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Attitudes et perceptions des populations sur les catastrophes naturelles. Cas de la ville de Bukavu.

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par Christian MUHARANYI BAGULA
Institut supérieur de développement rural - Licence 2015
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMNT

RURAL

ISDR/BUKAVU

B.P. 2849/Bukavu

ATTITUDES ET PERCEPTIONS DES POPULATIONS
SUR LES CATASTROPHES NATURELLES : CAS DE
LA VILLE DE BUKAVU

MUHARANYI BAGULA Christian

Directeur : Prof. Léonard MUBALAMA Dr en gestion des aires protégées

Co-directeur : Ass. Déo KUJIRAKWINJA, MSc Maître en biologie de la conservation

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention du diplôme de licence en développement rural

Juillet 2015

Niveau de technicité : A0

Département : Planification Régionale

I

Table des matières

Table des matières I

Liste des Graphiques IV

DEDICACE V

REMERCIEMENT VI

ACRONYMES VII

RESUME VIII

SUMMARY IX

0. INTRODUCTION GENERALE 1

0.1 ETAT DE LA QUESTION 1

0.2 PROBLEMATIQUE 3

0.3 HYPOTHESE DU TRAVAIL 5

0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL 6

0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE 6

0.6 CHOIX ET INTERET DU SUJET 6

0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL 6

0.8 CADRE THEORIQUE 7

0.8.1 La théorie de gestion du risque social (Holzmann et Jorgensen, 2001) 7

0.8.2 La théorie constructiviste 8

0.8.3 Schéma théorique 8

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE 9

1 : GENERALITES SUR LES CATASTROPHES NATURELLES 9

1.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES 9

I.2 : CLASSIFICATION ET TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES 10

I.2.1 Classification 10

I.3 TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES AVEC EXEMPLES ET LEURS

CONSEQUENCES 11

1.3.1 Catastrophes Naturelles à caractère géologique 11

1.3.2 Catastrophes Naturelles à caractère climatiques 14

1.3.3 Catastrophes Naturelles à caractère biologiques ou écologiques 16

1.4 CONSEQUENCE DES CATASTROPHES NATURELLES 17

1.4.1 Conséquences économiques 17

1.4.2 Conséquences sanitaires 17

1.4.3 Conséquences sociales 17

2 : VULNERABILITE AUX RISQUES NATURELS EN MILIEU URBAIN 18

II

2.1. CONSEQUENCES DE LA VULNERABILITE 18

2.2. FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ AUX RISQUES NATURELS EN MILIEU URBAIN 18

2.2.1 Facteurs structurels de la vulnérabilité 18

2.2.2 Facteurs géographiques de la vulnérabilité 19

2.2.3 Facteurs conjoncturels de la vulnérabilité 19

2.3. ATTITUDES DES POPULATIONS EN CAS DES CATASTROPHES 19

2.3.1 ATTITUDE ET SEUILS SOCIOCULTURELS 19

2.3.2 DIFFERENTES ATTITUDES FACE AUX CATASTROPHES 20

2.4 EVALUATION DU RISQUE 21

3. CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU 22

3.1 Contexte 22

3.2 Cause de la recrudescence de la vulnérabilité dans la ville de Bukavu 22

3.3 Risque environnemental à Bukavu 23

4. GESTION DES RISQUES NATURELS 24

CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DU TRAVAIL 25

2.1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 25

2.1.1 RELIEF 25

2.1.2 CLIMAT 25

2.1.3 HYDROGRAPHIE 25

2.1.4 PLUVIOMÉTRIE 26

2.1.5 CARTE ADMINISTRATIVE DE LA VILLE DE BUKAVU 26

2.2 APPROCHE METHODOLOGIQUE 27

2.2.1 METHODES ET MATERIELS UTILISES 28

2.2.1.1 METHODES 28

2.2.1.2 TECHNIQUES 28

2.2.2 VARIABLES ET INDICATEURS D'ETUDE 29

2.2.3 ECHANTILLONNAGE 31

2.2.4.1 Taille de l'échantillon 31

2.2.5 ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES 32

CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 33

3.1 PRESENTATION DES RESULTATS 33

3.1.1 IDENTIFICATION DES ENQUETES 33

3.1.2 LES ATTITUDES ET PERCEPTIONS SUR LES CATASTROPHES NATURELLES 34

III

3.1.3. RESULTATS EN RAPPORT AVEC LES EFFETS SOCIOECONOMIQUES DUS AUX

CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU 44

3.1.4. RESULTATS EN RAPPORT AVEC L'ANALYSE DES STRATEGIES LOCALES DE

GESTION DES CATASTROPHES 48

1.2 DISCUSSION DES RESULTAS 51

CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES ET PREVENTION DES

CATASTROPHES NATURELLES DANS LA VILLE DE BUKAVU 53

4.1 JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE 53

4.2 OBJECTIFS 53

4.3 ACTIONS PRIORITAIRES 53

4.3.1 Renforcement des capacités institutionnelles de préparation face aux risques et de gestion

locale des catastrophes naturelles 54

4.3.2 Mettre en place des systèmes et des outils de gestion locale des catastrophes naturelles 54

4.3.3 Améliorer la connaissance, les stratégies locales et les capacités de la communauté à se

préparer et à agir en cas d'une catastrophe naturelle. 54

4.4 MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME 55

4.5 MESURE DE FINANCEMENT 56

4.6 SUIVI ET EVALUATION 56

CONCLUSION 57

BIBLIOGRAPHIE 59

ANNEXE 61

IV

Liste des Graphiques

Graphique 1 : répartition des répondants selon l'âge et le sexe 33

Graphique 2: répartition de répondants selon le niveau scolaire 33

Graphique 4: Principales catastrophes naturelles fréquentes dans la ville de Bukavu 34

Graphique 5: Catastrophes naturelles fréquentes et leurs gravités 35

Graphique 6: Personnes susceptible de souffrir d'une catastrophe naturelle 35

Graphique 7: possibilité de prévenir les catastrophes naturelles 36

Graphique 8: Moyen de prévenir 36

Graphique 9: Les signes d'annonce l'arrivée d'une catastrophe naturelle 36

Graphique 10 : les acteurs intervenants dans la gestion des risques naturels 37

Graphique 11: Les sites le plus affectés par les catastrophes naturelles 37

Graphique 12: Causes favorisants les catastrophes naturelles dans ces sites 38

Graphique 13: Avoir confiance à un plan d'évacuation en cas de catastrophe naturelle 38

Graphique 14: Avoir confiance à l'évacuation gérées par la protection civile 38

Graphique 15: Inquiétude en cas d'une catastrophe naturelle 39

Graphique 16: Avoir un système d'alerte précoce 39

Graphique 17: Confiance aux médias sur les catastrophes naturelles 40

Graphique 18: Sentiment face au groupe dirigeant l'évacuation 40

Graphique 19: Se sentir responsable aux dégâts causés par les catastrophes naturelles 40

Graphique 20: Conscience de réduire les pertes 41

Graphique 21: Participation des femmes aux brigades d'intervention 41

Graphique 22: Message d'alerte provenant d'une autorité religieuse 41

Graphique 23: Dans la communauté, l'évacuation est dirigé par: 42

Graphique 24: Dans la famille, l'évacuation est dirigé par: 42

Graphique 25: Raison du non délocalisation des populations 43

Graphique 26: Action immédiate après catastrophe naturelle 43

Graphique 27: Moyen de limiter les dommages dans le futur 44

Graphique 28: Avoir été touché par une catastrophe naturelle 44

Graphique 29: Type de catastrophe naturelle observée dans la ville de Bukavu 44

Graphique 30: Dégâts souvent enregistrés 45

Graphique 31: Valeur en $ des dégâts enregistrés 45

Graphique 32: Avoir enregistré de cas de perte en vie humaine 46

Graphique 33: Nombre de personnes mortes 46

Graphique 34: Maladies observées 46

Graphique 35: Types des maladies 46

Graphique 36: Cas de disparus et nombre après catastrophe naturelle 47

Graphique 37: Dommages économiques causé par une catastrophe naturelle 47

Graphique 38: Existence d'un plan de contingence dans le quartier 48

Graphique 39: Actions dans ce plan de contingence 48

Graphique 40: Mesures locales pour réduire les risques naturels 49

Graphique 41: Meilleur Stratégie pour réduire les risques naturels 49

Graphique 42: Meilleur solution à prendre pour la RRC 50

Graphique 43: Souhait de la population auprès du gouvernement congolais 50

V

DEDICACE

A mes parents BAGULA NALUBALA et MWINJA RHUBANDA Adolphine

A mon fils Crispin BAGULA NALUBALA

MUHARANYI BAGULA Christian

VI

REMERCIEMENT

Mes sincères remerciements au Dieu Tout Puissant.

Nous demeurons, cependant, conscient que cela n'aurait jamais été possible sans la conjonction des efforts de plusieurs personnes envers qui nous resterons toujours redevables.

Nous pensons, avant tout, au Professeur Léonard MUBALAMA, directeur de notre mémoire, qui a accepté de diriger ce mémoire en plus de ses multiples occupations. Sa rigueur scientifique et sa perspicacité intellectuelle nous ont beaucoup inspiré durant ce parcours académique.

Nous pensons, ensuite, à notre co-directeur, l'assistant Deo KUJIRAKWINJA dont les qualités intellectuelles et le dévouement sont vraiment dignes d'admiration.

Je profite aussi pour remercier tout le corps professoral de l'ISDR/Bukavu qui m'a instruit durant les cinq ans d'études supérieures.

Je pense particulièrement à mes parents, BAGULA NALUBALA et Adolphine RHUBANDA pour les efforts qu'ils ne cessent de fournir pour notre avancée sur tous les plans, ainsi qu'à BAGULA Julien, NABINTU BAGULA, Déogracias BAGULA, Gloire BAGULA, Samuel BAGULA, Moise BAGULA, Julienne BAGULA, Isaac BAGULA, Christelle BAGULA, petits frères et petites soeurs, vous avez été et vous restez merveilleux.

Je remercie ma chérie bien aimée Christelle BAHATI, ma compagne de vie et mère de mon fils Crispin BAGULA, pour sa sollicitude et son réconfort durant tous les cycles d'études parcourus depuis notre rencontre.

Je remercie celles et ceux qui m'ont perpétuellement nourri par leur amitié, mes pensées vont droit à : Claude TUMUSIFU, Rodrigue KAVUKO, Adalbert MAKOMBO, Bienvenu SHAMAVU, Fidele KAVUBA, Esperance TUMAINI, Diego LURHACHINGIRWA, Innocent CERHUBALA, Blandine SHABANI, Tantine BAGULA, Vanessa AMISI, Georgette KAKUMBA.

Nous n'allons pas oublier nos compagnons de lutte dans ce vaste combat de lutte ainsi qu'à toutes mes connaissances.

MUHARANYI BAGULA Christian

VII

ACRONYMES

ACC : Adaptation au Changement Climatique

CAH : Cadre d'Action de Hyogo

CAP : Connaissances Attitudes Pratiques

CE : Commission Européenne

CRED : Centre de Recherche sur l'Epidémiologie des Catastrophes

CREDOC : Centre de Recherche pour l'Etude et l'Observation des Conditions de vie

DIPECHO : Programme d'ECHO de Préparation aux Désastres

DSRP : Document Stratégique de Réduction des Pauvretés

EM-DAT : Base de données sur les situations d'urgence

ENDA RUP : Réseau Urbain Participatif d'Environnement et Développement en Afrique

FAO : Organisation des nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture

FICR : Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-

Rouge

GIEC : Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat

GRC : Gestion des Risques de Catastrophe

ISDR : Institut Supérieur de Développement Rural

ITFM : Institut Fundi Maéndeleo

OCHA : Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement

RDC : République Démocratique du Congo

RRC : Réduction des Risques de Catastrophe

SI : SOLIDARITÉS INTERNATIONAL

UE : Union Européenne

UNDAC : Equipe des Nations Unies pour l'Evaluation et Coordination en cas de

Catastrophe

UNISDR : Stratégie Internationale des Nations Unies pour la Prévention des catastrophes

VIII

RESUME

Depuis quelques années, des catastrophes naturelles de toutes sortes, de plus en plus fréquentes et graves, font des milliers de victimes et réduisent à néant ce que nous avons construit pendant des années.

Cette étude a porté sur les attitudes et perceptions des populations sur les catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu. Elle était partie des questions ci-après :

- Quels sont les attitudes et perceptions des populations de Bukavu sur les catastrophes naturelles ;

- Quels sont les effets socio-économiques des catastrophes naturelles à Bukavu ;

- Quelle stratégie peut-on adopter pour réduire les risques des catastrophes naturelles ? Cette présente étude a été réalisée dans les trois communes que compose la ville de Bukavu (Bagira, Kadutu et Ibanda). L'objectif est de déterminer les attitudes et perceptions des habitants de la ville de Bukavu sur les catastrophes naturelles. Différentes méthodes et techniques ont été effectuées pour réaliser ce travail.

Les résultats obtenus montrent que la population de Bukavu affiche diverses attitudes et perceptions variant suivant qu'ils ont été affectés ou non par les catastrophes naturelles. La prise de conscience de la part de la population est observée et la majorité de nos répondants déclare ainsi avoir compris lors des dernières catastrophes naturelles, pouvoir faire beaucoup pour réduire leurs pertes, éviter des pratiques qui augmentent les effets des catastrophes naturelles, changer les habitudes, voire de s'impliquer plus dans les activités de prévention des catastrophes naturelles, d'où de développer des mécanismes de sécurité familiale.

Eu égard à cette situation, nous avons formulé une piste stratégique qui pourrait bien inspirer les différents acteurs intervenants dans la réduction des risques naturels, tant au niveau provincial que national, pour améliorer, tant soit peu, la gestion des risques et préventions des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.

SUMMARY

For some years, more frequent and regular natural disasters are affecting thousands of people and destroy anything that was developed for decades.

This research focused on local communities' attitudes and perceptions on natural disasters in the City of Bukavu. Min research questions included:

- What are attitudes and perceptions of populations of Bukavu on the natural disasters?

- What are the socioeconomic natural disaster effects to Bukavu;

- What strategies to undertake to reduce natural disaster risks?

The area of study included the three townships of Bukavu (Bagira, Kadutu and Ibanda). The objective was to determine attitudes and perceptions of inhabitants of the Bukavu on the natural disasters. Different methods and techniques were used to conduct this research.

Field results suggest that attitudes and perceptions of local population of Bukavu vary depending on whether they have been affected or not by natural disasters. The recognition of dangers have been reported by respondents since they were affected by natural disasters. They are aware of the dangers and have declared their willingness to act in order to minimize losses and avoid behavior that would increase risks from natural disasters. They are willing to be involved into prevention activities and develop individual mechanisms to protect their families.

Given these results, we have developed a strategic way that would inspire stakeholders involved in natural disaster risk management at different levels.

1

0. INTRODUCTION GENERALE

0.1 ETAT DE LA QUESTION

Il existe peu de littérature en rapport avec les catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu. Nous avons retenu, parmi les résultats antérieurs, pour mieux cerner l'état actuel de la question, les quelques auteurs qui se sont intéressés presqu'au même thème que celui de notre étude.

Les réactions des populations face aux catastrophes naturelles sont des fois jugées irrationnelles. Amalia Signorelli (1992) par exemple, insiste sur la répugnance des populations à abandonner les lieux du désastre. Il qualifie ce comportement d'irrationnel ou d'illogique. De ce fait, les différentes conséquences liées aux catastrophes naturelles ne sont pas fortuites (Vinet et al. 2010) Ainsi par exemple, Vinet et al (2010) estiment que les décès liés aux catastrophes sont l'expression des vulnérabilités internes (âge, handicap) ou externes (bâtisse inadaptée) ou de mise en danger plus ou moins consciente et plus ou moins délibérément. Ces auteurs créent un lien entre la vulnérabilité, la décision personnelle et la pauvreté. Ils estiment que les pauvres courent généralement plus de risques que les riches du fait qu'ils ont un accès limité aux moyens et équipements qui leur permettraient de gérer les risques (Holzman et Lorgensen, 2000). Il est ainsi important de choisir les mécanismes de protection sociale qui réduisent la pauvreté et leur vulnérabilité aux catastrophes (Holzman et al. 2000).

Ce ne sont pas seulement ces facteurs sociaux et économiques qui déterminent la vulnérabilité aux catastrophes naturelles mais aussi les facteurs géographiques. Wangui et al (2012) estiment que les aléas se rapportent aux différents facteurs dont l'altitude. Ils estiment que la perception des sécheresses, les vents destructeurs et les glissements de terrains ont augmenté au cours de la dernière décennie. Mais aussi les maladies des plantes et du bétail, ainsi que les attaques d'animaux nuisibles, ont également augmenté. C'est la perception d'un changement climatique justifiée par une variabilité du début de la saison des pluies qui à la longue et si rien n'est fait peut affaiblir la capacité d'adaptation aux risques (Wangui et al. 2012). Le rapport sur le changement climatique du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) indique qu'il est probable que la variabilité climatique va s'accentuer dans les prochaines années (GIEC 2007). Ce qui engendrerait un accroissement de l'intensité et de la fréquence des évènements à fort impact.

Le changement climatique est un défi mondial majeur qui aura un impact significatif et durable sur le bien-être humain, le développement et par là même sur la manière d'aborder la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles (GIEC, 2007). Ainsi Michel Prieur

2

(2012) parle de la solidarité, la responsabilité commune, la non-discrimination de l'humanité, l'impartialité, la neutralité, la coopération, la souveraineté territoriale, la prévention, le rôle des médias comme principes généraux applicables aux catastrophes. Il détermine d'autres principes éthiques applicables aux catastrophes avant, pendant et après son éclatement.

La prévention vise la réduction des risques en amont adaptée aux divers types de catastrophes. Les dégâts des catastrophes naturelles montrent toujours leur virulence d'années en années. Au lieu de diminuer, ces derniers ne font que remonter (Suiss Re et Munich Re 2013). Il est évident que les risques des dégâts liés à des catastrophes naturelles ne cesseront d'augmenter (Munich Re, 2012). Cela étant, lors d'une catastrophe naturelle, interviennent diverses réponses des individus, qui induisent les effets de la catastrophe (Thouret et al, 1996). Ces réponses s'expriment par des modes de comportement contrastés, variables dans l'espace, dans le temps, entre les sociétés et en leur sein (Thouret et al, 1996).

En effet, en se focalisant sur les différents auteurs ci-haut énumérés, nous constatons qu'ils reconnaissent les risques liés aux catastrophes naturelles comme étant le problème majeur auquel les populations font face et qui persiste. Mais aussi, les réponses à ces catastrophes dépendent non seulement des moyens économiques mais plus de la perception du danger et du comportement y relatif.

3

0.2 PROBLEMATIQUE

La population mondiale est estimée à plus de 7 milliards d'êtres humains (ONU, 2012). La croissance démographique a lieu principalement dans les pays en voie de développement et dans les zones urbaines (Siour, 2011). En plus de la croissance démographique mondiale, le changement climatique aura de lourdes conséquences sur la population mondiale, particulièrement dans les pays en voie de développement (Driss Ben sari, 2004). En effet, avec 50 mégapoles à l'heure actuelle (villes de plus de 10 millions d'habitants), nous pouvons prédire des crises humanitaires majeures en termes d'impact et de victimes (insécurité alimentaire, épidémies ou catastrophes naturelles majeures) (Siour, 2011).

En 2011, 94 % des décès liés aux catastrophes naturelles s'étaient produits dans les pays en voie de développement (EM-DAT, 2011). En effet, selon les données du Centre de recherche sur l'épidémiologie des catastrophes (CRED), le nombre de personnes touchées par les catastrophes liées au changement climatique est passé de moins de 50 millions en 19751979 à plus de 250 millions en 2000-2004 dans les pays en voie de développement (EM-DAT, 2011). Avec le tremblement de terre en Haïti, la vague de chaleur en Russie et les inondations au Pakistan, glissements de terrain en Chine, vagues de froid au Pérou et en Europe... l'année 2010 s'est révélée être l'année la plus meurtrière pour les catastrophes naturelles en plus de deux décennies (Munich Re, 2012). Selon la CRED, 373 catastrophes naturelles recensées en 2010 ont fait 296 800 morts et près de 208 millions de sinistrés, et ont entraîné quelques 110 milliards de dollars US de dommages (Munich Re, 2012). En outre, Depuis le début de 2011, on recense notamment les pluies diluviennes au Brésil, un séisme en Nouvelle-Zélande, et surtout, un tremblement de terre de magnitude 9 à l`échelle de Richter ayant provoqué un tsunami frappant le Japon, sur la côte nord-est, le 11 mars 2011 et faisant plusieurs milliers de morts, 14 300 selon le bilan officiel, ainsi que 12 000 disparus (Novosti, 2011).

En Afrique, près de 35 millions de personnes, soit 13 % de la population, ont été victimes de catastrophes naturelles entre 2000 et 2001. Et les statistiques révèlent une hausse de 25 catastrophes en moyenne chaque année sur le continent (ENDA, 2008).

Les effets relatifs au changement climatique continueront d'avoir un impact important sur le type de crises humanitaires rencontrées dans le monde (Munich Re, 2012).

Durant ces vingt dernières années, la RDC a été considérée comme un théâtre de l'une des pires crises humanitaires que le monde ait connues (FAO, 2012).

4

Les catastrophes naturelles déciment chaque année les populations congolaises qui doivent faire face à des désastres tels que des inondations, des tornades, des feux de brousse, des séismes qui engendrent des déplacements et des épidémies, les guerres et autres troubles sociopolitiques (FAO, 2012). Différents cas sont répertoriés à travers le pays. Par exemple, la Ville de Goma est exposée à des éruptions volcaniques et des séismes. En 2002, l'éruption du Volcan Nyiragongo a provoqué des déplacements massifs de populations à l'intérieur comme à l'extérieur (au Rwanda) et entraîné des dégâts énormes, y compris mort d'hommes (ENDA, 2008). Au total, 13% de la surface de la ville de Goma a disparu sous la lave et 80% du centre commercial détruit (ENDA, 2008).

L'est de la RDC est très touché par les tremblements de terre, des glissements de terrain qui sont à l'origine de plusieurs morts. Suite à des inondations, plusieurs cultures sont détruites et des maisons ensevelies (ENDA, 2008). 16 morts, 10 blessés et d'important dégâts matériels à été le bilan d'une forte pluie sur le sol de Bukavu le 13 avril 2015.

Au Sud-Kivu, Kalehe est l'un des territoires où le risque de catastrophes naturelles demeure élevé. Les familles déplacées et leurs familles d'accueil, déjà fragilisées par les mouvements de population voient leur vulnérabilité exacerbée par les catastrophes naturelles (OCHA, 2014). Au Sud-Kivu, En 2013 par exemple, plus de 40 000 personnes ont été affectées par les catastrophes naturelles dont 10 morts et 16 000 personnes déplacées. Les territoires les plus affectés ayant été Fizi, Idjwi, Kalehe, Uvira et Walungu (OCHA, 2014).

La ville de Bukavu connaît et vit les dégâts liés aux catastrophes naturelles d'une manière récurrente pendant la saison pluvieuse (Sadiki Ndyanabo et al, 2010). En 2014 par exemple, plusieurs quartiers de la ville ont été victimes des éboulements de terre (catastrophe naturelle) avec plus de 27 morts (K. Bunduki et al, 2014). Les causes de cette catastrophe sont les eaux de ruissellement dues aux pluies abondantes. En 2008, le tremblement de terre avait fait 17 morts, 190 blessés dont 40 graves et des grands dégâts à différents immeubles. Ce séisme dont le magnétisme était supérieur à 6,5 a touché surtout la ville de Bukavu, le territoire de Kabare, ville de Goma, Kalemie et le Rwanda (UNDAC, 2008).

On a constaté ces dernières décennies une augmentation de catastrophes naturelles dans la région des grands-lacs en général, en particulier dans la ville de Bukavu (Sadiki Ndyanabo et al, 2010). L'amplification des catastrophes naturelles ces dernières décennies peut s'expliquer par le contexte tectonique de la région et anthropique (Sadiki Ndyanabo et al. 2010). Du point de vue morpho tectonique, la ville de Bukavu est située au point d'intersection des directions tanganyikiennes et albertiennes (Sadiki Ndyanabo et al. 2010). Ce qui explique la présence des failles dans la région qui ont contribué au modelé du relief

5

typique de Bukavu avec des plateaux fortement disséqués et les effondrements des quartiers comme Mukukwe, Clinique et Industriel. (Moeyersons et al. 2003).

La négligence et le non conscient du danger par la population de Bukavu peut s'expliqué par l'inexistence ou peu de littérature en rapport avec les catastrophes naturelles. Par exemple, selon D. Wafula (2010), c'est depuis une dizaine d'années que la catastrophe naturelle (tremblement de terre) qui a secoué la ville de Bukavu en 2008 et ses environs était prévisible, mais personne n'y avait prêté attention. Après nos investigations, l'attitude majoritaire de familles après une catastrophe naturelle, visait aussitôt à se procurer les ressources nécessaires pour démarrer la reconstruction sur le même endroit et très peu de victimes des catastrophes naturelles à Bukavu sont délocalisées.

Eu égard à ce qui précède, la présente étude sera focalisée sur les questions de recherche suivantes :

- Quelles sont les attitudes et perceptions des populations de la ville de Bukavu sur les catastrophes naturelles?

- Quels sont les effets socio-économiques des catastrophes naturelles à Bukavu ?

- Quelle stratégie peut-on adopter pour réduire les risques des catastrophes naturelles ?

0.3 HYPOTHESE DU TRAVAIL

Omar Aktouf (1987), définit l'hypothèse comme une base avancée de ce que l'on cherche à prouver. C'est la formulation pro forma de conclusions que l'on compte tirer et que l'on va s'efforcer de justifier et de démontrer méthodiquement et systématiquement.

Pour répondre aux questions ci-haut posées, nous nous sommes proposé d'examiner tout au long de ce travail les hypothèses suivantes :

- Les attitudes et perceptions des populations de la ville de Bukavu sur les catastrophes naturelles sont différentes et/ou varient suivant qu'ils ont été affectés ou non par les catastrophes, Les familles seraient disposées à développer des mécanismes de sécurité familiale s'ils y sont incités.

- Les effets socioéconomiques sont énormes et dépendent du type des catastrophes naturelles (tremblement de terre, glissement de terrain ou inondation).

- Une stratégie de gestion des risques naturels et prévention des catastrophes serait efficace pour réduire les risques des catastrophes naturelles.

6

0.4 OBJECTIF DU TRAVAIL

Objectif global : ce travail a comme objectif global de déterminer les attitudes et perceptions

des habitants de la ville de Bukavu sur les catastrophes naturelles.

Objectifs spécifique :

- Identifier les effets socio-économiques dus aux catastrophes naturelles à Bukavu.

- Analyser les stratégies locales de gestion des catastrophes

- Proposer une stratégie qu'on peut adopter pour réduire les risques des catastrophes

naturelles dans la ville de Bukavu

0.5 DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

Nous avons limité notre sujet dans l'espace et dans le temps.

Dans l'espace, le travail couvre la ville de Bukavu, notamment les 3 communes de la ville de Bukavu dont la commune d'IBANDA, la commune de BAGIRA et la commune de KADUTU.

Dans le temps, l'étude s'étale sur une période de 7 ans sur base des informations des archives allant de 2008 la période où il ya eu des tremblements de terre dans la ville de Bukavu causant des morts et des grands dégâts matériels.

0.6 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix de ce sujet est une réaction à un désir majeur de parler d'un élément

marquant ces dernières années l'actualité mondiale qui est la catastrophe naturelle. Par ailleurs, la vulnérabilité des populations causées par les catastrophes naturelles ne peut laisser aucun observateur attentif indifférent.

Cette étude analyse profondément les attitudes, les perceptions des populations et les effets socio-économiques des catastrophes naturelles en se concentrant essentiellement sur la ville de Bukavu. Elle soulève, donc, la question générale des catastrophes naturelles en RDC, et dans la province du Sud-Kivu et à Bukavu, en particulier.

L'intérêt que nous accordons à notre sujet est d'apporter notre contribution par nos recherches afin de réduire les risques des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.

0.7 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Notre travail est composé de quatre chapitres hormis l'introduction générale et la conclusion.

Le chapitre premier porte sur la généralité et revue de la littérature, Le chapitre deuxième se focalise sur la méthodologie du travail, Le chapitre troisième porte sur la présentation et analyse des résultats et en fin le chapitre quatrième donne la piste stratégique à suivre.

7

0.8 CADRE THEORIQUE

Le cadre théorique est construit dans le but avoué d'expliquer un seul problème précis et sert aussi à intégrer ou à rendre crédible une recherche particulière, dans l'ensemble de la communauté scientifique (Laramee et al. 1991).

En ce qui concerne notre travail, nous faisons recours à deux principales théories sociologiques qui en constituent le soubassement de notre recherche. Il s'agit notamment de la théorie de gestion du risque social et la théorie constructiviste.

0.8.1 La théorie de gestion du risque social (Holzmann et Jorgensen, 2001)

Cette théorie fait l'objet de plusieurs études scientifiques surtout dans les domaines environnementaux et sociaux. La gestion du risque social distingue les événements idiosyncrasiques (ne touchant qu'un seul ménage) des covariants (qui touchent plusieurs ménages à la fois).

La théorie de gestion du risque social comporte trois composantes à savoir :

? Les stratégies de gestion du risque (prévention, atténuation et réaction) ;

? Des mécanismes de gestion du risque plus ou moins intégrés au secteur formel (dispositifs informels, de marché et publics ou obligatoires) ; et

? Les parties prenantes (des individus, des ménages, des collectivités, des ONG, des administrations publiques, des organisations internationales et à la communauté mondiale). Ainsi, Les stratégies de gestion du risque sont des moyens dans le cadre de notre étude, de comprendre les mesures que les populations de Bukavu prennent pour réduire la probabilité que le risque négatif se réalise, des actions visant à limiter les dégâts engendrés par le risque et les mesures prises après le risque. Enfin de comprendre les attitudes et perceptions des populations de Bukavu sur les catastrophes naturelles.

La deuxième composante de la théorie dans notre cas, analyse les stratégies locales de gestion des risques enfin de proposer une stratégie à adopter pour réduire les risques liés aux catastrophes naturelles plus au moins intégrée dans les stratégies de réduction de risque de catastrophe au niveau mondial.

Dans le cadre de notre étude, Les parties prenantes de la théorie sont les populations de la ville de Bukavu et les autorités politico-administratives de Bukavu considérés comme les principaux acteurs dans la gestion des risques naturels.

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0.8.2 La théorie constructiviste

Le pionnier ou le tenant de cette théorie, est Jean PIAGET. En ce qui concerne notre

travail, nous avons recourir à l'approche constructiviste sociale. Ce dernier est au croisement de différents courants de pensée et fut présenté par Peter L. Berger et Thomas Luckmann dans leur livre The Social Construction of Reality (1966). Il cherche à découvrir la manière dont la réalité sociale et les phénomènes sociaux sont « construits » c'est-à-dire la manière dont ces phénomènes sont créés, institutionnalisés et transformés en traditions.

Nous nous référons à cette théorie pour savoir comment les populations de la ville de Bukavu agissent en cas des catastrophes naturelles en fonction de leur interprétation et de leur connaissance (qu'elle soit conscientes, ou inconscientes) du danger au quel elles sont exposées.

0.8.3 Schéma théorique

Stratégies

Prévention Atténuation Réaction

Ménages ONG L'ETAT Communauté International

Parties Prenantes

Gestion du Risque Social

Mécanismes intégrés au secteur formel

Phénomènes sociaux

Réalité sociale

La gestion du risque social comporte trois composantes qui sont en interaction entre eux : prévention, atténuation et réaction. Cela n'est possible que quand les phénomènes sont créés, institutionnalisés et mises en pratiques par la population. Les parties prenantes sont impliqués dans la gestion du risque social pour mettre en oeuvre et/ou appliquer les stratégies de gestion du risque afin d'assurer plus ou moins l'intégration au secteur formel les mécanismes de gestion du risque. Les phénomènes sociaux et les réalités sociales sont construits pour répondre aux questions : comment se construit la représentation du risque et comment se mettent en place les stratégies de gestion du risque social.

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CHAPITRE PREMIER : GENERALITES ET REVUE DE LA LITTERATURE

1 : GENERALITES SUR LES CATASTROPHES NATURELLES

1.1 DEFINITION DES CONCEPTS CLES

- Aléa ou menace : phénomène ou évènement, naturel ou humain, potentiellement dommageable en terme de perte en vies humaine et matériel, de santé, susceptibles d'interrompre les activités économiques et socioculturelles et de détruire l'environnement et les biens (Kuitsouc, 2011).

- Attitudes : Ce sont des tendances, des «dispositions à». Il s'agit d'une variable intermédiaire entre la situation et la réponse à cette situation. Elle permet d'expliquer que, parmi les pratiques possibles d'un sujet soumis à un stimulus, celui-ci adopte telle pratique et non pas telle autre. Les attitudes ne sont pas directement observables comme le sont les pratiques, il convient dès lors d'être prudent pour les mesurer (Welthungerhife, 2012).

- Catastrophe : manifestation du phénomène ou de l'événement, naturel ou humain, assorti des pertes en vies humaines et/ou des dommages matériel et/ou des problèmes de santé, et/ou socioculturelles et/ou de destruction environnementale et/ou des biens, et qui dépassent les capacités de réponse de la communauté affectée (Kuitsouc, 2011).

- Catastrophe naturelle : Événement d'origine naturelle, que l'homme ne peut influencer, imprévisible à moyenne/longue échéance, rare et qui provoque des dégâts matériels et/ou des pertes humaines. (Daniel, 2012)

- Gestion des risques de catastrophe : processus de recours systématique aux directives, compétences opérationnelles, capacité et organisation administratives pour mettre en oeuvre les politiques, stratégies et capacités de réponse appropriées en vue d'atténuer l'impact des aléas naturels et risques de catastrophes environnementales et technologiques qui leur sont liées. (UNISDR, 2009)

- Perception : un mode de représentation de l'environnement, ainsi qu'un mode de connaissance ; elle se déroule dans l'instant en utilisant des capteurs sensoriels ; c'est donc une connaissance immédiate d'origine sensorielle. (Gimenez, 1997)

- Perception du risque : s'agit de la probabilité d'expérimenter personnellement les impacts sociaux et physiques négatifs qu'un tel événement pourrait causer. (Lindell, 1994)

- Résilience : la capacité d'un système ou d'une société à pouvoir venir à bout rapidement d'une catastrophe soudaine ou d'une crise et à rétablir la capacité de

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fonctionner et d'agir le plus vite possible (Trachsler, 2009). La capacité de résistance et la capacité de régénération des systèmes techniques et sociaux constituent donc les dimensions centrales de ce concept.

- Risque : probabilité pour les communautés et les populations d'être exposé aux aléas, de subir des dommages humains, économiques et socio culturels, des destructions et de leurs biens et de leur environnement (Kuitsouc, 2011).

- Risque naturel : Il s`agit de l`équation d`un aléa naturel générateur de dommages et de la vulnérabilité. Comme l`aléa et la vulnérabilité sont des notions sans cesse changeantes, le risque n`est jamais définitif et varie dans l`espace et dans le temps. (Ozer, 2008)

- Vulnérabilité : capacité de résilience des communautés, des populations et de l'environnement à la menace. Niveau d'exposition de la communauté ou de l'environnement aux aléas (Kuitsouc, 2011).

Au sens large, elle exprime le niveau de conséquences prévisibles d`un phénomène sur des enjeux. Il s`agit de la capacité des sociétés à répondre à des risques potentiels. Ainsi, plus un système est apte à se relever d`une catastrophe, d`un aléa, moins il est vulnérable. Il existe plusieurs mesures de vulnérabilité : vies humaines, importance financière, impacts économiques, intérêts culturels, etc. (Ozer, 2008)

I.2 : CLASSIFICATION ET TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES I.2.1 Classification

En se basant sur l'origine des catastrophes, nous trouvons qu'il ya deux types de catastrophes : les catastrophes d'origine naturelle qui peuvent être à caractère géologique (séisme, tsunami, éruption volcanique, glissement de terrain, gaz etc) ou climatique (vents violents/cyclones tropicaux, inondations, sécheresse) ou encore biologique ou écologique (les épidémies, les épizooties, les invasions et proliférations d'espèces). Et les catastrophes d'origine humaine ou anthropique qui peuvent être soit Industrielle ou technologique (faillites de systèmes/accidents, chimique/rayonnements, pollution, explosions, incendies, terrorisme) ou soit lié au Transport ; Déforestation ; Pénuries Urgences complexes (guerres, insurrections, déplacements de populations et réfugiés...). Les catastrophes sont classifiées en fonction de la rapidité avec laquelle elles frappent, c'est ici que l'on distinguera les catastrophes soudaines et des catastrophes à développement lent (FAO, 2012)

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- Les catastrophes à impact soudain ou début brutal (tremblements de terre, tsunamis, tornades, inondations, tempêtes ou cyclones tropicaux, éruptions volcaniques, glissements de terrain, avalanches, feux de forêt). Cette catégorie inclut aussi les épidémies de maladies infectieuses vectorielles (risques hydriques ou alimentaires) ou à transmission interhumaine (FAO, 2012);

- Les catastrophes à développement lent (canicule, vague de froid, sécheresse, famine, dégradation environnementale, exposition chronique à des substances toxiques, désertification, déforestation...) (FAO, 2012).

I.3 TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES AVEC EXEMPLES ET LEURS CONSEQUENCES

1.3.1 Catastrophes Naturelles à caractère géologique

1.3.1.1 Tremblement de terre

Un tremblement de terre, se traduit en surface par des vibrations du sol. Arrivant sans prévenir, les tremblements de terre sont les catastrophes naturelles les plus meurtrières et les plus destructives. Certains sont importants (destructeurs) et d'autres mineurs qui sont simplement enregistrés par des instruments sensibles et peuvent passer inaperçus par les humains (Ben Sari, 2004). Les plus dévastateurs sont ceux qui dépassent 6 de l'échelle de Richter, dont l'épicentre est situé dans une région très peuplée avec des constructions précaires et qui surviennent de nuit (Gauzère, 2011). Les tremblements de terres sont à l'origine de glissements de terrain ou de raz de marée. Des répliques de forte intensité continuent souvent de faire trembler la terre après la secousse principale, causant des dommages supplémentaires et augmentant le stress psychologique des sinistrés (Gauzère, 2011).

Effets immédiats : Grand nombre de morts et de blessés, Atteinte des infrastructures (bâtiments, routes, conduites de gaz et d'eau), Dégâts psychologiques liés aux répliques, à la répétition à travers les ans, au sentiment de punition divine et d'impuissance (Gauzère, 2011).

De ce fait, pour limiter et/ou réduire les effets néfastes après un tremblement de terre et garantir la survie des sinistrés, quelques actions immédiates sont à prendre en compte entre autre : Traitement d'eau, Soins de santé primaire, système ambulancier, soutien psychologique (Gauzère, 2011).

« Le séisme d'Haïti, d'une magnitude de 7 sur l'échelle de Richter qui a eu lieu le 12 janvier 2010 causa la mort de plus de 300 000 personnes. Les survivants ne disposèrent pas ou peu

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d'eau potable, de nourriture, de médicaments et durent vivre au milieu des cadavres. Des épidémies sont à craindre au sein d'une population affaiblie suite à la catastrophe ».

1.3.1.2 Éruption volcanique

L'éruption volcanique est un phénomène géologique caractérisé par l'émission de lave. Les éruptions volcaniques sont toujours spectaculaires et fascinantes par leur nature généralement imprévisible et par leur force causant mort et destruction (Ben Sari, 2004). Les éruptions volcaniques sont engendrées par des épanchements de magma accompagnés de gaz à partir d'un évent volcanique. Les coulées se déversent le long des flancs du volcan à des vitesses pouvant atteindre plusieurs centaines de kilomètre à l'heure et voyagent sur des distances approchant souvent une dizaine de kilomètres voire, 40 kilomètres du lieu de la catastrophe (Gauzère, 2011). L'éruption volcanique peut être consécutive à un séisme survenant dans une zone volcanique (Ben Sari, 2004).

Effets immédiats : mouvement de population de grande ampleur, contraintes de fuir la coulée de lave, les coulées de débris appelées lahars et les avalanches incandescentes de magma ardent (coulées pyroclastiques, avec températures de 1200 degrés Celsius) ; pénuries alimentaires provisoires ; contamination des réservoirs d'eau par les cendres (nitrate, métaux lours...) (Gauzère, 2011).

Actions immédiates à prendre : ménager des endroits sûres, de prévoir des abris, de l'eau, des vivres et des produits médicaux : nettoyage et protection des réservoirs d'eau ; fourniture de services et de produits sanitaires élémentaires (Gauzère, 2011).

« L'éruption du Nevado del Ruiz en 1995 en Colombie du 11 septembre 1985 au 13 juillet 1991, il fut a l'origine d'un lahar, c'est à dire une coulée boueuse volcanique de 68 millions de mètres cubes, haute de 20 mètres, qui a englouti une partie de la ville d'Armero dans la nuit du 13 au 14 novembre 1985, tuant plus de 25 000 personnes surprises dans leur sommeil et laissant plus de 10 000 sans-abris (Lanlois et al, 2007)».

1.3.1.3 Tsunami

C'est à dire un raz de marée souvent dû à un séisme ou une éruption volcanique sous-marine de grande ampleur. En effet, en domaine océanique, ils provoquent le déplacement brutal d'un important volume d'eau, créant en surface une vague qui se déplace à près de 800 km/h et qui s'amplifie à l'approche des côtes : c'est alors un mur d'eau pouvant atteindre plus de 30 m de hauteur qui s'abat sur les rivages (Ben Sari, 2004).

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« Un séisme sous-marin a eu lieu dans une partie de l'océan Indien le 26 décembre 2004. Celui-ci d'une magnitude de 9 sur l'échelle de Richter a engendré une déferlante de tsunamis de l'Indonésie à l'Inde, en passant par la Thaïlande, les Maldives et le Sri Lanka. Ce tsunami s'est manifesté par des vagues gigantesques de plus de 10 mètres progressant sur le littoral à plus de 800 km/h, balayant les côtes et détruisant tout sur leur passage. Le bilan humain est catastrophique : plus de 227 000 personnes sont mortes ou portées disparues. Cependant l'après-raz-de-marrée peut être encore plus mortel que la vague elle-même. Les maladies liées à la putréfaction des cadavres gisant sur le sol, à la contamination de l'eau potable et à la péremption des aliments sont susceptibles de faire leur apparition. La faim peut survenir en cas de destruction des récoltes et des stocks alimentaires (Lay et al, 2004).

1.3.1.4 Glissement de terrain

Est un phénomène géologique où une masse de terre descend une pente. Il peut aussi être dû à un séisme, mais, le plus souvent, la gravité de certaines conditions météorologiques suffisent. On distingue les glissements de terrain typiques, qui affectent des zones où la stabilité est précaire et les glissements de terrain atypiques, qui ont lieu dans des sites habituellement stables et ne sont donc engendrés que par des actions sismiques (Ben Sari, 2004). 15% de la ville de Bukavu risque de glissement de terrain qui se produit souvent dans le micro-rift déclenché par des événements à la fois hydrologiques et sismiques (Bunduki et al, 2014). Le déboisement et une large croissance de la population constituent les causes directes.

« En février 2006, un gigantesque glissement de terrain a balayé un village entier de l'ile de Leyte aux Philippines. Ce glissement de terrain aurait été déclenché après un séisme de 2,6 sur l'échelle de Richter. Cependant la secousse n'est pas assez puissante pour avoir déclenché a elle-seule le glissement de terrain, mais elle a peut-être accéléré les choses. Le bilan fait état d'environ 1106 morts » (Souleymane, 2008).

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1.3.2 Catastrophes Naturelles à caractère climatiques

Parmi les catastrophes naturelles climatiques, on peut regrouper celles liées aux systèmes de pression (cyclones, tornades, trombes, vents, tempêtes), celles liées aux perturbations météorologiques (inondations, orages, foudre) et celles liées aux variations climatiques dues à des causes externes à la Terre (périodes chaudes ou froides, crises climatiques).

1.3.2.1 Cyclone

Le cyclone est un tourbillon d'air se déplaçant très rapidement en tournoyant sur lui-même. Les cyclones se forment au-dessus des océans lorsque la température de l'eau est supérieure à 26 °C. L'ascendance d'air chaud forme un système tourbillonnaire dépressionnaire de 300 à 800 km de diamètre, où les vents circulaires peuvent dépasser 200 km/h. Des centaines de cyclones se créent chaque année entre les 8e et 30e degrés de latitude pour les deux hémisphères, d'où le qualificatif de tropical qui leur est généralement donné (Ben Sari, 2004). Les prévisions sont possibles plusieurs jours à l'avance (Bernard-A G, 2011). Les cyclones tropicaux figurent parmi les catastrophes naturelles les plus dangereuses. Chaque année, plusieurs communautés souffrent des dévastations, des destructions et des pertes sévères en vies humaines et en biens matériels qu'ils provoquent (Ben Sari, 2004).

Les tornades se créent, à terre, lorsque de l'air chaud est aspiré en tourbillonnant vers l'air froid des couches supérieures. Malgré leur taille modeste, de 40 à 200 m de rayon, et leur courte durée de vie (quelques dizaines de minutes), les tornades sont très dévastatrices en raison de la baisse brutale de pression dont elles sont le siège et des vents violents qu'elles génèrent, qui peuvent atteindre 600 km/h, détruisant tout sur leur passage (Ben Sari, 2004).

« Aux États-Unis, le cyclone Katrina est connu comme l'un des plus puissants cyclones qui ait frappé le pays. Celui-ci a atteint les côtes à proximité de la Nouvelle Orléans puis la Louisiane en août 2005. Au maximum de sa force, Katrina avait des vents de 280 km/h et a provoqué des vagues d'une hauteur avoisinant les 11 mètres. Le bilan du passage de cette catastrophe se résume à 1836 morts, 705 disparus sur le territoire américain et de nombreuses personnes doivent être hébergées dans des foyers d'accueil car leurs habitations ont été totalement détruites par le cyclone (Knabb Richard, 2006)».

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1.3.2.2 Inondation

L'inondation est un débordement d'eau qui submerge les terrains environnants. Les perturbations climatiques peuvent amener des pluies excessives et des orages. Si une inondation concerne des zones habitées, cela entrainera des conséquences plus ou moins graves sur les populations, leurs habitations, leurs biens et l'environnement (Ben Sari, 2004). La ville de Bukavu située dans des zones à risque, il en résulte une très grande vulnérabilité aux inondations surtout pendant la saison pluvieuse. De plus, les sols sont fragilisés par de fortes densités ou des infiltrations permanentes liées aux éboulements des eaux usées non canalisées (Bunduki et al. 2014). À côté des débordements de rivières, un autre type d'inondation résulte des pluies torrentielles d'orage sur des sols déjà gorgés d'eau : l'eau ne s'infiltre pas, mais ruisselle et s'accumule dans les zones topographiquement basses qu'elle inonde. Les orages (1 800 par minute à travers le monde) amènent aussi la foudre, qui tue près d'un millier de personnes chaque année, et la grêle, qui occasionne victimes et dégâts. L'inondation est l'aléa naturel le plus répandu dans le monde et peut survenir dans toutes les régions du globe, c'est un des phénomènes naturels qui touchent le plus d'êtres humains (Driss B, 2004).

Effets immédiats : eau non potable ; absence de nourriture ; destruction des structures de soin ; perte des médicaments ; destruction économique et insécurité alimentaire à court et moyen termes (Gauzère, 2011).

Actions immédiates à prendre : potalisation de l'eau ; sécurité alimentaire et enfin réunification des familles (Gauzère, 2011).

« Du 24 au 26 octobre des pluies torrentielles se sont abattues sur le Groupement de Mbinga au nord de Kalehe, entraînant la mort de 5 personnes et la disparition de centaines personnes. Cela représente la plus grave catastrophe de l'année 2014 dans la Province du Sud-Kivu. Dans les villages affectés par les glissements de terrain et inondations, dont Bushushu, Chishenyi, Luzira, Nyambasha et Nyamukubi, plus de 700 maisons ont été détruites ainsi que de nombreuses infrastructures socio-économiques : trois microcentrales permettant d'alimenter la zone en électricité, deux écoles, un centre de santé, des ponts et une église qui abritaient plusieurs personnes ont tous été emportés par les eaux (OCHA, 2014) ».

1.3.2.3 Sécheresse

Est un temps, un climat très sec. C'est un phénomène dévastateur à long terme survenant après une période prolongée de déficit pluviométrique par rapport à la moyenne statique enregistrée sur plusieurs années dans la région (Gauzère, 2011).

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« La Somalie a été durement touchée par la sécheresse entre 1990 et 1993. La faible saison des pluies a réduit les ressources en eau, qui limitent de plus en plus les potentiels agricoles déjà faibles et obligent les éleveurs a réduire l'ensemble de leur bétail. Or le bétail constitue la première ressource économique des ménages. Dans ce contexte, les populations sont confrontées à une véritable menace et n'ont pas de ressources pour affronter la situation sans aide extérieure. Ainsi 400 000 personnes sont mortes de la famine (Olivier Tallès, 1993).

1.3.3 Catastrophes Naturelles à caractère biologiques ou écologiques

Ces catastrophes sont de différents types : les épidémies, les épizooties, les invasions et proliférations d'espèces.

Les épidémies se propagent beaucoup plus vite. La rougeole et le cholera sont des épidémies plus observées dans la ville de Bukavu. En effet, n'importe quelle ville du monde n'est guère qu'à quelques heures d'avion de toute zone infectée. De plus, les populations se concentrent. Il s'agit de l'apparition d'un grand nombre de cas d'une maladie infectieuse dans une région donnée ou au sein d'une population qui en sont normalement exemptes (Gauzère, 2011).

Les épizooties, infectieuses et contagieuses, sont, pour les animaux, les équivalents des épidémies. Certaines maladies peuvent se transmettre à l'homme, comme la rage, la brucellose, la maladie du sommeil et, peut-être, car cela n'est pas établi et l'incertitude demeure, la " maladie de la vache folle " (encéphalopathie spongiforme bovine). D'autres épizooties n'ont pas de conséquences directes sur l'homme, comme la fièvre aphteuse, mais peuvent entraîner de lourdes pertes pour les éleveurs (Gauzère, 2011).

Le cas le plus célèbre de prolifération d'espèces est celui des lapins en Australie. À partir de 20 individus introduits en 1874, on en comptait plus de 5 milliards en 1940, dévastant le couvert végétal. Du lapin en Australie à la caulerpe en Méditerranée, la plupart de ces proliférations résultent de l'introduction d'espèces dans des habitats éloignés de leur milieu d'origine et donc isolés de leurs prédateurs et parasites naturels qui limitent écologiquement leurs effectifs ( http://ecologie.nature.free.fr ).

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1.4 CONSEQUENCE DES CATASTROPHES NATURELLES

Les catastrophes causent des pertes de vies humaines et de moyens d'existence,

endommagent les infrastructures et les communications, entravent l'activité économique et accroissent le risque d'épidémies. Dans de nombreuses régions, cet impact est aggravé par la pauvreté et la marginalisation, ainsi que le surpeuplement (Bunduki et al. 2014)

1.4.1 Conséquences économiques

Les catastrophes sont sources de pertes économiques majeures. Dans la ville de

Bukavu, elles se traduisent généralement par un fort impact sur les infrastructures, les ressources de productivité (personnes tuées ou blessées, journées sans travail, biens ménagers etc.), Tremblement de terre, glissements de terrains ou inondations affectent directement les infrastructures, notamment la destruction des écoles, des structures sanitaires, des maisons, des marchés, des routes, des réseaux d'énergie électrique etc. (Bunduki et al. 2014)

1.4.2 Conséquences sanitaires

Les conséquences sanitaires sont des dangers réels de la population de la ville de

Bukavu, les catastrophes naturelles favorisent les mouvements et la concentration des populations qui sont à la base des maladies transmissibles et accroissent le risque d'épidémies comme le choléra qui est le plus souvent observé dans les différents quartiers de la ville de Bukavu lors d'une catastrophe naturelle. Les catastrophes naturelles ont aussi des répercussions sur la souffrance mentale et psychologique (dépression majeure, troubles anxieux, stress aigu hypertension) due aux deuils, perte des biens, disparition des personnes chères sont aussi remarqué. Ces conséquences surviennent soit rapidement après la catastrophe soit de façon différée et elles sont parfois observées durant plusieurs années (Smith EM et Al, 1990)

1.4.3 Conséquences sociales

Les catastrophes naturelles entraînent des conséquences sociales multiples entre autre

relogement, pertes matérielles, difficultés financières, interruption d'activité professionnelle voire perte de travail, dissociation familiale, fermeture des commerces et services de proximité, fermeture des écoles...

Les conséquences sociales et sanitaires sont souvent associés : l'enchaînement des bouleversements sociaux et économiques induits par les catastrophes naturelles peut avoir, dans un second temps, une influence sur les maladies cardiovasculaires, la mortalité et la santé mentale (Berkman, 2000)

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2 : VULNERABILITE AUX RISQUES NATURELS EN MILIEU URBAIN

2.1. CONSEQUENCES DE LA VULNERABILITE

La vulnérabilité des villes et ses causes aggravantes des risques naturels ont au moins trois

conséquences tels que décrit par Jean-Claude Thouret et Robert D'ercole (1996) :

? Le rythme des pertes humaines et des dommages matériels est plus rapide (5 à 6 % par an: SMITH, 1992) que le solde démographique global (2 à 3 %), du fait de la concentration accélérée des habitants en méga cités ;

? L'endommagement provoqué surpasse la capacité nationale de restauration et atteint parfois la moitié du PNB d'un Etat appauvri (Managua au Nicaragua. 1972) ; le coût moyen global des dommages engendrés par une catastrophe dans une grande ville peut représenter 15 à 40 % du PIB annuel du pays (coût du séisme de Mexico : 20 % du PIB mexicain en 1985) ;

? les répercussions à long terme sont si gravent qu'elles freinent durablement le développement général du pays (MORA, 1994), d'autant plus que, en cas d'endommagement de grande amplitude ou répété, l'assistance étrangère est attendue. Or, celle-ci gêne le développement d'un pays et contribue à rendre dépendante son économie, par l'endettement, et à marginaliser sa société (SUSMAN et al.. 1983).

2.2. FACTEURS DE VULNÉRABILITÉ AUX RISQUES NATURELS EN MILIEU URBAIN

En se basant sur l'approche de la vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain

mis en place par Thouret et Robert, nous retenons trois facteurs de vulnérabilité dont les facteurs de vulnérabilité structurels, géographiques et conjoncturels. Cette approche examine ensuite les types de réponses des populations exposées et sinistrées que ces facteurs induisent. (Jean-Claude Thouret et al, 1996)

2.2.1 Facteurs structurels de la vulnérabilité

La vulnérabilité d'une société urbaine, la ville de Bukavu par exemple et des biens exposés aux risques naturels se définit de manière qualitative et semi-quantitative par quatre catégories de facteurs structurels : sociodémographiques et économiques, socioculturels, fonctionnels et techniques, institutionnels et politico-administratifs. Dans la ville de Bukavu, ce facteur est expliqué par une croissance démographique rapide avec une grande proportion des populations pauvres exposées aux risques naturels qui ont des moyens faibles et utilises des techniques moins appropriés pour réduire les risques naturels et le manque d'une politique de gestion des risques et prévention de catastrophes naturelles dans la ville.

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L'étude de ces facteurs requiert un diagnostic pluridisciplinaire de longue durée, ainsi qu'une solide base de données historique rassemblant sur un site urbain donné les expériences des désastres ou des sinistres vécus (Touret et al, 1996)

2.2.2 Facteurs géographiques de la vulnérabilité

Les facteurs géographiques désignent les contraintes de localisation, le lieu et le moment précis, le style et la récurrence de l'impact de la catastrophe. Ils se réfèrent aux paramètres spatio-temporels de l'impact d'un phénomène naturel créateur de dommages et aux caractéristiques de la catastrophe (Touret et al, 1996).

2.2.3 Facteurs conjoncturels de la vulnérabilité

Les facteurs conjoncturels tels que les dysfonctionnements urbains et techniques, les blocages institutionnels et les défaillances temporaires accentuent les facteurs géographiques cités et modifient certains facteurs structurels. C'est la coïncidence entre les caractéristiques spatio-temporelles de l'impact et l'émergence des dysfonctionnements contingents, internes ou externes, qui provoque l'impact catastrophique d'un phénomène naturel, c'est-à-dire soudain, violent et dévastant une grande surface (Touret et al, 1996).

2.3. ATTITUDES DES POPULATIONS EN CAS DES CATASTROPHES

Dans la ville de Bukavu; avant, pendant et après la crise déclenchée par une catastrophe naturelle interviennent diverses réponses des populations exposées, qui induisent les effets de la catastrophe. Ces réponses s'expriment par des modes de comportement contrastés, variables dans l'espace, dans le temps, entre les sociétés et en leur sein. Ces variations dépendent d'un petit nombre de seuils socioculturels qui vont façonner le comportement humain en cas de catastrophe (Jean-Claude Thouret et al. 1996).

2.3.1 ATTITUDES ET SEUILS SOCIOCULTURELS

BURTON définis trois seuils socio-culturels de comportement dont :

La prise de conscience, l'action de mitigation ou atténuation des dommages ou de leurs effets et le refus menant à une modification radicale (Burton et al. 1978). A Bukavu, une fois les populations incitées, elle sont conscientes du danger auquel sont exposées et comprennent qu'elles peuvent faire beaucoup pour réduire les pertes socio-économiques dus aux catastrophes naturelles, en prenant quelques actions d'atténuations des dommages, dont par exemple la construction des murs de soutènement des parcelles en majorité, en plantant des arbres antiérosifs, canalisation d'eau etc. avec des catastrophes naturelles toujours fréquentes et graves dans la ville, la délocalisation des populations sur les sites estimés sans risque est la dernière solution qu'envisagerait le pouvoir politique.

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Ces seuils constituent autant d'étapes que l'individu ou le groupe peut atteindre par une amélioration de la perception du risque. Ainsi quatre modes principaux de réponse sociale peuvent être distingués en situation d'une crise de catastrophe (Mileti, 1993)

1 Mode de l'absorption passive de l'endommagement répété, qui s'explique par l'absence de conscience du risque chez l'individu et/ou l'absence de préparation à la crise chez la communauté génèrent la vulnérabilité,

2 Mode de l'acceptation de l'endommagement : elle intervient quand le seuil de prise de conscience est acquis. Ce mode se traduit par un ajustement temporaire et partiel aux effets des catastrophes, grâce au partage des pertes et des coûts des dommages.

3 Mode de la réduction de l'endommagement par une atténuation individuelle ou collective avant, pendant et après la catastrophe. Ici la nécessité d'avoir des plans de protection et d'évacuation dans des villes.

4 Mode de la modification radicale à priori du comportement social en cas de crise, une fois le seuil de refus dépassé. Modifier revient à intervenir a priori et deux façons sur les conséquences des désastres : changer le mode d'occupation du sol et délocaliser les populations menacées et les reloger sur des terrains constructibles et présumés sans danger.

La modification radicale exprimant une volonté politique sous la forme d'une planification urbaine préventive à long terme s'avère très efficace lorsqu'elle est relayée par l'action communautaire.

2.3.2 DIFFERENTES ATTITUDES FACE AUX CATASTROPHES

Les réponses sociales dépendent d'abord des caractéristiques de l'alerte et de l'individu menacé. Mileti (1993) donne cinq étapes successives qui façonnent la perception du risque et le comportement consécutif de l'individu : l'individu entend l'information, confirme, comprend le message, en personnalise la teneur et entreprend l'action.

Elles dépendent aussi du type de société et varie au sein d'une société au même moment. D'une part, les réponses des sociétés modernes s'opposent à celles des sociétés moins développées (Chester, 1993). D'autre part, les réponses varient au sein d'une société citadine, y compris durant le déroulement de la catastrophe, parce qu'elle concentre et juxtapose des communautés d'origine différente aux caractéristiques, comportements et représentations contrastés (Mitchell, 1994).

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2.4 EVALUATION DU RISQUE

Le risque résulte du croissement du phénomène naturel et des éléments vulnérables (BOULEUX, 1999). L'évaluation des risques naturels permet d'orienter la prévention des risques vers les zones les plus vulnérables en améliorant leur protection (Céline Ronté, 2003). Dans le projet européen IMIRILAND, les risques naturels sont considérés comme étant le produit de l'aléa et de ces conséquences (Céline Ronté, 2003).

Risque = Aléa x (Vulnérabilité x Valeur des objets à protéger) en titre d'exemple : le Glissement de terrain comme aléa sur deux sites à risque dans la ville de Bukavu (site ITFM et Ndendere) où vivent des personnes avec des biens et font les activités économiques, lorsqu'il y a danger généré par le glissement de terrain survenant dans les deux sites déjà vulnérable et partant des nombres des habitants, nous pouvons conclure que le site où vive un nombre élevé des populations par rapport à un autre est plus vulnérable et aussi le niveau de risque est grand.

Le processus d'évaluation du risque se réalise en quatre étapes générales à savoir (Kuitsouc, 2011) :

- Identification de la nature de l'aléa : emplacement, intensité et probabilité d'un danger, qui implique une analyse des tendances passées des dangers et des menaces présentes sur le territoire ;

- Evaluation de la vulnérabilité ou l'analyse des vulnérabilités : déterminer l'existence et le degré de vulnérabilité et l'exposition au danger ;

- Analyse des capacités : identifier les capacités et les ressources disponibles pour le territoire pour réduire les risques, et,

- Analyse ou Estimation du risques de catastrophes : analyser et évaluer les niveaux de risque et de déterminer le niveau acceptable de risques, sur la base des informations recueillies auprès de l'aléa, la vulnérabilité.

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3. CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU

3.1 Contexte

Les catastrophes naturelles causent des dégâts importants, notamment la destruction des moyens d'existence des ménages et des infrastructures des services de base (écoles, centres de santé etc.), dans la ville de Bukavu (OCHA, 2014). Le déboisement et le non-respect des normes d'urbanisme et des constructions anarchiques, notamment, contribuent à l'augmentation de la vulnérabilité des populations vis-à-vis de ces différents aléas naturels. Par ailleurs, la survenue d'une catastrophe naturelle majeure telle qu'une éruption volcanique autour de Goma ou d'un tremblement de terre dans les Kivu, situés à l'Ouest du rift africain, restent une éventualité à considérer (OCHA, 2014).

Les hommes et l'environnement dans la ville de Bukavu sont de plus en plus touchés par les conséquences des catastrophes naturelles. Cela s'explique par un certain nombre de raisons, comme l'accroissement de la population et la densité démographique, les migrations et l'urbanisation barbare, la dégradation de l'environnement et le changement climatique mondial possible (FICR, 2001).

Au cours du premier semestre 2014 par exemple, les glissements de terrain ont affecté plus 1 176 ménages (Bukavu, et Territoire de Walungu), les inondations 2 254 ménages (Fizi, Kalehe, Uvira et Shabunda) (OCHA, 2014) et les épidémies (choléra et rougeole) sont les deux risques épidémiques principaux de la province. Dans son rapport, UNICEF montre qu'au Sud-Kivu on a enregistré 4355 nouveaux cas dont 26 décès en 2014 contre 3275 cas et 7 décès en 2013 de choléra et pour la rougeole, 14015 cas dont 1 décès ont été rapportés contre 776 cas et 12 décès en 2013 (UNICEF, 2014).

3.2 Cause de la recrudescence de la vulnérabilité dans la ville de Bukavu

Suite aux constructions sur des sites à risque et l'utilisation des matériaux de construction non adapté à la ville de Bukavu présentant un relief à pente élevé, l'essor démographique croissant, la nature du sol et au manque de rigueur de la part des certains acteurs étatiques lors de l'octroi des parcelles, on remarque qu'il y a des cas glissement de terrain, tremblement de terre, inondation surviennent dans la ville de Bukavu causant des dégâts matériels, humains et environnementaux énormes (K. Bunduki et al, 2014)

Les facteurs naturels qui sont en liaison directe avec la dégradation du milieu naturel sont : les séismes, l'aléa climatique, la lithologie et la topographie.

Située au point d'intersection des directions tanganyikiennes et albertiennes, la ville de Bukavu on y trouve la présence des failles dans la région qui ont contribué au modelé du

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relief typique de Bukavu avec des plateaux fortement disséqués et les effondrements des quartiers comme Mukukwe, Clinique et Industriel (Sadiki N et al 2010).

En effet, l'alternance saisonnière du climat en une saison humide et une saison sèche, associée à une diminution de couverture végétale et à la lithologie favorise grandement l'érosion et les mouvements de terrain pendant la saison humide (Tréfois et al. 2002).

3.3 Risque environnemental à Bukavu

L'est de la RDC est l'une de régions sismiques les plus actives d'Afrique (PNUE, 2011). La ville de Bukavu située sur le lac Kivu vit fréquemment des activités sismiques modérées qui atteignent quatre ou plus sur l'échelle de Richter (UNDAC, 2008). Les débris retombant de l'éruption et l'effondrement des immeubles représentent un danger immédiat pour les populations locales. Généralement, les normes de construction mal appliquées et la mauvaise qualité des matériaux utilisés pour construire les bâtiments les rendent peu résistants aux secousses sismiques. Les tremblements de terre déclenchent également des glissements de terrain dans la région de l'est. 15 % de la ville de Bukavu qui est construite en couches épaisses d'argile et de lave durcie, par exemple, sont exposés au risque de glissements de terrain et de chutes de pierres (UNDAC, 2008). Le lac Kivu contient plusieurs gaz, les plus importants étant le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Une éruption sous le lac risquerait de libérer le CO2 et d'entraîner une catastrophe naturelle comme au lac Nyos au Cameroun, qui a fait plus de 1800 morts en 1986 (Enda, 2008).

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4. GESTION DES RISQUES NATURELS

La réduction des risques est une composante essentielle à intégrer dans tout programme d'urgence et de développement, à travers l'élaboration et la mise en oeuvre de stratégies visant à réduire la vulnérabilité et accroître la résilience des populations (ISDR, 2005).

Les phases d'intervention en cas de catastrophe sont à considérer comme un processus interactif s'appuyant sur une gestion intégrée du risque qui, en synergie avec les dynamiques de développement et selon une approche multisectorielle, vise au renforcement des capacités locales (UE, 2001). Ceci implique une prise de conscience et une analyse systématique des aléas et des vulnérabilités, aux échelles locale et nationale. La gestion du risque est donc un processus multidisciplinaire qui, à travers des choix politiques locaux soutenus par les instances internationales, permet et favorise l'engagement actif d'une communauté dans la réduction de sa propre vulnérabilité et dans le renforcement de son autosuffisance en situation de crise (Philippe Garnier et Al 2011). Elle porte sur une démarche participative basée sur les connaissances disponibles sur place et d'adoption d'une stratégie de gestion du risque adaptée localement, tout en s'insérant dans un système régional et national, en liaison avec des plateformes internationales.

Les interventions des acteurs locaux pour la réduction des risques à Bukavu, devraient s'inscrire dans le cycle de gestion des catastrophes qui comprend les différentes étapes suivantes : l'analyse du risque, étude des capacités et de vulnérabilité, atténuation et prévention, planification de l'intervention, prédiction avertissements, réponse et enfin le rétablissement.

Analyse du risque

Rétablissement

Etude des capacités et de

Vulnérabilité

Réponse

Atténuation et Prévention

Prédiction avertissements

Planification de l'intervention

Source : Plan ORSEC de la RDC, 2012

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CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DU TRAVAIL

2.1 PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

La ville de Bukavu, située au Sud du lac Kivu est le chef-lieu de la Province

du Sud-Kivu. A part sa fonction politico administrative, Bukavu est également une ville commerciale, industrielle, touristique, religieuse et intellectuelle la plus importante de la Province (Bunduki et al, 2014). Sa population en 2014 était de 870954 habitants (Mairie Bukavu, 2015), connaît un fort exode rural accentué surtout par les troubles politiques dues aux rébellions dans le pays depuis 1996 (Bunduki et al, 2014). La ville de Bukavu est divisée en 3 communes dont la commune d'Ibanda, de Kadutu et de Bagira. Chaque commune est divisée en quartiers et chaque quartier en avenues.

2.1.1 RELIEF

Quant aux terrains qu'on y trouve, ils peuvent être groupés en deux ensembles

principaux : les terrains du socle et les terrains volcaniques (Bunduki et al, 2014), auxquels il faut ajouter un troisième ensemble : les terrains de couverture que l'on trouve au fond des lacs Kivu, Tanganyika, ainsi que dans la plaine de la Ruzizi. Le socle réunit tous les terrains antérieurs au carbonifère moyen et couvre pratiquement tout l'Ouest et le Centre de la province, plus de 70 % de l'étendue de la province. Ces terrains anciens sont riches en minerais : de cassitérite, l'or, le colombo-tantalite, le wolframite etc. Minerais exploités depuis la période coloniale jusqu'à nos jours. Les environs de la ville de Bukavu sont des régions volcaniques où l'on rencontre des roches basaltiques, voire des laves anciennes vers INERA MULUNGU (Bunduki et al, 2014). D'ailleurs le Mont Kahuzi est un volcan éteint. Quant au relief, il est très varié. L'Est très montagneux s'oppose au Centre et à l'Ouest de la province où l'on rencontre respectivement des hauts plateaux et des bas plateaux.

2.1.2 CLIMAT

Les facteurs principaux qui déterminent les climats du Sud-Kivu sont la latitude et

l'altitude. Le Kivu montagneux, c'est -à dire l'Est de la province jouit d'un climat de montagne aux températures douces où la saison sèche dure 3 à 4 mois de juin à septembre (K. Bunduki et al, 2014). A titre d'exemple Bukavu et Goma connaissent une température moyenne annuelle de 19°C.

2.1.3 HYDROGRAPHIE

Elle est abondante. On y trouve le lac Kivu (1.470 m). Il est le plus profond de

l'Afrique et le 2è du monde après le lac Baïkal (1.741 m). Le lac Kivu, il est peu poissonneux suite à la présence des gaz carbonique et méthane (K. Bunduki et al, 2014). En commune de

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Kadutu, l'hydrographie est constituée par la rivière Kawa qui sépare Kadutu d'Ibanda et ses affluents (Kahushu, Kabuye, Funu, ...). En commune de Bagira,les principaux cours d'eau sont Wesha séparant Bagira de Kadutu, Bwindi et Nyakaliba.(Mukenge, 2010)

2.1.4 PLUVIOMÉTRIE

Les territoires de Kabare, Walungu, Kalehe, Idjwi et la ville de Bukavu connaissent deux saisons : la saison sèche qui dure 3 mois de Juin à Septembre et la saison de pluie qui dure 9 mois (K. Bunduki et al, 2014). La saison sèche connaît une température élevée et une rareté de pluies durant toute cette période. C'est à ce moment qu'on cultive les endroits marécageux. La saison de pluie connaît une forte précipitation mais ce dernier temps avec l'abattage désordonné des arbres, la destruction de l'environnement et la surpopulation fait que la pluie devient de plus en plus rare (K. Bunduki et al, 2014). La Précipitation irrégulière de 1321, 8 m par an avec les deux saisons dont la plus longue est celle de la saison des pluies qui va de septembre jusqu'en Mai, et la plus courte correspond à la saison sèche (Mukenge, 2010).

2.1.5 CARTE ADMINISTRATIVE DE LA VILLE DE BUKAVU

Carte administrative de la ville de Bukavu (Sadiki, 2009)

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2.2 APPROCHE METHODOLOGIQUE

- Méthode : l'ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité étudiée. Par là, la méthode désigne donc une démarche logique, indépendante du contenu particulier de la recherche, et qualifie des processus et des formes de perception et de raisonnement destinés à rendre intelligible la réalité à appréhender (Loubet del Bayle, 2000).

- Technique : C'est un moyen précis pour atteindre un résultat partiel, à un niveau et à un moment précis de la recherche. Cette atteinte de résultat est directe et relève du concret, du fait observé, de l'étape pratique et limitée (Omar Aktouf, 1987).

- Méthodologie : Elle peut se définir comme étant l'étude du bon usage des méthodes et techniques. Il ne suffit pas de les connaître, encore faut-il savoir les utiliser comme il se doit, c'est-à-dire savoir comment les adapter, le plus rigoureusement possible, d'une part à l'objet précis de la recherche ou de l'étude envisagée, et d'autre part aux objectifs poursuivis (Omar Aktouf, 1987).

- Approche : Est à considérer comme une démarche intellectuelle qui n'implique ni étapes, ni cheminement systématique, ni rigueur particulière. C'est à peu près un état d'esprit, une sorte de disposition générale qui situe l'arrière-fond philosophique ou métathéorique du chercheur ou de la recherche (Omar Aktouf, 1987).

Notre étude étant inscrite dans le cadre d'une recherche exploratoire et explicative qui consiste à décrire, nommer ou caractériser un phénomène, une situation ou un événement de sorte qu'il apparaisse familier (M. Assie et al, 1989), La collecte des données était appuyée sur des observations, sur des entretiens et des questionnaires. Ces derniers sont les instruments qui nous a servir à mesurer les variables d'étude et nous fournir des informations de type qualitatif et des informations de type quantitatif.

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2.2.1 METHODES ET MATERIELS UTILISES

2.2.1.1 METHODES

Nous avons recouru aux méthodes suivantes :

? Méthode déductive : Elle consiste à passer des propositions prises pour prémisses à des propositions qui en résultent, suivant des règles logiques. Dans la pratique, elle consiste à appliquer un principe général à un cas particulier mais aussi de vérifier une hypothèse générale sur le plus grand nombre d'observations particulières (Omar Aktouf, 1987). Cette méthode nous a permis à partir des catastrophes naturelles survenues dans la ville, d'analyser les attitudes des populations de Bukavu. Aussi elle nous a permis de vérifier nos hypothèses qui sont générale par le plus grand nombre d'observations particulières. Nous l'avons utilisée à l'étape de la récolte des données sur terrain au moment de l'enquête.

? Méthode analytique : consiste à décomposer l'objet d'étude en allant du plus complexe au plus simple afin d'en saisir les rapports et de donner un schéma général de l'ensemble (Omar Aktouf, 1987).

Elle nous a permis de faire la décomposition des éléments constitutifs essentiels de notre sujet afin d'en savoir les attitudes et perceptions des populations sur les catastrophes naturelles et les effets socio-économique que cause les catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.

Cette méthode à été utilisée à différentes étapes de notre introduction générale mais aussi à la réalisation de notre premier chapitre.

? Méthode comparative : elle consiste à opérer une confrontation entre plusieurs contextes pour expliquer des différences (Wacheux, 1996).

Ainsi cette méthode nous a aidée à comprendre notre sujet de recherche dans les différentes communes que compose la ville de Bukavu.

C'est au niveau de l'analyse et présentation des résultats où cette méthode à été plus utilisée.

2.2.1.2 TECHNIQUES

Pour une bonne récolte des données et leur analyse, nous avons recouru à l'approche qualitative CAP (Connaissance Attitude et Pratique) privilégiant la triangulation des méthodes, techniques et la méthode statistique (quantitative) (Robinson et al, 1998). Ainsi, nous avons recouru à un ensemble des techniques pour collecter les informations tout au long du processus de recherche, entre autre :

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1. L'observation directe : pendant beaucoup de jours, nous allons palper de la réalité de la ville de Bukavu. Nous allons parcourus toutes les communes pour nous enquérir des attitudes des populations sur les catastrophes naturelles

2. Enquête par questionnaire : elle nous permettre de tenir des conversations avec nos enquêtés afin de recueillir les informations fiables en rapport avec l'objet de recherche.

3. Entretien et/ou Interview : nous a servis d'organiser des échanges avec les autorités locales des différentes communes de la ville de Bukavu partant des leurs expériences et connaissances enfin d'obtenir des informations nécessaire en rapport avec l'objet de notre recherche.

4. Etude documentaire : cette technique est orientée vers une famille systématique de tout ce qui est écrit, ayant une liaison avec le domaine de recherche, elle concerne les documentations écrites (ouvrages, les rapports, les articles, les revues, l'internet,...). Elle nous a permis de bien élaborer tous les chapitres du présent travail

5. Echelle d'attitude : cette technique nous a permis de présenter à chaque enquêté une série de propositions étalonnées en lui demandant celles qu'il approuve et celles qu'il désapprouve. Toutes ces réponses étaient ensuite combinées et le résultat de cette combinaison déterminer automatiquement l'intensité de l'opinion ou de l'attitude de l'enquêté considéré sur les catastrophes naturelles.

2.2.2 VARIABLES ET INDICATEURS D'ETUDE

Notre étude fait recours à deux variables : d'une part la variable à expliquer ou dépendante (attitudes et perceptions des populations de la ville de Bukavu) et la variable explicative ou indépendante d'autre part (catastrophe naturelle).

Il a été évident de mettre en place un canevas avant la descente sur terrain pour assurer préalablement de la façon dont nous devons collecter les informations nécessaires de notre étude également pour avoir des précisions dans l'analyse des données. Pour ce faire, nous tenons compte de cinq sous-variables qui constituent le questionnaire, dont 21 indicateurs en catégories suivantes : données générales de l'enquêté, connaissances sur les catastrophes naturelles, attitudes sur les catastrophes naturelles, les pratiques sur les catastrophes naturelles et les effets socio-économiques des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.

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2.2.2.1 variables sur les informations générales de l'enquêté

· Ville, Commune et Quartier

· Age et sexe

· Statut marital

· Niveau scolaire

· Occupation actuelle

2.2.2.2 variables sur les connaissances en rapport avec les catastrophes naturelles

· Connaissances des risques de catastrophes naturelles

· Connaissances sur l'origine des catastrophes naturelles

· Connaissances sur l'impact des catastrophes naturelles

· Connaissances des acteurs intervenant dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes naturelles

· Connaissances des systèmes de gestion des risques de catastrophes naturelles 2.2.2.3 variables sur les attitudes vis-à-vis des catastrophes naturelles

· Attitudes vis-à-vis des risques de catastrophes naturelles

· Attitudes liées aux acteurs intervenant dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes naturelles

· Attitudes vis-à-vis des systèmes de gestion des risques de catastrophes naturelles

· Attitudes quant aux media de communication pour la gestion des risques de catastrophes naturelles

2.2.2.4 variables sur les pratiques vis-à-vis des catastrophes naturelles

· Acteurs intervenant dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes naturelles

· Impact des catastrophes naturelles

· Participation des femmes dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes naturelles

· Limite des dommages des catastrophes naturelles dans le futur 2.2.2.5 variables sur les effets socio-économiques des catastrophes naturelles

· Conséquences sur la santé

· Conséquences sociales

· Conséquences économiques

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2.2.3 ECHANTILLONNAGE

La méthode d'échantillonnage proposée dans le cadre de notre étude est celle de l'échantillonnage probabiliste en grappes à deux degrés. Les grappes de population correspondent aux 3 communes de la ville de Bukavu, dans lesquelles un nombre de quartiers a été identifié, et considéré comme représentatif de la section communale dans son intégralités (1er degré). Dans chaque quartier, le questionnaire va être administré à un échantillon de ménages, identifiés de façon aléatoire in situ (2ème degré), jusqu'à atteindre le nombre d'enquêtés par section communale.

2.2.4.1 Taille de l'échantillon

La taille de l'échantillon est définit à partir de la formule de Magnani (1997) cité par IFAD dans son enquête de 2009 en RDC et qui tient compte des quatre étapes fournies par la Banque Mondiale (IFAD, 2009).

? Première étape : Calcul de la taille de l'échantillon de base

Pour un modèle d'enquête fondé sur un échantillon aléatoire simple, nous avons calculé la taille d'échantillon en appliquant La formule suivante :

t2 x p x (1-p)

n = (m)2

n = taille d'échantillon requise

t = niveau de confiance à 95% (valeur type de 1,96)

p = degré ou prévalence estimative de la population exposée

aux catastrophes naturelles

m = marge d'erreur à 5% (valeur type de 0,05)

80% de la population mondiale vivant dans des pays en développement sont exposée aux catastrophes naturelles (Dauphiné, 2003). Ainsi la taille de notre échantillon partant de la population totale représentant environ 80% de la population de la ville de Bukavu, L'utilisation des valeurs types indiquées plus haut donne le calcul suivant :

(1,96)2 x (0,8) x (1- 0,8) 0614656

n = = = 246 Personnes

(0,05)2 0,0025

? Deuxième étape : Effet du plan d'échantillon

Notre étude repose sur un échantillon en grappes, et non sur un échantillon aléatoire simple. Pour corriger la différence, nous avons multiplié la taille de l'échantillon par l'effet du plan d'échantillon (D). Généralement, cet effet est de 2 pour les enquêtes nutritionnelles et de 1 pour les enquêtes socio-économiques et culturelles.

Ainsi nous aurons : n x D = 246 x 1 = 246

32

? Troisième étape : Impondérables

Nous ajoutons 5% à l'échantillon pour tenir compte d'impondérables comme les non-réponses ou les erreurs d'enregistrement. N + 5% = 246 + 12 = 258 personnes

? Quatrième étape : Distribution des sujets observés

Pour terminer, nous arrondissons le chiffre obtenu au nombre le plus proche du nombre des

grappes (3 communes) à étudier.

De 258, nous arrivons, finalement, à 260 qui est la taille de notre échantillon finale.

Nous divisons alors, la notre taille finale d'échantillon par le nombre de grappes pour

déterminer le nombre des sujets à interviewer par grappe.

260 : 3 = 86,6 ~ 87 enquêtés par commune de la ville de Bukavu.

2.2.5 ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES

Pour mieux analyser les données recueillis aux près de nos enquêtés, nous avons recourir à l'Analyse qualitative et à l'analyse quantitative.

En vue d'une vérification fiable de nos hypothèses; la codification, le dépouillement et le traitement des données ont été effectué à l'aide du logiciel Sphinx plus2 version 4,5 qui a rendu facile l'établissement des graphiques en termes de pourcentage et le test statistique chi2

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CHAPITRE TROISIEME: PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS

3.1 PRESENTATION DES RESULTATS

3.1.1 IDENTIFICATION DES ENQUETES

Age et sexe des répondants

Masculin Féminin

52,0% 48,0%

18 - 25ans

81,8%

26 - 35ans

18,2%

42,9%

36 - 45ans

57,1%

60,0%

46 et plus

40,0%

Graphique 1 : répartition des répondants selon l'âge et le sexe

La dépendance est significative. chi2 = 11,03, ddl = 4, 1-p = 97,38%.

Les répondants sont majoritairement des personnes de sexe masculin avec 52% contre 48% de sexe féminin dans le groupe d'âge de 18 à 25 ans ; de même pour le groupe d'âge de 26 à 35 ans avec 81,8% de sexe masculin contre 18,2% de sexe féminin. Pour l'âge qui est compris entre 36 et 45 ans, la majorité des répondants sont de sexe féminin avec 57,1% contre 42,9% de sexe masculin et enfin pour le groupe d'âge qui comprend 46 ans et plus, 60% des enquêtés sont de sexe masculin et 40% de sexe féminin.

aucun

Etudes primaires

Etudes secondaires

Université

8,1%

8,1%

niveau scolaire

29,1%

54,7%

Graphique 2: répartition de répondants selon le niveau scolaire

Nous constatons dans ce graphique que 8,1% de nos enquêtés n'ont aucun niveau d'étude, 8,1% ont un niveau d'étude primaire, 29,1% avec un niveau d'étude secondaire et la majorité de nos enquêtés ont un niveau d'université soit 54,7%.

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Occupation actuelle des répondants

travail salarié 18,6%

Agriculture/élevage/pêche 1,2%

Commerçant

Journalier, petits métiers

Artisanat

Petit commerce

Pas de travail

10,5%

3,5%

4,7%

15,1%

16,3%

Etudiant 30,2%

Graphique 3: Profession des répondants

Au vu de ce graphique, nous trouvons que 30,2% sont étudiant, 18,6% sont des agents avec un travail salarié, 16,3% n'ont pas de travail, 15,1% font le petit commerce ; 10,5% sont de commerçants, 4,7% sont de journaliers, 3,5% font l'artisanat et 1,2% font de l'agriculture/élevage/pêche.

3.1.2 LES ATTITUDES ET PERCEPTIONS SUR LES CATASTROPHES NATURELLES

3.1.2.1 Connaissances en rapport avec les catastrophes naturelles

13,4%

56,3%

Les principales catastrophes naturelles fréquentes dans la ville de Bukavu

4,2%

26,1%

Inondation Sécheresse Glissement de terrain Tremblement de terre Epidémies

Graphique 1: Principales catastrophes naturelles fréquentes dans la ville de Bukavu

Le glissement de terrain est cité comme la principale catastrophe naturelle fréquente dans la

ville de Bukavu avec 56,3% de nos enquêtés qui affirment, 26,1% de nos enquêtés disent que l'inondation est fréquente, 13,4% de nos enquêtés disent le tremblement de terre et 4,2% disent les épidémies.

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Catastrophes naturelles fréquentes et leurs Gravités

Non réponse faible moyen

grave très grave

6,5%

19,4%

Inondation

38,7% 35,5%

6,0%

1,5%

Glissement de terrain

35,8%

31,3%

25,4%

6,3%

18,8%

Tremblement de terre

50,0%

25,0%

60,0% 40,0%

Epidémies

Graphique 2: Catastrophes naturelles fréquentes et leurs gravités

La dépendance n'est pas significative. chi2 = 8,05, ddl = 9, 1-p = 47,13%.

38,7% de nos enquêtés pensent que la gravité de l'inondation ces cinq dernières années est très grave, 35,5% estiment que c'est grave, 19,4% estiment que c'est moyen et 6,5% pensent que c'est faible. Pour le glissement de terrain, 35,8% de nos enquêtés disent que sa gravité ces cinq dernières années c'est moyen, 31,3% estiment que c'est grave, 25,4% estiment que c'est très grave et 6% pensent que c'est faible. Quand au tremblement de terre, la majorité de nos enquêtés soit 50% estiment que la gravité est grave, 25% estiment que c'est très grave, 18,8% estiment que c'est moyen et 6,3% estiment que c'est faible. 60% estiment que la gravité des épidémies ces cinq dernières années est grave et 40% pensent que c'est moyen.

1,2%

7,0%

2,3% 2,3% 3,5%

personne susceptible de souffrir

83,7%

tout le monde dans la communauté

Les femmes

Les enfants

Les personnes âgées

Les personnes handicapées

Ne sais pas

Graphique 3: Personnes susceptible de souffrir d'une catastrophe naturelle

Il ressort de ce graphique 83,7% de nos enquêtés affirment que tout le monde dans la

communauté est susceptible de souffrir d'une catastrophe naturelle, 7% pensent que ce sont les enfants qui plus exposés de souffrir à une catastrophe naturelle.

36

Possibilité de prévenir les cat

Oui 86,0%

Non

14,0%

Graphique 4: possibilité de prévenir les catastrophes naturelles

5,9%

9,4%

10,6%

3,5%2,4%2,4%2,4%

Réboisement

15,3%

Tableau d'effectifs : Oui

18,8%

29,4%

Construire sur les sites sans risque Canalisation d'eau

Information sur le système d'alerte pr Respecter les normes urbanistiques Eviter les constructions anarchiques Alerter la population

En prenant des mesures des precau Faire l'amenagement du territoire Formation

Graphique 5: Moyen de prévenir

Partant de ces deux graphiques, 88% de nos enquêtés pensent qu'il ya possibilité de prévenir

les catastrophes naturelles et cela par le reboisement (29,4%), construire sur les sites sans risque (18,8%), la canalisation d'eau (15,3%), l'information sur le système d'alerte (10,6%), le respect des normes urbanistiques (9,4%), en évitant les constructions anarchiques (5,9%), en alertant la population avant la catastrophe (3,5%) et autres moyen de prévenir.

Les signes d'annonce l'arrivée d'une catastrophe naturelle

9,0%

Pluie torrentielle

30,0%

Fissure de la terre 32,0%

3,0%

2,0%

Présence d'eau en abondance dans le sol 2,0%

Ravins 2,0%

Vent violent 2,0%

Eboulement

Intemperies

Erosion

Constructions anarchiques

Ecroulement de la terre

Déboisement

5,0%

5,0%

4,0%

Graphique 6: Les signes d'annonce l'arrivée d'une catastrophe naturelle

Les signes annonçant une catastrophe naturelle dans la ville de Bukavu sont énormes tels que

nous le constatons dans le graphique ci-haut entre autre fissure de la terre (32%), pluie torrentielle (30%), les érosions (9%), les constructions anarchiques (5%), les écroulements de

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la terre (5%), déboisement (4%), les éboulements (3%), intempéries, présence d'eau en abondance dans le sol, les ravins et le vent violent avec une proportion égale de 2%

28,6%

21,4%

les acteurs

19,8%

30,2%

l'état

ONG International Associations local Ne sais pas.

Graphique 7 : les acteurs intervenants dans la gestion des risques naturels

Concernant les acteurs intervenant dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes

naturelles dans la ville de Bukavu, nous remarquons que 30,2% des répondants ont cité l'état, 28,6% ont cité les associations locales et seulement 19,8% ont cité les ONG internationales. Enfin, 21,4% des répondants déclarent ne pas savoir qui intervient dans ce domaine.

Les Sites plus touchés par commune

10 IBANDA 15 KADUTU 7 BAGIRA

 

Buholo 4 et 6

Kabwakasirhe

Pente ELKAT

Funu

Ndendere

Nyamugo (Kibonge)

Route d'uvira

Bassin du collège

Clinic

ITFM

Kahuzi-maendeleo

Limanga

Major-vango

Nyakavogo

Nyalukemba

Ruvumba

Graphique 11: Les sites le plus affectés par les catastrophes naturelles

La différence avec la répartition de référence n'est pas significative. chi2 = 0,57, ddl = 2, 1-p = 24,85%. On peut donc dire que la commune n'influence pas les sites touchés par les catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.

Les sites ci-haut énumérés sont les sites le plus touchés par les différents types de catastrophes

naturelles dans la ville de Bukavu et sont jugés par les autorités comme sites impropres à la construction. Nous constatons que la commune de Kadutu est la plus affectée avec 7 sites à risques, suivis de la commune d'Ibanda avec 6 sites à risques et en dernier lieu la commune de Bagira avec seulement 2 sites à risques.

38

1

vetuste du sol

Constructions anarchiques 6

Forte pente

sites à haut risque

Forte pluie

2

2

4

Graphique 12: Causes favorisants les catastrophes naturelles dans ces sites

Les autorités politico-administratives donnent les différentes causes qui sont à la base de la

qualification de ces sites le plus touchés par les catastrophes naturelles dont notamment : les constructions anarchiques (6), forte pente (4), sites à haut risque (2), forte pluie (2) et vétuste du sol (1)

1.1.2.2 Attitudes en rapport avec les catastrophes naturelles

Accord partiel

Indifférent

Désaccord partiel

Total désaccord 2,3%

14,0%

Non réponse 1,2%

Accord total

48,8%

30,2%

3,5%

Avoir un plan d'évacuation me donne confiance en ca de catastrophes naturelles

Graphique 13: Avoir confiance à un plan d'évacuation en cas de catastrophe naturelle

Une majorité de répondants, déclare être en accord total (48,8%) avec la proposition d'avoir un plan d'évacuation leur donne confiance en cas de catastrophe naturelle, 30,2% sont en accord partiel, 14% sont indifférent à cette proposition, 3,5% sont en désaccord partiel et seulement 2,3% disent qu'ils sont en total désaccord.

operation d'évacuation

44,2%

Indifférent

15,1%

Désaccord partiel

10,5%

Total désaccord

10,5%

Accord total 19,8%

Accord partiel

Graphique 14: Avoir confiance à l'évacuation gérées par la protection civile

Partant de la proposition : les opérations d'évacuation gérées par la protection civile me donne/donnerait confiance, 44,2% de nos répondants sont en accord partiel avec la proposition, 19,8% sont en accord total, 15,1% sont indifférent, 10,5% sont en désaccord

39

partiel et 10,5% sont en total désaccord à cette proposition. Bien qu'ils estiment que le gouvernement congolais est incapable d'assurer l'évacuation en cas d'une catastrophe naturelle, un bon nombre de nos enquêtés sont en accord partiel que l'évacuation soit géré par la protection civile de l'état.

inquietude en cas d'une catastrophe

8,1%

Indifférent

19,8%

Désaccord partiel

31,4%

Total désaccord

31,4%

Accord total 9,3%

Accord partiel

Graphique 15: Inquiétude en cas d'une catastrophe naturelle

31,4% de nos répondants sont en total désaccord a la proposition : « en cas d'une catastrophe naturelle, je ne m'inquiète pas, c'est toujours la même chose, rien ne se passe », de même 31,4% sont en désaccord partiel, 19,8% sont indifférent, 9,3% sont en accord total et 8,1% en accord partiel.

système d'arlete

Accord total 40,7%

Accord partiel

30,2%

Indifférent

Désaccord partiel 8,1%

Total désaccord 8,1%

12,8%

Graphique 16: Avoir un système d'alerte précoce

La majorité de nos répondants sont en accord total (40,7%) avec la proposition d'avoir un système d'alerte précoce me tranquilliserait face aux menaces. 30,2% sont en accord partiel à la dite proposition, 12,8% sont indifférent, 8,1% sont en désaccord partiel et 8,1% sont en total désaccord à cette proposition.

7,0%

Accord total 34,9%

Accord partiel

23,3%

33,7%

Indifférent

Désaccord partiel

Total désaccord

1,2%

40

avoir confiance aux médias

10,5%

Désaccord partiel

12,8%

Indifférent

Accord total 27,9%

Accord partiel

40,7%

Total désaccord

 

8,1%

Graphique 17: Confiance aux médias sur les catastrophes naturelles

A la proposition : « je fais confiance aux messages diffusés à la radio sur les menaces de catastrophes naturelles » 40,7% de nos enquêtés sont en accord partiel, 27,9% sont en accord total, 12,8% sont indifférent, 10,5% sont en désaccord partiel et seulement 8,1% sont en total désaccord à la dite proposition.

sentiment face au groupe dirigeant l'évacuation

Graphique 18: Sentiment face au groupe dirigeant l'évacuation

34,9% de nos répondants sont en accord total à cette proposition : « je me sens/sentirais plus sûr si la Croix Rouge ou autre groupe formé nous dirigeait au moment de l'évacuation », 33,7% sont indifférent à la même proposition, 23,3% sont en accord partiel, 7% sont en désaccord partiel et une petite proportion de nos enquêtés sont en total désaccord (1,2%)

Accord total 20,9%

Accord partiel

Total désaccord

Indifférent

Désaccord partiel

responsabilité aux dégâts causés par les catastrophes naturelles

8,1%

17,4%

20,9%

32,6%

Graphique 19: Se sentir responsable aux dégâts causés par les catastrophes naturelles

La majorité des enquêtés pensent qu'ils sont responsable des dégâts causés par certaines catastrophes naturelles avec 32,6% en accord partiel, 20,9% sont en accord total, 20,9% sont indifférent, 17,4% sont en total désaccord et 8,1% sont en désaccord partiel.

11,6%

9,3%

4,7%

Accord total 46,5%

Accord partiel

27,9%

Indifférent

Désaccord partiel

Total désaccord

41

Indifférent

20,9%

11,6%

Désaccord partiel

0,0%

Total désaccord

réduire les pertes

Accord total 43,0%

Accord partiel

24,4%

Graphique 20: Conscience de réduire les pertes

A la question : « au cours des dernières catastrophes j'ai compris que je peux faire beaucoup pour réduire mes pertes », on voit que 65,4% des répondants sont conscients et en accord total de réduire les pertes (dont 43% accord total et 24,4% accord partiel). Il ya un pourcentage non négligeable soit 11,6% qui ne sont pas complètement d'accord quant a la réduction des pertes individuelle et seulement 20,9% sont indifférent à cette question.

23,3%

Accord partiel

20,9%

Indifférent

11,6%

Désaccord partiel

22,1%

Total désaccord

participation des femmes aux brigades

Accord total 22,1%

Graphique 21: Participation des femmes aux brigades d'intervention

La majorité de répondants (45,4%) dont 23,3% en accord partiel et 22,1% en accord total, s'accorde à dire qu'il est nécessaire que la participation des femmes dans des brigades d'intervention leur donnerait confiance. 20,9% sont indifférents, 11,6% en désaccord partiel et 22,1% sont en total désaccord avec la participation des femmes dans des brigades d'intervention.

message d'une autorité religieuse

Graphique 22: Message d'alerte provenant d'une autorité religieuse

Un bon nombre des répondants 46,5% sont en accord total et 27,9% en accord partiel estiment qu'un message d'alerte provenant d'une autorité religieuse est plus sérieux qu'un message

39,5%

8,1%

1,2%

qui dirige l'évacuation dans la famille

4,7%

46,5%

père

Mère

Les personnes les plus âgées

Tout le monde

Personne

Graphique 24: Dans la famille, l'évacuation est dirigé par:

42

provenant de la radio ou à la télévision. D'autres répondants avec une faible proportion 9,3% en désaccord partiel et 4,7% en total désaccord estiment au contraire qu'un message provenant d'une autorité religieuse est plus sérieux qu'un message provenant de la radio ou à la télévision. Et seulement 11,6% sont indifférent à cette proposition.

3.1.2.3 Pratiques en rapport avec les catastrophes naturelles et des systèmes de gestion

47,1%

4,7%

1,2%

2,4%

qui dirige l'évacuation

18,8% Non réponse

comité d'évacuation

La mairie

Les représentants religieux

Le chef de ménage

Les organisations

25,9%

Graphique 23: Dans la communauté, l'évacuation est dirigé par:

Au vu de ce graphique, les cinq principaux acteurs cités sont : le comité d'évacuation, la mairie, les représentants religieux, le chef de ménage et les organisations locales et/ou internationales. Il est intéressant de constater que les chefs de ménages (47,1%) sont cités comme acteur majeur de l'évacuation au moment de la catastrophe naturelle, suivis de la mairie (25,9%), le comité d'évacuation (18,8%), les organisations (4,7%) et seulement 2,4% des répondants pensent que ce sont les représentants religieux qui dirigent l'évacuation au moment de la catastrophe naturelle.

51,2%

1,2%

10,5%

action après catastrophe

9,3%

appeler les autorités Abandonner le milieu Reconstruire sur le même lieu

27,9% N'a rien fait

Autres à préciser

Graphique 26: Action immédiate après catastrophe naturelle

43

De même pour l'évacuation dans la famille, 46,5% des répondants disent que le père de la famille qui dirige l'évacuation, 39,5% disent que tout le monde est obligé de diriger l'évacuation dans sa famille quelque soit l'âge, 8,1% estiment que ce serait juste que sa soit les personnes les plus âgés qui dirigent l'évacuation, 4,7% pensent que c'est la mère qui dirige l'évacuation et seulement 1,2% ignore l'évacuation est dirigé par qui.

Non délocalisation des populations et raison

100,0%

Non réponse pas d'argent pour l'achat de parcelles

Argent détourné Manque d'espace

Les populations ne veulent pas être délocalisées

oui

66,7%

33,3%

non

Graphique 25: Raison du non délocalisation des populations

Il ressort de ce graphique, la raison principale de la non délocalisation des populations est due

par manque d'argent pour l'achat de parcelles 66,7% des autorités affirment et 33,3% des autorités disent que cela est due par manque d'espace pour délocaliser la population a des sites sans risque.

4,7%

10,5%

je vais changer mes habitudes 52,3%

Je ne peux rien faire 11,6%

J'ai confiance en dieu qui me protège

20,9%

Ne sais pas

Rien

44

Il ressort de ce graphique que la majorité de la population de la ville de Bukavu reconstruise sur le même endroit après catastrophe naturelle soit 51,2% de nos enquêtés affirment cette situation, 27,9% abandonnent le milieu, 10,5% ne font rien dit tout et 9,3% de nos enquêtés appellent les autorités immédiatement après la catastrophe naturelle.

moyen de limiter les domages

Graphique 27: Moyen de limiter les dommages dans le futur

A la question : « qu'est ce que vous faites pour limiter les dommages des catastrophes naturelles dans le futur », 52,3% de nos enquêtés disent qu'ils vont changer les habitudes pour limiter les dommages causé par les catastrophes naturelles, 20,9% disent qu'ils ont confiance en Dieu qui les protègent, 22,1% pensent de ne rien faire pour limiter les dommages.

3.1.3. RESULTATS EN RAPPORT AVEC LES EFFETS SOCIOECONOMIQUES DUS AUX CATASTROPHES NATURELLES A BUKAVU

toucher par une catastrophe naturelle

oui 75,6%

non

24,4%

Graphique 28: Avoir été touché par une catastrophe naturelle

17,0%

Inondation

9,0%

1,0%

Tremblement de terre

Epidemie

Glissement de terrain 48,0%

Graphique 29: Type de catastrophe naturelle observée dans la ville de Bukavu

Partant de ces deux graphiques, on constate que 75,6% de nos enquêtés ont un jour été toucher par un type de catastrophe naturelle et 24,4% n'ont pas été touché par une catastrophe naturelle. Le glissement de terrain est le type de catastrophe qui touche plus la population de

45

Bukavu avec une proportion de 48%, l'inondation vient en deuxième place avec 17%, suivis par le tremblement de terre en troisième position avec 9% et enfin les épidémies avec 1% comme type de catastrophe naturelle touchant la population de Bukavu.

Tableau d'effectifs : Nb. cit.

1

1

5

perte en vie humaine

dégâts matériels

destruction des maisons destruction des tuyaux REGID Ecroulement des maisons

5

3

Graphique 30: Dégâts souvent enregistrés

De ce graphique, nous constatons que les dégâts souvent enregistrés dans la ville de Bukavu

sont : perte en vie humaine avec affirmation de 5 autorités, destruction des maisons (5), dégâts matériels (3), destruction des tuyaux de REGIDESO (1) et parfois l'écroulement des maisons (1).

10,5%

16,3%

4,7%

1,2%

3,5%

5,8%

valeur des dégâts

58,1%

Non réponse Moins de 500 De 500 à 1000 De 1000 à 1500 De 1500 à 2000 De 2000 à 2500 De 2500 à 3000 3000 et plus

Graphique 31: Valeur en $ des dégâts enregistrés

la majorité des répondants n'ont pas donnés de valeur des dégâts enregistrés par manque de moyen d'estimation, 16,3% estiment que la valeur des dégâts est moins de 500$, 10,5% de nos enquêtés estiment que les dégâts enregistrés est compris entre 500$ et 1000$, 5,8% estiment que c'est entre 2500$ et 3000$, 4,7% estiment que c'est entre 1000 et 1500$, 3,5% estiment que c'est entre 3000$ et plus et 1,2% pensent que la valeur des dégâts enregistrés en compris entre 1500$ et 2000$.

10,0%

7,5%

7,5%

5,0% 2,5%

32,5%

Tableau d'effectifs : Nb. cit.

35,0%

Choléra Paludisme Fièvre typhoide Hypertension Rougeole Grippe

Ne sais pas

Graphique 35: Types des maladies

46

perte en vie humaine

non

66,3%

Non réponse 4,7%

oui

29,1%

Graphique 32: Avoir enregistré de cas de perte en vie humaine

nombre

Non réponse 70,9%

val = 1

2,3%

3,5%

3,5%

10,5%

9,3%

val = 2

val = 3

val = 4

val = 5

Graphique 33: Nombre de personnes mortes

La majorité des répondants (66,3%) ont dit non a la question : « avez-vous enregistré de cas de perte en vie humaine » mais une petite proportion a ne pas prendre à la legère, 29,1% de nos répondants acceptent avoir enregistrés de cas de mort lors d'une catastrophe naturelle, répartis aux différentes valeur dont 3,5% pour une personne morte, 10,5% pour 2 personnes mortes, 9,3% pour trois personnes mortes, 2,3% pour une valeur de quatre personne morte et 3,5% pour la valeur de cinq personnes mortes lors d'une catastrophe naturelle.

oui 36,0%

non

maladies observées

64,0%

Graphique 34: Maladies observées

47

36% de nos répondants affirment avoir observées des maladies/épidémies lors catastrophes naturelles dans leur quartier et 64% ignore la présence des maladies/épidémies dans leur quartier lors d'une catastrophe naturelle. Les maladies les plus observées dans les différents quartiers sont : le choléra (35,9%), le paludisme (33,3%), la fièvre typhoïde (10,3%), l'hypertension et la rougeole (7,7% chacune) et 5,1% pour la grippe.

cas de disparus et nombre de cas

Non réponse 1 à 5 personnes

6 à 10 personnes 11 à 15 personnes

16 et plus

78,9%

10,5% 10,5%

oui

97,9%

non

2,1%

Graphique 36: Cas de disparus et nombre après catastrophe naturelle

La dépendance est très significative. chi2 = 82,76, ddl = 3, 1-p = >99,99%. On peut conclure

que l'acceptation ou le refus d'avoir enregistré de cas de disparus lors d'une catastrophe naturelle influence les nombres de personnes disparues.

Pour nos enquêtés qui acceptent qu'il ya eu de cas de disparus enregistré dans leur

quartier/commune, 78,9% de répondants estiment que le nombre est compris entre 1 à 5 personnes disparues, 10,5% estiment que c'est autour de 6 à 10 personnes disparues et le même pourcentage (10,5%) estiment que c'est au-delà de 16 personnes disparus lors de la dernière catastrophe naturelle. Seulement 2,1% de ceux qui n'ont pas accepté le cas de personnes disparus, ont dit avoir écouté à la radio qu'il ya eu plus de 16 morts lors de la dernière catastrophe naturelle.

destruction des marchés 25,2%

Destruction des routes et parcelles

ne sais pas

Destruction des réseaux d'énergie électrique

1,6%

domages économiques

25,2%

48,0%

Graphique 37: Dommages économiques causé par une catastrophe naturelle

Ce graphique nous montre que 48% de dommages économiques causé par une catastrophe

naturelle dans la ville de Bukavu est la destruction des routes et parcelles (maisons), la

48

destruction des marchés et des réseaux d'énergie électrique viennent à la position suivante avec 25% par chaque dommage économique.

3.1.4. RESULTATS EN RAPPORT AVEC L'ANALYSE DES STRATEGIES LOCALES DE GESTION DES CATASTROPHES

11,6%

Oui

Existance d'un plan de contingence

54,7%

Non

Ne sais pas

33,7%

Graphique 38: Existence d'un plan de contingence dans le quartier

La majorité de nos répondants affirment qu'il n'existe pas un plan de contingence dans leur

milieu, néanmoins 11,6% affirment l'existence d'un plan de contingence et 33,7% ignorent l'existence d'un plan de contingence dans le milieu.

44,4%

5,6%

5,6%

Tableau d'effectifs : Nb. cit.

27,8%

16,7%

Construction sur les sites propres

Réboisement

Sensibilisation sur les constructions anarchiques

Réfection des caniveaux et routes

Ne sais pas

Graphique 39: Actions dans ce plan de contingence

Partant de ce graphique, Les actions répertoriées par la population localement dans le plan de

contingence sont : la construction sur les sites propres à la construction (27%), le reboisement (16,7%), la sensibilisation sur les constructions anarchiques (5,6%) et réfection des caniveaux et routes (5,6%)

49

6,5%

9,7%

6,5%

6,5%

9,7%

6,5%

9,7%

Tableau d'effectifs : Nb. cit.

19,4%

12,9%

Ne sais pas

Construire sur les sites propres

Mur de soutenement

Mettre de sac autour de ravin ou canivaux

Prévenir les catastrophes

Sensibilisation de la population

Avoir ce plan de contingence

12,9% Contrôler les constructions anarchiques

Planter des arbres anti-erosifs

Sauve qui peut

Graphique 40: Mesures locales pour réduire les risques naturels

Les mesures prioritaires locales à prendre pour réduire les risques naturels selon nos enquêtés

sont : construire sur les sites propres (12,9%), construire de mur de soutènement des parcelles (12,9%), mettre de sac autour de ravin et/ou caniveaux (9,7%), prévenir les catastrophes (9,7%), sensibilisation de la population sur système d'alerte (9,7%), avoir un plan de contingence (6,5%), contrôler les constructions anarchiques (6,5%), planter des arbres anti-erosifs (6,5%) et sauve qui peut être sauvé (6,5%).

stratégie

7,0%

10,5%

64,0%

18,6%

sensibilisation de la population sur la gestion des risques et prévention affaire du gouvernement

avoir de système d'alerte précoce abandonner des endroits en danger

Graphique 41: Meilleur Stratégie pour réduire les risques naturels

Nous remarquons que 64% de nos répondants optent pour une sensibilisation de la population sur la gestion des risques et prévention des catastrophes naturelles comme meilleure stratégie de réduction des risques naturels, 10,5% pensent que la stratégie est l'affaire du gouvernement, 7% disent qu'avoir des systèmes d'alerte précoce est la meilleure stratégie et 18,6% trouvent bon d'abandonner des endroits en danger comme une stratégie efficace.

50

Tableau d'effectifs : Nb. cit.

1

1

4

2

1

1 1

1 2

délocalisation des populations

arrêts de vente des parcelles sur les sites impropres à la constructi

créer un nouveau lotissement pour les victimes

eviter de construire sur des sites impropres à la construction

Implication de l'état pour lutter contre les constructions anarchiques

interdir la construction sur les sites à haut risque

l'état congolais doit prendre ses responsabilités en main

la prévention et la sensibilisation

nouveaux lotissements

Pacifier les milieux ruraux

Graphique 42: Meilleur solution à prendre pour la RRC

Contrairement aux populations ordinaires, la majorité des autorités politico-administratives de

la ville de Bukavu, pensent que la meilleur solution serait la délocalisation des populations (4), éviter de construire sur des sites impropres à la construction (2), des actions de prévention et sensibilisation (2), pacifier les milieux ruraux (1) etc.

Tableau d'effectifs : Nb. cit.

Délocalisation

N'autorise pas la construction sur des sites impropres

Prendre ses responsabilités

Construire des maisons pour nous

Elargir la ville

Faire une étude des sites impropres à la construction

Mettre en place des services de gestion de catastrophe naturelle

Réboisement

Sécuriser les villages

Sensibiliser la population

Vulgariser les textes reglémentant d'habitat

3,5% 3,5%

3,5%

3,5%

3,5%

3,5%

5,3%

5,3%

36,8%

15,8%

15,8%

Graphique 43: Souhait de la population auprès du gouvernement congolais

Le souhait de la majorité de nos répondants que le gouvernement congolais devrait faire pour eux est la délocalisation (36,8%), que l'état n'autorise pas la construction sur des sites à risques (15,8%), que l'état puisse prendre ses responsabilités en mains (15,3%) et que l'état puisse élargir la ville (5,3%).

51

1.2 DISCUSSION DES RESULTAS

Nous constatons que les populations de la ville de Bukavu ont des connaissances considérables sur les catastrophes naturelles et sont conscientes aux risques naturels auxquels sont exposés, contrairement à l'idée de départ que l'ignorance, la négligence et le non conscient des populations qui favorisait la gravité des catastrophes naturelles. Aussi Diverses attitudes sont observées de la part des populations en rapport avec les catastrophes naturelles telle que nous prouve nos résultats.

Si l'on considère les résultats liés à l'objectif 1 et en partant de la connaissance des risques tout d'abord, le résultat du graphique 4 prouve que le glissement de terrain, le tremblement de terre et les inondations sont des principales catastrophes naturelles pouvant causer des dommages à des familles dans la ville de Bukavu avec un accent sur le glissement de terrain (56,3%) touchant plus la population étant donné que la ville de Bukavu à un relief à forte pente causant des éboulements, des érosions et écroulement des différents quartiers de la ville surtout pendant la saison pluvieuse comme le souligne Sadiki (2010). C'est dans ce sens que Tréfois (2002) enrichit l'idée par l'aspect des pluies abondantes et répétées, même de faible intensité, qui contribuent à la modification des propriétés géotechniques des sols et augmenter la pression hydrostatique de l'eau dans les massifs perméables, favorisant ou provoquant les glissements de terrain et les inondations (Tréfois et al. 2002).

Une très grande majorité de nos répondants estime que leur vie, leur famille, leurs biens sont en danger en cas de catastrophe naturelle, et c'est sans distinction dans la communauté. 83,7% de nos répondants confirment en effet que toute la population est égale en termes de risques de dommages liés à une catastrophe naturelle. On constante que l'action immédiate que prend la population de la ville de Bukavu après une catastrophe naturelle est la reconstruction sur le même lieu où il ya eu catastrophe naturelle 51,2% affirment et peu des victimes abandonnent le milieu soit 27,9% seulement de nos répondants. Les populations de Bukavu étant pauvres essayent de développer quelques mécanismes de sécurité familiale pour réduire les risques naturels auxquels sont exposées comme par exemple construire sur les sites propres, construire de mur de soutènement autour des parcelles en danger jugé par la majorité de nos répondants.

Cette hypothèse est confirmée par Robert Holzmann et al (2000) qui arrivent aux résultats selon lesquels il existe un lien entre la pauvreté et la vulnérabilité car, les pauvres courent généralement plus de risques mais n'ont qu'un accès limité à des instruments qui leur permettraient de gérer leurs risques. D'où il est important de choisir les mécanismes de

52

protection sociale qui réduisent leur vulnérabilité et leur donne le moyen de sortir de la pauvreté.

En rapport avec notre deuxième objectif, nos résultats nous montre que des pertes en vie humaines, les disparus, les blessés, les destructions des maisons, les dégâts matériels, destruction des tuyaux de REGIDESO, destruction des routes et des parcelles sont les principaux dégâts souvent enregistrés lors d'une catastrophe naturelle dans la ville de Bukavu. 29,1% de nos répondants affirment avoir enregistrés de cas de perte en vie humaine variant selon la gravité de la catastrophe naturelle. Différentes maladies sont aussi observées dans les différents quartiers de la ville après une catastrophe naturelle dont les plus cités sont le choléra (35,9%), le paludisme (33,3%), la rougeole (7,7%) etc. Etant les effets socio-économiques remarqués à Bukavu qui dépendent d'un type à un autre de catastrophe naturelle, cette hypothèse est confirmée par Symoens (1989) qui arrive aux résultats selon lesquels, les catastrophes naturelles constituent un important problème en milieu urbain, des milliers de mort, innombrables blessés, destruction des infrastructures avec répercussions au plan de santé mentale. La SIPC (2006) enrichit en montrant que les désastres naturels ont des répercussions sur 225 millions de personnes (morts, blessés, sans-abris, déplacés, disparus) en moyenne chaque année, dont 98% se trouvent dans un PED.

Concernant notre troisième objectif, La stratégie optée par la majorité de nos répondants (64%) est la sensibilisation de la population sur la gestion des risques et prévention des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.

53

CHAPITRE QUATRIEME : STRATEGIES DE GESTION DES RISQUES ET PREVENTION DES CATASTROPHES NATURELLES DANS LA VILLE DE BUKAVU

4.1 JUSTIFICATION DE LA STRATEGIE

Cette stratégie vise les communautés vulnérables qui vivent dans la ville de Bukavu

les plus exposées aux catastrophes naturelles. Comme il est très difficile d'empêcher les catastrophes naturelles ou d'influer sur elles, le programme cherche surtout à prévenir et réduire la vulnérabilité des populations aux catastrophes naturelles.

Les catastrophes naturelles comme les tremblements de terre, les inondations, et les glissements de terrains peuvent mettre en péril tous ceux qui se trouvent sur leur passage et les populations les plus pauvres sont généralement les plus touchées parce qu'elles ont tendance à vivre en plus grand nombre dans des logements mal construits sur des terres exposées (ECHO, 2004). On estime que 97% des décès liés aux catastrophes naturelles, surviennent dans les pays en développement. La perte économique subie par ces pays sous l'effet des catastrophes naturelles (en pourcentage du produit intérieur brut) dépasse en outre de beaucoup celle enregistrée dans les pays développés.

La réduction des risques de catastrophes naturelles comprend toutes les activités qui sont mises en oeuvre dont la prévention, la préparation et la mitigation. Ce concept désigne également une approche globale qui vise à encourager la prise en compte de mesures de réduction des risques à toutes les étapes de la gestion des catastrophes (Croix-Rouge française, 2009).

4.2 OBJECTIFS

L'objectif global de cette stratégie est de sensibiliser la population sur la gestion des risques et

de prévention des catastrophes naturelles.

Cette stratégie a comme objectif spécifique de réduire la vulnérabilité et de renforcer les capacités à s'adapter, à résister et à se relever après une catastrophe.

4.3 ACTIONS PRIORITAIRES

S'appuyant sur les travaux de la conférence mondiale sur la prévention des

catastrophes naturelles de Hyogo en 2005 et en guidant notre choix d'intervention au regard des besoins des populations bénéficiaires qui sont considérées comme des acteurs qui tentent, au travers de diverses initiatives et stratégies, de réduire leur propre vulnérabilité physique et socio-économique. Nous retenons trois priorités suivantes :

- Renforcer des capacités institutionnelles de préparation face aux risques et de gestion locale des catastrophes naturelles;

54

- Mettre en place des systèmes et des outils de gestion locale des catastrophes naturelles - Améliorer la connaissance, les stratégies locales et les capacités de la communauté à se préparer et à agir en cas d'une catastrophe naturelle.

4.3.1 Renforcement des capacités institutionnelles de préparation face aux risques et de gestion locale des catastrophes naturelles

Les acteurs institutionnels de la gestion des catastrophes doivent être renforcés des capacités

afin de leur permettre de remplir la fonction qui leur est confiée. Qu'il s'agisse des autorités locales (étatiques), des comités de gestion des catastrophes, les organisations non gouvernementales, pour participer à un système coordonné de gestion des risques dans lequel chaque institution joue de façon adéquate son rôle.

Les activités mises en place sont :

> Formation en gestion des catastrophes (prévention, préparation et réponse) ;

> Création et formation de comités locaux de préparation et de réponse d'urgence ;

> Dotation de matériel de communication et/ou de réponse (kits d'urgence, de premiers secours, etc).

4.3.2 Mettre en place des systèmes et des outils de gestion locale des catastrophes naturelles

Les instruments développés pour la population et/ou avec les autorités, elles visent soit à

atténuer les impacts d'une catastrophe en développant et testant des systèmes d'alerte, soit à caractériser le risque, la vulnérabilité des communautés et leurs capacités de réponse à travers des outils cartographiques. Ils visent également à organiser la réponse locale en cas d'urgence à travers la définition de plans d'urgence et de contingence.

Ainsi, les activités concernent :

> Cartographie communautaire des risques ;

> Organisation de la communauté en cas d'alerte et d'évacuation ;

> Elaboration de plans d'urgence et de contingence ;

> Mise en place de systèmes d'alerte et de communication.

> Travaux visant à atténuer les effets des catastrophes (reboisement, construction de

murs de protection...)

4.3.3 Améliorer la connaissance, les stratégies locales et les capacités de la communauté à se préparer et à agir en cas d'une catastrophe naturelle.

Comprendre et connaître son environnement, les risques auxquels il faut se préparer, les mesures à adopter pour y faire face, les moyens de se protéger contribuent à accroître la résilience des populations. Le programme contribue à informer le grand public, à éduquer aux

55

risques afin de développer des connaissances sur la gestion des risques visant à un changement d'attitudes et de pratiques. La sensibilisation de l'opinion publique sur la gestion des risques et de prévention des catastrophes naturelles peut être accrue par la diffusion d'informations sur les risques de catastrophes aux autorités compétentes et aux populations locales, dans le but de donner aux personnes concernées la possibilité de se protéger et de rendre leurs moyens de subsistance plus résilients aux catastrophes. Les médias peuvent jouer un rôle important à cet égard.

Les activités menées peuvent être :

? Campagnes de sensibilisation des populations aux moyens de se préparer et se protéger, éducation des enfants ;

? Création de matériel d'information, d'éducation et de communication ;

? Formation de publics cibles aux risques : journalistes, personnels de santé, enseignants, autorités administratives ;

? Organisation et/ou participation à des ateliers d'échanges de bonnes pratiques et élaboration de supports de capitalisation.

? Contribuer à la facilitation de l'accès à l'information sur les risques naturels, en particulier pour les populations des zones à haut risque.

4.4 MISE EN OEUVRE DU PROGRAMME

Le gouvernement provincial du Sud-Kivu porte la responsabilité directe de la mise en oeuvre de ce programme en exploitant sa vaste expérience en matière de catastrophes naturelles. Le gouvernement provincial du Sud-Kivu exécutera ce programme avec la participation d'autres partenaires au développement tels que les agences du système des Nations Unies, les ONG, le secteur privé, la société civile, les confessions religieuses, etc. la mise en oeuvre de ce programme exige le renforcement des capacités institutionnelles et humaines des exécutifs provinciaux, de ses partenaires non étatiques et de la populations.

La ville de Bukavu étant située dans des régions exposées aux catastrophes naturelles, qui sont de plus en plus graves et fréquentes comme nous prouvent nos résultats et doit donc subir de manière excessive les lourdes conséquences sur le plan économique, social et environnemental. Les acteurs doivent entreprendre de renforcer leurs dispositifs pour mieux gérer les catastrophes naturelles et dans le but de améliorer les capacités provinciales d'atténuation des effets des catastrophes, de planification et d'alerte rapide, à sensibiliser l'opinion publique à la prévention des catastrophes naturelles, à encourager la formation de partenariats interdisciplinaires et à intégrer la gestion des risques dans les processus de

56

planification nationale, et à accroître les capacités dont ils disposent pour prévoir les situations d'urgence.

4.5 MESURE DE FINANCEMENT

Le défi à relever ensemble, demeure celui de la mobilisation des ressources pour la mise en oeuvre de ce programme. L'engagement de l'état congolais reste la condition première pour réussir toute politique de mobilisation de fonds ou autres ressources. La province du Sud-Kivu devrait entreprendre des actions ci-après, afin de mobiliser les ressources nécessaires pour appuyer la mise en oeuvre du présent programme.

- Procéder à l'inventaire des différentes sources existantes ou dont la province dispose en vue d'une mobilisation des ressources pour le programme ;

- Encourager des partenariats public-privé (PPP) qui aide à diminuer le coût de réalisation des différentes actions du programme et donne la possibilité au pouvoir

public d'acquiert des nouvelles techniques mais aussi échange des savoir faires ;

- Promouvoir un environnement propice à l'instauration d'une culture de l'assurance des biens dans la province du Sud-Kivu ;

- Recourir aux financements extérieurs pour réaliser les actions entreprises dans le programme auprès des organisations nationaux, régionaux et internationaux.

4.6 SUIVI ET EVALUATION

La mise en oeuvre de ce programme requiert aussi la mise en place d'un système de suivi régulier pour chacun des axes d'intervention stratégiques retenus. Ceci implique notamment de :

- S'assurer si les financements nécessaires sont disponibles pour les réalisations des actions prioritaires retenues ;

- Les actons prévues se réalisent de façon satisfaisante dans le temps.

L'évaluation du programme consistera à comparer les résultats obtenus avec l'objectif fixé initialement, à expliquer les écarts constatés et à proposer des mesures correctives.

57

CONCLUSION

Nos questions de départ concernaient les attitudes et perceptions des populations de Bukavu sur les catastrophes naturelles : quels sont les effets socio-économiques et quelles pistes stratégiques adéquates proposer pour un renforcement efficient de gestion de risques et prévention des catastrophes naturelles. A ce propos, la grande tâche, revient au gouvernement congolais et ses différents partenaires pour la mise en oeuvre de la dite stratégie.

Mises à part l'introduction générale et la conclusion, ce travail comporte quatre chapitres.

Dans le premier chapitre, nous présentons d'une manière générale les catastrophes naturelles en développant respectivement la classification et typologie des catastrophes naturelles avec d'exemples et leurs conséquence ; des conséquences des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu et la vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain. Nous y présentons aussi les attitudes des populations en cas des catastrophes naturelles ; l'évaluation des risques ; la gestion des catastrophes naturelles et un regard sur les manifestations des catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu.

Dans le deuxième chapitre, par contre, nous mettons en exergue la méthodologie que nous avons utilisée pour l'élaboration de ce travail. Nous y avons commencé par la présentation de notre site de recherche suivie de méthodes et matériels utilisés. Ensuite nous avons parlé de variables et les indicateurs de notre étude et de la méthode d'échantillonnage utilisée en insistant sur la taille de l'échantillon pour sa détermination. Enfin, nous avons précisé comment les données étaient analysés et traités.

Dans le troisième chapitre, partant des résultats de nos investigations sur terrain, nous avons abordé le point en rapport avec la connaissance de risques et de système de gestion de catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu, un autre point sur des attitudes vis-à-vis des catastrophes naturelles et aussi de pratiques vis-à-vis des catastrophes naturelles. Nous y abordons aussi les effets socio-économiques que causent les catastrophes naturelles dans la ville de Bukavu et nous terminons ce chapitre en abordant une petite analyse des stratégies locales de gestion des catastrophes naturelles, à savoir la sensibilisation de la population sur la gestion des risques et prévention. Celle-ci apparaît comme étant la meilleur stratégie optée par la majorité des enquêtés.

Dans le quatrième chapitre, enfin, nous proposons une voie de renforcement de gestion des risques naturels et de prévention susceptible d'être mise en place aussi bien par le gouvernement congolais en général et/ou provincial du Sud-Kivu en particulier, en partenariat avec les autres acteurs intervenants dans le domaine.

58

Au terme de cette étude, nos trois hypothèses de départ ont été confirmées et, constatons que, malgré la vulnérabilité manifeste de la population de Bukavu face aux catastrophes naturelles, la contrainte, dans plusieurs cas, de rester sur les mêmes endroits à haut risque après une catastrophe naturelle, sans un système d'alerte précoce et d'autres moyens de prévenir les catastrophes, sans être délocaliser ni indemniser comme cela été le cas des populations dans les trois communes de la ville de Bukavu, les populations sont abandonnés à eux-mêmes. Elles sont exposées à une multitude de risques naturels (glissement de terrain, inondation, tremblement de terre) qui sont à la base à des conséquences graves.

En effet, Contrairement à certains auteurs qui pensent que les populations ne sont pas conscientes des dangers des catastrophes naturelles, nous trouvons que les populations de Bukavu ont des connaissances considérables sur les catastrophes naturelles et sont conscientes aux risques naturels auxquels sont exposées. Alors que les gouvernants estiment que les populations ne sont pas prêtes à appuyer les actions de gestion des catastrophes, nous trouvons que parmi les principaux acteurs intervenants dans la gestion des catastrophes à Bukavu, les ménages sont considérés comme acteur majeur pendant et après une catastrophe naturelle surtout lors d'évacuation.

Dans ce contexte, nous estimons que l'adoption de cette stratégie des gestions des risques et de prévention, contribuerait énormément à la réduction de risque de catastrophe naturelle dans la ville de Bukavu mais aussi aux effets socio-économiques.

Notre étude a montré que dans la ville de Bukavu, en générale, et dans les différentes communes, en particulier, les populations victimes d'une catastrophe naturelle ou celles habitants dans les sites à haut risque ne sont pas connues avec précision. Cette imprécision ne peut, en aucun cas, permettre de développer un programme avec un budget précis et des objectifs plus réalistes. C'est ainsi que nous pensons dans notre stratégie qu'il serait nécessaire de faire la cartographie des zones à risques et un recensement des populations victimes dans les trois communes de la ville de Bukavu.

Finalement, nous devons reconnaître que ce travail n'est qu'un essai parmi tant d'autres possibles et qu'à cette étape, nous ne pouvons pas prétendre avoir épuisé un sujet aussi complexe. Néanmoins, nous sommes convaincu d'avoir amorcé une réflexion qui mériterait bien d'être complétée par l'apport d'autres chercheurs intéressés par cet élément marquant ces dernières années et à présent l'actualité mondiale (catastrophe naturelle).

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BIBLIOGRAPHIE

1. Amalia Signorelli, catastrophes naturelles et réponses culturelles, s.é. 1992

2. Berkman L, Kawach I, Social Epidemiology. Oxford, 2000.

3. Bernard-A Gauzère, typologie des catastrophes, s.é. octobre 2011

4. Bunduki et al, cartographie des sites sinistrés par les glissements de terrain du 17 au 26/01/2014 dans le bassin du lac Kivu à Bukavu, s.é. Sud-kivu, RDCongo, Avril 2015

5. Céline Ronté, étude et analyse critique des méthodes d'évaluation des risques naturels par l'exploitation des SIG, France, 2003

6. Dominique Kuitsouc, concepts d'aléa, de vulnérabilité, de risque et de catastrophe, s.é. Douala, Cameroun, semptembre 2011

7. Driss Ben Sari, prévision et prévention des catastrophes naturelles et environnementales : le cas du Maroc, sciences de la terre, UNESCO, 2004

8. DSRP/Sud-Kivu, drapht 4, Juin 2006,

9. EM-DAT, Base de données sur les situations d'urgence de l'OFDA/CRED, gérée par le Centre de recherche sur l'épidémiologie des catastrophes, 2011

10. ENDA, disaster risk reduction in west and central africa : local perspectives, s.é. Dakar, 2008

11. FAO, plan d'organisation de secours en cas de catastrophe, s.é. RDC, mars 2012

12. FICR, World Disaster Report 2000. s.é. Genève (Suisse), 2001

13. Freddy Vinet et al, la mortalité comme expression de la vulnérabilité humaine face aux catastrophes naturelles : deux inondations récentes en France, xynthia, Var, 2010

14. Fréderic Leone et Freddy Vinet, la vulnérabilité des sociétés et des territoires face aux menaces naturelles, géorisques, s.l. 2005

15. Jean-Claude Thouret et Robert D'ercole, vulnérabilité aux risques naturels en milieu urbain : effets, facteurs et réponses sociales, s.é.s.l. 1996

16. Jean-Louis Loubet Del Bayle, Initiation aux méthodes des sciences sociales, s.é. Montréal, 2000

17. Magnani, Robert. Sampling guide. IMPACT Food Security and Nutrition Monitoring Project, Arlington, Va. 1997.

18. Michel Prieur, des principes éthiques pour la réduction des risques de catastrophe. Accord européen et méditerranéen sur les risques majeurs, EUR-OPA, 2012

19. Munich Re, les catastrophes naturelles dans le monde, s.é.s.l. 2012

20. OCHA, bulletin humanitaire provincial/Sud-Kivu, Octobre 2014,

60

21. ODI, The geography of poverty, disasters and climate extremes in 2030, s.é.s.l. 2013

22. Omar Aktouf, méthodologie des sciences sociales et approche qualitative des organisations : une introduction à la démarche classique et une critique, Montréal, 1987

23. Pachauri, R.K. et Reisinger, Contribution des groupes de travail I, II et III au 4eme Rapport d'évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, GIEC, Genève, Suisse, 2007

24. Phippe Gamier et al, aléas naturels, catastrophes et développement local, CRAterre, 2011

25. Sadiki Ndyanabo et al, Développement de la ville de Bukavu et cartographie des Vulnérabilités en RDC, s.é. 2010

26. Smith EM et al, Acute postdisaster psychiatric disorders: identification of persons at risk. Am J Psychiatry 1990

27. Solidarité international, réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, s.é. novembre 2011

28. Suiss Re et Munich Re, état des lieux depuis 2001 en matière de catastrophes naturelles dans le monde, s.é.s.l. 2013

29. Tréfois et al, Rapport des travaux sur la géologie urbaine de Bukavu : Interaction entre la stabilité du sol et la pression démographique. MRAC, Inédit (Rapport final 2002 : projet sur la géologie urbaine de Bukavu). 2002

30. UNISDR, plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe : deuxième session, s.é. genève, suisse, Juin 2009

31. Wangui et al, développement intégré, gestion des risques et adaptation communautaire au changement climatique dans un système montagne-plaine au nord de la Tanzanie, s.é.s.l. 2012

32. Welthungerhilfe, rapport final d'enquête sur les connaissances, Attitudes et Pratiques de la population cible du projet mis en oeuvre par la Welthungerhilfe quand à la gestion des risques et des catastrophes naturelles première phase Haïti, février 2012

33. Worcester Robert M. et Corrado Michele, Attitudes face à l'environnement : une analyse Nord-Sud. In: Tiers-Monde. s.é.s.l. 1992

34. http://ecologie.nature.free.fr

61

ANNEXE

A

QUESTIONNAIRE D'ENQUETE

« Bonjour ! Je m'appelle MUHARANYI BAGULA Christian, suis étudiant en deuxième année de licence en Planification régionale à l'ISDR/Bukavu. Dans le cadre de notre mémoire portant sur « attitudes et perceptions des populations sur les catastrophes naturelles. Cas de la ville de Bukavu », nous vous sollicitons votre contribution en répondant aux nos questions. Les informations que vous donnez sont confidentielles et ne seront utilisées que dans le cadre de cette étude. Votre participation est volontaire et nous vous remercions d'avance pour la compréhension.

00. INFORMATIONS GENERALES

Nom de l'enquêteur : MUHARANYI BAGULA Christian

Ville : Bukavu

Commune :

Quartier :

Numéro du ménage :

Date visite

de

la

Début de l'interview

Fin de l'interview

Résultat

 
 
 
 
 
 

Code résultat :

Questionnaire complété = 1

Questionnaire incomplet = 2

01. CARACTERISTIQUES SOCIODEMOGRAPHIQUES

1) sexe du répondant : 1. Masculin ; 2. Féminin

2) pouvez-vous me dire quel âge avez-vous ?

1. 18 - 25 ans ; 2. 26 - 35 ans ; 3. 36 - 45 ans ; 4. 46 et plus ; 5. Ne sais pas

3) quel est votre statut marital ?

1. célibataire ; 2. Marié ; 3. Séparé ou divorcé ; 4. Veuf/veuve

4) quel est votre niveau scolaire ?

1. aucun ; 2. Etudes primaires ; 3. Etudes secondaires, 4. Université ; 5. Autre à préciser

5) quelles est votre occupation actuelle ?

1. travail salarié ; 2. Agriculture/élevage/pêche ; 3. Commerçant ; 4. Journalier, petits métiers ; 5. Artisanat ; 6. Petit commerce ; 7. Pas de travail ; 8. Autre à préciser

B

02. CONNAISSANCES DES RISQUES DE CATASTROPHES NATURELLES ET
DES SYSTEMES DE GESTION DES RISQUES

06) Quels sont les principales catastrophes naturelles fréquentes dans votre quartier pouvant causer des dommages à votre famille ?

Catastrophes naturelles

Oui ou Non

Fréquence depuis les 5 dernières années

Gravité

1

Inondations

 
 
 

2

Sécheresse

 
 
 

3

Glissement de terrain

 
 
 

4

Tremblement de terre

 
 
 

5

Epidémies

 
 
 

Fréquence : 1. une fois ; 2. 2 fois ; 3. 3 fois ; 4. 4 fois ; 5. 5 fois et plus Gravité : 1. Faible ; 2. Moyen ; 3. Grave ; 4. Très grave

07) Qui, dans la communauté, est plus susceptible de souffrir d'une catastrophe ?

1. tout le monde dans la communauté ; 2. Les femmes ; 3. Les enfants ; 4. Les personnes âgées ; 5. Les personnes handicapées ; 7. Ne sais pas

08) Pensez-vous qu'il est possible de prévenir les catastrophes naturelles ? 1. Oui ; 2. Non ; 3. Ne sais pas

09) si Oui, Comment?

10) Quels sont les signes qui pourraient annoncer l'arrivée d'une catastrophe naturelle ou mettre en alerte votre quartier ?

1.

2.

3.

4.

11) Existe-t-il un plan de gestion des catastrophes de votre commune et/ou quartier 1. Oui ; 2. Non ; 3. Ne sais pas

12) quels sont les acteurs qui intervient dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes naturelles (prévention, secours, etc.) dans votre commune et/ou quartier ?

1. l'état ; 2. ONG Internationale ; 3. Associations locales ; 4. Autres à préciser ; 5. Ne sais

pas.

13) y a-t-il un plan de contingence dans votre commune ? 1. Oui ; 2. Non ; 3. Ne sais pas

14) Si oui, quelles sont les actions ;

15) Si non, quelles sont les mesures ?

C

0.3 ATTITUDES VIS-A-VIS DES RIQUES DE CATASTROPHES NATURELLES ET DES SYSTEMES DE GESTION DES RISQUES

16) Avoir un plan d'évacuation me donne confiance en cas de catastrophes naturelle ? 1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

17) Les opérations d'évacuation gérées par la protection civile me donnent confiance 1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

18) En cas d'une catastrophe naturelle, je ne m'inquiète pas, c'est toujours la même chose, rien ne se passe

1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

19) Avoir un système d'alerte précoce me tranquilliserait face aux menaces 1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

20) Dans ma famille, nous avons peur parce que nous ne savons pas quoi faire au moment d'une catastrophe naturelle.

1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

21) Je fais confiance aux messages diffusés à la Radio sur les menaces de catastrophes naturelles

1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

22) Je me sens/sentirais plus sûr si la CRH ou autre groupe formé nous dirigeait au moment de l'évacuation

1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

23) Le système d'Arlette précoce traditionnel mis en place par la communauté me donne confiance

1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

24) Je pense que suis responsable des dégâts causés par certaines catastrophes naturelles 1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

25) Au cours des dernières catastrophes j'ai compris que je peux faire beaucoup pour réduire mes pertes

1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

26) La participation des femmes dans des brigades d'intervention ma donne confiance 1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

27) Un message d'alerte provenant d'une autorité religieuse est plus sérieux qu'un message provenant de la Radio, TV

1. Accord total ; 2. Accord partiel ; 3. Indifférent ; 4. Désaccord partiel ; 5. Total désaccord

D

04. PRATIQUES VIS-A-VIS DES RISQUES DE CATASTROPHES NATURELLES ET DES SYSTEMES DE GESTION DES RISQUES

28) a) Dans la communauté, en cas des catastrophes naturelles l'évacuation est dirigé par :

1. comité d'évacuation ; 2. La mairie ; 3. Les représentants religieux ; 4. Le chef de ménage ;

5. Les organisations; 6. Autres

b) dans la famille, en cas des catastrophes naturelles l'évacuation est dirigé par :

1. père ; 2. Mère ; 3. Les personnes les plus âgées ; 4. Tout le monde ; 5. Personne ;

29) Qu'est-ce que vous avez fait immédiatement après la dernière catastrophe naturelle ? 1. appeler les autorités ; 2. Abandonner le milieu ; 3. Reconstruire sur le même lieu; 4. N'a rien fait ; 5. Autres à préciser

30) les différents intervenants dans les catastrophes sont-ils venus en aide ? 1. Oui ; 2. Non

31) si Oui, en quoi ?

1. Vivres ; 2. Non vivres ; 3. Stock en médicament ; 4. Construction 5. Autres à préciser

32) Est-ce que toute la communauté reçoit des messages d'alerte ? 1. oui ; 2. Non ; 3. Ne sais pas

33) Qu'est ce que vous faites pour limiter les dommages des catastrophes naturelles dans le futur ?

1. je vais changer mes habitudes ; 2. Je ne peux rien faire ; 3. J'ai confiance en dieu qui me protège ; 4. Ne sais pas ; 5. Autres à préciser

05 EFFETS SOCIO-ECONOMIQUE DES CATASTROPHES NATURELLES

34) Avez-vous un jour été toucher par une catastrophe naturelle ? 1. Oui ; 2. Non

35) Si Oui, quel type de catastrophe naturelle ?

36) Avez-vous enregistré des dégâts matériels ? 1. oui ; 2. Non

37) Si oui, quoi par exemple ?

1. maison détruite ; 2. Biens ménagères ; 3. Rien ; 4. Autres à préciser

38) De quelle valeur ?

39) a) Avez-vous enregistré des cas de perte en vie humaine ou des blessés ? 1. oui ; 2. Non

b) Si oui, combien ?

E

40) a) Y a-t-il des maladies/épidémies observées lors des catastrophes naturelles dans votre quartier? 1. oui ; 2. Non

b) Si oui, lesquelles ?

41) a) Y a-t-il des disparus lors des catastrophes naturelles dans votre quartier ? 1.Oui ; 2. Non b) Si oui, combien de cas savez-vous ?

1. 1 à 5 personnes ; 2. 6 à 10 personnes ; 3. 11 à 15 personnes ; 4. 16 et plus

42) Quels sont les dommages économiques que peut créer une catastrophes naturelles ?

1. destruction des marchés ; 2. Destruction des routes ; 3. Destruction des réseaux d'énergie

électrique ; 4. Autres à préciser

43) Où part les victimes des catastrophes naturelles ?

1. chez le voisin ; 2. Camps construit par l'état ; 3. Reconstruction sur le même endroit ; 4. Autres à préciser

44) Quel est la meilleure stratégie pour réduire les risques dus aux catastrophes naturelles ?

1. créer une unité de gestion des risques et prévention des catastrophes

2. affaire du gouvernement

3. avoir de système d'alerte précoce

4. abandonner des endroits en danger

5. autres à préciser

45) que souhaiteriez-vous que le gouvernement fasse pour vous ?

F

GUIDE D'INTERVIEW ADRESSE AUX AUTORITES POLITICO
ADMINISTRATIVES DE LA VILLE DE BUKAVU

« Bonjour ! Je m'appelle MUHARANYI BAGULA Christian, suis étudiant en deuxième année de licence en Planification régionale à l'ISDR/Bukavu. Dans le cadre de mon mémoire, je mène les recherches portant sur les attitudes et perceptions des populations sur les catastrophes naturelles. Cas de la ville de Bukavu. Les informations que vous donnez sont confidentielles et ne seront utilisées que dans le cadre de cette étude. Votre participation est volontaire et nous vous remercions d'avance pour la compréhension.

0.1 INFORMATIONS GENERALES

Nom de l'enquêteur : MUHARANYI BAGULA Christian

Ville : Bukavu

Commune :

Quartier :

Date visite

de

la

Début de l'interview

Fin de l'interview

Résultat

 
 
 
 
 
 

Code résultat :

Questionnaire complété = 1 Questionnaire incomplet = 2

1) sexe du répondant : 1. Masculin ; 2. Féminin

2) pouvez-vous me dire quel âge avez-vous ?

2. 18 - 25 ans ; 2. 26 - 35 ans ; 3. 36 - 45 ans ; 4. 46 et plus ; 5. Ne sais pas

3) quel est votre statut marital ?

1. célibataire ; 2. Marié ; 3. Séparé ou divorcé ; 4. Veuf/veuve

4) quel est votre niveau scolaire ?

1. aucun ; 2. Etudes primaires ; 3. Etudes secondaires, 4. Université ; 5. Autre à préciser

5) Dans quel service travaillez-vous ?

G

02. QUESTIONS SUR LES CATASTROPHES NATURELLES DANS LA VILLE DE BUKAVU

1) Votre commune/Ville est-elle affectée par la catastrophe naturelle ? 1. Oui ; 2. Non

Si Oui, lesquelles

2) a) En cas de catastrophes, vos administrés sont-ils délocalisés ou restés en ce même lieu? 1. Oui ; 2. Non

b) Si Non ; pourquoi ?

1. pas d'argent pour l'achat de parcelles ; 2. Argent détourné ; 3. Manque d'espace ; 4. Les populations ne veulent pas être délocalisées

3) Quel est le site le plus touché dans votre commune ?

Pourquoi?

4) comment jugez-vous ce site face aux catastrophes ? 1. site à reboisé ; 2. Site à laisser ; 3. Site d'habitation

5) Quelles sont les dégâts souvent constatés dans votre commune/Ville?

6) Quel est le nombre suivant les différentes années ?

7) Quel l'inventaire d'habitation et des personnes qui vivent sans abris ?

a) maisons b) les sans abris .

8) Avez-vous un service d'intervention en cas de catastrophe ? 1. Oui 2. Non

Si oui, comment l'évaluez-vous?

9) Que prévoit ce service dans la réduction de risque de catastrophes

10) selon vous, quel est la meilleure solution à prendre pour la réduction des risques liés aux catastrophes ?

11. Selon vous, quelles seraient les responsabilités des différents acteurs?

a. Famille

b. Commune

c. Ville

d. Province

Image 2: glissement de terrain aux îles Philippines ( www.e-monsite.com)

H

Image 2: Le volcan Nyirangongo en ébullition, Goma , Nord-Kivu, République Démocratique du Congo (FAO, 2012)

Image 3:Ecoulement des laves de la dernière éruption de Nyirangongo se déversant sur la ville de Goma, (FAO, 2012)

Image 4: tsunami ( www.e-monsite.com) Image 5: tsunami de l'Indonésie à l'Inde

Image 6: Sécheresse du sol ( www.e-monsite.com)

I

Image 7: image d'un cyclone ( www.e-monsite.com)

Image 10: Site ITFM

Image 11: Moyen de réduction

Image 8: Manifestation d'une catastrophe naturelle à Bukavu Image 9: Construction sur des sites impropres à la

construction dans la ville de Bukavu






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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle