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Agriculture et dynamique de l'occupation du sol du parc w secteur de banikoara et sa périphérie.


par Zimé Daniel GOUNOU
Université de Parakou - Licence 2020
  

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1.1. Cadre théorique 1.1.1. Problématique

Les milieux naturels offrent de nombreux avantages que les sociétés humaines, pour leur bienêtre, retirent de tout l'écosystème. (G. SERPANTIE et al., 2012, p.01). Les forêts tropicales en dehors de leur rôle de réservoir de biodiversité sont considérées aujourd'hui comme des puits de carbone dans le cadre du changement climatique. (Y. M. ISSIFOU et al., 2017, p.39). En Afrique de l'Ouest, la couverture végétale connait de nombreuses mutations provoquées par plusieurs facteurs dont les facteurs anthropiques. (J. ANDRIEU, 2018, p.259). La biodiversité ouest africaine est composée d'une grande diversité d'organismes appartenant à presque tous les grands taxons connus sous les tropiques. Cette riche biodiversité se retrouve dans divers écosystèmes qui ont été façonnés depuis des siècles par le changement des paléoclimats et des climats actuels. Mais depuis le début du 20ème siècle, les effets de la forte croissance démographique et les activités anthropiques liées à l'utilisation accrue des terres qui l'accompagnent exercent une énorme pression sur ces écosystèmes, ce qui les déséquilibrent et les rendent vulnérables. (Atlas de la Biodiversité de l'Afrique de l'Ouest, 2019, p.13). Depuis les années 1960, les activités agricoles associées à l'exploitation forestière ont profondément modifié l'environnement du Bénin. Selon les travaux de l'IFN (2007) cité par DGFRN (2016, p.15), la couverture forestière totale au Bénin est de 7.813.495 ha soit environ 69% de la superficie nationale. Mais cette couverture ne cesse de s'amenuiser du fait des activités anthropiques. La progression du front agricole, le braconnage, le pâturage illégal, le pâturage de transhumance et l'exploitation illégale des ressources non ligneuses exercent des pressions croissantes sur les espèces sauvages. Plusieurs évaluateurs ont également souligné cette pression extérieure croissante due à l'expansion démographique. (IUCN, 2017, p.12). Nous enregistrons une régression et une destruction des ressources naturelles végétales et surtout celle forestière à cause des activités anthropiques et celles agricoles en particulier. (A. B. BIO 2015, p.04). L'essor démographique a conduit à une expansion des terres cultivées au détriment des espaces forestiers et pastoraux. (E. ROBERT et al., 2017, p.02 et K. R. SAMBIENI et al., 2015, p.10) ayant pour conséquence la perte de biodiversité, l'érosion des sols, diminution de la disponibilité des ressources de l'environnement, ... Pour faire face à une demande croissante,

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les pays du monde augmentent les superficies d'emblavures. (F. BERTI, 2006, p.275). Avec le coton comme principale produit d'exportation, la production cotonnière concrétise 12 à 13% du PIB du Bénin (UEMOA-Titres, 2019, p.09), sa production passe de 597.986 tonnes au titre de la campagne 2017-2018 à 678.000 tonnes lors de la campagne 2018-2019, ce qui fait du Bénin le premier pays producteur de coton en Afrique ( https://www.uemoatitre.com, 02/02/2020, 19h 29mn) . Il est subdivisé en huit (08) zones agroécologiques dont la zone cotonnière du Nord- Bénin regroupant les communes de Ségbana, Gogounou, Kandi et Banikoara notamment. (S. J. A. AGBO et R. N. HONKPEHEDJI, 2009, p.35).

A Banikoara les cultures céréalières représentent 57,2%, 6% pour les autres activités agricoles et 36,8% pour les cultures de rente avec 36,4% uniquement pour production cotonnière selon les produits agricoles les plus cultivés du PRSA. (INSAE, 2016, p.07). Elle est la première commune productrice de coton au Bénin. ( https://www.24aubenin.info, 02/02/2020,19h 45mn). Cette expansion de l'agriculture n'est pas sans conséquence sur l'environnement et les écosystèmes en place. Les activités agricoles occupent des terres provoquant ainsi une compétition sans cesse croissante pour l'accès à la terre. (I. YOLOU et al., 2018, p.565). Face à une telle concurrence, pour espérer régler le problème, il est primordial de comprendre les motivations des exploitants agricoles. Selon P. TON (2004, p.11), la motivation paysanne pour cultiver le coton se base sur les revenus que l'on peut y tirer. Cette culture se révèle néfaste non seulement pour l'environnement mais aussi pour les producteurs. Mais malgré tant d'effort pour faire du profit en cultivant le coton, le taux de l'IPH et le taux de pauvreté multidimensionnelle sont respectivement de 58,3% et 74,1% à Banikoara. (INSAE, 2016, p.08), ce qui se révèle très élevé pour une commune ayant une place de choix dans la production cotonnière. Les pesticides utilisés par les exploitants agricoles contiennent des métaux lourds. Ces métaux lourds et d'autres molécules de pesticides sont présents dans les sédiments et les sols dans la ceinture cotonnière de Gogounou-Kandi-Banikoara. Prélevés pendant la saison sèche, les sols ont, certes, une faible concentration de métaux et de résidus de pesticides à l'exception de l'endosulfan persistant plus à Banikoara qu'à Kandi et à Gogounou. Cette pollution des sols représente en saison humide un risque important de contamination des ressources en eau ainsi que les sédiments des eaux environnantes à cause du lessivage et de l'infiltration. (S. ADAM et al.,2010, p.1177). Ces pesticides utilisés pour les différents traitements phytosanitaires contaminent la biodiversité (E. YEHOUENOU et al., 2013, p.262) et est causes de plusieurs pathologies de différent ordre sur les populations dont les maladies cancérogènes, neurologiques et des troubles de reproduction. (I. BALDI et al.,2013, p.11).

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Toute intensification des pratiques (fertilisation aux engrais chimiques, utilisation des pesticides, le surpâturage, le travail du sol...) conduit à un effet négatif sur la biodiversité. (B. AMIAUD et al.2015, p.137).

Banikoara est au coeur des activités agricole au Bénin. Ces activités ont des conséquences drastiques sur l'environnement et le PNW de ce secteur et provoquant ainsi un changement spatiotemporel qu'il est important d'analyser afin de proposer des approches de solutions adéquates. D'ailleurs pour mieux gérer ce milieu, les agents des forces armées, des eaux et forêts en collaboration avec les populations riveraines à travers l'AVIGREF, IUCN (2017, p.12) mènent des investigations qui reste à désirer malgré les efforts fournis. La persistance des processus de dégradation des ressources forestières et pastorales incite à remettre en question les politiques qui ont été menées depuis plusieurs décennies. (Mémento de l'agronome, 2002, p.264).

Sur le plan environnementale Banikoara la capitale de l'or blanc au Bénin et en Afrique, se meurt et ce avec toutes les autres communes productrices de coton, cette situation devrait interpeller tous les acteurs à divers niveaux. Notre système de production amène les exploitants agricoles qui eux ne désirent que plus de revenus substantiels utilisent d'avantage des intrants chimiques dans le déroulement de leurs activités agricoles. Le PNW de ce secteur est l'un des rares milieux qui dispose encore la possibilité de maintenir l'équilibre environnementale de ce milieu, voilà pourquoi il est particulièrement primordial de le préservé.

Cette étude vient à point nommé pour mieux orienter les décideurs et atténuer ces différents effets des activités anthropiques sur les milieux naturels en générale et particulièrement sur le PNW secteur de Banikoara. Pour y arriver nous nous posons les questions ci-après dont les réponses constituerons n'ont pas une fin en soi mais quelques approches de solution pour un développement durable de ce milieu.

Ø Quelles sont les activités agricoles menées dans les proximités du PNW-SB ?

Ø Quelle est la dynamique de l'occupation du sol PNW-SB et ses environs ?

Ø Quel est l'effets de l'agriculture dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB?

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1.1.2. Objectifs et hypothèses de recherche

1.1.2.1. Objectifs de recherche
1.1.2.1.1. Objectif général

L'objectif générale de cette étude est d'analyser l'effet de l'agriculture dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW secteur de Banikoara.

Pour y parvenir, trois objectifs spécifiques sont de mise. 1.1.2.1.2. Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques de cette étude sont les suivant :

o Déterminer les activités agricoles menées dans les proximités du PNW-SB ;

o Analyser la dynamique de l'occupation du sol PNW-SB et sa périphérie ;

o Déterminer l'effets de l'agriculture dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie ;

1.1.2.2. Hypothèses de recherche

En rapport avec les objectifs de la recherche, il est supposé que :

§ plusieurs activités sont menées dans les proximités du PNW-SB ;

§ l'occupation du sol PNW-SB et sa périphérie subis des changements ;

§ l'agriculture a d'effet dans la dynamique de l'occupation du sol du PNW-SB et sa périphérie.

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo