'Idjwi.

Pour ce faire, en vue de recueillir les données pertinentes ou informations nécessaires, nous avons fait recours aux différentes méthodes et techniques que nous présentons dans ce chapitre avant de décrire l'enquête et déterminer l'échantillon.

II.1. Méthodes

II.1.1.Méthode descriptive

Elle cherche à décrire les faits et les situations tels qu'ils existent ainsi que les phénomènes sociaux. Par celle-ci, nous avons fait une description monographique de notre milieu d'étude.

II.1.2. Méthode statistique

Nous avons grâce à cette méthode calculée les tendances centrales et les proportions des composantes de la population pour déterminer un échantillon non biaisé. Elle nous a également permis de quantifier les données disponibles et de les présenter sous forme des tableaux et des graphiques.

II.1.3. Méthode comparative

Elle nous a permis d'établir les ressemblances et les dissemblances entre les données de nos interviewés et les documents consultés aux fins de tirer de conclusion.

II.1.4. Méthode systémique.

La sécurité alimentaire relève de plusieurs activités considérées comme constituant d'un système ayant des éléments qui interagissent. Cette méthode, nous a permis de nous imprégner de l'influence de l'agriculture, pêche, élevage, commerce...sur la sécurité alimentaire.

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II.2. Techniques.

II.2.1. Observation

Partant de cette technique, nous avons palpé du doigt le problème d'insécurité alimentaire dans la Chefferie Rubenga. Au fait, il était question d'user de notre troisième oeil pour découvrir le « non dit » concernant notre sujet de recherche.

II.2.2. Analyse documentaire.

Cette technique, nous a permis de collecter et réunir les diverses informations nécessaires en rapport avec la sécurité alimentaire en parcourant des ouvrages, des revues, des rapports, mémoires...

II.2.3. Questionnaire

Cette technique nous a permis de recevoir des informations auprès de la population cible en répondant au questionnaire (voir le questionnaire en annexe) préparé pour cette fin.

II.2.4. Interview

Elle nous a permis de combler les lacunes de la documentation, de l'observation et de collecter les données et / ou réponses au questionnaire adressé à 140 ménages agriculteurs.

II.3. Présentation de l'échantillon.

L'échantillon de notre étude était de 140 ménages tiré de l'effectif global de la population de la Chefferie de RUBENGA. La population générale de la Chefferie étant de 93.226 personnes, le nombre des ménages est estimé à 93.226 divisé par 7 personnes (taille moyenne de personne dans un ménage), ce qui donne 13.318 ménages. Selon l'OMS la taille de l'échantillon pour une population cible de moins de 100.000 unités statistiques, peut varier entre 1 à 20 % de la cible (SAFARI, 2010).

Pour cette étude, nous avons pris 140 ménages qui équivalent à 1,05 %.

Notre échantillon de 140 ménages pour toute la Chefferie de Rubenga a été réparti dans les 3 groupements constituant la chefferie selon les effectifs de chacun d'entre eux.

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Tableau N°4. Répartition de l'échantillon d'étude par groupement/ localité

GROUPEME NT

LOCALITE

NOMBRE DES MENAGES

ECHANTILL
ON

POURCENTA
GE

BUGARULA

BUGARULA

523.3

5

3.6

BUKENGE

284.3

3

2

KASHIRABONA

27

3

2

BULEGA

304

3

2

NGULA

256

3

2

KAGUSHO

401.4

4

3

MAFULA

484

5

3.6

LWEZA

369

4

3

KIBANDA

442.4

5

3.6

KISEKE

392

4

3

LUKONDE

265.2

3

2

MUZIRI

384.57

4

3

TCHINJI

250

3

2

SOUS TOTAL

4635.2

49

34.8

BUNYAKIRI

NKOLA

602.57

6

4

BUKINANYANA

493.28

5

3.6

KISHUMBU

390.57

4

3

BWESHU

378.14

4

3

BUSHONGA

452.14

5

3.6

MULAMBA

478.14

5

3.6

BUNYAKIRI

435.85

5

3.6

BURUHUKA

515.85

5

3.6

BUSOBE

650.57

7

5

BUKUMBI

244.57

3

2

SOUS TOTAL 2

4641.68

49

35

KIHUMBA

BUYUMBU

305.14

3

2

KISHENYI

546.85

6

4

KIHUMBA

520.57

5

3.6

TCHUGI

341.71

4

3

KIMALAMUNGU

321.57

3

2

BUSHUSHA

350.28

4

3

BUKOLE

514.85

5

3.6

MUGANZO

450.71

5

3.6

KAMOLE

226.71

2

1.4

NTALIGEZA

464.14

5

3.6

SOUS TOTAL 3

4042.53

42

29.8

TOTAL GENERAL

13 318.21

140

99.6 100

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Les ménages ont été choisis sur base des calculs, ce qui implique que plus une localité à plusieurs ménages plus l'échantillon n'est grand. Il ressort de ce tableau, que dans le groupement BUGARULA 49 ménages soit 34.8 % de notre échantillon y ont été choisis, 35 % soit 49 ménages sur les 140 ménages de notre univers d'étude ont été choisis dans le groupement BUNYAKIRI enfin 29.8 % soit 42 ménages représente notre échantillon dans le groupement KIHUMBA.

II.4.ORGANISATION DE L'ENQUETE. II.4.1.Conduite de l'enquête

Pour récolter les données nécessaires sur le terrain, nous nous sommes servi d'un questionnaire d'enquête constitué de 34 questions qui ont été administrées aux chefs de ménages. Les questions étaient préalablement conçues en français mais lors de l'interview pour ceux qui ne savent pas lire et écrire, nous les traduisions en Swahili ou en Kihavu selon les circonstances. Notons que le questionnaire était administré individuellement à la cible chacun dans le milieu ou il était lors des enquêtes, soit au champ, soit à la maison ...Notre travail débutait chaque fois à 7 h00 pour finir à 16 h00.

II.4.2. Les variables de l'étude

Il a été opportun de définir un canevas avant la décente sur terrain pour nous

rassurer au préalable de la façon dont nous devrions collecter les informations nécessaires de notre étude également pour des précisions dans l'analyse des données.

Pour ce faire, le questionnaire a été constitué tenant compte de 4 dimensions de la sécurité alimentaire relevées dans les pages précédentes, celui-ci est de 6 variables à savoir :

- Variables d'identification ;

- Variables liées aux cultures pratiquées et les récoltes ;

- Variables relatives au revenu ;

- Variables d'écoulement et d'approvisionnement en denrées alimentaires ;

- Variables d'alimentation ;

- Variables d'encadrement et perspectives.

II.4.2.1. Les variables d'identification

1. Groupement : celle-ci a permis de faire une comparaison des facteurs influençant l'insécurité alimentaire selon qu'on est dans tel groupement afin de fixer les stratégies se rapportant à toute la chefferie.

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2. Profession : c'est un facteur qui a permis de comparer le niveau de satisfaction alimentaire selon qu'on exerce telle profession.

3. Niveau d'étude : celle-ci influe sur le bien-être du paysan et sa conscience dans l'amélioration de sa production. En plus ceci, nous a permis de savoir si en dehors de l'agriculture, quelle peut être l'autre source de revenu que peut avoir le paysan et si cela l'amène à satisfaire les besoins de son ménage.

4. Taille du ménage : les charges en famille jouent sur la sécurité alimentaire, car il faut pour tous les enfants un repas suffisant en quantité et en qualité, Cette variable nous a donné une idée sur les individus en charge par famille par rapport aux terres disponibles et au revenu du ménage.

II.4.2.2.Variables liées aux cultures pratiquées et les récoltes

Ces variables ont permis d'avoir une idée sur les principales spéculations, disponibilités des terres, la production et la conduite de l'élevage. En effet, il était utile d'avoir une idée sur la répartition de l'espace destinée aux activités agricoles, le mode d'acquisition de terres, les principales cultures pratiquées et leurs rendements, le niveau de satisfaction des paysans de leur production, les causes de la faible production, l'intervention dans la protection ou la conservation de sol, les principales maladies attaquant les cultures et les activités faites en cas d'attaque.

Pour la conduite de l'élevage, nous nous sommes seulement renseignés sur les principaux animaux qui sont élevés par les ménages ceci pour nous rassurer si réellement ils accèdent aux protéines animales.

II.4.2.3. Les variables relatives au revenu.

Ces variables devraient permettre de renseigner sur l'accessibilité économique des ménages aux denrées alimentaires. C'est-à-dire « la capacité des ménages de générer un revenu suffisant pour se nourrir et réaliser les autres droits de base (santé, éducation, ...) Il s'agit plus que d'autosuffisance alimentaire (VREDESSEILANDEN, et Alii., 2004).

II.4.2.4. Les variables d'écoulement et approvisionnement en denrées alimentaires.

Le recours à ces variables était orienté vers le but de nous renseigner sur les difficultés d'écoulement de la production agricole et celles d'approvisionnement en denrées alimentaires. En effet, un arsenal des questions devrait permettre de renseigner davantage sur l'écoulement et un autre sur l'approvisionnement en denrées alimentaires.

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Tel que dit précédemment, la sécurité alimentaire revêt quatre dimensions ; la disponibilité de la nourriture en quantité suffisante, la stabilité de l'approvisionnement, l'accessibilité physique et économique en denrées alimentaires et enfin la qualité et sécurité sanitaire des aliments. Ainsi, les variables d'écoulement devraient rassurer si réellement le paysan sait vendre les produits récoltés au prix de choix pour un revenu aussi considérable et si celui-ci s'approvisionne en denrées alimentaires comme souhaité.

II.4.2.5. Les variables d'alimentation

Ces variables nous ont permis de nous renseigner sur la qualité des aliments consommés, leur disponibilité ainsi que leur stabilité.

II.4.2.6 Les variables d'encadrement et perspectives.

L'usage de ces variables était de nous permettre non seulement d'avoir une idée sur les structures intervenant dans l'agriculture, mais aussi de nous renseigner davantage sur leurs réalisations. Ces variables ont permis également d'identifier les perspectives de sortie de cette désastreuse situation d'insécurité alimentaire.

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CHAP III. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETE. III.1. IDENTITE DES ENQUETES

III.1.1. Le niveau d'étude de chefs des ménages.

Figure N°1. Le niveau d'étude de chefs des ménages.

De ce graphique, l'on constate que parmi les Chefs des ménages enquêtés, la grande proportion a un niveau d'étude primaire avec une fréquence de 57 sujets sur les 140 enquêtés soit 40.7% suivi des analphabètes 32.2%, le niveau secondaire 21.4% et enfin le niveau supérieur 5.7%. En effet, le revenu des ménages étant jugé relativement bas tel que le reprend le graphique N°14 de ce travail, les études sont inaccessibles à la majorité de la population. On relève également la mauvaise réparation des écoles dans l'ancien Rubenga.

III.1.2. La taille de ménages.

Figure N°2. Taille des ménages des enquêtés.

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Il ressort de ce graphique que la taille de ménage est de : 6 à 8 personnes pour 39.2%, 9 à 11 personnes pour 21.5%, 3 à 5 personnes pour 17.9% des enquêtés, 12 à 14 individus pour 7.1 % de l'échantillon et 15 personnes et plus pour 3.6% de l'échantillon. Ce résultat relève le problème de croissance démographique. Il s'agit de la forte natalité (RDC, moyenne de 3.3% en 2009) qui se manifeste par une forte densité de la population dans le territoire d'Idjwi de 636 habitants au km2 en 2009 (PNUD, 2010). Il a été remarqué que les ménages de grande taille sont plus affectés par l'insécurité alimentaire que les ménages moins peuplés.

III.1.3. Activités principales de la population dans la chefferie Rubenga.

Figure N°3. Activité principale des ménages.

Au regard de ce graphique, nous constatons que l'activité principale de la population de la chefferie Rubenga est l'agriculture. Elle prend à elle seule 44.2% de l'échantillon soit 62 ménages sur les 140 enquêtés. Cela se justifierait par le fait que dans notre pays l'agriculture est l'activité principale dans les milieux ruraux (Ministère du Plan, 2006). Les autres professions occupent la deuxième position représentent 28 enquêtés sur les 140, soit 20%, il s'agit principalement des enseignants, les motards, les réparateurs radio, les couteliers,...

Le commerce représente 14.3%, soit 20 enquêtés sur les 140. C'est un secteur choisi par ceux ayant un peu plus des moyens financiers que les autres. Dix huit (18) enquêtés sur 140 soit 12.9% représentent les pêcheurs, la pratique de cette activité est liée à

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la position géographique du territoire d'Idjwi qui est une île, par conséquent entourée de l'eau.

En effet, Idjwi est un territoire insulaire et le lac KIVU recèle à son sein des poissons. L'incompris c'est que la population est plus cultivatrice qu'un monde des pêcheurs, or le poisson devrait relayer le manque des protéines. La pêche est peu développée à Idjwi suite au manque des certains intrants (ADI-KIVU, 2008). Les sans profession représentent 12 enquêtés sur les 140 soit 8.6%.

III.2. LES CULTURES PRATIQUEES PAR MENAGE ET L'APPRECIATION DES RECOLTES.

III.2.1. Principales cultures, disponibilité des terres et production. A). Disponibilité des champs.

Figure N°4. Superficie des champs dans les ménages.

De ce graphique, il a été constaté que les exploitations agricoles sont des petites tailles. Elles sont respectivement de 0.5 ha pour 26.5% des enquêtés, d'un ha pour 24.6% de l'échantillon, 1.5 ha pour 16.5% des enquêtés et 2 ha pour 13.6% de l'échantillon. Ce résultat révèle le problème d'insuffisance des terres pour les exploitations paysannes qui peuvent s'expliquer par l'état d'insularité du territoire d'Idjwi, la croissance démographique, la mauvaise réparation des terres,...

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B). Mode d'acquisition de terres destinées à l'agriculture.

Figure N°5. Mode d'acquisition de terres destinées à l'agriculture.

Ce graphique, nous renseigne que le mode le plus fréquent d'acquisition des terres dans la chefferie Rubenga est l'héritage, celui-ci représente 49.3% soit 69 ménages sur les 140 enquêtés, vient ensuite le métayage avec 34.3% soit 48 ménages enquêtés sur les 140. Quatorze (14) enquêtés sur les 140 soit 10% recours à l'achat et enfin le don avec 6.4% soit 9 enquêtés sur les 140.

L'héritage est lié aux partages successoraux des terres du Père au fils et du fils au petit fils. Quant au métayage, il se justifierait par le fait que jadis la mauvaise répartition de terres avait consacré la plus grande part aux plantations alors que l'île d'Idjwi avait un effectif réduit de la population. Aujourd'hui, la population a fortement augmentée faute des unités des terres exigües héritées, elle fait recours auprès des grands concessionnaires.

C). Les principales cultures pratiquées et leurs rendements.

Tableau N°5. Les principales cultures et leurs rendements agricole de 2003 à 2010 par tonne / ha.

Années Cultures

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

Banane

4

4

3.5

3

3

2.5

2

2

Manioc

10.5

10

9

8

7.5

7

6

5

Haricot

0.3

0.25

0.25

0.2

0.2

0.15

0.15

0.1

Patate douce

8

8

7.5

7.5

7

6.5

6

5

Colcase

10

9

9

9

8

8

7

6

Soja

0.6

0.6

0.5

0.6

0.5

0.45

0.4

0.35

Source : Nos investigations sur le terrain, Avril 2011.

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Figure N°6. Les principales cultures et leurs rendements agricole de 2003 à 2010 par tonne / ha.

Il ressort de ce graphique qu'au fil du temps les rendements des cultures ne cessent de dégringolés et pourtant la paisible population de la chefferie Rubenga vit essentiellement de l'agriculture. L'on remarque que c'est à partir de l'année 2004 que les rendements commencent à baisser à une vitesse de croisière. Cette triste réalité s'expliquerait par les raisons suivantes :

- La déforestation et les cultures sur forte pente entrainent l'érosion des sols et son lessivage ; d'où l'infertilité du sol

- Manque des semences de qualité ;

- Maladies des plantes (manioc, patate douce, haricot, bananier, ...)

- Calamités naturelles (grêle, ouragan qui emporte les toitures des maisons, ...)

- Techniques agricoles rudimentaires,...

En effet, comparant les rendements de cultures pratiquées dans la chefferie au seuil minimal relevé en RDC, le bilan est alarmant. Les chercheurs reconnaissent les rendements moyens des cultures dans des bonnes conditions culturales, il s'agit de :

- Banane 5tonnes /ha ;

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- Manioc 10 à 15tonnes / ha ;

- Haricot 3.5 à 5.08 tonnes / ha ;

- Patate douce 6 à 10 tonnes / ha ;

- Colcase 8 à 40 tonnes / ha ;

- Soja 7 à 8 tonnes / ha (MUSHAGALUSA, 2010).

Cependant, on constate que ces rendements dans la chefferie Rubenga sont loin d'être

réalisés à cause des facteurs reprisent dans le graphique N°8.

D) Satisfaction des récoltes.

Figure N°7. Satisfaction des récoltes.

Nous lisons à travers ce graphique que 50% de notre univers d'étude, soit 70 personnes sur les 140 enquêtées sont moins satisfait de leur récolte. Un fait relativement normal au vu des difficultés aux quelles se heurtent les paysans.

Quarante cinq (45) personnes soit 32.1% sont plus au moins satisfait ; cette classe se rapportent à ceux ayant de plus grand champ, lors de la récolte ont difficile de reconnaitre si le travail est rentable ou pas, quant à 14.3% soit 20 personnes sur les 140 enquêtées, ils estiment que la récolte est satisfaisante et enfin 5 enquêtés sur les 140, soit 3.6% sont plus satisfait de la récolte.

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E) Les causes majeures de la faible production dans la chefferie Rubenga

Figure N°8. Les causes majeures de la faible production dans la chefferie Rubenga

De par ce graphique, nous constatons que de toutes les causes qui sont à la base de la faible production agricole dans la chefferie Rubenga, les maladies des cultures occupent la première place selon 35.7%, soit 50 personnes sur les 140 enquêtées. En effet, une série des maladies ravage / attaque les cultures pratiquées dans la chefferie Rubenga, nous pouvons citer en passant la mosaïque africaine de manioc, le wilt bacterian de banane, le bout de cigare de banane...

Quarante et cinq (45) personnes sur les 140 soit 32.1% estiment que l'infertilité du sol serait à la base de la baisse de la production, 25 enquêtés sur les 140 soit 17.9% pensent que l'usage des semences non améliorées est la cause de la faible production agricole, pour 12 sujets sur les 140 soit 8.6% l'exploitation des unités de surfaces exigüe, pour 3.6% les perturbations climatiques et enfin pour 3 personnes sur les 140 soit 2.1% l'association des cultures.

En dépit de ce qui précède, nous disons que le capital sol est le premier facteur de production végétale et joue un rôle prépondérant dans la résolution des problèmes de

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l'humain si évidement il est bien géré. Il va de soi que sa megestion constitue des problèmes graves.

F) Activité faite pour améliorer la qualité du sol.

Figure N°9. Activité faite pour améliorer la qualité du sol.

Il se fait voir à travers ce graphique, relatif aux activités faites pour améliorer la qualité du sol que la majeure partie de la population enquêtée ne fait rien pour améliorer la qualité du sol soit 37,1% de l'échantillon, par contre l'usage d'engrais biologique/organique est fait par 37 enquêtés sur les 140, soit 26,4%. Cette assertion a été choisie par ceux pratiquant la technique de compostage; pour 34 sujets sur les 140, soit 24,3% la lutte antiérosive. Celle-ci est faite généralement par creusage des carneaux, de déviation des eaux, et le reboisement par le réseau « Kichamahirwa ». La jachère comme moyen d'amélioration de la qualité du sol représente 5,7%, l'agroforesterie 5,6% et enfin l'usage d'engrais chimique 2,9%.

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G) Principaux ravageurs et maladies de cultures

Figure N°10. Principaux et maladies de cultures

Ce graphique montre que les maladies des cultures les plus dévastatrices dans la chefferie Rubenga sont la mosaïque de manioc et le Wilt bacterian avec des proportions respectivement de 42.1%, soit 59 enquêtés sur les 140 et 37,9%, soit 52 enquêtés sur les 140 sujets, 12,1% sur 140 disent que la chenille mineuse est le ravageur le plus dévastateur de la patate douce, et enfin 11 enquêtés soit 7,3% sur 140 la fournis noir perulle de haricot.

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H) Mesures préventives contre les maladies.

Figure N°11. Mesures préventives contre les maladies

Au vu de cette figure, il est clair que l'entretien des cultures (sarclage) constitue la plus grande mesure préventive de cultures contre les maladies (80%). La rotation des cultures constitue la deuxième mesure avec un pourcentage de (7%), la jachère (6%), la lutte biologique (5%) et enfin le contrôle de semences (2%).

I). Mesures curatives contre les maladies

Figure N°12. Mesures curatives contre les maladies

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De ce graphique, nous nous rendons compte que 129 enquêtés, soit 92% sur les 140 de l'échantillon ne font rien en cas d'attaque des cultures par les maladies. L'inaccessibilité aux produits phytosanitaires qui d'ailleurs ne sont pas disponibles à Idjwi fait que très régulièrement les cultures soient attaquées par les différents insectes et parasites. De même l'inaccessibilité à l'information fait que le paysan n'arrive pas à sélectionner les plants sains par conséquent, le plus souvent, le paysan échange des semences déjà infectées : la lutte biologique (plante phytosanitaire) est totalisée par 11 personnes, soit 8% sur les 140 enquêtés comme mesures curatives en cas d'attaque.

III.2.2. Conduite de l'élevage

Figure N°13. Les effectifs des bétails pour les ménages.

A travers ce graphique, nous constatons que l'élevage dans la chefferie Rubenga n'est pas développé en termes d'effectif par ménage, mais il est quand même présent d'une façon timide dans la quasi-totalité des ménages. Les effectifs pour les ménages qui pratiquent l'élevage sont par ordre d'importance : poule (46,5%), chèvre (15%), porc (7,8%), vache (7,1%), cobaye (23,6%). Une série des facteurs expliquent cette baisse de la production d'élevage, il s'agit de :

- Mortalité élevée des animaux due aux maladies car non seulement les produits vétérinaires sont rares mais aussi il y a une divagation accentuée des bêtes ;

- La dégénérescence des races locales des petits bétails ;

- Faible connaissance dans la pratique,...

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III.3. Etude sur le revenu des ménages dans la chefferie Rubenga

III.3.1.Revenu mensuel déclaré par les ménages enquêtés.

Figure N°14. Revenu mensuel déclaré par les ménages enquêtés.

De par ce graphique, nous constatons que 69 ménages sur les 140 enquêtés, soit 49,3% ont un revenu mensuel de moins de 30$, suivi de celui situé entre 31 à 50$ (41,4%) correspondant à 58 ménages, 9 ménages sur les 140, soit 6,4% gagnent un revenu mensuel situé entre 51 à 100$ ; enfin 2 ménages soit 1.4% accèdent respectivement au revenu mensuel situé entre 101$ et 150$ et de 151 $ et plus.

III.3.2.Couverture des besoins alimentaires des ménages par leur revenu.

Figure N°15. Couverture des besoins alimentaire par le revenu.

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Nous constatons à travers ce graphique que pour 107 ménages sur les 140 enquêtés soit 76% le revenu ne parvient pas à couvrir les besoins alimentaires tandis que pour 33 ménages sur le 140 enquêtés soit 24% le revenu couvre les besoins alimentaires.

En effet, le revenu des ménages étant qualifié insuffisant, il est normal qu'il ne parvient pas à couvrir les besoins alimentaires. A cela s'ajoute la non disponibilité de certains aliments sur le marché local.

III.4. L'ECOULEMENT ET l'APPROVISIONNEMENT EN DENREES ALIMENTAIRES

III.4.1. Existence des unités de transformation des produits agricoles.

Figure N°16. Existence des unités de transformation des produits agricoles.

Ce graphique nous renseigne que 92 enquêtés sur les 140 de notre univers d'étude, soit 65,7% reconnaissent l'existence des unités de transformation dans la chefferie Rubenga, par contre 48 personnes sur les 140 enquêtées soit 34,3%, estiment qu'aucune unité de transformation existe dans leurs villages. Ils justifient en disant qu'il y a d'une part l'insuffisance d'initiative et d'autre part la faible production.

III.4.2. Transformation rudimentaire des produits agricoles Tableau N°6. Transformation des produits agricoles

Unité de Transformation

Produit

Résultat

Moulin à mazout

Manioc, soja et mais

Farine

Mortier + pilon

Manioc

Farine

Source : Nos enquêtes sur terrain, Avril 2011.

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De ce tableau, l'on constate que le problème de transformation des produits agricoles est vécu au quotidien dans la chefferie Rubenga. Les quelques unités « Moulin » qu'on rencontre dans les milieux ne parviennent pas à répondre aux besoins de paysans car situés à des grandes distances par rapport aux domiciles de certains paysans d'une part et d'autre part, ne peuvent servir pour des quantités importantes. En suite, des unités traditionnelles de transformation sont encore observables dans le milieu avec une forte fréquence.

III.4.3. Lieu d'approvisionnement en denrées alimentaires

Figure N°17. Lieu d'approvisionnement en denrées alimentaires

Ce graphique nous renseigne que le marché local est le lieu par excellence d'approvisionnement en denrées alimentaires. Ceci nous a été révélé par 112 personnes sur les 140 enquêtés, soit 80%, les marchés extérieurs (BUKAVU et GOMA) (10%), marchés étrangers 3% et enfin l'autoproduction 7% servent aussi de lieu d'approvisionnement des denrées alimentaires.

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III.4.4. Appréciation du prix de vente des produits agricoles

Figure N°18. Appréciation du prix de vente des produits agricoles

Nous lisons à partir de ce graphique que 88 personnes sur les 140 enquêtées soit 62,9% estiment que les prix auxquels sont vendus leurs produits agricoles sont dérisoires. Trente neuf (39) enquêtés sur les 140, soit 27,8% pensent que les prix auxquels ils vendent sont moyens, enfin pour 13 personnes l'idée est que ces prix sont élevés. Les prix sont qualifiés dérisoires parce que la plupart de fois ce sont les commerçants qui fixent ; il n'y a donc pas un mécanisme de régulation des prix.

III.4.5. Lieu de vente des produits récoltés

Figure N°19. Lieu de vente des produits récoltés

Nous lisons à travers ce graphique que pour 62 sujets sur les 140 enquêtés, soit 44% les lieux de vente de leurs produits récoltés sont les marchés villageois (Marché

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local), pour 33 sujets sur les 140 enquêtés soit 24% les produits sont vendus au champ, 35 personnes sur les 140 enquêtés, soit 25 % les lieux de vente des leurs produits sont les marchés urbains (BUKAVU et GOMA) et enfin pour 71 enquêtés sur les 140, soit 7% les produits sont vendus dans les marchés étrangers (RWANDA).

En effet, la quasi-totalité des ménages éprouvent des difficultés d'écoulement des produits agricoles récoltés bien qu'en faible quantité les causes majeures seraient le mauvais état de routes, l'insuffisance de marché et l'état d'insularité. L'on remarque alors que celles les petites quantités sont vendus au marché et d'autres au champ car le transport au dos sur des longs trajets pose un grand problème.

En suite, la plupart des agriculteurs ne maîtrisent pas le circuit quant à la commercialisation des produits agricoles. Ils n'ont même pas la connaissance du prix sur le marché. Cependant, le commerçant ambulant malin qu'il soit en profite en imposant le prix. Etant donné que les produits n'ont pas une valeur ajoutée, le travail du paysan est toujours moins rentable.

III.4.6. Appréciation du prix d'approvisionnement

Figure N°20. Appréciation du prix d'approvisionnement

Il ressort de ce graphique relatif à l'appréciation du prix aux quels les paysans s'approvisionnent en denrées alimentaires sur le marché local que 83 personnes sur les 140 enquêtés, soit 59,3% estiment que ces prix sont élevés, suivi des 37 sujets sur les 140 pour qui ces prix sont plus ou moins élevés et enfin pour 20 enquêtés sur les 140, soit 14,3% ces prix sont moyens. En effet la plupart des produits rencontrés sur les marchés locaux

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viennent des centres urbains (GOMA et BUKAVU), pour le commerçant l'activité doit être rentable malheureusement sa marge de bénéfice pèse sur le paysan.

III.4.7. Perception de l'existence des routes de desserte agricole

Figure N°21. Perception de l'existence des routes de desserte agricole

De ce graphique, nous remarquons que 134 enquêtés sur les 140 de la population d'étude, soit 95,7% reconnaissent l'existence des routes de desserte agricole dans leur village tandis que pour 6 personnes sur les 140, soit 4,3%, ils n'existent pas des routes de desserte agricole reliant leur village aux villages voisins.

En effet, les peu de routes identifiées sur toute l'étendue de la chefferie sont soit en mauvais état ou dans un état assez bon. Il s'en va sans doute dire que le mauvais état des routes est une difficulté majeure dans la chaîne de production et commercialisation des produits agricoles dans la chefferie Rubenga.

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III.5. L'ALIMENTATION DES MENAGES DANS LA CHEFFERIE RUBENGA

III.5.1. Affectation des produits récoltés

Figure N°22. Affectation des produits récoltés

Il ressort de ce graphique relatif à l'affectation des produits récoltés que 123 ménages sur les 140 enquêtés, affectent leur productions à la vente et consommation, 12 ménages sur les 140 enquêtés soit 8,6% à la consommation et enfin 5 ménages sur les 140 enquêtés soit 3,6% à la vente.

III.5.2. Constitution du stock dans le ménage

Figure N°23. Constitution du stock dans le ménage

Nous lisons à partir de ce graphique que 112 ménages sur les 140, soit 80% parviennent à constituer un stock d'aliment malgré la faible production agricole. Par

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contre, 28 ménages sur les 140, soit 20% n'arrivent pas à constituer un stock d'aliment. Le stock réalisé par les quelques ménages est constitué généralement de haricot, manioc, et soja. Quant aux techniques de conservation, il sied de retenir ce qui suit :

- Haricot : après le séchage, on introduit le purètre, et ou la craie magique ;

- Le manioc : après le séchage, on le dépose sur le perchoir ;

- Soja : après le séchage, il est gardé dans un sac dans un endroit sec.

Néanmoins, pour les ménages ne réalisant pas de stock d'aliment les facteurs à la base sont entre autres la faible production, le manque des technologies de conservation, les besoins familiaux plus urgents, et la peur des voleurs.

III.5.3. Nombre moyen de repas consommé dans les ménages à Rubenga

Figure N°24. Le repas consommé en moyenne

Nous constatons à partir de ce graphique que la population souffre du manque d'aliments en quantité mais aussi en qualité. Ceux qui prennent deux repas sont 109 ménages sur les 140 enquêtés, soit 77,9%, c'est-à-dire qu'ils mangent le matin et le soir. Seulement 27 ménages sur les 140 soit 19,2% prennent 3 repas par jour c'est-à-dire qu'ils mangent le matin, à midi et le soir ou encore la nuit. Enfin, 4 ménages sur les 140 enquêtés soit 2,3% parviennent à prendre 1 repas par jour, c'est-à-dire qu'ils mangent une seule fois toutes les 24 heures, soit la journée ou le soir seulement.

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III. 5.4. Aliments de base dans les ménages de Rubenga

Figure N°25. Aliments de base

En lisant ce graphique, nous constatons que 62 ménages sur les 140 enquêtés, soit 44,3% consomment le plus souvent le foufou+fretin, 48 ménages sur les 140, soit 34,3% et enfin 30 ménages sur les 140 de l'échantillon prennent d'habitude le haricot+banane+tubercule. Une grande proportion des enquêtés a relevé que ces aliments sont disponibles sur le marché local.

III.5.5. Interdits alimentaires dans la chefferie

Les enquêtes nous ont renseigné que pour le moment les tabous alimentaires n'existent plus dans la coutume. En principe, les femmes ne devraient pas manger la poule et les oeufs mais grâce à la modernité elles parviennent à les consommer.

III.6. L'ENCADREMENT DE PAYSANS ET LES PERSEPTIVES. III.6.1. Structure en charge de la vulgarisation agricole

Figure N°26. Structure en charge de la vulgarisation agricole

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Il ressort de ce tableau que 53 personnes sur les 140 enquêtés soit 37.9 % estiment que les ONG locales principalement la radio communautaire « Buguma » est la structure en charge de la vulgarisation. Celle-ci transmet les émissions sur la lutte contre l'érosion, le reboisement, la conduite de la culture maraîchère,...

En suite, 36 sujets sur les 140 enquêtés, soit 25,7% confirment que les Eglises sont des structures des vulgarisations et que généralement elles réalisent des sensibilisations relatives à l'agriculture et enfin 13 sujets enquêtés sur les 140 estiment que les agronomes de la chefferie/groupement passent le message de vulgarisation.

III.6.2. Attentes de la population en rapport avec la sécurité alimentaire.

Figure N°27. Attentes de la population en rapport avec la sécurité alimentaire.

Il ressort de ce graphique que 79 personnes sur les 140 enquêtés soit 56,4% que l'intensification agricole (semence améliorée, engrais chimique, gestion intégrée de la fertilité du sol, utilisation des machines...) est la stratégie de restauration de la sécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga. Le graphique renseigne également que pour 30 sujets enquêtés, soit 29,4% le syndicat d'encadrement de paysan est la stratégie de sécurité alimentaire, 11 enquêtés sur les 140 ; la révolution agraire, 7 enquêtés sur les 140 la technologie de conservation, 8 sujets sur les 140 enquêtés, les intrants de pêche et enfin 5 sujets sur les 140, soit 3,6%, le désenclavement des marchés.

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CONCLUSION PARTIELLE.

Au terme de ce chapitre portant sur la présentation des résultants d'enquête, il est opportun de noter que l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga est liée à une panoplie de facteurs à savoir :

- une grande taille de ménage 6 à 8 individus 39.2%, suivi de 9 à 11 individus 21.5% ; - la sous production agricole entrainée par :

· l'exploitation des unités de surfaces exigües soit 0.5ha pour 28.6% suivi de 1ha pour 24.2% ;

· le mode d'acquisition des terres moins favorisant qui est héritage avec 49.3% ;

· les maladies de cultures 35.7% ;

· l'infertilité du sol 32.1% ;

· les semences non améliorées 17.9% ;

· la passivité des ménages dans les activités d'amélioration et conservation des sols 37.1% ;

- Faible investissement dans l'élevage : poule 46.5%, chèvre 15 %, porc 7.8% ; cobaye 23.6%, vache 7.1%, et c'est généralement moins de 5 têtes ;

- Faible revenu mensuel des ménages 49.3% ont un revenu de moins de 30 $, suivi de 31 à 50 $ pour 41.4% ;

- Difficulté d'écoulement des produits récoltés observée par la vente des produits dans les marchés locaux 44%, au champ 24%, et les prix sont jugés dérisoires par 62.8% ; - Approvisionnement en denrées alimentaires à des prix élevés 59.3% et

- Les mauvais états des routes de dessertes agricoles 95.7%.

En effet, tous ces facteurs sont à la base de la pauvreté extrême et généralisée de la paisible population de la chefferie Rubenga.

Par ailleurs, la recherche des pistes des solutions à ces problèmes nous conduit à proposer des stratégies de lutte contre l'insécurité alimentaire qui feront l'objet de notre quatrième chapitre.

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CHAP IV. STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L'INSECURITE ALIMENTAIRE DANS LA CHEFFERIE RUBENGA

Dans cette étude, l'on constate que l'insécurité alimentaire est influencée par plusieurs facteurs. Cependant, six stratégies sont proposées afin d'améliorer les conditions de vie des ménages dans la chefferie Rubenga.

Il s'agit essentiellement de :

V' Désenclavement de la chefferie ;

V' Intensification agricole ;

V' Amélioration de l'environnement ;

V' Promotion de l'élevage et de la pêche ;

V' Transformation et conservation des produits récoltés.

V' Encadrement des paysans et mise en place d'une politique de planification de

naissances.

Ces six principales orientations sont étroitement liées et interdépendantes, pour une restauration effective de la sécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga.

IV.1. DESENCLAVEMENT DE LA CHEFFERIE RUBENGA. Les priorités en matière de désenclavement de la chefferie consistent en :

? Réhabilitation des routes de dessertes agricoles : Voulant souligner l'importance des routes dans le développement d'un milieu, ASBY cité par MOSHER (1967) s'exprime en ces termes : « Si je ne devais que faire une seule chose pour accélérer le développement agricole d'une région donnée, je construirais des routes. Si à cela je pouvais ajouter une autre chose, je construirais encore des routes. Et si à cela je pouvais encore ajouter une autre chose, je construirais toujours des routes ». En effet, les routes de dessertes agricoles permettent l'écoulement des produits agricoles des points de production vers les marchés » et les quais d'accostage des bateaux. D'où la nécessité d'un réseau routier bien aménagé pour permettre aux ménages agricoles d'écouler les produits dans les centres urbains à un prix décent et de se procurer d'autres biens nécessaires pour leur survie.

? Réhabilitation de quais d'accostage : le lac Kivu offre l'opportunité de transport lacustre. Malheureusement, les quais d'accostage de la chefferie sont en état de

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délabrement. L'idée serait de les réhabiliter pour que les bateaux aient la facilité d'accoster et ainsi permettre aux paysans de sortir pour l'approvisionnement en produits de première nécessité dans les centres urbains.

? Affectation de trois bateaux pour le transport des marchandises et des personnes : l'affectation de trois bateaux pour le transport des marchandises et des personnes s'avère une voie pour sortir la chefferie Rubenga de l'enclavement, soit un bateau par groupement. En effet, le transport se fait généralement par les pirogues motorisées qui sont exposées malheureusement aux risques de naufrage. A cela s'ajoute le long trajet qui sépare Rubenga à la ville de Bukavu et celle de Goma, le paysan est obligé de se réveiller à 3hoo du matin.

IV. 2. INTENSIFICATION AGRICOLE.

Cette stratégie vise à diversifier la production et à améliorer les rendements. Le résultat final escompté est le rétablissement de l'autosuffisance alimentaire, la réalisation d'un surplus commercialisable et la monétarisation du monde rural. Ce surplus pourra être investi dans d'autres activités génératrices de revenu et contribuer à l'accroissement de l'emploi rural non agricole. Les priorités en matière d'intensification agricole consistent à introduire le(s) :

? Les variétés améliorées : La production des semences améliorées requiert une recherche agronomique performante suivie d'une sélection des variétés améliorées adaptées au milieu concerné. Il faudra faire recours aux spécialistes de l'INERA / MULUNGU pour qu'ils viennent réaliser des recherches aux fins d'identifier les semences qui produiront décemment et s'adapteront à la chefferie Rubenga ;

? Engrais chimiques et organiques : les engrais permettent de doubler et même de tripler les rendements. Les plantes cultivées se développent mieux si elles reçoivent des doses correctes d'éléments nutritifs. Les engrais organiques sont précieux, non seulement parce qu'ils apportent aux plantes des éléments nutritifs mais aussi parce qu'ils ont un effet favorable sur l'état du sol en général. La matière organique améliore la structure, diminue l'érosion du sol, à un effet régulateur sur la température et à l'aide à emmagasiner davantage d'eau. (FAO, 1980). Grâce à ces propriétés, les engrais organiques sont souvent la base même du succès des engrais minéraux. La combinaison

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d'engrais organiques et minéraux créent les conditions de milieu idéales pour la culture, car les engrais organiques améliorent les propriétés du sol, alors que les engrais minéraux apportent aux plantes les éléments nutritifs nécessaires ;

? Couverture en produits phytosanitaires et vétérinaires : Les produits phytosanitaires et vétérinaires sont utilisés pour sauvegarder la santé des plantes, des bétails, des cultures, des récoltes en protégeant efficacement celle - ci contre leurs ennemis naturels. Il sera opportun de disponibiliser un magasin des produits phytosanitaires et vétérinaires, des engrais...pour permettre aux ménages de la chefferie de s'approvisionner en cas de nécessité;

? Le crédit agricole : celle-ci, est une stratégie de développement qui s'inscrit dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et pour la sécurité alimentaire. L'accès au crédit rural peut permettre aux agriculteurs de réaliser des investissements sans pour autant avoir recours aux usuriers (Ministère de la coopération, 1993).

Il s'agit de crédit en nature et en espèce. La formule du crédit à des groupes ou à des individus facilite l'accès au crédit et permet aussi un recouvrement plus facile, par la pression qu'exerce le groupe sur l'individu, il s'agit ici du crédit avec la caution solidaire. Le crédit facilitera l'achat des engrais, des produits phytosanitaires, des semences, ...

? Information et formation agricole : La radio rurale de proximité est un puissant outil d'information et de formation, notamment pour la diffusion des informations utiles à la commercialisation et la diffusion des innovations. Une concertation entre les différents services gouvernementaux est nécessaire en ce qui concerne l'information et la formation agricoles afin d'harmoniser les approches et éviter le double emploi. En ce qui concerne la formation agricole, il faut l'adapter aux réalités da la chefferie et aux connaissances actuelles dans le domaine. Finalement, l'embauche des techniciens agricoles et agronomes est nécessaire afin de pallier aux carences qualitatives et quantitatives de cadres ;

? L'intégration de l'agriculture à l'élevage : Cette stratégie présente plusieurs avantages notamment le recyclage des sous produits et déchets de l'agriculture et de l'élevage, une meilleure utilisation de l'espace en somme, produire plus sur un petit espace. En suite, les fruits de l'agriculture ne peuvent à elles seuls suffire pour assurer la

- 64 -

sécurité alimentaire. L'intégration de l'agriculture à l'élevage peut jouer un rôle très important d'autant plus que l'élevage est une source indispensable des protéines et de revenu.

A part ces éléments que nous venons de décrire, il faudra introduire les nouvelles technologies et techniques agricoles dans l'intensification agricole.

IV.3. AMELIORATION DE L'ENVIRONNEMENT.

L'objectif de cette stratégie est l'utilisation durable des sols aux fins de poursuivre la production pour une période relativement longue. Les priorités en matière d'amélioration de l'environnement de la chefferie consistent à :

? Sensibiliser la population sur l'importance des travaux communautaires dans la protection de l'environnement et sur les conséquences de l'érosion.

? Plantation des arbres le long des routes, cours d'eau, et champs pour éviter les érosions de sol.

? Planter dans les champs des légumineuses volubiles et arbustives ainsi d'autres espèces à croissance rapide. En effet, Les feuilles des légumineuses sont riches en protéines fourniront par conséquent en mélange avec les graminées un complément de fourrage aux animaux élevés en stabulation. Les légumineuses arbustives fourniront du bois pour les cuisines familiales et autres secteurs de l'exploitation (construction, tuteur, briqueterie,...). Les légumineuses fixent l'azote utile pour l'accroissement des plantes, leurs feuilles qui tombent sur le sol, l'enrichit en matière organique.

IV. 4. PROMOTION DE L'ELEVAGE ET DE LA PECHE.

Cette stratégie a pour objectif d'accroitre la production animale, améliorer la consommation alimentaire dans la chefferie Rubenga et rendre les aliments disponibles et accessibles à toutes les couches de la population.

Les priorités en matière de promotion de l'élevage et de la pêche dans la chefferie consistent à :

? Sensibiliser la population sur l'importance de l'élevage en stabulation ;

? Recycles les vétérinaires et / ou les Auxiliaires vétérinaires ;

? Octroyer aux ménages éleveurs les races améliorées des vaches, chèvres, porcs,... ? Approvisionner les éleveurs en produits et matériels vétérinaires ;

? Créer la synergie des éleveurs dans le groupement ;

- 65 -

? Installer une pharmacie vétérinaire ;

? Sensibiliser les pêcheurs à la protection des alevins ;

? Octroyer aux pêcheurs des équipements de pêche adaptés.

IV. 5.TRANSFORMATION ET CONSERVATION DES PRODUITS

RECOLTES.

Cette stratégie consiste à la transformation des produits agro-pastoraux pour une meilleure conservation et par conséquent, une meilleure commercialisation à temps voulu. C'est aussi une pratique qui permet de créer des emplois et ainsi diminuer tant soit peu l'exode rural. Il faudra au préalable électrifier la chefferie Rubenga pour que les unités de transformation soient fonctionnelles.

IV. 6. ENCADREMENT DES PAYSANS ET MISE EN PLACE D'UNE POLITIQUE DE PLANIFICATION DE NAISSANCES.

Les priorités en matière d'encadrement des paysans de la chefferie Rubenga consistent à :

? Mise en place d'un syndicat des agriculteurs d'Idjwi Nord « SAIN » Un syndicat est une association de personnes qui travaillent généralement dans le même secteur d'activité et se regroupent pour défendre leurs droits et leurs intérêts (Microsoft Encarta 2009).

Le syndicat envisagé aura pour :

- Mission : la promotion, émancipation, bien-être, amélioration des conditions de vie

des membres.

- But : défendre les intérêts de membres, amélioration des conditions de vie et de travail des membres.

- Activités stratégiques : plaidoirie, négociation, formation, information, éducation, lobbying, structuration des paysans.

? Renforcer les associations locales de développement : ces associations connaissent les problèmes de la population et ses aspirations, malheureusement elles ont un faible impact sur terrain par manque d'appui financier et matériel.

? Mettre en place une politique de planification de naissances : il sera question d'informer et former la population sur les méthodes de planification de naissances aux fins de limiter tant soit peu la taille de ménages qui du reste pèse sur les dépenses alimentaires.

- 66 -

IV.7. SYTHESE DES STRATEGIES

Schémas N°2. Synthèse des stratégies.

Désenclave ment de la chefferie

Intensific ation agricole

Améliorati on de l'environn ement

Promotion de l'élevage et de la pêche

Transformati on et conservation des produits

Encadrement des
paysans et mise en
place d'une politique
de planification de

naissances.

Affectati on de trois bateaux pour le transpor t des marchan dises et des personn

Réhabilit ation de quais d'accost age.

Réhabilit ation des routes de dessertes agricoles

Vulgaris ation agricole

Crédit agricole

Les variétés amélior ées

Produits phytosa nitaire et vétérina

Engrais chimiqu es et organiq ues

Intégrati on de l'agricult ure et

l'élevage.

Reboisemen t autour des routes et champs

Sensibiliser la population sur la protection de l'environne

Planter

dans les champs les légumineus es

arbustives

Recycler les vétérinaires et auxiliaires vétérinaires

Installer une pharmacie vétérinaire

Sensibiliser la population sur l'élevage en stabulation

Disponibili ser les races améliorées

Octroyer les pêcheurs les équipements de pêche adaptés

Electrifier

la

chefferie

Rubenga.

Disponibil iser les petites unités de transform ation

Mettre en place le SAIN

Renforc er les associati ons locales

Mettre en place une politique de planificati on de naissances

Garantir la sécurité
alimentaire

- 67 -

CONCLUSION GENERALE

Au bout de ce travail qui a porté sur l' « analyse contextuelle des facteurs influençant l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga », il s'avère opportun de passer en revue quelques points qui l'ont constitué. Nous sommes partis d'un constat amer selon le quel depuis quelques années la population de la chefferie Rubenga est soumise à la sous alimentation et à l'insécurité alimentaire malgré les multiples potentialités que la nature lui offre. Nous avons considéré que c'est un paradoxe que les milieux ruraux puissent vivre une situation de dépendance alimentaire des centres urbains.

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail s'est articulé sur quatre chapitres à savoir :

- Le premier porte sur « les généralités » et comprend une brève présentation de la chefferie Rubenga, une littérature sur la sécurité alimentaire et l'insécurité alimentaire ;

- Le deuxième sur la méthodologie où nous avons présenté les différentes méthodes et techniques que nous avons utilisé le long de nos recherches avant de présenter l'échantillon de l'enquête et les variables d'études ;

- Le troisième chapitre porte sur la présentation et l'interprétation des résultats d'enquête et enfin ;

- Le quatrième est orienté sur les propositions des stratégies pour lutter durablement contre l'insécurité alimentaire.

Il sied de rappeler que notre objectif ultime était celui de faire une analyse contextuelle des facteurs majeurs influençant l'insécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga en territoire d'Idjwi. Cependant pour atteindre cet objectif l'étude est partie de trois hypothèses selon les quelles :

? La non adoption des nouvelles techniques culturales contribueraient à la baisse de la production agricole et par conséquent à l'insécurité alimentaire par ailleurs renforcée par le déboisement intensif entrainant l'érosion, l'infertilité du sol,... dans la chefferie Rubenga.

- 68 -

· L'enclavement de la chefferie Rubenga contribuerait à la situation d'insécurité alimentaire des ménages d'autant plus que l'écoulement et l'approvisionnement restent hypothétiques.

· L'intensification de l'agriculture serait une stratégie d'intervention pour la restauration de la sécurité alimentaire dans la chefferie Rubenga, renforcée par le regroupement des paysans dans un syndicat des agriculteurs d'Idjwi.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé les méthodes et techniques ci-après : la méthode descriptive, méthode statistique, méthode comparative, méthode systémique, la technique d'observation participante, l'analyse documentaire, le questionnaire et l'interview.

A l'issu de nos enquêtes, les résultats renseignent que l'insécurité alimentaire est liée à un arsenal des facteurs notamment :

- une grande taille de ménage 6 à 8 individus 39.2%, suivi de 9 à 11 individus 21.5% ; - la sous production agricole entrainée par :

· l'exploitation des unités de surfaces exigües soit 0.5ha pour 28.6% suivi de 1ha pour 24.2% ;

· le mode d'acquisition des terres moins favorisant qui est héritage avec 49.3% ;

· les maladies de cultures 35.7% ;

· l'infertilité du sol 32.1% ;

· les semences non améliorées 17.9% ;

· la passivité des ménages dans les activités d'amélioration et conservation des sols 37.1% ;

- Faible investissement dans l'élevage : poule 46.5%, chèvre 15 %, porc 7.8% ; cobaye 23.6%, vache 7.1%, et c'est généralement moins de 5 têtes ;

- Faible revenu mensuel des ménages 49.3% ont un revenu de moins de 30 $, suivi de 31 à 50 $ pour 41.4% ;

- Difficulté d'écoulement des produits récoltés observée par la vente des produits dans les marchés locaux 44%, au champ 24%, et les prix sont jugés dérisoires par 62.8% ; - Approvisionnement en denrées alimentaires à des prix élevés 59.3% et

- Les mauvais états des routes de dessertes agricoles 95.7%.

Les contraintes de pauvreté et de sécurité alimentaire sont globalement interne qu'externe aux ménages de la chefferie Rubenga. Pour ce faire, à partir des souhaits

- 69 -

recueillis au près des ménages enquêtés et des résultats de l'étude découlent des stratégies de lutte contre l'insécurité alimentaire résumée en six axes fondamentaux dont :

> Désenclavement de la chefferie ;

> Intensification agricole ;

> Amélioration de l'environnement ;

> Promotion de la pêche et de l'élevage;

> Transformation et conservation des produits récoltés.

> Encadrement des paysans et mise en place d'une politique de planification

de naissances.

Au demeurant le rôle de l'Etat reste prépondérant en amont comme en aval du processus de la sécurité alimentaire, il doit améliorer le climat des affaires, donner la chance à tous les investisseurs potentiels, doit financer la recherche agronomique,...Bref, il est le coeur d'une véritable sécurité alimentaire.

En fin, nous ne pouvons pas prétendre à travers cette étude avoir cerné tous les aspects liés à l'insécurité alimentaire. Ce travail ouvre des brèches aux chercheurs désireux de savoir plus sur cette matière.

- 70 -

BIBLIOGRAPHIE

I.OUVRAGES

1. AZOULAY Gérard et DILLON Jean Claude, La sécurité alimentaire en Afrique, Manuel d'analyse et d'élaboration des stratégies, Editions KARTHALA, Paris 1993.

2. DEFOUR Georges, le développement rural en Afrique centrale, théories et essais d'analyse critique, Bukavu, Editions Bandari 1994.

3. DESROSIER Norman, Echec à la famine, Les Editions Internationales, Paris 1967.

4. DUMONT René, La croissance de la famine ! une agriculture à repenser, Editions du SEUIL, Paris1975.

5. Le Petit Larousse illustré, Dictionnaire encyclopédique, Editions Larousse, Paris, 1993.

6. M. F. FOGEL et V. AUDALE, La sécurité alimentaire, DGCI, 1997.

7. NIAMA NANGO DEMBELE, La sécurité alimentaire en Afrique Sub-saharienne : Quelle stratégie de réalisation ?, Chambre d'Agriculture du Mali, Bamako, 2001.

8. PICARD Emmanuel, Biotechnologies, amélioration des plantes et sécurité alimentaire, Editions ESTEM, Paris 1999.

9. T. MOSHER Arthur, Pour une agriculture moderne, les impératifs du développement et la modernisation, Les Editions Internationales, Paris 1967.

10. W.W Rostow ; Les étapes de la croissance économique, Editions du Seuil 27 ; Paris 1960.

11. Y.CONGO et D. SCHMIDT, Ajustement structurel et sécurité alimentaire en Afrique, cas du Burkina Faso, du Mali et du Niger, Université de Liège, AGCD, Bruxelles, 1996.

II. ARTICLES, RAPPORTS ET REVUES

1. ADI-KIVU, Diagnostic participatif villageois du territoire d'Idjwi, Bukavu, 2008.

2. Anonyme, Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté du Sud- Kivu, Bukavu 2006.

3. BISIMWA Ghislain, et Alii, La sécurité alimentaire au Sud Kivu : Un paradoxe ?, CEMUBAC, Bukavu 2006.

4. Déclaration de Rome sur la sécurité alimentaire mondiale, Rome, le 13 novembre 1996.

5. FAO, L'état de l'insécurité alimentaire dans le Monde, SICIAV, Rome, 1999.

6. FAO, Les femmes rurales et sécurité alimentaire : situation actuelle et perspectives, Département du développement durable, Rome, 1999.

7. GAYE Daniel et Alii, La pauvreté rurale et insécurité alimentaire au Sud- Kivu, situation des milieux précarisés à l'Est de la République Démocratique du Congo, Bukavu 2008.

8. Ministère de Plan, Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, Kinshasa, Juillet 2006.

- 71 -

9. MUGANGU MATABARO S., « la crise foncière à l'Est de la République Démocratique du Congo » in Annuaire de Grands Lacs, 2007-2008.

10. PNUD, Atlas socio-économique des territoires du Sud-Kivu, Unité de Lutte contre la Pauvreté, Bukavu, 2010.

11. Programme d'Education à la Démocratie(PED), Manuel d'éducation à la citoyenneté et à la bonne gouvernance, 3eEdition, Bukavu, 2010.

12. R. AGNES, et Alii, Les femmes ou la clef de la sécurité alimentaire, Rapport de politique Alimentaire, IFPRI, Washington, Août 1995.

13. TOLLENS Eric., Les défis: Sécurité alimentaire et cultures de rente pour l'exportation : Principales orientations et avantages comparatifs de l'agriculture en R.D.Congo, Kinshasa, 2004.

14. VREDESEILANDEN, et Alii, La sécurité alimentaire en République Démocratique du Congo, Contribution des ONG belges à la Table Ronde à Kinshasa du 19 au 20 mars 2004.

III.MEMOIRES ET TFC

1. AKSANTI SAFARI E., La recherche de l'énergie du bois et son impact sur la forêt Nyamusisi à Idjwi-Nord / Chefferie Rubenga, TFC, inédit, ISDR/BUKAVU, 2010.

2. BIZIMANA KAHUNGA C., L'exploitation artisanale des minerais et son impact sur la vie socio-économique et environnementale de la population d'Idjwi, Cas de Wolfram dans la Chefferie Rubenga, TFC, inédit, ISDR-BUKAVU,2009.

3. FATAKI SIMBA D., Les interventions des ONG et la lutte contre l'insécurité alimentaire à Minova, mémoire Inédit, ISDR-BUKAVU, 2010.

4. MAHOMVU MUKARA A., Les « plantations d'Idjwi »et le développement socio économique de l'île d'Idjwi, Mémoire Inédit ISDR/BUKAVU, 2004.

5. SAFARI MULIGANO D., La pauvreté et la sécurité alimentaire dans les ménages ruraux : analyse situationnelle du groupement de Miti, territoire de Kabare, mémoire Inédit, ISDR-BUKAVU, 2010.

IV. COURS

1. MUGANGU MATABARO S., Analyse des politiques du développement, Cours inédit, L1 ; ISDR-BUKAVU, 2010.

2. MUMBU Pierre-Célestin., Communication et développement, Cours inédit, L2 ; ISDR-BUKAVU, 2011.

3. MUSHAGALUSA Gustave, Phytotechnie spéciale, Cours inédit, L2 ISDR/BUKAVU, 2010.

4. MUTABAZI NGABOYEKA et BUHENDWA WENDO, Analyse socio-économique du développement, Cours inédit, ISDR-BUKAVU, 2010.

5. SADIKI BYOMBUKA., Planification et le développement, Cours inédit, L2 ; ISDR-BUKAVU, 2011.

V. SOURCES ELECTRONIQUES.

1. www.sosfaim.org.

2. www.fao.org.

3. Microsoft encarta 2009.

- 72 -

TABLE DES MATIERES

DEDICACE I

REMERCIEMENTS II

RESUME DU TRAVAIL III

SUMMURY OF THE WORK IV

SIGLES ET ABREVIATIONS .V

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1. PROBLEMATIQUE

- 1 -

0.2. HYPOTHESE

- 3 -

0.3. OBJECTIFS

- 3 -

0.4. ETAT DE LA QUESTION

- 4 -

0.5. CADRE THEORIQUE DU TRAVAIL

- 9 -

0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET

- 10 -

0.7. DELIMITATION SPATIO- TEMPORELLE DU SUJET

- 11 -

0.8. DIFFICULTES RENCONTREES

- 11 -

0.9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

- 11 -

CHAP I. LES GENERALITES.

- 12 -

 

I.1. MONOGRAPHIE DE LA CHEFFERIE RUBENGA

- 12 -

I.2. CONSIDERATION THEORIQUE SUR LA SECURITE ALIMENTAIRE

- 19 -

CHAP II. METHODOLOGIE DE RECHERCHE.

- 33 -

 

II.1. Méthodes

- 33 -

II.2. Techniques.

- 34 -

II.3. Présentation de l'échantillon.

- 34 -

II.4.ORGANISATION DE L'ENQUETE.

- 36 -

II.4.1.Conduite de l'enquête

- 36 -

II.4.2. Les variables de l'étude

- 36 -

CHAP III. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETE.

- 39 -

 

III.1. IDENTITE DES ENQUETES

- 39 -

III.1.1. Le niveau d'étude de chefs des ménages.

- 39 -

III.1.5. La taille de ménages.

- 39 -

III.1.7. Activités principales de la population dans la chefferie Rubenga.

- 40 -

III.2. LES CULTURES PRATIQUEES PAR MENAGES ET L'APPRECIATION DES

RECOLTES. - 41 -

III.2.1. Principales cultures, disponibilité des terres et production. - 41 -

- - - -

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

- - - - -

IV. 5.TRANSFORMATION ET CONSERVATION DES PRODUITS RECOLTES.- 65 -

- 73 -

IV. 6. ENCADREMENT DES PAYSANS ET MISE EN PLACE D'UNE

 
 
 

POLITIQUE DE PLANIFICATION DE NAISSANCES.

- 65

 

IV.7. SYTHESE DES STRATEGIES

- 66

CONCLUSION GENERALE

- 67

BIBLIOGRAPHIE

- 70

TABLE DES MATIERES

- 72

III.2.2. Conduite de l'élevage

- 49

III.3. Etude sur le revenu des ménages dans la chefferie Rubenga

- 50

III.3.1.Revenu mensuel déclaré par les ménages enquêtés.

- 50

III.3.2.Couverture des besoins alimentaires des ménages par leur revenu.

- 50

III.4. L'ECOULEMENT ET l'APPROVISIONNEMENT EN DENREES

 

ALIMENTAIRES

- 51

III.4.1. Existence des unités de transformation des produits agricoles.

- 51

III.4.2. Transformation rudimentaire des produits agricoles

- 51

III.4.3. Lieu d'approvisionnement en denrées alimentaires

- 52

III.4.4. Appréciation du prix de vente des produits agricoles

- 53

III.4.5. Lieu de vente des produits récoltés

- 53

III.4.6. Appréciation du prix d'approvisionnement

- 54

III.4.7. Perception de l'existence des routes de desserte agricole

- 55

III.5. L'ALIMENTATION DES MENAGES DANS LA CHEFFERIE RUBENGA ....

- 56

III.5.1. Affectation des produits récoltés

- 56

III.5.2. Constitution du stock dans le ménage

- 56

III.5.3. Nombre moyen de repas consommé dans les ménages à Rubenga

- 57

III. 5.4. Aliments de base dans les ménages de Rubenga

- 58

III.5.5. Interdits alimentaires dans la chefferie

- 58

III.6. L'ENCADREMENT DE PAYSANS ET LES PERSEPTIVES.

- 58

 

III.6.1. Structure en charge de la vulgarisation agricole

- 58

III.6.2. Attentes de la population en rapport avec la sécurité alimentaire.

- 59

CONCLUSION PARTIELLE.

- 60

CHAP IV. STRATEGIES DE LUTTE CONTRE L'INSECURITE

- 61

ALIMENTAIRE DANS LA CHEFFERIE RUBENGA

- 61

IV.1. DESENCLAVEMENT DE LA CHEFFERIE RUBENGA.

- 61

 

IV. 2. INTENSIFICATION AGRICOLE.

- 62

 

IV.3 . AMELIORATION DE L'ENVIRONNEMENT

- 64

IV. 4. PROMOTION DE L'ELEVAGE ET DE LA PECHE.

- 64

 

ANNEXES

CARTE DU TERRITOIRE D'IDJWI

LEGENDE

Chefferie Rubenga. Chefferie Ntambuka Lac Kivu.

Territoire de Kalehe. République du Rwanda

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE.

Afin d'achever notre cycle de licence en Planification régionale à l'ISDR / BUKAVU, nous menons des

recherches sur « l'analyse contextuelle des facteurs influençant l'insécurité alimentaire dans la Chefferie RUBENGA en territoire d'Idjwi ». Nous sollicitons votre contribution à ce travail en vous priant de répondre à ce questionnaire. Nous vous remercions d'avance et vous garantissons la confidentialité pour toutes vos réponses.

I.IDENTITE DE L'ENQUETE

? Sexe :

? Age :

? Etat civil :

? Groupement / localité :

? Profession :

? Niveau d'étude :

? Taille du ménage :

? Type de logement :

II.QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LES CULTURES PRATIQUEES et LES RECOLTES

II.1. Principales cultures, disponibilité des terres et production.

1. Avez-vous combien des champs ? de quelle superficie ?

a. Sans terre ;

b. 0.5 ha ;

c. 1 ha ;

d. 2 ha ;

e. Plus de 2ha.

2. Quel est le mode d'acquisition de terres destinées à l'agriculture ?

a. Héritage ;

b. Métayage ;

c. Don ;

d. Achat ;

3. Quelles sont les 5 principales cultures que vous pratiquez dans vos champs ? (par ordre

d'importance décroissant) et quels sont le rendement que vous obtenez ?

Culture

Rendement

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

1.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

2.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

3.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

4.

 
 
 
 
 
 
 
 
 

5.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

4. Etes vous satisfait de vos récoltés ?

a. Moins satisfait ;

b. Plus au moins satisfait ;

c. Satisfait ;

d. Plus satisfait.

5. Quelles sont les causes de la faible production dans la Chefferie RUBENGA ?

a. Infertilité du sol ;

b. Semence non améliorée ;

c. Les maladies de cultures ;

d. Perturbations climatiques ;

e. Les unités de surfaces cultivées trop exigüe (petites).

6. Que faites vous pour maintenir ou améliorer la qualité de vos sols ?

a. Lutte antiérosive,

comment ?

b. Usage d'engrais chimique ;

c. Usage d'engrais biologique / organique ;

d. Agroforesterie ;

7. Rien n'à signaler. Quelles sont les principales maladies qui attaquent vos cultures ?

Culture

Maladie

1.

 
 

2.

 
 

3.

 
 

4.

 
 

5.

 
 
 

8. Quelles sont les mesures préventives contre les maladies des cultures ?

a. Lutte biologique (plante phytosanitaire) ;

b. Control de la semence ;

c. Entretien des cultures ;

d. La rotation de cultures ;

e. La jachère

f. Autres à préciser

9. Que faites vous en cas d'attaques ?

a. Lutte biologique (plantes phytosanitaire) ;

b. Lutte chimique (produits phytosanitaires modernes) ; les

quels

c. Impuissant (rien n'à signaler).

II.2. Conduite de l'élevage

10. Quels sont les principaux animaux que vous élevez (par ordre d'importance décroissant) et leur nombre ?

Animal

Nombre

III. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC LE REVENU

11. A part l'agriculture avez-vous d'autres activités ? les quelles ?

a. Commerce ;

b. Enseignement ;

c. Infirmier ;

d. Pécheur ;

e. Autres à préciser

12. Quel est votre revenu mensuel ?

a.

non

Moins de 30 $ ;

b. 31 à 50

c. 51 à 100$

d. 101 à 150$

e. 151$ et plus

13. Le revenu de votre travail permet -il de nourrir votre ménage ? oui

14. Si non, pourquoi ?

a. il est insuffisant ;

b. certains aliments ne sont pas disponibles sur le marché local ;

c. irrégularité dans la paie.

IV. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'ECOULEMENT ET L'APPROVISIONNEMENT EN DENREES ALIMENTAIRES.

15. Existe-t-il des unités de transformation de produit agricole dans votre village ? oui

Non

16. Si oui, les quels ? et pour quels produits ? et en quoi ?

Unité de transformation / machine / outil

Produit

Résultat

17. Si non, pourquoi ?

a. Insuffisance d'initiative ;

b. Production faible.

18. Où vous vous approvisionnez vous en denrées alimentaires ?

a. Marché local ;

b. Marchés extérieurs (BUKAVU, GOMA) ;

c. Marché étranger (RWANDA) ;

d. Auto production.

19. Comment appréciez vous les prix aux quels sont vendus vos produits agricoles ?

a. Dérisoires ;

b. Moyens ;

c. Plus au moins élevés ;

d. Elevés.

20. Quel est le lieu de vente de vos produits récoltés ?

a. Au champ ;

b. Marchés villageois (locaux) ;

c. Marchés urbains (Goma, et Bukavu) ;

d. Marché étranger (Rwanda).

21. Comment appréciez vous les prix aux quels vous vous procurez les denrées alimentaires ?

a. Dérisoires ;

b. Moyens ;

c. Plus au moins élevés ;

d. Elevés.

22.

non

Existe-t-il des routes de dessertes agricoles reliant votre village aux villages voisins ? oui

23. Si oui, quel est leur état actuel ?

a. Mauvais ;

b. Assez bon ;

c. Bon ;

d. Très bon

N

Structures

Réalisations

QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'ALIMENTATION.

24. Quelle est l'affectation des produits récoltés ?

a. Vente ;

b. Dons ;

c. Consommation ;

d. Vente et consommation ;

e. Autres à préciser

25. Constituez-vous un stock d'aliment dans votre ménage ? o

26. Si oui, quelles sont les mesures prises pour une bonne conservation ?

a. Pour le haricot

b. Pour le manioc

c. Pour le poisson

d. Autres à préciser

27. Si, non pourquoi ?

a. Production insuffisante ;

b. Manque des technologies de conservation ;

c. Les besoins familiaux plus urgents ;

d. Peur des voleurs.

e. Autres à préciser
c. Autres à

préciser

28. Combien de repas consommez-vous par jour en moyenne ?

a. 1 repas ;

b. 2 repas ;

c. 3 repas ;

d. 4 repas.

29. Quelles sont les aliments consommez-vous le plus souvent ?

a. légume + foufou + fretin

b. haricot + banane + tubercule

c. Autres à préciser

30. Est-ce que ces aliments sont disponibles sur le marché local

31. Si non, pourquoi ?

a. Production agricole insuffisante ;

b. Manque de technologie de transformation ;

c. Autres à préciser

32. Quelles sont les interdits alimentaires dans la coutume de la chefferie Rubenga ?

ENFANT

FEMME

HOMME

VI. QUESTIONS EN RAPPORT AVEC L'ENCADREMENT ET LES PERSPECTIVES

33. Quelle est la structure en charge de la vulgarisation agricole dans votre village dans votre groupement ? et quelles sont ses réalisations ?

1

ONG internationale

 

2

ONG locale ;

 

3

Eglise ;

 

4

Agronome du groupement

 

5

Aucun.

 

34. De quoi avez-vous besoin pour faire de la sécurité alimentaire une réalité dans la chefferie RUBENGA ?

a. Intensification agricole (Semence améliorée, Engrais chimique, gestion intégré de la fertilité du sol, utilisation des machines, ...) ;

b. Révolution agraire ;

c. Technologie de conservation ;

d. Désenclavement des marchés en réhabilitant les voies internes de communication ;

e. Intrants de pêche ;

f. un syndicat d'encadrement de paysan.






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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe