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à‰tude et processus de déploiement de la télévision sur ADSL au Bénin.

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par Antoine WANYANG MASSA
Institut CERCO - Licence 2014
  

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III.2.3- OFFRES de commercialisation

III.2.3.1-les offres

Aujourd'hui, en France les fournisseurs d'accès Internet disposent d'une offre de télévision sur ADSL : France Telecom avec son offre baptisée MaLigne TV (en liaison avec sa filiale Wanadoo), Free avec son service Freebox TV, Neuf Telecom et le dernier « en lice » Alice.

La télévision par ADSL se positionnant comme un vecteur supplémentaire de diffusion, on y retrouve donc, en fonction des accords signés entre les opérateurs ADSL et les diffuseurs, des programmes également proposés par ailleurs par satellite ou sur le câble.

Les contenus sont variables selon les offres mais comprennent généralement des chaînes françaises ou étrangères gratuites (c'est-à-dire incluses dans l'abonnement au service de base) et des chaînes payantes (avec suivant les cas, des abonnements à l'unité, par pack regroupantquelques programmes ou à un bouquet complet pour ce qui concerne Canal+, CanalSat ou TPS). Au total ce sont plus de 200 programmes qui peuvent être diffusés par chacun d'entre eux.  

Un nouveau candidat, Club Internet, est dans les « starting blocks ». Il présente aujourd'hui la singularité par rapport aux quatre autres opérateurs, de ne diffuser ses programmes de télévision que sur l'ordinateur, du streaming en somme avec une qualité qui n'est évidemment pas comparable à celle proposée par ses concurrents. Mais ce n'est qu'une étape.Suite à un partenariat avec Microsoft autour de sa plate-forme logicielle IPTV, l'opérateur devrait très prochainement présenter une véritable offre de télévision et de VOD sur ADSL.

Cependant où en somme nous au BENIN? Les différents fournisseurs d'accès sont très loin de mettre en place ce réseau en particulier BENIN TELECOM.SA, qui, malgré les équipements de nouvelle génération implémenté avec l'accès á la fibre optique n'ont pas eu l'idée d'innovation d'offrir un service de plus aux abonnés ADSL. En effet, il faut noter qu'avec le projet actuel de la structure BENIN TELECOM.SA pour le déploiement de la fibre optique vers les usagers pourrait révolutionner la télévision par ADSL avec un bénéfice très important pour les sociétés. On estime donc pour les temps à venir que ces offres feront parties des plans commerciaux offerts par BENIN TELECOM.SA

III.2.3.2 - Boîtiers et infrastructures chez l'usager

Afin de tirer pleinement partie des réseaux qu'ils mettent en place, les fournisseurs d'accès ont chacun développé leur propre terminal.

Deux politiques de commercialisation sont aujourd'hui proposées un terminal unique regroupant toutes les fonctions ou des éléments séparés d'une part le modem pour la connexion ADSL et d'autre part le décodeur pour la réception de la télévision et la gestion de toutes les fonctionnalités audiovisuelles. La première, symbolisée par Free, était celle du « tout en un » : un prix unique (29,90 euros soit19600 FCFA) et un terminal unique multiservice intégrant la totalité des fonctionnalités accès Internet, téléphonie sur IP et télévision. La seconde, celle adoptée par France Telecom, Neuf Telecom ou Alice, est celle de la séparation des fonctions et des équipements. C'est aussi celle désormais qui est adoptée par Free. Celle ciest décomposée en deux modules un module réseau (Freebox V5) et un module multimédia Freebox HD.

Le téléviseur et le micro-ordinateur peuvent être fort éloignés l'un de l'autre, parfois à deux étages différents. Pour s'affranchir des liaisons filaires Ethernet ou USB, les opérateurs proposent différents dispositifs informatiques complémentaires :


·    liaison Wifi (liaison sans fils hertzienne, norme 802.11 b ou /et g) pour relier l'ordinateur et le modem ADSL. Des interfaces spécifiques (carte émetteur / récepteur) doivent être bien sur intégrés sur les deux équipements. Ce dispositif est proposé par la majorité des opérateurs et permet des débits théoriques maximaux de 11 Mb/s (norme 802.11 b) ou de 54 Mb/s (norme 802.11 g) sur quelques dizaines de mètres en intérieur.


·    liaison par courant porteur (CPL), c'est à dire en s'appuyant sur le réseau électrique pour assurer l'acheminement des données numériques d'une prise secteur à une autre. Deux interfaces spécifiques doivent être présentes aux deux extrémités.

III.2.3.2.1 - La Set Top Box Principe et Fonctionnalités

Une Set-top-box (STB), terme anglophone, est un boîtier décodeur (littéralement « boîte de dessus de poste »). Il désigne de façon générique tout adaptateur transformant un signal externe en un contenu et l'affichant sur l'écran d'un téléviseur. En français, il est plus commun de parler de décodeur TV.

La Set-Top Box est un appareil que les FAI ADSL fournissent (parfois gratuitement) à leurs abonnés pour pouvoir bénéficier des offres Triple Play. Il s'agit d'un boîtier qui se connecte sur la ligne téléphonique, et qui dispose au minimum d'une sortie télévision (prise Péritel ou RCA), d'un connecteur téléphonique (RJ11 ou prise téléphonique), et d'un connecteur Internet (RJ45, USB, WiFi, etc.).

Figure III.4 : Schéma de la STP

SOURCE : Document RazzaghiRouvioSantelLeborgne -TriplePlayNouvelles Technologies Réseau.

1 - Connecteur pour le bloc externe d'alimentation électrique

2 - Connecteur d'extension IDE SATA (réservé à des usages futures)

3 - Connecteur audio optique S/P-DIF

4 - Connecteur Péritel

5 - Connecteur téléphonique

6 - Connecteur USB

7 - Connecteur Ethernet

8 - Connecteur xDSL

La STB est en quelque sorte un mini-ordinateur capable de communiquer via ADSL avec le FAI, et de proposer des services avancés aux abonnés. Certaines STB disposent de services supplémentaires (parfois payant) comme des fonctionnalités de partages de connexion Internet (routage IP/NAT), de lecteur multimédia (à destination de la télévision), de streaming multi-postes.

a - connexion à la STB

La STB est connectée à la ligne téléphonique de l'utilisateur. A l'autre bout de la ligne téléphonique se trouve le DSLAM qui a pour tâche de faire la passerelle entre les équipements des utilisateurs (via la STB) et le réseau du FAI. Le DSLAM se situe au niveau du central téléphonique local (plus techniquement appelé le Noeud de Raccordement Abonné), et peut être un équipement appartenant au FAI ou à l'opérateur historique, France Télécom (cela dépend du niveau de dégroupage de l'abonné). Un même DSLAM est connecté à un ensemble d'abonnés (du même FAI). Le nombre d'abonnés par DSLAM varie en fonction du fabricant (ex: 1008 abonnés par DSLAM pour Free).

La communication entre la STB et le DSLAM est effectuée en utilisant la technologie ADSL. Cette technologie provenant des télécommunications, elle implique quasiment tout le temps l'utilisation du protocole ATM au dessus, ce dernier étant suffisamment simple pour être implémenté facilement dans des appareils de télécommunication et offrant une très bonne gestion de la QoS. Dans le cas d'une offre Triple Play, il peut aussi s'agir d'une extension du protocole ATM qui est utilisée (RFC 2684), afin de permettre le transport de plusieurs flux (protocoles) différents via ATM. Ces flux sont généralement au nombre de quatre: un pour les données audio (téléphonie), un pour les données vidéo (télévision), un pour les données Internet, et un dernier pour les données de contrôle des trois flux précédents.

Enfin, au dessus d'ATM, on peut trouver un certain nombre de protocoles, mais pour ce qui nous intéresse (l'accès à Internet), il s'agit bien évidemment du protocole IP (qui peut être encapsulé dans de l'Ethernet chez certains FAI pour faciliter l'interfaçage avec le réseau interne de ces FAI).

Le DSLAM peut contenir certains services IP, comme un service DHCP par exemple, pour configurer les STB.

La connexion entre le DSLAM et le réseau du FAI est effectuée à l'aide d'une ou plusieurs fibres optiques. A ce niveau, les technologies utilisées sont SDH ou DWDM, couplées à un protocole pouvant supporter le très haut débit, type ATM ou Gigabit Ethernet. Dans ce dernier cas, les fonctions de routages sont effectuées par la pile TCP/IP, le protocole IP étant inévitablement utilisé dans tous les cas pour pouvoir interagir avec Internet et les services IP du FAI (e-mails, newsgroup, proxy Web, etc.).

Figure III.5 : Connexion entre la STB et Internet.

SOURCE : Document RazzaghiRouvioSantelLeborgne -TriplePlayNouvelles Technologies Réseau.

b -Branchements chez l'usager

La connexion entre l'utilisateur et la STB peut généralement s'effectuer de trois façons différentes:


· Connexion USB: il s'agit d'une liaison série qui permet à l'utilisateur de connecter directement son ordinateur à la STB. Elle ne spécifie aucun protocole de communication particulier à utiliser. Cependant, la communication avec la STB se fait, la plupart du temps, en utilisant soit le protocole ATM, soit le protocole Ethernet. Il se peut aussi que la STB ne fonctionne que comme un modem ADSL classique en utilisant ce type de connexion, obligeant alors l'utilisation du protocole PPP au dessus d'ATM (PPPoA) ou d'Ethernet (PPPoE) dans ce cas.


· Connexion Ethernet: il s'agit en fait d'une connexion FastEthernet (100 Mbit/s) qui permet à l'utilisateur de se connecter à la STB au moyen d'une carte réseau.


·Connexion WiFi: la plupart du temps, il s'agit d'un module optionnel payant qui permet à l'utilisateur de se connecter à la STB au moyen d'une connexion sans fils, type 802.11b/g.

Bien évidemment, le protocole réseau utilisé ici est le protocole IP. Sa configuration au niveau de l'ordinateur de l'utilisateur est effectuée à l'aide d'un serveur DHCP, soit implémenté dans la STB, soit se situant dans les locaux du FAI.

En général, les FAI ne procurent qu'une seule adresse IP par abonné (l'abonné peut cependant en obtenir d'autre en payant, mais ce n'est pas fréquent avec tous les FAI). Cette dernière peut d'ailleurs changer dans le temps (IP dynamique), mais étant donné la nature quasi permanente des connexions

ADSL, les IP dynamiques n'offrent aucun avantage aux FAI.

Pour partager la connexion Internet entre différent ordinateurs, il existe généralement deux solutions:


· soit la STB permet d'effectuer du routage IP (et plus précisément, du routage NAT), et dans ce cas, il suffit de la configurer de manière à ce qu'elle partage la connexion Internet (ou, plus exactement, qu'elle partage l'adresse IP publique de cette connexion).

Sion veut pouvoir se connecter en Ethernet à Internet, il faut alors prévoir des appareils de partage du lien Ethernet (hub ou switch). En Wifi, le lien est naturellement partagé. Enfin, en utilisant la connexion USB, on doit posséder un appareil qui fasse la passerelle entre le lien USB et un lien réseau (principalement Ethernet), et qui soit compatible avec les drivers USB de la STB. Cela ne peut bien sur pas fonctionner si la connexion à Internet dépend du protocole PPP.

Ce type de partage de connexion permet de pouvoir utiliser en même temps les trois types d'accès à la STB pour se connecter à Internet.


· sinon, on doit utiliser un appareil externe à la STB capable d'effectuer le routage NAT. Cela peut être un appareil dédié, ou un ordinateur.

Pour accueillir, héberger et connecter les produits opérateurs, le câblage intérieur doit en particulier :

· Etre en conformité avec les normes d'installation en vigueur (la norme NF C 15-100),

· Permettre d'envisager tous les scénarios de déploiements actuels et futurs des box opérateurs,

· Permettre de proposer tous les nouveaux usages apportés grâce à la fibre, comme la distribution de services de télévisions sur plusieurs téléviseurs,

· Permettre de prendre en compte et de s'adapter au cours du temps aux changements d'usages des occupants (ajout/déplacement téléviseurs, téléphones...), aux changements d'occupants, voire aux changements d'opérateurs (changement de box, ajouts de services).

Ainsi, il est recommandé de:

· Prévoir une zone de 240x300mm minimum attenante ou intégrée au tableau de communication au sein de la gaine technique logement, afin d'accueillir les équipements opérateurs et accessoires réseaux,

· Positionner les prises de courant soit dans le tableau de communication, soit dans la zone attenante, afin de pouvoir alimenter ces équipements,

· Prévoir 2 liens connectés cuivre et une réservation (fourreau) entre le TC et la zone proche du téléviseur principal (généralement dans le salon),afin de pouvoir mettre en place des équipements opérateurs à proximité du téléviseur,

· Identifier les socles du bandeau RJ45 dans le TC suivant l'affectation de celles-ci, ainsi que sur les prises terminales se trouvant dans les lieux de vie du logement,afin de pouvoir faciliter la lecture et la modification de l'affectation des services sur les prises principales,

· Prévoir l'activation de toutes les prises raccordées du logement (Internet, téléphone ou TV), en installant un commutateur Ethernet (switch) dans le TC,afin de faciliter l'exploitation de ce réseau par les particuliers et les opérateurs.

Sur la prise en compte de ces recommandations, 2 grands principes de raccordement des équipements opérateurs peuvent être envisagés :

· Un raccordement avec un box opérateur centralisée, qui place ce box opérateur au coeur du réseau dans la gaine technique logement. Cette architecture facilite la distribution des applications sur chaque prise du logement.

Figure III.6 : Raccordement centralisé

SOURCE : réalisation personnelle

Un raccordement avec un box opérateur localisée, qui permet de placer cette box opérateur dans le salon et de conserver l'ONT dans la gaine technique logement. Cette architecture facilite l'accès au box opérateur par le client (LED, bouton d'appairage).

Figure III.7 : Raccordement localisé

SOURCE : réalisation personnelle

Sur la prise en compte de ces recommandations, il sera possible, en fonction des évolutions, de passer alternativement d'un principe de raccordement à l'autre sans nécessité de modifier le câblage intérieur. Ainsi pour mieux comprendre le rôle de chaque câblage nous proposons le tableau suivant pour un chois désirer par l'usager.


Tableau III.4 : Comparaison de raccordemenr Centralisé et Localisé

Principe de raccordement « centralisé »

Principe de raccordement « localisé »

Avantage :

?la plupart des équipements actifs sont dans la GTL, et seuls les équipements nécessitant

d'être proches du téléviseur se trouvent près de l'utilisateur.

Inconvénients :

? Dans ce cas, les diodes de contrôle et bouton reset des équipements actifs se trouvent dans la GTL.

? Les performances du point d'accès Wifi inclus dans la box opérateur peuvent s'en trouver réduites.

Avantage :

?les équipements actifs se trouvent près de

l'utilisateur pour un accès facile aux diodes

de contrôle, bouton reset, etc.

Inconvénients :

?cette architecture nécessite la prise en compte au plus tôt de la réalisation du câblage de l'installation du lien de localisation à l'emplacement où sera prévue la box opérateur.

Voix sur IP :

la sortie téléphone/voix du box opérateur est reliée (via le répartiteur RJ45) à la prise RJ45 de la pièce du logement où l'on souhaite brancher son téléphone ou sa base DECT pour permettre d'utiliser plusieurs combinés sans fil.

Voix sur IP :

la sortie téléphone/voix du box opérateur est branchée directement à un téléphone ou à une base DECT pour permettre d'utiliser plusieurs combinés sans fil.

Distribution internet et réseau local :

Les sorties Ethernet du box opérateur sont reliées (via le répartiteur RJ45) à chaque prise RJ45 des pièces du logement où l'on souhaite brancher son PC ou équipements en réseau (imprimante, disque dur, etc.).

Note : si le nombre de sorties Ethernet du box opérateur est insuffisant, une des sorties Ethernet du box opérateur peut être reliée à un switch informatique pour raccorder toutes

les prises sur lesquelles on souhaite brancher un PC.

Distribution internet et réseau local :

Une des sorties Ethernet du box opérateur est reliée (via une prise RJ45 et le répartiteur RJ45 du tableau de communication) à un switch informatique. C'est de ce switch informatique que sera reliée (via le répartiteur RJ45) chaque prise RJ45 des pièces du logement où

l'on souhaite brancher son PC ou équipement

en réseau (imprimante, Disque Dur, ...).

Distribution TV sur IP :

La sortie TV du box opérateur est reliée (via le répartiteur RJ45) à la prise RJ45 de la pièce du logement où l'on souhaite brancher un téléviseur.

Si le nombre de sorties TV du box opérateur est insuffisant, une des sorties TV du box opérateur peut être reliée à un Switch informatique pour raccorder toutes les prises sur lesquelles on souhaite brancher un téléviseur.

Chacun de ces téléviseurs sera relié à la prise

RJ45 de la pièce au travers du décodeur TV.

Distribution TV sur IP :

?Cas d'une seule TV: la sortie TV de la box opérateur est reliée directement au décodeur TV lui-même reliée à la TV.

?Cas de plusieurs TV: une des sorties (TV/ Ethernet) du box opérateur est reliée (via une prise RJ45 et le répartiteur RJ45 du tableau de communication) à un switch informatique. C'est de ce switch informatique que sera reliée (via le répartiteur RJ45) chaque prise RJ45 des pièces du logement où l'on souhaite brancher son téléviseur au travers du décodeur TV. Ce lien est commun avec le lien utilisé pour la distribution Internet et le réseau local.

SOURCE : réalisation personnelle

c - Débit IP

Le débit théorique en ADSL dépend du contrat de l'abonné, mais surtout, de la distance entre l'installation de l'utilisateur et le central téléphonique où se trouve le DSLAM auquel il est connecté. Actuellement, cela va de 128 kbit/s à 25 Mbit/s (ADSL2+) pour le flux descendant (download), et de 128 kbit/s à 1 Mbit/s (ADSL2+) pour le flux montant (upload), sachant que seuls les utilisateurs habitant prés de leur central téléphonique peuvent bénéficier des meilleurs débits. Les limites de débits par utilisateur sont effectuées au niveau du DSLAM.

Ainsi, en ADSL, le débit vendu n'est que rarement garanti. De plus, il est spécifié par un débit ATM, qui ne correspond pas au débit IP, et, de fait, encore moins au débit utile disponible pour l'utilisateur.

On notera enfin que la totalité du débit ADSL vendu n'est pas totalement dédié à l'accès à Internet dans une offre Triple Play. En effet, ce débit est partagé entre le flux de données (Internet), le flux audio (téléphonie) et le flux vidéo (télévision), sachant que ce dernier est extrêmement gourmand. Ce partage est cependant adaptatif, c'est à dire que, tant qu'un flux est tout seul à utiliser la connexion, il peut jouir de la totalité du débit (c'est une spécificité d'ATM).

III.2.3.2.2 - La téléphonie par ADSL

La téléphonie au travers d'une ligne ADSL (parfois nommée Voice over xDSL) peut être effectuée de plusieurs manières, même si aujourd'hui, les FAI ADSL semble tous adopter la même technologie pour mettre en place leurs services de téléphonie.

a - Voice Over IP

La voix sur IP est un mécanisme qui permet de faire passer des conversations audio entre plusieurs appareils interconnectés entre eux via un réseau informatique supportant le protocole IP. Dans le monde ADSL, on peut aussi le retrouver sous l'acronyme VoMSDN (Voice over Multiservice Data Networks).

Il se compose essentiellement de trois modules:


·     un module de numérisation de la voix, qui a pour tâche de convertir la voix analogique en données numériques (et inversement), en utilisant éventuellement des algorithmes de compression.


·     un protocole de contrôle de la conversation, qui permet d'établir une conversation entre plusieurs participant, et qui se charge de négocier les différents paramètres de configuration de cette conversation.


·     un protocole de transport des données audio, qui encapsule la voix numérisée dans des paquets IP afin de la transporter à travers le réseau. La VoIP est une technique rentable pour les FAI, car elle ré-utilise leur réseau interne (initialement destiné aux services Internet) pour faire passer leurs services de téléphonie. De plus, cela permet de supprimer la notion de distance dans le coût des appels téléphoniques étant donné que le trafic IP n'est pas facturé à la distance, mais à la quantité de données transférées, et que les réseaux des FAI s'étendent sur la quasi-totalité du territoire Béninois. Enfin, les circuits électroniques de numérisation de la voix étant aujourd'hui peu coûteux (du fait qu'il s'agisse d'une technologie amortie, et qu'ils sont maintenant produit en masse), cela permet d'inclure directement dans les STB de tels circuits à moindre frais. Ainsi, c'est ce type de technique qui est presque exclusivement utilisé par les FAI français pour proposer leurs services de téléphonie.

La VoIP ne reste cependant qu'un concept, et il en existe aujourd'hui plusieurs implémentations incompatibles entres elles. Elles fonctionnent cependant globalement avec les mêmes types d'éléments réseaux:


·     les terminaux: cela peut être soit un ordinateur disposant d'une connexion IP, soit un téléphone IP, soit un appareil permettant de numériser les signaux d'un téléphone classique (le cas d'une STB par exemple). C'est par eux que les utilisateurs initialisent et reçoivent les conversations téléphoniques.

Simple téléphone classique) à des signaux de contrôles VoIP. Ainsi, on peut par exemple trouver les protocoles SIP-T (Session Initiation Protocole - T)

Figure III.8 : La VoIP chez Free.

SOURCE : Document RazzaghiRouvioSantelLeborgne -TriplePlayNouvelles Technologies Réseau.

Dans le cas de Free, les commutateurs XC jouent à la fois le rôle de passerelle (vers le RTC ou les réseaux d'autres FAI), de proxy et de registre (en se servant de la base de données des abonnées). Ils communiquent entre eux à l'aide du protocole SIP-T. Les STB communiquent quant à elles avec un commutateur XC à l'aide du protocole MGCP. Chaque STB est associée (géographiquement) à un commutateur dont elle dépend pour passer et recevoir des appels.

Les commutateurs ont besoin de communiquer entre eux pour acheminer un appel, soit en provenance (ou à destination) d'un autre réseau, soit en provenance (ou à destination) de deux STB ne dépendant pas du même commutateur.

Les données audio voyagent par le protocole RTP, entre une STB et un commutateur, dans le cas d'une communication inter-réseaux, ou directement entre deux STB, dans le cas d'une communication entre deux abonnés. On notera, dans le premier cas, qu'un seul commutateur XC est concerné par les paquets RTP: le commutateur qui fait la passerelle avec le réseau du second participant de la communication. La VoIP est donc une technique particulièrement adaptée à la téléphonie dans les offres Triple Play, de part son faible coût et sa simplicité d'intégration dans les STB.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand