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Description des consequences des violations de coutumes luba-kasai et leurstherapies

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par Augustin MUBIAYI MAMBA
Université de Kinshasa - DIPLOME D'ETUDES SUPERIEURES (DES) EN PSYCHOLOGIE 2014
  

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2.2.4. Jalousie (mukau/mutshiaudi)

Dans la culture luba, certaines personnes peuvent jeter un mauvais sort aux enfants ou à un frère, juste par jalousie. Cela survient quand deux frères ont des enfants, ceux de l'un des frères prospèrent (étudient normalement, trouvent du travail et aident leurs parents), celui dont les enfants sont fainéants qualifie son frère ou son voisin de « wa diese » pour « le béni », mais cette parole est péjorative. Elle cache l'intention de vouloir nuire. C'est ainsi qu'on dit « ka diese ka muabi, ka kafua nansha =  le béni qui peut même mourir ». Cette jalousie amène les frères à user soit des fétiches, soit de la sorcellerie pour jeter les mauvais sorts sur les autres et voir l'autre frère souffrir aussi. Signalons ici parlant de la sorcellerie et des fétiches que ces pouvoirs magiques ou mystérieux peuvent être utilisés négativement ou positivement. Dans le cas des Chefs coutumiers, par exemple, ils sont dotés d'un pouvoir de guérison ou de protection de tout le village ou de toute l'entité sous leur responsabilité (mupongo wa kulama nawu bantu). Leur sorcellerie ou leur fétiche concourent au bien être de leur population. Ce qui est différent de ce pouvoir de destruction dont disposent certains membres de famille au détriment de leurs frères.

2.2.5. Fétiches

Martin Kalulambi Pongo (1997, P.85), dit que dans tous les pays des Noirs, existent des fétiches, des mânes, de la divination (...) ceux qui les pratiquent disent : c'est mieux que je munisse d'un fétiche pour être fort, pour protéger ma maison, afin que je n'aie pas de maladie, que je ne meurs pas, que je vive éternellement ici-bas... Mais selon Tshibasu Mfuadi (2004, pp 218-219), on peut traduire buanga ou manga par médicaments ou fétiches suivant que le contexte de son utilisateur. Buanga est un médicament quand il est utilisé pour mettre fin à une ou plusieurs maladies. C'est un fétiche quand il est destiné à atteindre un objectif bénéfique ou maléfique pour son possesseur. Par ailleurs, notons que le traitement de certaines maladies nécessite l'intervention de quelques fétiches ; il s'agit surtout des maladies dont l'origine est supposée surnaturelle. Il est important dans ce cas de trouver une force capable de neutraliser la force vectrice de la maladie. Ce genre des fétiches et tant d'autres destinés à faire du bien, à rendre des services aux autres, sont tolérés par la société baluba qui rejette des fétiches, sources des malheurs, capables de mettre fin à la vie des autres ou de jeter sur eux un mauvais sort.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery