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Soutenabilité et gestion de la dette publique en Tunisie


par Sana EL AICHI
Institut supérieur de gestion de Tunis - Mastère de recherche finance 2019
  

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Chapitre 2 : Soutenabilité de la dette publique en Tunisie : Evaluation théorique et empirique

???? = - ????-1 ( ??- ????

) (5)

1+????

Selon l'équation (5) :

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y' Si i>n, il est nécessaire de réaliser un surplus primaire (R>G) pour vérifier la condition de soutenabilité.

y' Si i<n, la soutenabilité peut être acquise à condition que le déficit primaire ne dépasse pas la limite estimée dans l'équation (5).

II. Approche économétrique

Cette approche est souvent utilisée pour déterminer les causes de la non soutenabilité de la dette publique, dont la variable à expliquer est généralement la dette publique et les variables explicatives selon la Banque Mondiale (2005), peuvent être ; « le déficit budgétaire primaire, la croissance du PIB réel, les taux d'intérêt réels, la perte ou le gain de change sur la dette libellée en devises étrangères et les coûts éventuels au passif de l'État tels que les plans de sauvetage du secteur bancaire ».

Comme nous avons mentionné au-dessus, la soutenabilité peut être définie selon deux méthodes ; soit par la solvabilité de l'Etat à couvrir ses dettes, soit grâce à sa croissance économique. A partir de ces deux définitions, la littérature empirique est divisée en deux. En effet, selon la première définition, les auteurs ont s'appuyé sur le surplus primaire au niveau de leurs analyses, citons à titre d'exemple, Bohn (1998), Belguith et Gabsi (2017), et Gouasmi et Haffoudhi (2018). De l'autre côté, selon la deuxième définition, les auteurs ont utilisé le taux de croissance afin d'analyser la soutenabilité tels que, Domar (1944), Panizza et Presbitero (2014) et Abdelkafi (2016).

Les tests traditionnels de la soutenabilité, selon, Mergersa et Cassimon (2015) ont concentré sur le solde primaire vu qu'il est la principale composante dérivative de la dette dans les pays avancés. Bohn (1998), a une contribution importante à ce niveau. En effet, cet auteur a utilisé une série temporelle portant sur l'excédent budgétaire primaire pour étudier la dynamique de la dette public aux Etats-Unis. Il a trouvé que le surplus primaire est une fonction croissante de la dette par rapport au PIB.

D'autres études sur la soutenabilité budgétaire et le surplus primaire des marchés émergents ont été analysés par Celasun et al (2006), et d'autres plus récentes sur les pays de l'union

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Chapitre 2 : Soutenabilité de la dette publique en Tunisie : Evaluation théorique et empirique

européen par Eichengreen et Panizza (2014), ont également montré la relation positive entre le surplus budgétaire et le niveau élevé de la dette publique par rapport au PIB.

Une autre raison pour l'utilisation du solde primaire, est que les ajustements des niveaux élevés des endettements sont plus avantagés avec le solde primaire qu'aux ajustements par inflation. Concernant l'analyse de la soutenabilité de la dette sur le long terme, il faut se concentrer selon Mergersa et Cassimon (2015), sur la croissance économique en tant que composante de la dynamique de dette surtout dans les pays développés. Plusieurs autres auteurs ont travaillé sur le taux de croissance pour analyser la soutenabilité tels que Kumar et Woo (2010), Panizza et Persbitero (2012).

Selon la littérature deux tests de base pour analyser la soutenabilité à savoir le test de stationnarité et le test de cointégration.

II.1 Le test de stationnarité

Le but de réaliser ce genre de test est pour déterminer les propriétés du déficit et de la dette sur le long terme. Plusieurs études empiriques sur la soutenabilité de la dette, qui ont été étudiées sont initiées principalement par l'article de Hamilton et Falvin (1986). En utilisant des données annuelles des Etats-Unis sur la période 1962-1984, ils ont testé la validité de la contrainte budgétaire. Pour eux si le déficit du gouvernement et les séries des dettes sont stationnaire alors la dette est soutenable. Plus précisément, ils ont utilisé le test de stationnarités ADF et ils ont trouvé que la politique budgétaire était soutenable pour les Etats-Unis. En utilisant aussi des données annuelles des Etats-Unis sur la période 1890-1893 et 1960-1984, respectivement, Trehan et Walsh (1991), ont étudié la stationnarité de la dette et du déficit public, ils ont conclu que puisqu'ils sont stationnaires donc la dette est soutenable. Suivant le même test empirique, Kremers (1988), a montré la soutenabilité de la dette de 1920 à 1985.

Les tests de stationnarité comprend trois tests statistiques ; ADF, PP, et KPSS.

« Les tests Dickey-Fuller augmentés (1981) », ce sont des tests de racine unitaire dont l'hypothèse nulle signifie la non stationnarité de la dette et en contrepartie l'hypothèse alternative représente la stationnarité. Concernant Le test de « Phillips et Perron (1988) », il est

établi sur la base de « Dickey-Fuller » afin de prendre en compte les erreurs
d'hétéroscédastisité, par conséquence ils possèdent les mêmes hypothèses. En fin, le test de « Kwiatowski, Phillips, Schmidt et Shin (1992) », il est établi pour combler les lacunes des deux premiers tests. A l'opposer des tests ADF et PP l'hypothèse nulle pour le KPSS est la

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