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Synthèse sur l'effet du plomb sur le comportement biochimique de deux espèces d'atriplex: atriplex halimus l. et atriplex canecsens (pursh)


par Laila NAIB
Université Abdelhamid Ben Badis Mostaganem - Master en biologie 2020
  

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I.4.6. Plomb dans la plante

Les plantes peuvent absorber du plomb à partir des racines, mais également à partir des organes aériens, ou bien par l'intermédiaire des deux. Les quantités de métal absorbées par les racines dépendent de la concentration et de la spéciation du métal dans la solution du sol, mais également de ses capacités de migration du sol vers la surface des racines. Ensuite, la quantité de plomb présente dans les divers organes d'une plante dépend du transport de l'extérieur des racines vers l'intérieur, puis de sa translocation des racines vers les feuilles (Patraet al., 2004).

I.4.6.1. Phytodisponibilité du plomb

La phytodisponibilité des ETM est fortement corrélée à la concentration d'espèces ioniques dans la solution du sol (Kabata-Pendias et Pendias, 1992). Elle est également largement dépendante des propriétés du sol, de l'espèce végétale considérée et de l'élément métallique.

La phytodisponibilité va donc dépendre des différents paramètres permettant le transfert de la phase solide du sol vers le végétal (Hinsingeret al., 2005) :

La disponibilité ou mobilité chimique. L'accessibilité ou mobilité physique. L'assimilation ou mobilité biologique.

Partie I : Synthèse bibliographique Chapitre I : Métaux lourds

I.4.6.2. Absorption du plomb par la plante

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? Absorption racinaire du plomb

Au départ, le Pb+2 présent dans la solution du sol se lie aux groupements carboxyle de l'acide uronique composant le mucilage autour des racines (Sharma et Dubey, 2005). Ce mucilage permet donc de restreindre le passage du plomb à l'intérieur des cellules racinaires, et constitue ainsi une protection du système racinaire. Le passage du plomb dans les racines se fait par deux voies : apoplastique et symplastique (Figure 1).

Fig.1 : Coupe transversale de racine, avec le passage des ions selon les voie symplastiques et
apoplastiques (Gobatet al., 1998).

? Voie apoplastique

Ce phénomène s'arrête le plus souvent au niveau de l'endoderme, du fait de la présence de cadres de subérines, ou bandes de Caspary, qui bloquent le passage des molécules et des ions. A ce moment-là, l'eau et les molécules sont obligées de traverser les membranes plasmiques des cellules de l'endoderme, afin de pouvoir parvenir dans le cylindre central contenant les vaisseaux du xylème. Après avoir traversé la membrane plasmique de la face interne de l'endoderme, les ions peuvent à nouveau reprendre le chemin apoplastique. Il reste néanmoins possible qu'une faible partie de l'absorption des ions se fasse par l'apoplasme complètement par les cellules de transferts (Cellules non subérifiées de l'endoderme) (Cecchi, 2008), le plomb peut migrer relativement vite (Wierzbicka,1987).

Partie I : Synthèse bibliographique Chapitre I : Métaux lourds

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? Voie symplastique

La pénétration du plomb dans les racines par cette voie se fait grâce à un transport actif interne par le symplaste (cytoplasmes des cellules reliés entre eux par les plasmodesmes). Après avoir traversé la paroi cellulaire, les ions métalliques atteignent la surface de la membrane plasmique, puis pénètrent dans le symplaste. Ensuite, ces ions métalliques peuvent passer d'une cellule à l'autre en empruntant les plasmodesmes, qui relient les cellules. La quantité de ce métal passant par cette voie est marginale par rapport à la voie apoplastique, et peu d'études en ont fait état. Cependant, elle a une importance capitale dans la toxicité du plomb car c'est cette fraction, passant par le symplaste, qui cause la majorité des effets délétères observés. Les mécanismes de pénétration dans le symplaste ne sont pas clairement identifiés. Pourtant, à des doses non létales, le plomb pénètre uniquement dans le symplaste dans les zones de divisions cellulaires actives, comme la zone apicale (Tung et Temple, 1996) ou le protoderme (Wierzbicka, 1998).

? Absorption foliaire du plomb

Bien qu'elle ait été peu étudiée par rapport à l'absorption racinaire, l'assimilation du plomb par les feuilles peut représenter une part importante dans le taux de contamination de la plante. Le plomb peut être apporté sur les feuilles par des retombées atmosphériques, mais également dans les champs par des apports en engrais et pesticides (plomb sous forme d'impuretés). La majorité de ce plomb est lessivée, mais une partie va s'adsorber aux lipides épicuticulaires et être absorbée par les feuilles (Prasad et Hagemeyer, 1999 ; Hovmanet al ; 2009). La capacité des plantes à absorber le plomb disponible via leurs feuilles dépend à la fois de l'âge de celles-ci, mais également de leurs morphologies (Dalenberg et Van Driel, 1990).

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci