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Etude sur les résidus de quelques fertilisants chimiques utilisés dans la riziculture au niveau de la vallée de l'Artibonite, Haà¯ti.


par Manouche DOUZE
Université de Liege  - Master de specialisation 2020
  

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5.1.7-La population et les risques de pollution

Dans le cadre de cette étude, une emphase a été portée sur la compréhension de la population sur les risques liés à l'application excessive des engrais inorganiques. Plus de 90% des enquêtés sont d'avis que ces derniers ont des effets néfastes sur l'écosystème. D'une part, plus de 80% sont d'accord que des doses excessives sont généralement utilisées dans la riziculture dans la vallée de l'Artibonite. D'autre part, ils s'alignent unanimement qu'une légère réduction des doses de fertilisants appliquées, particulièrement celles de l'azote, seraient bénéfiques pour l'environnement et réduirait les coûts de production sans toutefois affectées réellement significativement le rendement. De telles affirmations s'alignent avec les résultats ci-dessus concernant la relation du rendement et des doses engrais appliquées.

5.2-Discussions

Dans cette étape du travail, une approche analytique a été réalisée pour discuter les résultats à la lumière de la littérature disponible et de la situation multidimensionnelle de la zone d'études.

5.2.1-Production rizicole dans la vallée de l'Artibonite

Le riz, qu'il soit irrigué ou pluvial, est produit dans tous les départements d'Haïti, à l'exception du celui du Nord-Ouest. Toutefois, la vallée de l'Artibonite demeure le plus grand bassin de production quant à la superficie cultivée. Elle fournit environ 85% de la production pour la saison du printemps, et un peu moindre dans les autres saisons (MARNDR/USAI, 2015).

L'adoption de masse de la variété TCS-10 dans la vallée de l'Artibonite remonte au passé de production et a des politiques d'intensification de la riziculture dans cette région. Après la dévastation des rizières par la maladie de la paille noire dans les années 1980, plusieurs variétés ont été introduites pour relancer la production rizicole de cette région. Mais, après plusieurs années d'expérimentation continues, la variété TCS-10 a été largement vulgarisée pour sa productivité et son appréciation par la population. Toutefois, c'est une variété extrême vorace en éléments fertilisants.

Depuis environ plus d'une décennie, plusieurs projets ont été implémentés pour augmenter la disponibilité des engrais inorganiques d'un côté et d'un autre pour rationaliser les doses d'engrais appliquées ((MARNDR, 2014; WINNER/USAID, 2017). Malgré de multiples efforts de la part du ministère de l'agriculture et d'autres organismes non-étatiques, la fertilisation inorganique des

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rizières se fait suivant les capacités financières de l'agriculteur et généralement sans supervision des autorités régionales (Louissanint et Duvivier, , 2005).

La fertilisation organique est très peu vulgarisée dans la vallée de l'Artibonite, vue la faible teneur de ces engrais en éléments nutritif pour la plante. Dans certaines zones de la vallée de l'Artibonite, après la récolte, les paysans pratiques l'écobuage pour pouvoir disposer au plus vite les éléments nutritifs disponibles dans les résidus de récoltes. Cette pratique qui consiste au brulis des débris organiques et de la végétation présentes sur la parcelle au moment de la préparation de sol a été dénoncée par le MARNDR/PSF (2012), pour la pollution de l'air causée. Suivant une étude commanditée par le ministère de l'agriculture, il a été estimé qu'environ 58% des engrais chimiques appliqués est transformée en biomasse et le reste est converti en grain (soit 42%) (MARNDR/PSF, 2012). Cette pratique génère donc une énorme réserve en azote pour le sol si une valorisation optimale a été effectuée.

Le rendement du riz au niveau national varie de 2 à 3 tonnes/ha. Cependant, comme l'a précisé IICA/SYFAAH (2012), dans une étude commandite sur la filière du riz en Haïti, dans les localités bénéficiant des interventions du PIA (dans l'Artibonite) et de la mission taïwanaise (à Torbeck) on a obtenu dans certains cas des 13 rendements plus ou moins satisfaisants : 4 à 5 tonnes/hectare pour TCS 10, et 3 à 4 tonnes/hectare pour Prosequisa et Sheila. Ces résultats sont confirmés par Joseph (2013) dans le cadre des recherches menées dans la vallée de l'Artibonite pour comparer le système de riziculture intensif et le système traditionnel. Ainsi, les recherches ci-dessus s'alignent avec les trouvailles de l'enquête menées sur le terrain, évaluant le rendement du riz dans la vallée de l'Artibonite.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille