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Soutenabilité et gestion de la dette publique en Tunisie


par Sana EL AICHI
Institut supérieur de gestion de Tunis - Mastère de recherche finance 2019
  

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Chapitre 3 : Gestion de la dette publique en Tunisie

optimal de la dette. Il a ajouté qu'il est difficile de distinguer quelle est la forme la plus pertinente. Pour Wheeler (2004), cette stratégie doit être explicite et publique pour faciliter la surveillance, la responsabilité et la transparence des gestionnaires.

Dans un contexte macroéconomique, l'Etat doit assurer un rythme ainsi qu'un niveau de croissance de sa dette publique tolérable. Ce concept de « la tolérance de la dette » est introduit par Reinhart, Rogoff et Savastano (2003), il représente le niveau d'endettement dont le Gouvernement ne doit pas dépasser, vu qu'un niveau plus élevé sera difficile et plus coûteux de le placer sur le marché des capitaux. Parmi les variables qui permettent de déterminer si le niveau de la dette est tolérable ou non, nous pouvons citer à titre d'exemple, la dette publique par rapport à la recette fiscale, le ratio dette publique par rapport au PIB, etc.

Les gestionnaires doivent suivre une bonne stratégie dans le but de réduire le niveau élevé de la dette s'il existe, en collaboration avec les experts monétaires ou budgétaires. Chaque Gouvernement a ses propres choix, en matière des objectifs de la gestion de sa dette, de la façon de gérer ses outils pour atteindre ses objectifs.

Les problèmes au niveau de la gestion de la dette, est que les décideurs ne sont pas parfois conscients qu'une bonne gestion ramène plusieurs avantages et qu'une mauvaise gestion sera coûteuse pour l'économie nationale car elle permet d'accumuler de plus la dette. En effet, selon le FMI (2001), «un endettement mal structuré et mal géré, qu'il s'agisse des échéances, des taux d'intérêt ou des devises de libellé ainsi que l'existence de montants élevés de passifs conditionnels non provisionnés, ont constitué tout au long de l'histoire et dans de nombreux pays, d'importants facteurs contributifs du déclenchement ou de la propagation des crises ».

D'autre part, une politique budgétaire, monétaire ou de change inconvenable a comme conséquence une incertitude sur les marchés, d'où la demande des investisseurs d'une prime du risque plus élevé, donc une gestion bien structurée aide à éviter ce genre d'incertitude. En plus, comme a mentionné Melecky (2012), une bonne stratégie peut donner de la confiance aux investisseurs et minimise leur marge de crédit. D'un autre côté, une bonne gestion permet à l'Etat de réduire son exposition aux risques, tels que le risque de taux d'intérêt, de change et de refinancement, à l'aide des simples mesures à savoir l'ajustement de montant, l'allongement de l'échéance etc.

Il faut noter qu'une bonne gestion de la dette n'est pas suffisante pour soulever le problème, car elle n'est pas le substitut d'une politique budgétaire ou monétaire. En plus elle ne peut pas être applicable pour tous les pays, chaque pays doit suivre une ligne qui correspond

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand