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à‰tude des facteurs limitant l'adhésion des hommes à  la planification familiale au niveau de la commune de Boghe, Mauritanie

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par MOUSSA Diouldé MBOW
Université internationale dà¢â‚¬â„¢Andalousie (UNIA) et ISED-UCAD - Expertise Universitaire en Santé Sexuelle et Reproductive 2012
  

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INTRODUCTION

Selon l'OMS, la mortalité maternelle est très élevée, environ 800 femmes meurent chaque jour dans le monde du fait de complications liées à la grossesse ou à l'accouchement. En 2010, 287 000 femmes sont décédées pendant ou après la grossesse ou l'accouchement. La majeure partie de ces décès se sont produits dans des pays à revenu faible. En Afrique la mortalité maternelle demeure un véritable problème de santé, le ratio de la mortalité maternelle est de 480 décès pour 100000 naissances vivantes, alors qu'en Europe, elle reste un fait rare, avec un ratio de 20 décès pour 100000 naissances vivantes [1].

Ces décès et ces complications, ne cessent de préoccuper les professionnels de santé et les décideurs. Ces décès et ces complications, ne cessent de préoccuper les professionnels de santé et les décideurs. C'est dans ce cadre que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), a préconisé une stratégie basée sur le respect des consultations prénatales (CPN) et la planification familiale (PF).

La Mauritanie traine encore avec un ratio de mortalité maternelle très élevé, estimé à 626 pour 100000 naissances vivantes, et son taux de prévalence contraceptive est de 11% [2]. Le Brakna, est une région où se posent encore des problèmes obstétricaux et une mortalité maternelle et néonatale très élevées. En 2012, 23 décès maternels et 7% de taux d'utilisation de la PF ont été enregistrés par les structures sanitaires du Brakna.

A Boghé, les structures sanitaires de la commune ont notifié, environ 30% des décès maternel survenus et une utilisation de la PF de 23%, en 2012 ; il faut noter aussi l'existence de besoins non satisfaits en PF qui sont de l'ordre de 37,5% [3].

La PMI, de Boghé dispose de tous les moyens pour offrir toutes les méthodes modernes de contraception, mais la demande des services de PF demeure faible. Certains pensent que la demande n'a pas été suffisamment suscitée, par les prestataires et en plus les hommes ne sont pas considérés comme étant des cibles quand il s'agit des questions de santé de la femme et de l'enfant. L'offre de la PF se heurte à plusieurs obstacles socio culturels, au nombre desquels, il y avait les rumeurs et les interprétations religieuses. Ces interprétations religieuses avancent que la PF est faite pour diminuer les musulmans. Le manque d'informations sur le bien fondé de la PF, non perçu par la grande majorité des hommes pourrait expliquer les raisons de la non adhésion à la PF dans un environnement fortement miné par un fanatisme, hostile à l'évolution et à l'égalité des personnes. De ce fait, cette étude se propose d'identifier les facteurs limitant l'adhésion des hommes à la planification familiale dans la commune de Boghé ; car aucune recherche ciblant les hommes dans le domaine de la planification familiale, n'a pas encore été menée.

I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION

1.1. CONTEXTE

Le taux de fertilité de l'Afrique subsaharienne est l'un des plus élevés au monde, avec en moyenne 5,2 naissances par femme. La population passera ainsi de 778 millions à 1,2 milliard entre 2007 et 2025, même avec la propagation de la transmission du VIH. [4]. Pendant ce temps, les complications liées à la grossesse, à l'accouchement, la mortalité maternelle et néonatale et les infections sexuelles continuent à affecter les femmes et les nouveau-nés.

La Mauritanie est au 149e rang sur 187 selon le classement basé sur l'indice de développement humain (IDH). Sa population totale est estimée à 3.541.540 habitants dont 44% sont âgés de moins de 18 ans. Avec un accroissement annuel de 2,4% ; la Mauritanie est un pays à forte fécondité car l'indice synthétique de fécondité est de 4,7 enfants par femme [5]. Les taux de mortalité infantile et maternelle, respectivement estimés à (74%o) et 626 pour 100.000 naissances vivantes et le taux de prévalence contraceptive est de 11,4%. Les taux de fécondité des adolescentes et de grossesses précoces sont respectivement de 71 pour mille, et de 23, 6% [6].

Le Brakna est considérée comme l'une des régions des plus pauvres du pays. Elle est subdivisée en cinq (5) moughaatas. En matière de santé, la région dispose d'un centre hospitalier et de cinq (5) centres de santé dont trois(3) de type A (Boghé Bababé et Magtaa Lahjar).

La circonscription sanitaire de Moughaata(CSM) de Boghé, dont les structures desservent les populations de la moughaata et celles des localités frontalières du Sénégal, sont moins sollicitées en terme de santé de la reproduction. Le centre de santé de Boghé offre, toutes les méthodes modernes de contraception à l'exception de la stérilisation chirurgicale ; les postes de santé fonctionnels offrent également des pilules et des préservatifs, mais la demande de la PF demeure très basse. Le taux d'utilisation en SR/PF qui était de 24 % en 2012, régresse malgré l'existence d'un plateau technique pouvant répondre à la plupart des besoins en PF [7].

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