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Fondements biophysiques de la production piscicole dans la commune de sô-ava


par Domiho Honoré OKPOUE
Université d'Abomey-Calavi - Maîtrise 2016
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITE D'ABOMEY CALAVI

(UAC)

*******

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENSES HUMAINES

(FLASH)

**********

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

(DGAT)

************

OPTION : GEOGRAPHIE PHYSIQUE

MEMOIRE DE MAITRISE

FONDEMENTS BIOPHYSIQUES DE LA PRODUCTION

PISCICOLE DANS LA COMMUNE DE SÔ-AVA

Réalisé par :

Domiho Honoré OKPOUE

Sous la direction de :

Prof. Euloge OGOUWALE

Professeur Titulaire au
DGAT/FLASH/UAC

Soutenu, le 30/12/2016

2

Sommaire

Dédicace 3

Sigles et acronymes 4

Remerciements 5

Résumé 6

Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I: ETAT DES CONNAISSANCES, PROBLEMATIQUE, CLARIFICATION DES CONCEPTS ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

10

1.1- Etat des connaissances 10

1.2- Clarification des concepts 13

1.3-Problématique 15

1.4- Démarche méthodologique 18

CHAPITRE II: FACTEURS BIOPHISIQUES DU DEVELOPPEMENT DE LA

PISCICULTURE 26

2.2 Différentes formes de la pisciculture 28

2.3 Facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-

Ava 29

2.4 Exigences écologiques des espèces élevées 38

CHAPITRE III: CONTRAINTES ET STRATEGIES DE RENFORCEMENT POUR UNE MEILLEURE CROISSANCE DE LA PRODUCTION

PISCICOLE DANS LA COMMUNE DE SÔ-AVA 49

3.1 Contraintes de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava 49

3.2 Stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de la production

piscicole dans la Commune de Sô-Ava 61

Conclusion 73

Bibliographie 75

Liste des tableaux 84

Liste des figures 84

Liste des photos 85

Liste des planches 85

ANNEXES 86

Table des matières 95

3

Dédicace

A :

V' mon père Victorin OKPOUE et ma mère Rosaline AKPADEGNON pour avoir fait de moi un homme instruit ; recevez ici le fruit de vos sacrifices quotidiens

V' toutes personnes et organisations qui oeuvrent pour un développement durable, la lutte contre la pauvreté et la crise alimentaire ; soyez fier de vos engagements.

4

Sigles et acronymes

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique

et au Madagascar

BIDOC : Bibliothèque et Centre de Documentation

CARDER : Centre Agricoles Régionaux pour le Développement Rural

CDI : Centre pour le Développement Industriel

COMHAFAT : Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains et l'Océan Atlantique

DP : Direction des Pêches

AIMARA : Association de spécialistes oeuvrant pour le développement et

l'application des connaissances sur les poissons et les relations Homme-Nature

FAO : Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et
l'Agriculture

FPEIR : Forces-Pressions- Etat- Impacts- Réponses

FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

INSAE : Institut National de la Statistique et d'Analyse Economique

MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche

MARP : Méthode Active de Recherche Participative

MFCD : Ministère Français de la Coopération et du Développement

DGAT : Département de Géographie et Aménagement du Territoire

PDC : Plan de Développement Communal

PROVAC : Projet de la Vulgarisation de l'Aquaculture Continentale

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation

SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole

PADPPA : Programme d'Appui au Développement Participatif de la Pêche

Artisanale

PANA : Programme d'Action National d'Adaptation aux changements
climatiques

LAMS : Lycée Agricole Médji de Sékou

CTOP : Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et

de Producteurs Agricoles

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Remerciements

La réalisation de ce mémoire aurait été impossible sans l'aide de nombreuses personnes que je tiens à remercier. Tout d'abord, je témoigne ma profonde gratitude à mon Maître de mémoire, Professeur Euloge OGOUWALE, Professeur titulaire au Département de Géographie et Aménagement du Territoire (DGAT) à l'Université d'Abomey-Calavi, qui a accepté diriger ce mémoire malgré ses multiples occupations. Je remercie tout le corps professoral du DGAT pour avoir assuré ma formation et tous les collaborateurs du Professeur Euloge OGOUWALE pour leurs multiples conseils et formations. Je remercie tous les membres du Jury de soutenance qui ont accepté d'examiner les résultats de mes travaux de recherche.

Je dis mes sincères remerciements aux Doctorants Félix H. ZOUNDJE et Louis SOHE; Monsieur Jean Djissou et à mon directeur de stage Monsieur Loth ZOSSOU pour leurs générosités, leurs bienveillances, leurs multiples orientations et conseils. J'adresse aussi mes sincères remerciements à mes frères Fidèl OKPOUE, Philippe DE MONTIGNY, ma grande soeur Stéphanie PAGEAU, mes soeurs Marie LORANGER, Noëline, Pascaline, Agolétine et Benoîte OKPOUE pour leur soutien moral et leur amour fraternel ; recevez ici le témoignage de mon très profond attachement.

Je dis merci à mon tuteur Monsieur NOUDEWATO Djètonda Valentin, son épouse et ses enfants pour m'avoir accepté chez eux durant toute ma formation. De même, je remercie Monsieur Abel KOUYONOU, son épouse et ses enfants pour m'avoir offert l'hospitalité lors de mon stage à Ganvié. Mes sincères remerciement à la famille ZODJI en occurrence à Madame Murielle ZODJI épouse DJAMAGNAN Arnaud et à mon fieul Nauriel DJAMAGNAN pour leurs encouragements et gestes d'amour. Je n'oublie pas Elizabeth BERGERON pour sa contribution. Enfin, je présente ma gratitude à mon oncle Isaac OKPOE, et à tous mes amis pour leur soutien combien inestimable.

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Résumé

La présente étude vise à appréhender une meilleure connaissance des fondements biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

L'approche méthodologique utilisée est fondée sur la recherche documentaire, les observations et les enquêtes socio-anthropologiques. Les entretiens ont été réalisés avec les pisciculteurs, les personnes ressources et autres acteurs oeuvrant pour le développement de la pisciculture. Le modèle FPEIR a été utilisé pour analyser les résultats.

L'analyse des données recueillies montre que la Commune de Sô-Ava dispose d'important atout et potentialité biophysique pour le développement de la pisciculture. De même, l'analyse des données climatologiques, des paramètres physico-chimiques des espèces et du milieu d'étude montrent que le milieu est encore favorable à l'élevage de Clanias ganiepinus et du Tilapia Oneochnomis niloticus. La température maximale et minimale du milieu d'étude varie entre 23.5°C et 31.9°C or celle de la croissance pour le Tilapia Oneochnomis niloticus oscille entre 16°C à 38°C et de 26° à 30°C pour le Clanias ganiepinus.

Malgré ces atouts et potentialités, la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava demeure embryonnaire à cause des contraintes d'ordres climatiques, techniques, socioéconomiques et du choix des infrastructures piscicoles selon les réalités de chaque arrondissement. Face à ces contraintes les pisciculteurs développent des techniques d'adaptation endogène qui sont peu efficaces. Ainsi, les stratégies ont été proposées pour une meilleure croissance de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

Mots clés : Sô-Ava, fondements biophysiques, production piscicole, enquête socio-anthropologiques, contraintes.

Abstract

The present study aims at apprehending a better knowledge of the bases biophysics of the piscicultural production in the Commune of Sô-Ava.

The methodological approach used is founded on the information retrieval, the socio-anthropological observations and investigations. The talks were carried out with the pisciculturists, the people resources and other actors working for the development of pisciculture. Model FPEIR was used to analyze the results.

The analysis of the data collected shows that the Commune of Sô-Ava has significant asset and potentiality biophysics for development of pisciculture. In the same way, the analysis of the climatological data, the physicochemical parameters of the species and the medium of study show that the medium is still favorable to the breeding of Clanias ganiepinus and of Tilapia Oneochnomis niloticus. The maximum and minimal temperature of the medium of study varies between 23.5C and 31.9C but that of the growth for Tilapia Oneochnomis niloticus oscillates between 16C with 38C and of 26 with 30C for Clanias ganiepinus.

In spite of these assets and potentialities, the piscicultural production in the Commune of Sô-Ava remains embryonic because of constraints of the climatic, technical, socio-economic natures and of the choice of the piscicultural infrastructures according to realities' of each district. Face to face these constraints the pisciculturists develop techniques of endogenous adaptation which are not very effective.Thus, the strategies were proposed for a better growth of the piscicultural production in the Commune of Sô-Ava.

Key words: Sô-Ava, bases biophysics, piscicultural production, investigation socio-anthropological, constraints.

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Introduction

Depuis 1970, l'Afrique de l'Ouest connaît une baisse des précipitations qui a eu des répercussions sur les ressources en eau superficielle et les écosystèmes (Olivry, 1983). Au Bénin, la pêche continentale, principale source de la production nationale halieutique (80%), fait l'objet d'utilisation d'engins et pratiques de pêche destructrices des ressources. A cela, s'ajoutent des contraintes environnementales : ensablement du chenal, pollution, changements climatiques (COMHAFAT, 2014). Ainsi, la dégradation de l'environnement évolue au gré des conditions bioclimatiques et de l'action anthropique. Elle est d'autant plus inquiétante qu'elle ne laisse indifférents ni acteurs de développement, ni chercheurs (Boko, 2000) cité par (Wanou, 2013).

Pour leurs importances socioéconomiques, la pêche et l'aquaculture contribuent à la sécurité alimentaire de façon directe et indirecte par la provision d'un aliment de très haute qualité nutritionnelle, l'auto-emploi et la génération de revenus. La pêche a été une source majeure de revenus au Bénin pour les communautés vulnérables de pêcheurs à travers les générations et une source de protéines animales, parfois la seule accessible à des couches de populations pauvres vivant près de plans d'eau et des communautés isolées en milieu rural (Rurangwa et al., 2014).

Or, actuellement, avec le nombre d'usagers, le perfectionnement des méthodes et des pratiques de pêche conduisent non plus à une simple cueillette, mais à des prélèvements plus ou moins anarchiques et importants dans un milieu aquatique de plus en plus sollicité pour d'autres usages et de plus en plus dégradé par les nuisances multivariées (Arrignon, 1998). Dans ce contexte, la production de la pêche continentale au Bénin est surexploitée au-delà de ses 18 000 tonnes par an représentant le Maximum Sustainable Yield (MSY) (PADPPA, 2011). De même, il faut ajouter que les changements intervenus au niveau des caractéristiques physico-chimiques du lac Nokoué couplés aux techniques de pêche ont entrainé la rareté et le risque de disparition de certaines espèces

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halieutiques du lac (Clédjo et Ogouwalé, 2009). Cependant, cette multitude de facteurs, combinés à la surpêche et au changement climatique, accélèrent la surexploitation des stocks halieutiques. Cela risque à longs termes d'engendrer une situation de dégradation irréversible de l'écosystème béninois.

Ces phénomènes ont entraîné la baisse de la production halieutique qui a engendré des effets socio-économiques sur les populations riveraines (Djissou, 2013). A cela s'ajoute l'expansion démographique qui entraine une grave détérioration des conditions d'approvisionnement des populations en poissons. Cette détérioration se traduit également par un appauvrissement des populations de pêcheurs et nécessite le développement de la pisciculture (Sohou et al., 2009).

Aujourd'hui, la pisciculture n'a pas encore atteint une dimension économique viable en Afrique subsaharienne, que ce soit en termes de volume ou en termes de place de cette activité dans les systèmes de production (MFCD, 1991).

Malgré l'existence de systèmes traditionnels de production du poisson et une industrie aquacole qui peine à démarrer, la contribution de la pisciculture (<1%) à la production halieutique nationale est très marginale (156 à 386 tonnes par an selon les sources) et peu diversifiée essentiellement composée de Clarias (51%) et de tilapia (47%) (MAEP, 2011). Or, le pays dispose en revanche des potentialités de développement du secteur des pêches et de l'aquaculture. Dès lors, la pisciculture constitue un secteur d'avenir dans ce pays, car il dispose d'atouts considérables liés aux facteurs naturels (réseau hydrographique) et à l'existence de marchés pour sa production de clarias et de tilapia (COMHAFAT, 2014).

Au regard de ces contraintes que connait la pêche, la présente étude se veut de contribuer à une meilleure connaissance des facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava afin de résoudre toute les

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préoccupations d'ordres socioéconomiques, écologiques et environnementales liées à la production de poisson.

Ce travail s'articule autour de trois (03) chapitres :

Le premier présente les fondements théoriques et la démarche méthodologique de recherche adopté. Le deuxième chapitre est consacré aux fondements biophysiques du développement de la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava. Et enfin le troisième chapitre met l'accent sur les contraintes et les mesures de renforcement pour un meilleur développement de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava,

10

CHAPITRE I

ETAT DES CONNAISSANCES, PROBLEMATIQUE,
CLARIFICATION DES CONCEPTS ET DEMARCHE

METHODOLOGIQUE

Ce chapitre présente l'état des connaissances, la problématique et la démarche

méthodologique adoptée pour appréhender les fondements biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

1.1- Etat des connaissances

De nombreux auteurs ont parlé de l'influence des facteurs biologiques et physiques (facteurs climatiques et physico-chimiques) sur les écosystèmes aquatiques, de la baisse de la production halieutique et de la question du développement de la pisciculture.

Selon Hegbé (2012), la pêche constitue avec l'agriculture les activités principales des habitants lacustres. D'après les travaux de Wanou (2013), il est montré qu'entre 1995 et 2006, le taux de pêcheurs a chuté de 10,88 % à Sô-Ava. Cette chute remarquée serait liée aux faibles revenus des pêcheurs. Pour Hounkponou (2015), les plans d'eau exploitables constituent la principale ressource naturelle de la Commune. Les populations disposent des techniques et des équipements variés pour leur exploitation. La pêche y est pratiquée sous toutes ses formes avec à la clé la pêche à acadja. Des trous à poissons ainsi que l'utilisation des filets sont entre autres les techniques de pêches couramment utilisées par les communautés des pêcheurs. Cependant, l'activité de pêche reste confrontée à la baisse de la productivité à cause de l'encombrement du lac par les acadja (6 000 ha) et les jacinthes d'eau, l'utilisation des engins de pêche prohibés et la défaillance de l'encadrement technique. MAEP (2009) ajoute que les besoins en poissons des populations sont de plus en plus accrus alors que les prises ont chuté d'environ 15 %.

Selon Boko (1988), les fluctuations climatiques et les `'chocs climatiques» qui ébranlent le système économique et tout le tissu social seraient la cause cette

11

baisse. De même Sircoulon (1990) et Afouda (1990) rapportent aussi que la dynamique du climat associée aux facteurs sociotechniques entraine des bouleversements écologiques et génère une fragilisation des modes d'existence. Gboni (1995) a expliqué que le climat intervient aussi bien dans la vie biologique des espèces que dans les activités de pêche. De même, Moss et al.(2005) soulignent que le climat influence la productivité des lacs en agissant sur l'apport annuel d'eau et d'énergie, sur l'hydrologie du bassin versant et sur le taux de renouvèlement de l'eau, ainsi que sur l'apport des nutriments vers le plan d'eau.

Houadégla (1991) a exposé que la variation de la température induit inévitablement la variation de l'eau, qui est un paramètre de confort pour les espèces aquatique/halieutique. De même, Ogouwalé (2007) stipule que les tendances pluvio-thermométriques, associées à la dynamique bathymétrique, ont entrainé des variations des caractéristiques biologiques, hydrologiques et physico-chimiques du lac. L'analyse des données montre une diminution de plus de 50 % de la richesse spécifique du lac Nokoué entre 1950 et 2001.

Akognongbé (2011) a montré que les variabilités pluviométriques ont entrainés la détérioration des conditions écologiques du milieu et leur diminution est l'une des causes des mutations des écosystèmes dans le lac Nokoué. Pour Djissou (2013), la production halieutique sur le lac Nokoué a connu une baisse de 2,88% de 1987 à 2000. Il a montré que cette baisse de la production halieutique trouve ses fondements dans l'augmentation de la température de l'eau, de l'irrégularité des hauteurs de pluies, de l'étroitesse de l'embouchure de Cotonou, de la multiplication des parcs acadja, de l'utilisation des techniques prohibées et de la pollution des eaux. Quant à Sohè (2011), l'envahissement du lac Nokoué par la jacinthe d'eau entraine une baisse de la productivité halieutique. Houedanou (2013), faire ressortir que les débordements de l'eau de la rivière Sô rendent la pêche difficile aux pêcheurs. Or, la pêche est l'activité principale des populations de la Commune de Sô-Ava.

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Cependant, INSAE (2010 et MAEP-DP 2013) font ressortir dans leur rapport que la production halieutique est presque stagnante avec une demande croissante en produits halieutiques et que le déficit est comblé par des importations sans cesse croissantes de poissons congelés, qui sont passées de l'ordre de 20 000 tonnes en 2000, à plus de 78.000 tonnes en 2008 et 80000 tonnes en 2011.

Par ailleurs, Tchéoubi (2006) dans ses travaux, relève que le pays dispose d'un réseau hydrographique riche en cours d'eau parmi lesquels se trouvent les fleuves Ouémé, Mono et Couffo, les lacs Nokoué et Ahémé, la lagune côtière et celle de Porto-Novo. La capacité de production de ces cours et plans d'eau pourrait satisfaire les besoins halieutiques de la population béninoise. De même, pour Igué (1975), la Commune de Sô-Ava se trouvant dans la basse vallée de l'Ouémé, qui fait partie des zones humides du Sud-Bénin, regorge d'énormes potentialités. Dans cette optique, Pirot et al.(1994) cité par Wanou(2013) confirment que les zones humides sont des zones à écosystèmes extrêmement productifs qui procurent toutes sortes d'avantages. Dans ce contexte, Okou et al. (2007) soulignent que dans le souci du développement tant au niveau local que national voire continental et même mondial, la mise en valeur des ressources naturelles après l'étude approfondie d'impacts environnementaux reste une option indiquée. L'exploitation de ces ressources se fait d'une manière libre et incontrôlée, ce qui entraine la dégradation du milieu naturel.

Mais jusqu'ici, peu d'études à l'échelle locale ont abordé de façon spécifique la problématique des facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava. Les données disponibles sont très générales et ne permettent pas de cerner les fondements biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava afin d'atténuer l'ampleur des effets socio-économiques de la baisse de la production halieutique sur les populations riveraines mais aussi d'offrir à la population une protéine animale (poisson) de qualité et en plein temps. C'est pour cette raison et pour combler cette

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discontinuité dans la connaissance scientifique que résident la spécificité et l'originalité du présent sujet.

1.2- Clarification des concepts

Pour faciliter la compréhension de ce travail, il est nécessaire de clarifier les concepts clés employés.

Pêche : Selon Arrignon (1998), la pêche constitue un prélèvement, dans le milieu aquatique, d'animaux aquatiques comestibles. Elle doit être en harmonie avec la capacité de production de ce milieu. Dans l'esprit des cadres intellectuels du développement rural (Direction des pêches) et aux termes de l'arrêtés n° 069/ MDR/DC/CC/CP du 12 Mars 1997 et en son article2, on entend par pêche, la capture de tout poisson crustacé ou mollusque ; son champ d'application ne s'étend pas à la capture des mammifères aquatiques. Qu'ils s'agissent de capture dans les eaux marines ou dans les eaux continentales, cette conception du mot pêche ne verra donc pas son champ d'application s'étendre ni aux dauphins ni aux hippopotames. Dans le cadre de cette étude, la pêche désigne la capture des poissons sur les plans et cours d'eau continentale.

Production halieutique : selon le « dictionnaire universel » (2008), il s'agit des produits issus de la pêche. D'après FAO, c'est l'exploitation des ressources vivantes aquatique. Elle regroupe les différents modes d'exploitation et de gestion (pêche aquaculture) des espèces vivantes (végétales ou animales) exercées dans tous les milieux aquatiques. Mais la production halieutique dans cette étude s'intéresse à l'exploitation et à la gestion des ressources issues de la pêche continentale.

Fondements biophysiques : selon le dictionnaire Petit Larousse (2010), les fondements biophysiques sont les bases d'étude des phénomènes biologiques, en particulier les processus de transformation d'énergie, par les méthodes de la physique. Wikipédia (2015) pour sa part définit la biophysique dans le domaine de l'environnement comme la « représentation locale ou globale des composants

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de l'environnement biologique et physique de la biosphère ». Dans le cadre de cette étude ils désignent les facteurs biologiques, physiques (naturel), voir physico-chimiques qui participent au développement de la pisciculture et dont l'extrême l'influence.

Production piscicole : encore appelé la pisciculture selon Arrignon (1998), elle est l'élevage, l'élaboration d'un produit appelé poisson. Comme tout élevage, elle est tributaire d'un certain nombre impératifs se rapportant au degré de rusticité de l'espèce élevé. D'après Djissou (2013), la pisciculture est la technique d'élevage de poissons dans leur milieu naturel ou artificiel. Elle peut se fait en étang, en bassin ou en cours d'eau (cage flottante). Dans le cadre de ce travaille la production piscicole est défini comme l'élevage du poisson chat africain Clarias gariepinus et du Tilapia Oreochromis niloticus dans les eaux continentaux en cage flottante, bassin, enclos, bac-hors sol ou étangs.

Aquaculture : selon le dictionnaire universel (2002), l'aquaculture est l'ensemble des techniques d'élevage des êtres vivants aquatiques (animaux et végétaux). Et pour FAO (2004), l'aquaculture est la culture d'organismes aquatiques, elle comprend celle des Poissons, des Mollusques, des Crustacés et des végétaux aquatiques. Cette culture implique diverses formes d'intervention dans le processus d'élevage pour augmenter la production, par exemple l'alimentation des animaux en élevage, la protection contre les prédateurs, etc. La culture implique également la propriété individuelle ou juridique du stock cultivé.

Etang sur nappe phréatique : Selon le centre de métiers de Covè (2010), un étang sur nappe phréatique est une infrastructure dont les digues et assiettes sont aménagées à la manière d'un étang vidangéable mais qui est alimenté par la nappe phréatique.

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1.3-Problématique

La problématique prend en compte la justification du sujet, les hypothèses de travail et les objectifs de recherche.

1.3.1- Justification du sujet

Au Bénin, les écosystèmes du lac Nokoué ont été, au cours des trois dernières décennies, marqués par une dégradation du fait de la forte variabilité climatique associée à une plus grande fréquence des phénomènes extrêmes et à une augmentation des températures (Boko, 1988 ; Afouda, 1990 et Ogouwalé, 2007). Dans ce contexte, l'environnement du lac Nokoué a connu une baisse des précipitations et une augmentation des températures qui ont entrainé des modifications au niveau des composantes environnementales. Ces modifications ont engendré des perturbations biologiques et écologiques des espèces rendant défavorable la production (baisse de la production). Cette baisse de la production halieutique engendre des effets socio-économiques sur les populations riveraines (Djissou, 2013).

Malgré le rôle primordial du poisson dans l'alimentation, le Bénin accuse un déficit halieutique dans la région avec un très faible apport du poisson par individu par an (9.4 kg) et une faible contribution de l'apport protéique du poisson (28.5%) par rapport aux autres sources protéiques animales (Béné et Heck, 2005). Or, les normes de la FAO recommandent 15 à 18 kg de poisson/habitant/an (FAO, 2012). A cet effet, plus de la moitié des produits halieutiques consommés en République du Bénin proviennent de l'étranger d'après le rapport sur l'état de l'économie béninoise de 1997. De même le rapport de (MAEP, 2008) sur l'état de la production halieutique consommé au Bénin souligne que la production halieutique actuelle ne permet de couvrir que 44 % des besoins nationaux en poissons estimés à 90.000 tonnes/an. Le déficit est comblé par des importations croissantes de poissons congelés, qui sont passées de l'ordre de 20.000 tonnes en 2001, à plus de 78.000 tonnes en 2008, y

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compris la part de réexportation vers le Nigeria. Ainsi la pêche continentale est en déclin (Sohou et al., 2009). Or, la pêche et l'aquaculture contribuent à la sécurité alimentaire essentiellement de trois manières : augmenter les disponibilités alimentaires, fournir des protéines animales hautement nutritives et d'importants oligo-éléments, offrir des emplois et des revenus que les gens utilisent pour acheter d'autres produits alimentaires.

Cependant, un peu plus de 100 millions de tonnes de poissons sont consommées dans le monde chaqueannée, et assurent à 2,5 milliards d'êtres humains au moins 20 % de leurs apports moyens par habitant en protéines animales. Cela peut aller à plus de 50 % dans les pays endéveloppement. Dans certaines des zones les plus touchées par l'insécurité alimentaire en Asie et en Afrique, par exemple les protéines de poisson sont indispensables car, elles garantissent unebonne partie du niveau déjà bas d'apport en protéines animales (Fermon / Imara, 2008).

Dans ce contexte, il apparait impérieux de promouvoir la pisciculture qui se fera grâce à l'intensification des espèces locales (Fiogbé etal., 2002). De même, pour réduire la pression sur la pêche et la menace d'insécurité alimentaire liée au manque récurrent de poissons, la pisciculture se présente comme une activité alternative incontournable à promouvoir pour laisser les stocks de poissons de pêche se régénérer (Rurangwa et al.,2014).

Par conséquent, avec le développement de la pisciculture, la production nationale de poissons augmentera (20000 tonnes), l'importation de poissons congelés sera réduite (9000 tonnes), des économies en devises seront réalisées, les revenus des pêcheurs auront augmenté, l'effort de pêche sera réduite et la productivité des plans d'eau améliorée (MAEP, 2011).

C'est ainsi que le développement de la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava qui est une Commune lacustre où la seule source de protéine animale dont la population à accès est le poisson s'avère indispensable. Dès lors, l'implantation

17

des infrastructures piscicole se fait dans les zones où la topographie de terrain présente une pente douce, le sol est imperméable et il y a la disponibilité de l'eau de bonne qualité de façon permanente et naturelle (Djissou, 2013).

Des constats énumérés plus haut, il se dégage les questions suivantes :

- quels sont les facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ?

- quelles sont les contraintes de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ?

- quelles sont les mesures pouvant permettre d'accroître la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ?

C'est dans le but de répondre à ces questions que le sujet intitulé « Fondements biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava » a été choisi dans le cadre de la réalisation d'un mémoire de maîtrise en géographie. Pour répondre à ces interrogations des hypothèses sont émises.

1.3.2- Hypothèses de travail

Les hypothèses qui sous-tendent cette recherche sont les suivantes :

? plusieurs facteurs biophysiques favorisent la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ;

? plusieurs contraintes sont liées à la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ;

? il existe plusieurs mesures permettant d'accroitre la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

1.3.3-Objectifs de recherche

L'objectif global de cette recherche est d'étudier les fondements biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

De façon spécifique il s'agit de :

? identifier les facteurs biophysiques du développement de la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava ;

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+ analyser les contraintes liées à la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ;

+ proposer les stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava et un projet d'insertion professionnelle.

1.4- Démarche méthodologique

La démarche méthodologique adoptée comprend essentiellement les étapes

suivantes :

> données utilisées ;

> collecte des données ;

> traitement des données et analyse des résultats obtenus.

1.4.1- Données utilisées

Les données utilisées dans le cadre de cette étude sont pour essentiel :

y' les données climatologiques (précipitations, températures, humidités) de la série de 1986-2015 sont extraites de la base des données de l'Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), des relevés des stations de Cotonou ;

y' les statistiques de production piscicole de la série de 2008-2014 ont été colletés au CARDER Atlantique/Littoral;

y' Les données pédologiques et hydrologiques de la Commune de Sô-Ava sont recueillies à travers les recherches documentaires ;

y' les statistiques démographiques de la Commune de Sô-Ava du Récensement Général de la Population et de l'Habitation de RGPH3 et 4 ont été recueillies à l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique (INSAE) afin d'apprécier la dynamique de la population de la Commune de Sô-Ava ;

y' les données sur l'oxygène dissous, la salinité et le pH du réseau hydrographique de la Commune de Sô-Ava sont recueillies à travers des recherches documentaires ;

19

w' les données relatives aux deux espèces d'intérêt aquacole de la Commune de Sô-Ava (Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus) sont recueillies à travers des recherches documentaires ;

w' les informations qualitatives qui sont obtenues à partir des questionnaires adressés aux pisciculteurs/pêcheurs et autres riverains du Lac ont complété les données recueillies.

1.4.2- Collecte des données

Cette étape comprend la recherche documentaire et les enquêtes de terrain.

? Recherche documentaire

Les ouvrages et travaux ayant rapport à la présente étude ont été consultés dans différentes institutions et centres de documentation (tableau I).

20

Tableau I:Structures/centres de documentation visités et informations recueillies

Institutions/centres de documentation

Nature des documents

Types d'information recueillie

FLASH

Mémoires et thèses

-Information sur la méthodologie de recherche

-Informations générales sur les
écosystèmes du lac Nokoué, de la rivière Sô et des cours d'eau de la Commune de Sô-Ava

Bibliothèque centrale

de l'UAC

-Livres, thèses, articles et rapport

-Information générales sur le lac

Nokoué et la Commune de Sô-Ava

FSA (BIDOC)

Thèses, Livres, mémoires, articles, rapports

-Information sur la production

piscicole au sud du Bénin en générale et dans la Commune de Sô-Ava en

particulier et données physico-
chimiques des cours et plans d'eau de la Commune de Sô-Ava

Bibliothèque de

l'EPAC

Livres, mémoires de

Master, articles

Informations sur la production

piscicole au sud du Bénin.

Archives communales

Livres, articles, PDC,

SDAC

- Informations générale sur la

pisciculture, données pédologiques et hydrologiques de la Commune de Sô-Ava

ASECNA

 

Données climatologiques

Direction des

pêches/CARDER Atlantique/littoral

Rapports, livres, articles

Données sur les productions piscicoles de la Commune de Sô-Ava

MAEP

Livres, rapports

Information générale sur la pêche et l'aquaculture au Bénin

INSAE

Rapports et livres

Données démographiques

SCDA Sô-Ava

Rapports, livres et articles

Informations générales sur la

production Piscicole dans la Commune de Sô-Ava

Source : Travaux de terrain, novembre 2015

La recherche documentaire a permis de mieux appréhender les articulations ainsi que les contours du sujet. Elle a été complétée par des informations recueillies lors des travaux de terrain.

? Enquêtes de terrain

Les travaux de terrain ont permis de compléter et d'actualiser les informations documentaires. Ils ont permis d'apprécier les facteurs biophysique de la

21

production piscicole, les contraintes liées à cette production, la perception de l'évolution de cette production dans la Commune de Sô-Ava par la population et sa rentabilité afin de proposer des mesures pouvant permettre à une bonne croissance de cette activité dans la Commune de Sô-Ava. Ils ont été possibles grâce à l'utilisation d'un choix raisonné.

? Echantillonnage

L'échantillon a été constitué à deux niveaux, d'abord pour identifier les arrondissements où se sont déroulées les enquêtes, ensuite pour identifier la population cible.

Les critères de choix des arrondissements se définissent comme suit :

- villages ou arrondissements au bord du lac Nokoué ou traversé par la rivière Sô où la plupart des habitants exercent comme activité principale la pisciculture, la pêche et autres ;

- villages ou arrondissements dans lesquels les problèmes écologiques et des débordements des hautes eaux (envahissement de la jacinthe d'eau, pollution de l'eau, inondation etc.) sont les plus perceptibles.

Quant aux critères de choix de la population cible, il a été retenu :

- les personnes ressources (chefs de villages, chefs d'arrondissement, personnels d'encadrement rural (CARDER), les chefs traditionnels, les intellectuels communautaires), compte tenu de l'importance des informations qu'elles détiennent en raison de leur ancienneté dans le milieu, de leurs savoirs endogènes de la gestion et sur l'état de la pêche sur les plans d'eau continentaux, de leurs connaissances dans le domaine piscicole ;

- les pisciculteurs, les pêcheurs, les mareyeuses, les maraîchères, les artisans, les commerçant(e)s, les consommateurs et autres.

La formule utilisée pour déterminer la taille de l'échantillon est la suivante : N= t2 X pXq/e2 (Schwartz, 2002) Avec :

N : la taille de l'échantillon requise ;

22

t : le niveau de confiance à 95 % (valeur type de 1,96) ;

p : le degré d'homogénéité de la population ;

q : le degré de non homogénéité de la population (pour cette étude p= q= 0,5

puisque la prévalence estimative n'est pas connu d'avance) ;

e : la marge d'erreur à 5 % (valeur type de 0,05) qui donne la précision

recherchée ou l'intervalle de confiance.

En se basant sur cette formule 384 personnes ont été enquêtées pour la

réalisation de cette étude.

Pour que l'échantillon soit représentatif du fait que les arrondissements n'ont

pas la même taille, la formule des quotas a permis de déterminer le nombre de

personnes interrogées dans chaque village ou arrondissement. Cette formule est

la suivante :

n = Xi ×Z / X avec :

n = Nombre d'individus à questionner par village ou arrondissement ;

Xi = Population par village ou par arrondissement ;

Z = Nombre total d'individus à questionner ;

X = Nombre total d'individus dans les villages ou arrondissements retenus.

Tableau II : Liste des différentes localités retenues et le nombre de personnes enquêtées par arrondissement

Commune de
Sô-Ava

Arrondissement

Population

Nombre de personnes
enquêté

Ahomey-Lokpo

11026

47

Ganvié 1

19155

81

Ganvié2

18017

76

Sô-ava

13347

56

Vekky

29476

124

Total

91021

384

Source : INSAE 2013 et calculs, avril 2016

23

A base de ces résultats du tableau II, 384 personnes ont été interrogées dans cinq(5) arrondissements sur les sept que compte la Commune de Sô-Ava. La réalisation des enquêtes de terrains a nécessité l'utilisation des différentes techniques et outils de collecte de données.

? Outils de collecte des données

Les outils utilisés pour la collecte des données sont le questionnaire et les guides d'entretien et d'observation. Ces outils ont permis de consigner les données nécessaires pour une bonne compréhension des facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

Un appareil photographique numérique est utilisé pour prendre des vues directes et instantanées des sites de production piscicole et autres éléments de l'environnement concernés par cette étude.

? Techniques

Dans le cadre de ce travail, la Méthode Active de Recherche Participative (MARP) est utilisée pour collecter les informations auprès des pisciculteurs, des intellectuels communautaires (ayant une connaissance des facteurs biophysiques de la pisciculture), du personnel d'encadrement rural, etc. à l'aide des questionnaires. Elle part de l'hypothèse que les populations ont élaboré un savoir au fil du temps et qu'il faut nécessairement le respecter pour mener des enquêtes, notamment dans le domaine des pêcheries (Ogouwalé, 2007).

En outre, des interviews directes sont réalisées dans les localités visitées afin d'obtenir des populations leurs perceptions sur la baisse de la production halieutique du lac Nokoué et l'importance du retour à la pisciculture.

1.4.3-Traitement des données

Les différentes données collectées ont fait l'objet d'un traitement selon leur nature. Le traitement des données a consisté au dépouillement manuel des questionnaires. Les paramètres statistiques tels que la moyenne arithmétique et

24

la fréquence ont été utilisés. Par ailleurs le logiciel ArcView est utilisé pour la réalisation de la carte administre, topographique et pédologique du milieu d'étude.

? Moyenne arithmétique

Elle est le paramètre fondamental de tendance central qui est utilisé pour

caractériser l'état climatique moyen. Elle s'exprime de la façon suivante :

??

??=? ????

?? ??=??

??

X: Moyenne ; n : Effectif total des modalités et xi : Modalités du caractèreétudié.

? Fréquence

Elle est le paramètre qui est utilisé pour déterminer la proportion de la population interrogée sur un fait (Djissou, 2013). Elle s'exprime de la façon suivante :

??

F= ?? × ??????

F : Fréquence ; n : Effectif de la population interrogée sur un fait et N : Effectif total de la population.

1.4.4- Analyse des résultats

Après le traitement des données, il a été procédé à une analyse des résultats. L'analyse des résultats est faite à l'aide du modèle FPEIR (Forces-Pressions-Etat- Impacts- Réponses). Ce qui a permis d'évaluer les forces (facteurs naturels favorables) que dispose la Commune de Sô-Ava pour la production piscicole, les pressions que connait cette production (pollution des eaux, cherté de l'aliment poisson et le dynamique du climat), son état embryonnaire et des impacts sur les composantes sociales (revenu, alimentation, santé) et les réponses apportées par les populations pour réduire leur vulnérabilité. Cette analyse a permis d'appréhender l'évolution des facteurs biophysiques de la production piscicole dans la comme de Sô-Ava.

25

Le chapitre suivant décrire les différents facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ainsi les exigences écologiques des espèces élevées.

26

CHAPITRE II

FACTEURS BIOPHISIQUES DU DEVELOPPEMENT DE LA
PISCICULTURE

Ce chapitre présente la situation géographique, administrative, les différentes formes de pisciculture, les facteurs biophysiques de la production piscicole et les exigences écologiques des espèces élevées.

2.1 Situation géographique et administrative de la Commune de Sô-Ava

La Commune de Sô-Ava est située dans la région méridionale du Bénin, dans la basse vallée de l'Ouémé et comprise entre 6°24' et 6° 38' de latitude nord et entre 2° 21' et 2° 31' de longitude est. La Commune de Sô-Ava est limitée au nord par les Communes de Zè, de Dangbo et d'Adjohoun, au sud par la Commune de Cotonou, à l'est par la Commune lacustre des Aguégués et à l'ouest par la Commune d'Abomey-Calavi (figure1).

436000

432'000

I.E DEPARTEMENT DE
L'ATLANTIQUE
DANS LE BENIN

N

LA COMMUNE DE SO-AVA
DANS LE DEPARTEMENT
DE L'ATLANTIQUE

432000

2°20'55.I"

o

b

436000

o Ague

440000

444000 2°30'42.I"

w W

Â

COMMUNE DE ABOMEY-CALAVI

ekky Dogbodj

Vekky Daho

i
·

· to kpakpa

gomey i

me Lokpol. entre

'Ahome=Heun{ne

AHOME1 OKPO

_1

` homey f ibekpâ

hômeyGinn-1w'

Gbessm4

H6UEDO-AGÛEKON Assa e,,,«

Q`Sokomer Akpafe D

Ganvidcomey

DEPARTEMENT DE L'OUEME

DEKAN

1_

N

00

ô

2°20'55.1"

DEPARTEMENT DU LITTORAL

440000

444000

0

2°3042.1"-

N

o o

r-

N

° VEKKY \`\ /

Lc& Nokoué D. ARTEMENT

/ DE L'OUEME

\ /

2 0 2 Km

° GANVIE

LEGENDE

§ Chef lieu de Commune Chef lieu d'Arrondissement

· Village

·

Cours d'eau temporaire

 

Limite d'Arrondissement Limite de Commune Limite de Département

 

Piste communale locale Piste communale principale

Plan d'eau

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Source: Fond topographique IGN au 1/600000, 1992 Reproduction: OKPOUE Domiho Honoré, octobre 2016

Travaux de terrain, 2013

inancomey

Agonm

Lokpodji

27

Figure 1 : Situation géographique de la Commune de Sô-Ava

28

D'une superficie de 218 km2 (INSAE, 2002), elle compte 118547 habitants et est subdivisée en soixante-neuf (69) villages répartis dans 7 arrondissements (INSAE, 2013). Il s'agit des arrondissements de Sô-Ava, Vekky, Houédo-Aguékon, Dékanmey, Ganvié I, Ganvié II et Ahomey-Lokpo.

La Commune de Sô-Ava est traversée par la rivière Sô ayant une longueur de 84,4 km et est caractérisée par sa richesse en plans d'eau (82 %) du territoire d'où son statut de Commune lacustre (Toffon, 2013).

2.2 Différentes formes de la pisciculture

La pisciculture est l'élevage, l'élaboration d'un produit appelé poisson. Elle peut se faire dans les retenues d'eau aménagées, les étangs, les cages etc. En fonction des intrants utilisés, du niveau d'investissement et du degré d'implication de l'homme, (Mikolasek et al., 1999) distingue trois formes de pisciculture qui sont: intensive, semi-intensive et extensive.

La pisciculture intensive consiste à produire dans un minimum d'eau de grandes quantités de poissons à partir d'aliments artificiels. Elle est caractérisée par l'utilisation d'aliments exogènes riche en protéine et d'équipements adéquats. Celle semi-intensive est caractérisée par une forte intégration du système agricole et sa capacité à recycler et à valoriser des nombreux déchets et effluents agroindustriels. Elle est la plus répandue à cause de sa souplesse et assure l'essentiel de la production mondiale. Quant à celle extensive qui est la mise en valeur piscicole de certains plans d'eau naturels et des retenues d`eau créées à des fins variées. L'empoissonnement peut aussi se faire à partir du peuplement naturel de la rivière. En termes de durabilité, elle détruit peu l'environnement.

Cette dernière forme de pisciculture, encore peu explorée par les chercheurs (Mikolasek et al., 1999) regroupe plusieurs modèles de pisciculture reposés sur les dynamiques et le savoir-faire paysan tel que l'empoissonnement et l'exploitation des mares semi-permanentes en zones sahéliennes. Cependant, 98

29

% des personnes enquêtées affirme que la forme de la pisciculture la plus pratiqué dans la Commune de Sô-Ava est la pisciculture intensive.

2.3 Facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava

Les fondements biophysiques de la production piscicole mettent l'accent sur les conditions d'implantation des infrastructures piscicoles. En effet, d'après Djissou (2013) l'implantation des infrastructures piscicole se fait dans les zones où :

? il y a disponibilité de l'eau de bonne qualité de façon permanente, naturelle, facile à obtenir ou à moindre coût ;

? la topographie du terrain présente une pente douce (2 à 3%) ;

? le sol est imperméable (argileux, silencieux, argilo-sableux, etc.) ;

? il y a disponibilité d'aliments poissons ou de sous-produits d'origine agricole ou animale (issues de céréales, de soja, d'arachide, de palmiste, d'abattoirs, des produits de pêche, etc.) et pouvant être utilisés pour la fabrication d'aliments poissons de qualité à moindre coût.

2.3.1 Disponibilité de l'eau piscicole dans la Commune de Sô-Ava

La survie de tout être vivant dépend de son milieu de vie. L'eau est le facteur le plus important pour la mise en place des étangs et d'autres infrastructures piscicoles adéquates. Elle conditionne la croissance des poissons à travers ses propriétés physiques et chimique (Balfour et al, 1981). La présence d'un cours d'eau en permanence ayant les propriétés physico-chimiques appropriées est donc essentielle pour le choix d'un site.

Le milieu d'étude, la Commune de Sô-Ava dispose d'un réseau hydrographique relativement dense, 82 % de son territoire (Toffon, 2013). Elle est traversée par la rivière Sô qui est constitué par deux axes parallèles, l'Ouémé à l'est et le Sô à l'ouest. Ils sont reliés entre eux par des plaines d'inondation et des marigots, jouant un rôle tantôt d'affluents, tantôt défluents : Zounga, l'Agbadé, l'Ouovi et

30

la Zounvi. Ils se trouvent bordés par de vastes zones inondables (Le barbé et al.,1993) cité par (Houédanou, 2013).

La rivière Sô (photo 1), longue de 84,4 km est une petite rivière côtière alimentée par les lacs Néwis et Tossanhoué et le sous affluent Ouovi qui prend sa source dans le petit lac sacré « Hlan » (Amoussou, 2005).

Photo 1 : Vue partielle de la rivière Sô à Ahomey-lokpo Prise de vue : Okpoué, avril 2016

La photo 1 montre la rivière Sô dans l'arrondissement d'Ahomey-lokpo situé à l'ouest du fleuve Ouémé. Cette rivière Sô traverse les arrondissements d'Ahomey-lokpo, de Sô-Ava, de Vekky et de Ganvié 1 et 2.

La rivière Sô se jette dans le lac Nokoué qui communique avec la lagune de Cotonou et ce dernier avec la mer ce qui explique la salinité de la rivière Sô et des plans d'eau de la Commune par saison. La rivière Sô parcourt la Commune sur toute sa longueur alors que le lac Nokoué occupe toute sa partie sud. Cette situation permet à la Commune d'avoir trois types d'eau favorable pour sa production piscicole : l'eau douce, saumâtre et salée. Le choix d'un de ces types d'eau en pisciculture détermine le choix de l'espèce a élevé. Ainsi, le Clarias gariepinus préfère que de l'eau douce pour sa bonne croissance. Le Tilapia Oreochromis niloticus par contre supporte les trois types d'eau précitée mais dans le domaine piscicole on n'empoisonne pas les alevins du Tilapia dans de

31

l'eau salée pour éviter d'enregistrer des pertes par leur taux élevé de mortalité d'après 98,5 % des pisciculteurs. Ces différents types d'eau apparaissent suivant les saisons pluvieuses et sèches et les périodes de hautes eaux et de basses eaux.

En raison de la position géographique de chaque arrondissement par rapport au lac Nokoué, les périodes d'apparition de ces types d'eau diffèrent et de façon progressive allant du Sud au Nord de la Commune. D'après 52,5 % des personnes interrogées, les eaux salées font leurs apparitions de février à mai. De même, 75 % de ces personnes enquêtées ont affirmé la présence des eaux douces de septembre à novembre, quant aux eaux saumâtres qui sont la transition entre l'eau douce et l'eau salée ou l'inverse elles sont perçues de juin-juillet (transition d'eau salée à l'eau douce) et décembre-janvier (transition d'eau douce à l'eau salée) d'après 67,5 % des personnes enquêtés. C'est trois types d'eau sont indispensables à la production piscicole.

Cependant, cette variation d'eau à des effets sur la production piscicole en cage flottante et en enclos car elle agit sur les paramètres physicochimiques des espèces élevées puisque ces espèces (Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus) n'ont pas les mêmes caractéristiques écologiques. Mais cette richesse en ressource d'eau de la Commune ainsi que sa disponibilité en plein temps et son accès facile et gratuite constituent un facteur très favorable pour la production piscicole selon 98 % des personnes interrogées.

2.3.2 Topographie du secteur d'étude

Le littoral béninois résulte du processus classique paléo morphologique des milieux lagunaires, qui est caractérisé par des phases de transgression et de régression marines (Clédjo, 1999). Ces phases sont accompagnées successivement de dépôts des couches de roche dure et de roche tendre. Ceci a finalement conduit à la formation d'un système lagunaire dont le lac Nokoué et la lagune de Porto-Novo sont les témoins actuels (Pélissier, 1963). La structure étant tabulaire, la topographie de la Commune de Sô-Ava est caractérisée par un

32

relief très peu accidenté avec des talus faible. Elle présente plusieurs formes élémentaires de relief notamment des zones marécageuses, des terrasses fluviales et des plaines d'inondation (figure 2).

Figure 2 : Topographie de la Commune de Sô-Ava

De l'analyse de la figure 2, il ressort que la Commune de Sô-Ava est constitué de dépôts alluvionnaires, de plaine côtière et de plan d'eau. Dès lors, le relief de la Commune de Sô-Ava est relativement plat d'une pente douce allant de 2 à 3

33

% avec un dénivelé d'environ 20 mètres entre les rives du lac Nokoué et le point le plus élevé (Wanou, 2013). Cette topographie permet l'implantation des infrastructures piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

Par ailleurs, les données topographiques permettent de déterminer le type d'étangs à mettre en place et aussi de délimiter la surface utile pour la construction des étangs. Pour les étangs conventionnels, la pente adoptée ainsi que la dénivelée entre l'entré et la sortie d'eau doivent permettre une réduction de coût de construction des étangs et un écoulement d'eau par simple gravité. Cependant pour les étangs sur nappe phréatique seuls les bas-fonds hydromorphes sont pris en considération pour la construction.

2.3.3 Pédologie du milieu d'étude

Les différentes formations pédologiques sont représentées dans la figure 3.

34

Figure 3 : Formations pédologiques de la Commune de Sô-Ava

La Commune de Sô-Ava se situe dans le bassin sédimentaire du bas Bénin plus spécifiquement sur les formations récentes. Ces formations sont constituées d'une part, de sable d'origine marine avec en profondeur de l'argile vaseuse, et d'autre part, des alluvions qui proviennent de la vallée de l'Ouémé (PDC Sô-Ava, 2010). Sur le plan pédologique, environ 47 % du territoire de la Commune de Sô-Ava est constitué de sols hydromorphes, c'est-à-dire engorgés d'eau de

35

façon temporaire ou permanente (Oyédé 1991) cité par (Wanou 2013). Cet état de chose permet l'implantation des étangs sur nappe phréatique utilisé par plus de la moitié des pisciculteurs de la Commune de Sô-Ava et l'implantation d'autres infrastructures piscicoles, d'après 85 % des personnes interrogées.

Par ailleurs, six types de sols hydromorphes sont formés : sols hydromorphes sur matériau alluvial lagunaire et alluvio-colluvial fluviatile, sols hydromorphes à gley sur matériau alluvial argileux, sols hydromorphes sur matériau alluvial deltaïque, sols à sesquioxydes de fer et de manganèse lessivé sur sable quaternaire, sols hydromorphes à pseudo-gley sur matériau alluvial sablo-limoneux à limono-argileux et sols hydromorphes à pseudo-gley sur sable sur argile. Ces différents types de sols sont favorables à l'implantation des différentes infrastructures piscicoles dans la Commune de Sô-Ava.

Cependant, un sol destiné à la construction d'un étang doit avoir une texture argilo-sableuse. Ce qui permet une bonne étanchéité de l'assiette de l'étang. Pouomogne (1998) compare un pareil sol à celui destiné à la fabrication des parpaings des briques de terre. Ce type de sol est observé dans la Commune de Sô-Ava, 90 % des personnes enquêté l'affirment.

Dans la production piscicole la disponibilité du facteur aliment surtout local permet une production à moindre.

2.3.4 Disponibilité d'aliment poisson dans la Commune de Sô-Ava

Dans une pisciculture commerciale, le facteur aliment est le poste de dépense le plus important. Il correspond au minimum à 50 % du coût de production global et atteint souvent 60 à 70 % (CID, 1998).Ainsi les pisciculteurs de la Commune de Sô-Ava n'échappent à cette réalité d'après 85 % des personnes interrogées.

La Commune de Sô-Ava dont la production piscicole est essentiellement commerciale, dispose quelques engrais organiques comme :

? bouse de vache ;

36

? fientes de volaille ;

? déchets des cultures ;

? son de maïs ;

? etc.

Ces engrais organiques sont utilisés pour la fertilisation des étangs afin de produire de nourriture naturelle pour les poissons élevés. Mais l'utilisation de ces engrais organique n'est pas assez riche en protéine pour permettre la croissance des poissons élevés en leur cycle normale (trois mois pour le Clarias gariepinus et six mois pour le Tilapia Oreochromis niloticus). Par contre ces engrais organiques constituent un aliment secondaire pour les pisciculteurs car

seul et même à moindre coût n'assurent pas un bon rendement de la
production.

Pour assurer une bonne croissance des espèces élevées, « Multi-Feed » (photo 2) est la provende par excellence à laquelle font recourir 99 % des pisciculteurs à cause de sa richesse en protéine (45 %).

Photo 2:Sac de provende de Multi-Feed dans une ferme piscicole à Ganvié

Prise de vue : Okpoué, avril 2016

La photo 2 montre les sacs de provende Multi-Feed dans une ferme piscicole à Ganvié. Cette provende est d'origine Israélienne (fabriquer en Israël) et le taux de protéine varie selon les granulés. Ainsi, les granulés de 2 ou 3 mm ont un

37

taux de protéine de 45 % tandis que les granulés de 4 ou de 6 mm ont un taux de protéine de 42 % ; donc plus la taille des graines de provende augmentent plus le taux en protéine dimunie. Un sac de cette provende contient 15 kg et coute 113,33 FCFA le kilogramme à raison de 16700 FCFA le sac. Pour 98 % des pisciculteurs cet aliment poisson est très cher et cet état de chose ne rend pas la production aisée.

Par ailleurs, la disponibilité des aliments locaux et d'engrais organiques (planche 1) dans le milieu d'étude pourrait permettre d'avoir un aliment deux fois plus riche que « Multi-fied » en protéine et à très moindre coût d'après 95 % des pisciculteurs. Cet aliment est la fabrication des asticots (Petit ver blanc, larve de la mouche à viande, qui se développe dans la viande gâtée et sert d'appât pour la pêche) par un mélange de bouse de vache (matière organique) et de son de maïs avec l'ajout ou non d'autres déchets organiques donne des asticots après avoir exposé le mélange au soleil du matin au soir et le conserver dans un endroit où la température est plus élevée pendant 3 à 5 jours. C'est un aliment très riche en protéine, très apprécié pour les espèces élevées surtout pour les espèces carnivores telle que le Clarias gariepinus.

3.1

3.2

Planche 1 : Bouse de vache et son de maïs à Vekky
Prise de vues : Okpoué, août 2016

Les photos 3.1 et 3.2 de la planche 1 montrent respectivement des bouses de
vache et son de maïs dans une bassine dans l'arrondissement de Vekky. Ces

38

bouses de vache sont ramassées par les pisciculteurs et avec l'achat des bassines de son de maïs pour la fabrication des asticots.

Cependant, d'après 75 % des personnes enquêtées, cette technique de fabrication d'aliment poisson avec des produits locaux pourtant riche en protéine et moins couteux n'est pas utilisée à cause des problèmes environnementaux et sanitaires qu'engendre cette dernière par la pollution atmosphérique entrainée par l'audeur puantes de ces asticots qui à la longue peut être source d'une épidémie ou un problème sanitaire pour le pisciculteur et pour la population environnante du site de production piscicole.

2.4 Exigences écologiques des espèces élevées

Les exigences écologiques font recourent au climat (pluie, température et humidité) et aux paramètres physico-chimiques (le pH, le O2, la salinité).

2.4.1 Tendances climatiques dans la Commune de Sô-Ava

Le climat est un facteur important : la température moyenne, les extrêmes, le rayonnement et la durée de la bonne saison. Pour une espèce donnée, plus la température de l'eau approche de la température optima de croissance et plus la durée de cette température optima est longue, plus la production annuelle sera grande, tous les autres facteurs restant constants (Timmermans, 1962). Ainsi, les variations climatiques, qu'elles soient d'origine naturelle ou humaine, ont un impact sur de nombreux aspects de notre environnement, et en particulier sur les espèces en pisciculture.

2.4.1.1 Evolution des précipitations dans la Commune de Sô-Ava

La pluie est un des paramètres climatiques qui participe à l'alimentation des nappes d'eau phréatique qui sert à la production piscicole d'étang sur nappe phréatique dans la Commune de Sô-Ava mais elle contribue aussi à la baisse de la température qui induit immédiatement une augmentation de l'humidité. Pour

39

95 % des personnes interrogées cet état de chose s'observe en saison pluvieuse et en mois d'août.

La figure 4 présente le régime pluviométrique de la station de Cotonou (station couvrant le milieu d'étude) sur la série de 1986-2015.

450

Hauteurs de pluies en (mm)

0

Mois

400

350

300

250

200

150

100

50

Figure 4 : Régime pluviométrique de la station synoptique de Cotonou sur la

période (1986-2015)

Source : ASECNA, 2016

L'analyse de la figure 4montre que le milieu d'étude couvrit par la station synoptique de Cotonou est marquée par deux optima pluviométriques centrés sur les mois de juin (grande saison des pluies) et septembre ou octobre (petite saison des pluies). Sur la série 1986-2015, le mois de Juin demeure le plus pluvieux. Les deux minima sont centrés sur les mois de décembre-janvier (grande saison sèche) et d'août (petite saison sèche). Ceci étant, les saisons pluvieuses sont les périodes dans lesquelles la production est plus aisée en raison d'une quantité suffisante d'eau dans les étangs sur nappe phréatiques. D'après 72 % des personnes enquêtées, cette évolution pluviométrique est très favorable à la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

2.4.1.2 Evolution des températures dans la Commune de Sô-Ava

La température des poissons est étroitement liée à celle du milieu où ils vivent. Elle a une influence sur la consommation d'aliments, sur l'efficacité de transformation énergétique, ainsi que la croissance des poissons.

La figure 5 montre l'évolution intermensuelle des températures maximales et minimales de la station synoptique de Cotonou sur la série 1986-2015. (Tmax et Tmini).

Mois

Températures

maximales en °C

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

34

32

30

28

26

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Températures minimales en °C

28 27 26 25 24 23 22

Mois

40

5.a 5.b

Figure 5:Températures Maximales et minimales de la station synoptique de

Cotonou (1986-2015)

Source : ASECNA, 2015

L'examen de la figure 5 montre que la température maximale varie entre27,7 °C (août) et 31,9 °C (mars) et que la température minimale oxille entre 23,5°C (août) et 26,1 °C (mars). Dès lors, il ressort que les mois de février (31,7°C), mars (31,9 °C) et avril (31,7 °C) sont les mois les plus chauds de l'année. Par contre, les mois de juillet (23,8 °C), août (23,5 °C) et septembre (23,8 °C) qui sont les mois de la saison pluvieuse ou les mois les plus frais de l'année. Il faut noter que le mois le plus chaud est celui de mars (31,9 °C) et le mois le plus frais est celui d'août (23,5°C).

Cependant, La température doit se situer entre 24°C et 33°C pour les poissons d'élevage (Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus) pour qu'ils réalisent leurs meilleures performances de croissance car ces derniers présentent un stress de croissance au-delà des températures extrêmes (Coche et al., 1999).

41

Selon 75 % des personnes enquêtées, l'évolution de la température de la Commune de Sô-Ava est favorable à une bonne croissance de la production piscicole.

2.4.1.3 Evolution de l'humidité dans la Commune de Sô-Ava

L'humidité relative est déterminée par l'évolution de la température. Ainsi plus la température est élevée plus l'humidité diminue et plus la température est basse plus l'humidité augmente (figure 6).

Températures maximales en °C

33

 

95

 
 

32 31 30 29 28 27 26

94 93 92 91 90 89 88 87 86 85

Humidités maximales

 
 

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

 
 

Température Humidité

Mois

Figure 6 : Relation entre température et humidité (1986-2015)

Source : ASECNA, 2015

L'analyse de cette figure 6 montre que quand la température est élevée l'humidité diminue (janvier, février, mars, avril et mai). Et quand la température baisse l'humidité augmente (mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, et novembre). En effet, la température de l'eau dans les infrastructures piscicoles augmente lorsque la température de l'air est élevé et le niveau de cette eau baisse dans les étangs sur nappe phréatiques et demande un apport d'eau. Cependant, 90 % des personnes interrogées déclarent qu'une humidité moyenne ou élevées est nécessaire pour une bonne croissance des espèces élevés. Ainsi, l'humidité de la Commune de Sô-Ava est favorable à la production piscicole de

(Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus). La figure 7 présente la variabilité intermensuelle de l'humidité.

Mois

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

96

Humidités maximales

94

92

90

88

86

84

Humidités minimales

40

80

60

20

0

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Mois

42

7.a 7.b

Figure 7 : Humidités Maximales et minimales de la station synoptique de

Cotonou (1986-2015)

Source : ASECNA, 2015

L'analyse de la figure7 montre que l'humidité maximale varie entre 88,5 H (mars) et 94,2 H (juin) et que l'humidité minimale oxille entre 50,5 H (janvier) et 70 H (juin). Dès lors, il ressort que les mois de juin (94,2 H), septembre (92,5 H) et octobre (93,7) sont les mois les plus humides de l'année. Par contre, les mois de décembre (50 H), janvier 50,6 H) et mars (60,5) sont les mois les moins humides de l'année en raison de l'absence de pluie. Il faut noter que le mois le plus humide est celui de juin (94,2 H) et le mois le moins humide est celui décembre (50 H).

Il ressort de toute ses analyses que la Commune de Sô-Ava jouit d'un climat encore favorable pour la production piscicole de Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus.

2.4.2 Paramètres Physico-chimiques des espèces élevées

Il s'agit, de la présentation biophysique des espèces élevées, préferendum écologique (la température, l'oxygène dissous, le pH, et la salinité) et de la tolérance écologique des espèces élevées.

43

2.4.2.1 Présentation biologique des espèces élevées

La Commune de Sô-Ava dispose deux espèces d'intérêt aquacole qui sont : Clarias gariepinus et tilapia Oreochromis niloticus.

? Clarias gariepinus

? Appellation

Ce poisson communément appelé silure, Clarias ou poisson-chat africain, Clarias gariepinus est une espèce reconnue sous d'autres appellations telles que Clarias lazera (Valenciennes, 1840), Clarias garontis (Günther, 1864), Clarias xenodon (Günther, 1864), Silurus (Heterobranchus) gariepinus (Burchell, 1822), (Paugyet al., 2003) cité par (Adouvi, 2013).

? Position systématique

Le tableau III présente la position systémique de Clarias gariepinus.

Tableau III : Position systématique de Clarias gariepinus

Règne

Animale

Embranchement

Vertébrés

Super classe

Ostéichtyens

Classe

Poissons

Ordre

Siluriformes

Famille

Clariidae

Source : Adouvi, 2013

Du règne animal, le Clarias gariepinus est une espèce de poisson appartenant à la famille des Clariidae, à l'ordre des Siluriformes. En Afrique de l'ouest la famille comporte trois genres dont le genre Clarias dans lequel se trouve une des espèces élevé dans le milieu d'étude Clarias gariepinus.

Photo 3 : Spécimen de Clarias gariepinus
Source : Adouvi, 2013

44

Clarias gariepinus est caractérisé par la présence d'une seule nageoire dorsale. Il présente une peau sans écaille et couverte de mucus. On distingue 8 babillons autour de sa bouche qui lui servent de tentacules. C'est un poisson rustique en raison de son double système de respiration constitué de branchies et d'organes arborescents capables d'utiliser directement de l'air atmosphérique, ce qui rend facile sa manutention (Ewoukem, 2011).

? Biogéographie

La répartition de Clarias gariepinus est presque panafricaine. Dans l'Afrique de l'Ouest, l'espèce est Commune dans le bassin de l'Ouémé, bassin du Mono, dans les bassins du Chari et du Logone, de la Bénoué, du Niger, de l'Oshun, de l'Ogun, de la Volta, du Bandama, de la haute Comoé et du Sénégal., de Sierra Leone, du Liberia et de Côte d'Ivoire (à l'ouest du bassin du Bandama) (Paugy et al., 2003) cité par(Adouvi 2013).

? Tilapia Oreochromis niloticus

? Appellation

Ce poisson est communément appelé Tilapia du Nil appartient à la famille des Cichlidés. Le groupe des Tilapias occupe le deuxième rang mondial des poissons d'élevage après les carpes (Ewoukem, 2011).

? Position systématique

Le tableau IV présente la position systémique du Tilapia Oreochromis niloticus.

Tableau IV : Position systématique du Tilapia Oreochromis niloticus

Règne

Animale

Embranchement

Chordata

Sous embranchement

Vertebrata

Super classe

Osteichthyes

Sous-classe

Neopterygii

Super-ordre

Acanthopterygii

Ordre

Perciformes

Sous-ordre

Labroidei

Famille

Cichlidae

Genre

Oreochromis

Source : Linnaeus (1758)

45

Son nom binominal estOreochromis niloticus. Aussi du règne animal, les tilapias au sens large appartiennent à l'ordre des Perciformes, au sous-ordre des Labroidei et à la famille des Cichlidae. Ils comprennent les genres Tilapia au sens strict, Sarotherodon et Oreochromis dont Oreochromis niloticus qui est la deuxième espèce élevée dans le milieu d'étude.

Photo 4 : Spécimen du Tilapia Oreochromis niloticus
Source :
Wikipedia.org, 2016

Oreochromis niloticus se reconnait à ses rayures verticales sur la nageoire

Caudale ; une coloration grisâtre sur la même nageoire avec poitrine et flancs rosâtres ; un corps, de forme variable mais jamais très allongé, plus ou moins comprimé et recouvert d'écailles cycloïdes ; la nageoire dorsale longue, à partie antérieure épineuse (17-18 épines) et à partie postérieure molle (12-14 rayons). La ligne latérale supérieure compte 21 à 24 écailles ; la latérale inférieure 14 à 18. Le dimorphisme sexuel, chez cette espèce, est très marqué. A l'état adulte, la papille génitale des mâles est protubérante en forme de cône et porte un pore urogénital à l'extrémité, alors que chez les femelles, elle est courte et présente une fente transversale en son milieu : c'est l'oviducte situé entre l'anus et l'orifice urétral. Le mâle se distingue en plus d'un liseré noir en bordure des nageoires dorsale et caudale (Adjanké, 2011).

46

? Biogéographie

Oreochromis niloticus présente une répartition originelle strictement africaine couvrant les bassins du Nil, du Tchad, du Niger, des Volta, du Sénégal et du Jourdain ainsi que les lacs du graben est-africain jusqu'au lac Tanganyika. Cette espèce a été largement répandue hors de sa zone d'origine pour compléter le peuplement des lacs naturels ou de barrages déficients ou pauvres en espèces plancton phages ainsi que pour développer la pisciculture. Elle est également cultivée dans les lacs, les fleuves et les piscicultures en Amérique, en Asie et en Europe (Adjanké, 2011).

2.4.2 Référendum écologique

La vie biologique des espèces aquatiques est influencée par la variabilité des paramètres physico-chimiques du milieu. Ainsi, pour chaque espèce aquatique, un seuil de tolérance écologique est sollicité. Au-delà de ce seuil, la vie biologique de l'espèce est défavorable (Djissou, 2013).

Le tableau V présente la synthèse des caractéristiques écologiques et biophysiques des espèces d'intérêt aquacole (Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus) de la Commune de Sô-Ava.

47

Tableau V : Synthèse des caractéristiques écologiques et biophysiques des espèces d'intérêt aquacole (Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus) de la Commune de Sô-Ava

Espèces

Températ
ure

tolérée
pour une

bonne
croissance

Valeurs
extrêmes
de survie

Température
de l'air du
milieu

Température
de l'eau du
milieu

p11
toléré

p11 du
milieu

O2
toléré

O2 du
milieu

Salinité
toléré

Salinité du
milieu

Observations

 

26°C

8°C

23,5°C

26,2°C

6,5

5,6

3g/mol

2,4

15

0 g/mol

Favorable

Clarias

à

à

à

à

à

à

 

g/mol

g/mol

à

 

gariepinus

30°C

32°C

31,9°C

27,5°C

9

7

 

à 10,9
g/mol

 

7 g/mol

 
 

26°C

6,7°C

23,5°C

26,2°C

5

5,6

5,5

2,4

0,015 à

0 g/mol

Très favorable

Tilapia

à

à

à

à

à

à

à

à 10,9

30

à

 

Oreochromis
niloticus

32°C

42°C

31,9°C

27,5°C

11

7

8,5
g/mol

g/mol

g/mol

7 g/mol

 

Source : Recherches documentaires, juin 2016

48

Il ressort de l'analyse du tableau V que les conditions écologiques sont favorables ou très favorables pour les espèces considérées Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus.

Le seuil de tolérance écologique étant dans les normes, il en résulte que la vie biologique des espèces est favorable par rapport aux paramètres physico-chimiques du milieu. Cette situation s'explique par la tendance climatique et les paramètres physico-chimiques du milieu d'étude.

Par ailleurs, les paramètres physico-chimiques n'étant toujours pas stables, ils peuvent variés à tout moment. En somme, la Commune de Sô-Ava dispose d'importante atout biophysique avec une tendance climatique encore favorable pour le développement de la production piscicole. Mais la disponibilité de ces atouts et potentialités de la Commune de Sô-Ava en matière de la production piscicole n'épargne pas des contraintes auxquelles sont confrontées les pisciculteurs.

Dans le chapitre suivant il est question d'analyser les différentes contraintes liées à la production piscicole et de proposer des stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de cette production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

49

CHAPITRE III
CONTRAINTES ET STRATEGIES DE RENFORCEMENT POUR UNE
MEILLEURE CROISSANCE DE LA PRODUCTION PISCICOLE DANS
LA COMMUNE DE SÔ-AVA

Ce chapitre met l'accent sur les contraintes liées à la production piscicole, et les stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

3.1 Contraintes de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava

La pisciculture qui se présente comme une solution à la crise de pêche afin de compléter ses apports mais aussi de réduire l'effort de pêche et améliorée la productivité des plan d'eau tout en maintenant le niveau de consommation actuel, compte tenu de l'augmentation de la population mondiale (MAEP, 2011), se retrouve face aux différentes contraintes qui constituent un véritable obstacle pour son développement. Cependant, les contraintes que rencontre les pisciculteurs dans la Commune de Sô-Ava sont généralement les mêmes avec quelques spécificités allant d'un arrondissement à un autre. Ainsi, quatre catégories de contraintes sont enregistrées au cours des travaux de recherche de terrain, qui sont : les contraintes de choix de type d'infrastructure piscicole, les contraintes d'ordres climatiques, techniques et socioéconomiques.

3.1.1 Contraintes de choix de type d'infrastructure piscicole

La production piscicole, elle se fait avec plusieurs infrastructures adéquates. Dans la Commune de Sô-Ava, les étangs sur nappe phréatique, les bassins, les cages flottantes, les bacs-hors sol et parfois les enclos sont utilisées pour l'élevage des poissons. Mais toutes ces infrastructures ne sont pas adéquates pour la production piscicole durant toutes les saisons ou périodes de l'année dans cette Commune en occurrence les périodes de hautes eaux allant de juillet à octobre. De même, les réalités naturelles de chaque arrondissement de la Commune de Sô-Ava imposent un choix de type d'infrastructure adéquate à utiliser.

50

Le tableau VI présente les infrastructures piscicoles utilisés dans la Commune de Sô-Ava ainsi que leurs avantages et contraintes.

51

Tableau VI: Tableau synthétique des infrastructures piscicoles utilisés dans la Commune de Sô-Ava : Avantages et contraintes

Types d'infrastructure

Caractéristiques

Avantages

Contraintes

Etang sur nappe phréatique

Etang sur nappe phréatique

Offre de grande superficie : 200m2 (20m/10m) plus largeur des digues 3m. Alimentation en eau par nappe phréatique et moins cher.

-Baisse du niveau d'eau dans l'étang en saison sèche ; -Encombrement de l'étang par les digues entrainé par les fortes pluies

-Etang submergé par les hautes eaux (inondations) périodiques entrainant ainsi l'arrêt de la production pendant 03 mois (Septembre à novembre)

Bac hors sol

Dimensions variables,

infrastructures dont les
parois et l'assiette sont en matériaux divers.

L'alimentation en eau est faible à partir d'une source et/ou manuelle

Pratique de la pisciculture par tout et en toutes saisons.

Pisciculture pour

autoconsommation

Couteux, renouvèlement fréquent de l'eau nécessitant un forage, de la main d'oeuvre et une charge financière

Bassin

Dimensions variables dont les parois de l'assiette sont en ciment.

L'alimentation en eau est faible à partir d'une source et/ou manuelle.

Pratique de la pisciculture par tout et en toutes saisons.

Gestion de l'eau facile,

manipulation facile.

Couteux, renouvèlement fréquent de l'eau nécessitant un forage, de la main d'oeuvre et une charge financière

Cage flottante/ Enclos

Dimensions variables,

matériaux de construction : planche, tuyaux, vivier en filet synthétique (filet pour

enclos), pointes, vis,
écrous, fil, bidons etc.

Installation sur plan d'eau et

en toute période.

Couteux, la pollution des plans d'eau, Forte teneur des plans d'eau en sel pendant la saison sèche, les transitions entre l'eau salée et l'eau douce et l'eau douce et salée agissent sur les paramètres physico-chimiques de l'eau et de l'espèce rendant ainsi le milieu défavorable aux espèces élevées.

Source : LAMS, 2014 et enquête de terrain, juillet 2016

52

De l'analyse du tableau VI, il ressort que cinq (05) différentes infrastructures sont utilisées dans la Commune de Sô-Ava en production piscicole. Elles présentent toutes des contraintes auxquelles est lié le développement de cette activité. Mais parmi ces infrastructures, certaines sont ou peuvent être utilisés en toutes saisons ou périodes de l'année il s'agit : des Bassins et Bac hors sol (planche 2).

4.1

4.2

Planche 2 : Bassin et Bac hors-sol piscicole à Ganvié
Prise de vues : Okpoué, avril 2016

La planche 2 montre respectivement Bassin et Bac hors sol sur un remblai de terre à Ganvié. Ces infrastructures sont les plus utilisées dans les arrondissements de Ganvié à cause de la présence permanence de l'eau et de son statut du village lacustre ; y sont souvent élevés du poisson chat africain Clarias gariepinus en bassin ou en bac hors-sol et le tilapia du Nil Orechromis niloticus en enclos.

L'utilisation d'autres infrastructures piscicoles sont conditionnées par le choix d'espèce à élever ainsi que la saison ou la période d'élevage. C'est le cas de la cage flottante ou enclos (planche 3).

5.1

5.2

53

Planche 3 : Cage flottante implantée dans la rivière Sô, dans les arrondissements de Sô-Ava et d'Ahomey-lokpo en saison de basses eaux Prise de vues : Okpoué, avril 2016

La planche 3 montre des cages flottantes qui sont souvent utilisées dans les arrondissements de Sô-Ava et d'Ahomey-lokpo pour l'élevage du tilapia du Nil (Oreochromis niloticus). Elles peuvent être installées en période des basses eaux (saison sèche) ou des hautes eaux (crue) mais en période de hautes eaux le débit d'écoulement de la rivière Sô est élevé de 204m3/s dans ces arrondissements avec un courant d'eau très fort (Mama, 2010 cité par Houédanou, 2013). Cela rend tout le système de production difficile en raison de la préférence des eaux calme du tilapia. Tandis qu'en période des basses eaux le débit d'écoulement de la rivière Sô dans ces arrondissements est de 36m3/s (Mama, 2010 cité par Houédanou, 2013): c'est la saison sèche où le scénario contraire se passe.

Pour les étangs sur les nappes phréatiques (planche 4) ils sont uniquement utilisés en période de basses eaux (saison sèche) où le débit d'écoulement de la rivière Sô est faible allant de 12m3/s à 36m3/s ce qui n'engendre pas un débordement d'eau dans les étangs mais nécessite d'apport d'eau en cas de sècheresse accrue par moment en cette période de décembre à mai.

6.2

6.1

54

Planche 4 : Etangs sur nappe phréatique dans les arrondissements de Sô-Ava et
de Vekky en saison de basses eaux (décrue)

Prise de vues : Okpoué, avril 2016

La planche 4 montre les étangs sur nappe phréatique utilisés pour la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava. Dans ces étangs y sont élevés le Clarias gariepinus. Par ailleurs, la figure 8 présente les différentes infrastructures piscicoles utiliser par % dans la Commune de Sô-Ava.

15%

17,50%

9%

6,50%

52%

Etangs sur nappe phréatique

Bac hors sol

Bassin

Cage flotantte

Enclos

Figure 8: Différentes infrastructures piscicoles utilisées dans la Commune de

Sô-Ava

Source des données : Enquête de terrain, avril 2016

De l'analyse de la figure8, il ressort que plus de la moitié des pisciculteurs de la Commune de Sô-Ava c'est-à-dire 52 % utilisent les étangs sur nappe phréatique dont la production marque un arrêt systématique à la monté des hautes eaux qui

55

dure de juillet à octobre ou parfois d'août à octobre. Cette pourcentage est suivie de celle de bac hors sol et de bassin 17,5 % et 15 % et enfin 9 % et 6,5 % représentent les pisciculteurs qui utilisent les cages ou enclos pour leur élevage.

Cependant, le choix d'utilisation de ces infrastructures piscicoles varie d'un milieu à un autre ou d'un arrondissement à un autre selon les réalités de ces derniers. Ainsi, les arrondissements de Ganvié sont dominés par les Bassin, les Bac hors-sol et des enclos en raison de leur statut du village lacustre. Ceux de Vekky, Sô-Ava et de Ahomey-lokpo sont prédominés par les étangs sur nappe phréatiques et les cages flottantes en raison de la disponibilité des terres, 96 % des personnes interrogés ont constaté cet état de chose.

3-1-2 Contraintes climatiques et accès à l'eau de qualité sur la production piscicole de la Commune de Sô-Ava

Le climat est un facteur important pour la production piscicole mais son instabilité par les saisons rend l'activité de la pisciculture plus contraignante. La Commune de Sô-Ava qui jouit d'un climat subéquatorial avec deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses pourtant favorable à la production piscicole se trouve faire face aux risques climatiques majeurs liés aux changements climatiques dans les zones de pêcheries (zone agro écologique 8) zone à laquelle fait partir la Commune de Sô-Ava (PANA, 2014).

Cependant, les saisons pluvieuses font monter l'humidité, baissent considérablement la température qui tourne en moyenne autour de 25,7°C ce qui permet une très meilleure croissance des espèces espèce élevées. Mais, les fortes pluies des saisons pluvieuses entrainent l'encombrement des étangs par les digues, drainent les eaux souillées et puantes des champs (terre exondée destinée au maraichage) dans la rivière Sô en plus de la turbidité de l'eau qu'elles engendrent, agissent et changent brutalement les paramètres physico-chimiques de l'eau de façon défavorable pour les espèces élevées et affecte ainsi la vie biologique de ces espèces surtout en cage flottante dans la rivière Sô causant

56

ainsi leurs morts. En 2015, ce phénomène a été observé dans l'arrondissement

ho 3

de Ahomey-lokpo situé au Nord de la Commune de Sô-Ava et a fait enregistrer aux pisciculteurs dudit arrondissement une perte estimé à plus de 5.000.000 de FCFA du Tilapia du Nil (Oreochromis niloticus). De même, ces risques climatiques provoquent essentiellement les hautes eaux précoces et particulièrement longues allant de juillet à octobre avec un débit d'écoulement qui varie entre 68m3/s et 204m3/s (Mama, 2010) cité par (Houédanou, 2013). Cette situation submerge les étangs mais aussi d'autres infrastructures implantées sur des terres fermes entrainant ainsi l'arrêt systématique de 85 % des pisciculteurs de la Commune de Sô-Ava selon les personnes enquêtées. Mais la présence d'eau douce en cette période est un facteur très favorable pour l'élevage de Clarias gariepinus en enclos sur les plans d'eau dans les endroits où le courant d'eau est faible.

En période de basses eaux et en raison de l'utilisation des nappes d'eau phréatique comme sources d'eau de production dans les étangs sur nappe phréatique, la monté de la température engendre l'évaporation de cette eau en plus salé qui baisse considérablement dans ces étangs par moment demandant ainsi un apport d'eau douce (eau de pompe/forage) régulier pour une bonne croissance des espèces élevées notamment le Clarias gariepinus qui ne supporte pas la salinité mais par contre le Tilapia Oreochromis niloticus en tolère parce qu'il vive dans toute les eaux continentales (salée, saumâtre, douce).

Cependant, les sites de production étant dépourvue d'eau de forage pour mener à bien leur production, 52 % des pisciculteurs de la Commune de Sô-Ava se contentent des sources d'eau de nappe phréatique. Cette situation rend aussi la production piscicole difficile. Ces conditions entrainent une faible croissance des poissons allongeant ainsi les cycles d'élevage (6 à 8 mois). Ce qui contraint le pisciculteur à un seul cycle de production par an et une récolte précoce où les poissons n'atteignent pas la taille prisée par les consommateurs et le retard de

57

croissance des alevins en pisciculture (PANA, 2014). Ces contraintes climatiques sont observées par 88 % des personnes enquêtées.

Par ailleurs, la décomposition des feuilles mortes de la jacinthe d'eau rend le milieu anoxique privant d'oxygène les espèces du milieu conduisant, ainsi à l'eutrophisation du plan d'eau (Kpondjo, 2008). Cet état de chose altère la qualité physico-chimique et organoleptique de l'eau d'après 65 % des personnes enquêtées. A cela s'ajoute la pollution des plans d'eau de la Commune de Sô-Ava par les déchets ménagers ainsi que la turbidité de l'eau engendré par les fortes pluies ce qui affecte la production piscicole en générale et celle en étang, en cage flottante et en enclos en particulier. La population interrogée a eu une perception de cette altération de la qualité physico-chimique des eaux par tous ces éléments précédemment cités mais cela à des degrés différents. Ainsi, les mois où les eaux de la Commune sont plus polluées et altère la qualité physico-chimique de l'eau sont les mois de janvier-février-mars, confirmé par 55% des personnes interrogées. Dès lors, la présence de la qualité de l'eau ne s'observe pas durant toute une année d'après 74 % des personnes enquêtées.

3.1.3 Contraintes techniques

Les contraintes techniques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava ne sont rien d'autres que les mauvaises connaissances de la pisciculture due au manque de formation de recyclage en faveur des pisciculteurs. Même si ces derniers reçoivent la visite des agents du CARDER Atlantique/Littoral et SCDA/Sô-Ava pour un contrôle aléatoire cela reste insuffisant pour avoir une meilleure connaissance en pisciculture selon 70 % des pisciculteurs. Pour l'association des pisciculteurs de la Commune de Sô-Ava, cette situation affecte plus les nouveaux entreprenants dans le domaine piscicole en raison à leurs manques d'expériences dans le domaine. Ce qui les contraints souvent à abandonner à cause des pertes qu'ils enregistrent.

58

3.1.4 Contraintes socioéconomiques

L'agriculture occupe une place très importante dans l'économie béninoise. Bien que de nombreuses études biotechniques aient été conduites (Blé et al., 2009 ; Toko et al., 2007), la prise en compte de la dimension socioéconomique et environnementale est encore insuffisante aux différentes échelles. Les productions halieutiques (pêche et aquaculture) occupent 15% de la population active totale, 25% de la population active du secteur agricole et contribuent en moyenne pour 3% au PIB national (programmes cadre Bénin, FAO, 2012-2015).

La Commune de Sô-Ava, majoritairement pêcheurs, agriculteurs et commerçants respectivement du Sud, au Nord ; la pisciculture n'est qu'une activité de second plan avec 70 % des pisciculteurs qui pratiquent la pisciculture comme une activité secondaire et seulement 30 % comme une activité de plein temps. Or, vue l'importance socioéconomique de la pêche continentale pour la population lacustre de Sô-Ava et la crise qui s'observe au niveau de cette pêche continentale, la pisciculture devrait être une activité de premier plan. De même 45 % des pisciculteurs ont commencé cette activité en moins de ces cinq (05) dernières années et 55 % depuis plus de 5 ans.

La figure 9 présente les différents secteurs d'activité (%) qui s'intéressent à la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava.

59

Représentation des secteurs d'activités piscicultures

qui s'intéressent à la

en %

35,00%

30,00%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

25,00%

 
 
 
 
 
 
 
 

20,00%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

15,00%

10,00%

5,00%

 
 
 
 
 
 
 
 

0,00%

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Secteurs d'activiés

 
 
 

Figure 9 : Différents secteurs d'activité (%) qui s'intéressent à la pisciculture
Source des données : Enquête de terrain, mai 2016

L'analyse de cette figure 9, montre que à part les 30 % des personnes qui pratiquent la pisciculture en plein temps, les 70 % qui pratiquent aussi cette activité viennent d'autres secteurs d'activité comme la pêche qui représente 22,5 % suivie d'agriculture (maraîchage) et du commerce respectivement de 20 % et 15 %, l'artisanat et professionnel des soins sanitaires 5% et enfin l'enseignement qui vient en dernière position avec 3 %. Cet état de chose s'explique surtout par la cherté des infrastructures piscicoles adéquates, de l'aliment poisson, de l'accès difficile et couteux à un site piscicole et du soutien financier.

Cependant, 50 % des pisciculteurs ont procédés à l'achat d'un site piscicole, 30 % à l'héritage et 20 % à l'emprunt. Mais pour éviter tous problèmes d'ordre social, l'achat d'un site piscicole est la meilleure option afin de ne pas assister à la perte de son investissement à plein essor de croissance de sa production d'après 97 % des personnes enquêtées.

Malgré toutes ces contraintes, la pisciculture est une activité lucrative d'après 99 % des personnes interrogées mais pour cette même source les retombés de cette activité seule ne permettent pas une entière prise en charge financière des foyers

60

des pisciculteurs cela à cause des précarités et des contraintes auxquelles sont confrontées cette activité (production piscicole).

Par ailleurs, les retombées issues de cette activité sont destinées à la satisfaction des besoins vitaux, à la scolarisation des enfants et aux réinvestissements dans l'activité piscicole (figure 10).

60%

5%

35%

Scolarisation des enfants

Besoins vitaux

Réinvestissement

Figure 10 : Destination des gains

Source des données : Enquête de terrain, avril 2016

De l'analyse de la figure 10, il ressort que 60 % des gains issues de la production piscicole sont destinées à la satisfaction des besoins vitaux, 35 % sont utilisés pour la scolarisation des enfants et seulement 5 % sont utilisés pour le réinvestissement dans l'activité piscicole.

Remédier à toutes ces contraintes d'une façon efficace pourrait faire décoller le développement de la production piscicole voir une révolution de cette activité (la pisciculture) dans la Commune de Sô-Ava et entrainera une croissance économique considérable avec la création des emplois pour la Commune de Sô-Ava en particulier et pour le Bénin en générale selon 90 % des personnes interrogées.

61

3.2 Stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava

Il s'agit ici d'exposer la perception des populations sur le développement embryonnaire de la pisciculture, les techniques développées par les pisciculteurs pour faire face aux contraintes rencontrées, proposer des stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava et projet d'insertion professionnelle.

3.2.1 Perception des populations sur le développement embryonnaire de la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava

Au Bénin, malgré l'existence de systèmes traditionnels de production du poisson et une industrie aquacole qui peine à démarrer, la production piscicole demeure toujours embryonnaire car sa contribution à la production nationale halieutique du Bénin est très marginale (<1%) et très peu diversifiée composée essentiellement du Tilapia Oreochromis niloticus et du Clarias gariepinus (MAEP, 2011).

La Commune de Sô-Ava n'échappe pas à cette situation embryonnaire de la production piscicole. En effet, sur les 118 547 habitants (RGPH, 2013) que compte la Commune de Sô-Ava, le nombre totale des pisciculteurs n'atteigne pas 200 selon les personne enquêtées et d'après (SCDA /Sô-Ava) on y retrouve seulement 192 pisciculteurs dans la Commune de Sô-Ava soit 0,16 % de la population totale de ladite Commune ce qui confirme les dires des populations. Le nombre de producteur étant très faible voir insignifiant, 0,16 % par rapport à la population totale qui est en manque accru de protéine animale dû à la crise de pêche, la production piscicole de Sô-Ava peine sérieusement à décoller avec une moyenne de production piscicole de 15,68 tonnes/an sur une série de sept (07) ans de 2008-2014 (CARDER/Atlantique - Littoral, 2016) et très peu diversifié avec essentiellement l'élevage du Clarias gariepinus et du Tilapia Oreochromis niloticus en monoculture. Ainsi, cette offre ne permet pas de répondre à la demande de plus en plus grandissante de la population et cela malgré les atouts,

62

potentialités naturelles et une ressource humaine dont dispose la Commune de Sô-Ava. Selon cette perception de la production piscicole des populations et des agents de l'état sur le terrain, ce développement embryonnaire de la pisciculture est dû au : cherté de l'aliment poisson (provende) qui prend plus de 50 % du coût de la production, aux extrêmes climatiques qui entrainent souvent l'instabilité des paramètres physico-chimique du milieu de vie des espèces élevées, au débordement des hautes eaux, à l'absence de centre d'écloserie dans la Commune qui entraine le retard d'arriver des alevins, au manque de formation de recyclages et de suivi des pisciculteurs, à la faible promotion de la filière aquacole, au cherté et manque d'infrastructure piscicole adéquate pour faire face aux différentes saisons de l'année en matière de production piscicole, à la non disponibilité d'une eau de qualité en toute saison, au manque d'accès aux microcrédits et à l'absence d'énergie électrique sur les sites de production.

Face à ces contraintes les pisciculteurs développent quelques techniques pour mieux mener leur production.

3.2.2 Techniques développées par les pisciculteurs pour faire face aux

contraintes rencontrées

Face aux contraintes, les pisciculteurs développent des techniques et stratégies afin de faire survivre leurs activités. Dans ce contexte, plusieurs techniques sont développées par les pisciculteurs, nous avons : le prolongement des cycles de production par les déchets d'abattoir comme aliment poisson pour maximiser le rendement , échanges d'expériences entre pisciculteurs pour une meilleure production, recherche d'un bon marché d'écoulement des produits piscicoles, vente des produits piscicole sur le marché Nigérian, investissement propres des pisciculteurs, réservation d'alevins à l'approche du fin de cycle de la production en cours pour éviter les retards de production, l'utilisation des bac hors-sol ou bassin avec apport d'eau douce par les pisciculteurs afin de produire même en période de hautes eaux et couverture de certaines infrastructures piscicoles

comme : les bacs hors-sol ou les bassins contre les intempéries. Couverture d'un bac hors-sol contre les intempéries (photo 5).

Photo 5 : Bac hors-sol couvert contre les intempéries à Ganvié
Prive de vue .
· Okpoué, avril 2016

La photo 5 montre un Bac hors sol couvert de branche de palmier pour protéger des espèces élevées contre la chaleur qui sévit afin d'éviter un probable changement de la température de l'eau qui pourrait avoir des répercussions sur les espèces présentent dans l'infrastructure.

De même étant donné que les paramètres physico-chimiques ne sont pas toujours stables, les techniques sont aussi développées par les pisciculteurs pour en faire aussi face. Nous avons :

? Observation de la couleur de l'eau dans l'infrastructure piscicole utilisé Elle consiste à voir si l'eau change de couleur au fil des jours. Si cette couleur d'eau dévient verdâtre et qu'elle est aussi trouble alors elle est acide ou basique (photo6).

63

Photo 6 : Eau verdâtre dans un bassin piscicole à Ganvié
Prise de vue .
· Okpoué, avril 2016

64

La photo 6 montre de l'eau verdâtre sur Clarias gariepinus dans un bassin piscicole à Ganvié. Selon l'expérience des pisciculteurs une eau de cette couleur dans une infrastructure piscicole a un pH acide ou basique et doit être vidangé au plus vite possible afin de permettre une bonne croissance des espèces qui y sont élevées .Par conséquent, les pisciculteurs procèdent à la vidange de cette eau.

Cependant, l'eau dans l'infrastructure piscicole peut être claire, propre et être acide ou basique, dans ce cas il faut observer la réaction des poissons.

? Observation de la réaction des poissons dans l'infrastructure piscicole

Si par un mouvement de bruit auprès de l'infrastructure piscicole les poissons qui s'y trouvent ne réagissent pas et refusent de manger ou commencent par lever la tête au même moment dans l'infrastructure où ils sont élevés alors la qualité de l'eau n'est pas bonne (elle est acide ou basique). Ainsi, elle doit être vidangé et remplacer dès l'instant d'observation de ces signes ou de l'un de ces signes.

3.2.3 Proposition des stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava

Le poisson représente plus de 30 à 40% des protéines d'origine animale (FAO, 2010). Il est constitué de protéine de haute valeur biologique et des acides aminés essentiels (Gohoungo, 1998) cité par (Adouvi, 2013). Qu'il soit frais, fumé ou séché, le poisson joue un rôle très important dans la lutte contre la malnutrition et constitue une source importante de protéines animales dans l'alimentation humaine. De même vu l'importance de l'élevage de poisson (pisciculture) à cause de son intérêt pour :

Sa chair qui est une source de protéine animale très appréciée et nourrissante surtout pour les enfants et les personnes âgées ; sa farine utilisée dans l'alimentation humaine et dans la provende animale ; sa diversification des

65

sources de protéines animales ; tirer profit de son association à l'élevage de poulets, de porcs, de canard, etc. pour un meilleur rendement ; la mise en valeur des zones peu favorable à l'agriculture ; et la diversification des sources de revenus, il parait impérieux de proposer des stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de cette activité dans la Commune de Sô-Ava. Dès lors, il conviendrait de :

? adopter un système de production piscicole intégré et durable : Cela consiste a développé un système de production agricole viable et peu coûteux basé sur l'agrobiologie en intégrant l'agriculture, l'élevage et la pisciculture tout en valorisant les sous-produits agricoles d'origine animale, végétale et piscicole.

? développer un système de production piscicole en coopérative/entreprenariat commun :

C'est un système dans lequel un groupe de personnes physiques et morales s'entendre pour se mettre ensemble afin d'investir leurs capitaux dans la production piscicole intégré ou non. Elles seront propriétaires d'un même site piscicoles et pourront avoir la capacité d'avoir des infrastructures piscicoles adéquates, un forage pour avoir une eau de qualité et permanente en toute période de l'année afin de produire en toute saison.

? construire un centre d'écloserie moderne :

Elle consiste à construire un centre d'écloserie des espèces élevées (Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus) ainsi que de potentielle espèces d'intérêt aquacole afin de satisfaire la demande des pisciculteurs en alevins de qualité. Ceci permettrait de faire des reproductions artificielles.

? former les pisciculteurs

Une formation de recyclage à l'endroit des pisciculteurs et toute personne qui désire entreprendre dans le domaine piscicole est primordiale afin de leur

66

permettre d'avoir une connaissance en production piscicole qui leur sera utile dans leur activité ;

? développer une technique de fabrication d'aliment poisson avec des sous-produits locaux riche en protéine et accessible à moindre coût ; Mettre en place une institution de soutien financier (prêt/micro crédit) et de suivi pour l'entreprenariat agricole surtout pour les jeunes afin de leur permettre d'auto-employer; équiper les sites de production de systèmes solaire ; encourager les innovations et l'entreprenariat des jeunes dans le domaine piscicole ou agricole ; intensifier des recherches sur d'autres poissons d'intérêt aquacole en vue d'une meilleure diversité des espèces à élevées ; sensibiliser les populations sur les questions de changement climatique.

? insertion d'un projet professionnel :

Le projet consiste à mettre en place une ferme piscicole dans le village Sô-Tchanhoué (arrondissement de Vekky, Commune de Sô-Ava). Ce projet à pour objectif de contribuer à l'essor de filière piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

En somme, les résultats obtenus se résument dans le modèle suivant (figure 11) :

67

 
 

Forte densité de ressources en eau permanente, sol adapté à la mise en place d'infrastructure piscicole et climat favorable

FORCES

 
 
 

PRESSIONS

 

Pollution de l'eau, cherté de la provende, présence des hautes eaux et les extrêmes des paramètres climatiques

 
 
 

Développement embryonnaire de la pisciculture et manque de connaissance dans le domaine piscicole.

 

ETAT

 
 

IMPACTS

 

Faible production piscicole avec des pertes enregistrées

 
 
 
 
 
 

REPONSES

 

Pisciculture intégré, formations de recyclage, encadrement technique, suivie et appuie financier, projet d'insertion professionnel etc.

Figure 11 : Analyse à l'aide du modèle FPEIR des facteurs biophysiques de la
production piscicole dans la Commune de Sô-Ava

68

Les forces, ce sont les atouts et potentialités physiques que disposent la Commune de Sô-Ava (richesse en plan d'eau permanente, sol adapté pour l'implantation d'infrastructures piscicole et climat favorable). La pression, est la pollution qui altère la qualité des eaux, la cherté de l'aliment poisson, les facteurs climatiques (précipitations, températures, humidité) qui dans leur variabilité entrainent l'instabilité des paramètres physico-chimiques du milieu et cause la mort des espèces élevées et les hautes eaux qui marquent l'arrêt de la production pendant trois à quatre mois. L'état est caractérisé par le développement embryonnaire de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava. L'impact, c'est l'ensemble des effets socio-économiques causés par la faible production piscicole, conditions d'accès en protéine animal (poisson) dégradé et des pertes du à une mauvaise connaissance de la pisciculture. Les réponses sont les stratégies a développées pour une meilleure croissance de la production piscicole.

69

3-2-4 Projet d'insertion professionnelle

o Identification du projet

Titre du projet

Implantation d'une ferme piscicole dans le village de Sô-Tchanhoué (Commune de Sô-Ava)

Type de projet

Projet d'élevage

Chargé de l'exécution du
projet

Domiho Honoré OKPOUE

Champ géographique du
projet

Commune de Sô-Ava

Secteur d'activité

Secteur primaire

Périodicité du projet

Toute l'année

 

o Description du projet Contexte et Justification du projet

L'élevage est l'une des filières agricoles faisant partie du secteur primaire non négligeable dans le développement économique du Bénin. Il joue un rôle considérable dans la vie économique des éleveurs par les revenus qu'il génère et permet à ces derniers de satisfaire leurs besoins vitaux et d'assurer la scolarisation de leurs enfants. Il revêt aussi bien une importance particulière sur le plan social en participant à la réduction du taux de chômage des jeunes.

Le poisson représente plus de 30 à 40% des protéines d'origine animale. Il est constitué de protéine de haute valeur biologique et des acides aminés essentiels. Qu'il soit frais, fumé ou séché, le poisson joue un rôle très important dans la lutte contre la malnutrition et constitue une source importante de protéines animales dans l'alimentation humaine.

Cependant, au Bénin, les captures sur les plans d'eau intérieurs décroissent de façon drastique et ne suffisent plus aux populations qui en font l'exploitation. La taille des espèces cibles pêchées devient inquiétante puisque les prises sont constituées à plus de 98% de juvéniles qui n'ont pas encore fait une première

70

ponte, c'est-à-dire des individus immatures à cause de la pression démographique et les techniques de pêche rétrograde combinée aux phénomènes de changement climatique. Dès lors la pêche naturelle sur les différents plans d'eau n'arrive plus à permettre aux pêcheurs de satisfaire la demande en poisson des populations. De même le rapport sur l'état de la production halieutique consommé au Bénin souligne que la production halieutique actuelle ne permet de couvrir que 44 % des besoins nationaux en poissons estimés à 90.000 tonnes/an. La pêche continentale est ainsi en déclin.

Pour combler ce déficit, le Bénin importe chaque année plus de 45.000 tonnes de poissons congelés. Cette dépendance vis-à-vis des importations en produits halieutiques constitue une grande menace pour la sécurité alimentaire du pays. Face à ce constat, il est important de penser à une autre forme d'exploitation des plans d'eau (pisciculture) pour satisfaire la demande en protéines d'origine halieutique. C'est dans le but de combler ce vide accru en matière de protéine animal poisson que le présent projet a été initié. Il consiste à produire et à commercialiser du clarias gariepinus et du Tilapia Oreochromis niloticus dans la Commune de Sô-Ava.

L'objectif global du projet

Production et commercialisation du clarias gariepinus et du Tilapia

Oreochromis niloticus dans la Commune de Sô-Ava.

De façon spécifique, il s'agit de :

V' réduire les difficultés d'approvisionnement en protéine animal poisson ;

V' produire en plein temps afin de permettre à la population d'avoir accès à

leur seul source de protéine animal poisson ;

V' créer des emplois.

Activités du projet

V' production des alevins ;

V' élevage des alevins jusqu'au poids moyen de vente ;

71

w' commercialisations des produits piscicoles

Résultats attendus

w' produire 4 tonnes de clarias et 2 tonnes de Tilapia par an ; w' satisfaire la demande en protéine animale poisson des populations ; w' faciliter les mises en relations commerciales.

Activités prévues :

w' Mobilisation des ressources financières ;

w' Achat du site de production ;

w' Achat des alevins et d'aliment poisson ;

w' Achat et construction des infrastructures adéquates de production ;

w' Construction d'un magasin et d'un forage ;

w' Recrutement de main d'oeuvre.

Bénéficiaire du projet

Population de la Commune de Sô-Ava et les Communes limitrophes.

Date : illimité

Date de démarrage : Février 2017

Date de fin prévue : illimité

Coût global du projet : 4.560.700 FCFA

Financement déjà acquis : 250.000 FCFA

Financement sollicité : 4.310.700 FCFA

Quant aux matériels de travail, un fond d'amortissement sera mise en place pour

faciliter le renouvèlement du matériel.

72

Budget du projet

DESIGNATION

QUANTITES

P.U (FCFA)

MONTANT
(FCFA)

Parcelle

01

500000

500000

Construction
magasin et logement

01

1000000

1000000

Construction de
bassin de 12m2

01

500000

500000

Alevin de Clarias

2400

100

240000

Individus de Tilapias

108

150

16200

Château
d'eau/Forage

01

800000

800000

Constructions
d'étangs de 200m2

02

100000

200000

Provendes clarias

22 sacs

15000

330000

Provendes Tilapias

50 sacs

16000

800000

Epuisette

05

2000

10000

Balance

01

13000

13000

Brouette

01

15000

15000

Table de tri

01

10000

10000

Bassine

03

7000

21000

Seau

05

2000

10000

Paire de botte

02

6000

12000

Fourche

01

3000

3000

Coupe-coupe

01

2500

2500

houe

01

2500

2500

Table- chaises

01

 

65000

Cahiers manifold

01

10000

10000

Bic

05

100

500

TOTAL

-

 

4.560.700F CFA

73

Conclusion

L'étude des fondements biophysique de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava a été possible grâce à l'utilisation des données climatologiques des stations pluviométriques et thermométriques de l'environnement immédiat de la Commune de Sô-Ava (station synoptique de Cotonou) puisque le secteur d'étude ne dispose pas de stations climatologiques. Pour ce qui concerne les données des paramètres physico-chimiques de la Commune de Sô-Ava, on ne dispose pas encore d'une longue série devant permettre des analyses affinées.

Les données utilisées sont celles collectées par les auteurs ayant effectué des travaux récents sur les paramètres physico-chimique du milieu d'étude.

De même, les données sur la production piscicole de la Commune souffrent de disponibilité sur une longue période. Cependant, les méthodes de traitement et d'analyse ont permis d'obtenir des résultats évocateurs qui témoignent la disponibilité des fondements biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

Au terme de cette étude, il est à retenir que le secteur d'étude, jouit d'un climat favorable à la production piscicole de Clarias gariepinus et du Tilapia Oreochromis niloticus avec une température moyenne qui oxille entre un maximum de 31,9°C (en mars) et un minimum de 23,5°C dans le mois d'août. La disponibilité de l'eau, du sol et même que de la topographie du milieu constituent des facteurs favorables au développement de la pisciculture. Cependant, quelques contraintes d'ordre technique, naturel, économique et climatique freinent le développement de ce sous-secteur.

Face à ces situations, les populations développent des stratégies d'adaptation pour leur mode d'existence comme le prolongement des cycles de production, l'utilisation des bacs hors sol, des bassins, etc.

74

Des stratégies complémentaires sont proposées comme le développement de la pisciculture intégré, la construction de centre d'écloserie moderne, l'utilisation de différentes infrastructures adéquates, la fabrication d'aliment poisson à base des produits locaux etc. Afin d'assurer une meilleure croissance de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava et une disponibilité en plein temps de la protéine animale poisson pour les populations de cette Commune et celles qui lui sont limitrophes.

75

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Site consulté

www.googlescholar.com, www.google .com, consulté le 16/05/16 à 22h 35mn www.memoire Online.com, consulté le 01/ 07/ 16 à 21 h 45mn. www.fao.org/docrep/013/i1820f/i1820f00.pdf.le 14 / 07/ 23 à 00 h 15mn.

84

Liste des tableaux

Tableau I : Structures/centres de documentation visiter et information recueillir

20

Tableau II : Liste des différentes localités retenues et le nombre de personne

enquêtées par arrondissement 22

Tableau III : Position systématique de Clarias gariepinus 43

Tableau IV : Position systématique du Tilapia Oreochromis niloticus 44

Tableau V : Synthèse des caractéristiques écologiques et biophysiques des espèces d'intérêt aquacole (Clarias gariepinus et Tilapia Oreochromis niloticus)

de la Commune de Sô-Ava 47

Tableau VI : Tableau synthétique des infrastructures piscicoles utilisés dans la

Commune de Sô-Ava : Avantages et contraintes 51

Liste des figures

Figure 1 : Situation géographique de la Commune de Sô-Ava 27

Figure 2 : Topographie de la Commune de Sô-Ava 32

Figure 3 : Formations pédologiques de la Commune de Sô-Ava 34

Figure 4 : Régime pluviométrique de la station synoptique de Cotonou

sur la période (1986-2015) 39

Figure 5: Températures Maximales et minimales de la station synoptique de

Cotonou (1986-2015) 40

Figure 6 : Relation entre température et humidité (1986-2015) 41

Figure 7 : Humidité Minimale et minimale de la station synoptique de Cotonou

(1986-2015) 42

Figure 8 : Différentes infrastructures piscicoles utilisées dans la Commune de

Sô-Ava 54

Figure 9 : Différents secteurs d'activité (%) qui s'intéressent à la pisciculture 59

Figure 10 : Destination des gains 60

Figure 11 : Analyse à l'aide du modèle FPEIR des facteurs biophysiques de la

production piscicole dans la Commune de Sô-Ava 67

85

Liste des photos

Photo 1 : Vue partielle de la rivière Sô à Ahomey-lokpo 30

Photo 2 : Sac de provende de Multi-Feed dans une ferme piscicole à Ganvié 36

Photo 3 : Spécimen de Clarias gariepinus 43

Photo 4 : Spécimen du Tilapia Oreochromis niloticus 45

Photo 5 : Bac hors-sol couvert contre les intempéries à Ganvié 63

Photo 6 :L'eau verdâtre dans un bassin piscicole à Ganvié. 63

Liste des planches

Planche 1 : Bouse de vache et son de maïs à Vekky 37

Planche 2 : Bassin et Bac hors-sol piscicole à Ganvié. 52

Planche 3 : Cage flottante implantée dans la rivière Sô, dans les

arrondissements de Sô-ava et d'Ahomey-lokpo en saison de basses eaux 53

Planche 4 : Etangs sur nappe phréatique dans les arrondissements de Sô-Ava et

de Vekky en saison de basses eaux (décrue) 54

86

ANNEXES

QUESTIONNAIRE

Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire de Maîtrise, nous vous prions de répondre à ce questionnaire afin de nous permettre d'étudier les facteurs biophysiques favorable à la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava.

Objectif spécifique 1 : identifier les facteurs biophysiques du développement de la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava

1- La pisciculture est-elle pour vous une activité ? 1-de plein temps [ ]? 2- secondaire [ ]? 3- autre [ ]?

2- Depuis quand pratiquez-vous la pisciculture ?

1-moins de 5 ans [ ]? 2-depuis l'enfance [ ]? 3- autres[ ]?

3- Quels sont selon vous les facteurs physiques/naturels qui favorisent le développement de la pisciculture ?

1- existence de réseau hydrographique [ ]? 2- disponibilité de l'eau [ ]? 3-existence de bas-fond adapté à la pisciculture [ ] ? 4- nature du sol : sol hydromorphes [ ] ? argileux [ ] ? limoneux [ ]? Sableux [ ]? Autre [ ]?

5- pente douce du terrain [ ] ? 6- vent [ ]? 7- humidité relative [ ] ? 8-température [ ] ? 9- hauteurs de pluies [ ] ?

4- En quoi est ce que ces facteurs vous sont favorable ?

Facteurs physiques Favorables

En quoi sont-ils favorables/ Utilités

5- 82

quelles sont les exigences écologiques des espèces que vous élevez ?

1- Eau salé [ ] ? 2- Eau saumâtre [ ] ? 3- Eau douce [ ]? 4- Température : Faible [ ] ? Moyenne [ ] ? Elevé [ ] ? 5- Humidité : Faible [ ] ? Moyenne [ ] ? Elevé [ ] ? 6- Autre [ ] ?

6- Quels sont les types d'eau disponible pour la pisciculture dans la Commune de Sô-ava ?

1- Eau salé [ ] ? 2- Eau saumâtre [ ]? 3- Eau douce [ ] ? 4- Autre [ ] ?

7- Quelle(s) sont les/la source(s) d'eau(x) qu'utilisez-vous pour votre production ?

88

1- eaux de surfaces [ ] ? 2- eaux de la nappe phréatique [ ] ? 3- eaux de pompe/forage [ ] ? 4- autre [ ] ?

Et pourquoi ce/ces

choix ?

Sources d'eau

Impacts

Salées

 

Saumâtres

 

Douces

 

8- Quelles sont les espèces qui supportent une forte teneur des eaux salées, une eau saumâtre, ou douce ?

Types d'eaux Espèces

Eau salé

Eau saumâtre

Eau douce

Tilapia: Owè

 
 
 

Clarias G : Oson

 
 
 

Héterotis : Ohoua

 
 
 

Chrysichthys :zavoun

 
 
 

Autres

 
 
 

9- A quelle période de l'année apparait-on ces différents types d'eau ?

Types d'eaux

Période de l'année

Eau salé

 

Eau saumâtre

 

Eau douce

 
 

10- Comment est-ce que votre production a évolué ces dernières années ?

Evolution de production

Progression Stabilité Régression

 
 
 

11- Quelles sont les causes de cette évolution ?

 

Causes d'évolution de la production

Facteurs physiques

 

Facteurs Humaines et économiques

 

Facteurs Sociaux

 

Objectif spécifiques 2 : Analyser les contraintes à la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava

1- Avez-vous connaissance des années où votre région a connu des sécheresses ? oui [ ] non [ ]

Si oui lesquelles ?

Sécheresse

Année de manifestation

2- Quelles ont été les conséquences de cette sécheresse sur votre production piscicole ?

Conséquence sur la production piscicole

Sécheresse

 

3- Avez-vous connu des inondations ? Oui [ ] Non [ ]

4- Quelles sont les effets de crue et de décrue sur votre production ?

Effets sur la production piscicole

Crue

 

Décrue

5- 89

Quelles sont les modifications qu'a subies les plans d'eau, cours d'eau, rivière et le lac Nokoué ces dernières années ?

a)-Comblement/ensablement [ ] ; oui=1 ; non=0 b)-Augmentation de la salinité [ ] ; oui=1 ; non=0 c)-Diminution de la salinité [ ] ; oui=1 ; non=0

d)-Augmentation du niveau de l'eau [ I ; oui=1 ;non=0 e)-Diminution du niveau de l'eau [ I ; oui=1 ; non=0 f)-Autres [ ] ; oui=1 ; non=0

Si oui préciser

6- Quelles sont les conséquences des types d'eau sur les poissons élevés ?

 

Eaux plus salées

Eaux moins salées

Périodes

 
 

Conséquences

 
 
 

7- Quelles sont les périodes de l'année où les eaux de la Commune sont polluées ?

90

Eaux polluées

Périodes de l'année

8- Quelles sont les conséquences de cette situation sur les poissons élevés?

Conséquences sur la production piscicole

Eaux polluées

9- Est-ce que les phénomènes naturels ont des impacts sur votre activité ?

Phénomènes naturels

Impacts

La pluie

 

Insolation

 

Le vent

 

La température

 

Prolifération de plante aquatique

 

Nature du sol

 

Qualité de l'eau

 

Saisons sèche

 

Saisons pluvieuse

 

10- L'accès à un domaine piscicole est-il facile ? Oui [ ] ou Non [ ] Si oui comment ? si Non pourquoi ?

Accès au domaine piscicole

Facile/Comment

Difficile/Pourquoi

11- Bénéficiez-vous d'encadrement technique ? Oui [ ] Non [ ]

Encadrement technique

Oui

Non et pourquoi ?

12- 91

Quelle(s) structure (s) vous Avez-vous assure (nt) l'encadrement ? 1-CARDER/SCDA [ ] ? 2- Spécialiste [ ] ? 3- ONG [ ] ? 4-

Autre [ ] ?

13- Existe-t-il selon vous une ou des périodes de l'année où la production est plus facile/difficile oui [ ] [ ] non

Si oui situez les dans l'année ?

 

Périodes de l'année

La production est facile

 

La production est difficile

 
 
 

Objectifs spécifiques 3 : Examiner la rentabilité et la destination des gains de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava

1- Quelles techniques de pisciculture pratiquez-vous :

1-étang [ ] 2-whédo [ ] 3-bassin [ ] 4-cage flottante [ ] 5-bac hors sol [ ]

Et pourquoi ?

Techniques de pisciculture

Pourquoi

2- Quelles sont les espèces que vous élevez :

1- Tilapia (OreochromisniloticusetSorotherodonmelanotheran):Owè___? 2-Clarias (Clarias gariepinus):Oson [ ]?

3-Héterotis (Héterotisniloticus):Ohoua [ ]?

4-Chrysichthys (Chrysichthysnigrodigitatus) : Zavoun [ ] ?

5-Autre [ ] ?

Et pourquoi ?

3- Que constatez-vous quant au rendement en produits piscicole : 1-Augmenté [ ] ? 2-Diminués [ ] ? 3-Inchangés [ ] ? 4-Autre [ ] ?

4- Quelles sont les raisons de la baisse éventuelle de la production piscicole : 1-Variabilité climatique [ ] ? 2-Cherté de la provende [ ] ? 3-Mauvaise techniques piscicole [ ] ? 4-Mauvaise connaissance de production piscicole [ ] ? 5- Manque de marché d'écoulement [ ] 6- Autre [ ] ?

5- Comment avez-vous acquis votre domaine de production piscicole : 1-Achat [ ] ? 2-Don [ ]? 3-Location [ ]? 4- Autre [ ] ?

6- A combien s'élèvent approximativement vos revenus après récolte ?

1- En période de production abondante [ ] ? 2- En période de pénurie

[ ] ?

7- A quelle fin utilisez-vous vos revenues ?

Revenues

Usages

8- Parmi les espèces élevées la/ lesquelles (s) présente(nt) un meilleur rendement ?

Espèces élevés

Niveau de rendements

Tilapia

 

Clarias

 

Héterotis

 

Chrysichthys

 

Autres

 

9- Etes-vous organisés en association ? Oui ou Non ?

10- Si oui quel est son nom et mode de fonctionnement ?

Nom : Mode de fonctionnement :

Objectif spécifique 4 : Proposer les stratégies de renforcement de la pisciculture dans la Commune de Sô-Ava

1- Quelles sont les pratiques/méthode que vous développées pour s'adapter à la baisse de la production piscicole ?

Pratiques/Méthodes

Explications

92

2- Avez-vous d'autres activités en dehors de la pisciculture ?

oui [ ] non [ ]

Si oui lesquelles ?

93

3- Prenez-vous des précautions pour vous adapter aux régimes climatiques ? Oui [ ] ? ou Non [ ] ?

Si oui les quelles ?

Précautions d'adaptation aux régimes climatiques

4- Cette activité vous permet-elle de répondre à vos besoins ? Oui [ ] ou Non [ ]

5- Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans votre activité ?

Difficultés rencontrées

6- Quelles sont vos suggestions pour améliorer votre activité ?

7- Quelles stratégies souhaiterez-vous adopter pour mieux réussir dans votre activé ?

Propositions de stratégies

? Guide d'entretien

Aux agents de structures spécialisées

1- Depuis quand intervenez-vous comme encadreur dans la production

piscicole ?

2- Quelles sont les périodes où vous intervenez dans la production

piscicole ?

3- Quelles sont les types d'encadrements donnés aux pisciculteurs ?

4- Quelles sont les modes d'accès aux domaines piscicoles ?

5- 94

Quelles sont les normes que vous prévoyez pour la mise en charge des

espèces?

6- Donnez-vous aux pisciculteurs les moyens d'assumer une exploitation

croissante ?

7- Les techniques de production piscicole que vous recommandez sont-ils favorables en milieu lacustre (Sô-Ava) ?

8- Quelles sont les difficultés rencontrez dans votre activité ?

9- Quelles sont vos suggestions pour améliorer la production piscicole d'eau douce/saumâtre Dans la Commune de Sô-Ava ?

10- Est-ce que la Commune de Sô-Ava dispose des potentialités Physiques et humaines pour faire l'exploitation de la production piscicole ?

? Grille d'observation

Eléments

Etat/Observation

Les Facteurs physiques et biologiques sur le cadre

L'hydrologie

 

Le climat

 

Le couvert végétal

 

La géologie et la pédologie

 

La topographie

 

Les caractères physico-chimiques

 

Autres

 

Système de production piscicole

Les techniques de production piscicole

 

Les infrastructures et outils piscicoles

 

Le mode de fonctionnement

 

Les produits piscicoles

Les poissons

 

Les crustacés

 

Les mollusques

 

95

Table des matières

Sommaire 2

Dédicace 3

Sigles et acronymes 4

Remerciements 5

Résumé 6

Abstract 6

Introduction 7

CHAPITRE I: ETAT DES CONNAISSANCES, PROBLEMATIQUE, CLARIFICATION DES CONCEPTS ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE

10

1.1- Etat des connaissances 10

1.2- Clarification des concepts 13

1.3-Problématique 15

1.3.1- Justification du sujet 15

1.3.2- Hypothèses de travail 17

1.3.3-Objectifs de recherche 17

1.4- Démarche méthodologique 18

1.4.1- Données utilisées 18

1.4.2- Collecte des données 19

1.4.3-Traitement des données 23

1.4.4- Analyse des résultats 24

CHAPITRE II: FACTEURS BIOPHISIQUES DU DEVELOPPEMENT DE LA

PISCICULTURE 26

2.2 Différentes formes de la pisciculture 28

2.3 Facteurs biophysiques de la production piscicole dans la Commune de Sô-

Ava 29

2.3.1 Disponibilité de l'eau piscicole dans la Commune de Sô-Ava 29

96

2.3.2 Topographie du secteur d'étude 31

2.3.3 Pédologie du milieu d'étude 33

2.3.4 Disponibilité d'aliment poisson dans la Commune de Sô-Ava 35

2.4 Exigences écologiques des espèces élevées 38

2.4.1 Tendances climatiques dans la Commune de Sô-Ava 38

2.4.2 Paramètres Physico-chimiques des espèces élevées 42

2.4.2 Référendum écologique 46

CHAPITRE III: CONTRAINTES ET STRATEGIES DE RENFORCEMENT POUR UNE MEILLEURE CROISSANCE DE LA PRODUCTION

PISCICOLE DANS LA COMMUNE DE SÔ-AVA 49

3.1 Contraintes de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava 49

3.1.1 Contraintes de choix de type d'infrastructure piscicole 49

3-1-2 Contraintes climatiques et accès à l'eau de qualité sur la production

piscicole de la Commune de Sô-Ava 55

3.1.3 Contraintes techniques 57

3.1.4 Contraintes socioéconomiques 58

3.2 Stratégies de renforcement pour une meilleure croissance de la production

piscicole dans la Commune de Sô-Ava 61
3.2.1 Perception des populations sur le développement embryonnaire de la

pisciculture dans la Commune de Sô-Ava 61
3.2.2 Techniques développées par les pisciculteurs pour faire face aux

contraintes rencontrées 62
3.2.3 Proposition des stratégies de renforcement pour une meilleure croissance

de la production piscicole dans la Commune de Sô-Ava 64
Figure 11 : Analyse à l'aide du modèle FPEIR des facteurs biophysiques de la

production piscicole dans la Commune de Sô-Ava 67

3-2-4 Projet d'insertion professionnelle 69

Conclusion 73

97

Bibliographie 75

Liste des tableaux 84

Liste des figures 84

Liste des photos 85

Liste des planches 85

ANNEXES 86

Table des matières 95






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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery