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Agriculture et dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de banikoara et sa périphérie.


par Zimé Daniel GOUNOU
Université de Parakou - Licence 2020
  

Disponible en mode multipage

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UNIVERSITÉ DE PARAKOU (UP)

 

************

 

FACULTE DES LETTRES, ARTS ET SCIENCES HUMAINES (FLASH)

 

***************

DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE

(DGAT)

***********

OPTION : Géographie Physique (GPh)

*************

Promotion : 8ème

*************

Mémoire de licence professionnelle sur le thème

Réalisé et présenté par :

 

Zimé Daniel GOUNOU

 

Sous la direction du :

Dr Jean Bosco Kpatindé VODOUNOU

Maître de Conférences des Université (CAMES)

Soutenu le 24 /11 / 2020

i

SOMMAIRE

DEDICACE ii

REMERCIEMENT iii

SIGLES ET ACRONYMES iv

RESUME v

ABSTRACT vi

INTRODUCTION 1

1. CADRE THEORIQUE ET MILIEU D'ETUDE 3

1.1. Cadre théorique 3

1.2. Caractéristiques biophysiques 7

2. REVUE DE LITTERATURE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES 14

2.1. Définition des concepts 14

2.2. Revue de littérature 16

2.3. Approche méthodologique 17

3. RESULTATS 22

3.1. Détermination des activités agricoles dans les proximités du PNW-SB 22

3.2. Analyser la dynamique de l'occupation du sol du PNW secteur de Banikoara 28

3.3. Effets de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB 35

3.4. Analyse des données qualitatives par le modèle PIER 40

4. DISCUSSION 41

CONCLUSION 43

BIBLIOGRAPGIE 45

ANNEXES I

LISTE DES FIGURES IV

LISTE DES PHOTOS V

LISTE DES TABLEAUX V

TABLE DES MATIERES VI

DEDICACE

ii

A

Mon père Yarou GOUNOU pour tout ce qu'il a fait et continu de faire pour nous.

iii

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, je rends grâce à Dieu.

Mes honorables reconnaissances vont à l'endroit de mon maître de mémoire, Prof. Jean Bosco Kpatindé VODOUNOU, pour avoir accepté diriger ce travail en dépit de ses multiples responsabilités et occupations.

Reconnaissance au Dr IMOROU Barré et à tous les membres du jury pour leurs regards critiques afin d'améliorer la qualité de scientifique de ce travail.

Remerciement à tout le corps professoral du DGAT de l'Université de Parakou pour avoir assuré notre formation.

Un sincère merci aux ainés Fousséni GBADAMASSI et à AVAOUIN Calèche pour avoir suivi ce travail de prêt comme de loin.

Reconnaissance au secrétaire général de l'AVIGREF M. Boukari BIO KERRO pour sa disponibilité et son accompagnement pendant les travaux de terrain sans oublier toute l'administration forestière du parc w.

Un géant merci à mon oncle Bakri BIO SAROU pour son accueille, son suivi, sa rigueur et son accompagnement durant tous mon cursus universitaire.

Par ces mots je remercie ma mère Foulératou ADAM pour son soutien et ses conseils.

Mes remerciements les plus chaleureux à mes camarades de promotion pour leurs conseils et apports scientifiques dans la consolidation de ce mémoire.

Un sincère merci à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce mémoire d'une manière ou d'une autre.

iv

v

SIGLES ET ACRONYMES

AIC : Association Interprofessionnelle de Coton

ATDA : Agence Territoriale de Développement Agricole

AVIGREF : Association Villageoise de Gestion des Réserves de Faune

CAMES : Conseil Africain et Malgache pour l'Enseignement Supérieur

: Convention on Biological Diversity (Convention sur la diversité

biologique)

DGFRN : Direction Générale des Forêts et des Ressources Naturelles

DGAT : Département de Géographie et Aménagement du Territoire

ECOPAS : Ecosystèmes Protégés d'Afrique Soudano-sahélienne

Food and Agriculture Organization of united nation (Organisation des

FAO

CBD

: nations unies pour l'alimentation et l'agriculture)

GIS : Geographical Information System (Système d'Information Géographique)

: Forest Resources Assessment (Evaluation des ressources forestières

mondial)

ha : Hectare

FRA

IFN : Inventaire Forestier National

INRA : Institut National de la Recherche Agronomique

INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse Economique

IPH : Indice de Pauvreté Humaine

IUCN LaGECa

: International Union for the Conservation of Nature (Union mondiale pour la conservation de la nature)

: Laboratoire de Géoscience de l'Environnement et de Cartographie

MEA : Millenium Ecosystems Assessment

MOLUSCE : Methods Of Land Use Chande Evaluation

PANA : Programme d'Action National d'Adaptation aux changement climatique

PDC : Plan de Développement Communal

PIC-GEN : Programme Intercommunal de Conservation et de Gestion des Espaces

Naturels

PNW-SB : Parc National W Secteur de Banikoara

PRSA : Projet de Relance du Secteur Agricole

RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat

UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UNEP

: United Nations Environment Program (Programme des nations unies pour l'environnement)

UNESCO : (Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture)

United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

UP : Université de Parakou

RESUME

Le parc w secteur de Banikoara joue un rôle d'équilibre environnementale dans un monde où les pressions anthropiques dégradent les écosystèmes menant ainsi à une sévère amenuisement des formations végétales. Ces pressions anthropiques sont entre autres : le déboisement, la pollution par les produits chimiques du sol, le défrichement et surtout les pratiques agricoles. Cette étude vise à ressortir l'effet de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de Banikoara et de sa périphérie dans une perspective de développement durable.

Les principales activités agricoles de cette zone ont été déterminer et catégoriser. Ils sont entre autres : l'agriculture (51,1 %) ; l'exploitation floristique (21,38 %) ; l'élevage (14,07 %) ; l'exploitation faunistique (10,21 %); la cueillette et le ramassage (5,24 %). Ces activités ne sont point sans conséquence sur la dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de Banikoara.

De 2000 à 2020 le parc w secteur de Banikoara est sous la domination de la classe forêt claire et savane boisée avec 88,30 % tandis que sa périphérie est dominée par la mosaïque de champ et jachère avec 58,37 %. Si la tendance actuelle est maintenue, quel état présenterait-il en 2050?

La proximité des routes, la proximité des agglomérations et le relief sont les facteurs pris en considération pour modéliser l'occupation du sol du parc w secteur de Banikoara à l'horizon 2050. Ainsi les analyses ont révélé que de 2020 à 2050, le parc w secteur de Banikoara est sous la domination de la forêt claire et savanicole avec 93,98 % contrairement à sa périphérie qui elle est dominée par la mosaïque de champ et jachère avec 96,52 %.

L'occupation du parc w secteur de Banikoara de 2000 à 2020 et de 2020 à 2050 a connue des mutations. Ce qui a permis de ressortir que la classe forêt claire et savane boisée qui domine le parc avec 88,30 % entre 2000 à 2020 passe à 93,98 % entre 2020 et 2050, soit une croissance de +5,63 %. Sa périphérie dominée est par la mosaïque de champ et jachère avec 58,37 % entre 2000 à 2020 passe à 96,52 % entre 2020 et 2050. Soit une croissance de +38,15 %. Il en découle que les plus grandes formations végétales se sont dégradées au profit des emblavures agricoles.

Le parc w secteur de Banikoara qui est une niche écologique pour de nombreuses espèces et un puit de carbone dans un monde de pollution atmosphérique et de changement climatique, est un peu plus vulnérable de jour en jour. Cette situation devrait interpeler tous les acteurs à divers niveaux pour la conservation de ce lieu plus qu'important.

Mots clés : Parc W, Secteur de Banikoara, Occupation du sol, Agriculture, Pression anthropique, Image satellitaire.

vi

ABSTRACT

The Banikoara Park plays an environmental balance in a world where anthropogenic pressures deteriorate ecosystems leading to a severe decline in vegetable training. These anthropogenic pressures include deforestation, pollution from soil chemicals, deforestation and, above all, agricultural practices. The study aims to reflect the impact of agriculture on the dynamics of land use in the Banikoara Park and its periphery from a sustainable development perspective.

The main agricultural activities in this area have been determined and categorized. These include agriculture (51.1 %); florist exploitation (21.38 %); breeding (14.07 %); fauna exploitation (10.21 %); cutting and collecting (5.24 %). These activities are not a consequence of the dynamic of land use in the Banikoara Park. From 2000 to 2020 the Banikoara Park's park is dominated by the forest class of forest and savanna with 88.30 % while its periphery is dominated by field and set-aside mosaic with 58.37 %. If the current trend is maintained, what would it be in 2050 ?

The proximity of roads, the proximity of the areas and the relief are the factors considered in modelling land use in the Banikoara park by 2050. The analysis showed that from 2020 to 2050, the Banikoara Park is under the domination of the clear and savanna forest with 93.98 %

contrary to its outermost mosaic dominated by the field mosaic and set up with 96.52 %.

The occupation of the Banikoara Park in 2000-2020 and 2050 was mutated. This has resulted in the fact that the clear and savanna forest class, which is dominated by 88.30 % between 2000 and 2020, is a growing increase of +5.63 %. Similarly, the dominance of the mosaic class of field and set-aside with 58.37 % between 2000 and 2020 rises to 96.52 % between 2020 and 2050. Either a +38.15 %. The largest plant training has deteriorated in the benefit of agricultural emblavia.

The Banikoara Park is an ecological niche for many species and a carbon well in a world of air pollution and climate change, is a little more vulnerable day. This situation should be interesting to all actors at various levels for the conservation of this place more than important.

Key words : Park W, Banikoara Sector, Soil Occupation, Agriculture, Anthropical pressure, satellite image.

1

INTRODUCTION

Dans le monde et en Afrique les milieux naturels constituent l'écoumène d'une multitude d'espèces biologiques. Parfois les relations entre biotope et biocénose ne sont des plus simple. En Afrique subsaharienne, les relations entre agression de l'environnement et faillite du développement apparaissent le plus brutalement. (AGRASOT et al., 1993, cité par E. HOUNGBO, 2008, p.19). L'épuisement des ressources naturelles s'est traduit par une modification des systèmes de culture et le changement des rapports sociaux qui ont longtemps caractérisés les sociétés africaines. (A. A. ALOMASSO et al.,2018, p.41). La désertification, les changements climatiques et la perte de la diversité biologique sont des problématiques cruciales en Afrique où ils conjuguent leurs effets pour éprouver les efforts de développement des pays et concomitamment les moyens de vie des populations les plus pauvres de la planète. En effet les écosystèmes ont une influence sur le climat, et réciproquement, les changements climatiques exercent des impacts considérables sur le climat local, accroissant la désertification, la dégradation des terres et la perte de la diversité biologique. (Belkhodja, 2014, cité par A. SIBA, 2016, p.02). Très souvent, les formations forestières font l'objet de défrichement. On assiste ainsi à une diminution des superficies réservées aux formations naturelles au profit de l'agriculture, or l'essentiel de la biodiversité (animale et végétale) se concentre dans ces formations forestières naturelles. Ces ressources forestières ont beaucoup diminué dans leur répartition spatiale ainsi que dans leur diversité biologique. En effet certaines espèces ont disparues de leur niche écologique habituelle où elles y sont devenues rares à l'égard de la réduction des pluviosités annuelles et à la surexploitation au cours de ces dernières décennies. (L. ADA et A. MAHAMANE, 1999, p.08). Alors que la faune et la flore constituent un patrimoine à transmettre aux générations futures. (Fichant 2011, cité par S. G. D. DJOSSOU, 2013, p.02), le mal ne cesse de prospérer.

Le Bénin, à l'instar de certains pays côtiers voisins tels que le Nigeria, le Ghana et la Côte d'ivoire n'est pas un pays typiquement forestier, ce pendant 65 % du territoire national est couvert par une végétation arbustive ou arborée, fortement altérée et dégradée. Seulement 200.000 ha (10 %) peuvent être considérés comme des formations climaciques sur les 2,7 millions d'hectares (24 % de l'ensemble du territoire). La flore du Bénin est assez diversifiée, mais malheureusement le couvert forestier s'amenuise dangereusement d'année en année. Par ailleurs, le Bénin renferme deux (2) parcs nationaux au Nord : la Pendjari (275.000 ha) et le parc national W (502.000 ha) ; Ces parcs sont bordés de réserves cynégétiques. Malgré leurs

2

statuts, les espaces protégés sont soumis à la concurrence agricole et pastorale ainsi qu'à la pression du braconnage et de la récolte de bois. (PANA-BENIN, 2007, p.12).

Bien que l'agriculture assure la sécurité alimentaire des populations du monde, FAO (2016, p.04) ; elle provoque une dégradation quasi irréversible sur les terres et les écosystèmes. (Folquet et Mongbo, 1998, cité par J. EGAH et al., 2014, p.48). L'agriculture joue sur les différentes composantes de la biodiversité par un réseau complexe de mécanismes intégrant à la fois (i) l'incidence qu'a l'ensemble des pratiques agricoles sur les variables environnementales que les organismes vont rencontrer à l'échelle de la parcelle, et (ii) l'incidence qu'a l'agriculture sur l'hétérogénéité des habitats en termes de diversité des éléments de l'agroécosystème (surface cultivée, bords de champs, bosquets, fossés...), des diversités des agroécosystèmes et des écosystèmes naturels à l'échelle du paysage. (INRA, 2008, p.127). Pour couvrir les besoins nutritifs des animaux, les bergers ont recours au pâturage aérien, c'est-à-dire au feuillage d'arbres, riche en azote. Si ce feuillage est trop haut pour être brouté directement, on pratique l'émondage des meilleures espèces. C'est ainsi que dans la zone périphérique du parc W, les espèces telles que Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana, Acacia spp, Khaya senegalensis sont surexploitées par les éleveurs transhumants. (ECOPAS, 2005, p.60).

Pourtant ces milieux participent grandement dans l'assurance des services écosystémiques dont la régulation de l'effet de serre, le maintien des grands équilibres climatiques, la satisfaction des multiples besoins des populations locales et la conservation de la biodiversité de la planète. (FAO, cité par R. SAMBIENI et al., 2015, p. 15).

Pour préserver les conditions de vie des populations locales tout en améliorant l'état des ressources forestières, la coopération et la recherche innovante s'avère indispensable pour comprendre les relations entre forêt et les peuples afin d'en déduire des implications conséquentes de gestion. (IT. FAOUZI, 2012, p.14).

C'est dans cette optique que le présent document ayant pour thème « Agriculture et dynamique de l'occupation du sol du parc w, secteur de Banikoara et sa périphérie » est initié et structuré en trois chapitres :

V' le premier chapitre est consacré au cade théorique et géographique ;

V' le deuxième est axé sur la revue de littérature et les approches méthodologiques ; V' et pour finir un troisième réservé aux résultats de recherche et la discussion.

3

1. CADRE THEORIQUE ET MILIEU D'ETUDE

Dans cette section il est présenté la problématique, les objectifs et hypothèses dans le cadre de l'étude puis les caractéristiques du milieu d'étude.

1.1. Cadre théorique 1.1.1. Problématique

Les milieux naturels offrent de nombreux avantages que les sociétés humaines, pour leur bienêtre, retirent de tout l'écosystème. (G. SERPANTIE et al., 2012, p.01). Les forêts tropicales en dehors de leur rôle de réservoir de biodiversité sont considérées aujourd'hui comme des puits de carbone dans le cadre du changement climatique. (Y. M. ISSIFOU et al., 2017, p.39). En Afrique de l'Ouest, la couverture végétale connait de nombreuses mutations provoquées par plusieurs facteurs dont les facteurs anthropiques. (J. ANDRIEU, 2018, p.259). La biodiversité ouest africaine est composée d'une grande diversité d'organismes appartenant à presque tous les grands taxons connus sous les tropiques. Cette riche biodiversité se retrouve dans divers écosystèmes qui ont été façonnés depuis des siècles par le changement des paléoclimats et des climats actuels. Mais depuis le début du 20ème siècle, les effets de la forte croissance démographique et les activités anthropiques liées à l'utilisation accrue des terres qui l'accompagnent exercent une énorme pression sur ces écosystèmes, ce qui les déséquilibrent et les rendent vulnérables. (Atlas de la Biodiversité de l'Afrique de l'Ouest, 2019, p.13). Depuis les années 1960, les activités agricoles associées à l'exploitation forestière ont profondément modifié l'environnement du Bénin. Selon les travaux de l'IFN (2007) cité par DGFRN (2016, p.15), la couverture forestière totale au Bénin est de 7.813.495 ha soit environ 69% de la superficie nationale. Mais cette couverture ne cesse de s'amenuiser du fait des activités anthropiques. La progression du front agricole, le braconnage, le pâturage illégal, le pâturage de transhumance et l'exploitation illégale des ressources non ligneuses exercent des pressions croissantes sur les espèces sauvages. Plusieurs évaluateurs ont également souligné cette pression extérieure croissante due à l'expansion démographique. (IUCN, 2017, p.12). Nous enregistrons une régression et une destruction des ressources naturelles végétales et surtout celle forestière à cause des activités anthropiques et celles agricoles en particulier. (A. B. BIO 2015, p.04). L'essor démographique a conduit à une expansion des terres cultivées au détriment des espaces forestiers et pastoraux. (E. ROBERT et al., 2017, p.02 et K. R. SAMBIENI et al., 2015, p.10) ayant pour conséquence la perte de biodiversité, l'érosion des sols, diminution de la disponibilité des ressources de l'environnement, ... Pour faire face à une demande croissante,

4

les pays du monde augmentent les superficies d'emblavures. (F. BERTI, 2006, p.275). Avec le coton comme principale produit d'exportation, la production cotonnière concrétise 12 à 13% du PIB du Bénin (UEMOA-Titres, 2019, p.09), sa production passe de 597.986 tonnes au titre de la campagne 2017-2018 à 678.000 tonnes lors de la campagne 2018-2019, ce qui fait du Bénin le premier pays producteur de coton en Afrique ( https://www.uemoatitre.com, 02/02/2020, 19h 29mn) . Il est subdivisé en huit (08) zones agroécologiques dont la zone cotonnière du Nord- Bénin regroupant les communes de Ségbana, Gogounou, Kandi et Banikoara notamment. (S. J. A. AGBO et R. N. HONKPEHEDJI, 2009, p.35).

A Banikoara les cultures céréalières représentent 57,2%, 6% pour les autres activités agricoles et 36,8% pour les cultures de rente avec 36,4% uniquement pour production cotonnière selon les produits agricoles les plus cultivés du PRSA. (INSAE, 2016, p.07). Elle est la première commune productrice de coton au Bénin. ( https://www.24aubenin.info, 02/02/2020,19h 45mn). Cette expansion de l'agriculture n'est pas sans conséquence sur l'environnement et les écosystèmes en place. Les activités agricoles occupent des terres provoquant ainsi une compétition sans cesse croissante pour l'accès à la terre. (I. YOLOU et al., 2018, p.565). Face à une telle concurrence, pour espérer régler le problème, il est primordial de comprendre les motivations des exploitants agricoles. Selon P. TON (2004, p.11), la motivation paysanne pour cultiver le coton se base sur les revenus que l'on peut y tirer. Cette culture se révèle néfaste non seulement pour l'environnement mais aussi pour les producteurs. Mais malgré tant d'effort pour faire du profit en cultivant le coton, le taux de l'IPH et le taux de pauvreté multidimensionnelle sont respectivement de 58,3% et 74,1% à Banikoara. (INSAE, 2016, p.08), ce qui se révèle très élevé pour une commune ayant une place de choix dans la production cotonnière. Les pesticides utilisés par les exploitants agricoles contiennent des métaux lourds. Ces métaux lourds et d'autres molécules de pesticides sont présents dans les sédiments et les sols dans la ceinture cotonnière de Gogounou-Kandi-Banikoara. Prélevés pendant la saison sèche, les sols ont, certes, une faible concentration de métaux et de résidus de pesticides à l'exception de l'endosulfan persistant plus à Banikoara qu'à Kandi et à Gogounou. Cette pollution des sols représente en saison humide un risque important de contamination des ressources en eau ainsi que les sédiments des eaux environnantes à cause du lessivage et de l'infiltration. (S. ADAM et al.,2010, p.1177). Ces pesticides utilisés pour les différents traitements phytosanitaires contaminent la biodiversité (E. YEHOUENOU et al., 2013, p.262) et est causes de plusieurs pathologies de différent ordre sur les populations dont les maladies cancérogènes, neurologiques et des troubles de reproduction. (I. BALDI et al.,2013, p.11).

5

Toute intensification des pratiques (fertilisation aux engrais chimiques, utilisation des pesticides, le surpâturage, le travail du sol...) conduit à un effet négatif sur la biodiversité. (B. AMIAUD et al.2015, p.137).

Banikoara est au coeur des activités agricole au Bénin. Ces activités ont des conséquences drastiques sur l'environnement et le PNW de ce secteur et provoquant ainsi un changement spatiotemporel qu'il est important d'analyser afin de proposer des approches de solutions adéquates. D'ailleurs pour mieux gérer ce milieu, les agents des forces armées, des eaux et forêts en collaboration avec les populations riveraines à travers l'AVIGREF, IUCN (2017, p.12) mènent des investigations qui reste à désirer malgré les efforts fournis. La persistance des processus de dégradation des ressources forestières et pastorales incite à remettre en question les politiques qui ont été menées depuis plusieurs décennies. (Mémento de l'agronome, 2002, p.264).

Sur le plan environnementale Banikoara la capitale de l'or blanc au Bénin et en Afrique, se meurt et ce avec toutes les autres communes productrices de coton, cette situation devrait interpeller tous les acteurs à divers niveaux. Notre système de production amène les exploitants agricoles qui eux ne désirent que plus de revenus substantiels utilisent d'avantage des intrants chimiques dans le déroulement de leurs activités agricoles. Le PNW de ce secteur est l'un des rares milieux qui dispose encore la possibilité de maintenir l'équilibre environnementale de ce milieu, voilà pourquoi il est particulièrement primordial de le préservé.

Cette étude vient à point nommé pour mieux orienter les décideurs et atténuer ces différents effets des activités anthropiques sur les milieux naturels en générale et particulièrement sur le PNW secteur de Banikoara. Pour y arriver nous nous posons les questions ci-après dont les réponses constituerons n'ont pas une fin en soi mais quelques approches de solution pour un développement durable de ce milieu.

Ø Quelles sont les activités agricoles menées dans les proximités du PNW-SB ?

Ø Quelle est la dynamique de l'occupation du sol PNW-SB et ses environs ?

Ø Quel est l'effets de l'agriculture dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB?

6

1.1.2. Objectifs et hypothèses de recherche

1.1.2.1. Objectifs de recherche
1.1.2.1.1. Objectif général

L'objectif générale de cette étude est d'analyser l'effet de l'agriculture dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW secteur de Banikoara.

Pour y parvenir, trois objectifs spécifiques sont de mise. 1.1.2.1.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de cette étude sont les suivant :

o Déterminer les activités agricoles menées dans les proximités du PNW-SB ;

o Analyser la dynamique de l'occupation du sol PNW-SB et sa périphérie ;

o Déterminer l'effets de l'agriculture dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie ;

1.1.2.2. Hypothèses de recherche

En rapport avec les objectifs de la recherche, il est supposé que :

§ plusieurs activités sont menées dans les proximités du PNW-SB ;

§ l'occupation du sol PNW-SB et sa périphérie subis des changements ;

§ l'agriculture a d'effet dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie.

7

1.2. Caractéristiques biophysiques 1.2.1. Situation géographique

Commune de Banikoara se trouve au nord de la République du Bénin située en Afrique de l'Ouest. Elle est située dans le département de l'Alibori. Elle est limitée au Nord par la Commune de Karimama, au Sud par les Communes de Gogounou et de Kérou (département de l'Atacora), à l'Est par la Commune de Kandi et à l'Ouest par le Burkina Faso. Elle est située entre 11°40'10» et 11°57'20» Latitude Nord et entre 2°2'30» et 2°56'10» Longitude Est. Composée de dix (10) arrondissements : Banikoara, Founougo, Gomparou, Goumori, Kokiborou, Kokey, Sompérékou, Soroko, Toura et Ounet. Ces arrondissements sont subdivisés en cent douze (112) villages administratifs. Comme présenter ci-après.

Tableau I : Localités de la commune de Banikoara

Arrondissements

Villages

Nombre

1

BANIKOARA

Arbonga, Aviation, Batran, Kokiré, Yadikparou, Wètèrou, Démanou, Orougnonrou, Dèrou-Ganrou, Kommon, Kori, Wagou, Tokey-Banta, Gbégbabi, Samanga, Kingarou, Kpakaguèdou, Guiguiri

18

2

Sompérékou

Poto, Simpérou, Simpérou Gah, Sompérékou Yorounon, Sompérékou Gbéssara, Sompérékou Gah, Kégamonrou, Gnandarou, Bourin, Poto Gah, Bonyangou

11

3

Toura

Atabénou, Tintimmou, Tintimmou Gah, Toura Bio N'Worou, Toura Yokparou, Toura Gah, Siwougourou, Yambourakorou, Guimbagou, Kakourogou

10

4

Kokiborou

Kokiborou, Sounsoun, Sirikou, GuinningouGah, Bonkéré

5

5

Goumori

Gbangbanga, Goumori-Gbissarou, Goumori-Bayèdou, Sakassinnou, Dondagou, Bonni, Bontè, Satouba, Tinhouré, Mondoukoka, Mondoukoka Gah, Goumori Gah, Dombouré Gah, Dombouré, Gbassa

15

6

Soroko

Gbéniki, Soroko Yorounon, Soroko, Soroko Gah, Soudou, Mékrou

6

7

Gomparou

Bouhanrou, Gomparou, Gomparou-Goussinrou, Niékoubanta, Pampime, Gomparou-Gokpadou, Tiganson, Gouré-Edé, Yossinandé, Kali, Gnambannou, Sionkpékoka, Kpéssanrou

13

8

Kokey

Kokey-Sinankparou, Kokey-Filo, Nimbéré, Piguiré, Yambérou, Sonwari, Gamarou

7

9

Founougo

Boffounou, Gningnimpogou, Gougnirou, Gougnirou-Gah, Igrigou, Kpako-Gbabi, Sampéto, Koney, Pogoussorou, Iboto, Gamaré Zongo, Kandèrou-Kotchéra, Sissianganrou, Yanguéri, Gama, Founougo-Gorobani, Founougo-Boutera, Founougo-Gah, Kandèrou

19

10

Ounet

Boniki, Kihouhou, Kpébourogou, Ounet-Sinakparou, Ounet-Sékogbaourou, Ounet Gah, Sonnou, Sonnou Gah

8

Source : Maire Banikoara/PDC troisième génération

8

Banikoara couvre une superficie une superficie de 444.608 ha, la portion du parc w se trouvant dans cette commune représente 19,35 % de sa couverture totale ; avec 31.768 ha de réserve cynégétique et 54.268 ha de réserve non cynégétique.

Figure 1 : Situation géographique de la commune de Banikoara

9

Le Parc-W du secteur de Banikoara est au Nord-Ouest de la commune de Banikoara entre 11°10'0'' et 11° 0'0» latitude Nord et entre 2°0'00» et 2°40'00» longitude Est puis. Il est limité au Nord par la commune de Karimama ; au sud par la commune de Tanguieta ; à l'Est par le village de Gbéniki et à l'Ouest par le Burkina-Faso.

Figure 2 : Situation géographique du PNW secteur de Banikoara

10

1.2.2. Ambiances climatiques

De par sa position géographique, la commune de Banikoara se situe dans la zone climatique nord soudanienne qui se caractérise par deux saisons :

? une saison pluvieuse qui se manifeste, généralement, de mai à octobre avec remontée de la mousson (vent chaud et humide d'origine océanique et une nature extrémiste du temps : très chaud ou froid) ;

? et une saison sèche de 6 mois également qui dure de novembre à avril avec la prédominance de l'harmattan qui est un vent sec et poussiéreux venant du Sahara. D'une façon générale, la pluviométrie de la commune est relativement importante avec une moyenne de 932,64 mm d'eau et 49 jours de pluie, relevé au cours du quinquennat 2011-2015. Les extrêmes varient entre 780,83 mm et 1108,8mm/an. Les ressources en eau dans la commune sont importantes. Elle dispose de 21 retenues d'eau, 63 basfonds dont 268 hectares aménagés et 81 hectares sommairement aménagés. L'exploitation de ces ressources permet de développer des activités génératrices de revenus comme le maraîchage et la pêche. En ce qui concerne la pluviométrie, elle varie entre 780,83 mm et 1108,8 mm avec des irrégularités dans le temps et dans l'espace. La moyenne de 932,64 mm a été enregistrée ce qui permet au monde agricole d'obtenir plus ou moins de satisfaction. Notons que les précipitations sont généralement précédées de vent très poussiéreux, signe de l'avancée du désert.

Compte tenu de l'absence de donnée fiable pour une normale climatique à l'ATDA Banikoara, les données de la station synoptique de Kandi sont utilisées pour mieux apprécier l'évolution des précipitations.

PRÉCIPITATION (MM)

300,0

250,0

200,0

150,0

100,0

50,0

0,0

MOIS

Source : ASECNA (2011)

Figure 3 : Evolution moyenne des précipitations de 1971 à 2010

11

12

De l'analyse de cette figure, les mois de juillets et Août sont les mois les plus alimentés en précipitation lors de la normale climatique de 1971-2010.

1.2.3. Déterminants orographiques et pédologiques

La commune de Banikoara fait partie d'une vaste pénéplaine qui occupe toute la partie nordique du Bénin. D'une altitude moyenne variant entre 200 et 300 m, elle est relativement peu accidentée, avec par endroits, des affleurements de roches granitiques et de buttes cuirassées. Cette pénéplaine est faiblement entaillée par les lits des cours d'eau qui la parcourent. De façon globale, ce relief est favorable à l'agriculture.

Dans la commune de Banikoara, on distingue plusieurs types de sols dont :

- les sols argilo-sableux qui résultent de l'altération des roches granitiques. Ce sont des sols assez légers, parsemés de blocs de granites. Ils restent dominants dans les villages d'Arbonga, Goumori, Founougo. Ces sols se prêtent à l'agriculture (riz, coton, arachide, sorgho) et aux activités pastorales ;

- les sols gravillonnaient, moins riches, se rencontrant surtout sur les pentes. Leur valeur agronomique est assez faible. Toutefois, ils sont exploités pour la culture du sorgho, des arachides et du niébé ;

- les sols argileux, très répandus se rencontrent le long des cours d'eau où ils se prêtent à la culture du riz, manioc, patate douce, à la culture maraîchère. On les rencontre surtout dans les villages de Soroko, Banikoara-centre, Gomparou et Sompérékou ;

- les sols argilo-gravillonnais, également exploités pour la culture du sorgho, des arachides et du niébé. On les rencontre surtout dans les villages de Toura et Ounet ;

Dans leur ensemble, ces sols sont assez dégradés du fait de la pression foncière et des systèmes d'exploitation extensifs, sans amendement conséquent des terres.

1.2.4. Végétation

Le couvert végétal présente des formations naturelles de types savane arbustive à savane arborée à dominance d'espèces utilitaires telles que le néré, le karité, résinier et le tamarinier puis moyennement le baobab. Les espèces qui se raréfient sont le Ficus gnaphalocarapa (Ficus), Khaya senegalensis (Cailcédrat), Senna Siamea (acacia), Pterocarpus erinaceus (Venne), Borassus aethiopium (rônier), et le Bombax costatum (Kapokier). On rencontre également Anogeissus leiocarpa (« Kagara » en bariba). Au niveau des formations naturelles,

il existe de petites réserves forestières dans les arrondissements de Founougo et Goumori où elles atteignent 10 ha. Dans les villages de Toura, Kokiborou, Soroko, Bonhanrou et du centre, quelques vergers de manguiers et surtout d'Anacardiers sont disséminées à travers les villages, surtout le long des cours d'eau. On note également quelques bosquets d'eucalyptus, de neems dans quelques villages. Ces plantations sont réalisées sur de petites superficies de moins de 5 ha. Le tapis herbacé est essentiellement fait de Penicetum pedicelatum, et forment des touffes discontinues. La végétation de la commune de Banikoara reste peu abondante et est fortement entamée par les activités agropastorales.

1.2.5. Caractéristiques socio-économiques

1.2.5.1. Caractéristiques sociologiques

Dans la commune de Banikoara, la population est composée essentiellement des Baatonbous, des Peulhs et de beaucoup d'autres ethnies venues du Niger (Djerma et Haoussa) du Burkina (Gourmantché) du Nigeria (Yoruba et Ibo).

Selon les résultats définitifs du RGPH4, adoptés par le conseil des ministres du Bénin le jeudi 21 mai 2015 (INSAE, 2015, p.2) ; la commune de Banikoara compte 246 575 habitants dont 122 445 hommes et 124 130 femmes (50,34%) répartis dans les dix (10) arrondissements (INSAE, 2015, p.11).

Tableau II : Evolution de la population de la commune de Banikoara

Année

1979

1992

2002

2013

Effectif de la
Population

60 131

104 038

152 028

246 575

Densité de la
Population

14

24

35

57

Taux d'accroissement

-

3,99

3,87

5,8

Source : INSAE / RGPH (2013)

Le diagramme ci-après présente l'évolution de la population de la commune de Banikoara

300 000

Effectif de la population

250 000

200 000

150 000

100 000

50 000

0

1979 1992 2002 2013

Années Arrondissements

(a) (b)

50000

0

Effectif de la population

45000

40000

35000

30000

25000

20000

15000

10000

5000

13

Source : INSAE / RGPH (2013)

Figure 4 : Diagramme de l'évolution de la population de 1979 à 2013 (a) et par arrondissement en 2013 (b).

De l'analyse de cette figure il ressort qu'en « a » la population de la commune de Banikoara a connu une croissance continue. En effet l'effectif de la population passe de 60.131 Ha en 1979 à 246.575 Ha en 2013 soit une augmentation de 75,6% par rapport l'effectif enregistré en 1979. De « b », les arrondissements de Founougo, de Banikoara et de Goumori sont respectivement les arrondissements qui ont connus plus de croissance de la population.

1.2.5.2. Caractéristiques économiques

L'agriculture et l'élevage sont les principales activités de la commune de Banikoara. Elle détient le plus grand effectif de ménages agricoles (18 443), avec 85,8% de sa population active occupée par l'agriculture, pêche ou la chasse. A Banikoara les cultures céréalières représentent 57,2%, les cultures de rente représentent 36,8% avec 36,4% uniquement pour production cotonnière contre 6% pour les activités agricoles dont 3,5% pour l'élevage sur sa production agricole totale selon les produits agricoles du PRSA ; de plus Banikoara est la première commune productrice de coton au Bénin (INSAE, 2016, p.05-08).

L'élevage est diversifié dans cette commune : nous distinguons les élevages de gros ruminant (bovins), de petits ruminants (caprins et ovins), sans oublier l'élevage traditionnel de volailles.

Les autres secteurs d'activités qui participent à l'économie de la commune sont : le commerce ; l'artisanat ; le transport et le tourisme.

14

2. REVUE DE LITTERATURE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES 2.1. Définition des concepts

Agriculture : ensemble des activités destinées à tirer de la terre les productions des animaux et des végétaux utiles à l'homme, notamment sur le plan alimentaire (Dictionnaire Encarta, 2009).

Aire Protégée : Selon la loi 2002-014 du 18 octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin, une aire protégée désigne des espaces bénéficiant de mesures spéciales de protection et de gestion de la faune et comprenant, en particulier, les réserves naturelles intégrales, les parcs nationaux, les réserves de faune, les réserves spéciales ou sanctuaires de faune et les zones cynégétiques. Pour FAO/FRA (2015), les aires protégées sont aires spécialement affectées à la protection et au maintien de la diversité biologique, et des ressources naturelles et culturelles associées, et dont la gestion a été envisagée par des moyens légaux ou autres moyens efficaces.

Climat : en 1882 pour Hann, le climat est l'ensemble des phénomènes météorologiques qui caractérisent l'état moyen de l'atmosphère en un point quelconque de la terre. Selon Sorre et Pédaléborde en (1934) et le Mémento de l'agronome (2002), le climat est la série des états de l'atmosphère au-dessus d'un lieu dans leur succession habituelle. Mais pour le climat représente les caractéristiques météorologiques d'une région donnée intégrée dans le long terme.

Déforestation : Conversion de la forêt à d'autres utilisations des terres ou réduction permanente du couvert forestier au-dessous du seuil minimal de 10 pour cent (FAO/FRA 2015).

Dynamique : Qui considère les choses dans leur mouvement, leur devenir ; selon le dictionnaire le grand Robert de la langue française le mot dynamique.

Ecosystème : Pour A. G. Transley (1935), l'écosystème est un complexe d'organismes et de facteurs vivants. UNEP/CBD (1994) et le MEA (2005) désignent par écosystème le complexe dynamique formé de communauté de plante, d'animaux et de microorganisme et leurs environnements non vivant qui par leurs interactions forme une unité fonctionnelle.

Environnement : C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier (MEHU, 1999). Pour le dictionnaire Larousse (2005), l'environnement c'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels qui entourent un individu ou une espèce.

15

Evolution spatio-temporel : selon le grand Robert de la langue française le terme spatio-temporel est tout ce qui rapporte à la fois à l'espace et au temps. Donc une évolution spatio-temporelle est une évolution de qui prend en compte à la fois l'espace et le temps.

Faune : ensemble des animaux (d'un milieu ou d'un espace géographique) ; selon le dictionnaire encarta (2009).

Flore : ensemble des espèces végétales (d'une région ou d'un milieu donné) ; selon le dictionnaire encarta (2009).

Forêt : Selon le dictionnaire Larousse (2005), la forêt est une grande étendue de terrain couvert d'arbre. Pour FAO/FRA (2015), c'est l'ensemble des terres occupant une superficie de plus de 0,5 hectares avec des arbres atteignant une hauteur supérieure à 5 mètres et un couvert forestier de plus de 10 pour cent, ou avec des arbres capables d'atteindre ces seuils in situ. Sont exclues les terres à vocation agricole ou urbaine prédominante.

Milieu naturel : la terminologie «naturelle» désigne un présent dans l'univers indépendamment des êtres humains ; selon le dictionnaire encarta (2009). Par extension un milieu naturel est un milieu non sujet aux activités anthropiques.

Service écosystémique : selon l'ONU/MEA (2005), les services écosystémiques sont les bénéfices que les humains retirent des écosystèmes. Selon le dictionnaire agroécologique, les services écosystémiques sont définis comme étant les biens et services que les hommes peuvent tirer des écosystèmes, directement ou indirectement pour assurer leur bien-être. Pour FRA (2015) c'est une superficie forestière désignée ou gérée pour des services écosystémiques choisis ou des valeurs spirituelles ou culturelles. Dans le cadre l'étude, les services écosystémiques sont l'ensemble des bienfaits que les êtres vivants tirent des écosystèmes.

Parc national : Selon le dictionnaire encyclopédique des sciences de la nature et de la biodiversité (2008), le parc national est un espace naturel protégé, de surface étendue dans lequel toute exploitation des ressources naturelles minérales ou biologiques est interdite. Appliqué à notre thème, c'est est un espace naturel protégé abritant une diversité de ressource biologique à l'échelle national.

Zone cynégétique : selon le grand Robert de la langue française le terme cynégétique désigne ce qui rapporte à la chasse donc la zone cynégétique est un lieu délimité pour la chasse essentiellement. Appliqué à notre étude c'est une zone abritant une diversité d'animaux.

16

2.2. Revue de littérature

Une multitude d'auteurs ont abordés le sujet depuis le temps, de plus, plusieurs ouvrages, fruit de longues recherches scientifiques ont porté sur l'importance des forêts, des services écosystémiques qu'ils rendent et des menaces anthropiques qu'ils subissent.

Les milieux naturels offrent de nombreux avantages que les sociétés humaines, pour leur bienêtre, retirent de tout l'écosystème. (G. SERPANTIE et al., 2012, p.01). Les forêts tropicales en dehors de leur rôle de réservoirs de biodiversité sont considérées aujourd'hui comme des puits de carbone dans le cadre du changement climatique. (Y. M. ISSIFOU et al., 2017, p.39).

Au Bénin, la destruction des ressources naturelles évolue à un rythme assez inquiétant. En 1991, les estimations faisaient état d'une destruction annuelle moyenne de 100.000 hectares de végétation naturelle à des fins culturales (Houndagba et al., cité par L. G. DJOHY, 2016, p.103). Selon Sow cité par O. AROUNA et al., (2016, p. 10).

Les pratiques agropastorales entrainent la destruction de plusieurs centaines d'hectares de formations naturelles. Ainsi, les activités agricoles, pastorales et les exploitations forestières demeurent l'agent principal de l'évolution régressive des formations végétales. Selon les travaux de L. ADETONA et J. B. VODOUNOU, (2019, p. 36), les formations végétales sont essentiellement transformées en des mosaïques de champs et jachères. Cette destruction des forêts entraine la perte des services écosystémiques que ces dernières offrent : les services de régulation (contrôle biologique, régulation de climat, par exemple), les services culturels (esthétique, inspiration artistique ou patrimoine culturel), les services d'approvisionnement (nourriture, bois, herbe) et de soutiens (cycle de nutriments, par exemple (Walllace 2 cité par M. GRARD, 2010, p. 09). D'après le MEA cités par M. KHAZNADAR, 2016, p. 16), les conséquences de la dégradation des écosystèmes par les activités humaines ont entraîné une diminution de près de 60 % des services écologiques au cours des 50 dernières années. Les principales causes sont l'exploitation des forêts, l'extension des terres agricoles au profit des terres boisées, la croissance démographique, la construction explosive d'infrastructures (routes, nouvelles agglomérations, ...), la mauvaise gestion de l'exploitation des terres (I. YOLOU et al., 2018, p.565) attirent l'attention sur les changements profonds et intensifs que subissent les écosystèmes à travers le labour, le pâturage, la pêche et la chasse, l'exploitation du bois, la déviation des rivières, l'épuisement de l'eau pour l'irrigation et l'utilisation des engrais. Ces activités ont perturbé et diminué une large fraction des services écosystémiques.

17

Les écosystèmes forestiers d'Afrique de l'Ouest, caractérisés par leur diversité biologique, leurs valeurs économiques, sociales et écologiques, sont gravement menacés par la déforestation et la dégradation, y compris le défrichement des forêts pour la conversion en cultures agricoles et énergétiques, et l'extraction illicite de produits forestiers et leur commerce (Pap, 2010, p. 01).

Le Parc-W en général et particulièrement la zone du secteur de Banikoara ne fait point exception à la règle. Il est soumis de plus en plus à des changements spatiotemporels de l'occupation de ces terres de la destruction de la biodiversité.

2.3. Approches méthodologiques

Pour mener à bien une recherche, toute recherche scientifique nécessite une méthodologie. Dans le cadre de notre étude, elle est décrite comme suit.

2.3.1. Collecte des données

2.3.1.1. Types de données collectées

Les informations de type quantitatives et qualitatives sont collectées. Ils prendront en compte les informations sur les activités menées en périphérie d PNW-SB, l'impact de ces activités sur la dynamique de son occupation du sol et sa gestion.

2.3.1.2. Recherche documentaire

C'est le lieu de faire un bilan des documents existant sur le sujet, il permet d'une part de faire un brassage idées des différents auteurs qui ont déjà abordé le thème et d'autre part, de disposer de sources sûres et de pouvoir référencer les informations utilisées plus tard. A cet effet, plusieurs centres de documentations de même que plusieurs moteurs de recherche ont été visités et utilisés. Le tableau ci-dessous en fait récapitulatif.

Tableau III : Synthèse des centres d'information

Centres de documentation

Documents

Bibliothèque de l'UP

Livres, thèse, mémoires, rapports...

Bibliothèque CAEB

Livres, thèse, mémoires, rapports...

Cyber café à travers les moteurs de recherche connus
: Google Scholar, Yahoo, Bing...

Ouvrages, thèses, rapports,
mémoires, articles, revues...

Service de l'assainissement et du cadre de vie de la
commune de Banikoara

donnée sur la monographie et
développement

ATDA

Données sur l'agriculture

AIC

Données spécifiques sur le coton

Source : Travaux de terrain

18

2.3.1.3. Modélisation

Le modèle prédiction utilisée est le modèle MOLUSCE. MOLUSCE est une extension (plug-in) de QGIS développé par NextGIS en coopération avec Asia Air Survey au Japon. Le plug-in implémente le processus suivant : prend un raster de catégories d'utilisation des terres pour la période A (ici l'occupation du sol de 2010), un raster de catégories d'utilisation des terres pour la période B (ici l'occupation du sol de 2020) et des rasters de variables ou de facteurs explicatifs. Les rasters des facteurs explicatifs sont la proximité de l'agglomération, l'accessibilité à la forêt par les routes et le relief.

2.3.1.4. Techniques, outils et matériels de collecte des données

2.3.1.4.1. Techniques

Pour une meilleure vision des techniques qui seront utilisés, une catégorisation en fonction des objectifs est importante.

2.3.1.4.2. Outils de collecte de données

Quant aux outils de collecte de données, plusieurs outils seront utilisés pour la collecte des données à savoir :

? un guide d'entretien pour prendre des informations auprès des personnes ressources ; ? et un questionnaire pour collecter les informations auprès des populations cibles.

2.3.1.4.3. Matériels de collecte de données

Comme matériel des collectes de données seront utilisés les matériels suivants : un appareil photo, un GPS, un ordinateur équipé de QGIS et ArcGIS, un cahier de notes, des écritoires...

2.3.1.4.4. Techniques

L'observation directe sera toujours utilisée d'une façon générale. Mais les techniques varieront en fonction des objectifs spécifiques.

2.3.1.5. Echantillonnage

Le groupe cible de cette étude étant composé de la population riveraine du PNW-SB, l'investigation s'est faite suivant la technique de « Boule de neige ». Elle fonctionne par grossissement progressif de la taille de l'échantillon. Pour le compte de ce travail, seuls les villages frontaliers avec le PNW-SB ont été pris en compte avec au total 300 enquêtes pour un

19

total de 10 villages ((Sampéto, Wandimago, Gabomga, Tandara, Kpéssidara, Kérémou, Tobaga, Samou, Pogou et Temere) figure 5).

Figure 5 : Villages et hameaux parcourus

20

21

2.3.2. Traitement des données

Toutes les informations obtenues sur les fiches d'enquête ont été enregistrées et codifiées. De ces informations une base de données a été créée et traitée au logiciel Microsoft Office Excel 2019. Le logiciel Microsoft Office World 2019 a permis la saisie et le traitement de texte.

2.3.2.1. Dynamique spatiale

La dynamique spatiale est basée sur l'appréciation de l'évolution des états et la comparaison de la superficie des différentes unités d'occupation du sol. Les images satellitaires Landsat de 2000, 2010 et 2020 sont utilisées pour analyser l'évolution spatiotemporelle du PNW-SB, avec 2000 et 2020 comme années de référence. Pour l'analyse statistique de la dynamique d'occupation du sol, le taux de stabilité, de régression ou de progression des unités paysagées est d'abord calculé d'une année à une autre. Ce calcul a été fait à l'aide de la formule appliquée par Oloukoï et al., 2007, cité par DJOHY et al.2016, p.106, pour mesurer la croissance des agrégats macroéconomiques entre deux périodes données.

La variable considérée ici est la superficie (S). Ainsi, pour S1 et S2, correspondant respectivement à la superficie d'une catégorie d'occupation des sols des années considérés. Les taux de variation des superficies ont été calculés par la formule suivante :

Tv(%) = [??2

??1 - 1]?? 100

? S2 - S1 = négatif, on conclut une régression du couvert végétal de l'année 1 à 2. ? S2 - S1= positif, on parle d'une augmentation du couvert végétal de l'année 1 à 2. ? S2 - S1= nul, on parle de stabilité du couvert végétal de l'année 1 à 2.

Ø Modélisation

Il faut noter que les scènes de Landsat 7 en 2010 sont raillées. Ces scènes raillées ont été corrigées par un outil de traitement de ArcGIS. Il s'agit du modèle « Landsat 7 ScanLine Error Fill » de « Landsat toolbax ». Les bandes de chaque instantané combiné ont été classifiées puis vectorisées pour faciliter le calcul des superficies de chaque unité d'occupation du sol.

Ø Matrice de transition

Elle permet de mettre en évidence les différentes formes de conversion subites par les unités d'occupation des terres en trois temps t1, t2 et t3, et décrire les changements intervenus. Elle sera obtenue par le croisement des cartes d'occupation du sol de 2000, 2010 et 2020.

2.3.2.2. Données qualitatives des enquêtes

L'étude des relations de causes à effets existant entre les différents phénomènes étudiés à travers une analyse systémique a nécessité l'utilisation du modèle PEIR qui signifie Pression Etat Impact Réponse. Adapté à cette recherche, ce modèle se décompose comme le montre la figure ci-après.

Pression

Identification des facteurs de pression

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Identification des risques liés à la pression

Impacts

 
 
 
 

Détermination des manifestations des pressions

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Etat

Diagnostic et appréhensions de la dynamique de la composante ciblée

 
 
 
 

Stratégies de gestion

Propositions de nouvelles formes de gestion

 

Réponse

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Figure 6 : Modèle PIER

 
 

Ce modèle permettra l'analyse systémique des forces directrices, des facteurs et manifestations de la pression, des états résultant de l'effet des forces de pression démographique et de l'agriculture, des impacts inhérents et des réponses réactives de l'administration forestière et des pouvoirs locaux.

22

3. RESULTATS

C'est le lieu d'exposer les résultats obtenus au cours de cette étude. Dans un premier temps, il est d'abord question de déterminer les activités agricoles dans les proximités du PNW-SB, ensuite analyser la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie, et pour finir déterminer les effets de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du sol de ce milieu.

3.1. Détermination des activités agricoles dans les proximités du PNW-SB

A proximité du PNW secteur de Banikoara, une multitude d'activités sont menées parmi les lesquelles figurent :

? L'agriculture

Elle est la principale activité des populations riveraines du Parc w bien quelle est toujours traditionnelle, l'ensemble des enquêtés (300/300) utilisent des produits chimiques dans leurs pratiques agricoles. Les produits chimiques constituent désormais les meilleurs ouvriers d'après nos enquêtes, produire devient ainsi facile. Ce qui amène les agriculteurs à augmenter encore et encore leurs emblavures au point de pénétrer dans le PNW-SB.

En tout, dix cultures ont été recensées récapituler comme suit.

Tableau IV : Les spéculations cultivées dans les proximités du parc w

Cultures

Noms scientifiques

Catégories

Culture vivrière

Cultures de rente

Le coton

Gossypium Hirsutum

 

V'

Le maïs

Zea Mays

V'

 

Le sorgho

Sorghum Bicolor

V'

 

Le mil

Pennisetum glaucum

V'

 

Le Niébé

Vigna Unguiculata

V'

 

Le riz

Oriyza Sativa

V'

 

Le soja

Glicyne Max

V'

 

L'arachide

Arachis Hypogaea

 

V'

L'igname

Dioscorea Alata

V'

 

Le manioc

Manihot Esculenta

 

V'

23

Le diagramme ci-après met en lumière ses différentes cultures.

350

300

250 200 150 100

50

0

 

Figure 7 : Diagramme des spéculations cultivées dans les proximités du parc w

L'analyse de la figure 7 montre que le coton (photo 1), le maïs (Zea Mays), le sorgho (Sorghum Bicolor), le niébé (Vigna Unguiculata) et le soja (Glicyne Max) sont les spéculations les plus cultivées avec respectivement 95.66 % ; 81 % ; 73 % ; 68,33 % ; 56.33 % comme pourcentage. Les cultures telles que le riz (Oriyza Sativa) (40 %), l'igname (Dioscorea Alata) (34 %), le mil (Pennisetum glaucum) (30 %), le manioc (Manihot Esculenta) (27.66) et l'arachide (Arachis Hypogaea) (27,33 %) sont produites en modeste quantité à la périphérie du PNW-SB.

24

Photo 1 : Champs de coton dans le parc w à Temere

Prise de vue : Zimé D. GOUNOU, Septembre 2020

? L'élevage

L'élevage occupe une place de choix à Banikoara, car après les travaux champêtres l'élevage est la principale occupation des agriculteurs. Aussi il nous a été permis de constater que tous les agriculteurs qui disposent d'animaux pour diverses fins (économique, nutritionnelle traction animale...) ce qui fait d'eux des agroéleveurs. On y rencontre l'élevage de gros ruminant (bovins), de petits ruminants (caprins et ovins) et de volailles principalement.

La population riveraine du PNW-SB composée essentiellement des Baatonbu, des Peulhs et des Gando dispose d'animaux qui vont paitre dans le parc (Photo 2)

Photo 2 : Animaux en pâturage dans le parc w secteur de Banikoara à Sampéto

Prise de vue : Zimé D. GOUNOU, Septembre 2020

25

? Exploitation floristique et faunique

En référence aux résultats de la synthèse du diagnostic des ressources naturelles dans le département de l'Alibori, une étude commanditée dans le cadre de la mise en oeuvre du PIC-GEN et de nos enquêtes, nous notons que l'état des ressources végétales dans la zone tampon et dans la zone périphérique des aires protégées est presque identique dans les Communes de ce département. De fortes pressions sont exercées sur les espèces végétales en général et particulièrement sur les espèces de bois d'oeuvre (Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana). Ces deux essences à croissance très lente sont menacées de disparition à court terme.

Les espèces de bois de chauffe et de charbon comme le Prosopis africana subissent la même pression, mais le risque de disparition est réduit. Les espèces comestibles et ayant un intérêt économique telles que le Vitellaria paradoxa (karité), Parkia biglobosa (néré) et Adansonia digitata (baobab), ont tendance à être relativement préservées. En revanche, l'agriculture, du fait de sa forte extension, exerce également une pression importante sur les espèces végétales. En lien avec l'agriculture ou la chasse, les feux de brousse sont aussi un facteur important de dégradation de la flore malgré la préconisation des feux de brousse précoces.

En ce qui concerne les ressources fauniques, on note la disparition de la quasi-totalité des mammifères dans nos forêts. Outre les mammifères, le Parc W est riche d'environ 360 espèces d'oiseaux, 150 espèces de reptiles et d'amphibiens et d'une centaine d'espèces de poissons. Toutefois, certains petits animaux tels que les varans, les francolins, les reptiles (cabra, mamba, vipère, etc.), les écureuils, les rats sont encore présents. La chance de rencontrer les animaux augmente à mesure que l'on avance de la zone périphérique vers l'intérieur de l'aire protégée en passant par la zone tampon. Les principales causes de diminution, de disparition ou de migration des animaux à l'intérieur du PNW-SB sont :

O L'extension agricole ;

O L'extension des habitations avec des villages à l'intérieur du Parc

O Le braconnage ;

O L'extension du pâturage à l'intérieur (Photo 3) ;

O Et l'exploitation forestière abusive.

26

Photo 3 : Habitation à l'intérieur du parc w à Tobaga

Prise de vue : Zimé D. GOUNOU, Septembre 2020

? La cueillette et le ramassage

La cueillette se fait le plus souvent en saison sèche et en début de saison pluvieuse. Pour les communautés rencontrées sur place, cette activité est réservée aux femmes. Elles récoltent des fruits de néré, de noix de cajou et le ramassage des noix de karité. Les autres produits tels que le bois de chauffe est ramassé pendant toute la saison.

Photo 4 : Noix de karité ramassé dans le PNW-SB à Tobé

Prise de vue : Zimé D. GOUNOU, Juillet 2020

Toutes ces activités ci-dessus ont un impact sur le PNW-SB, mais à différente échelle comme le présente la figure 8.

60

50 40 30 20 10

 

0

Agriculture

Elevage

Exploitation floristique

Exploitation faunistique

Cueillette et Ramassage

Activités

51,1

14,07

21,38

10,21

5,24

27

Figure 8 : Proportion des activités agricole dans le PNW-SB et sa périphérie.

L'analyse de la figure 8 révèle que l'agriculture est la principale activité des populations riveraines du PNW-SB avec 51,10 % de leur occupation. Ceci indique que plus de la moitié du temps de travail des populations de ce milieu durant toute l'année est consacrée est aux activités agricoles, expliquant ainsi leurs attachements à cette activité.

L'exploitation du bois est la seconde activité avec 21,38 % de proportion. L'abattage des arbres à des fins agricole, pour la construction des mobiliers, pour le bois de chauffe et pour la fabrication du charbon sont autant de facettes l'utilisation du bois en provenance du Parc.

Par l'émondage et le surpâturage, l'élevage dégrade le PNW-SB à 14,07 %. De par ces pratiques, les populations ralentissent l'accroissement des végétaux ligneux et la réduction du couvert végétale.

La chasse et le braconnage ont fait participer l'exploitation faunistique à 10,21 % à la dégradation de ce milieu.

La cueillette des fruits, le ramassage des noix et bois, nous enregistrons un impact de 5,24 % sur la dégradation. Cela s'explique par l'intermittence de la disponibilité de ces ressources dans le parc et à sa périphérie.

3.2. Analyse de la dynamique de l'occupation du sol du PNW secteur de Banikoara 3.2.1. Analyse diachronique

Les cartes d'occupation du sol de 2000 à 2010 et 2020 ont permis de caractériser l'évolution du couvert végétal et des activités anthropiques dans le PNW-SB et sa périphérie (figures 9 ;10 et 11,).

28

Figure 9 : Occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie en 2000

29

Figure 10 : Occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie en 2010

30

Figure 11 : Occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie en 2020

De l'analyse des figures 9 ;10 et 11, il ressort que 6 classes d'occupation du sol ont été cartographiées. Ces classes sont entre autres : les sols nus, les mosaïques de champs et jachères, les savanes arborées et arbustives, les forêts claires et savanes boisées, les forêts galeries et les plans d'eau.

31

Dans nos analyses, les plans d'eau seront ignorés, car ils ont une incidence négligeable sur notre occupation du sol.

? Analyse des états de l'occupation du sol

Le récapitulatif des états d'occupation du sol des années 2000, 2010 et 2020 est consigné dans la figure 12.

0,00

Sol nu

Mosaïque
de champ et
jachère

Forêt claire
et savane
boisée

Savane
arborée et
arbustive

Forêt
galerie

2000

2,77

0

81,83

14,79

0,61

2010

0,60

0,45

92,25

5,40

1,30

2020

2,00

0,73

90,83

6,15

0,28

Superficie (%)

100,00

40,00

90,00

80,00

70,00

60,00

50,00

30,00

20,00

10,00

Figure 12 : Etats d'occupation du sol du PNW-SB des années 2000, 2010 et 2020

L'analyse de la figure 12 montre que de 2000 à 2020 le paysage du PNW-SB était dominé par la forêt claire et savane boisée moyennant ainsi 88,30 % de sa superficie totale ; 8,78 % occupé par les formations savanicoles (arborée et arbustive). Les sols nus, les forêts galeries et la mosaïque de champ et jachère occupent une moindre superficie avec respectivement 1.79 % ; 0,73 % et 0,39 %. Sa périphérie présente un aspect différent (figure 13)

0,00

Sol nu

Mosaïque
de champ et
jachère

Forêt claire
et savane
boisée

Savane
arborée et
arbustive

Forêt
galerie

2000

2,61

14,19

76,10

6,94

0,08

2010

0,07

64,69

31,07

2,49

1,67

2020

0,25

96,24

3,36

0,13

0,00

Superficie (%)

100,00

40,00

90,00

80,00

70,00

60,00

50,00

30,00

20,00

10,00

Figure 13 : Etats d'occupation du sol de la périphérie du PNW-SB de 2000 à 2020

32

L'analyse de la figure 13 ressort que la périphérie du PNW-SB est sous la domination et la croissance de la mosaïque de champs et jachère dus à l'expansion agricole, en 2000 sa proportion était de 14,19 % ; 64,69 % en 2010 puis 96,24 % de sa superficie totale de la en 2020. Contrairement à la mosaïque de champs et jachère, nous notons une régression notoire des forêts claires et savanes boisées (76,10 % en 2000 ; 31,07 % en 2010 et 3,36 % en 2020), des formations savanicoles (6,94 % en 2000 ; 2,49 % en 2010 et 0,13 % en 2020) et les sols nus (2,61 % en 2000 à 0,25 % en 2020). De 2000 à 2010 les forêts galeries accroissent (0,08 % à 1,67 %), mais régressent très rapidement au point de disparaitre totalement (0,00 %) en 2020.

? Evaluation de l'évolution de l'occupation du sol

La dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB est sa périphérie est représenté entre 2000 et 2010 dans le tableau V et entre 2010 et 2020 (Tableau VI).

Tableau V : Superficie et taux de variation des classes d'occupation entre 2000 et 2010.

Unités d'occupation

Années

Taux d'évolution

2000

2010

ha

%

ha

%

ha

%

Sol nu

3499,67

2,72

556,62

0,43

-2943,05

-2,29

Mosaïque de
champs et jachère

5884,81

4,57

27219,99

21,14

21335,18

16,57

Forêt claire et
savane boisée

102987,20

79,98

93403,47

72,54

-9583,73

-7,44

Savane arborée et
arbustive

15785,95

12,26

5744,77

4,46

-10041,18

-7,80

Forêt galerie

561,45

0,44

1827,48

1,42

1266,03

0,98

Total

128758,83

100,00

128758,83

100,00

0,00

0,00

D'après le tableau V, il ressort que sur les cinq classes d'occupation du sol, seule la classe mosaïque de champs et jachères a connu progression de +16,57, les cinq autres classes restantes (Sol nu, forêt claire et savane boisée, savane arborée et arbustive et la forêt galerie) ont connu une sévère régression respectivement de -2,29 % ; -7,44 % ; -7,80 % ; -0,98 % (figure 14).

Mosaïque de champ et jachère

Forêt claire et savane boisée

Savane arborée et arbustive

Forêt galerie

Sol nu

-10 -5 0 5 10 15 20

Figure 14 : Bilan des changements d'occupation du sol de 2000 à 2010.

33

Tableau VI : Superficie et taux de variation des classes d'occupation de 2010 à 2020

Unités

d'occupation

Années

Taux d'évolution

2010

2020

ha

%

ha

%

ha

%

Sol nu

556,62

0,43

1851,68

1,44

1295,06

1,01

Mosaïque de
champs et jachère

27219,99

21,14

40558,73

31,50

13338,74

10,36

Forêt claire et
savane boisée

93403,47

72,54

80673,92

62,66

-12729,55

-9,89

Savane arborée et
arbustive

5744,77

4,46

5423,04

4,21

-321,73

-0,25

Forêt galerie

1827,48

1,42

247,01

0,19

-1580,47

-1,23

Total

128758,83

100,00

128758,83

100,00

0,00

0,00

Après l'analyse du tableau VI, il ressort que sur les cinq classes d'occupation du sol, seules les classes du sol nu et de la mosaïque de champs et jachères ont connu évolution respectivement de +1,01 % et +10,36 %. Les classes de la forêt claire et savane boisée, de la savane arborée et arbustive et de la forêt galerie ont connu une importante régression respectivement de -9,89 % ;

-0,25 % ; -1,23 % (figure 15).

Forêt galerie Savane arborée et arbustive Forêt claire et savane boisée Mosaïque de champ et jachère Sol nu

 

-15 -10 -5 0 5 10 15

Figure 15 : Bilan des changements d'occupation du sol de 2010 à 2020

Les changements des classes d'occupation du sol durant ces dernières années sont révélés par la matrice de transition que présente le tableau VII et VIII.

Tableau VII : Matrice de transition de l'occupation du sol de 2000 et 2010

2000

34

SN

 
 
 
 
 
 
 
 

2010

 
 
 

SN

0,15

MCJ

0,29

4,30

FCSB

2,26

SAA

0,02

FG

0,00

Total

2,72

MCJ

0,00

0,26

0,00

0,00

4,57

FCSB

0,26

15,26

59,86

3,59

0,83

1,02

79,98

SAA

0,02

1,29

9,80

0,32

12,26

FG

0,00

0,00

0,35

0,01

0,08

0,44

Total

0,43

21,14

72,54

4,46

1,42

100,00

SN = Sol nu ; MCJ = Mosaïque de champs et jachère ; FCSB = Forêt claire et savane boisée ; SAA = Savane arborée et arbustive ; FG = Forêt galerie.

De l'analyse du tableau VII, il ressort que les classes de SN (0,43 %), de MCJ (21,14 %), de FCSB (59,86 %), de SSA (4,46 %) et de FG (1,42 %) ont connu sur une stabilité respective de 0,15 %, 4,3 %, 59,86 %, 0,83 %, 0,08 %.

Les classes de formation telles que la SAA et FG ont subies de dégradation, permettant ainsi au FCSB de s'étendre de 3,59 % et 1,02 %.

Le phénomène d'abattage des arbres de la FCSB et l'augmentation des emblavures de terre agricole a donné place au SN et au MCJ respectivement de 0,26 % et 15,26 %.

Tableau VIII : Matrice de transition de l'occupation du sol de 2010 et 2020

2020

SN MCJ FCSB SAA FG Total

SN 0,07 0,05 0,31 0,00 0,00 0,43

20,82

MCJ 0,00

0,30 0,01 0,00 21,14

0,12

2010

FCSB 1,32 9,57 57,59 3,97 0,08 72,54

SAA 0,03 0,75 3,55

0,00 4,46

FG 0,00 0,31 0,90 0,10 0,11 1,42

Total 1,44 31,50 62,66 4,21 0,19 100,00

SN = Sol nu ; MCJ = Mosaïque de champs et jachère ; FCSB = Forêt claire et savane boisée ; SAA = Savane arborée et arbustive ; FG = Forêt galerie.

Du tableau VIII, il ressort que les classes de SN (1,44 %), de MCJ (31,50 %), de FCSB (62,66 %), de SSA (4,21 %) et de FG (%) ont connues sur une stabilité respective de 20,82 %, 57,59 %, 0,12 %, 0,83 %, 0,11%.

La SAA et FG ont subies de dégradation, étendant ainsi le FCSB de 3,97 % et 0,08 %.

L'abattage des arbres dans la FCSB et l'expansion agricole a élargi la surface du SN et du MCJ respectivement de 1,32 % et 9,57 %.

3.3. Effets de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB 3.3.1. Modélisation à l'horizon 2050

Pour ressortir convenablement l'effet de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB qui occupe 19,35 % de la superficie totale de la commune de Banikoara que plusieurs classes de formations végétales se partagent. Outre ces classes, certains facteurs ont servi à une prédiction pour les trente années à venir. Ces facteurs sont entre autres : le relief, la proximité des agglomérations et la proximité des routes (tableau IX).

Tableau IX : Matrice de corrélation des facteurs explicatifs

 

Facteur relief

Facteur agglomération

Facteur route

Facteur relief

--

0,121

-0,008

Facteur agglomération

 

--

0,444

Facteur route

 
 

--

Source : MOLUSCE (2020)

Du tableau IX, il ressort que les facteurs explicatifs sont indépendants, donc ne présentent aucune corrélation (figure 16).

a : Facteur de proximité des agglomérations ; b : Facteur proximité des routes ; c : Facteur relief

35

Figure 16 : Cartes des facteurs explicatifs

36

Ces facteurs ont permis la prédiction de l'occupation du sol du PNW-SB à l'horizon 2050 (figure 17).

Figure 17 : Occupation du sol du PNW-SB à l'horizon 2050

De l'analyse de la figure 17, il ressort que 6 classes d'occupation du sol ont été cartographiées. Ces classes sont entre autres : les sols nus, les mosaïques de champs et jachères, les savanes arborées et arbustives, les forêts claires et savanes boisées, les forêts galeries et les plans d'eau.

37

? Analyse des états de l'occupation du sol

Le récapitulatif des états d'occupation du sol de 2020 à 2050 est consigné dans la figure 18.

100,00

90,00

80,00

70,00

60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00

Sol nu

Mosaïque
de champ
et jachère

Forêt claire
et savane
boisée

Savane
arborée et
arbustive

Forêt
galerie

2020

2,00

0,73

90,83

6,15

0,28

2050

0,77

1,95

97,10

0,17

0,01

Superficie (%)

Figure 18 : Occupation du sol du PNW-SB de 2020 à l'horizon 2050

L'analyse de la figure 18 montre qu'en 2020 seules la forêt claire et savane boisée domine les formations végétales (90,83 %) de la superficie totale, la savane arborée et arbustive, le sol nu, la mosaïque des champs et jachère et la forêt galerie occupent très peu de surface (respectivement 6,15 %, 2 % et 0,73%, 0,28 %).

En 2050, la forêt claire et savane boisée maintien son ascendance avec cette fois 97,10 %, la mosaïque de champs et jachère représente 1,95% de la surface du PNW-SB. Le sol (0,77 %), la savane arborée et arbustive (0,17 %) tend sévèrement à disparaitre. La forêt galerie a totalement disparu (0,0 %). Sa périphérie ressort un aspect différent (figure 19).

100,00

90,00

80,00

70,00

60,00

50,00

40,00

30,00

20,00

10,00

0,00

Sol nu

Mosaïque de
champ et
jachère

Forêt claire
et savane
boisée

Savane
arborée et
arbustive

Forêt galerie

2020

0,25

96,24

3,36

0,13

0,00

2050

0,19

96,80

2,98

0,01

0,00

Superficie (%)

Figure 19 : Occupation du sol de la périphérie du PNW-SB de 2020 à l'horizon 2050

38

La figure 19 ressort que dans la périphérie du PNW-SB en 2020 c'est la mosaïque de champs et jachère qui s'impose avec 96,2 % de sa superficie totale, la forêt claire et savane boisée occupe 3,3 %, 0,2 % de sol nu et 0,1 % da formation savanicole. Les activités agricoles ont fait disparaitre la surface de la forêt galerie (0,0 %).

En 2050, la mosaïque de champs et jachère qui s'impose avec 96,8 % de sa superficie totale, la forêt claire et savane boisée occupe 2,9 %, 0,1 % pour le sol nu. La savane arborée et arbustive et la forêt galerie n'occupent désormais aucune surface (0,0 %).

? Evaluation de l'évolution de l'occupation du sol

La dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB est sa périphérie est représentée de 2020 et 2050 dans le tableau X.

Tableau X : Superficie et taux de variation des classes d'occupation entre 2020 et 2050

Unités

d'occupation

2020

2050

Taux de variation

ha

%

ha

%

ha

%

Sol nu

1851,68

1,44

752,837

0,585

-1098,84

-0,85

Mosaïque de
champs et jachère

40558,73

31,50

41849,118

32,502

1290,39

1,00

Forêt claire et
savane boisée

80673,92

62,66

85992,557

66,786

5318,63

4,13

Savane arborée et
arbustive

5423,04

4,21

150,954

0,117

-5272,09

-4,09

Forêt galerie

247,01

0,19

8,890

0,007

-238,12

-0,18

Total

128758,83

100,00

128758,829

100,000

0,00

0,00

Le tableau X montre que de 2020 à 2050 seules les classes de forêt claire et savane boisée et de mosaïque de champs et jachère ont connu une croissance respective de 4,13 % et 1%. Les autres classes ont régressé (figure 20).

Forêt galerie Savane arborée et arbustive Forêt claire et savane boisée Mosaïque de champ et jachère Sol nu

 

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5

Figure 20 : Bilan de l'occupation du sol du PNW-SB est sa périphérie de 2020 et 2050

39

Les changements des classes d'occupation du sol durant de 2020 à 2050 sont révélés par la matrice de transition que présente le tableau XI.

Tableau XL : Matrice de transition d'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie de 2020 à l'horizon 2050

2020

SN

 
 
 
 
 
 
 
 

2050

 
 
 

SN

MCJ

FCSB

SAA

FG

Total

0,57

0,04

31,40

0,83

0,00

0,00

1,44

MCJ

0,00

0,10

0,00

0,00

31,50

FCSB

0,01

1.0

61,64

0,02

0,10

0,00

62,66

SAA

0,00

0,07

4,04

0,00

4,21

FG

0,00

0,01

0,18

0,00

0,01

0,19

Total

0,58

32,50

66,79

0,12

0,01

100,00

SN = Sol nu ; MCJ = Mosaïque de champs et jachère ; FCSB = Forêt claire et savane boisée ; SAA = Savane arborée et arbustive ; FG = Forêt galerie.

Le tableau XI montre que le SN, MCJ, FCSB, SAA, FG ont gardés leurs surfaces stables respectivement de 0,57 %, 31,40 %, 60,64 %, 0,10 % et 0,01 %.

Avec des proportions trop basses, le SN (0,58 %) et la FG (0,01 %) n'ont pas enregistré de mutation. Par contre, le SAA a connu de dégradation et migré vers la FCSB. La FCSB a son tour a été dégradé et a perdu 01 % au profit de la MCJ.

De toutes ces analyses, il ressort que : si la tendance actuelle se maintient, l'agriculture en perpétuel évolution a un effet extensif sur la dynamique de l'occupation du PNW-SB et sa périphérie en ce sens où il occupe de plus en plus de terrain au détriment des grandes formations végétales qui disparaissent progressivement.

Pression

Impacts

Etat

3.4. Analyse des données qualitatives par le modèle PIER

Le modèle Pression Impact Etat Réponse (PIER) met en évidence toutes les composantes impliquées dans le processus d'évaluation des vulnérabilités depuis l'Etat, les facteurs de pression jusqu'aux stratégies d'adaptation développées par les acteurs. La figure 21 illustre le modèle d'analyse et d'interprétation des résultats.

- Augmentation de l'occupation illégale des terres autour du PNW-SB ;

- Forte demande en produits forestiers ;

- Forte augmentation de la ponction des ressources forestières ;

- Multiplication des habitations à proximité du PNW-SB

- Abattage illégale d'animaux

- Dégradation des écosystèmes - Disparation des essences rare - Risques de disparition du Parc

- Faible aménagement du parc ;

- Faible présence des essences de valeur ; - Mauvaise gestion du parc

- Amélioration de la gestion participative du

parc

- Sensibilisation des riverains

- Reboisement intensif

- Création des plantations de bois - énergie

Réponse

40

Figure 21 : Modèle PIER

41

4. DISCUSSION

Le présent travail a montré que ce n'est guère les changements climatiques qui menacent les formations forestières, mais plutôt les activités anthropiques. F. D. TOSSO (2013, p.50) confirme en déclarant que ce n'est pas le changement du climat qui fait peser un danger sur les espèces tropicales, les activités des Hommes en sont responsables. L'agriculture, l'élevage, l'exploitation floristique (la fabrication du charbon, le sillage des arbres pour fabriquer des mobiliers, l'abattage des arbres pour d'autres fins), l'exploitation faunistique (la chasse, la pêche, le braconnage), la cueillette et le ramassage constituent ici les activités empêchant le PNW-SB représentant l'écoumène d'une multitude d'espèce, de constituer une formation climacique. I. YOLOU et al. (2018, p.573) consolident en déclarant que c'est l'effet de la croissance démographique, mais combiné à et des règles d'héritage qui entraînent le morcellement des terres.

86 036 ha est la superficie qu'occupe le PNW-SB soit 19,35 % de la superficie totale de la commune de Banikoara, cependant, les essences présentes dans cette zone relativement petite ne cessent de péjorer faute d'une conquête à plus de terres labourables. F. HENDOUX (2019, p.24) va dans le même sens en concluant que les végétations présentent des enjeux de conservation qui regroupent plusieurs formations végétales, ces végétations occupent des surfaces peu importantes, mais présentent en revanche une grande diversité de communautés végétales qu'il convient de protéger. T. P. T. DO (2014, p.216) confirme en retenant que les analyses diachroniques par classification d'images Landsat (ETM+) montrent que les espaces cultivés enregistrent régionalement une augmentation de 25 % sur la période 2003 à 2012 avec une diminution des superficies de jachère dans son étude sur le bassin versant de l'Ouémé supérieur. La recherche de l'analyse de la dynamique d'occupation du sol dans la commune de N'Dali a permis d'obtenir les mêmes résultats en révélant qu'entre 1990 et 2013 les formations anthropiques (plantations, champs, jachères et agglomérations) ont progressé par contre les formations végétales naturelles ont régressé. (B. A. BONI et al., 2015, p.15).

Les formations végétales naturelles connaissent une régression sensible dans le bassin versant béninois du fleuve Niger entre 1979 et 1992. Ainsi, en 1992, les formations végétales vertes ont disparu pour laisser place aux formations végétales jaunes qui ne sont rien d'autre que des mosaïques de cultures et jachères. Les forêts denses sèches et galeries forestières sont passées de 328 851 ha en 1979 à 3 200 ha en 1992 soit une baisse de 97,30 %. Par contre, les agglomérations, les mosaïques de culture et jachère occupent respectivement une superficie de 22 665 ha et 2 215 382 ha en 1992 contre respectivement 3971 ha et 945 786 ha en 1979 ; ont

42

fait ressortir E. AMOUSSOU et al. (2016, p.2188). Ceci corrobore les résultats de E. W. VISSIN (2007, p.311) qui ont montré l'anthropisation du bassin avec une forte dégradation des formations végétales (environ 70%).

Les efforts de l'administration forestière et de l'AVIGREF sont encore loin dans l'atteinte de leurs objectifs, car les résultats de la présente étude ressortent une régression du couvert végétal couronné par la disparition de la classe des forêts galeries et un accroissement de la mosaïque de champs et jachère. A. A. ASSOUMA et I. S. TINE (2018, p. 40) avancent dans le même sens en affirmant qu'il faudra plus impliquer la population riveraine dans la gestion participative de la forêt (cogestion) et faire des sensibilisations pour montrer l'importance de la forêt à la population.

Si la tendance actuelle est maintenue, d'ici l'horizon 2050 la classe des forêts galeries et des savanes arborées et arbustives aura disparu. Mettre en place de nouvelles stratégies de gestion du PNW-SB afin de le préserver s'avère indispensable. Il s'agit donc de mettre en place un plan de développement économique compatible avec les engagements pris sur le plan environnemental. (D. DESPONDS, 2007, p.56).

43

CONCLUSION

Au terme de cette étude ayant portée sur l'agriculture et la dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de Banikoara et sa périphérie, cinq types d'activités à savoir : l'agriculture (51,1 %) ; l'exploitation floristique (21,38 %) ; l'élevage (14,07 %) ; l'exploitation faunistiq ue (10,21 %) et la cueillette et le ramassage (5,24 %) sont les activités qui ont une influence directe sur le PNW-SB. Il ressort de l'analyse des résultats que l'agriculture est la plus dominante. En effet par la dominance de l'agriculture l'occupation du parc a été fortement impactée. De nombreuses formations végétales ont régressé ou disparus de la superficie du parc au profit des emblavures culturales.

De 2000 à 2020, le PNW-SB est sous la domination de la classe forêt claire et savane boisée avec 88,30% tandis que sa périphérie est dominée par la mosaïque de champ et jachère avec 58,37%. Ainsi les classes de savane arborée et arbustive ; de forêt claire et savane boisée se dégradent successivement par l'augmentation des emblavures et l'abattage des arbres pour diverses fins au profit de la mosaïque de champs et jachère. Si la tendance actuelle est maintenue, quel état présenterait-il à l'horizon 2050 ?

La proximité des routes, la proximité des agglomérations et le relief sont les facteurs pris en considération pour modéliser l'occupation du sol du parc w secteur de Banikoara à l'horizon 2050. Ainsi les analyses ont révélé que le PNW-SB est sous la domination de la forêt claire et savanicole avec 93,98% contrairement à sa périphérie qui est dominée par la mosaïque de champ et jachère avec 96,52%.

L'occupation du parc w secteur de Banikoara de 2000 à 2020 et de 2020 à 2050 a connue des mutations. Ce qui à permis de ressortir que la classe de la forêt claire et savane boisée qui domine le PNW-SB avec 88,30% entre 2000 à 2020 passes à 93,98 % entre 2020 et 2050, soit une croissance de +5,63 %. De même à sa périphérie, la domination de la classe de la mosaïque de champ et jachère avec 58,37 % entre 2000 à 2020 passe à 96,52% entre 2020 et 2050. Soit une croissance de +38,15 %.

Il en découle que les plus grandes formations végétales se sont dégradées au profit des emblavures agricoles. Ainsi la savane arborée et arbustive s'est dégradée et migrer vers la forêt claire et savane boisée. Elle a son tour a été fortement dégradée au profit des emblavures agricoles.

44

Si la tendance actuelle est maintenue, à l'horizon 2050 d'autres formations végétales ligneuses suivront le pas de la disparition.

Une meilleure protection du parc et une sensibilisation des populations s'avère nécessaire pour la mise en oeuvre d'un nouveau plan d'aménagement participatif et de développement durable.

Toutefois, ayant conscience de n'avoir point cerné tous les aspects de ce sujet, un approfondissement afin d'élargir les recherches pour améliorer et corriger les limites et insuffisances de la présente étude serait la bienvenue.

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ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire

Fiche d'enquête n°1 : Questionnaire adressé aux agriculteurs

Nom Prénom :

Sexe :

Village :

Profession :

1- Quels sont les avantages que vous tirez du PNW-SB ?

2- Quelle est la superficie de terre que vous cultivez ?

3- Aviez-vous de l'emblavure dans ce parc ?

4- Depuis quand cultivez-vous dans le parc ?

5- Que cultivez-vous et quel est le rendement ?

6- Existe-t-il des conflits entre vous et l'administration forestière ?

7- Quelles sont les activités que vous menez en saison de pluie ? lesquelles ?

8- Quelles sont les activités que vous menez en saison sèche ? lesquelles ?

9- Pensez-vous que le parc est en train d'être dégradé ?

10- Que proposez-vous pour une meilleure gestion du parc ?

Fiche d'enquête n°2 : Questionnaire adressé aux éleveurs

Nom Prénom :

Sexe :

Village :

Profession :

1- Quels sont les avantages que vous tirez du PNW-SB ?

2- Faites-vous de l'élevage paitre vos animaux dans le parc ? Si oui depuis quand ?

3- Pratiquez-vous l'émondage ? Si oui, pourquoi ?

4- Quelles sont les espèces d'arbres que vous émondez ?

5- Quelles sont les activités que vous menez en saison de pluie ? lesquelles ?

6- Quelles sont les activités que vous menez en saison sèche ? lesquelles ?

7- Pensez-vous que le parc est en train d'être détruit ?

I

8-

II

Que proposez-vous pour une meilleure gestion du parc ?

9- Existe-t-il des conflits entre vous et l'administration forestière ?

Fiche d'enquête n°3 : Questionnaire adressé aux populations

Nom Prénom :

Sexe :

Village :

Profession :

1- Quels sont les avantages que vous tirez du PNW-SB ?

2- D'où viennent les habitants qui sont installés à l'intérieur du parc ?

3- Exercer vous activités dans le parc ? Si oui, lesquelles ?

4- Quelles sont les activités que vous menez en saison de pluie ? lesquelles ?

5- Quelles sont les activités que vous menez en saison sèche ? lesquelles ?

6- Exercer vous des activités dans le parc et à sa proximité ? Si oui quoi ?

7- Etes-vous satisfait du mode de gestion des élus locaux ? Si non que faire ?

8- Direz-vous que le parc est en train d'être détruit ?

9- Que proposez-vous pour une meilleure gestion ?

10- Etes-vous prêt accompagner les élus dans la protection du parc ?

Fiche d'enquête n°4 : Questionnaire adressé aux élus locaux

Nom Prénom :

Sexe :

Village :

Profession :

1- Quelles les activités qui minent le parc ?

2- Participez-vous à la gestion du parc ? Si oui comment ?

3- Que direz-vous du mode de gestion actuel des ressources naturelles du parc ?

4- Pensez-vous que le parc est en train d'être détruit ?

5- Que proposez-vous pour une meilleure gestion ?

6- Etes-vous satisfait du mode de gestion des élus locaux ? Si non que faire ?

III

Fiche d'enquête n°5 : Questionnaire adressé aux responsables chargés de la sauvegarde des airs protégés

Nom Prénom : Sexe :

Village :

Profession :

1- Depuis quand exercer votre métier dans le PNW-SB ?

2- Quel est l'état actuel de la forêt ?

3- Quelles les activités qui impact ce parc ? lesquelles autorisiez-vous ?

4- Existe-t-il des conflits entre vous et les exploitants agricoles ? Si oui comment gérez-vous ces conflits ?

5- Que proposez-vous pour une bonne gestion ?

Annexe 2 : Coordonnées géographiques en UTM des villages parcourus

Villages ou hameaux

X

Y

Sampéto

431372

1287075

Wandimago

427638

1282076

Gabomga

427109

1277572

Tandara

428325

1270392

Kpéssidara

428216

1265294

Kérémou

426483

1259496

Tobaga

416802

1255679

Samou

410159

1251614

Pogou

407649

1245411

Temere

403981

1235954

IV

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique de la commune de Banikoara 8

Figure 2 : Situation géographique du PNW secteur de Banikoara 9

Figure 3 : Evolution moyenne des précipitations de 1971 à 2010 10

Figure 4 : Diagramme de l'évolution de la population de 1979 à 2013 (a) et par

arrondissement en 2013 (b). 13

Figure 5 : Villages et hameaux parcourus 19

Figure 6 : Modèle PIER 21

Figure 7 : Diagramme des spéculations cultivées dans les proximités du parc w 23

Figure 8 : Proportion des activités agricole dans le PNW-SB et sa périphérie. 27

Figure 9 : Occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie en 2000 28

Figure 10 : Occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie en 2010 29

Figure 11 : Occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie en 2020 30

Figure 12 : Etats d'occupation du sol du PNW-SB des années 2000, 2010 et 2020 31

Figure 13 : Etats d'occupation du sol de la périphérie du PNW-SB de 2000 à 2020 31

Figure 14 : Bilan des changements d'occupation du sol de 2000 à 2010. 32

Figure 15 : Bilan des changements d'occupation du sol de 2010 à 2020 33

Figure 16 : Cartes des facteurs explicatifs 35

Figure 17 : Occupation du sol du PNW-SB à l'horizon 2050 36

Figure 18 : Occupation du sol du PNW-SB de 2020 à l'horizon 2050 37

Figure 19 : Occupation du sol de la périphérie du PNW-SB de 2020 à l'horizon 2050 37

Figure 20 : Bilan de l'occupation du sol du PNW-SB est sa périphérie de 2020 et 2050 38

Figure 21 : Modèle PIER 40

V

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Champs de coton dans le parc w à Temere 24

Photo 2 : Animaux en pâturage dans le parc w secteur de Banikoara à Sampéto 24

Photo 3 : Habitation à l'intérieur du parc w à Tobaga 26

Photo 4 : Noix de karité ramassé dans le PNW-SB à Tobé 26

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : Localités de la commune de Banikoara 7

Tableau II : Evolution de la population de la commune de Banikoara 12

Tableau III : Synthèse des centres d'information 17

Tableau IV : Les spéculations cultivées dans les proximités du parc w 22

Tableau V : Superficie et taux de variation des classes d'occupation entre 2000 et 2010 32

Tableau VI : Superficie et taux de variation des classes d'occupation de 2010 à 2020 33

Tableau VII : Matrice de transition de l'occupation du sol de 2000 et 2010 34

Tableau VIII : Matrice de transition de l'occupation du sol de 2010 et 2020 34

Tableau IX : Matrice de corrélation des facteurs explicatifs 35

Tableau X : Superficie et taux de variation des classes d'occupation entre 2020 et 2050 38
Tableau XI : Matrice de transition d'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie de 2020

à l'horizon 2050 39

VI

TABLE DES MATIERES

SOMMAIRE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ACRONYMES iv

RESUME v

ABSTRACT vi

INTRODUCTION 1

1. CADRE THEORIQUE ET MILIEU D'ETUDE 3

1.1. Cadre théorique 3

1.1.1. Problématique 3

1.1.2. Objectifs et hypothèses de recherche 6

1.1.2.1. Objectifs de recherche 6

1.1.2.2. Hypothèses de recherche 6

1.2. Caractéristiques biophysiques 7

1.2.1. Situation géographique 7

1.2.2. Ambiances climatiques 10

1.2.3. Déterminants orographiques et pédologiques 11

1.2.4. Végétation 11

1.2.5. Caractéristiques socio-économiques 12

1.2.5.1. Caractéristiques sociologiques 12

1.2.5.2. Caractéristiques économiques 13

2. REVUE DE LITTERATURE ET APPROCHES METHODOLOGIQUES 14

2.1. Définition des concepts 14

2.2. Revue de littérature 16

2.3. Approches méthodologiques 17

2.3.1. Collecte des données 17

VII

2.3.1.1. Types de données collectées 17

2.3.1.2. Recherche documentaire 17

2.3.1.3. Modélisation 18

2.3.1.4. Techniques, outils et matériels de collecte des données 18

2.3.1.5. Echantillonnage 18

2.3.2. Traitement des données 20

2.3.2.1. Dynamique spatiale 20

2.3.2.2. Données qualitatives des enquêtes 21

3. RESULTATS 22

3.1. Détermination des activités agricoles dans les proximités du PNW-SB 22

3.2. Analyse de la dynamique de l'occupation du sol du PNW secteur de Banikoara 28

3.2.1. Analyse diachronique 28

3.3. Effets de l'agriculture sur la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB 35

3.3.1. Modélisation à l'horizon 2050 35

3.4. Analyse des données qualitatives par le modèle PIER 40

4. DISCUSSION 41

CONCLUSION 43

BIBLIOGRAPHIE 45

ANNEXES I

LISTE DES FIGURES IV

LISTE DES PHOTOS V

LISTE DES TABLEAUX V

TABLE DES MATIERES VI






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon