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Le conflit ukrainien et la relance de la guerre froide. Problèmes et perspectives.

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par Fiston KABUE YANGOYI
Université de Lubumbashi - Licence 2014
  

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Section II : l'internationalisation du conflit Ukrainien

Dans cette section il sera question de démontrer justement, l'internationalisation du conflit donc l'implication des puissances extérieures dans la crise de l'Ukraine. En effet, ce conflit a subi des influences directes et indirectes des puissances internationales telles : la Russie, l'union européenne, la Chine, les U.S.A.

§1 la position des grandes puissances dans le conflit Ukrainien.

1.1 La Russie

La Russie a l'influence dans le conflit de l'Ukraine par rapport aux autres pays dans le monde. L'influence Russe s'avère importante suite à son rapport à l'Occident, à son passé, à sa puissance perdue. Si les visions géopolitiques globales et l'imaginaire impérial russes ont à juste titre été présentés comme des facteurs explicatifs de la politique actuelle, les perceptions régionales des événements ukrainiens tant en Russie que dans les autres Etats issus de l'URSS ont été moins prises en compte. Pourtant,

1 http://www.france24.com consulté le 12/11/2014 à 01h 00

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les attentes, les espoirs ou les craintes que ceux-ci ont suscités dans l'espace postsoviétique ont pesé sur les décisions de V. Poutine.

Loin d'être exclusivement déterminées par les héritages du passé ou des éléments structurels (ressources naturelles, transit énergétique, etc.), ces perceptions et les réactions qu'elles provoquent sont forgées par la crise elle-même. Sans préjuger des évolutions à venir, il convient d'analyser ce que provoquent sa dynamique interne et les incertitudes qu'elle fait naître. Le président Poutine dans sa politique trouve que :

? sur les relations entre la Russie et l'Ukraine : la

première a peut-être gagné la Crimée, mais, du fait du traumatisme provoqué par ce coup de force, elle risque d'avoir perdu l'Ukraine en la repoussant vers l'Europe, ce qui bouleverse les équilibres au centre du vieux continent et ceux entre l'UE et la Russie

? sur les rapports entre la Russie et ses autres

partenaires de l'espace postsoviétique qui ne se sont pas précipités pour soutenir la démarche russe, ainsi que sur le projet d'Union eurasienne, imaginé par V. Poutine pour concurrencer les accords d'association proposés par l'UE, un projet qui paraît aujourd'hui sérieusement ébranlé

? sur les rapports entre le pouvoir et les sociétés des

Etats de la région qui ont mis en place un régime de type autoritaire (notamment ceux d'Asie centrale, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie)1

1.2 L'Union européenne

L'annexion de la Crimée par la Russie a incité l'Union européenne à prendre position sur ses frontières politiques ultimes. Son indécision quant à un éventuel élargissement aux Etats post-soviétiques, autres que les pays Baltes, est difficilement durable puisque le président

1 Frédéric, C., « la crise Ukrainienne vue par le chercheur » in Institut de recherche stratégique de l'école militaire, n°6-2015R.8, Paris, éditions IRSEM, 2015, p.4

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russe a récemment donné des éclaircissements explicites sur ce que signifiait pour lui « l'étranger proche ». La déstabilisation des Etats post-soviétiques vise non seulement à légitimer un contrôle politique sinon militaire par la Russie mais aussi à empêcher toute forme de progrès politique et économique à l'européenne. On comprend en effet les difficultés à mettre en oeuvre des réformes politiques et une restructuration économique alors que l'intégrité territoriale est menacée et que l'ordre public est contesté par des forces externes. La question est donc de savoir si la frontière orientale de l'UE ne doit pas être appréhendée dans les mêmes termes que pour les Balkans où adhésion à l'UE et stabilisation vont de pair sachant pourtant qu'il ne s'agit pas de guerre civile mais d'agression étrangère.

Les dirigeants russes qui ne veulent pas que la Russie devienne une puissance régionale d'un seul pays ont clairement souligné le caractère primordial de la dimension européenne de l'Union eurasiatique. Cette conception russe de l'organisation du territoire européen déstabilise aujourd'hui l'Europe dans son ensemble tant les principes sur lesquels elle est fondée renvoient à l'usage de la force et au mépris des attitudes citoyennes comme l'a montré la réaction russe à la crise ukrainienne.

Le bilan européen sur la crise ukrainienne ne paraît guère flatteur au premier abord ; il n'est pas sûr malheureusement qu'un second regard soit davantage clément.

On ne manquera pas de trouver des mépris de la diplomatie européenne, non seulement Moscou, mais aussi à Washington, les propos agréables et bienveillants accessibles sur le site de l'américaine, Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État pour l'Europe et l'Eurasie et épouse du néoconservateur Robert Kagan, laissant peu de place à l'équivoque. Dans les capitales européennes ou à Kiev, le constat qui est fait est implacable : l'Europe n'a pas été à la hauteur des espoirs placés en elle. Sa politique est

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essentiellement réactive, quand elle aurait besoin d'anticipation stratégique sur le pays essentiel de son voisinage à l'Est.

L'Europe a décidé quant à elle d'élargir la liste des personnes sanctionnées pour leur implication dans le conflit en Ukraine, mais ne durcira toutefois pas ses sanctions économiques.

Les ministres européens des Affaires étrangères, réunis à Bruxelles, ont demandé au service diplomatique de l'UE de ((proposer de nouvelles inscriptions sur la liste, en visant des séparatistes».

Une décision doit être prise ((d'ici la fin du mois», a indiqué une source européenne. La nouvelle liste ne devrait donc pas comprendre des responsables russes.

Jusqu'ici, 119 personnes, des séparatistes mais aussi des Russes politiques, oligarques et proches de Vladimir Poutine, sont visées par un gel de leurs avoirs et une interdiction de visa pour l'UE.

En outre, l'Europe s'en tient aux sanctions individuelles et n'envisage pas à ce stade de durcir ses sanctions économiques.

«Les sanctions ne sont pas un objectif en soi. Elles peuvent être un instrument si elles viennent avec d'autres» solutions, a expliqué la chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini. «Il faut maintenir la pression, mais aussi parler» avec M. Poutine, «aussi difficile que cela soit», a quant à lui fait valoir le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bert Koenders.

Après le ((Je te serre la main, mais c'est bien parce que j'y suis obligé» peu protocolaire de Stephen Harper à Brisbane, il semble que les Européens, eux, ne soient pas tous prêts à s'enfermer dans une logique de guerre.1

1 : http://rpdefense.over-blog.com/tag/petro%20porochenko/, Consulté le 23/12/2014 A 02H

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo