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Soutenabilité et gestion de la dette publique en Tunisie


par Sana EL AICHI
Institut supérieur de gestion de Tunis - Mastère de recherche finance 2019
  

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Chapitre 1 : Analyse de la dette publique en Tunisie

II. Les types de la politique budgétaire

Il existe deux types de politique budgétaire ; une politique expansionniste et une autre restrictive.

II.1 Politique budgétaire expansionniste

Une politique budgétaire est dite expansionniste lorsqu'il s'agit d'augmenter les dépenses publiques et (ou) de réduire les impôts et les taxes. Une augmentation des dépenses publiques entrainent une augmentation de la production, par conséquent, une augmentation de la consommation et donc une croissance économique. Or, pour les classiques une augmentation des dépenses engendre une réduction des dépenses privées d'investissement et de la consommation, ce phénomène s'appelle « effet d'éviction ».

Ce type de politique budgétaire a été utilisé en Tunisie en 2012 afin de résoudre les retombées enregistrées suite à la révolution. En effet, selon la Banque Mondiale (2012), « La loi de finances complémentaire 2012, adoptée en mai par l'Assemblée nationale constituante, envisage un vaste programme de relance budgétaire, assorti d'une augmentation des dépenses publiques de 22 % et d'un déficit budgétaire de 6,6 % du PIB en 2012. »

Cette dernière traduit la politique de « go and stop » qui doit respecter selon Rajhi (2012), trois principes :

V' Augmentation des dépenses des investissements en faveur de celles de fonctionnement.

V' Le maintien d'un niveau acceptable du déficit budgétaire.

V' Le respect de la soutenabilité de la dette.

Mais malheureusement, au lieu d'améliorer la conjoncture économique, la situation s'est aggravée de plus, selon la Banque Mondiale (2017), « une politique budgétaire expansionniste a été adoptée en 2012 pour faire face aux retombées de la révolution et le déficit primaire a augmenté en moyenne de 4,3 pour cent du PIB en 2012-2013, contre une moyenne de 0 pour cent au cours des deux années précédentes. »

D'autres économies ont adopté la politique expansionniste, telle que l'économie Américaine qui a réduit ses impôts suite à la récession de 2011.

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Chapitre 1 : Analyse de la dette publique en Tunisie

II.2 Politique budgétaire restrictive

La politique budgétaire restrictive est l'opposée de la politique budgétaire expansionniste, autrement dit elle se traduit par la minimisation des dépenses publiques et (ou) l'augmentation de taxes et impôts. Cette politique à comme but de réduire la demande globale, c'est-à-dire elle permet de ralentir la hausse des prix, réduire les importations et donc baisser le déficit commercial ainsi que le déficit de finance publique.

Sur le plan pratique cette politique permet de minimiser l'investissement, affaiblir la production, minimiser la consommation et augmenter le taux de chômage sur le long terme.

III. Les limites de la politique budgétaire

Il existe diverses limites liées à la politique budgétaire ; ils s'agissent de l'effet d'éviction, effet Laffer, Effet Ricardo Baro, Les limites d'une économie ouvertes et l'effet de boule de neige.

III.1 Effet d'éviction

Ce phénomène est introduit par les économistes monétaristes lors de leur critique concernant l'intervention de l'Etat dans le domaine économique, parmi ces économistes nous pouvons citer Friedman. Selon eux, le financement du déficit budgétaire par emprunt à comme effet l'élargissement du secteur publique au détriment du privé. En effet, un emprunt a comme conséquence le tournement des particuliers vers l'épargne dans le secteur publique au détriment du secteur privé, de telle façon l'accumulation de l'épargne dans les mains du secteur public entraine un accroissement de la demande des fonds disponibles sur le marché, ce qui explique l'émission de l'Etat à des bonds de trésor (à un taux supérieur à celui de marché), et par suite une augmentation de taux d'intérêt. Cette hausse de taux d'intérêt entraine une baisse des investissements, autrement dit un ralentissement au niveau de l'activité économique, par conséquent la politique budgétaire est plus efficace lorsque l'effet d'éviction est plus faible c'est-à-dire lorsque l'investissement est peu sensible au taux d'intérêt.

Dans le but d'éviter l'effet d'éviction, le Gouvernement peut minimiser les dépenses à travers l'augmentation des impôts, mais selon Laffer (2004), « l'impôt est une source de dés incitation de travail» .En effet, selon cet auteur si le taux d'imposition atteint sa limite supérieure, individus seront poussés à restreindre leur activité économique. Cela a deux effets

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore