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Les conséquences du commerce international sur le développement durable : cas de la Chine


par Yanis Zaoui
Université de Bordeaux - Master Economie internationale 2021
  

Disponible en mode multipage

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SOMMAIRE

Introduction 5

I. Les effets de la mondialisation sur le développement durable: revue de littérature

A. La libéralisation des échanges stimule la croissance

1. Théories classiques du commerce international : Le modèle de Smith (1776), Ricardo (1817) et HOS (1941)

.

a) Théories classiques de base Smith (1776) et Ricardo (1817) 6

b) Modèle HOS 6

2. Croissance endogène et effet amplificateur de croissance

a) Un débat suscitant de nombreuses études 7

c) Opposition de travaux empiriques : Sachs et Warner (1995) et Rodriguez et Rodrik (2002)É..8

B. Une croissance impliquant la dégradation de l'environnement

1. La courbe de Kuznet (1955) et le modèle de Baumol et Oates (1988)

a) La courbe de Kuznet 9

b) Le modèle de Baumol et Oates .É10

2. Les travaux empiriques reliant environnement et croissance économique

a) Les études réalisées dans les pays en développement .10

b) Les travaux effectués sur la Chine . 11

C. Une augmentation des inégalités au niveau sociétal

1. Le modèle de HOS (1933) et Stopler Samuelson (1940)

a) Le modèle HOS . 12

b) L'apport de Stoper et Samuelson . 12

2. Les travaux empiriques sur la relation entre inégalité sociétale et croissance économique

a) Les études effectuées sur les pays en développement 13

b) Les travaux réalisés sur le cas de la Chine .13

D. Inspiration d'un modèle économétrique existant

1. Modèle de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et Wenwen Tang (2020)

a) Présentation du modèle économétrique . 14

b) Présentation des différents indicateurs utilisés 15

2. Les travaux empiriques et principaux résultats

a) Test de corrélation de Spearman 16

b) Régression linéaire et t-test 17

II. Étude de l'évolution de la croissance en Chine suite à son ouverture

A. Méthode économétrique utilisée

1 . Test de corrélation : Chi2 18

2. Régression linéaire 19

B. Étude de l'évolution de la croissance en Chine suite à son ouverture

1. Indices utilisés ( Commerce et PIB ($ US constant)) 20

2. Données et sources 20

3. Calculs et résultats

a) Corrélation : test du Chi2 22

b) Régression linéaire 23

C. Mondialisation et conséquences environnementales en Chine

1. Indices utilisés (Commerce et émission de CO2 Kt). 24

2. Données et sources .25

3.

Conclusion 39

Calculs et résultats

a) Corrélation : test du Chi2 26

b) Régression linéaire 27

D. Les conséquences sociales de la mondialisation en Chine

1. Indices utilisés ( Commerce et Gini ) 29

2. Données et sources 29

3. Calculs et résultats

a) Corrélation: test du Chi2 30

b) Régression linéaire 31

III. La Chine face aux conséquences intérieures du commerce international

A. Résultats obtenus et externalités du commerce international

1. Que traduisent ces résultats? 33

2. Les externalités négatives sur l'aspect environnemental et social 35

3. Covid-19 et commerce international: la Chine connait une rapide reprise de sa croissance

économique 36
B. Points forts et points faibles de l'étude réalisée

1. Les mesures mises en place par la Chine pour palier aux externalités négatives de la

mondialisation 37

2. Des efforts efficients? .38

C. Quel avenir pour le développement durable en Chine

1. Points du mémoire . 38

2. Points faibles et limites . 38

Introduction

La Chine étant à ce jour l'une des plus grandes puissances mondiales, elle est la deuxième puissance économique ainsi que le centre économique et politique d'Asie de l'Est. L'empire du milieu à réussi son développement entamé en 1978 par Deng Xiaoping suite à la grande réforme visant à corriger les erreurs de la révolution culturelles.

La volonté de s'ouvrir et de s'inscrire dans un processus de mondialisation va permettre à la Chine de prendre une place importante dans les échanges et la production mondiale. On estime ainsi qu'elle représenterait aujourd'hui près de 30 % de la production manufacturière mondiale et 11 % des échanges mondiaux. C'est grâce à une main d'oeuvre abondante et bon marché, qu'elle a su poser les fondations d'une croissance inexorable et soutenue, dépassant certaines années les 10 %.

Cette croissance hors-norme s'est traduit par une baisse conséquente de la pauvreté dans le pays avec l'émergence d'un classe moyenne aisée ainsi qu'une forte urbanisation notamment dans les villes côtières tel que Shanghai, Fuzhou ou encore Taizhou.

Cette ascension sociale, entraîne, une forte hausse de la demande provoque une tension au niveau de la production notamment concernant l'énergie et l'usage intensif de charbon afin de couvrir la demande croissante.

Ces tensions à la hausse ne sont pas sans conséquence car il en résulte de fortes dégradation environnementale notamment avec la pollution de l'air qui atteint des niveaux record dans certaines villes chinoise mais aussi des sources d'eau qui posent tout deux de graves problèmes sanitaires. L'exacerbation de ces tensions entraîne également de lourdes conséquences sociales de par l'exploitation d'une classe ouvrière travaillant pour de faibles salaires et impliquant une hausse des inégalités. Ces deux dimensions, environnementale et sociale font parties des trois piliers du développement durable, avec l'économie. Celui-ci étant défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » par le rapport de Brundtland en 1987.

Cette définition semble donc entrer en contradiction avec les conséquences, en Chine, depuis l'intégration du processus de mondialisation.

Nous pouvons ainsi nous demander : Quel est l'impact inhérent à l'intégration au processus de mondialisation sur le développement durable en Chine ?

Afin de pouvoir répondre à cette problématique nous avons décidé de scinder nos recherches en trois axes différents. Ainsi nous traiterons en première partie de la littérature scientifique afin d'apporter une approche théorique et appuyée à notre sujet, puis dans un second temps nous réaliserons une étude empirique dans le but de prouver la corrélation entre le processus de mondialisation en Chine et les différentes dimensions du développement durable, grâce à un modèle économétrique. Pour finir, nous nous intéresserons à l'analyse des résultats obtenus, avec notamment les points forts et faibles du mémoire ainsi que des difficultés rencontrées.

Son objectif étant de comprendre l'origine des avantages comparatifs mis en lumière par Ricardo. D'après HOS, les avantages comparatifs de chaque pays se comparent selon leurs différences de

I. Les effets de la mondialisation sur le développement durable: revue de littérature

A. La libéralisation des échanges stimule la croissance

1. Théories classiques du commerce international : Le modèle de Smith (1776), Ricardo (1817) et HOS (1941)

a) Théories classiques de base Smith (1776) et Ricardo (1817)

Les économistes classiques furent les premiers à étudier les échanges internationaux, entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle. Leur objectif étant de démontrer que le libre- échange est un facteur de croissance pour les pays le pratiquant. La doctrine libérale des auteurs classiques se résume au fait que chaque économie doit produire les marchandises dont elle a besoin, exporter les marchandises pour lesquelles elle possède un avantage en termes de coûts de production et importer les marchandises pour lesquelles elle ne possède aucun avantage.

Selon Adam Smith, le philosophe et économiste classique écossais, un pays a intérêt à produire lui-même une marchandise si son coût de production est moins élevé que dans les autres pays. Le pays dispose alors d'un avantage absolu pour cette marchandise. Il devra ensuite la produire et l'exporter vers les autres pays. A l'inverse, les marchandises dont les coûts de production sont trop élevés pour le pays doivent être importées. C'est le principe de la spécialisation des pays. Chaque pays doit se spécialiser dans les domaines d'activités où il dispose d'un avantage absolu.

L'économiste classique anglais David Ricardo va introduire en 1817 la notion d'avantage comparatif en se basant sur la théorie d'Adam Smith. D'après Ricardo, même si un pays ne dispose d'aucun avantage absolu, il peut avoir intérêt à se spécialiser et à échanger s'il dispose au moins d'un avantage comparatif.

Selon le raisonnement de Smith, la production d'une marchandise est effectuée par le pays qui a les coûts de production les moins élevés. Ricardo considère que chaque pays doit se spécialiser dans le produit qui présente les plus faibles coûts de production. Le processus de fabrication d'un produit est décomposé en plusieurs parties (pièces) ou tâches dans différents pays. Chaque pays fabrique la partie du produit pour laquelle il a un avantage comparatif. C'est ce qu'on appelle la division internationale du processus de production (DIPP).

b) Modèle HOS

Au cours du XXème siècle, les économistes ont décidé d'aller plus loin et de pousser la réflexion des auteurs classiques afin d'analyser le commerce international.

Les économistes suédois Eli Hecksher et Bertil Ohlin, ont développé une théorie économique sur le commerce international en 1933. Paul Samuelson, économiste américain, «prix Nobel d'économie»

en 1970, a apporté une amélioration à ce modèle en 1941. Ce dernier porte le nom de modèle HOS, Hecksher-Ohlin-Samuelson.

dotations en facteurs de production (travail et capital). Un pays va se spécialiser dans la production du bien qui utilise le facteur de manière considérable sur le territoire.

S'il est abondant, le coût de ce facteur de production sera plus faible et les entreprises ont intérêt à préférer des productions qui l'utilisent. Ë l'inverse, les pays auront intérêt à importer les marchandises dont le facteur de production est plus rare sur le territoire.

2. Croissance endogène et effet amplificateur de croissance a) Un débat suscitant de nombreuses études

Le débat sur l'effet amplificateur de croissance de la libéralisation des échanges a fait un l'objet de nombreuses études.

Dans le modèle néoclassique de Solow, l'évolution technologique est dite comme étant exogène et n'étant pas en lien avec l'ouverture d'un pays aux échanges extérieurs.

Cependant, d'autres théories plus récentes concernant la théorie de la croissance endogène expliquent que les politiques commerciales affecteraient la croissance à long terme par l'effet qu'elles auraient sur l'évolution technologique. La littérature sur la croissance endogène a été à la fois très variée et complète afin de nous donner la possibilité aujourd'hui d'étudier de nombreux modèles différents qui démontrent que les restrictions aux échanges peuvent freiner ou encore accroitre le taux de croissance mondiale. Cette idée fait référence aux travaux de Romer (1990), Grossman et Helpman (1990), Rivera-Batiz et Romer (1991) et Matsuyama (1992).

En effet selon les économistes Grossman et Helpman, l'ouverture au commerce international fournirait l'accès aux facteurs de production importés incluant la technologie et l'innovation, et augmenterait par conséquent le marché des producteurs nationaux en terme de volume, ce qui améliore les rendements liés à l'innovation et la spécialisation des pays dans une production à forte densité de recherche. Ils font également remarquer que l'intervention dans les échanges pourrait améliorer la croissance à long terme si l'investissement était protégé dans dans les secteurs à forte densité de recherche.

Ces deux économistes vont également rejoindre l'idée des travaux de Lucas (1988), Young (1991) et Rivera-Batiz et Xie (1993) qui visent à démontrer que même s'il existe un défaut de symétrie entre les partenaires commerciaux qui possèdent des technologies et dotations en investissements très différentes, l'ouverture économique peut avoir un effet négatif sur certains pays, même si toutefois, le taux de croissance mondial est en croissance.

De nombreuses études empiriques ont tentés de chercher s'il y avait une corrélation entre libéralisation des échanges et croissance économique.

Le degré d'ouverture des pays étant difficile à mesurer, divers indicateurs ont été utilisés afin d'évaluer l'impact de l'ouverture des pays au commerce international sur la croissance économique.

Plusieurs économistes ont mesurer la corrélation entre les taux moyens de droits de douane et la croissance. Lee (1993), Harrison (1996) et Edwards (1998) ont trouvé une corrélation négative. Cependant les travaux d'Edwards ont cependant concluent à une faible corrélation. Toutefois, Rodriguez et Rodrik (1999) ont repris ses travaux et ont trouvé que les taux moyens de droits de douane avaient un effet positif significatif sur la croissance de la productivité globale des facteurs dans 43 pays a la fin du XXième siècle.

D'autres auteurs économiques ont étudié d'autres indices concernant les échanges tels que l'indice d'ouverture de Leamer (1988), l'indice de distorsion et de variabilité des prix de Dollar (1992) ou encore l'indice d'ouverture de Sach et Warner (1995). Ils ont tous appuyé la théorie selon laquelle les pays ouvert à l'extérieur avaient une meilleure croissance que les pays fermés sur eux même.

b) Opposition de travaux empiriques : Sachs et Warner (1995) et Rodriguez et Rodrik (2002)

J. Sachs et A. Warner ont travaillé en 1995 sur la corrélation entre croissance et ouverture des pays en se basant sur un indice d'ouverture reposant sur plusieurs éléments tels que l'importance des barrières non tarifaires, des taux moyens de droits de douane, l'écart entre le taux de change officiel ainsi que le taux de change du marché noir, et l'importance des entreprises commerciales appartenant à l'Etat. Les deux auteurs réussissent à démontrer qu'entre 1970 et 1995, tous les pays ouverts ont connu une croissance économique supérieure à celle des pays fermés.

Au niveau des pays émergents l'écart entre les pays ouverts et fermés est énorme. La croissance pour ceux qui sont ouverts est de 4,5% par an contre 0,7% seulement pour les pays émergents fermés sur eux-mêmes. L'écart est moindre pour la catégorie des pays développés. On parle de 2,5% par an contre 0,7% pour les non ouverts.

Les résultats montrent que l'ouverture permet à la fois d'accélérer la croissance économique mais de réduire les écarts de croissance entre pays riches et pauvres également. Effectivement, les pays émergents ouverts ont une croissance supérieure à celle des pays développés, ceci est le signe d'un rattrapage économique, d'une convergence entre les deux catégories de pays. Cependant, il n'y a pas d'écart de taux de croissance entre les pays fermés des pays développés et ceux des pays émergents.

En 2002, les économistes D. Rodrick et J. Rodriguez ont remis en cause les conclusions faites par Sachs et Warner notamment le lien de causalité trouvé entre ouverture et croissance. Ils appuient sur le fait que l'ouverture aux échanges n'est qu'un aspect dans un ensemble de critères d'organisations économique dans un pays. Ils démontrent que les pays qui font le choix de s'ouvrir sont le plus souvent ceux qui sont les plus organisés sur le plan interne du pays (stabilité politique, économique, sociale ainsi que bonne administration).

La qualité de l'organisation interne est le moteur de la croissance d'un pays ouvert, et non l'ouverture elle-même. Le choix de l'ouverture sera naturellement imposé aux pays qui savent qu'ils ont la capacité de profiter de l'ouverture. La libéralisation des échanges est plus le résultat de la prospérité qu'une cause de prospérité.

Les critiques de Rodrick et Rodriguez soulèvent un problème: on ne peut isoler complètement les variables pour analyser leurs effets de manière indépendante. Il est indéniable que l'ouverture des échanges est rarement un fait isolé et qu'elle est presque toujours associée à des facteurs internes de croissance, ce qui fait de la détermination de la causalité un problème.

Cependant, cet argument peut être renversé. En effet, l'ouverture internationale peut être la source d'incitations à la réforme interne. C'est l'exemple des pays d'Europe centrale et orientale afin de préparer leur adhésion à l'Union européenne ou encore de la Chine dans le but de pouvoir entrer en accord avec l'OMC.

L'intensification de la concurrence internationale conduit également les agents privés à s'adapter, en recherchant les gains de productivité, ou en investissant davantage dans la recherche et développement, par exemple.

Ajoutée à ceci, l'ouverture des pays à l'internationale permet d'avoir accès plus facilement à la technologie, aux méthodes de management ou encore aux règles juridiques par exemple, qui sont essentiels à l'efficacité économique interne du pays.

B. Une croissance impliquant la dégradation de l'environnement

1. La courbe de Kuznet (1955) et le modèle de Baumol et Oates (1988)

a) La courbe de Kuznet

L'aspect environnementale constitue le second aspect du développement durable. Il est également celui qui est le plus associé à cette notion. Il est donc nécessaire d'en cerner les enjeux et l'impact de la mondialisation.

Dans un premier temps, nous nous intéresserons à son évolution dans le cadre d'un environnement mondialisé par une approche théorique puis nous nous intéresserons aux études empiriques réalisées.

Ainsi, nous pouvons discerner deux modèles théoriques:

la courbe environnementale de Kuznets qui est une référence dans l'étude de la relation entre croissance et environnement, et le modèle de Baumol et Oates établissant un lien entre libéralisation des échanges et environnement.

Premièrement, il faut notifier que la courbe de Kuznets est issue des travaux de l'auteur homonyme sur le développement économique dans les années 50. Cette courbe, qui possède une forme de U inversée, démontre, à l'origine, une relation entre le niveau d'inégalité et de développement d'un pays. Cependant, suite aux travaux de Krueger et Grossman (1991) ainsi que de Panayotou (1993), la courbe de Kuznets est transposée dans une thématique environnementale (CEK).

Pour ce faire, on pose l'hypothèse que l'environnement est un bien dont la demande augmente avec le revenu ; c'est un bien supérieur. On peut en faire le constat, par exemple, avec les pays du Nord qui sont davantage tournés vers la préservation de l'environnement que les pays du Sud : ces derniers ne peuvent pas dégager suffisamment de ressources pour mener une politique axée sur la préservation de l'environnement car trop coûteuse.

Par conséquent, les pays du Nord qui sont capables de mobiliser des ressources vont pouvoir entreprendre des mesures environnementales.

Il résulte de ce processus la courbe en U inversé indiquant une relation, dans un premier temps, négative entre croissance et environnement puis, à partir d'un certain seuil, cette relation deviendrait positive.

b) Le modèle de Baumol et Oates

Dans cette seconde section, nous nous intéressons au modèle de Baumol et Oates qui instaure une relation entre deux pays produisant un même bien avec deux techniques de production différente, l'une est polluante tandis que l'autre est respectueuse de l'environnement. Le pays riche utilise le procédé le moins polluant en raison de normes environnementales en vigueur, alors que le pays pauvre utilise le procédé le moins cher et donc le plus polluant n'étant pas soumis au même normes environnementales que le pays riche.

Dans un contexte de libre échange, le pays pauvre possède un avantage comparatif car il utilise le procédé le moins cher par conséquent le pays riche va se spécialiser dans d'autres biens de production. Il en résulte, au niveau mondial, que les pays en développement vont se spécialiser dans les techniques de production les plus polluantes car moins chères et donc plus rentables. En conséquence, les pays en développement deviendrait des « havres de pollution » tandis que les pays du nord verraient leurs émissions baisser.

La balance globale Nord - Sud serait négative car les pays du Nord qui perdent en compétitivité ne mettraient plus en place de nouvelles mesures environnementales au risque de continuer leurs pertes de compétitivité, ils pourraient même rétrograder et abandonner leurs politique environnementale afin de retrouver leurs compétitivité. L'effet de normes environnementales peut donc, selon le modèle de Baumol et Oates, être paradoxalement néfaste pour l'environnement.

2. Les travaux empiriques reliant environnement et croissance économique a) Les études réalisées dans les pays en développement

Nous allons à présent nous intéresser aux études empiriques concernant la relation entre environnement et croissance de Harbaugh (2002) et de Mokhtar Hilali et Naceur Ben Zina (2007).

Ces deux études portent sur la validité empirique ou non de la Courbe environnementale de Kuznet. Afin de tester cette validité, Harbaugh, dans son étude Reexamining The Empirical Evidence For An Environmental Kuznets Curve, va analyser la présence de trois polluants communs, le dioxyde de sulfure (SO2), la fumée ainsi que le total de particules en suspension dans l'air.

Ce qui lui a permis de comparer leurs niveaux avec le niveau de revenu de plusieurs villes et pays différents ainsi que sur de nombreuses années.

L'utilisation de données de panel permet une approche économétrique relativement globale afin de pouvoir déterminer au mieux l'existence d'une corrélation entre les deux variables que sont le revenu et le niveau de pollution et si la corrélation était avérée se matérialiserait-elle sous forme de U inversé ou non.

Harbaugh va répondre à cette problématique en affirmant qu'il y a une corrélation positive entre le niveau des trois polluants analysés et le revenu, mais que la courbe en U inversée n'est, pour lui, pas valide empiriquement.Cependant, ses résultats sont, selon lui, à relativiser puisque l'étude ne porte pas sur un grand nombre d'indicateurs de pollution ni sur une période suffisamment longue pour pouvoir accréditer une théorie.

Cette étude démontre bien la complexité du problème : la pollution agissant sur un grand nombre de facteurs, il apparaît compliqué de n'en sélectionner que quelques- uns pour conclure empiriquement sur la relation entre pollution et croissance économique.

Dans leur étude Commerce et Environnement : Relecture de la Courbe Environnementale de Kuznets, Mokhtar Hilali et Naceur Ben Zina se sont également posé la question de la validité de la courbe de Kuznets et plus généralement de la relation entre environnement et croissance par la libéralisation des échanges dans les pays du Sud.

Les auteurs ont décidé de retenir deux indicateurs que sont les émissions de CO2 ainsi que le niveau de déforestation. Portant sur cinq pays en voie de développement (l'Algérie, la Tunisie, la Turquie, la Thaïlande et la Colombie), l'étude démontre une vérification empirique de la CEK pour l'Algérie et la Tunisie. En revanche, pour les autres pays, la courbe est en U non inversée, ce qui impliquerait

Nous allons tout d'abord nous concentrer sur les modèles théoriques nous permettant de comprendre ce processus, puis nous nous intéresserons aux différents travaux empiriques réalisés.

une amélioration de l'environnement lors de l'ouverture aux échanges suivie d'une détérioration, c'est le mécanisme inverse de la courbe environnementale de Kuznets.

Nous constatons encore des résultats ne permettant pas d'accréditer ou d'infirmer la thèse de la courbe environnementale de Kuznets. Les résultats empiriques dépendant fortement de l'indicateur environnemental retenu ainsi que du pays choisi.

b) Les travaux effectués sur la Chine

Par conséquent, il est primordial de se tourner vers les études empiriques faites en Chine de façon à pouvoir appréhender au mieux la problématique que nous avons retenu.

Nous pouvons, ainsi, citer l'étude de Song et al.(2007) qui étudie les émissions de gaz atmosphérique dans 29 villes chinoises de 1985 à 2005.

L'étude conclue sur une relation en forme de U inversée de la courbe environnementale de Kuznets avec un seuil d'environ 29 000 yuan. Cela implique qu'au delà de cette somme par habitant, la croissance serait favorable à l'environnement.

L'étude de Shen et Hashimoto (2004) sur 31 villes de 1990 à 2001 portant sur le dioxyde de souffre SO2 arrive à la même conclusion : une courbe en U inversé mais avec un revenu seuil de 1395 yuan.

Cependant, même si certaines études comme nous venons le voir concluent à une courbe en U inversé, d'autres infirment celle-ci. C'est le cas, par exemple, de l'étude menée par Shen (2006) sur 31 villes chinoises entre 1993 et 2002 en prenant en compte les émissions de SO2 qui trouve une relation en forme de U non inversé.

Nous pouvons également citer l'étude de Yaguchi et al. (2007) sur la période 1985-1999 qui ne conclue pas en une courbe en U puisque l'indicateur de SO2 n'a pas montré de signe de diminution significatif en Chine suite à l'augmentation du revenu.

Comme nous venons de le constater, il semble compliqué d'affirmer ou d'infirmer avec certitude la validité de la courbe environnementale de Kuznets en Chine. En effet, la différence des indicateurs de pollution, les villes choisies ainsi que la méthode de calcul utilisé sont des paramètres pouvant faire varier les résultats vers l'accréditation ou non de la CKE.

Par conséquent, il apparaît nécessaire de mettre en relief les résultats que nous obtiendrons lors de notre recherche économétrique par rapport aux différentes variables considérées ainsi qu'à la méthode de calcul utilisée.

C. Une augmentation des inégalités au niveau sociétal

1. Le modèle de HOS (1933) et Stopler Samuelson (1940) a) Le modèle HOS

L'augmentation des inégalités sociales liée au processus de mondialisation est un enjeu actuel. Il fait l'objet de théorie explicative ainsi que d'étude empirique.

Premièrement, nous pouvons notifier le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS) élargi avec l'hypothèse de Stopler et Samuelson, comme étant un apport théorique relativement important dans le domaine du commerce international et de la répartition des revenus au sein des pays.

Le modèle HO est initialement créé en 1933 puis complété en 1941 par Stopler et Samuelson.

Il vient ainsi compléter l'analyse classique ricardienne en ajoutant certaines hypothèses notamment la présence de deux facteurs de production : le travail et le capital. Le modèle affirme que chaque pays a intérêt à produire des biens pour lesquels le facteur de production est le plus abondant car il est par conséquent moins coûteux.

b) L'apport de Stopler et Samuelson

La relation avec la répartition des salaires est apportée par Stopler et Samuelson. Ceux-ci vont énoncer que si, par exemple, un pays se spécialise dans des biens à forte intensité en capital alors la rémunération des détenteurs de capital va augmenter tandis que celle des travailleurs de ce pays va diminuer et inversement dans le cas d'un pays qui se spécialiserait dans des biens à forte intensité en facteur travail.

De cette hypothèse découle, par conséquent, des inégalités salariales au sein des pays. En effet, les travailleurs qualifiés verraient leur rémunération augmentait dans les pays du Nord ce qui contribuerait à creuser l'écart salariale avec les ouvriers moins qualifiés. Tandis que les pays du Sud qui sont spécialisés dans les biens en travail non qualifié vont enregistrer une augmentation de la rémunération des ouvriers non qualifiés et donc l'écart de salaire avec les ouvriers qualifiés de ce pays devrait donc se resserrer.

Cependant ce modèle est remis en cause pour plusieurs raisons : on peut, par exemple, noter que les écarts technologiques ne sont pas pas pris en compte et pourtant ils peuvent expliquer les écarts de revenus au sein des pays.

2. Les travaux empiriques sur la relation entre inégalité sociétale et croissance économique a) Les études effectuées sur les pays en développement

Afin d'appréhender la relation qui lie le processus de mondialisation aux inégalités nous allons désormais nous intéresser aux travaux empiriques réalisés.

Nous pouvons, par exemple, citer l'étude publiée par Hanson et Harrison (1999), elle aborde la libéralisation du secteur industriel au Mexique en 1985. Les auteurs vont analyser les salaires de la main d'oeuvre qualifié et non qualifié sur plusieurs années. Ils constatent une forte diminution des prix des biens intensifs en main d'oeuvre non qualifiée suite à la libéralisation du secteur, ce qui va entraîner une baisse de salaires pour les ouvriers non qualifiés accentuant ainsi les inégalités avec la main d'oeuvre qualifiée.

Ces résultats vont dans le sens opposé de ceux théorisés par Stopler et Samuelson puisque d'après leurs théorèmes, les pays du Sud qui sont abondants en main d'oeuvre non qualifié devraient voir le salaire de celle-ci augmentait et donc réduire l'écart de revenu avec les travailleurs qualifiés.

Cette conclusion est partagée par l'étude de Robbins et Gindling (1999) qui va analyser des sondages réalisés entre 1976 et 1993 au Costa Rica regroupant environ 1 % de la population. Les auteurs vont, en effet, démontrer une accentuation des inégalités suite à la libéralisation de l'économie entre main d'oeuvre qualifiée et non qualifiée.

Ils en concluent que la libéralisation des échanges est dans les pays en développement un vecteur d'inégalité.

Nous pouvons ainsi citer de nombreuses études empiriques qui contredisent la théorie néo-classique du libre échange sur les inégalités introduites par Stopler et Samuelson telles que par exemple les travaux réalisés par Beyer et al (1999) qui concluent sur une augmentation des inégalités au Chili entre main d'oeuvre qualifié et non qualifié au Chili, ou encore ceux de Robins (1996) qui démontre également une augmentation des inégalités entre ces deux groupes suite à la libéralisation dans plusieurs pays en développement tels que l'Argentine, la Colombie, la Malaisie.

Le modèle semble donc ne pas être validé empiriquement dans différents pays du Sud. b) Les travaux réalisés sur le cas de la Chine

Nous pouvons donc nous demander si la Chine fait partie de ces pays infirmant la théorie de Stopler et Samuelson ou si au contraire elle a constaté une diminution des inégalités suite à la libéralisation.

Il apparaît, d'après l'étude menée par Jun Han, Runjuan Liu, Junsen Zhang (2010), sur des sondages entre 1988 et 2008, que la libéralisation a accentué les inégalités.

Ce résultat est également trouvé par Sajid Anwar et Sizhong Sun (2012) qui vont utiliser les données de 37 931 entreprises entre 2000 et 2006, ils notent cependant que la

privatisation d'entreprise contribuerait à la réduction du différentiel de salaires.

Par conséquent les résultats sont, en Chine, similaires à ceux trouvés dans différents pays du Sud, comme vu précédemment, le théorème de Stopler et Samuelson est empiriquement infirmé.

D. Inspiration d'un modèle économétrique existant

1. Modèle de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et Wenwen Tang (2020) a) Présentation du modèle économétrique

C'est à partir d'un article économique écrit par Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et Wenwen Tang des économistes chinois que nous nous sommes inspirés afin de réaliser notre étude économétrique. Paru en 2020 dans le site MDPI qui est un éditeur de revues scientifiques. MDPI publie plus de 300 revues couvrant une grande variété de champs scientifiques.

Leur étude consiste à mesurer l'impact global de la mondialisation sur la durabilité des pays. Ils vont utiliser l'indice de mondialisation de KOF qui va être lié à plusieurs indicateurs (indices de durabilité). Ces derniers étant l'indice de développement durable, d'environnement, de liste rouge et de développement humain. Le but étant d'analyser si les nations les plus mondialisées obtiennent de meilleurs résultats en matière de croissance durable et de sa dimension.

Les auteurs vont suivre le modèle de régression linéaire dans leur étude. Ils vont tenter d'établir une relation linéaire entre une variable expliquée KOF (indice de mondialisation) et les variables explicatives correspondant aux indices de durabilité.

La définition de la mondialisation adoptée dans leur analyse est celle d'un phénomène qui explique la procédure de création de réseaux d'associations entre acteurs à des distances intra- ou multicontinentales, facilitée par une variété de flux comprenant des personnes, des données et des concepts, des capitaux et des marchandises. Il s'agit d'un processus qui abolit les frontières

nationales, assimile les économies, les cultures, les technologies et la gouvernance nationales, produisant des associations complexes d'interdépendance conjointe.

Bien entendu, le résultat souhaité de la mondialisation pour la plupart des gens est un développement durable de l'environnement, de la société et du système économique mondiaux, et une amélioration de tous les environnements nationaux, y compris le bien-être de toutes les nations. Cependant, il est peu probable que la mondialisation atteigne tous ces objectifs simultanément.

Cette complexité des procédures de mondialisation exige donc une approche véritablement unifiée, associant les caractéristiques sociales, économiques et écologiques.

Si les processus économiques mondiaux et le consumérisme ont des effets secondaires empoisonnants, il convient de s'interroger sur la direction particulière que ces dynamiques exigent pour atteindre un avenir justifiable. Les exigences de protection écologique et de croissance économique sont censées être contradictoires. Certains prétendent qu'il s'agit d'une concurrence permanente, tandis que d'autres mettent en évidence une situation potentielle où tout le monde est gagnant.

b) Présentation des différents indicateurs utilisés Indice de KOF (KOFGI):

Il permet de mesurer les dimensions économiques, sociales et politiques de la globalisation. Depuis le début des années 70 elle n'a cessé de se développer sous ces trois dimensions. Elle a surtout connu une accélération après la fin de la Guerre Froide.

Il est utilisé afin de suivre les changements du niveau de mondialisation des différents pays sur de longues périodes. Les données sont normalisées, ce qui signifie que chaque variable est transformée en un indice sur une échelle de un à cent, où cent correspond à la valeur maximale d'une variable spécifique sur l'ensemble de l'échantillon de pays et sur toute la période de temps, ce qui est proche à une transformation de la série selon les percentiles de sa distribution initiale.

La notion de mondialisation économique est composée de la mondialisation des échanges et de la mondialisation financière, dont chacune a un poids de 50 % dans la dimension économique. La mondialisation sociale possède trois dimensions, mondialisation interpersonnelle, informationnelle et culturelle, chacune d'entre elles contribuant pour un tiers à l'indice de mondialisation sociale. La mondialisation politique bénéficie de pondérations équivalentes. Les dimensions économique, sociale et politique sont agrégées à l'indice de mondialisation en utilisant à nouveau des pondérations égales.

Indice de durabilité:

Le concept de développement durable n'a cessé d'évoluer au fil du temps. Avant, l'accent était mis sur la dimension environnementale jusqu'à la compréhension actuelle du fait que le développement durable est un processus qui intègre des objectifs économiques, environnementaux et sociétaux. Pour certains, les critères de durabilité devraient être basés principalement sur l'épuisement des ressources alors que d'autres les considèrent comme un concept où la durabilité comprend la contamination, la conservation de l'écologie et ses aspects écologiques. Il y en a qui incluent des caractéristiques de la qualité de la vie ou du bien-être humain. Pour explorer la question de la mondialisation et de sa durabilité, les auteurs ont sélectionné des indices qui caractérisent divers aspects du développement durable mentionnés ci- dessus, ainsi qu'un indice global de développement durable.

Cet indice est composés de l'IDH , l'ESI , l'EPI , le RLI ainsi que le IDD (ou SDG) que je vais présenter ci- dessous.

L'IDH (indice de développement humain) est une mesure composite permettant d'évaluer les réalisations dans trois domaines clés du développement humain : une vie saine et longue, l'accessibilité aux connaissances et un niveau de vie décent. L'IDH est la moyenne géométrique d'indices normalisés pour chacune des trois dimensions.

L'indice de durabilité environnementale (ESI) a été construit en prenant en compte quatre éléments: la consommation d'énergie, l'émission de dioxyde de carbone, la superficie forestière, et le taux de mortalité attribué à la pollution des ménages et de l'air ambiant. Cet indice a été construit sur 189 pays, en classant les pays en fonction de leurs performances dans les quatre domaines où ils sont les plus efficaces, de la première à la dernière place.

L'EPI , l'indicateur de performance environnemental se concentre quant à lui sur deux objectifs environnementaux principaux qui sont la réduction les pressions environnementales sur la santé humaine ainsi que le soutient de la vitalité des écosystèmes et la gestion globale des ressources naturelles. Ces deux objectifs sont évalués à l'aide de 25 indicateurs de performance différents testés dans six catégories de politiques bien développées.

L'indice de la liste rouge ( RLI) est une mesure du risque global d'extinction des groupes d'espèces. Il est basé sur les changements honnêtes du nombre d'espèces dans chaque groupe de risque d'extinction sur la liste rouge des espèces menacées de l'Union internationale pour la conservation

de la nature. L'échelle va de 0, où toutes les espèces sont classées comme éteintes, à 1 pour les espèces classées comme étant les moins préoccupantes.

Pour terminer, le dernier indice de durabilité est l'indice des objectifs de développement durable (IDD). L'Agenda 2030 pour le développement durable, y compris les objectifs de développement durable (SDG), a été adopté en 2015. Les 17 nouveaux objectifs de développement durable, également connus sous le nom d'objectifs mondiaux, visent à mettre fin à la pauvreté, à la faim et aux inégalités. Ils ont également pour objectif de prendre des mesures en matière de changement climatique et d'environnement, à améliorer l'accès à la santé et à l'éducation, à mettre en place des institutions et des partenariats solides, etc.

Les SDG sont applicables aux 193 États membres des Nations unies et donc aussi bien aux pays en développement qu'aux pays développés.

Le score global de l'indice SDG et les scores par objectif peuvent être interprétés comme le pourcentage de réalisation.

La différence entre 100 et les scores des pays est donc la distance en pourcentage qui doit être franchie pour atteindre les SDG et les autres objectifs. Le score indiciel global de la Suède (85) suggère que le pays se trouve en moyenne à 85 % du chemin vers le meilleur résultat possible parmi les 17 SDG.

2. Les travaux empiriques et principaux résultats

a) Test de correlation de Spearman

Le tableau 1 en annexe illustre la relation brute entre les indices de durabilité et le KOFGI en utilisant la corrélation de Spearman. Ce sont des données transversales concernant 179 pays pour l'année 2015 qui ont été utilisées dans ce tableau.

On remarque qu'il n'y a pas de différence d'indice de ligne rouge entre les deux catégories de pays, cependant il existe une relation forte et négative entre eux pour l'IDH et le SDGI (au seuil de

Rappelons que le coefficient rho donne la force du lien, il est compris entre -1 et 1, plus il tend vers 1 et plus la relation linéaire positive est forte entre les variables et plus elle tend vers -1 plus la la relation linéaire négative est forte. Les étoiles sur le tableau donne le degré de significativité du test. Plus p est petit plus c'est significatif.

Ce tableau montre que, à l'exception de l'ESI (indice de durabilité environnementale) qui je le rappelle permet dévaluer la consommation d'énergie, l'émission de dioxyde de carbone, la superficie forestière, et le taux de mortalité attribué à la pollution des ménages et de l'air ambiant, il existe une corrélation significative entre tous les indices de durabilité et le KOFGI.

L'IDH et l'indice des objectifs de développement durable (SDGI) présentent une corrélation positive et forte avec l'indice de mondialisation du KOFGI, les valeurs de corrélation classées par Spearman étant respectivement de 0,8285 et 0,7842 avec un degré de significativité de 5%.

Ce qui renvoie au fait que lorsque l'indice de KOFGI augmente, l'IDH et le SDGI augmente également.

Il existe une corrélation significative et négative entre l'indice de performance environnementale et le KOFGI, avec une corrélation de -0,4817 selon Spearman (degré de significativité de 5%). Ce qui signifie que lorsque l'indice KOFGI augmente , l'indice de performance environnemental diminue.

Le coefficient de Spearman permet de détecter des tendances monotones. Lorsque la tendance est affine, il se comporte de façon similaire au coefficient de Pearson. En revanche, il sera plus élevé que la corrélation de Pearson si la tendance est monotone mais non affine. Plus la tendance monotone est marquée, plus la valeur du coefficient est proche de 1 ou -1.

De façon similaire au coefficient de Pearson, le coefficient de Spearman aura une valeur positive lorsque la tendance est croissante et négative lorsqu'elle est décroissante. Lorsque la tendance n'est pas monotone, il aura une valeur proche de 0.

b) Régression linéaire et t-test

Le tableau 2 en annexe présente deux petits tableaux notés 4 et 5.

Le tableau 4 montre les résultats de la régression linéaire des indices de durabilité en fonction du KOFGI. On peut y lire qu'une augmentation de la mondialisation se traduit par des valeurs plus élevées de l'IDH et de l'SDGI (objectifs), avec des valeurs de R au carré ( coefficient de determination) de 0,60 et 0,54, respectivement.

Il n'y a pas de relation entre KOFGI et ESI indice de durabilité environnementale ainsi qu'entre KOFGI et RLI (indice de la liste rouge).

Le t-test :

Pour comparer la variance des scores des indices de durabilité parmi les nations plus ou moins globalisées, les nations sont divisées en deux sous-échantillons en fonction de leur notation globale par le KOFGI. La note moyenne du KOFGI (= 67,40) est considérée comme différenciant les nations plus et moins globalisées.

significativité de 1%). Concernant l'indice de performance environnementale et de durabilité environnemental, la relation négative est moins forte.

On constante que les nations de plus en plus mondialisées (par rapport aux nations moins mondialisées) obtiennent de meilleurs résultats dans les domaines du développement humain et de la performance environnementale et ont des valeurs significativement plus élevées de SDGI indiquant une meilleure performance pour l'ensemble des 17 objectifs de développement durable.

Pour conclure sur les travaux de Sai Tang , Zhuolin Wang, Gengqi Yang et Wenwen Tang :

Les pays les plus mondialisés obtiennent de meilleurs résultats dans les domaines du développement humain et de la performance environnementale et ont des valeurs significativement plus élevées de SDGI.

Il n'y a pas de différences significatives entre les nations les plus mondialisées et les moins mondialisées par rapport à l'indice de la liste rouge.

En termes d'indice de durabilité environnemental, les performances des pays plus mondialisés sont légèrement moins bonnes, ce qui peut être attribué à la forte consommation d'énergie et aux émissions de dioxyde de carbone de ces pays.

Ils en déduisent que la mondialisation économique et sociale est donc un moteur important de l'IDH. Comme pour l'indice de développement humain, il existe une corrélation entre le PIB par habitant et la performance supérieure de l'EPI. L'absence (ou la faiblesse) de la relation entre le niveau de la mondialisation et le potentiel de biodiversité peut être due en partie à la complexité du niveau de biodiversité de la mondialisation. Enfin l'ESI n'a pas de relation substantielle avec la mondialisation.

La méthode consiste à comparer les effectifs réels des croisements des modalités des deux variables qualitatives avec les effectifs théoriques qu'on devrait obtenir dans le cas d'indépendance de ces

II. Étude empirique sur les effets de la mondialisation sur le développement durable en Chine

A. Méthode économétrique utilisée 1 . Test de corrélation : Chi2

Nous allons chercher à savoir dans cette partie économétrique si le commerce à partir de 1978 et donc de l'ouverture au monde a eu des conséquences sur l'aspect économique, environnemental et social.

Les variables explicatives choisies afin d'effectuer cette étude sont le PIB en milliard de dollars constant, les émissions de CO2 en kt et l'indice de Gini.

Nous allons effectué un test de dépendance pour savoir si la variable explicative commerce expliquerait les variations de ces variables.

Les test de corrélations n'ont pas véritablement de sens statistique c'est pour cela qu'on va faire un test d'hypothèse pour apporter une certaine significativité statistique à nos conclusions.

Pour le test de corrélation simple:

Le coefficient de corrélation est compris entre -1 et 1.

Le test de dépendance choisi est le test de CHI2.

Comment savoir s'il y a un lien entre deux variables ?

Y= PIB ou Gini ou CO2 X = commerce (en % du PIB)

H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont dépendantes

Le seuil de significativité ( l'erreur de premier espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors qu'elle est vraie.

Nous allons fixer ici nos calculs au seuil de 5%.

deux variables. Pour cela, on construit un indice d mesurant l'écart constaté entre les effectifs réels et les effectifs théoriques.

Sur le logiciel Stata, d est automatiquement donné lorsque la commande pour le test de chi2 est effectué. Une fois notre d trouvé, cela va nous permettre de poser la règle de décision.

Le d max va se lire dans la table statistique du CHI2.

Lorsque d sera inférieur à d max alors on va accepter H0 et si d est supérieur à d max alors on pourra rejeter H0.

Une fois le test du Chi2 exécuté sur Stata, la p valeur va apparaître, celle-ci va nous permettre de conclure lorsque l'on ne va pas soumettre un test, elle va nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du CHI2.

Si la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et lorsqu'elle est inférieur à 5% alors je rejette H0.

Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0. 2) Régression linéaire

Nous avons fait le choix d'opter pour le modèle de régression linéaire afin d'expliquer la variable Y qui sera dans chacun des calculs, différente et représentant à chaque fois l'une des 3 dimensions du développement (économique, social et environnemental).

Y va représenter le coefficient de Gini pour l'aspect environnemental, le PIB chinois pour l'économie et l'émission de CO2 pour la dimension environnementale.

Le but de la régression simple est d'expliquer une variable Y à l'aide d'une variable X. La variable Y est appelée variable dépendante, ou variable à expliquer et les variables Xj (j=1,...,q) sont appelées variables indépendantes, ou variables explicatives.

Remarque : La régression diffère de l'analyse de la corrélation où toutes les variables jouent un rôle symétrique (pas de variable dépendante versus indépendante). Toutefois, tout comme dans le contexte de l'analyse de la corrélation, il faut être prudent lorsqu'on formule des relations de causalité. L'existence d'une relation entre X et Y n'implique pas nécessairement une relation de causalité entre elles.

Au vue du graphique représentatif de la relation X et Y, il semble inadéquat de proposer une régression linéaire pour un graphique de forme sinusoïdale ou sigmoïdale.

La régression linéaire permet d'établir des estimations dans le futur à partir d'informations passées. Elle est souvent calculée avec la méthode des moindres carrés qui permet de réduire les erreurs en ajoutant de l'information.

B. Étude de l'évolution de la croissance en Chine suite à son ouverture

1. Indices utilisés ( Commerce et PIB ($ US constant))

Afin de pouvoir appréhender l'évolution de la croissance en Chine succédant à l'ouverture de son économie, nous nous servirons d'un modèle économétrique décrit dans la partie précédente.

La réalisation de celui-ci implique de pouvoir utilisé des données que nous avons choisi sous forme d'indice.

Ainsi pour pouvoir mesurer le niveau d'ouverture de la Chine, nous avons décidé d'utiliser l'indice du commerce qui est la somme de la valeur total des exportation de biens et service avec la valeur total des importation de bien et service en pourcentage du PIB.

Par conséquent, plus le pourcentage est élevé plus le pays est ouvert et intégré au processus de mondialisation.

En second lieu, afin d'évaluer la croissance chinoise, nous avons choisi d'utiliser le PIB en $ US constant, c'est à dire à prix constant d'une année à l'autre afin de corriger les effet de l'inflation qui pourrait amener à de fausses interprétation dans le cas de l'utilisation du PIB à prix courants.

2. Données et sources

Dans le but de pouvoir utiliser les indices que nous avons cités ci-dessus nous nous baserons sur la base de données du site « perspective monde » appartenant à l'école de politique appliquée de Université de Sherbrooke au Canada qui utilise les données de la banque mondiale.

L'utilisation de cette base de données nous permet d'avoir accès à des données datant de 1960 à 2019 pour les deux indices retenus.

Le graphique ci-dessous représente ainsi les courbes relative au deux indices sur la période concerné.

3. Calculs et résultats

(Les commandes exécutées sur Stata sont dans le tableau 6 en annexe).

Les données sont sur le tableau 3 en annexe, ce son des données dit de panel, qui fait référence à des données d'une coupe instantanée répétée à travers le temps.

i= chine

y= PIB

x = commerce en % du PIB

t= 1960 à 2019

Avant toute chose, nous allons étudier l'évolution du PIB intérieur de la Chine en milliard de dollars contant de 1960 à 2019 puis l'évolution du commerce en pourcentage du PIB à la même période.

Dans le graphique 7 en annexe, on peut constater une nette augmentation du PIB à partir des années 80. La Chine ayant adopté sa politique d'ouverture commerciale en 1978, cela pourrait être lié à cela.

Le graphique 8 en annexe, nous montre que la part du commerce dans le PIB a connu une immense expansion à partir des années 80 également. Cette dernière atteignant les 64, 48% du PIB en 2006. Les échanges internationaux ont fait exploser la part du commerce dans le PIB.

a) Corrélation : test du Chi2

Nous voulons savoir ici si le commerce à partir de 1980 et donc de l'ouverture au monde est la raison pour laquelle le PIB chinois à augmenter.

Nous allons effectué un test de dépendance pour savoir si la variable explicative commerce explique la hausse du PIB.

Les test de corrélations n'ont pas de véritable sens statistique c'est pour cela qu'on va faire un test d'hypothèse pour apporter une certaine signiÞcativité statistique à nos conclusions .

Toutefois, le test de CHI2 nous donne des preuves statistiques qui sont beaucoup plus forte que la simple corrélation.

La corrélation entre les deux variables est forte et positive. Le test de dépendance choisi ici est le test de CHI2 : Est ce qu'il y a un lien entre ces deux variables ?

Y= PIB X = commerce (en part du PIB)

H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont dépendantes

Seuil de significativité ( l'erreur de premier espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors qu'elle est vraie.

Nous allons choisir ici de prendre un seuil à 5%.

On va déterminer notre d qui va nous permettre de poser la règle de décision, le d max va se lire dans la table statistique du CHI2.

Lorsque d sera inférieur à d max alors on va accepter H0 et si d est supérieur à d max alors on pourra rejeter H0.

Calcul de la statistique d :

Pour éviter d'avoir un trop grand tableau (60 lignes x 60 colonnes), je vais modifier le tableau de contingence afin de le couper en 4 classes. Cela nous permettra de pouvoir faire un test de CHI2.

(tableau 9 en annexe)

d= 105,8667

Pour obtenir d max je vais regarder le tableau du CHI2, le degré de liberté est de 9 ici et notre seuil de significativité est de 5%, d max est donc égal à 16,92 dans le tableau.

Ici d est supérieur à d max , donc on rejette l'hypothèse H0 qui dit que les variables sont indépendantes.

Cependant , on ne peut pas en être certain à 100% car nous avons ici une erreur de première espèce car on peut s'être trompé.

Ce résultat est assez moindre, il démontre le fait qu'il manque en effet de nombreuses variables à notre modèle pour que celui ci permettent d'estimer avec précision la variation du PIB.

Ici la p valeur est égal à 0,000 , celle-ci va nous permettre de conclure lorsque l'on ne va pas soumettre un test, elle va nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du CHI2. Lors que la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et lorsqu'elle est inférieur à 5% alors je rejette H0.

Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0.

Ce qui renforce encore une fois le fait qu'il y a bien un lien entre PIB de la chine et commerce avec le reste du monde.

Toutes les commandes effectuées sur Stata sont reportées en Annexe.

b) régression linéaire

Après avoir constater que les deux variables étaient corrélées, pour étudier les effets de la mondialisation sur le PIB de la Chine, je vais effectuer une régression sur les variables commerce et PIB pour les données au delà de 1978 (date de mise en oeuvre de la politique d'ouverture).

Je cherche à mesurer ici l'évolution de la variable expliquée PIB dans le cas ou la variable explicative commerce augmenterai d'une unité.

Le premier tableau étant un tableau d'analyse de variance du modèle de régression, je vais m'intéresser ici au second tableau décrivant les coefficients de régression.

Tableau 10 en annexe :

La ligne _cons désigne le terme d'ordonnée à l'origine estimé à l'aide de Beta 0 que je vais noté b0, ici il est égal à -910,74, cette donnée reste peu interprétable car elle représente le PIB attendu si le pays n'exercerait aucune activité de commerce.

Beta 1 est égal à 121,3852, ce qui signifie que lorsque le commerce varie d'une unité, le PIB augmente de 121,4 milliard de dollars.

La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient est égal à zéro et a aucun effet. Une faible valeur p (<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. En d'autres termes, une variable explicative qui a une faible valeur p est susceptible d'être un ajout significatif au modèle parce que les changements dans sa valeur sont liés à des changements dans la variable expliquée. Inversement, une valeur p plus importante (non significative) suggère que les changements dans la variable explicative ne sont pas associés à des changements de la variable expliquée.

Ici la valeur p est égale à 0,001, ce qui signifie que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer que la variable explicative commerce a bien un effet significatif sur les changements de la variable PIB.

Mais quelle est la précision de notre modèle ?

Il faut regarder le "R-squared", qui mesure la proportion de la variance de Y (variable dépendante PIB) qui est expliquée par la variation de la variable explicative (Commerce).

Le R-squared est compris entre 0 et 1 ; plus on se rapproche de 1, plus le modèle est précis.

Ici, R-squared est égale à 0,258 ce que signifie qu'environ 26% seulement de la variation de Y( PIB) peut-être expliquée par les variations de X (variable commerce).

C. Mondialisation et conséquences environnementales en Chine

1. Indices utilisés ( Commerce et émission de CO2 Kt)

Dans le but de pouvoir expliquer la relation entre mondialisation et environnement en Chine nous avons choisi, comme précédemment, l'indice du commerce afin de modéliser l'ouverture du pays et donc son intégration au processus de mondialisation.

Afin de mesurer l'impact sur l'environnement de celui-ci il nous a fallut choisir un indice pouvant l'expliquer. Or, la multitude d'indice et de donnée sur le thème de l'environnement ( indice de déforestation, émission de méthane, de protoxyde d'azote etc) nous à contraint à faire un choix quant à notre outil de mesure. Ainsi notre choix des émission de CO2 en Kt résulte de la grande base de donnée relative à ce sujet et de la portée général et actuelle de cette outil de mesure sur la qualité de l'environnement.

2. Données et sources

Les données que nous avons utilisé, ici sont ceux, comme pour la partie précédente, de l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke au Canada sur leur site « perspective monde ». Celles- ci sont par ailleurs directement issue de la base de données de la banque mondial.

Nous avons pu, de ce fait, constituer un panel donnée allant de 1960 à 2019 pour l'indice de commerce et de 1960 à 2016 pour les émission de CO2.

Nos calculs se baseront donc sur la période 1960-2016 en conséquence de l'absence de données relative au émission de CO2 de 2017 à 2019.

Le graphique 17 en annexe représente ainsi les courbes relative au deux indices sur la période concerné.

3. Calculs et résultats

Nous avons ici un tableau des données en panel (tableau n° 4 en annexe).

i= Chine Y= Emissions de CO2 en kt x = Commerce (en % du PIB)
t= 1960 à 2016

Nous avons donc 57 observations allant de 1960 à 2016 inclus. Ces données nous donne les moyennes de chacune des variables, leur écart type et leur données maximal et minimal.

Le tableau se rapportant à la variable CO2 nous montre que la pollution en Chine a atteint un pic d'environ 10 300 000 d'émission de CO2 en kt.

En effet, la Chine est le premier pollueur mondial ce qui explique ce résultat effarant.

Le graphique représentant l'évolution du commerce en pourcentage du PIB a déjà été donné dans les calculs précédents, je vais donc uniquement partager celui de la variable CO2 (émissions de CO2 en kt).

Malgré la faible exactitude des données dans l'histogramme (graphique 11 annexe) concernant les émissions de CO2 en kt de 1960 à 2016 du fait de la grandeur des données, on peut tout de même observer la tendance de cette variable durant ces 57 années.

En effet, on peut voir que malgré quelques baisses de ces émissions à la fin des années 60 et des années 90, les émissions de CO2 n'ont cessé d'augmenter depuis 1960, dépassant la barre des 10 000 000 kt de 2012 à 2015 puis rechutant légèrement en 2016.

a) Corrélation : test du Chi2

On cherche à savoir si le commerce en Chine depuis leur politique d'ouverture (c'est à dire depuis le développement du commerce international en chine) a une conséquence sur l'aspect environnemental du pays.

Nous allons donc réaliser un test de dépendance comme dans le cas précédent afin de savoir si les variables commerce et CO2 ( émission de CO2) sont liées .

Nous allons effectuer un test de corrélation et de dépendance pour savoir si la variable explicative commerce a des conséquences sur l'environnement.

Test de corrélation simple :

La corrélation entre les deux variables est forte et positive. Test de dépendance choisi ici est le test de CHI2:

Y= CO2 (émission en kt) X = commerce (en part du PIB)

H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont dépendantes

Pour éviter d'avoir un trop grand tableau (60 lignes x 60 colonnes), j'ai modifié le tableau de contingence afin de le couper en 4 classes. Cela nous permettra de pouvoir faire un test de CHI2.

Seuil de significativité ( l'erreur de premier espèce) est la probabilité de rejeter H0 alors qu'elle est vraie. Nous allons choisir ici de prendre un seuil à 5%.

On va déterminer notre d qui va nous permettre de poser la règle de décision, le d max va se lire dans la table statistique du CHI2.

Lorsque d sera inférieur à d max alors on va accepter H0 et si d est supérieur à d max alors on pourra rejeter H0.

Tableau 12 en annexe :

d= 127,2625

Pour obtenir d max je vais regarder le tableau du CHI2, le degré de liberté est de 9 ici et notre seuil de significativité est de 5%, d max est donc égal à 16,92 dans le tableau.

Ici d est supérieur à d max , donc on rejette l'hypothèse H0 qui dit que les variables sont indépendantes. Cependant , on ne peut pas en être certain à 100% car nous avons ici une erreur de première espèce car on peut s'être trompé.

Toutefois, le test de CHI2 nous donne des preuves statistiques qui sont beaucoup plus forte que la simple corrélation.

Ici la p valeur est égal à 0,000 , celle-ci va nous permettre de conclure lorsque l'on ne va pas soumettre un test, elle va nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du CHI2. Lors que la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et lorsqu'elle est inférieur à 5% alors je rejette H0.

Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0.

Ce qui renforce encore une fois le fait qu'il y a bien un lien entre le commerce de la Chine et les émissions de CO2 dans le pays.

Toutes les commandes effectuées sur Stata sont reportées en Annexe. b) Régression linéaire :

Afin de pouvoir étudier les conséquences du commerce et plus particulièrement du commerce chinois depuis leur ouverture au monde sur l'environnement et la pollution dans le pays, nous allons établir une régression linéaire.

Je cherche à quantifier ici l'évolution de la variable expliquée CO2 dans le cas ou la variable explicative commerce augmenterai d'une unité.

Le tableau 13 en annexe reportant les coefficients de régression nous donne la valeur de l'ordonnée à l'origine de la droite, autrement dit la constante Beta 0 qui est égale à -673778. Or, cela signifierait que si le commerce était au niveau 0, c'est a dire que s'il n'existait pas, les émissions de CO2 seraient égales à -673 778.

Cette donnée n'a aucun sens économique et reste peu interprétable en règle générale.

Beta 1 ici est égal à 145 521 ce qui revient à dire que si le commerce augmente d'une unité, les émissions de CO2 augmenteraient de 145 521 Kt.

La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient est égal à zéro et a aucun effet. Une faible valeur p (<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. Cela revient à dire q'une variable explicative qui a une faible valeur p est susceptible d'être un ajout significatif au modèle parce que

les changements dans sa valeur sont liés à des changements dans la variable expliquée. Inversement, une valeur p plus importante (non significative) suggère que les changements dans la variable explicative ne sont pas associés à des changements de la variable expliquée.

Ici la valeur p est égale à 0, ce qui signifie que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer que la variable explicative commerce a bien un effet significatif sur la pollution.

Mais quelle est la précision de notre modèle ?

Il faut regarder le "R-squared", qui mesure la proportion de la variance de Y (variable dépendante CO2) qui est expliquée par la variation de la variable explicative (Commerce).

Le R-squared est compris entre 0 et 1 ; plus on se rapproche de 1, plus le modèle est précis.

Ici, R-squared est égal à 0,5016 ce qui revient à dire que 50% de la variation de Y (CO2) peut-être expliquée par les variations de X (variable commerce).

Ce résultat démontre le fait qu'il manque en effet de nombreuses variables à notre modèle pour que celui ci permettent d'estimer avec précision la variation des émissions de CO2.

D. Les conséquences sociales de la mondialisation en Chine

1. Indices utilisés ( Commerce et Gini )

Dans le but de pouvoir établir la relation entre le processus de mondialisation et les répercussions sociales nous sommes basé sur deux indices.

L'indice de commerce (en % du PIB) que nous avons utilisé dans les deux parties précédentes nous permet de mesurer le degré d'ouverture et donc l'intégration du pays au processus de mondialisation.

Afin de mesurer les conséquences sociales de celui-ci nous avons choisi l'indice de Gini, ce choix nous permet d'aborder la mesurer des inégalité de façon large et générale contrairement à d'autres indices existant. L'indice de Gini variant de 0 à 100 dont le 0 correspondrait à répartition parfaitement égalitaire des revenus dans la société tandis que à contrario 100 correspondrait une répartition parfaitement inégale des revenus.

2. Données et sources

Nous avons, comme dans les deux parties précédentes utilisé la base de donnée disponible sur le site « perspective monde » administré par l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke, Canada.

Cependant,les données sont, ici, relativement peu nombreuse pour l'indice de Gini, elles couvrent une période allant de 1981 à 2011 de manière irrégulière puisque elles ne sont pas disponible pour chaque année de la période concerné. Nous avons donc récoltés des données via cette base de donnée pour les année 1981,1984,1987,1990,1993,1996,1999,2002,2005,2008,2010,2011. Afin d'en obtenir davantage nous avons, également utilisé les données via la base de la banque mondiale, ce qui nous a permis compléter notre panel par les indices relatifs aux années 2012,2013,2014,2015,2016, 2017 et 2018.

Les deux graphique 18 en annexe et 19 représentent ainsi les courbes relative au deux indices sur la période concerné.

3. Calculs et résultats

Tableau en panel ( tableau en annexe)

i= Chine Y= Indice de Gini x = Commerce (en % du PIB) t= 1981 à 2018

Nous avons seulement 19 données concernant la variable GINI de 1981 à 2016. Les inégalités de revenus varient entre 27,7 et 51.

La Chine a une position intermédiaire dans le classement mondial des inégalités de revenus, avec une moyenne d'environ 39 durant les 19 années observées.

Graphique 14 en annexe :

L'indice de Gini a connu une terrible expansion durant ces dernières années reflétant le creusement des inégalités de revenus en Chine.

Comme nous pouvons le remarquer sur le graphique, les inégalités sociales ont légèrement chutés de 2012 à 2016. Malheureusement, ce fut de courte durée car les inégalités de revenus ont explosé à partir de cette date, franchissant les 51% en 2018.

a) Corrélation : test du Chi2

Nous voulons savoir ici si le commerce en Chine a une répercussion sur les inégalités de revenus. Nous allons effectuer un test de dépendance pour savoir si la variable explicative commerce explique des inégalités en Chine.

Les test de corrélations n'ont aucun sens statistique c'est pour cela qu'on va faire un test d'hypothèse pour apporter une certaine significativité statistique à nos conclusions.

Test de corrélation simple :

Il existe une forte corrélation positive entre le commerce et l'indice de GINI. Ce qu'il faut comprendre par cette relation, c'est que lorsque le commerce augmente, les inégalités de revenus augmentent en Chine.

Test d'indépendance du CHI2:

Y= GINI X = Commerce (en part du PIB)

H0: X et Y sont indépendantes H1: X et Y sont dépendantes

Pour éviter d'avoir un trop grand tableau (60 lignes x 60 colonnes), je vais modifier le tableau de contingence afin de le couper en 4 classes. Cela nous permettra de pouvoir faire un test de CHI2.

Tableau 15 en annexe : d= 24,79

Pour obtenir d max je vais regarder le tableau du CHI2, le degré de liberté est de 6 ici et notre seuil de significativité est de 5%, d max est donc égal à 12,59 dans le tableau.

Ici d est supérieur à d max , donc on rejette l'hypothèse H0 qui dit que les variables sont indépendantes.

Cependant , on ne peut pas en être certain à 100% car nous avons ici une erreur de première espèce car on peut s'être trompé.

Toutefois, le test de CHI2 nous donne des preuves statistiques qui sont beaucoup plus forte que la simple corrélation.

Ici la p valeur est égal à 0,000 , celle-ci va nous permettre de conclure lorsque l'on ne va pas soumettre un test, elle va nous permettre de conclure sans passer par la lecture de la table du CHI2. Lors que la p valeur est supérieur à 5% , j'accepte H0 et lorsqu'elle est inférieur à 5% alors je rejette H0.

Je vais donc rejeter mon H0 car la p valeur est de 0.

Ce qui appuie le fait qu'il y a bien un lien entre PIB de la chine et commerce avec le reste du monde.

b) régression linéaire

Afin d'étudier les effets de la mondialisation sur le PIB de la Chine, je vais effectuer une régression sur les variables Commerce et GINI pour les données allant de 1981 à 2018.

Je cherche à savoir comment évolue les inégalités de revenus en fonction de l'augmentation de la part du commerce dans le PIB.

Tableau 16 en annexe :

Ici la constante Beta 0 est égale à 25,56 ce qui signifie que s'il n'y a pas de commerce, les inégalités de revenus seraient égales à 25,56.

Beta 1 qui renvoie au coefficient de régression qui est de 0,334, ce qui signifie que si le commerce augmente d'une unité les inégalités de revenus augmente par conséquent de 0,334 %.

La valeur p teste l'hypothèse nulle que le coefficient est égal à zéro et a aucun effet. Une faible valeur p (<0,05) indique que l'on peut rejeter l'hypothèse nulle. En d'autres termes, une variable explicative qui a une faible valeur p est susceptible d'être un ajout significatif à votre modèle parce que les changements dans sa valeur sont liés à des changements dans la variable expliquée.

Inversement, une valeur p plus importante (non significative) suggère que les changements dans la variable explicative ne sont pas associés à des changements de la variable expliquée.

Ici la valeur p est égale à 0,001, ce qui signifie que je peux rejeter l'hypothèse nulle et affirmer que la variable explicative commerce a bien un effet significatif sur le creusement des inégalités sociales.

Mais quelle est la précision de notre modèle ?

Il faut regarder le "R-squared", qui mesure la proportion de la variance de Y (variable dépendante GINI) qui est expliquée par la variation de la variable explicative (Commerce).

Le R-squared est compris entre 0 et 1 ; plus on se rapproche de 1, plus le modèle est précis. Ici, 50% de la variation de Y peut-être expliquée par les variations de X (variable commerce).

Ce résultat démontre le fait qu'il manque en effet de nombreuses variables à notre modèle pour que celui ci permettent d'estimer avec précision la variation de l'indice de Gini.

III. La Chine face aux conséquences intérieures du commerce international

A. Résultats obtenus et externalités du commerce international 1. Que traduisent ces résultats?

Les résultats de la partie économétrique nous ont permis d'effectuer des conclusions plus ou moins précises sur les effets du commerce et de mondialisation sur le développement durable. Le R-squared apparaissant dans le modèle de régression nous permet de connaitre la précision de notre modèle de régression et de déterminer la part d'incidence de la variable explicative commerce sur les 3 indicateurs choisis.

La variable expliquée PIB reflétant la dimension économique, nous a permis d'avoir une idée sur la relation commerce-PIB en Chine. Nos calculs nous ont permis de savoir qu'il y avait une forte corrélation entre ces 2 variables. En effet, à l'aide du test d'indépendance du Chi2 nous avons pu constater que les deux variables ont une relation de dépendance. La corrélation est forte et positive, ce qui signifie que si le commerce augmente, le PIB augmenterait dans le même sens. Pour le cas de la Chine, entre 1978 et 2019, en moyenne, l'augmentation d'une unité du commerce (c'est à dire de 1%) provoquerait une hausse de 121,4 milliard de dollars pour le PIB.

Or, nous avons vu que la variable commerce ne contribuait qu'à 26% de la variation du PIB. On ne peut donc pas dire que le commerce de la Chine a une énorme influence sur le PIB. La majeure partie (74%) est expliquées par d'autres variables omises dans le modèle de régression et qui aurait permis d'expliquer la variation du PIB de manière plus précise.

Pour l'ensemble de la période 1960-2019, on enregistre une moyenne annuelle de 27,12. Le changement enregistré entre la première et la dernière année est de 310 %. En 2019, on enregistre la valeur de 36 % du PIB et c'est en 1960 qu'on enregistre la valeur la plus basse (9%).

Le développement du commerce extérieur de la chine explique ces résultats. En effet, suite à son ouverture sur le monde , la Chine s'est vu devoir répondre à une demande étrangère et intérieure impressionnante. Elle a connu un véritable boom industriel dû à l'augmentation de la production. Au cours de ces dernières années , la part de l'industrie dans le PIB du pays est passée d'un tiers à plus de la moitié, et celle de l'agriculture a chuté du quart à moins de 10%.

La Chine fabriquant des articles bon marché et ultracompétitifs grâce à ses coûts de production très bas, oriente également sa stratégie vers une montée en gamme en assimilant de nouvelles technologies et en s'attachant à former des ingénieurs et des ouvriers très qualifiés. Ses ventes à l'étranger, qui représentent 40% du PIB, en font le premier exportateur du monde.

Concernant l'aspect environnemental, les émissions de CO2 nous ont permis d'avoir une idée sur les conséquences du commerce sur l'environnement et plus particulièrement sur la pollution. De 1960 à 2016, les émissions de CO2 en Kt n'ont cessés de s'accroitre passant de 780 726 à 9 893 038 , dépassant les 10 000 000 de 2012 à 2015.

Nous avons effectué une corrélation simple pour les deux variables commerce et CO2 à partir de 1978 qui montrait une corrélation forte et positive entre les deux variables ce qui signifie que lorsque la variable commerce augmente, le CO2 augmenterait dans le même sens avec une relation

assez forte entre les deux. Le test d'indépendance du Chi2 appuyant le fait que les deux variables sont bien dépendantes.

Le commerce aurait donc une incidence sur l'augmentation de la pollution en Chine. En effet, d'après notre régression, la hausse du commerce de une unité provoquerait une hausse de 145 521 kt d'émissions de CO2. Le commerce servirait à expliquait tout de même 50% de la variation des émissions de CO2 ce qui est quand même un grand pourcentage.

En effet, ces dernières décennies, le pays a connu une croissance spectaculaire de son économie (comme nous avons pu le voir avec la variable PIB) mais également de sa forte industrialisation provoquant une hausse de sa consommation.

Aujourd'hui elle est le premier émetteur mondial de polluants atmosphériques tel que le dioxyde de carbone.

Selon une étude pilotée par une ONG américaine, respirer l'air de Pékin pendant un jour équivaut au fait de fumer deux paquets de cigarettes. La pollution atmosphérique dans le pays et plus particulièrement dans la capitale inquiète et est très problématique pour le développement durable du pays que ce soit économiquement, socialement ou encore pour l'environnement.

Pour terminer nous avons également essayer de mesurer les conséquences du commerce sur les inégalités sociales en utilisant l'indice de Gini.

La corrélation entre les variables commerce et Gini étant forte et positive, on pouvait comprendre que lorsque le commerce augmente les inégalités de revenus augmentaient.

Les inégalités de revenus n'ont cessés de croitre durant ces 40 dernières années, avec un pourcentage de 27,7 en 1981 et atteignant les 51% en 2018.

Les inégalités ont quasiment doublées depuis l'ouverture de la Chine au commerce international.

La régression portant sur les années 1981 à 2018, la constante est égale à 25,5 % ce qui signifie que si le commerce était nul, les inégalités de revenus seraient égales à 25,5%.

Beta 1, nous indique quant à lui qu'une augmentation d'une unité de la variable commerce provoquerait une hausse de l'indice de Gini de 33,4%, ce qui est énorme.

Toutefois le résultats R-squared nous permet de savoir que la variable commerce ne contribue qu'à 50% de l'évolution du coefficient de Gini.

On en a donc conclut que la part du commerce dans le PIB chinois a bien un rôle dans la variation de l'indic de Gini même si bien sur elle n'est pas la seule variable explicative.

Le commerce contribuerait donc au creusement des inégalités de revenus.

Effectivement, l'inégalité de la distribution des revenus en Chine a fortement augmenté ces dernières années. Peu développée, la Chine était encore très égalitaire au milieu des années 1980 concernant la distribution des revenus.

Depuis le développement du commerce extérieure de la Chine et sa forte industrialisation, les inégalités se sont accrues progressivement avec l'émergence d'une classe aisée, voire très riche, creusant ainsi l'écart entre ces derniers et les plus pauvres. La Chine était en effet en 2010 le pays qui comptait le plus de milliardaires après les États-Unis selon le classement du magazine Forbes.

2. Les externalités négatives sur l'aspect social et environnemental

a) Inégalités de revenus:

La réussite économique de la Chine s'est accompagnée par de fortes inégalités, notamment entre villes et campagnes, mais également au sein même des villes.

Pourtant, le développement profite à la population : selon la Banque mondiale, la Chine comptait 17,2 % de pauvres en 2010, ce chiffre a baissé jusqu'à atteindre les 3,1 % en 2017.

En Chine, les inégalités sociales liées à la croissance restent à un niveau élevé, selon les chiffres officiels. Comme nous avons pu le voir dans la partie empiriques, le coefficient de Gini a atteint les 0,51 en 2018 ce qui est important.

Cependant le pays a tout de même une place intermédiaire, entre les pays les plus égalitaires avec un indice de l'ordre de 0,2 (Danemark, Suède, Japon) contre 0,6 pour les plus inégalitaires (Brésil, Guatemala, Honduras).

Alors que le fossé entre les villes et les campagnes se creusent de plus en plus, l'ampleur de ces inégalités est une source de mécontentement au sein la population.

Le revenu annuel net des habitants ruraux s'est établi en 2016 à 12 363 yuans (environ 1 570 euros), tandis que celui en zone urbaine s'élevait en moyenne à 33 616 yuans par personne (près de

4300 euros).

Toutefois, les inégalités entre la Chine rurale et la Chine urbaine ne se limitent pas aux revenus.

En effet, les habitants urbains bénéficient plus souvent de logements sociaux et d'une couverture sociale plus grande, notamment pour la retraite.

Les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables sont les agriculteurs, les retraités et les travailleurs migrants des zones rurales, qui ont fui les campagnes pour trouver un emploi dans les métropoles de l'est et du sud-est de la Chine vivant dans des villes avec des certificats de résident rural, privés de nombreux droits.

b) Aggravation de la pollution:

Cet élan économique et commercial depuis son ouverture sur le monde, s'est avéré être boulimique en ressources naturelles du fait de son industrialisation intensive pour rattraper son retard économique et technologique ainsi que l'accroissement de la consommation globale.

L'activité humaine d'exploitation des ressources naturelles impacte notre environnement.

Selon le centre de développement mondial, la Chine est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre dans le monde. Alors que le charbon représente 70% de l'énergie consommée en Chine, celle-ci étant le premier producteur mondial de charbon, la transformation de cette matière dans les usines est la plus grande cause de pollution dans le pays.

Pékin fait des efforts en sanctionnant les usines polluantes, cependant ce n'est pas assez pour diminuer la pollution.

L'Empire du milieu est le premier pollueur du monde avec ses industries de production mais est également l'auteur de pollution dans les autres pays.

Sa consommation boulimique en matière de ressources naturelles provoque des dégâts environnementaux. La Chine du fait de sa grande consommation, expose une demande d'importation trop importante en matière d'hydrocarbures, minière et alimentaire. Leur exploitation engendre une pollution dans son pays mais également dans les pays fournisseurs qui vont surexploiter leurs ressources pour répondre à ses besoins.

Bien que les importations chinoises aient augmenté de 6,5% en décembre, elles ont baissé de 1,1% tout au long de 2020, ce qui reflète à l'inverse, le niveau modéré de la consommation intérieure.

3. Covid-19 et commerce international : la Chine connait une rapide reprise de sa croissance économique

Il y a un peu plus d'un an, tous les regards étaient tournés vers la Chine, premier pays touché par la pandémie de Covid-19.

Cependant le pays a su maîtriser la pandémie de manière extrêmement ferme et efficace. Confinements drastiques, traçage numérique... la Chine a jusqu'aujourd'hui évité une deuxième vague massive en frappant fort sur chaque nouveau foyer d'infection.

Durant cette année de crise sanitaire mondiale, la Chine a encore accru sa part de marché dans le commerce international grâce à la forte hausse de ses exportations de produits médicaux et de matériels high tech liés au télétravail, suscitée par la pandémie.

Effectivement, les exportateurs chinois ont gagné des parts de marché depuis que la Chine a réussi à sortir de la pandémie. Ces parts s'établissent désormais à 25% dans le top 20 des exportateurs mondiaux, contre 20% avant le covid-19.

Poussée par la demande mondiale, les exportations chinoises ont explosé cette année, la balance commercial contribuant à la croissance du PIB, soutenue également par une baisse des importations du pays. Mais une augmentation aussi rapide ne fut observée lors des crises mondiales passées. Ne serait ce que durant le troisième trimestre 2020, le PIB de la Chine a augmenté d'environ 5%.

La demande mondiale de masques ayant connu un véritable boom, la Chine a profité de ce phénomène. En effet, le pays a exporté 224 milliards de masques entre mars et décembre 2020. La Chine a également profité de la forte demande

mondiale de produits électroniques liée au

développement du télétravail.

Alors que l'Europe tente de sauver son économie, fragilisée par la pandémie de Covid-19, la Chine consolide sa puissance avec la signature du plus vaste accord de libre-échange au monde.

C'est l'un des plus grands accords commerciaux jamais connu que la Chine a signé dimanche avec quatorze de ses voisins. Celui-ci associe d'anciens adversaires tel que le Japon et la Corée du Sud, des démocraties tout comme des régimes autoritaires, des pays asiatiques ainsi que d'ex-colonies occidentales telles que l'Australie ou la Nouvelle-Zélande.

Cette Asie constituant 30% de la population et du PIB mondial, a pour objectif de créer un marché unique sur les rives de l'océan pacifique, où les produits circuleront librement. Cette union constitue le troisième pôle régional de la planète, face à l'Europe, dont le grand marché date des années 1980, et aux Etats-Unis, associés au Canada et au Mexique dans les années 1990.

B. Quel avenir pour le développement durable en Chine

1. Les mesures mises en place par la Chine pour palier aux externalités négatives de la mondialisation

Comme nous avons pu le voir, dans le II, le processus de mondialisation a, en Chine, des externalité négatives dont la plus visible est la détérioration de l'environnement. Le gouvernement afin d'inverser cette tendance, à pris au fur et à mesures des années différentes directives.

Cependant, cette prise de conscience du problème à été relativement tardive.

En effet, la Chine étant le premier émetteur de gaz à effet de serre, elle refusa de se plier notamment au accord de Kyoto en 2007, sous prétexte de ne pas vouloir entraver sa croissance économique avec des normes environnementales qu'elle jugeait trop contraignante. Son désaccord avec les grandes puissances fut un frein à l'avancement des traité pour le développement durables durant de nombreuse années.

Finalement, elle décide de se joindre aux Accord de Paris (COP21) en 2015. Cette décision de se joindre à des accord internationaux survient après plusieurs années d'une mise en place de politique environnementales national en Chine; il s'agissait alors, pour le gouvernement, d'instaurer des mesures environnementale en accord avec sa croissance économique c'est à dire des mesures non contraignante.

Ainsi depuis le plan quinquennal de 2013 le gouvernement chinois, c'est engagé a mettre en place une société durable et respectueuse de l'environnement afin de pouvoir instaurer un nouveau modèle économique reposant sur des énergies durables et plus fossile tel que le charbon. Concrètement, les mesures prises sont conséquentes puisque le gouvernement annonce débloqué 277 milliards de dollars pour lutter contre la pollution atmosphériques, ainsi que 300 milliard de dollars alloué à partir de 2015 et sur cinq ans à l'instauration d'énergie renouvelables avec notammant l'interdiction de construire de nouvel central à charbon ou encore la fin de son utilisation pour se chauffer dans certaines villes.

Il est aussi important de noter que la mise en place de cette politique environnemental par le gouvernement Chinois a des répercussions international puisque à partir de 2018 il cesse d'importer les déchet plastiques en provenance de l'étranger faisant chuter de 600 000 en 2016 à 30 000 le nombre de tonnes de plastiques importé.

2. Des efforts efficients?

Afin de palier aux externalité négative la Chine, nous l'avons vu précédemment, a mis en place des politiques conséquentes. Celles-ci semblent s'avérée fructueuse puisque le taux de particules fines à, entre 2013 et 2017, chuté de 32 %. Cette baisse un succès environnemental et social pour le gouvernement car en Chine du nord la présence de ces particules serait lié à une réduction de l'espérance de vie de 5,5 ans.

Ces résultat se retrouvent également avec une nette amélioration de la qualité de l'eau, une thématique d'actualité en Chine puisque environ 500 million de personnes n'ont pas accès à une eau potable souvent dût à la mauvaise qualité de celle-ci.

De plus, les mesures favorisant les énergies renouvelables ont permis de satisfaire 27 % des besoins en énergie en Chine en 2019. Cependant, bien que la consommation de charbon a diminué, d'environ 8 % en 2015, elle reste la source de production d'électricité principale avec une part de 62 % de la production totale.

Ainsi, bien que la Chine soit toujours le premier pollueur de la planète faisant face à de nombreux défi tel que surutilisation du charbon ou encore la pollution des sources d'eau potables ; les efforts chinois ont tout de même permis de réaliser des améliorations conséquentes que ce soit sur la qualité de l'air ou sur la part de la production d'électricité dût aux énergies renouvelables.

C. Points forts et points faibles de l'étude réalisée

1. Points forts du mémoire

Dans cette section, nous essayerons de traiter des différents points fort relatifs à ce mémoire. Le premier est tout d'abord dût à la présence d'une grande quantité d'article scientifique ayant rapport avec les trois différents thème du développement durable qui ont été abordé ici.

Cette abondante littérature nous as permis d'appréhender divers modèle théorique tels que le modèle de Stopler-Samuelson, la courbe environnementale de Kuznets, le modèle de Baumol et Oates etc ; mais encore elle a constitué un cadre d'analyse de nos résultat afin de pouvoir les comparer avec les études empiriques déjà réalisé à ce sujet.

De plus, nous pouvons également noter la présence, de base de données relativement complète, la disponibilité de ces données sur de grande période nous as permis de réaliser des calculs précis concernant les relations entre les variables évoqués dans le mémoire à savoir par exemple la corrélation entre mondialisation et émission de CO2 que nous avons traité dans la partie II, C.

2. Points faibles et limites

Lors de nos travaux de recherche et de rédaction nous avons été confronté à plusieurs difficulté. En premier lieu, l'absence de données tel que pour l'indice de Gini ou encore pour les années récente 2019-2020 est à considéré comme un points faibles de ce mémoire puisque elle ne nous permettent pas d'appréhender notamment les récentes évolution des relations entre variables.

De plus, la collecte des données en amont peut, en Chine, être erronée ou non précise de par l'immensité du territoire et la forte population il apparaît difficile de posséder des valeurs exacte que ce soit pour les émission de CO2 en kt par exemple. Il est donc primordial de mettre en exergue le caractère relatif des résultats que nous avons pu trouver avec l'inexactitude des données utilisées.

Nous devons également souligné caractère générale de la problématiques qui fut limitante lors de notre processus de calcul car nous avons du réaliser certains choix quant au indices que nous avons utilisé. Ainsi, nous avons par exemple utilisé, dans la partie II,C, les émissions de CO2 en kt afin de mesurer l'impact du processus de mondialisation sur l'environnement mais nous aurions pu choisir un autre indicateur tel que la déforestation par exemple.

Conclusion :

Le développement durable englobant les dimensions économique, environnementale et sociale, nous avons effectué à l'aide de mon binôme de travail des calculs et des test d'hypothèses qui nous ont permis de déterminer plus ou moins les effets du commerce sur le développement intérieur chinois.

Il est indéniable que les résultats de la politique d'ouverture de la Chine sont stupéfiants : de 1980 à 2019, le taux de croissance de la Chine n'est pratiquement jamais tombé au-dessous de 10%, contre moins de 5% du temps de Mao. En libérant la Chine de l'ancien régime, Deng Xiaoping avait peut être pressenti une telle explosion et une telle métamorphose du pays. La Chine, de par son immensité de territoire, son abondance en ressources naturelles et de son importante population avait déjà tous les ingrédients pour devenir une puissance.

La forte croissance économique et l'essor commercial donnent à la république populaire une place croissante dans le système économique mondial et renforcent considérablement son poids. En 2020, elle est le premier pays qui se relève de la crise sanitaire mondiale à une vitesse extraordinaire. Le PIB de la Chine est supérieur à celui de l'Union européenne, à la fois en valeur nominale et en parité de pouvoir d'achat.

Cependant, bien que nous n'avons pu relever l'incidence du commerce international en Chine seulement à l'aide de trois indicateurs, cela nous a permis néanmoins d'avoir une idée sur les conséquences de cette variable en pourcentage du PIB sur le développement intérieur de la Chine.

Bien évidemment, les externalités positives du commerce en Chine ne renvoie pas seulement au PIB et les externalités négatives ne se rapportent pas qu'à la pollution ainsi que les inégalités de revenus. Nous avons fait le choix de nous baser sur ces trois indicateurs afin de répondre à notre problématique de manière claire et concise. De plus, développer le cas de plusieurs autres indicateurs auraient été trop long pour la longueur demandée pour le mémoire.

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SITES WEB :






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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille